Concours de Récits 2023: inscriptions et commentaires

Mes très chers amis, confrères morts-vivants ou d'autres origines, je vous souhaite à toutes et à tous la bienvenue dans cette édition 2023 de notre inestimable Concours de Récits!  

Je me permets de lancer les hostilités cette année car notre aimable Comte de la Crypte régnant m'a fait part d'un agenda un peu trop débardant pour pouvoir assumer lui-même cette charge... Il gamberge néanmoins en ce moment-même sur un thème et d'éventuelles modalités qui vous seront révélés ultérieurement.  

Je vais faire un bref rappel des dates clés de l'événement, mais gardez bien à l'esprit que certains points restent sujets à modifications selon ce qui sera mis en place par le bon Hjalmar.

-Dès aujourd'hui et jusqu'à la clôture du futur sujet accueillant les textes des participants, les inscriptions sont ouvertes!

-Le thème de cette année et les éventuelles modalités apportées par le Comte de la Crypte seront dévoilés au plus tard le 1er septembre et le sujet accueillant vos nombreuses participations sera ouvert dans la foulée.

-Le 17 septembre (soit un peu plus de deux semaines plus tard), le sujet des participations sera fermé et celui des votes sera ouvert.

-A priori le 22 octobre (soit 5 semaines plus tard), clôture des votes et désignation du nouveau Comte ou de la nouvelle Comtesse.

Bien entendu et comme chaque année vous êtes conviés à accompagner votre inscription d'un petit texte de mise en ambiance dont vous avez le secret (ce n'est pas obligatoire cependant).

Je vous souhaite d'avance à toutes et à tous une excellente inspiration

La plume grattait furieusement sur le palimpseste, traçant de longues lettres noires ciselées à chaque geste de son possesseur. La pièce était éclairée par un curieux ensemble de bougies éparpillées, qui semblaient placées aux seuls endroits où on avait trouvé la place. Partout ailleurs y régnait un désordre indescriptible, où des livres entassés sur des meubles le disputaient aux parchemins, papyrus ou rouleaux de papier. Le sol pierré était recouvert de feuilles de papier froissées, manifestement jetées depuis le grand bureau qu'occupait un être encapuchonné de noir. Seul le frottement de sa plume était audible, les rats présents dans le château avaient depuis longtemps appris à éviter cet individu.

TOC TOC TOC

Le bruit venait de la fenêtre. L'individu assis s'arrêta imperceptiblement dans son geste, puis repris son écriture avec une vivacité renouvelée. Il détestait quand on le dérangeait en pleine écriture, déjà qu'il avait du mal à trouver le temps pour le faire...

TOC

Le bruit recommença. Cette fois-ci réaction de l'occupant des lieux fut plus visible. Son bras gauche s'éleva, et on distingua une main décharnée, sans peau ni muscles, dont les os noirs se mouvaient comme attachés à des fils invisibles. Deux phalanges claquèrent l'une sur l'autre, et les deux battants de la fenêtre s'ouvrirent d'un coup. Un hululement surpris se fit entendre, et aurait arraché un sourire à l'être encapuchonné si son visage n'avait pas été perdu depuis longtemps, ne laissant qu'un crâne au sourire perpétuel.
Il y eut un coup de vent, et une chouette effraie de belle taille s'envola dans la pièce, laissant tomber une lourde enveloppe sur le plan de travail avant de se percher sur une haute étagère.

L'individu secoua la tête.

"Je t'ai dit mille fois Ornella de ne pas me déranger en pleine rédaction. Sois contente que je t'ai ouvert, tu aurais pu finir la nuit dehors."

La chouette l'ignora et entrepris de se lisser les plumes. L'être haussa les épaules et se saisit de son courrier, qu'il ouvrit d'un geste rapide. L'enveloppe contenait une unique lettre, soigneusement calligraphiée d'une écriture qu'il reconnut immédiatement. Ainsi donc, ce cher Thomov le poussiéreux lui avait écrit. Mais pourquoi donc ?
Quelques secondes plus tard, il laissait tomber l'enveloppe et se saisissait d'une feuille de papier vierge. Le tintement de la plume dans l'encrier résonna à nouveau, suivi du grattement alors qu'il écrivait une réponse. Puis il parla à nouveau.

"Ornella. J'ai besoin que tu apportes cette lettre à la crypte de la plume noire."

La chouette fit mine de ne rien entendre. Il y eut un instant de flottement, puis il reprit, plus doucement.

"Très bien, j'ai compris, oiseau de malheur. Va donc attraper une ou deux souris, repose-toi, mais je veux que tu sois partie dans une heure. J'ai à faire."

La chouette hulula de plaisir, et l'être quitta la pièce en grommelant qu'une chouette mort-vivante ne devrait pas avoir gardé autant de réflexes de sa vie d'avant.


C'est en entrant dans la crypte qu'Arcanide réalisa qu'il était - à nouveau - le premier sur les lieux. Ou presque, car à chaque fois l'organisateur avait le douteux privilège d'ouvrir les lieux. Cette fois-ci cependant, le trône était inoccupé. Arcanide n'était pas surpris, la lettre de Thomov l'ayant prévenu que le norse avait à faire et ne pourrait pas assurer son rôle. Peu importe se dit-il. Je lancerai officiellement mon défi quand il sera là. Pas la peine de le faire à un trône uniquement occupé par un panneau disant "Hjalmar Oksilden reviendra d'ici quelques temps, veuillez faire comme d'habitude et prendre vos places.

Il avisa Ornella qui s'était posé sur le montant vide d'une torche. La chouette aux orbites vides mâchonnait ce qui devait être une chauve-souris. Puis, suivi d'un serviteur squelettique transportant ses effets, il alla se placer sur l'une des nombreuses tables de travail, en attendant l'arrivée des autres.

La brume gagnait ce village perdu du Stirland oriental. C'était l'un des rares évènements à rompre la monotonie silencieuse de ce dernier, empêtré dans les marécages qui ne cessaient de se l'accaparer et par l'obscurité quasi-perpétuelle, tout juste dérangée par l'éclat verdâtre de Morrslieb. Les rues qui abritaient autrefois échoppes et tavernes étaient depuis des siècles à l'abandon, le bois des masures s'effondraient sur elles-mêmes dans des flaques d'où émergeaient seulement des poutres aux enseignes vermoulues.

Témoins d'un temps définitivement oublié où l'endroit tenait sa relative prospérité de son relai de diligences, Pfaffbach demeurait malgré le repaire de son geôlier. Une ombre se promenait par moment, sillonnant les passages boueux, scrutant les lunes depuis le clocher qui résistait tant bien que mal aux affres du temps, mais le plus souvent depuis le cimetière qui lui servait dorénavant de potager.

La chose se traînait ainsi, ne dépassant jamais les limites de la bourgade empêtrée, patientant jusqu'à ce que le vent ou d'autres créatures errantes ne lui apportent ce qu'elle espérait pour compléter ses plantations. Le passage d'une meute de loups funestes était pour elle une bénédiction, car leurs excréments étaient indispensables à ses œuvres botaniques. De même, la figure encapuchonnée pouvait rester des heures à espérer la pluie, celle-là même dont les eaux noirâtres corrompaient la chaire mais sublimaient ses créations.

Ramassant des champignons putréfiés, elle venait de passer la grille du cimetière, non sans que cette dernière n'émette une plainte grossière, lorsqu'elle entendit un son inhabituel. Elle s'arrêta. Le bruit cessa. Lorsqu'elle reprit sa pénible marche, s'aidant d'un vieux bâton, ce qui était à ses oreilles galvanisées au silence perçut ce qu'elle considérait comme un véritable tintamarre. Le vieux prêtre s'arrêta à nouveau et lança de ses orbites vides des regards de part et d'autres. Un petit rire résonna, juste derrière la pierre tombale où était jadis inscrit le nom du bourgmestre. Lâchant un soupir, elle s'en rapprocha et fit abattre son bras malingre au bout duquel pendait des doigts décharnés.

La citrouille eut beau se débattre, grimaçant d'avoir été si facilement prise, elle ne put rien pour se libérer de l'emprise du botaniste.

- Pleeeectrude... siffla son maître, tandis que sa mâchoire se tordait de manière étrange, que viens-tu me déraaaanger ?

La petite cucurbitacée cessa de s'agiter et tenta une vague révérence pour accompagner sa réponse et surtout dissimuler sa farce.

- C'est que sire Thomov a fait parvenir son message ! couina-t-elle, dans un rictus prometteur.

Le maître des lieux dévisagea son interlocutrice avant de la libérer. Celle-ci fila se blottir dans sa capuche, et murmura quelque chose à son oreille. Une fois cela fait, elle jeta un regard dédaigneux envers Morrslieb qui venait d'apparaître, éclairant un court instant le frêle masque de putridité qui recouvrait son crâne.

Malgré ses rides, l'on pouvait distinguer ce qui pouvait s'apparenter à un fugace sourire. Le Poussiéreux ne l'avait pas oublié. Le vieux comte en aurait pour son profit, il allait être comblé !

Reprenant sa marche avec davantage d'entrain, l'ombre regagna la crypte dans un rire qui se mua rapidement en quinte de toux. Peu de temps après, de l'un des caveaux émargeait une épaisse fumée rougeâtre, signe que toutes les créatures du potager attendaient fébrilement : la créativité de leur maître venait de se mettre en branle et elles en seraient les spectatrices privilégiées.

Du potager résonna alors un ricanement qui gagna en intensité et qui trouva échos dans tout Pfaffbach. Le village abandonné allait se réveiller.


Grand merci à Thomov de m'avoir rappelé d'entre les morts, hâte de pouvoir revivre l'aventure avec vous tous !

Thomov Le Poussiéreux posa sa plume et se frotta les yeux.
Plus d'une trentaine de missives envoyées à travers tout le Vieux Monde et bien au-delà, plusieurs réponses inespérées, un enthousiasme revigorant; et jusqu'alors fort peu d'inscrits...
Qu'est-ce donc qui les retiens, tous? Serait-ce l'âge qui les rend circonspects? Ils n'en sont pourtant plus à leur première rencontre.
Le Vampire délaissa son ouvrage et tourna vers Léopold Krautheim, penché sur sa grande boule de cristal dans laquelle tourbillonnaient d'inquiétants volutes violacés.

-Y-a-t-il du nouveau, Léopold? D'autres candidats se sont-ils manifestés?

-Pas encore, mon seigneur. Mais il leur reste assez de temps, patience.

Thomov grinça des dents à cette réponse et se leva pour arpenter nerveusement la pièce en tous sens.

-Mais que peuvent-ils bien attendre à la fin?!

Le Nécromancien, d'un calme pour lui très inhabituel, ne releva pas la tête de son outil de divination.

-Si je puis me permettre, mon seigneur, bien que vous ayez fait grand tapage autour de cette rencontre, vous-même n'avez pas encore officialisé votre participation.

Thomov s'apprêtait à répondre vertement à son serviteur quand la justesse de son propos lui apparut. Il ravala sa colère et retourna s'asseoir à son écritoire.

-J'ai bien peur que tu aies raison, mon bon Léopold. Je vais donc une fois encore montrer l'exemple.


Je suis officiellement inscrit au Concours de Récits 2023!    (Qui en doutait?)
Bon alors les traînards, qu'attendez-vous pour venir parader dans ce sujet et vous faire un peu voir? Ca manque un peu d'ambiance jusque là...  

Ha, et j'invite tout le monde à faire un maximum de retape autour de soi et sur les autres fora; je vous assure que ça paie. Et plus on est de fous...

PS: je suis trop content de retrouver mon cher Anton en ces lieux
PPS: mais oui, je suis aussi content de te retrouver, Arca. Ça fait moins longtemps, voilà tout

C'était la tombée de la nuit
L'elfe se baladait en forêt
Sifflotant des vers un peu niais
Quand il entendit derrière lui
Le boitement d'un pied osseux.
Il se retourna d'un seul coup
La goute de sueur dans le cou
Et toisa les yeux dans les yeux
L'individu qui le suivait.
C'était un squelette tout voilé
D'un vêtement noir mal coupé
Qui vers l'elfe le doigt pointait.
"L'heure est venue, elfe des bois"
Clama la sombre apparition
D'une voix vide de concession
"L'heure est venue, viens avec moi".
Tremblant, l'elfe tomba à genoux
"Pitié faucheuse, il est trop tôt !
Le concours sera la tantôt !
Promis, je viendrai avec vous
Dès que je serai couronné !"
Mais cette pleutre réaction
Rendit perplexe l'apparition
Qui répondit toute étonnée :
"Me prenez-vous pour quelqu'un d'autre ?
Je ne suis qu'un simple coursier
Que Thomov vous a envoyé"
"Effectivement, je me vautre"
Se ressaisit l'elfe des bois
"Et vous m'avez bien effrayé.
Mais quel message m'est adressé
Par ce seigneur noble et courtois ?"
Reprenant sa voix sépulcrale
La créature lui refit peur :
"Vient avec moi car il est l'heure"
"Pas besoin d'être théâtrale !"
Répliqua l'elfe en se cachant
"Pourriez-vous me dire le message
Sans la fougue et le vernissage ?"
"C'est qu'on m'a dit d'être pressant
Car le concours commence bientôt."
"Eh bien j'aime mieux cette bonne nouvelle !
Qu'avoir à faire face à "elle" !
Allons donc à la joute des mots !"
"Dois-je vous guider jusqu'au château ?"
Demanda l'aimable squelette.
"La proposition est honnête
Mais je vous demanderais trop,
J'irai moi même, vous êtes gentil"
Et l'elfe prit ses jambes à son cou
Sans plus une once de bagout
Et sans même oser dire "merci"


Vous l'aurez compris, j'ai bien reçu le message, et serai avec grand plaisir parmi les participants de cette année !

J'ai une petite remarque sur les délais accordés : Il n'y a que deux semaines entre l'annonce du thème et la fin des participations, je trouve ça très court en comparaison des autres années. Est-ce que ce délai est fait exprès pour que cette année nous testions notre rapidité, ou bien pourrions-nous nous accorder un peu plus de temps ?

Bienvenue à bord, cher ami
Content de voir du monde nous rejoindre.

Pour les délais, c'est pour le moment à titre indicatif comme Mr le Comte est "empêché". Nul doute qu'il rectifiera tout cela en s'inscrivant; je suppose que nous nous calerons sur les délais standards. J'avoue que j'ai mis ces dates sans me rendre compte de la courteur du temps de rédaction que cela impliquait...

Sans prévenir le revenant désincarné fit irruption dans la salle principale de la crypte, marchant à travers un mur bien solide comme s'il ne s'agissait que d'une illusion. Plusieurs gardiens silencieux tournèrent la tête dans sa direction, ou du moins ceux ayant encore la leur, le Comte en exercice étant d'un naturel chatouilleux et renommé pour avoir la hache facile. Toutefois nul ne se dressa en travers du chemin de l'enfant de la nuit. La mine plus sombre encore qu'à l'accoutumée, il se dirigea directement vers le buffet nocturne, sans même avoir besoin de le chercher du regard.

Il s'immobilisa finalement devant les coupes et mets raffinés ou moins raffinés et tendit ses doigts fin et allongés vers le récipient le plus proche... sans parvenir à s'en emparer, sa prise ne faisant que traverser la matière sans même faire trembler le liquide contenu. Perplexe, il leva la main, examinant son membre d'un air hagard. Puis, comprenant ce qui posait problème, il ferma les yeux sans abaisser le bras. Graduellement, les contours de sa silhouette habituellement rémanente se précisèrent. Les ombres le nimbant se dissipèrent. Son corps nu se révéla aux yeux de tous. Rouvrant les paupières, ses orbites similaires à deux puits obscurs, il s'empara du graal convoité avant d'en ingurgiter voracement la liqueur vermeille. C'est avec un sourire de bienséance aux lèvres qu'il reposa la coupe, le poignet s'habillant déjà de son habituel habit de noirceur.

Ensuite seulement, il se tourna embrasser la pièce du regard, enfin lucide. Qui donc l'avait précédé pour ce nouveau rassemblement et qui donc arriverait encore ?

Haaa! On commence à avoir un peu de monde, c'est bien!

Quel plaisir de te voir revenir hanter ces lieux, mon vieux Nick

.
    Il y eut comme un juron, puis, dans un fracas roulant comme le tonnerre, la lourde porte de la crypte s’ouvrit à la volée. La couche de poussière qui habitait les lieux s’en retrouva toute troublée mine de rien.

    Sa botte encore levée, le nordique de service grogna quelque chose à propos de son genou avant de s’avancer au travers des lieux d’un pas aussi las que lourd. Face à lui, le trône jusque-là honteusement inoccupé du comte régnant vers lequel il se dirigeait. Enfin, presque, il se permit tout de même un détour par le buffet pour emprunter une coupe de courage liquide.

    Passant sa paluche sur une barbe qui avait vu de meilleurs jours, Hjalmar salua avec une déférence qu’il espérait polie les quelques membres du club restreint des présents. Puis, avec la subtilité du salarié qui vient d’arriver chez lui après une longue journée, partit se vautrer dans le siège qui gémit aussitôt face à cet assaut. Un exploit au vu de la résistance dudit objet, qui le rendit d’ailleurs bien à son agresseur, ce dernier passant le reste de la soirée à se masser le dos.

    En tout cas, ce fut en levant sa coupe face à l’assemblée que Hjalmar Oksilden prononça ses premières paroles du jour :

    « Mieux vaut tard que jamais, non ? »






Salutations à tous, je sors de mon mutisme pour au moins passer dire bonjour aux courageux qui sont venus s'inscrire !!

J'en profite pour remercier chaleureusement Thomov qui a eu la bonne idée de relancer le programme alors que je n'y pensais plus ces dernières semaines... (honte sur moi et mes ancêtres, je sais).

Pour la beauté du geste, je vais m'inscrire au concours, même si je ne saurais dire si j'arriverai à produire un texte cette année. Qui sait, peut-être qu'un rat de passage saura m'insuffler l'inspiration-idée du moment, oui-oui ! ... Heum, heum, pardon.

Je vais quand même me permettre d'ajouter deux choses par rapport à son message d'origine :

• Je tiens à garder le point bonus si l'inscription des participants est romancée. Comme ça, pour les futurs inscrits qui souhaitenet prendre de l'avance, vous êtes au courant
  
  
• On va décaler un peu les dates. Je dirais qu'on peut garder le 1er septembre pour la fin des inscriptions et révélation du thème. Espérons que les retardataires se décideront d'ici là ! (au pire des cas, on pourra toujours avoir un peu de marge). Mais aussi, on va se donner jusqu'au 1er octobre pour rédiger les textes. Ce qui nous amènera toutefois toujours au 22 octobre pour les votes. Est-ce que cela vous convient ?
  

Cela me semble très bien pour le timing, exception faite de la fin des inscriptions; traditionnellement, nous laissons aux auteurs la possibilité de s'inscrire jusqu'à la fermeture du sujet des participations. En fait, il n'y a pas vraiment de raison d'empêcher d'éventuels retardataires de participer je pense.

Eh bien, le jour du sujet est arrivé, tentons donc d'en donner !

Pour le commentaire de Thomov, effectivement, laissons le temps aux autres d'arriver. Les inscriptions pourront donc continuer jusqu'au 1er octobre.

Pour le thème de l'année, eh bien voici :



Vous intéresserez-vous aux causes ? Aux conséquences ? Nous verrons bien ce que vos plumes trouveront.

J’ouvre le sujet des textes de ce pas.

Une montagne. Vertigineuse. Dangereuse. Mystérieuse. Des cols par centaines y serpentaient, essayant en vain de trouver un passage pour atteindre ses pics enneigés, perdus dans les nuages. Un lieu inhospitalier pour quelconque créature mortelle, qui pourrait perdre sa condition au détour d'une falaise inattendue, sous une avalanche impromptue, dans une crevasse inopinée, ou par un simple froid soudain. Pour quelle raison voyagerait-on par ici de toute façon? Personne à rencontrer, rien à visiter, aucun château à piller, ni même une ville naine pour commercer. Pas âme qui vive.
Mais, à qui savait regarder, à qui avait la capacité de déceler les moindres parcelles de lumière, à qui connaissait les vents si particuliers de ce monde, à qui percevait même le murmure le plus infime... Ceux-là étaient les bienvenus. Plus précisément celles-là. Ceux-là étaient... comment dire... téméraires, inconscients, ou chanceusement invités pour s'approcher d'aussi près.
Dans les sommets de cette montagne imposante, dans la tourmente des blizzards quotidiens, se dressait un pic en particulier, dont les interstices laissaient échapper une lumière faiblarde, que seul un volatile survivant au gel et aux tempêtes aurait pu apercevoir en volant à proximité.

Voilà une éternité qu'elle se battait. Sa main virevoltait, son arme effilée suivant ses mouvement délicats. Chaque cible visée finissait touchée, marquée de son attaque, aussitôt vaincue. Dans la seconde, elle passait à une autre victime, sans même se lever de sa chaise.
- Ma Dame, est-ce bien raisonnable? Et si on vous demande des comptes?
- Des comptes? Seule la Reine pourrait se le permettre, et ce genre de paperasse-là lui est bien insignifiante.
- Mais tout signer ainsi, sans même les lire?
- Rappelle-moi à qui tu parles, Salira.
- Je ne voulais pas vous offenser, ma Dame...
- Rappelle-moi.
- Hum. Dame Arken Von Geld, Comtesse d'Argent, Confidente royale, Ambassadrice d'Argent, Ministre des affaires externes, Tenancière de la non-vie, Dame des fouets, Dame des ombres... euh...
- Est-ce qu'une Dame de mon rang doit passer son temps à signer des papiers, à remplir des rapports et cocher des cases toute la journée? C'est ridicule!
La Comtesse, dans un sursaut d'énervement, lança le bras vers l'avant. Son arme, une plume noire aux éclats argentés et à la pointe effilée, vint se planter pile sur l'entrejambe d'un pauvre erre peinturé sur le tableau qui lui faisait face. Ce détail lui arracha un sourire en coin, alors que la porte s'ouvrait pour laisser entrer sa deuxième suivante. Du coin de l'oeil, la Dame vit dans ses mains une énième lettre, et fronça les sourcils.
- Ne me dis rien, Massa. Pose cette lettre avec les autres, et je ne veux plus en entendre parler avant d'avoir pris un bon bain bien chaud et nourrissant. Sinon, je jure que tout le bureau et ce qui s'y trouve partira en fumée.
- Ma Dame, permettez-moi d'insister, cette lettre est urgente...
Les deux suivantes connaissaient très bien leur maitresse, et le regard noir que cette dernière lança était généralement l'ultime avertissement avant la torture, le meurtre, ou le massacre d'un village. Mais contre toute attente, Massa ne capitula pas, et présentait même un petit sourire serein. Elle prit soin de présenter la missive cachet visible. Les ombres menaçantes qui s'étaient infiltrées dans la pièce disparurent soudain. Un éclat d'intérêt passa dans les yeux écarlates de la Comtesse alors qu'elle se levait avec l'élégante efficacité qui était la sienne. Elle prit la lettre entre ses mains, passa un doigt pensif sur le sceau. Il était même inutile de l'ouvrir.
- Salira.
- Ma Dame?
- Je pars en vacances. Occupe-toi des éventuelles personnes qui oseraient venir me déranger.
Avant même que l'idée d'une réponse ne germe dans l'esprit de la suivante, la Dame des ombres avait disparu, emportant avec elle son arme de prédilection, laissant dans le tableau un petit trou taché d'encre.

Deux personnes supplémentaires et le thème enfin dévoilé!
Bienvenue à vous deux et bravo au Comte régnant pour son thème qui m'inspire déjà de belles idées

Quelque part entre la cité mouvementée de Bordelaux et la sombre forêt de Chalon, à la nuit tombée…

Un corbeau se posa maladroitement sur le portique d’entrée du cimetière et parcouru de son unique œil hagard les différentes sépultures du lieu. Il voleta jusqu’à la grande crypte qui trônait au centre, chargé par les lettres et les bagues métalliques qui pendait à ses pattes. Soudain, la grille s’ouvrit à la volée et le percuta violemment, le projetant au sol à moitié sonné.
« - C’était quoi ? dit une voix fluette provenant du fond de la crypte.
- Je sais pas j’ai tapé un truc. Répondit celle qui venait d’ouvrir. »
La jeune vampire s’accroupit et ramassa le volatile.
« - Je crois que c’est pour père ! »
Elle redescendit prestement dans les ténèbres et ouvrit un cercueil d’un geste brusque.
« - Réveille-toi, je crois que c’est important.
- Est-ce que j’ai l’air de dormir ? Avec le boucan que tu fais je pense que même les morts t’ont entendu. »
Le vampire se hissa hors de sa couche, chaussa ses bésicles et avisa le corbeau chargé comme un mulet.
« Tu en as fait des tours et des détours pour me trouver petit messager, qui peut bien se donner tant de mal pour m’envoyer ces lettres ? Hmm… Hmm… Ha ! C’est ce bon vieux Thomov qui fait la commission pour le Comte de la Crypte. Un frère de la nuit qui se met au service d’un mortel, on pourra dire que j’aurais tout vu dans cette vie ! »
Il libéra le corbeau qui sembla soulagé et partit sans demander son reste.
« Nous aurons un peu de retard mais je pense qu’on ne nous en tiendra pas rigueur. Terminées les vacances ! Faites vos bagages, nous rentrons en Sylvanie ! »


Ainsi donc, avec un peu de retard, me voila inscrit ! Comme Thomov le thème m’inspire déjà quelques scènes. Croisons donc la plume cette année encore !

*** ouvre son sarcophage ***

Qu'est-ce que cette annonce clouée sur la porte de mon mausolée ?
Encore ce bon vieux Thomov qui espère me convaincre d'écrire les déboires de ma lignée.

Bien essayé, mais je laisse la place aux jeunes vampires.

Bon courage à vous toutes et tous.
Soyez exigeant avec vous-mêmes, car le jury le sera tout autant.

*** Retourne se coucher ***

PS : bon courage et amusez-vous  

Et voilà mon texte posté!

Je suis très heureux de voir que Lanoar et Essen se sont joints à notre petite fête et je salue le vénérable Volsunga, même s'il ne fait que passer nous encourager

PS: je viens de lire le premier texte du Concours. LeNick, j'ai comme l'impression d'avoir déjà vécu la bataille dont tu fais le récit... Je me demande bien où tu vas chercher des idées pareilles

PPS: je constate avec horreur que nous n'avons toujours aucune nouvelle de notre bien-aimé Keraad de Gespenst
Quelqu'un aurait-il un moyen ou un autre de la contacter? Il reste sourd à mes MP, malheureusement...

Je me permets d’ores et déjà de féliciter les participants. Comme chaque année le niveau est très élevé et fait honneur au doux monde de Warhammer que nous aimons tant. On attend avec impatience la suite des textes.

Thomov, les noms et événements présentés dans ces textes sont fictifs. Toute ressemblance avec une glorieuse bataille menée par les troupes impériales sous mon commandement serait purement fortuite.

Tic, tac, tic, tac...
L'heure tourne, mes petits lapereaux mignons. Où en êtes-vous donc tous et toutes de l'avancée de vos participations?
Je m'absente pour le week-end et j'espère avoir beaucoup de lecture en retard à mon retour; miam!

Te voilà bien angoissé cette année, mon cher ami!
Comme tous les ans, je poste toujours mon texte en fin de délai.
Cela dit, le thème de cette année ne m'a pas inspirée outre mesure. C'est juste un petit texte assez simple, pour honorer nos joutes, et ma promesse solennelle de participer.

J'ai hâte de toutes et tous vous lire!

Et voilà, j'ai posté moi aussi. Je ne suis pas tellement satisfait moi non-plus, le thème m'a inspiré mais pas autant que je ne l'aurais cru. Plusieurs idées me sont venues, mais c'est la seule qui a eu ma préférence.

J'ai hâte de découvrir vos textes. Comme toujours, je me suis tenu éloigné de toute la discussion pour ne pas être influencé. Maintenant, je vais pouvoir participer aux échanges

PS : Quant à Keraad, c'est bien triste, mais il semble que nous ne pouvons pas compter avec lui cette année. C'est bien la première fois que ça arrive d'ailleurs.
Pour la petite histoire, sachez que pour l'instant, Keraad est celui qui a récupéré le plus de points toutes les éditions confondues. Peut-être nous laisse-t-il le rattraper

Arken a écrit:Te voilà bien angoissé cette année, mon cher ami!

Pas de nouvelles de Keraad et Hjalmar qui ne poste pas de texte alors qu'il est Comte de la Crypte... Je pense avoir des raisons de l'être

Malheureusement je n'ai pas su trouver le temps de cerveau disponible pour rédiger mon texte cette année, je dois donc me retirer avec regret du concours.
Cependant, je serai en mesure de pouvoir lire les textes et donc je voterai.

Ce n'est que partie remise pour l'année prochaine !

Le sujet des votes est ouvert !


https://whcv.forumactif.com/t6693-concours-de-recits-2022-votes#124841


Pour ce qui est de ma participation, disons que le sujet est une petite hyperbole de mon état après le boulot ces temps-ci.
Et vous n'auriez eu qu'un texte rocambolesque sur un laboratoire Skryre durant une inspection par le technomage de passage. Les fourrures électrocutées et autres skaveneries, c'est drôle, mais l'idée m'est arrivée tard et y'a déjà eu assez de skaveneries de ma part ces dernières années.

Je ne participe donc point cette année, mais je prendrais le temps de lire vos œuvres.

Le thème de cette année m'a semblé bien plus délicat à manier que les précédents. Il est singulier d'observer que si les émotions vives que suggère la panique forment un matériau riche à exploiter, ces mêmes émotions vives sont loin d'être évidentes à décrire de manière authentique. Personnellement, sur le fond, le thème de cette année m'a déplu (ne cherche-t-on pas à travers l'écriture à mettre de la distance avec la panique du quotidien ?), cependant, cependant, premièrement, je suis également le premier à concevoir l'aspect cathartique de l'écriture, et Hjalmar, en tant que comte de la crypte en titre, a usé de bon droit du thème comme il pouvait le souhaiter. Revenant enfin à la difficulté technique d'aborder ledit thème, j'ai relevé qu'aucun des participants n'a démérité dans cet aspect. Panique, terreur, perte de contrôle, chacun a su dompter ce thème que je trouve ardu, le rendre sien et, en cela, je félicite tous les participants.

Maintenant je peux me pencher plus en détail sur les textes que je n'ai pas encore commentés :

La Machine de Nick :
Ma PREMIERE idée de texte tournait également autour d'un tank à vapeur !!    Quelle n'a pas été ma surprise en lisant le tout premier texte publié...
Ce que j'ai de ce fait aimé dans ce texte, c'est son orthodoxie. Panique à bord + Warhammer ? Un tank à vapeur, pardi ! Et dans une bataille épique, s'il vous plaît ! Et contre des chaotiques ! Et narrée par un ingénieur vénal ! Autant d'ingrédients classiques, proprement assaisonnés d'héroïsme et de fourberie, avec un caméo de l'empereur lui-même.
Si j'osais, je penserais que ton style est un peu un opposé du mien : là où j'ai tendance à trop verser dans l'originalité et carrément défier la compétition, ta plume, dans un style bien nain, reste proche des bonnes valeurs traditionnelles. Je serais curieux de voir ce que ça donnerait si tu bougeais un peu les lignes, en adoptant par exemple le point de vue d'un personnage chaotique (voire d'une créature chaotique), ou bien encore un impérial, mais un civil présent au moment des faits par hasard ou infortune  


La Chanson des Rat-meurt d'Ethgri Wyrda : 
Ce texte a pour moi des accents de défi relevé. Partir sur des vers, avec une structure bien définie, avec un choix de personnages et de registre bien skaveneux, tu as réussi à maintenir ce cap complexe du début à la fin. Je me surprends à ne pas pouvoir établir pour moi-même si tu es resté en terrain connu (la poésie, le burlesque) ou si tu es allé voir en terre inconnue (les skavens), ou les deux simultanément. Ce que je serais curieux de voir, ce serait un équivalent ce ce texte, mais dans une autre forme littéraire, en prose ou sous forme théâtrale. Comme si la version en vers était une partie émergée d'un iceberg...  

 
Les hommes et les amants d’abord! par Arken : 
Hm.
Comme tu as pris les devants en indiquant que le thème t'avait peu inspiré, il m'apparaît plus sage de rester concis : les passages qui m'ont le plus marqué sont l'amorce et la conclusion du texte, qui me paraissent les plus stylisés, et le plus chargés de sens, que l'on leur accorde plus ou moins de valeur de cliché. Une nuit idéalisée par une grande passion, d'une part, une fin cruelle et tragique, d'autre part. Ce qui intervient au milieu semble presque revêtir une valeur davantage symbolique (le destin cruel) que concrète (des druchii avides de gains et de massacres), et c'est peut-être là qu'il y a un peu un désaccord entre une poussée stylistique de rester dans le concret, alors que le début et la fin sont presque poétiques.
Je me demande... Peut-être que si la fin avait elle aussi été rédigée dans un style plus concret, il y aurait davantage de continuité dans l'ensemble : l'amorce se fait du point de vue interne de l'amant, qui se fait tuer, marquant là le passage sur un point de vue interne différent, celui de l'autre amant, peut-être un peu plus terre-à-terre. Or, la toute fin persiste et signe : la mort des amants est tragique et se pare d'une forme de beauté macabre.
Enfin, moi qui prêche la cohérence, j'avais dit que je serais concis, et voilà où j'en suis, à disserter avant de m'en rendre compte...


L’Aiguille de Stromfels, Arcanide Valtek : 
C'est une excellente participation, méritant amplement de se trouver en première place sur le podium de Franziska. Là où mon impression personnelle s'éloigne de celle de la sorcière au chat, c'est sur la fin : en effet, s'agit réellement d'un éveil d'un cauchemar ? Ayant (peut-être trop) vagabondé dans les univers lovecraftiens, je ne serais guère surpris s'il s'agissait un doux rêve murmuré par l'abomination tentaculaire qui a capturé Gwen et son chien, pour des raisons soit prédatrices, soit sadiques, soit dépassant l'entendement humain.
Et le coup de maître, à mon sens, dans tout ça, c'est qu'aucun indice dans le texte ne semble pointer dans l'une ou l'autre direction. Franziska pourrait avoir raison, tout comme mon interprétation pourrait être la bonne. Peut-être décideras-tu de ne jamais nous révéler la vérité, peut-être que je viens de créer une nouvelle vérité que toi-même n'avais guère envisagée... Je lis trop de Lovecraft, et ma récente spécialisation en psychologie/sciences cognitives n'aide pas  
Je dois cependant indiquer la raison pour laquelle ce texte ne s'est pas retrouvé sur mon podium. C'est une raison de rigueur, disons, de lore : je m'attends généralement à retrouver des repères spatiaux qui nous resituent dans l'univers de Warhammer. La mésaventure de Gwen est rédigée de manière magistrale, cependant je peine à y apercevoir quelque chose qui m'indiquerait dans quel coin ça se passe, d'où vient Gwen, d'où vient l'abomination. Si la première partie est un rêve, un autre repère aurait pu être glissé en douce dans la partie du réveil. C'est un peu ce que j'ai fait à la fin de mon texte, autrement saturé d'implicite, quand j'ai mentionné la cité de Miragliano.
ERRATUM : il y a le titre du texte, qui renvoie concrètement au nom du navire de Gwen, "l'Aiguille de Stromfels". La référence au dieu marin nous rattache effectivement à l'univers de Warhammer. Je me demande à présent si le nom du chien, "Croc mortel", n'est pas un assemblage de références impériales ("croc runique" et "Griffe Mortelle"). Cependant, l'apparition successive de l'abomination puis la suggestion du retour à la réalité (où rien ne pointe vers le Vieux Monde) ont dû suffire à voiler dans mon impression du texte ces quelques éléments discrets.

Toujours est-il que ce dernier point est strictement personnel, et je souhaite répéter que ton texte a agréablement caressé mes plumes bleues... euh... Non, ça c'est dans le texte de Thomov   ... ton texte a agrée mon attrait pour le fantastique classique (chasse au trésor chez les zombies), le fantastique lovecraftien (abomination), la littérature de fiction (excellent style, excellente rédaction).    

Comme annoncé avec mon vote, voici un peu plus de détails sur mon avis sur les textes de cette année :

Je suis vraiment surpris qu’il y ait cette année autant de fois le Chaos comme personnage/antagoniste de l’histoire. Apparemment, le fait d’être perdu en mer avive les imaginaires lovecraftiens !

La Machine de Le (sale)Nick
La fin m’a bien eu ! j’ai beaucoup aimé cette fin, avec tous les parallèles qu’on peut faire avec notre vrai monde ! Le dialogue qui termine le récit est très bon, très crédible, j’ai entendu l’empereur soupirer, et je n’avais aucun mal à imaginer le sourire faux du vendeur. Cette fin donne une dimension de plus au texte, et cet agent commercial de nuln est très bon !
Je suis un peu plus mitigé sur le reste du texte : l’histoire est très bien menée, mais il y a à la fois trop de détails pour une histoire rapportée (je n’ai compris qu’à la fin que c’était raconté d’ailleurs), mais en même temps le rythme est un peu trop rapide pour que l’on se projette complètement dans l’action.

Le Foltergeist de Franziska Schrei
Ça fait toujours plaisir de tomber sur un beau monstre dans le plus pur style warhammer, et celui-là, ainsi que son équipage, est terrifiant ! J’adorerais lire une description encore plus longue de l’exploration du navire, avec l’horreur qui se déploierait encore plus lentement ! Le crescendo dans la terreur est superbe.
Par contre plusieurs détails m’ont un peu surpris, et surtout que le capitaine n’ait pas tué les mutants lors de l’abordage (et même qu’il soit parvenu à les capturer), même par curiosité, m’étonne beaucoup.

Giordano de Essen
Notre chroniqueur a le chic pour trouver le bon style et point de vue pour nous narrer les choses les plus terribles ! Ce pauvre homme, élu de Nurgle (si c’est bien lui), est au centre d’un désastre annoncé, mais il l’ignore, ou tout du moins s’efforce de l’ignorer. La catastrophe est voilée par ce déni, ce qui est presque pire… La décision du capitaine (qui va probablement mourir sous peu de maladie j’imagine) est la bonne, mais conduit à tuer ce seul personnage que l’on connait et apprécie sur ce navire jusque-là, ça laisse un gout amer en bouche…
J’étais mitigé sur l’apparition de cette sauveuse à la fin, qui sortait un peu de nulle part initialement, mais finalement, j’aime bien : ton récit parle d’une catastrophe avortée, mais peut-être qu’il y a un autre danger dans ce garde-mang…navire !

Texte sans titre de Thomov Le Poussiéreux
Ce texte reprend une idée assez proche de celle de Essen finalement : suivre quelqu’un faire en toute innocence et en toute naïveté sa première rencontre avec le Chaos. Mais la ressemblance s’arrête là : Ici, on suit quelqu’un qui ne se cache pas, qui craint et en même temps qui veut absolument aller plus loin, et qui sait très bien à quoi il a à faire.
La tension qui monte dans cette pièce entre ces étudiants angoissés, enfermés dans cette pièce au milieu d’une grande ville hostile et où rode un gros poisson sombre, me semble coller parfaitement au thème de cette année. C’est très réussi !
Ce texte est vraiment passé au plus près de mon podium (et m’a fait lire et relire mes avis dans tous les sens !).

À tire-d'aile de Vg11k
Comme l’année dernière, tu nous amènes sur les terres de Catay. Contrairement aux textes de cette année que j’ai lu avant celui-là, ici la menace embarquée semble moins impressionnante : un simple oiseau. Mais toutes les proportions sont gardées, puisque les protagonistes sont aux aussi très peu impressionnants : deux enfants traumatisés. On est donc aussi, si ce n’est encore plus angoissé pour eux
Les descriptions des maladies, que ce soit sur le père, l’enfant ou le corbeau, sont terriblement bien faites. Ce nuage, et tout ce qui l’accompagne, est sans doute la chose la plus terrifiante, et inévitable, de cette année !

Les hommes et les amants d’abord! de Arken
Un texte court et intense. J’ai beaucoup aimé le style de ce petit texte, confus quand on plonge dans les pensées perdues du personnage, précis quand on suit son regard sur son amant… c’est très sympa à lire.
Par contre j’ai été un peu perdu au début du texte : je n’ai pas bien compris si on était dans le regard de l’un ou de l’autre, et j’ai compris un peu tard qu’il y avait un abordage. Je comprends tout à fait que ça rejoint l’état d’esprit du point de vue que l’on suit, mais ça m’a un peu sorti du texte au moment pivot malheureusement.

L’Aiguille de Stromfels de Arcanide valtek
Quelle ambiance ! On s’y sent, on y est ! Le style, l’attention aux détails des sensations, le rythme, tout contribue à l’immersion, le gros point fort de ce texte. Le combat est dynamique, et très lisible. Vraiment un texte sympa à lire.
Je suis très très partagé sur le retournement de la fin : d’un côté, je suis très soulagé pour le chien Cromo, je ne pouvais pas accepter que tu t’en prenne à un chien si adorable. Mais de l’autre, je trouve que cette fin atténue énormément l’horreur que tu as construits jusque-là, c’est un peu frustrant.
Le texte est un peu long par rapport aux deux pages… Si c’est un peu embêtant vis-à-vis des règles, j’adore te lire, donc c’est aussi plus de plaisir.

Allez, maintenant je peux aller lire les autres avis !

Petit passage par ici pour compléter mes commentaires après mon vote

Vous avez dit beaucoup de choses déjà, notamment sur la fin rocambolesque d'Arcanide, celle énigmatique de Von Essen, ou encore la bataille rangée du SaleNick.
C'est encore un bon millésime, même si Thomov et moi avons la même envie de voir toujours plus de gens y participer chaque année.
Mais je trouve ça incroyable qu'après toutes ces années, nous arrivons encore à nous réunir pour partager ce petit moment. Même ceux qui n'ont pas forcément le temps passent quand même saluer la foule.
D'ailleurs, je partage le sentiment de notre comte déchu : le thème ne m'a pas excessivement inspirée, car il représentait ma propre vie cette année!
Entre la rentrée comme prof (même chez les adultes, c'est le bordel), mes projets personnels et mes divers voyages... Comme a pu le dire la dame aux chats, mon texte avait une bonne idée de départ, mais manquait de profondeur.
Ce n'est que partie remise pour l'année prochaine!

Merci à tout le monde pour votre participation et vos textes toujours sublimes

Bon, je sais que pas mal d'encre virtuelle a coulé sur la fin de mon texte. J'ai vu des gens regretter que ça ne se finisse pas de manière violente, avec une jeune femme dévorée par un kraken.

Voici ma réponse : ça aurait été la fin attendue. Tout au long du récit, mon personnage s'aventure de son plein gré dans un endroit de plus en plus dangereux. Et la voir se faire manger aurait constitué une fin que je qualifierai de prévisible. Or, je ne veux jamais que mes textes soient prévisibles. Du coup j'ai imaginé cette fin, en essayant de traiter le sujet de l'enfance que j'avais aussi abordé l'an dernier dans un texte très différent.
Et je me disais qu'une fin légère serait aux antipodes de mon style habituel, et que ça surprendrait ^^.