Concours de récit 2022 - inscription des participants et commentaires variés

Lire la lettre ?:

Lorsque vous paraitrez au château, vous aurez le plaisir (ou le déplaisir, si vous êtes du pays) de voir que le château est luxuriant de verdure. Fougères et airelles poussent dans la cour. Le lierre et la vigne montent à l'assaut des murs, mousse et lichen se disputent les boiseries des couloirs. Depuis plusieurs mois, les squelettes serviteurs et les zombies laquais se sont fatigué de chasser la nature. Plusieurs d'entre eux vous accueilleront dans un chic veston, auquels seront accrochées plusieurs branches du murier qui grandit dans le hall d'entrée.

Le mort-vivant tourne vers vous un orbite dépité et vous tend un sécateur rouillé.  

"Bonjour monseigneur. Prenez ceci, vous en aurez besoin dans l'aile ouest." entendez-vous si vous êtes nécromancien.



Bonjour à tous ! Vous l'aurez compris, j'ouvre par ce message le concours de récit 2022 !
Vous pouvez dès maintenant vous inscrire dans ce même sujet !

Voici les dates importantes du concours !
Le 29 juillet : (hihi c'est aujourd'hui   ) Les inscriptions sont ouvertes !
Le 29 août : Le Comte de la crypte, comme cadeau d'anniversaire, annoncera le thème de cette année ! Ne soyez pas trop impatients, vous verrez que ça arrivera vite ! Un sujet sera ouvert pour accueillir les participations.
La dame des fouets vous informe que le sujet contenant les textes sera ouvert début septembre, comme d'habitude, petit détail que l'oreille pointue a oublié...

Le 16 octobre : (à plus ou moins les retardataires habituels ), le sujet des textes sera fermé, de même que les inscriptions, et le vote commencera dans un sujet dédié !
Le 129 novembre: nous clorons les votes, ferons le décompte et annoncerons le vainqueur de l'édition de cette année !

La modération rappelle que pour certains, 15 jours pour lire les textes, c'est peu... Possibilité de rallonger la durée des votes pour les immortels aux yeux trop usés (nous verrons le moment venu).


Comme chaque année, les participants qui nous régaleront d'une introduction romancée recevront 1 point supplémentaire dans le décompte final !

Je vous souhaite à tous un excellent moment, toute l'inspiration du monde, mais aussi d'avoir la hargne, et la jalousie suffisantes pour parvenir à rafler ce trône vampirique duquel un vivant -pire, un elfe !- a le culot d'oser user les accoudoirs

Mais n'espérez pas, amis vivants ou non, que le Comte se laissera faire ! J'ai passé du temps à faire pousser  dans tous le château une douce et épaisse mousse humide au vert et sylvestre éclat pour mon confort, et je ne la laisserai pas tomber dans de mauvaises mains

Dans la salle toujours vide, l'elfe perçoit un bruissement d'air. Il regarde aux alentours, mais ne voit rien bouger. En revanche, sur la table est une lettre. Ethgri jurerait qu'elle n'était pas là quelques instants auparavant. Peut-être est-ce la réponse d'un des écrivains, envoyée en avance afin d'annoncer sa venue par un défi à la mesure de ses talents ? Si oui, sans doute est-ce un puissant mage, capable de percer les protections du chateau pour y faire apparaitre le courrier...

Le Comte lit la lettre. Il ne s'était pas trompé, l'envoyeur est une puissante mage. Mais il sagit de recommandations et de conseils, point d'une inscription. Dommage...

L'elfe esquisse un sourire. Ainsi les conditions du concours doivent être légèrement modifiées ? Et bien soit, c'est chose faite Dame Arken, les choses ont été arrangées !

En espérant avoir bientôt des nouvelles de votre participation bien sûr

Commençons les inscriptions alors !

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    Les battements d’ailes du l’oiseau de jais résonnèrent encore quelques secondes dans les oreilles du nordique, ponctuant sa lecture de l’invitation au concours. A moitié appuyé sur sa hache d’arme, il se balançait au rythme de la verve de comte elfique et.... La mention à la verdure lui tira une grimace.

    Bon sang, il pouvait déjà entendre les commentaires exaspérés des locataires habituels de la crypte. Lui-même se ne se souvenait que trop bien du rhume des foins qui en avait résulté.

    Avec quelques gestes habiles, Hjalmar replia la lettre d’une main et la fourra dans une petite sacoche de voyage. Sans raison, il tapota le sol de la hampe de son arme avant d’enchaîner ses premières foulées. Bien d’autres allaient suivre pour lui permettre de rejoindre la Sylvanie, mais cela ne l’inquiétait en rien. Il avait besoin d’un peu de temps pour se rappeler du protocole qui accompagnerait sa présentation au comte actuel.

    Une année… C’était bien plus qu’assez pour oublier comment exécuter une courbette. Et nombreux furent les marcheurs passant par-là qui débattirent de l’origine de la danse étrange que ce norse pratiquait par intermittence.

***

    Le vent ouvrit la porte plus que Hjalmar. Ce dernier remercia d’ailleurs les éléments en refermant derrière lui au plus vite, non sans mal. Le chuintement qui en résultat fit soupirer la crypte de soulagement quand elle retrouva son calme mortuaire.

    Enfin, calme, la véritable forêt qui s’y était développé s’agitait encore de la brise de passage. Un juron plus loin, le nordique fit jouer sa mémoire pour retrouver son chemin malgré le ravalement de façade elfique.

    A peine avait-il fait quelques mètres qu’il manqua de trébucher sur une racine dépassant à peine de sous deux pavés. Un nouveau juron fut suivi par le toussotement poli d’un serviteur fatigué par les âges jusqu’ici hors de vue. Le regard du nordique se perdit sur le sécateur qu’on lui tendit avec sympathie, mais préféra le refuser. D’autres en auraient probablement plus besoin que lui.

    Les années successives ayant laissé leurs empreintes, Hjalmar retrouva la grande salle où la magie s’opérait. Apparemment, il était le premier. Une fois la surprise passée, le nordique s’approcha du trône occupé par l’étrange Wyrda et tenta d’appliquer ses entraînements des derniers jours pour porter hommage au comte actuel.

    « Mes salutations au comte. Puisse le nouvel air apporter l’inspiration aux participants futurs et passés, mais aussi et surtout à vous. Ensemble, redoublons d’effort pour rendre la plume noire fière de nos créations et que l’encre comme la bière coulent à flots ! »

Le soleil frappe la petite plage bordée d’arbres verdoyants, tandis que les vagues en lèchent paresseusement le sable, leur doux bruit accompagné du chant de quelques oiseaux tropicaux dissimulés dans les ombres des feuillages. Au milieu de cette scène, un nain sur une chaise longue, qui semble être torse nu (c’est assez difficile à discerner sous sa barbe rousse), une tunique et cotte de maille soigneusement pliées sur le sable à côté de lui, son casque posé sur ces yeux. Lentement, doucement, sa poitrine se soulève et s’affaisse au rythme de sa respiration… un petit sourire aux lèvres, il tient dans une main une moitié de fruit tropical dont émerge une paille, et dans son autre main un éventail pour l’instant plié.

Rien ne pourrait l’empêcher de profiter de ce moment de calme. Sauf peut-être le bruit soudain et agressif d’une petite cloche frénétiquement et continûment frappée. Avec un grognement empreint de frustration, il se lève, farfouille dans les poches de son pantalon pour en ressortir une petite boule métallique qui tremble en rythme avec l’assourdissant tapage. Un geste de sa main sur l’engin, et le silence retombe. Pour autant, le nain ne retrouve pas sa sérénité : c’était là un rappel important sans aucun doute… mais à propos de quoi ?

Le ressac continue son va et vient, tout aussi insensible que le chant des oiseaux à la concentration du petit barbu immobile.

“C’est ça : le concours de la crypte !”

Un rappel, machinal, réglé à quelques jours d’avance. Idéal pour se préparer à partir depuis les Montagnes du Bord du Monde. Mais voilà, il avait pris une petite retraite sur les côtes lustriennes. À quelques petits mois de voyage du Vieux Monde donc. Les jurons proférés par le nain ne seront, par pudeur et par respect pour les lecteurs, pas retranscrits ici.

Les perroquets locaux s’envolèrent en poussant des cris d’indignations sous les invectives du nain qui chargea en titubant (ce à quoi il faut s’attendre quand on tente de courir tout en enfilant précipitamment une botte) à travers les fourrés, laissant au prochain conquistador intrigué le spectacle d’une noix de coco à moitié vide sur une chaise longue au milieu de la plage de ce Nouveau Monde vierge de toute conquête civilisée.


La pluie s’était installée en fin de journée sur la cité-temple de Huatl, et les skinks n’avaient pas interrompu leur travail malgré l’intempérie, sous le regard vigilant des gardes saurus. Mais l’étaient-ils suffisamment ? Au profit de l’épais rideau de pluie, une ombre s’était glissée dans la ville, filant vers les plus hauts temples…

“Mettez les coordonnées sur la Sylvanie, et personne ne sera blessé !”

Les prêtres-skinks regardèrent, horrifiés, le vénérable slaan agiter faiblement la main pour les presser d’obéir… Le nain était comme tombé sur lui, hache tirée, sans qu’ils avaient pu réagir, tous concentrés qu’ils étaient dans leurs tentatives de rouvrir le portail des anciens tout juste rénové. Leurs mains fébriles actionnèrent les antiques leviers, appuyèrent sur les glyphes dorés. Le portail n’eut pas à éclairer la pièce de son halo bleuté très longtemps : à peine le voile de la réalité eut été déchiré, que le nain se jeta dedans et y fut aspiré, laissant le prêtre-mage, ses aides skinks et les gardes saurus surarmés fraîchement débarqués s’échanger des regards interdits.

Avaient-ils bien entendu le nain les remercier avant de disparaître à travers le voile éthéré ?


Les deux squelettes transportant le tonneau s’arrêtèrent lorsque ce dernier sembla émettre une lumière bleutée, qui se résorba bientôt… et son couvercle s’envola, aspergeant leurs livrées de bière. Le buste découvert d’un nain jaillit de l’orifice, sa cotte de maille sous un bras, hache dans l’autre, son casque de travers sur sa chevelure passablement secouée, qui leur demanda en bafouillant de lui indiquer le chemin vers la salle de réception. Pour une fois, ce serait du sable et non de la poudre à canon qu’il y aurait au fond des chopes où l’on servirait la bière nulnoise.



Diantre, ça faisait longtemps que j'avais pas utiliser le code de mise en page pour les posts du forum... Je dois dire que la petite bouffée de souvenirs qui remontent avec n'est pas désagréable.

Lève une choppe de bière au sable tropical.

À la bonne vôtre tout le monde !

Grom'

La lueur pâle de Morrslieb sur la vallée sylvanienne semblait avoir figé la nature. Pourtant, l'endroit ne manquait pas de mouvements. Le vent ballotait les arbustes dans une danse absurde, l'herbe ondulait sous la brise comme les vagues animent l'océan. Et les arbres, plus grands et plus solides, se contentaient de tanguer, de droite et de gauche. Il ne manquait pas de sons non-plus, entre le bruissement de l'air, constant, et les cris occasionnels des rares créatures qui habitaient cet endroit.
Et pourtant, aux yeux de l'être encapuchonné, tout cela n'était rien face à l'aura de ce lieu. Cette lumière blafarde paraissait aspirer les sons, et chaque seconde semblait sans rapport avec la précédente. Comme si tout ce lieu n'était qu'une succession d'images immobiles. Lui-même était immobile, quasiment invisible sur le flanc de la montagne, sa cape bleue sombre se confondant avec la roche grise. Quelle belle nuit. Son sourire était sincère cette fois. Une rafale battit les pans de sa cape, mais lui-même ne bougea pas d'un pouce.

Il est temps se dit-il, et aurait soupiré si ses poumons existaient encore. Mais il ne pouvait se permettre de retarder plus longtemps son arrivée. Il s'anima alors, levant un bras ganté de noir qu'il replia devant lui, le poing fermé devant son visage. Une rafale passa, puis une forme blanchâtre vint se poser dessus, refermant ses serres acérées sur le gant. L'être lui confia une enveloppe, que saisit instantanément un bec vif. Un ordre mental plus tard, la chouette effraie s'envolait à tire-d'aile vers le bas. Vers la crypte.

Quel bel ouvrage que cette crypte. Alors qu'il descendait, tranquillement, il se perdit dans la contemplation de ce qui, pour le commun des mortels, ressemblait surtout à une nécropole en ruines, dont le jardin de Morr avait depuis longtemps perdu face aux assauts de la nature. Le bâtiment lui-même était, une fois n'est pas coutume, lui aussi envahi par la végétation. Fichus elfes. Toujours à vouloir mettre des fioritures là où la beauté est toute simple. Pour lui, cet endroit était un vestige, une relique d'une époque depuis longtemps révolue où ce genre de bâtiments servait de point de ralliement aux siens. Peut-être n'était-il pas aussi ancien que l'être lui-même, mais c'était déjà bien plus que ce à quoi il était habitué. Son pas était lent, mais il n'en avait cure. Il avait encore tout le temps.

***

Dans la crypte, envahie par les racines et les broussailles, on entendit un claquement caractéristique : la porte s'était ouverte, puis refermée. Mais aucun bruit ne suivit. Pas le moindre pas, aucune voix hurlant un défi. Rien. Le comte, avachi sur son trône inconfortable malgré les coussins, leva les yeux d'étonnement. La porte s'était-elle ouverte toute-seule ? La magie était-elle détraquée ce soir ?

"Ouh"

L'elfe sursauta presque, puis tourna lentement la tête pour découvrir, posé sur le dossier de son siège, une chouette effraie qui le regardait fixement. Ou plutôt, dont les orbites vides étaient orientées vers lui. Dans son bec, une enveloppe aussi grande que l'oiseau, fermée par un sceau de cire. D'un geste, Ethgri s'empara de l'objet, et voulut flatter la chouette mais cette dernière s'envola sans un son vers la sortie. Tant pis. Haussant les épaules, il décacheta l'enveloppe et en sortit une lettre.

Mon ami,

Grand merci de votre invitation. Je suis impatient de commencer cette nouvelle joute écrite avec vous et les autres concurrents. Cette année, encore, je ferai en sorte de vous dérober le trône. Le titre de comte doit revenir à quelqu'un qui en est digne.

J'espère que vous n'avez pas trop saccagé l'endroit, il serait malheureux de devoir rénover à nouveau la crypte à cause de vos extravagances. Je me souviens que la dernière fois il avait fallu pas mal de travaux pour réparer les trous laissés par vos racines.

N'en veuillez pas à Ornella. Cette chouette peut être affectueuse, mais qu'avec les gens qu'elle respecte. Je sais que vous êtes globalement ignorant des arcanes de la nécromancie, mais même vous pouvez comprendre qu'un animal dont l'âme est assez forte pour avoir gardé une trace dans ce monde sans rite funéraire n'est pas aussi facile à apprivoiser que vos moineaux.

Mon arrivée devrait suivre cette lettre de peu. Ne faites aucune bêtise avant que je ne sois là, j'en serais fort mari.

Votre ami.

A.V.

Quelques instants plus tard, le fracas de la porte retentit à nouveau.

Depuis plusieurs mois les raids de bandits sont fréquents sur mon domaine. Encore un quelconque conflit qui fait rage dans les terres du nord sans doute. Je fais le nécessaire pour protéger mon troupeau mais tout ceci commence à me peser. Heureusement, cette lettre arrive à point nommé ! Et en avance qui plus est ! Enfin de quoi me changer les idées. Mes filles-dans-la-mort seront largement capable de gérer cette situation sans moi.
« Mes filles, je m’en vais ! C’est le moment de vous distinguer, je laisse le domaine entre vos mains. À dans un mois ! »
Elles ont à peine le temps d’ouvrir la bouche pour me répondre que j’ai déjà refermé la porte du manoir. En m’éloignant, il me semble entendre des cris de joie. J’espère seulement qu’elles ne feront pas les choses de façon trop voyante… Oh et puis après tout ça servira d’exemple.

Me voici devant cette crypte ancestrale qui m’a accueillit tant de fois par le passé. Mais quelle est cette horreur ? Qui a fait poussé toute cette verdure ? Cela me ramène bien des années en arrière.
Soudain, un mort-vivant tourne vers moi un orbite dépité et me tend un sécateur rouillé.
« Bonjour monseigneur. Prenez ceci, vous en aurez besoin dans l'aile ouest. »
Je prends négligemment l’outil qui a fait son temps. Je n’en n’aurai pas besoin car j’ai appris un nouveau tour en prévision de ce moment. Je tends alors la main en direction des épaisses branches qui barrent le passage et je me concentre pour plier les vents de magie à ma volonté. La végétation devant moi se flétrit peu à peu, mais pour une raison qui m’échappe le processus est extrêmement difficile. Je relâche mon emprise pour me reposer et, à mon grand étonnement, le feuillage se ravive et devient encore plus épais.
Maudits elfes et leur magie incompréhensible. Et bien le sécateur ce sera.

Alors que Morrslieb teintait le sol sylvanien de sa lueur malfaisante, une forme sombre planait vers sa destination. Il était rare de voir un corbeau voler de nuit dans ces régions, les chauves-souris y étant aussi dangereuses que territoriales, mais cet oiseau-ci était d’une autre trempe. Le message qu’il portait ne devait souffrir d’aucun retard. Ou son porteur y laisserait des plumes.

Dans une tour délabrée entourée de tombes, un homme se tourna vers la fenêtre. Ses traits taillés à la serpe se durcirent encore, et son regard malveillant se fixa sur les ailes noires. Un corbeau arrivait. Le corbeau. Laissant ses travaux en plan, le nécromant sortit, monta d’un étage et entra dans une petite pièce emplie d’artefacts. Sur un pupitre, une longue boite de métal sombre. Avec délicatesse, il l’ouvrit et en retira une plume au vexille usé par les âges. La tenant précautionneusement, il effleura son index avec la pointe. Une goutte de sang perla. Toujours acérée. Le maitre serait content.

Nordred quitta la pièce, l’écrin à la main, et commença l’ascension vers les quartiers de son maitre. Il espérait que d’avoir anticipé les attentes du vampire lui vaudrait une récompense. Il souriait. Soudain, le silence de la tour fut troublé par le choc rapide de bottes contre les pierres, doublé d’un halètement déplaisant. Le nécromant jeta un œil plus bas, et étouffa un juron. Itorek, son rival, se pressait dans les escaliers, portant le nécessaire de voyage du maître dans ses bras. Hors de question qu’il arrive en premier. Nordred pressa le pas, tout en tentant de paraitre garder la même allure. Il n’allait pas s’abaisser à courir, ce serait un signe de faiblesse. Mais le second nécromancien, lui, ne s’en privait pas, et l’écart se réduisait. Nordred enjamba deux marches d’un coup. Il commençait à souffler.

Congédiant le corbeau d’un geste, Keraad reposa la missive. Il referma son grimoire, sa main décharnée en caressa machinalement la couverture, puis il se dirigea vers la porte de son étude. Il en franchit le seuil pour se trouver face à ses deux serviteurs mortels, trempés de sueur. Préférant ne pas poser de question, il leur arracha son nécessaire et sa plume, et se dirigea à grandes enjambées vers le sommet de la tour. Sa monture l’y attendrait.

Un instant, le vampire se figea. Le Comte actuel, qui était-ce ? Les années se succédaient depuis une éternité, il avait tendance à mélanger. L’experte de Ghur et des fouets? Non, ce n’était pas un vampire. Le nordique peut-être ? Non plus. Ou alors… Oui. Le dramaturge aux oreilles pointues. L'amoureux paradoxal des fruits et des vers. Il devrait se préparer en conséquence.

Mêlant Ghur, Shyish et un vortex inhibiteur de Ghyran, le nécrarque tissa une aura de décomposition et s’en enveloppa comme d’une cape. Voilà qui devrait régler le problème de l’immanquable invasion de verdure qui l’attendrait à la Crypte. Mais la véritable épreuve viendrait après. Tant de talentueux adversaires… Un léger sourire déchira sa face blafarde. Tant de textes à lire….

***

Des ailes trouées qui se déploient.
Un vol nocturne.
Les tombes. Les escaliers.
La porte.

Le trône.


Salutations noble ethgri wyrda, c’est un immense honneur que de venir vous défier. Voyons ce que votre cervelle d’elfe a à nous offrir cette année.

Et mes respects à tous ceux qui sont déjà arrivés, ainsi qu’à ceux qui nous rejoindrons.

Je vois qu’il y a déjà du beau monde ici , dont une tête que je n’avais pas croisée depuis un moment.
Est-ce la perspective de détrôner un elfe qui vous a attiré là, cher Gromdal ?

Ne faites aucune bêtise avant que je ne sois là, j'en serais fort mari

*A la lecture de cette dernière partie de la lettre, Ethgri sursaute*
Des bêtises? Est-ce que j'ai l'habitude de faire des bêtises moi ?

Bienvenue à ceux qui sont déjà là ! C'est un plaisir de vous revoir et de vous relire ! Vivement que les autres arrivent aussi pour nous régaler à leur tour !

Thomov Le Poussiéreux parcouru la lettre avec attention avant de la redéposer sur son bureau.
Une fois encore l’appel avait été lancé, et il était fort en retard pour y répondre.

-Quelque chose ne va pas, mon seigneur ?

La voix de son majordome le sorti de sa rêverie et le ramena au moment présent.

-Une nouvelle tâche qui ne peut souffrir d’autre délai, j’en ai peur mon bon Ludwig.

Le vieil homme fronça ses sourcils broussailleux alors que Thomov se massait les tempes d’une main visiblement lasse.

-Puis-je me permettre de vous parler franchement, mon seigneur ? Vous devriez vous ménager quelque peu. Vous rentrez à l’instant d’un voyage de plusieurs mois à l’étranger, vous semblez pour tout dire épuisé et vous n’avez pas même encore rendu visite à votre jeune épouse. Accordez-vous donc quelques jours, ou quelques heures à tout le moins, pour prendre un peu de repos.

Thomov aimait bien ce petit homme. Cela faisait plusieurs années qu’il était à son service et, contrairement à absolument tous les autres serviteurs qu’il avait connu, celui-ci ne semblait pas avoir peur de lui.

-J’envisagerai de suivre votre sage conseil, Ludwig. Merci beaucoup pour votre sollicitude. Ha, vous ferez monter les bagages du Marquis von Breiterzhan dans ses appartements sans tarder ; vous savez comment il peut être quand il est question de ses affaires…

-Oui, il peut se montrer excessivement capricieux, colérique, grossier et pour tout dire d’une immaturité qui frise le ridicule. Cependant, je n’ai pas noté qu’il puisse se comporter autrement quand on aborde d’autres sujets que celui de ses effets personnels. Mais j’enverrai tous les hommes disponibles pour accomplir cette tâche titanesque. Puis-je demander de combien de caisses il s’agit ?

Thomov se permit un fin sourire. Bien sûr, personne ne se permettait le moindre écart devant Taggart ; mais il était évident pour tout le monde à part lui-même que l’ensemble du personnel le détestait cordialement.

-Plus que de raison, de toute évidence. Ce sera tout, Ludwig, et merci.

Le vieil homme quitta la pièce sur une courte révérence et Thomov reprit en main la lettre qui n’avait pas quitté son esprit. Un rendez-vous qu’il ne voulait pas manquer, sous aucun prétexte. Le repos attendrait bien quelques jours de plus…


Comme vous l'aurez compris je m'inscris avec autant d'enthousiasme que de retard à cette nouvelle édition de notre bien-aimé Concours de Récits!

J'annonce de plus la reprise des Errances avec un rapport de bataille romancé à l'ancienne dans les jours qui viennent et un second qui devrait arriver fin septembre!

Elle est pas belle la vie?

Le trois fois comte de la crypte a écrit:J'annonce de plus la reprise des Errances avec un rapport de bataille romancé à l'ancienne dans les jours qui viennent et un second qui devrait arriver fin septembre!

Elle est pas belle la vie?

YEEEEEEAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHH !!!

Hum, pardon. C'est une super nouvelle en tous cas.

Errant en silence sur les sentiers, le voyageur blafard hésita à l'intersection suivante. Puis à celle d'après à nouveau. Puis encore à celle qui suivit. Stoïque, il jugeait chaque direction de son regard de braise où couvait l'exaspération et la fatigue. Car si physiquement il n'en montrait rien, il était épuisé et au bord de la crise de nerfs. Depuis des nuits déjà il aurait dû atteindre sa destination, glissant à travers les ombres jusqu'à ce repaire sombre où se rassemblaient sans aucun doute les autres enfants de la nuit. Et lui était là. Seul dans la nuit. Incapable même de voir les étoiles à travers le toit végétal que composait l'épais feuillage qui n'aurait pas dû se trouver là non plus.

Toute cette végétation luxuriante n'avait rien à faire en Sylvanie et encore moins à des lieues à la ronde de la Crypte. Là où des sous-bois désolés auraient dû le faire bénéficier d'une vue lointaine, bosquets arbustes et autres ronciers touffus lui barraient le chemin, l'obligeant à suivre les méandres de pistes forestières qu'il aurait juré dessiné par un elfe. C'était d'ailleurs très certainement le cas, probablement le Comte actuel lui-même. Tout se perdait décidément, lorsque des elfes bien vivant souillaient ainsi ce domaine embrassé par la mort.

Il aurait pu se glisser parmi les ombres, voler jusqu'aux cimes et réapparaître au portique d'entrée en quelques instants seulement. Il aurait pu. Mais s'aurait été avouer son incapacité à déjouer de si primitif et grossiers artifices pour repousser les plumes du dimanche. Pour distinguer les prétendants des maîtres. Pour séparer le grain de l'ivraie. Il triompherait de ce labyrinthe végétal, progressant nuit après nuit jusqu'à la date butoir s'il le fallait. Mais il triompherait. Sans même employer une once de ses talents.

Têtu et plus borné qu'un nain, l'enfant de la nuit s'obstina à errer seul dans les bois, silencieux, ne laissant qu'une traînée rougeoyante de colère là où se posait son regard.

Par la présente, je m'inscrit à ce concours car l'on ne peut décemment pas laisser une canaille elfique maître des lieux. Si j'atteins les cryptes dans les délais, cela va de soit.

Loin, très loin, une âme innocente, du moins selon une définition bien particulière de l’innocence, vivotait à sa façon en ignorant tout du concours solennel qui réunissait tant d’âmes et de non âmes à la crypte sylvanienne. Au beau milieu des bois du Talabecland, dans la quiétude secrète d’une clairière, Franziska Schrei, sorcière renégate, s’appliquait à mijoter une sordide concoction. Ses instruments étalés dans l’herbe selon un schéma chaotique, la jeune femme s’évertuait à faire bouillir de l’eau dans son chaudron tout pilant des cristaux de soufre avec une main, et en gardant un œil sur son appareil rudimentaire à sa gauche, sorte de bouilloire de métal fermé dans laquelle elle faisait brûler certaines herbes pour en récolter les résidus. Le tout était rendu d’autant plus difficile par la forme noire qui se glissait entre ses jambes, se frottait à ses pieds, et remuait la queue à quelques centimètres des flammes.

« Vas-tu te tenir tranquille, Balthasar Gelt ? » rugit la sorcière.

Le chat noir s’immobilisa momentanément pour contempler sa maitresse en silence. Si elle l’avait nommé ainsi c’était précisément pour extérioriser sa frustration en imposant son autorité à un animal nommé d’après le grand Patriarche des collèges, mais Franziska se rendait bien compte qu’elle aurait mieux fait de donner ce nom à un chien ou à un rat, des animaux bien plus obéissants. Le noir félin se lécha la patte quelques secondes, puis sitôt qu’elle ne le regardait plus, il reprenait ses mouvements.

Malgré ses peines, la sorcière parvint à donner forme à sa mixture. Elle jeta tous les ingrédients restants dans le chaudron, et laissa le tout bouillir. Une fumée étrange en sortait, mais elle se défaisait, perdait sa couleur, et virait à l’invisible sans pour autant se disperser, s’élevant en volutes vers les cieux. Un ricanement victorieux échappa de la gorge de la jeune femme tandis qu’elle regardait sa décoction faire son œuvre. Elle croisa le regard de Balthasar Gelt, qui lui sembla interrogatif.

« Tu ne sais pas combien de peine on se donne pour faire une simple potion, Balthasar. Je vais t’expliquer : j’ai besoin pour la potion qu’on m’a demandée de faire, d’un ingrédient tout bête, mais compliqué à obtenir : un bec de corbeau. Hors de question que je me casse la tête à essayer de grimper aux arbres les attraper. C’est pourquoi j’ai eu une idée. »

Le chat se désintéressant complètement d’elle commença benoîtement à faire sa toilette, mais la sorcière qui était partie dans son laïus et qui de toute manière ne pouvait se priver du plaisir d’expliquer combien elle était intelligente ne s’interrompit pas.

« En cette saison, de nombreux corbeaux sillonnent cette forêt, et il y en a forcément qui survoleront cette clairière. Aussi, j’ai mis au point un gaz qui va monter en altitude, et tuer les oiseaux. Nous, on attend ici qu’un piaf tombe, on le ramasse, et si c’est bien un corbeau je récupère son bec. Simple comme bonjour non ? »

Curieusement, le chat ne répondait pas. Franziska s’assit dans l’herbe, rabaissant les bords de son large chapeau sur son visage, et savourant les odeurs de la forêt, délicieusement parfumées des affres du soufre et de ses gaz toxiques. Elle toussa.

Finalement, un raidissement du corps de Balthasar Gelt attira l’attention de sa maitresse. Elle vit le chat filer dans l’herbe, et malgré quelques secondes de surprise, elle comprit bien vite et se releva.

Déjà, son félin compagnon revenait en tenant dans sa petite gueule le corps tordu d’un corbeau mort, à moitié brisé et éclaté après sa chute. Franziska réprimanda le chat jusqu’à ce qu’il lui laisse le volatile qu’elle attrapa négligemment par le bec.

« Et nous voilà un beau corbeau d’intercepté. Mais tout ce qui nous intéresse normalement c’est son b… »

Son œil cligna aussitôt. Elle venait de voir un petit quelque chose glisser et tomber depuis la patte du corvidé. Sans attendre, elle se baissa pour s’en emparer. Une lettre ? Curieux. Franziska était trop curieuse pour passer à côté de ce genre de choses, et comme par chance elle savait lire, elle ouvrit la lettre et sentit son regard se plonger dedans et courir sur les mots.

« Par le Tordyle et le Séseli ! Une compétition pour obtenir un manoir en Sylvanie…. Et c’est gratuit ! Par la spirée filipendule ! Quelle aubaine. Et la seule condition de participation est de savoir lire et écrire ? Mais je sais lire et écrire. Cette proposition est faite pour moi. »


Elle referma l’enveloppe et leva ses yeux gris qui, dans l’éclat pétillant où ils vibraient, paraissaient presque briller comme miroirs au soleil.

La Sylvanie… pour être née au Stirland, elle savait combien c’était un territoire empreint de maléfices, peuplé d’horreurs inhumaines, mais plus encore : saturé de magie noire. Elle avait déjà lu parmi les bouquins volés lors de ses années à Altdorf que les castels construits par les anciens Sylvaniens étaient placés intentionnellement sur des chemins où les vents de la magie noire se croisent. C’était l’occasion parfaite pour elle d’étudier cette magie illégale, tout en obtenant un domaine dans le seul comté où les répurgateurs les églises et le collège gris ne risquaient pas de venir lui casser les pieds.

« Ô merci, Écate, déesse des sorcières, d’avoir mis cette proposition sur mon chemin. Je saisirai ma chance, et j’en ferai quelque chose. »






La sorcière s’était aussitôt mise en route. Arrivée devant le manoir, elle écarquilla les yeux. Des plantes, une verdure magnifique s’étalait à travers les pierres maussades. Les murs éventrés laissaient passer ronces et fleurs indistinctement. Cela fascina la jeune sorcière, qui vit en même temps passer tout un équipage de grands seigneurs intimidants. Des guerriers aux armures baroques passèrent, des vampires et des spectres s’engouffrèrent dans la crypte en renâclant, ne jetant que des regards méprisants à la petite humaine qui pointait le bout de son nez de fouine sur le territoire antique et consacré. N’eut été la trêve sacrée, Franziska se serait sentie très en danger, mais même si elle se sentait un peu petite face à ces puissants sires et archisorciers, son esprit était trop inhibée. En fait, on pouvait la voir à genoux, s’extasiant devant chaque fleur et chaque plante. Les invités devaient la prendre pour une mendiante ou une folle.

« Epimedium versicolor Sulphureum ! En pareil état et en pareil lieu ! Formidable ! Et ici, c’est un hypericum perforatum ? Par le climat de la Sylvanie c’est tout simplement incroyable. Oh, atropa belladona ! J’en cherche toujours en vain. »

Un craquement sinistre derrière elle la fit se retourner. C’était, pour le serviteur squelette, ce qui tenait lieu de toussotement poli. Il tendit à la sorcière un sécateur en faisant vibrer ses mâchoires en un claquement qui devait signifier quelque chose, mais par malchance Franziska n’avait pas encore suffisamment étudié la nécromancie, alors elle interpréta de travers les choses.

« Oh, merci beaucoup, c’est exactement ce qu’il me fallait. »

Et elle se retourna vers les plantes avec un sourire sardonique.



Quelques heures après, Franziska avait deux sacs et un panier remplis à ras bords de fleurs, d’herbes, de feuilles et de tiges en tout genre, et pourtant à chaque pas dans la crypte, elle ne cessait de s’arrêter pour analyser chaque plante et en découper les fragments dont elle aurait besoin. Jamais elle n’avait vu un jardin à ingrédients aussi fourni, et saturé de plantes rares qui avaient eu un développement muté par la présence massive de magie noire. Les effets néfastes de la Sylvanie avaient décuplés le potentiel magique de ces ingrédients, elle en était sûre. Alors elle découpait tout ce qui passait sous ses yeux, et bientôt eut tôt fait de dégager le passage plus que ne l’avaient fait aucun des autres invités si puissants mages fussent-ils.

Puis, un peu malgré elle, elle se retrouva dans le grand hall, à s’avancer timidement entre ces grands seigneurs qui irradiaient tous de tellement de magie noire et nécrotique qu’elle en venait à regretter le soufre dans son chaudron. Il fallait aussi compter que Balthasar Gelt, son chat, courait avec témérité entre les invités, miaulant et se grattant sur les pics acérés de leurs armures. Franziska se sentit fort gênée. Puis elle parvint devant le maitre des lieux.

Aussitôt, Balthasar délaissa totalement sa maitresse pour venir se frotter aux jambes de l’elfe. Franziska foudroya le félin du regard, puis dévisagea le « Comte ». C’est alors seulement qu’elle réalisa à quelle créature elle avait affaire.

« Par la grande cucubale ! Euh… je veux dire, me voilà surprise… herr… elfe… désolé je ne sais pas quel titre on utilise chez vous. Je vais dire comte, ou Graf. Salut à vous, je viens humblement demander à me joindre à votre compétition. C’est la première fois que j’en entends parler, et il est vrai que je ne viens pas tout à fait des mêmes horizons que vos habituels… invités. »

Elle glissa un regard circonspect sur la foule de morts et de pas-tout-à-fait-morts qui constituait l’assistance. Intérieurement, elle ne pouvait s’empêcher de ricaner.

« Je constate qu’il y a une douce ironie à ce qu’un elfe soit comte par dessus les sorciers non-morts. Vous avez converti ce manoir en un monument à la vie et à l’immortalité telle que les elfes sont immortels. Une vie longue, harmonieuse au mépris des désirs humains. Une vie qui s’adapte en écrasant sans le vouloir ce qui l’entoure. Face à cela, les traditions qui entourent cette crypte, l’immortalité par la non vie, la stagnation et la constance, la froideur de la pierre tombale, une architecture gothique vieillotte mais magistrale, puissante et éternelle. C’est une jolie opposition que je vois là, un parfait conflit qui doit motiver les plumes des uns et des autres dans ce combat acharné pour votre titre. »

Elle fit une petite révérence un peu maladroite.

« Pour ma part, je vous l’annonce, si je gagne, je prendrai un autre parti qu’un de ces deux là. Je ferai de ce manoir un lieu utile. J’ai toujours eu besoin d’un laboratoire pour faire passer mes expériences alchimiques et magiques au niveau supérieur. Ce qui me motivera à gagner c’est l’idée de pouvoir exploiter vos fleurs pour avoir des ingrédients, d’exploiter la magie qui imprègne ces murs pour des expérimentations occultes, et surtout d’aménager les ailes du manoir en laboratoires alchimiques où je pourrais enfin faire toutes les expériences que je veux sans manquer de matériel, et sans être inquiétée par des répurgateurs. C’est mon projet. »

Pendant qu’elle parlait, Balthasar Gelt avait essayé de monter sur les genoux du Comte. Décidément, cet animal s’attachait bien vite à l’elfe. Était-ce juste parce qu’il avait des oreilles pointues ? Quoi qu’il en soit, Franziska songea à rappeler son chat mais se dit qu’après tout, il était mieux sur les genoux du comte qu’auprès d’elle à l’embêter pendant qu’elle devait s’échiner à écrire.

« Meh... vous pouvez le garder. »

Sur ce, elle s’étira pour réveiller chaque fibre de son corps. Il était temps de s’y mettre.

« J’ai hâte de voir quel genre de récits vont sortir de ce concours. »

Rrrrrrron rrrrrrron rrrrrrrrron mais qui c'est le petit chatouminou ? qui c'est le petit chatouminouminou à son nenelf ? bah oui, bah oui, c'est toi, c'est toi le chat, mais oui t'es trop chou... Bon, allez, il faut y aller, tu descends ? Non ? Mais oui mrrrrrron rrrrrrrron aussi, mais oui tu es doux, mais comment je fais moi pour garder un air sérieux ? Allez, zou, tu descends, voila, c'est bien, tu es un bon chat


Le chat saute au sol aux pieds de l'elfe et trottine tranquillement vers la dernière arrivante. Une humaine doit avoir du courage pour venir en ces lieux.

Le Comte se lève se son trône, un frémissement parcourt l'assistance, et devient bruissement en se propageant dans les feuillages du couloir. Le pied de l'elfe écrase une feuille au sol qui craque, se craquelle et s'éparpille en un millier de petits éclats secs. Quelques concurrents remarque ce détail du coin de l'œil et le prenne pour un signe que la fin du règne de l'elfe est proche. Leurs sourires en coin sont manifestes.

L'elfe s'approche lentement de la table centrale et s'empare d'un grand geste du bras gauche d'une coupe qu'il lève au dessus de sa tête. Une coupe d'un ridicule jus de fruit, pensent ceux qui connaissent le Comte. Les yeux de l'asraï se plongent dans les pupilles (ou dans les orbites pour certains) de chaque concurrent, un à un. Par tous les dieux, que de talents au fond des regards de tous ces écrivains ! Chacun avait relevé le gant à sa manière, avec un style propre, avec un éclat particulier, avec une Plume si intéressante... C'est parfait.

Ethgri Wyrda termine en posant son regard dans celui de l'un des non-morts, celui qui lui a suggéré l'idée de cette année. L'amusement de l'elfe se lit sur son visage, dans sa voix, dans ses gestes.

Chers amis, concurrents pour le trône, il est maintenant temps en ce jour particulier de vous annoncer les armes avec lesquels nous allons ferrailler cette année !

Le thème autour duquel il vous faudra écrire est simple : le vol

Un murmure s'élève dans l'assistance. Certains posent déjà sur la table leur encrier. mais l'elfe n'en a pas terminé. Il boit une gorgée de sa boisson et reprend en baissant la voix. Son sourire taquin n'a pas quitté ses traits.

Un vol ? Voilà qui est simple, me direz-vous. Mais le vol de qui ? d'un riche impérial ? d'un humble mineur nain ? Et le vol de quoi ? un trésor ? Un tableau ? A moins que l'on ne parle d'une gloire volée, d'une enfance enlevée ? Ou alors peut-être que ce vol est celui d'un dragon ou d'un oiseau ?

Je sais que vous saurez interpréter ce mot de "vol" d'autant de manière qu'il n'y a d'écrivains ici, peut-être même plus. Laissez libre cours à votre art mesdames messieurs, le thème tient en ce seul mot de "vol".

Cependant...

L'elfe dévoile sa main droite, qu'il avait tenue cachée dans son dos depuis le début. Celle-ci contient un masque arlequiné, un accessoire de dissimulation et de costume typique de certaines fêtes de Tilée. Le Comte porte l'objet à son visage pour en dissimuler le haut, à l'exception de son regard malicieux.

Votre Comte et serviteur a choisi de placer cette année sous le thème particulier du vol d'identité.




Le thème de cette année, vous l'avez compris, est annoncé ! Il s'agit de parler d'un vol ! L'interprétation du mot est tout à fait libre.

Les règles classiques s'appliquent, comme chaque année :
-  Chaque récit doit faire au plus 8000 caractères (espaces inclus) ou moins de deux pages word (Times New Roman, police 11, intervalle 1.0).
-  Les récits doivent se dérouler dans l'univers de Warhammer (Age of Sigmar est également autorisé)
-  Le envois des textes sera possible jusqu'au au 16 Octobre 2022 à 23h59 (plus éventuel retard des organisateurs )
-  Les inscriptions sont autorisées tout au long du concours. Même à la veille de la clôture.
-  Toute inscription romancée (même courte) donne un point bonus !
-  Toute personne ayant lu les textes peut voter, qu'elle participe ou non au concours.
-  Les votes se feront par podium de 3 (1er texte 3 points       , 2e texte 2 points     , 3e texte 1 point   ).

Mais pourquoi cette mention du vol d'identité dans cette introduction au thème me direz-vous ? Le Comte aurait-il perdu l'esprit en dévoilant son idée avant même le début des écriture ? Y aurait-il tricherie et départ anticipé se sa part ?
Bien sûr que non, rassurez-vous, je n'ai pour le moment pas le moindre début d'idée de texte !

Seulement, exceptionnellement pour cette année, j'introduits les petites subtilités suivantes :

-  Les textes seront envoyés par MP au Comte, qui les publiera 48h après réception sur le sujet dédié aux textes. Les textes apparaitront donc anonymes (il est donc fortement recommandé de donner un titre à vos textes pour permettre un vote sans ambiguïté ensuite)

-  A l'issu des votes, les noms des auteurs seront rajoutés par édition des messages dans le sujet des textes afin que les générations futures puissent quand même vous attribuer la gloire de vos textes bien entendu. Pour ceux qui le souhaiteront, vous pourrez à l'issu des votes reposter votre texte pour qu'il apparaisse en votre nom dans le sujet des textes. Le Comte supprimera alors le texte qu'il avait posté pour éviter le doublon dans le sujet.

-  Lors du vote, vous distribuerez dans votre podium des points aux textes, sans connaitre les auteurs de ceux-ci !

- De plus, dans votre message de vote, vous pourrez choisir un texte, et tenter de le percer à jour en annonçant qui vous pensez en être l'auteur. Si vous avez vu juste, vous et l'auteur identifié gagnerez 0,5 point chacun   ! Si en revanche vous vous trompez, alors vous donnerez 1 point  au vrai auteur du texte !

-  Si quelqu'un a déjà attribué un texte à un auteur dans un des deux messages de vote au dessus du votre, il ne sera plus possible de faire la même déclaration. Vous pourrez cependant toujours affirmer que ce texte appartient à un autre auteur, ou tenter d'identifier l'auteur d'un autre texte.

-  Le Comte ayant accès aux noms des auteurs textes, il ne pourra pas recevoir ou donner de point de cette manière.


Vous serez donc peut-être tenté de copier la plume de quelqu'un d'autre, car si vous y arrivez, peut-être que vous récolterez des points de la part d'innocents votants croyant démasquer facilement un texte à la plume spécifique.
Mais à l'inverse, vous pourriez préférer rester sur un style que vous connaissez pour assurer un point facile.
Dans les deux cas, au moment de voter, lisez bien les introductions romancées de chacun, elles vous aideront à lier les plumes aux participants.
Quant à moi, ne recevant pas de point bonus de cette manière, je me ferai un malin plaisir de tenter de piquer le style de l'un d'entre vous pour ne pas vous donner mon point
Voilà pourquoi ce vol d'identité  

Le corbeau envoyé en direction de l'est avait trouvé son destinataire, un elfe, en pleine infiltration d'une forteresse. Il avait à peine eu le temps de se saisir du message que le croassement du messager l'avait fait repéré. Poussant un juron, il regarda rapidement la lettre avant de la jeter dans un brasero et d'aller combattre les gardes arrivant droit sur lui.

L'elfe n'y repensa guère les jours suivants, jusqu'à ce qu'un deuxième courrier ne fasse son apparition alors qu'il sortait de son bain. Cette fois, il le lut attentivement. Et se rappela de la date. Le concours annuel pour le titre de Comte de la Crypte. Il sourit doucement, se rappelant une époque lointaine où il y participait assidûment. Les traditions restaient, peu importe l'état du monde et l'avancée du Chaos dans celui-ci. Alors Gilgalad se posa sur son lit de camp et se mit à réfléchir. Il lut et relut plusieurs fois la lettre. Il était fort occupé ces derniers temps, Nippon ayant grandement besoin de son aide face aux incursions du Chaos. Ses talents d'organisateur étaient très demandés par les seigneurs locaux pour faire face au Chaos.

Gilgalad sourit un peu plus en se remémorant de nombreux souvenirs. Il n'avait jamais gagné le concours. Il n'en avait jamais eu le talent et l'admettait humblement. Certes, il avait été un des meilleurs combattants, à l'époque du moins. Mais son talent à la plume n'avait jamais pu s'approcher de celui une épée (ou pratiquement n'importe quelle arme) en main. Il avait surtout eu la volonté de se dépasser, d'avoir un défi pour l'écriture d'un texte. Quelque chose qui le sortait de son quotidien. Cela, l'année précédente, lui avait quelque peu manqué. Il se leva brutalement, chancelant quelque peu à cause de fourmis parcourant ses jambes en raison de sa station assise prolongée, et se dirigea vers son secrétaire. Prenant un parchemin et une plume, il écrivit un texte court.

Cher Compte de la Crypte,
Vous pouvez compter sur ma participation cette année. Je vous enverrai dans les délais impartis mon texte, une fois le thème connu, ne pouvant pas me déplacer en personne pour le remettre.
Je serai toutefois présent, avec un immense plaisir, dans la Crypte pour lire et évaluer les autres participations.
Gilgalad

Une fois la lettre écrite, il la glissa dans une enveloppe et y apposa son sceau. Il entama une incantation et l'air se mit à vibrer autour de lui alors qu'il marmonnait une formule magique. Quelques instants plus tard, l'enveloppe disparut. Il entendit un garde arriver, probablement attiré par le bruit et se leva pour l'accueillir.
"Que se passe-t-il, seigneur, demanda ce dernier, la main sur l'épée ?
-Rien dont vous ne devez vous soucier, sourit l'elfe. J'ai simplement envoyé un message à un vieil ami.
-Comme vous voudrez, seigneur, accepta humblement le garde"
Ce dernier fit aussitôt demi-tour, laissant seul l'elfe, qui s'allongea, pensif, sur son lit de camp.

Chers amis, quelqu'un aurait-il des nouvelles de notre Maîtresse des Fouets bien aimée?
Je suis plus que surpris de ne pas la trouver parmi les candidats

Le thème de cette année me semble tout à fait intéressant et suffisamment large pour que chacun y trouve l'inspiration
Je suis moins fan des règles additionnelles, mais je jouerai le jeu malgré tout

Le chat noir de la jeune humaine trottina derrière sa maitresse juste le temps d'arriver à la hauteur de la dernière personne à avoir pris la parole. Alors que le maitre Poussiéreux traduisait son inquiétude des paroles aux actes en prenant un parchemin et une plume, le félin sauta agilement sur la table et s’assit nonchalamment sur le morceau de papier, empêchant le vampire de rédiger sa lettre. Sous les yeux surpris de l’écrivain, l’animal ferma les yeux et entreprit de se lécher la patte pour se nettoyer la tête.
La stupeur passée, le sieur vampire voulut chasser l’importun d’un simple geste de la main. Ce dernier l’esquiva sans même le regarder. Un léger éclat rouge passa dans son regard quand il rouvrit ses paupières pour fixer Thomov. Toute l’assemblée tourna la tête vers cette scène étrange quand une voix, simple murmure mais reconnaissable entre toutes, raisonna dans l’esprit de chaque protagoniste.
 
Voyons cher ami. Pensez-vous réellement que j’aurais pu rater pareil évènement?
 
Le chat sauta soudainement, passant à quelques pouces du crâne du vampire pour se fondre dans les ombres constantes du plafond. Il ne retomba pas. Il disparut, englouti par l’obscurité.
 
Comme à mon habitude, cela fait quelques semaines que mes ombres ont déjà investi les lieux. Vous devriez tous le savoir, après toutes ces années, que j’observe toujours mes adversaires avant de me déclarer.
 
Et, comme à son habitude, la vampiresse se matérialisa peu à peu dans un nuage de ténèbres, la tête fixant le trône tant convoité, la voix à nouveau normale.
 
Excepté, évidemment, quand j’ai l’infini plaisir de présider.
 
Alors que les ombres finissaient de la dévoiler, l’assistance put admirer son éternelle chevelure d’ébène qui bouclait jusqu’au milieu de son dos et sa toilette toujours impeccable. Cette année, elle comportait des jupons pourpres légèrement arrondis, qui prenaient naissance à sa taille fine et qui tombaient jusqu’à effleurer le sol. Un voile supérieur noir aux légers motifs violets cascadait au rythme de ses jambes dans des plis astucieusement placés. Le haut montrait un corset noir au cœur cramoisi et aux épaules légèrement bouffantes, accompagné d’un collier dont la gemme cristalline, au lieu de briller de mille-feux, semblait absorber toute clarté qui osait s’approcher d’elle. La tenue se concluait par de courts gants élégants mais fonctionnels.
Elle s’inclina imperceptiblement en direction du presque-ancien comte, son sourire sardonique habituel aux lèvres.
 
Cher ami. C’est avec joie que j’essaierai cette année encore de prendre votre place.
 
Cette déclaration à peine finie, son visage se durcit soudainement, laissant une froide colère dans son regard, ponctuée d’une pointe de cruauté. Elle disparut d’un coup, pour se matérialiser à quelques pouces de la nouvelle jeune humaine, le menton de cette dernière déjà dans sa poigne inflexible. Elle laissa une seconde de silence éternel passer, savourant la surprise et la peur qu’elle avait pu provoquer, avant de susurrer d’une douceur sinistre.
 
La prochaine fois que te viens l’idée d’intercepter un de mes messages avec tes mixtures inutiles que tu appelles potions, jeune écervelée, sois sûre que je ne me contenterai pas de téléporter ton stupide chat en Naggaroth.
 
Aussi soudainement qu’elle était apparue devant la sorcière, la vampiresse se retrouva à l’autre bout de la salle, tranquillement assise à une table, en train de tendre la main vers une coupe remplie de précieux nectar écarlate, un sourire satisfait aux lèvres.

L'elfe se lève à nouveau de son trône, et fait rapidement le tour de la table jusqu'à la place que vient de prendre la Maitresse des fouets. Il se penche respectueusement en avant.

Dame Arken, c'est toujours une joie de vous compter dans cette assemblée. Je suis certain que vous saurez comme chaque année rédiger un texte sublime qui pourra surement attirer l'attention et les votes de nombre d'entre nous.

Un bruit sur la table attira l'attention du presque-ancien-comte. Une flamme blanche de la taille d'une main brulait au milieu des plats. Des cendres apparurent au bout des mèches de feu, descendirent au cœur du petit brasier, s'assemblèrent en copeaux de papier noircis, qui eux-mêmes se ressoudèrent, se déplièrent et blanchirent. Les flammes diminuèrent rapidement et disparurent, ne laissant qu'une enveloppe immaculée et fermée par un sceau. L'elfe passa entre deux participants pour prendre la lettre, l'ouvrit et en parcouru les quelques lignes rapidement.

Une autre bonne nouvelle mes amis ! Le Prince Gilgalad nous fait l'honneur de venir ! Il sera avec nous dès qu'il aura réglé quelques tracas.

Avant de regagner sa place, le comte passe à côté de la sorcière humaine et lui glisse discrètement :
Ne prenez pas ombrage de la remarque de la Maitresse des fouets, je suis certain que votre félin va bien et qu'il sera de retour parmi nous sous peu. Pendant cette compétition une trêve sacrée protège les vivants comme nous des crocs des non-morts, aucun mal ne sera fait en ces murs.
L'elfe lève la tête et croise le regard de Dame Arken, qui savoure son verre de sang avec un air faussement innocent. Tout le monde sait qu'elle a parfaitement entendu ces derniers mots du comte. Ethgri essaye de masquer ses pensées en allant s'asseoir : La trêve protège les vivants en Sylvanie, mais peut-elle réellement aider un chat à Naggaroth ? Cette sorcière a l'air plein de ressources, logiquement son félin de compagnie devrait l'être aussi. Il saura surement rester en vie le temps de trouver une solution...

Notre brave comte sortant(?) a écrit:-  Toute inscription romancée (même courte) donne un point bonus ! Vampire 2
-  Toute personne ayant lu les textes peut voter, qu'elle participe ou non au concours.
-  Les votes se feront par podium de 3 (1er texte 3 points  Vampire 2  Vampire 2  Vampire 2 , 2e texte 2 points  Vampire 2  Vampire 2 , 3e texte 1 point  Vampire 2 ).

Les règles spécifiques à cette année sont :
-  Les textes seront envoyés par MP au Comte, qui les publiera 48h après réception sur le sujet dédié aux textes. Les textes apparaitront donc anonymes (il est donc fortement recommandé de donner un titre à vos textes pour permettre un vote sans ambiguïté ensuite)
-  A l'issu des votes, les noms des auteurs seront rajoutés par édition des messages dans le sujet des textes afin que les générations futures puissent quand même vous attribuer la gloire de vos textes bien entendu. Pour ceux qui le souhaiteront, vous pourrez à l'issu des votes reposter votre texte pour qu'il apparaisse en votre nom dans le sujet des textes. Le Comte supprimera alors le texte qu'il avait posté pour éviter le doublon dans le sujet.
-  Lors du vote, vous distribuerez dans votre podium des points aux textes, sans connaitre les auteurs de ceux-ci !
- De plus, dans votre message de vote, vous pourrez choisir un texte, et tenter de le percer à jour en annonçant qui vous pensez en être l'auteur. Si vous avez vu juste, vous et l'auteur identifié gagnerez 0,5 point chacun  Vampire 2 ! Si en revanche vous vous trompez, alors vous donnerez 1 point Vampire 2 au vrai auteur du texte !

Je dirais même plus ! Vampire 2, Vampire 2 Sylvanie, Vampire 2.0, Vampire 2 l'Orient, Vampire 2 sans 3
(En vrai, je m'interroge : c'est une rédaction au smartphone qui a fait ça ? )

Le chroniqueur des von Carstein observe d'abord l'arrivée de la sorcière mortelle avec intérêt. Courageuse, celle-là, et le vampire apprécie cette qualité.
L'arrivée de dame Arken l'en distrait. Quelque temps. Puis, Clavius lui apporte la nouvelle qu'il y a du monde à la taverne. Vite ! Carpe diem, ou carpe noctem ! Enfin, personne n'a rien compris mais ça a sans doute sa part de valeur !
*pouf**disparition*

Je ne rédige pas sur téléphone, je n'ai jamais réussi à le faire convenablement

J'ai utilisé les smileys du forum, qui sur mon ordi donnent bien plein de vampires différents

Mais si toi tu regardes sur téléphone, peut-être qu'ils ne chargent pas ?Tout cela est très intriguant...

Bonsoir bonsoir !

Ce soir est le dernier jour pour envoyer vos textes. Je pensais veiller un peu et faire un envoi à minuit pile, mais Nurgle ne me lache pas la jambe depuis quelques jours, et je vais aller me coucher tôt ce soir pour survivre à demain

Je laisse donc ma boite à MP ouverte pour continuer à recevoir les textes qui vont encore arriver pile à l'heure cette nuit et je les posterai demain dès que possible. Demain j'ouvrirai aussi le sujet des votes comme il se doit

Bonne soirée à tous, bonne inspiration/bon courage pour les dernières relectures, et à demain donc !

En plus de mon vote, je me suis permis un petit commentaire de chaque petit texte. Je mets tout en spoiler et je vous recommande de ne pas ouvrir/lire avant la fin des votes, car cela pourrait vous influencer !

commentaire général:

Les grandissimes et épastrouillantes pérégrinations du grand escroc Gumbagubanga le magnifique:

Jojo:

Nid d’étoiles:

L’enfant mage:

Le jardin de l'Empereur:

La Marchande et le Voleur:

Le vol du dragon:

De Haut Vol:

Décrocher la lune, oui-oui!:

Un Oeuf.:

Mesdames et messieurs, chers concurrents.

J'écris ici pour vous partager ma détresse. Voilà, en me comptant, ça fait 8 votants à cette heure. Et des heures, il en reste moins de 24.
Ça veut donc dire qu'au moins 2 participants au concours n'ont pas encore voté, et que 5 des personnes qui se sont annoncées ne l'ont pas fait.

Alors, s'il vous plait, dans le peu de temps qu'il nous reste ce samedi, vous serait-il possible de prendre une petite heure pour lire ces textes et donner votre vote ?

Bonjour à tous,

Je ne peux qu'appuyer le message d'Arcanide Valtek ! Nous sommes preneur de vos avis, retours, votes sur ces petits récits, tous très courts et très bons ! :respect :

Les plus attentifs et vigilants d'entre vous l'auront peut-être remarqué : J'ai décalé d'une semaine la date limite pour voter. D'une part, cela me laissera le temps de battre le rappel d'un maximum de monde et de relancer autant que possible pour avoir plus de vote avant de clore le concours. D'autre part, cela me permettra d'annoncer plus posément le week-end prochain le vainqueur, demain risquant d'être une journée chargée !

Pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, vous avez donc jusqu'au 19 novembre pour exprimer vos avis eclairés !

Bonne soirée !

Ethgri

Je plaide coupable, j'ai attendu la dernière minute.

Les textes étaient lus et classés depuis longtemps, mais par contre identifier les auteurs, ça c'était moins évident  Donc j'y ai passé un moment... puis j'ai oublié... puis j'y suis repassé... puis je ne sais plus... puis je vois Arken voter pour Nid d'étoiles, donc ça veut dire que c'était pas elle... (bon en vrai je la suspectais pas, promis j'ai pas essayé de tricher   )

Bref, je poste mon vote à minuit moins une.

J'aimerais pouvoir féliciter un vainqueur... mais pour l'instant je ne sais toujours pas qui a écrit le texte qui a remporté la victoire.

Sur les votes en eux-mêmes on a une égalité parfaite entre Nid d'étoiles et Un Oeuf (on reste dans la même thématique notez), tout va se jouer sur les points bonus pour avoir trouvé l'auteur...
Et le Jardin de l'Empereur est à 1 point d'écart seulement, c'est très serré!

Alors Comte, comment vos révélations vont-elles bouleverser ce classement?

Il est l'heure de lever le voile sur tout les mystères ! Qui sont les auteurs de ces brillants textes ? Qui sont les vainqueurs ? Le Comte sera-t-il détrôné ? A-t-il réussi à dormir en voyant à quel point les résultats étaient serrés ?

Déjà, répondons à la troisième question : oui

Ensuite, en introduction, je tiens à féliciter tous les auteurs, car la qualité était au rendez-vous cette année ! Et bravo aussi à tous ceux qui ont joué le petit jeu des devinettes, ce fut très amusant de regarder les propositions de chacun. Je serais très intéressé de lire tous vos pronostiques et les raisons de ceux-ci (pour ceux qui ne l'ont pas déjà mis dans leur vote^^) !

Passons maintenant au démasquage tous ces auteurs !

"Les grandissimes et épastrouillantes pérégrinations du grand escroc Gumbagubanga le magnifique" a été écrit par Franziska Schrei
Franziska Schrei et vg11k gagnent donc chacun 0,5points car ce dernier a correctement deviné l'identité de cet auteur !

Jojo a été écrit par Arcanide valtek
C'est donc Hjalmar Oksilden qui reçoit 0,5points avec cet auteur pour avoir correctement deviné ! Ce texte récupère aussi 2 points de Von Essen et Keraad de Gespenst. Il ne pouvait y avoir qu'une bonne réponse !

Nid d’étoiles est l'œuvre de Hjalmar Oksilden
Encore une fois, il y a eu plusieurs tentatives pour démasquer cet auteur, mais ni Lanoar, ni Thomov Le Poussiéreux n'y sont parvenus, donnant donc 2 points à ce texte.

L’enfant mage est la modeste production de votre serviteur Ethgri Wyrda.
Comme convenu, aucun points n'a été accordé à l'organisateur par les devinettes, en revanche Arcanide valtek qui a dévoilé mon identité, reçoit  0,5points ! Etrangement, ma tentative d'imitation de son style ne m'a pas permis de le duper lui...

Le jardin de l'Empereur a été écrit par vg11k !

La Marchande et le Voleur nous vient de Lanoar.
Ce texte a reçu 1 point car Arken n'est pas parvenue à démasquer son auteur !

Le vol du dragon a été écrit par Gilgalad.

De Haut Vol est l'œuvre de Keraad de Gespenst.

Décrocher la lune, oui-oui! nous vient de Arken.
La très terrible skavenite semble se propager de plus en plus !

Et pour finir, Un Oeuf. a été écrit par Thomov Le Poussiéreux.




Cela nous amène à l'ultime moment... Les scores finaux ! Quelle tristesse d'avoir eu à départager ces textes... D'autant qu'il n'y a pas un duo de tête, ni même un trio, mais c'est bien un quatuor de textes qui sont dans un mouchoir de poche pour décrocher le titre de cette année ! Quelle tension ! Quel suspense ! Quel crève-cœur que d'avoir à départager des récits si différents et tous si bons !

En comptant tous les points (introduction, devinettes, et bien sûr votes), nous avons donc les résultats suivants :

"Les grandissimes et épastrouillantes pérégrinations du grand escroc Gumbagubanga le magnifique", de Franziska Schrei : 7,5 points
Jojo de Arcanide valtek : 14 points
Nid d’étoiles de Hjalmar Oksilden : 16,5 points
L’enfant mage de Ethgri Wyrda : 7 points
Le jardin de l'Empereur de vg11k : 13,5 points
La Marchande et le Voleur deLanoar : 2 points
Le vol du dragon de Gilgalad : 1 point
De Haut Vol de Keraad de Gespenst : 5 points
Décrocher la lune, oui-oui! de Arken : 9 points
Un Oeuf. de Thomov Le Poussiéreux : 14 points

En première place, Hjalmar Oksilden devient donc le nouveau Comte de la Crypte 2022 ! Bravo à lui !

Juste derrière, et vraiment de peu, nous avons une égalité !
Avec le même nombre de points Arcanide valtek et Thomov Le Poussiéreux arrivent donc à la seconde place !

Vg11k , se positionne à notre troisième place ! Mais voyez les écarts entre ces quatre premiers, tout s'est joué à presque rien !




Voilà donc les résultats de cette année ! N'hésitez pas à me corriger si vos comptes donne autre chose, car tout cela est très très serré !
Je vous partage aussi le fichier qui m'a servi à compter et recompter tout ceci :C'est ici !

Merci merci merci encore à tous pour vos introduction géniales, vos textes brillants, et vos votes précieux ! Comme chaque année, cette édition du Concours de la Crypte de la Plume Noire a été un succès grâce à vous !

PS pour notre maitresse des fouets préférée, est-ce qu'il serait possible de dévérouiller le sujet des textes quelques instants afin que je puisse préciser les auteurs dans ce sujet maintenant que c'est annoncé

Je confirme les calculs de l'elfe.

Toutes mes félicitations aux participants, je dois dire que certains ont bien caché leur jeu.
Mais surtout, gloire à Hjalmar Oksilden notre nouveau Comte!
Bravo à vous, sire. [s'incline bien bas]

La Plume Noire échappe de nouveau aux griffes des vampires, mais je sens que la déco de l'année à venir sera plus... agréable.

PS

un keraad bien inspiré a écrit:L’hypothèse de Hjalmar est crédible, mais au vu de la ressemblance avec un de ses anciens textes, je ne pense pas qu’Arca en soit l’auteur cette fois-ci.

Bon bah en fait si. D'abord les jumelles puis le clone de Jojo... mon cher Arca vous semblez avoir une appétence très... particulière pour les doubles enfantins maléfiques

Haaa! Voici donc les résultats tant attendus

Avant tout, je tiens à féliciter Hjalmar pour l'obtention de son second titre (si je ne dis pas de bêtise)
Bravo également à tous les participants pour leur contribution et dommage pour ceux qui n'ont pas trouvé le temps de se joindre à la fête (Le(sale)Nick, mon petit cœur saigne encore de n'avoir pu te lire ).

Un mot à présent sur le format un peu particulier de cette année, je pense qu'un tel changement mérite qu'on s'y attarde.
Je trouve que l'idée de poster son texte anonymement est franchement excellente. J'ai beaucoup aimé lire les textes des autres tout en réfléchissant à qui pouvait en être l'auteur, sans parler de mes interrogations sur l'accueil qui serait réservé à mon propre texte (il fut excellent, merci à tous ).
De mon point de vue, on remet ça quand vous voulez
Je suis par contre plus mitigé concernant le système de gain de points en fonction des "devinettes". Si je suis tout à fait favorable au fait qu'un auteur votant puisse gagner un demi-point s'il devine qui est l'auteur d'un autre texte, je suis tout de suite plus réticent en ce qui concerne l'obtention de points si quelqu'un devine quel texte est le vôtre ou s'il se trompe.
Tout cela pour une raison très simple, qui nous vient tout droit du game design: les règles entraînent des comportements.
Il serait donc approprié de se poser la question de quelle règle entraîne quel comportement. Dans le cas qui nous occupe, je trouve que l'anonymat et le fait de devoir deviner qui a écrit quoi pousse tout le monde à essayer des choses nouvelles en terme de style, de format, d'ambiance,...
Par contre, le fait d'octroyer des points aux autres s'ils sont reconnus ou s'ils induisent les autres en erreur en se faisant passer pour un concurrent me semble entraîner naturellement soit d'écrire avec le style le plus habituel et reconnaissable possible, soit de se rapprocher au maximum du style de quelqu'un d'autre.
Or, je considère qu'il est sensiblement plus intéressant d'encourager la création que la copie, pas vous?

Un mot enfin sur la longueur des textes; si je me souviens bien de mes vérifications (je les faisais au fur et à mesure), plus de la moitié des participants ont allègrement dépassé la limite imposée pour la longueur des textes. Je trouve qu'il s'agit d'une contrainte tout aussi importante que le respect du thème et je mets personnellement un point d'honneur à la respecter, quitte à devoir couper dans mon texte (ce que j’exècre, comme tout le monde). Alors soit on laisse tomber cette contrainte au risque de se retrouver avec des pavés monstrueux, soit on fait tous un petit effort pour s'y tenir  

Voilà, j'arrête de casser les pieds de tout le monde et encore un très grand bravo au nouveau Comte de la Crypte