Concours de Récits 2014 - Inscriptions et commentaires en tous genres

"An de grâce 2014 (calendrier impérial), Saint Empire de Sigmar.

Répurgateur Wilhelm, Ordre de la Flamme Purificatrice; à l'intention du Prieur Frédéric.

Monseigneur, mes recherches dans les terres désolées de la Sylvanie me conduisent à penser que les Nosferatus ne tarderont pas à se rassembler pour leur grand sabbat annuel. Il en aura coûté la vie à plusieurs de mes informateurs, mais je peux désormais vous révéler de source sûre les informations pratiques qui vous permettront d'intervenir pour mettre fin à cette assemblée contre nature.

Puisse Sigmar veiller sur nous et nous donner la force  de vaincre ces terribles créatures de la nuit.

Wilhelm."

Thomov le Poussiéreux replia soigneusement le parchemin taché de sang et le glissa dans une poche de sa veste.
Il jeta ensuite un regard au corps étendu à ses pieds, ses membres formant des angles impossibles avec le reste de sa personne.

-Tsss, quelle présomption mon cher Wilhelm. Mais consolez-vous, vous serez bel et bien présent pour le Concours de Récits de cette année. Nous vous trouverons quelque tâche à accomplir. Comme servir des rafraîchissements par exemple...

Et oui, une fois encore le Concours de Récits du forum se tiendra à la fin des vacances. Voici les dates importantes:

1er septembre, le Comte de la Crypte en titre (autrement dit, moi-même   ) révélera le thème de cette année.

Du 15 au 30 septembre, un sujet sera ouvert afin d'accueillir les œuvres des valeureux candidats (clôture du sujet le 30 septembre à 23h59 et des poussières).

Du 1er au 15 octobre, un autre sujet sera ouvert afin de permettre aux membres du forum de voter pour leurs textes favoris (clôture du sujet le 15 octobre à 23h59).

De plus amples informations seront données en temps utiles (en même temps, on va garder la formule des autres années, vu que ça fonctionne plutôt bien   ). En attendant, je vous invite solennellement à produire ci-dessous votre inscription à cette riante compétition de la façon qu'il vous plaira; si possible avec un maximum de fluff et de provocations.

Et comme je suis le Comte de la Crypte en titre, je m'octroie aussi sec le privilège de commencer les hostilités:

Moi, Thomov Le Poussiéreux, deux fois Comte de la Crypte, déclare que je participerai cette année encore au Concours de Récits de la Crypte de la Plume Noire. Que tous ceux qui sont assez présomptueux ou fous pour relever le gant fassent un pas en avant!

Moi, Von Essen, humble et arrogant chroniqueur de Sa Grâce la comtesse Delphine d'Essen, relève le défi. Au nom de ma Dame, je participerai à ce Concours de Récits de la Crypte de la Plume Noire.

Je serai sans pitié, car telle est ma nature.
Mais je suivrai les règles, car tel est mon plaisir.
Récit de sang caillé, récit de pourriture,
Récit d'amour, de haine, de mort et de désir.

Rentre de façon très solennel dans la crypte. Avance le visage haut jusqu'au trône du compte. D'un geste rapide, sort une plume noire de sa veste, et la pointe en direction de Thomov, tel une lame effilée.

Et comme tous les ans, je relève le défi ! Je n'ai de cesse de m'améliorer. L'année dernière, j'ai atteints le podium. Cette année, je prendrais votre place, cher confrère !

S'assoie avec une grâce hautaine et attend.

Bien fait... De quoi se mêlait-il ce Wilhelm?
Le nain sera de la partie une fois de plus, avec son entrain et son éthylisme habituels
J'attends le sujet avec impatience...

*reçois le message dans sa tour près du Col du Feu Noir et le lis*
*Ce n'est pas trop tôt !!! Le courrier a du mal à arriver jusqu'ici décidément. Bon aller, je vais leur faire une petite visite*
Quelques heures plus tard :
Moi, Gilgalad, prince de Caledor, dragon de sang et fier de l'être vous annonce que je participerai au concours de cette année si j'en éprouve l'intérêt de le faire, le jour où sera publié le thème de cette année et si j'en ai le temps.
*Repars aussitôt*

Hors RP : je participerai au concours si j'ai le temps de le faire vu qu'il va commencer en même temps que la fac.

*** arrive avec une pantoufle nauséabonde dans la gueule et découvre une lettre devant sa niche.
Dans celle-ci, il est écrit que malgré ses puces, il est invité à participer au concours de l'enterrement du plus gros tas d'os ***

OUAF ! (traduction du scribe : "j'en suis !")

++
Toutou

Il y a déjà du beau linge, et encore beaucoup à venir...   

Le messager tiens la bride de son destrier d'une poigne de fer. Il sent la nervosité de l'animal. Cela n'a rien d'étonnant, cette forêt empeste le mal. Sous le couvert de son capuchon il scrute chaque buisson, chaque branche, chaque ornière. Rien ne doit lui échapper. C’est cette rigueur qui l’a maintenu en vie jusqu’à aujourd’hui. Et il a bien l’intention de poursuivre jusqu’à demain. Les ombres dansent, ici et là, au gré de la brise. Depuis toujours la nuit est son repaire. Jamais elle ne l’a trompé.

Mais, sous les étoiles, la lune se reflète sur la pointe acérée. Silencieux, parfaitement immobile, le chasseur sait qu’il fera mouche. La proie est sur ses garde, mais pourtant rien n’y fait. La corde siffle et le corps tombe au sol avec un bruit mat. Avec assurance, l’agresseur descend de son arbre et rejoins sereinement le blessé. Le cheval a filé sans demander son reste et a déjà disparu au détour du sentier. Quelques giclées sombres sous les astres sont les derniers instants du mortel. Il n’aurait pas dû s’aventurer sur ces sentiers oubliés. Les hommes n’y ont pas leur place. L’archer s’accroupit et avec une fluidité diabolique abrège les souffrances du cavalier d’un coup de dague.

Il retourne le corps et, mécaniquement, fouille les poches du cadavre à la recherche d’une réponse. Un indice. Qu’est-il venu faire si loin de chez lui ? La réponse se trouve probablement dans ce parchemin. Miraculeusement il est intact. Les doigts fins du tireur déplient rapidement le cachet. Un sceau inconnu achève l’écrit. Il connait cette langue, mais aucune idée de son auteur ou…

Une gerbe écarlate recouvre brusquement les lettres soigneusement calligraphiées. Le chasseur pousse un hoquet de surprise, la poitrine déchirée par la brûlure. Une épée ! Comment ? Où ? Impossible… Avec un râle d’agonie, il s’effondre sur sa victime au regard déjà vitreux.

- Qu’est-ce qu’il y a d’écris ? Dis-nous que c’est comment sortir de là !

Sans répondre, le premier se redresse. Son armure en piteux état ne fait pourtant aucun bruit. D’une main il tient le parchemin poisseux, de l’autre son épée dégoulinante. Il lève un regard amusé vers ses deux compagnons alors qu’un corbeau vient se poser sur l’épaule du troisième.

- J’ai peur qu’à cause de cet elfe nous n’ayons jamais notre réponse, leur confia-t-il. Cependant, ce sceau me dit quelque chose…

Il jeta un œil à l’humain. Si loin de chez lui… Il cherchait quelqu’un à qui porter ceci, mais à qui ? Et qui l’enverrait jusqu’à la forêt de…

« Thomov.»

Un sourire étira ses lèvres. Cette année il ne ferait aucun quartier.

Bon, bah pas de grand texte qui annonce avec classe la venue du futur gagnant du concours !
Je participe pour cette année !

La crypte se remplissait peu à peu, les neufs convives présents naviguaient entre les tables pour profiter des mets délicatement entreposés sur celles-ci, parmi lesquels on trouvait des verres de sang de rares millésimes, toutes sélectionnées avec soin dans la cave de Thomov pour l'occasion. Certains s'étaient réunis en petits groupes, discutant avec animation, tandis que d'autres restaient à l'écart, scrutant leurs concurrents d'un œil suspicieux. L'ambiance était tendue, chacun le sentait, et un mince sourire éclaira le visage de Thomov, nonchalamment assit dans son fauteuil dressé sur l'estrade, au fond de la pièce. L'évènement venait de commencer, et promettait déjà d'être passionnant...

Soudain, dans une cacophonie de grincements, la grande porte située de l'autre côté de la pièce s'ouvrit, et une haute silhouette en armure noire fit son entrée. Derrière son heaume, on devinait sans peine deux lueurs verdâtres là où auraient du se trouver ses yeux. Les convives cessèrent momentanément leurs activités pour fixer leur regard sur le nouveau venu, et toute la pièce devint silencieuse.

Une voix caverneuse s'éleva de l'individu en armure : "J'annonce l'arrivée d'Arcanide Valtek", puis il s'écarta d'un pas sur le côté. Dans l'ouverture béante de la porte surgit alors un autre personnage, un homme entièrement enveloppé dans une cape noire et dont la partie supérieure du visage était recouverte d'un masque blanc, laissant apparaître deux yeux complètement noirs. L'homme scruta la pièce de droite à gauche, puis son regard se posa sur Thomov, et il s'avança vers lui d'un pas décidé.

"Mon cher Thomov, je suis ravi de vous revoir. Après la réception de votre message, j'ai accouru aussi vite que possible."
Thomov se redressa sur son siège. "Je me réjouis que vous ayez pu venir, cher ami. Les réjouissances ne commenceront pas avant un moment, mais d'ici là vous trouverez bien une façon de vous occuper." Il claqua des doigts. "Wilhelm ?"
Un zombie arborant une épaisse moustache se présenta au pied de l'estrade, un large plateau garni de verres contenant un liquide rouge sombre dans les mains.
"Prenez donc un verre, et profitez des festivités. Je vous préviendrai en même temps que les autres lorsque le moment sera venu."
Arcanide se saisit d'un des verres et commença à déambuler parmi les tables, tandis que la grande porte achevait se se refermer.

Remarquable !
*hips!*
Osé !
*hips!*
Quelle entrée originale !
*hips!*
S'approprier la crypte et les convives ! *hips!*

Je dirai même plus : osé ! *hops*   

Von Essen, en train de vider les caves

Un petit cochon d'inde rachitique et aux yeux jaunes se glissa entre les convives, et s'allongea de tout son long sur l'accoudoir du fauteuil sur lequel se trouvait Thomov.

Il couina.
Personne ne le remarqua.

Il couina un peu plus fort.
L'assemblée n'en avait cure.

Furieux, le petit rongeur commença à s'attaquer au cuir du superbe siège. Frénétique, il en avait assez de ne jamais être considéré. Toute sa vie, il avait été méprisé, et regardé de haut. Et maintenant qu'il était devenu le premier cavia porcellus à accéder à la prestigieuse condition de vampire, il entendait bien faire se place parmi les siens.

Se dressant sur ses membres postérieurs, le cochon d'inde couina de plus belle. Un cri si strident, si insupportable, si abominable, que les convives se couvrirent les oreilles et se mirent à chercher la cause de ce son.

Maintenant qu'il avait capté leur intention, il alla s'asseoir au bord de l'accoudoir, son petit postérieur toisant Thomov. Lui adressant un clin d'oeil, il s'exprima d'une voix aigüe :

"Contrairement à beaucoup ici, mon maître n'a rien à prouver. Mais il importe que les auteurs de seconde classe demeurent conscientes de leur faible position. Ils doivent savoir devant qui il convient qu'ils s'agenouill.. s'agenou..."

Le rongeur eut la mine embarrassée.

"...assent. Oui, s'agenouillassent."

Perturbé par ce souci de conjugaison, il avait perdu le fil de son discours.

"Hum, bon, c'est tout. Reprenez vos activités. Et n'oubliez pas, la meilleure des défenses, c'est la défonce ! Tschüüüüss !"

Et le petit animal s'en alla, non sans lâcher un petit gaz fortement chargé en béta-carotène.

Au fond de la crypte un vieux cercueil s'ouvre discrètement, sans dire un mot Hasdrubal fit comprendre a ses collègues qu'il participerait aux réjouissances a venir, pourvu qu'il y ait du sang frai...

Hohoho, que de superbes introductions   

Voilà qui promet une fois de plus une qualité remarquable   

J'ai personnellement fais un peu de publicité dans les sections "Récits" de quelques autres forum (Karak Draka, les Gueulards, Le Conseil Impérial et Athel Loren), mais j'encourage tous ceux et celles qui sont présents sur d'autres forum de propager la nouvelle de la tenue de notre Concours de Récits et d'inciter les auteurs de tous poils à venir se joindre à nous pour cette belle aventure.

PS: je pars aujourd'hui en France pour une semaine; j'espère qu'à mon retour non seulement la pression sera à son comble au vu de l'échéance prochaine, mais aussi que le nombre d'inscrits aura encore augmenté. Bien que la plupart aient répondu à mon appel, il nous manque encore quelques grands noms en plus de quelques outsiders. Par exemple: où donc restent Keraad de Gespenst et le bon Lyanden, eux-mêmes anciens tenant du titre de "Comte de la Crypte"?  

"Onze!"
Les cris fusèrent autour de la table, de joie pour certains, de désespoir pour d'autres, alors que les dés de bois usés indiquaient fatalement autant de petits points, à peine visibles pour certains de par le passage du temps et leur innombrables lancers sur la table de jeu de l'auberge du Boeuf à la Bière.

Renald se contentait d'afficher un sourire en coin satisfait, adossé au fond de son siège, un coude par-dessus le dos de la chaise, l'autre posé sur la table, finissant sur une main maigre mais tenant fermement le godet duquel s'étaient échappés les deux cubes. Renald était un habitué de l'établissement, et sa renommée s'était étendue aux frontières de la région. Certains le disaient béni par les Dieux, d'autres invoquaient d'obscures raisons de lignage elfique ou nanesque selon les jours, mais il était de notoriété commune qu'il n'y avait pas de joueur plus chanceux que lui et les rumeurs allaient jusqu'à dire qu'il possédait une petite fortune, au moins de quoi racheter le village, et qu'il avait amassé juste en jouant contre les infortunés voyageurs de passage n'ayant pas la chance de le connaitre.

Ce soir-là, Renald ne dérogeait pas à la règle, et le onze concluait une série aux résultats aussi évidents que la partie avait été inégale. Le marchand qui s'était assis à sa table si sûr de lui de prime abord semblait glisser de son siège en permanence, et de lourdes gouttes roulaient sur son front luisant et rougeaud alors qu'il portait une énième fois sa choppe vide à ses lèvres dans l'infime espoir qu'une goutte amère vienne rafraichir ses lèvres sèches. Mais comme la bière, le miracle ne vint pas, et c'est sur cet ultime lancer que Renald se faisait acquéreur en l'espace d'une heure des recettes que son adversaire avait mis un mois à obtenir. La bourse rebondie s'écrasa sur la table dans un bruit métallique qui résonna comme une douce mélopée aux oreilles de Renald alors que le marchand quittait la table sans dire un mot, la honte de la défaite ne trouvant d'égal dans son esprit que la tristesse des jours de disette à venir.

Quittant sa position nonchalante, Renald tendit le bras pour récupérer son bien. Mais alors que ses doigts fins allaient saisir la poche de cuir, une dague vint se planter à quelques centimètres de lui, pile entre les deux dés, avec une force telle que tout ce qui se trouvait sur la table se souleva de quelques millimètres. Levant les yeux, le joueur put découvrir le visage du malotru qui avait osé l'interrompre.
L'homme était de haute stature, de longs cheveux noirs encadrant un visage fin et pâle, de fines lèvres étirées en un sourire provocateur surplombées de deux yeux sombres dans lesquels ne brillait qu'une lueur de défi. La silhouette athlétique du nouveau venu se laissa tomber dans le siège en face de Renald, sa cape rouge retombant à la perfection dans le creux de la chaise, mouvement des plus complexes qu'on ne pouvait attribuer à la seule chance sans passer pour un homme niais n'y connaissant rien en cape. Ou une femme niaise. Même s'il est difficilement envisageable d'imaginer une femme s'intéresser aux capes.

"J'ai bien envie de tester ma chance, Renald le Chanceux... C'est une belle somme que tu as là mon ami. Que dirais-tu d'un petit duel entre toi et moi? Une belle occasion pour toi de doubler ta mise n'est-ce pas... Si les rumeurs sont fondées, tu ne risques pas grand chose."
Renald hésita l'espace d'un instant. Quelque chose n'allait pas. Aucun adversaire rencontré jusque là ne lui avait fait cette impression. Il pouvait à chaque fois sentir ce petit picotement qui traversait ses épaules et qui glissait jusqu'au bout de ses orteils, signe que la victoire était sienne. Mais face à cet homme, rien. Pas la moindre sensation, uniquement le doute, le remord et le regret de ne pas avoir écouté son père et s'engager dans l'armée impériale. Cela ne dura qu'une seconde avant qu'il ne remue la tête pour recouvrer ses esprits. Non. Cet homme n'était pas plus spécial qu'un autre. Il n'avait aucune raison de s'en faire. Jamais il n'avait perdu, sa bonne étoile l'avait toujours suivie, quoi qu'il entreprenne. Et c'est avec joie qu'il relèverait le défi.

Attrapant les dés pour les faire tomber au fond du godet, il fut interrompu au moment de lancer par l'énigmatique opposant qui avait levé son bras pour ajouter quelque chose.

"Nous jouerons cette partie en une unique manche gagnante. A moins que cela ne vous effraie trop Renald?"

La voix suave et impérieuse s'était élevée dans toute l'auberge, intimant toutes les personnes présentes au silence. Tous s'étaient levés, s'approchant de la table pour assister à la confrontation. Le silence pesait dans l'assistance, attendant de connaitre la réponse de la célébrité locale.
Renald s'était affalé sur son siège, atterré. Une partie qui se jouait sur un seul lancer. Il n'avait jamais fait ça auparavant. Pour la première fois de son existence, il doutait de pouvoir gagner. Ses yeux écarquillés ne parvenaient pas à distinguer parfaitement le visage impassible de son adversaire alors qu'il fut traversé d'un frisson. Déglutissant avec difficulté, il bafouilla finalement :

"C'est d'accord... un seul lancer..."

Les dés s'entrechoquèrent alors qu'il les faisait rouler au fond du godet. Il ferma les yeux, se concentrant plus qu'il ne l'avait jamais fait. Ses pensées allaient uniquement vers ce son réconfortant. Il ne respirait plus, et tous les spectateurs faisaient de même, retenant leur souffle dans l'expectative du résultat. Finalement, il libéra les dés. Le temps sembla se figer alors que les deux petits cubes de bois rebondissaient sur la table, le bruit de chaque choc amplifié à l'infini alors que la scène se déroulait au ralenti.
Après un moment qui sembla ne jamais finir, les dés s'arrêtèrent. Un nouveau frisson, à travers toute l'assemblée, suivi d'un cri général étouffé, entre surprise et douleur. Cinq. Renald ne pouvait le croire. Un cinq. Maintenant. C'était impossible. Il ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit, et il resta muet à contempler impuissant le pénible et impossible résultat.

L'étranger avait regardé la scène sans rien dire, se contentant de lever un sourcil au moment où les dés s'étaient arrêtés, son sourire en coin s'élargissant imperceptiblement. Tendant à son tour le bras, il ôta le godet des doigts tremblants de Renald, dont la main alla s'écraser lourdement sur la table alors qu'il continuait à fixer le vide, la bouche ouverte. D'un geste élégant et puissant, l'étranger attrapa les dés, les faisant rouler et sauter dans le creux de sa main avant de les laisser tomber au fond du récipient. N'agitant son poignet qu'une unique fois, il laissa alors retomber le godet avec force sur la table, ce qui fit sursauter quelques membres de l'assistance toujours sous le choc du précédent résultat.

"Je m'attendais à un peu plus de défi de celui dont la légende se répand à travers toute la contrée. Un cinq... c'est presque me faire offense Renald."

Tout en appuyant sur ce dernier mot, il fit basculer le gobelet pour révéler les dés. Frisson. Nouveau cri d'effroi. Le temps se figea à nouveau alors qu'un voile glacial tombait sur l'auberge, le feu allant presque jusqu'à s'éteindre dans la cheminée.

"Mais... il a fait que trois!"

Le silence avait été rompu par un des paysans qui regardait les dés. Lyanden baissa les yeux immédiatement. Trois. C'était indéniable. Renald avait glissé sous la table, et seul ses sanglots de joie trahissaient sa présence alors que peu à peu la vie revenait dans l'auberge. Le vampire resta immobile quelques secondes et se leva finalement. Passant la main à sa ceinture, il jeta une bourse trois fois moins remplie que celle du marchand sur la table tout en tournant les talons. Il quitta l'auberge dans le silence le plus absolu.

***

Il avait retenu la leçon. Les années précédentes n'avaient pas été vaines. Il tira la porte.
Beaucoup d'autres étaient déjà présents et il s'écarta pour laisser passer un minuscule rongeur qui sortait de la salle d'un air décidé. Se départissant de sa cape, il la jeta vers les accroches prévues à la réception des vêtements, mais la fine constitution du tissu et son ampleur la firent s'ouvrir en vol et dévièrent drastiquement sa trajectoire alors qu'elle s'écrasa mollement sur toutes les coupes de sang servies en l'honneur des invités, en renversant la moitié sur le sol dans un bruit assourdissant.
Les convives s'étaient retournés vers la source du bruit, se rendant soudainement compte qu'il était arrivé. Levant des yeux fatigués et blasés vers le comte de la Crypte, Lyanden lâcha :

"Oui, je suis en retard, mais tout le monde n'a pas vos moyens Môssieur Le Comte. Tout le monde ne peut pas se permettre d'arriver mille ans à l'avance parce qu'il a plein d'argent. Maintenant taisez-vous avec vos questions."

Un silence gêné s'ensuivit l'espace d'une seconde, personne n'ayant posé la moindre question jusque là. Alors que tous reprenaient leurs activités, qui consistaient en partie à ne rien faire, Lyanden alla se poser contre le mur le plus proche du trône, non sans mimer quelques mots de la bouche à l'intention de Thomov, qui semblaient évoquer toute la rancoeur due à un titre déchu, le fait que le siège lui revenait de droit, que non il n'avait pas d'argent et qu'après tout il n'avait que faire de son avis, le tout en l'espace de deux secondes. Mais à l'évidence, le Comte de la Crypte ne l'avait même pas vu.

Un thème?......et moi qui ai commencé mon texte........   bon je verrai bien.

Content de t'accueillir ici bas, cher Lyanden   
Une fort belle introduction, à n'en pas douter. J'avoue qu'un instant j'ai cru que tu manquerais notre petit rendez-vous annuel. Assurément, ce n'aurait pas été la même chose sans le Comte de la Crypte (troisième du titre)  

Ulf: oui, il y a un thème comme chaque année mon cher   
Il ne sera dévoilé que le 1er septembre. D'ici-là, patience...

Le skink jeta des regards inquiets aux alentours, regards qui ne servait pas à grands chose étant donné qu'il n'y voyait pas à 10 pas, mais difficile de faire autrement dans ce lieu imprégné de magie noire. Tous ses sens, magique ou non, lui hurlait de sortir d'ici en courant. Mais il ne pouvait pas.
Il se souvenait très bien de ce jour où le prêtre mage slann  avait prononcé une phrase dans son sommeil : "Shikua Ragik Shaktak Caquitzl Itzalua quoik"
Cette phrase avait été le sujet de nombreux débats au sein des prêtres skinks, qui était finalement tombé d'accord sur le fait que "Shikua" désignait les comtes vampires, "Shaktak" le terme concours et "Ragik" le mot important. Cependant ils n'avaient pas trouvé de terrain d'entente sur la fin de la phrase, notamment sur "Caquitzl Itzualua" qui faisait clairement référence à la notion d'accueil. Le camp considérant que cela voulait dire les vampires réserverait un bon accueil au candidat saurien à ce fameux concours l'avait finalement emporté et avait désigné volontaire d'office Itzi-Bizti pour cette importante mission. Sauf que ce dernier étant partisan du camp qui pensait que cela signifiait que ledit candidat serait dévoré par lesdits vampires. D'où son état peu rassuré.
Il aperçut un sembla de lumière au loin, en cru entendre des son. Apparemment, il n'allait pas tarder à  apprendre la réponse. Rassemblant le peu de courage qui lui restait, et accompagnant le tout d'une prière aux anciens, il s'avança d'un pas résolu dans cette direction.

Voilà donc comment un lézard se retrouve à participer à un concours d'histoire organisé par une bande de buveur de sang humain, amateur de sang chaud. Donc il n'a rien à craindre de leur part, si ?

A voir. Pour une fois qu'on a le droit à une boisson tropicale de première fraîcheur...   
Mais mes appétits attendront bien jusqu'à la fin du concours   

Oh tu sais, de la cervelle de vampire bouilli accompagné d'un gigot d'explorateur c'est pas mal non plus, et c'est excellent pour la mémoire !
Mais bon, je crains de pas pouvoir chasser tout seul cette fois...
J'espère que mes frères de mare viendront au rendez vous !

Haha. Il a du caractère, le batracien. J'attends de voir ton récit !   

Moi de même monsieur le corbeau !  

Nous le sommes tous je crois.   
Cela dit, rien n"oblige notre nouveau camarade à rédiger un texte sur les Hommes-Lézards si tel n'est pas son envie.

Bienvenue dans cette bande fous, Itzi-Bitzi   

Les bottes de métal claquent sur le sol pavé de l'antique crypte, et les ornements s'entrechoquent dans sa barbe rousse. De la buée s'échappe de la bouche du nain dans la fraîcheur de la salle dont les multiples échos répondent à ses pas... à moins que ce ne soient les ombres qui murmurent derrières les colonnes fissurées et couvertes de mousse, cachées dans les ténèbres.

"Moi Gromdal Drekgiti le Voyageur" proclame le nain de sa voix forte et rocailleuse "déclare que je ferai partie des représentant du  Karaz Ankor pour le Concours de Récit de cet an de grâce 2014 !"

Dans l'une de ses mains, il tient serrée contre lui un petit parchemin, rédigé par le seigneur des lieux, le dit Thomov le Poussiéreux, qui autorise sa présence parmi les membres de la non-vie... et s'il se révélait ne pas pouvoir lui garantir sa survie, les quelques pouces d'acier nain qu'il tenait dans son autre main devraient sûrement lui permettre d'en sortir vivant... Enfin, peut-être...

Plus on est de fous plus on rit, c'est bien connu.   

Grom'

PS : Et par la même occasion, un petit bonjour à toutes les connaissances que je retrouve sur ce fofo.    (Esen', Gilgalad... c'est bien à vous que je parle !   )

Je peux te dire que cela m'enchante de te voir dans ces terres où je vais parfois. Ne t'inquiètes point pour ta vie. Tu es officiellement sous ma protection par ici. Si tu veux, il y a une brasserie au village non loin. 


Je dois avouer que cela me fait plaisir de te voir par ici. 

N'oublie pas de passer par la case présentation (je t'ai envoyé le lien sur UvsN) pour que tout soit fait dans les règles.

 Et c'est avec un malin plaisir que je me joint à cette macabre aventure...   

Il prit le pain, le rompit,
"Sigmar, je t'invoque !",
avant de le jeter sur le sol.
Il l'écrasa, cracha dessus, puis s'ouvrit les veines.
"Bois, car ceci est mon sang. Vois, Sigmar, car ceci est mon oeuvre.
La goule s'approcha
_Le comte Morgul Von Carstein

Et de seize si mes calculs sont bons   

Bienvenue dans cette folle aventure, Chrysalis.
On commence à être pas mal nombreux et j'attends encore l'inscription d'au moins cinq autres participants (peut-être encore d'avantage!).

Ha et je pense avoir trouvé le thème de cette année, mais... Chut! Il faudra patienter.   

Je suis d'accord avec Thomov. Au moins on est plus nombreux que l'an dernier. Avec un peu de chance, il y en aura aussi un ou deux de plus qui viendront d'Ulthuan vs Naggaroth. 

Sinon, j'ai moi aussi compté seize participants.

Bon, ben si vous êtes assez nombreux, j'peux me barrer ! Yipee   

  

...

Meuuuuh non