Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires

@ Hjalmar: Courage à toi, ce n'est qu'une mauvaise passe, l'inspiration te reviendra et tu sauras alors nous combler, je te fais confiance!!!

@ Ethi Wyrda: C'était effectivement fait exprès, content de constater que cela a fonctionné au moins pour ta lecture!!! En espérant faire mieux la prochaine fois...

Bon. La lecture des textes est faite, le vote aussi, mais Nagash sait que j’en ai des choses à dire avant que tout ça ne se termine.

Je tiens d’abord à tous vous remercier de votre participation. C’est la 11eme édition de notre concours, et voir autant de monde venir et revenir me fait toujours extrêmement plaisir.

Pour rentrer dans le vif du sujet, je vais donner ici en premier lieu mon avis sur les textes de chacun, en adoptant une façon plutôt atypique je pense. Je vais dire ce que j’ai aimé, et ce que je n’ai pas aimé. Je présente mes excuses pour le caractère pompeux, pédant ou hautain que pourront avoir mes commentaires. Ma démarche s’inscrit dans un objectif d’être…objectif. Je ne veux offenser personne, et je tâcherai de faire mes critiques de façon méliorative.

Essen.
Ce que j’ai aimé : C’est grandiose déjà. On sent bien le souffle épique dans la description que tu nous fais de cette civilisation. Tous les superlatifs sont bons pour la décrire, et tu ne lésines pas. Nehekhara est mieux décrite ici que dans les livres de GW.
On a aussi le récit lui-même, qui met très bien en scène les deux personnages si connus. Neferata est immonde dans sa splendeur, Abhorash est vaincu par sa beauté tout en restant un homme de guerre droit. Et ce discours final était de toute beauté.

Ce que je n’ai pas aimé : L’absence totale de surprise. On est dans l’ambiance, ok, mais cette histoire on la connait. Pour ma part, je l’ai lue et relue dans moult ouvrages, et quand bien même ton style la sublime, c’est encore la même.

Alain de Saint Jean.
Ce que j’ai aimé : C’est poignant. La lecture nous montre un carnaval d’émotions au travers des personnages qui les ressentent. Et la fin qui nous met brutalement devant le fait qu’Erika est elle-même sur le bûcher, alors qu’en relisant, on se rend compte que c’était presque implicite depuis le début. Un tour de force qui m’a beaucoup touché.

Ce que je n’ai pas aimé : L’aspect « liste ». On passe d’un personnage à l’autre sans véritablement que le récit avance. Il n’y a en réalité pas vraiment d’histoire, vu que ce qui est important s’est passé avant.
Ceux qui ont bonne mémoire se souviendront que c’est ce que j’ai fait l’an dernier. Comme quoi ce n’est pas un défaut en soi, c’est juste qu’ici j’ai ressenti une légère lenteur dans le récit.
Ah et je suis moyennement convaincu que l’homosexualité soit interdite dans l’Empire. Tout comme j’étais moyennement convaincu par la torture pour un vol alors que la personne qui lui avait donné la bague a bien dit la lui avoir offerte devant les autorités. Le scénario me semble un peu capillotracté pour ça.

PS : as-tu un problème particulier contre la vraie Ursula Von Der Leyen ? Parce que c’est très spécifique comme coïncidence si c’en est une.

vg11k :
Ce que j’ai aimé : C’est une belle histoire, et attendrissante avec ça. L’originalité du « narrateur » doit aussi être soulignée, et le moment où on comprend que c’est un bateau est assez fort. Et comme toujours, ton style est très efficace.

Ce que je n’ai pas aimé : là encore, l’aspect « liste » du récit. On passe d’un membre d’équipage à l’autre sans vraie avance dans le récit. Et ces individus sont tous anonymes, ce qui fait qu’on est moins touchés par leur malheur. De plus, la fin, bien que belle et tragique à la fois, est là aussi assez peu surprenante.

Thomov le Poussiéreux :
Ce que j’ai aimé : L’originalité du sujet déjà. Le lore de Mordheim est vieux et les évènements d’avant la chute du météore sont encore plus rares. Ça fait toujours plaisir d’en entendre parler.
Le côté « journal » aussi. C’est bien mis en scène et nous montre une évolution sur plusieurs années.
Quant à ton style, comme d’habitude il fait mouche. On croirait vraiment que c’est une sœur qui l’a écrit.

Ce que je n’ai pas aimé : Comme Essen, on connait déjà cette histoire (moi en tous cas). Pas de surprise donc, pas de coup de théâtre final.
J’ajoute que même si la narratrice a bien un nom, elle ne parle presque jamais à la première personne du singulier, ce qui rend compliqué un attachement émotionnel.

Gilgalad
Ce que j’ai aimé : Le grandiose d’abord. On est dans de la débauche à l’échelle d’une ville, qui attire Slaanesh en personne !
Ensuite, je salue l’audace d’avoir imaginé un évènement complètement fictif, à savoir un siège de Nuln si violent qu’il la ferait sombrer dans le Chaos. À moins que ça ne soit raconté dans The End Times, auquel cas ce n’est pas étonnant que je ne connaisse pas cette histoire.
Et de plus, le parallèle avec notre propre société est révélateur. Des élites qui se complaisent dans des activités destructrices pendant que le monde brûle autour d’eux, sans se soucier des autres, on a déjà vu ça, et on voit ici où ça mène : la destruction totale.

Ce que je n’ai pas aimé : le côté fataliste. Il n’y a pas la moindre lueur d’espoir, rien que des hommes et des femmes qui se complaisent dans la débauche. Et rien ne contrebalance ça. Au niveau du récit, ça fait qu’on n’a pas de réel suspense, ou de tension. Tout va mal, et c’est comme ça.
Et ton style est au final très omniscient, avec peu de sentiments. C’est comme si on regardait tout de très haut, sans vraiment pouvoir se projeter dans la vie -et la mort- de ces gens.

Nyklaus Von Carstein :
Ce que j’ai aimé : Déjà, le côté polar. C’est rare de trouver ce genre d’histoire ici, et on voit que ça peut marcher, et très bien même, vu qu’on a ici l’histoire complète en peu de lignes.
Le personnage principal est attachant, et on se sent très vite pris dans sa détresse.

Ce que je n’ai pas aimé : En premier lieu, le ton détaché. Ton personnage vit une kyrielle d’émotions, et pourtant on ne sait pas vraiment ce que ça génère chez lui, à part une froide détermination.
Ensuite, la dernière partie. Elle casse le récit à mon sens. Il n’y a plus de tension, plus de traque. Et le prêtre de Sigmar arrive un peu comme une aide au scénario. Tu aurais pu la remplacer par un interrogatoire entre le protagoniste et le tueur, où le glauque et la tension auraient rendu la scène de révélation très macabre et puissante.
Et enfin, la mise en page est lourde dans cette dernière partie. Elle aurait gagné à être aérée.

Ethgri Wyrda :
Ce que j’ai aimé : Encore une fois, tu nous régales avec une petite pièce de théâtre avec des rimes et des situations drôles. J’en ai eu le sourire aux lèvres toute ma lecture.
Mention spéciale au zombie à la fin, qui m’a fait bien rire.

Ce que je n’ai pas aimé : encore une pièce de théâtre !
Bon, restons sérieux. En vérité, pas grand-chose. Il y a des vers qui ne sont pas des alexandrins, alors que je pense que c’était possible pour tous. Mais c’est très mineur hein.
Ah et à mon grand dam, ce sketch aussi serait difficilement adaptable au théâtre, mais bon, on peut toujours essayer.

Valens de Baillal :
Ce que j’ai aimé : On est facilement touchés par la détresse de ce vieux baron, qui sent qu’il va perdre son dernier fils, puis qui, par désespoir, décide de tout balancer aux orties pour se rebeller. Et quand il s’aperçoit que ce sont ses filles qui viennent l’arrêter, il n’est même pas surpris, juste attendri. Et heureux. C’est fort comme situation.

Ce que je n’ai pas aimé : Alors déjà, je ne suis pas expert en Bretonnie, mais je ne crois pas que ce soit courant que ce soient des damoiselles du graal qui aillent seules arrêter une rébellion. Ce petit côté incohérent me fait sortir du récit.
Ensuite, la réplique de fin m’interloque. Elle créé un sentiment de « tout ça pour rien ». Surtout qu’elle a l’air de sortir de nulle-part. Le père reçoit le heaume et le tabard déchiré de son fils, sans aucune lettre ou rien pour lui dire « en fait il va bien », du coup, ben on se dit que si le roy avait eu un tant soit peu de tact, rien ne se serait passé comme ça.

Lanoar :
Ce que j’ai aimé : On dirait un genre de conte de fées, et je pense que c’est volontaire vu que tu commences par « il était une fois ». On se sent vite attendri par les deux jeunes filles, à qui le noble cause de gros soucis. Et lui, bien qu’étant un peu ridicule au début, devient vite le mauvais capitaliste incarné.
Ton texte est court, mais bien rythmé, ce qui en rend la lecture agréable et pas trop répétitive.

Ce que je n’ai pas aimé : Je ne saurais vraiment le dire. Je pense qu’il y a assez peu d’évènement marquant dans ce texte. J’y aurais bien vu une conclusion démesurée, pour contraster avec le reste. Là, le bourgeois se fait simplement empoisonner, et c’est tout.

Reyn la Marmotte :
Ce que j’ai aimé : La situation est originale. Des lahmianes qui fuient dans le désert Nehekharien, ça n’a rien de courant.
La tension aussi, que tu construits très bien. D’abord il y a une flèche, puis petit à petit des créatures se manifestent une par une.
Et les trois femmes sont différentes, n’étant manifestement pas issues du même moule. On voit ici que tu n’as pas eu la paresse d’écriture de dire « ce sont des lahmianes et puis c’est tout ». D’autant que les mettre dans une situation de faiblesse est très original.
La conclusion aussi est…surprenante. Très surprenante. Je ne saurais dire si j’ai aimé ou pas, mais vu que j’aime être surpris, je la mets en point positif. Mais enfin, je trouve ce prêtre assez bête. Il aurait pu tuer trois vampires, et il préfère ne pas le faire pour qu’elles se fassent punir. C’est prendre le risque de les voir revenir.

Ce que je n’ai pas aimé : On est plongés dans une situation dont on ne comprend pas tellement les enjeux. Il n’y a pas de vraie présentation de ce qu’elles font là ni d’où elles sont.
Au niveau du style, on est aussi assez vite perdu quand s’enchaînent les évènements autour des trois femmes. Peut-être qu’une mise en page plus aérée aurait permis de clarifier la chose, je ne sais pas.

Arken :
Ce que j’ai aimé : L’histoire est proprement tragique, comme je les aime. Devenir un vampire pour ça, c’est assez original, et Nagash sait que j’aime les vampires originaux. La tension monte graduellement, et avec elle on a le récit de plus en plus complet de la descente dans la folie de cet homme. Clairement, c’est un thème qui me tient à cœur, et tu l’as brillamment utilisé.
Ajoutons à ça que la fin, sans espoir aucun, est inattendue. La façon dont tous les espoirs de cet homme sont brisés d’un seul coup, tout ce qui lui restait lui est retiré, c’est…cruel. Et bien écrit.

Ce que je n’ai pas aimé : N’avoir que trois votes et ne pas te donner de point.
Plus sérieusement, déjà je pense que tu aurais dû aérer un peu plus.
Ensuite, j’aurais presque souhaité que la fin laisse un peu plus le suspense, qu’il voit d’une certaine façon ses espoirs se réaliser (par exemple sa fille qui lui parle), avant qu’un coup du sort ne vienne tout balayer. Mais c’est très personnel.

Keraad de Gespenst :
Ce que j’ai aimé : La mise sous forme de poème. Ça faisait longtemps qu’on n’en avait pas eu un, et c’est toujours rafraichissant.
Et ce poème est bien écrit, bien rythmé, avec des rimes qui marchent, de jolis vers, et cette répétition « ce bal c’est le leur et ces mesdames y vont » et ses variations.
Les évènements décrits dedans aussi. Bien que parfois confus, on comprend vite ce qu’il se passe et les situations sont bien amenées.
J’ajoute que la tension sensuelle est palpable. Sans réellement te lâcher, tu flirtes avec les éléments « adultes », et je trouve que c’est un tour de force.

Ce que je n’ai pas aimé :
Il me semble que certains vers ne sont pas des alexandrins, ce qui brise un peu le rythme.
De plus, vous me voyez venir maintenant, la fin est là encore un peu téléphonée. On est chez les vampires après tout, et quelque part on s’y attendait.


Bon, voilà pour mes avis texte par texte, bien qu’en fait il faudrait pousser la discussion plus loin pour chacun si on veut être complet.

J’ai maintenant une sorte de remarque à faire, rien de négatif en soit, juste que j’aimerais en parler avec vous. Je constate que nous n’avons pas la même philosophie vis-à-vis de ces textes, et j’aimerais savoir comment vous les considérez.

Pour ma part, j’essaye toujours de raconter une histoire. Courte, forcément, mais j’ai du mal à envisager de faire autrement. Il me faut un ou deux personnages principaux, une situation initiale et une conclusion. Or, ça fait pas mal de temps que je vois que plusieurs d’entre vous n’ont pas du tout cette vision.

Cette année, je prends par exemple Essen ou Thomov, vos textes ont l’air d’être plus des prétextes à décrire des environnements, des objets ou des concepts qu’être des récits. Ce n’est pas mauvais en soit, mais moi ça me décontenance un peu, n’envisageant jamais cette vision-là.
Et la raison pour laquelle je pense comme ça, c’est parce que j’ai envie de provoquer des sentiments chez le lecteur. Je sais que les textes dont j’ai le meilleur souvenir, ce sont ceux dont je suis sortis avec les yeux écarquillés, qui m’ont si bien transportés qu’en sortant je me dis « oh punaise, c’était chaud ». J’aime que la fin soit inattendue et brutale. C’est ce que j’essaie de générer chez mes lecteurs.

Du coup, je vous pose la question : comment voyez-vous la conception de vos textes du concours ? Ça m’intéresse beaucoup.

Arcanide Valtek a écrit:Du coup, je vous pose la question : comment voyez-vous la conception de vos textes du concours ? Ça m’intéresse beaucoup.

Pour ma part, ma participation au concours est un creuset où je déverse le contenu de mon vécu de l'année. Une sorte de bilan très bref, rendu sous la forme d'un feu d'artifice narratif. Ainsi, en 2014, ce fut le "WTF?!" dû à la Fin des Temps qui s'annonçait à l'horizon. En 2015... j'étais particulièrement heureux et je voulais le montrer, donc - texte monoligne se voulant à la fois beau et quelque peu provocateur. En 2016 - découverte du monde de l'enseignement, mes interrogations sur les espoirs que les adultes placent dans les générations suivantes. En 2017, j'étais très malheureux, prose au ton glacial. En 2018, j'étais trop occupé par le boulot de prof En 2019, grosse remise en question de soi, texte onirique et contemplatif. En 2020, j'attendrai la fin des votes avant de me prononcer
En tout cas c'était rigolo de revoir tout ça vite fait

Arcanide Valtek a écrit:Gilgalad
Ce que j’ai aimé : Le grandiose d’abord. On est dans de la débauche à l’échelle d’une ville, qui attire Slaanesh en personne !
Ensuite, je salue l’audace d’avoir imaginé un évènement complètement fictif, à savoir un siège de Nuln si violent qu’il la ferait sombrer dans le Chaos. À moins que ça ne soit raconté dans The End Times, auquel cas ce n’est pas étonnant que je ne connaisse pas cette histoire.
Et de plus, le parallèle avec notre propre société est révélateur. Des élites qui se complaisent dans des activités destructrices pendant que le monde brûle autour d’eux, sans se soucier des autres, on a déjà vu ça, et on voit ici où ça mène : la destruction totale.

Je vais répondre point par point. Pour The End Times, s'il y a une chute de Nuln dedans, c'est par hasard. Perso, je me suis arrêté à la lecture des deux premiers bouquins et j'ai tellement été dégoûté par le deuxième (sur les elfes) en étant déjà bien mécontent du premier (Nagash), que j'ai arrêté de suivre complètement ce "truc". Donc oui, c'est complètement fictif. Ensuite, pourquoi Nuln ? Parce que c'est une grande ville impériale sans être Altdorf (qui dispose des Collèges de Magie, etc.).

Arcanide Valtek a écrit:Et de plus, le parallèle avec notre propre société est révélateur. Des élites qui se complaisent dans des activités destructrices pendant que le monde brûle autour d’eux, sans se soucier des autres, on a déjà vu ça, et on voit ici où ça mène : la destruction totale.

Par contre, il n'y a aucun parallèle voulu avec notre société. A vrai dire, je voulais juste montrer l'effondrement d'une société complète. A certains égards, j'avais plus en tête l'effondrement de mondes de l'Imperium à 40K ou alors l'effondrement de la civilisation eldar dans ce même univers (voire certaines versions de l'Atlantide), le tout à la sauce Warhammer Battle.
Oui, ça pourrait, à la rigueur, s'interpréter comme les élites se complaisant dans des activités destructrices (et auto-destructrices). Mais ça n'est clairement pas le but ni ce que j'avais en tête en écrivant le récit (mais libre à vous de l'interpréter comme vous voulez bien sûr).

Arcanide Valtek a écrit:Ce que je n’ai pas aimé : le côté fataliste. Il n’y a pas la moindre lueur d’espoir, rien que des hommes et des femmes qui se complaisent dans la débauche. Et rien ne contrebalance ça. Au niveau du récit, ça fait qu’on n’a pas de réel suspense, ou de tension. Tout va mal, et c’est comme ça.

Bah même si tu n'as pas aimé, c'était justement voulu. C'est une sorte de fin du "monde" ou plutôt "fin d'un monde". Il n'y a pas de lueur d'espoir, parce qu'il n'y a plus d'espoir tout simplement. Les gentils ne finissent pas toujours par gagner (même dans la série Game of Thrones ça a fini comme ça) et il n'y a parfois plus d'espoir (de manière générale). J'ai essayé de contrebalancer ça, même si certainement pas assez (j'aurais pu, dû, le faire un peu plus) avec les personnes continuant à se battre, mais elles sont trop peu mentionnées pour vraiment servir ainsi.

Arcanide Valtek a écrit:Et ton style est au final très omniscient, avec peu de sentiments. C’est comme si on regardait tout de très haut, sans vraiment pouvoir se projeter dans la vie -et la mort- de ces gens.

Le style, en revanche, je n'arrivais à pas faire beaucoup plus, malgré divers tentatives, donc ça ne m'étonne pas.

Merci pour le retour

@ Arcanide valtek: Tout dépend du sujet et de l'année écoulée en fait...

Prenons le sujet de cette année: la "lecture" du sujet m'a amené à prendre pour personnages principaux les femmes.

Combien? Deux, au départ (l'épouse et la concubine), puis rapidement un troisième personnage devait faire contre point par sa faiblesse, son indécision contraire à son statut: le mari.

Mais deux femmes ne pouvaient suffire à expliquer le pourquoi du bûcher... La relation "contre-nature", car l'homosexualité a longtemps été un crime (au sens pénal du terme, j'insiste bien là dessus), surtout pour la gente masculine, pouvait seule expliquer le pourquoi du bûcher. La servante s'est imposée "logiquement".

La quatrième intervenante, la fille, est le serpent dans l’œuf, celui qui trahit, le Judas, dans le sens du plus proche, du plus aimé...


Pourquoi l'homosexualité? L'univers de WHB s'inspire de différents âges historiques, l'Empire, avec son Inquisition me semblait coller le mieux pour une trame tragique... Par contre, je ne voulais surtout pas y mettre du Chaos, je voulais vraiment mettre l'accent sur le côté pesant de la société et de ses codes, et sur le côté marteau pilon de l'Inquisition (pour un véritable hérétique, suppôt du Chaos, combien d'innocents sacrifiés?).

Il fallait aussi que cela fasse écho aux événements que nous connaissons et qui, consciemment ou non, peuvent nous toucher. Enfin, le fait d'avoir dans mes relations professionnelles et amicales des ami(e)s homosexuel(le)s, avec lesquel(le)s j'ai pu avoir de longues conversations, entre autre sur ce sujet, m'orientait vers celui-ci.

Quoi de plus "normal" alors d'imaginer l'Inquisition frappant de sa justice aveugle des personnes qui ne peuvent, dans le contexte Impérial de WHB,  qu'être des suppôts de Slaanesh, du moins dans son esprit... Alors  que dans les faits il ne s'agit tout simplement que d'Amour? Le seul, le vrai, celui que nous cherchons tous d'une certaine façon? Consciemment ou non?...

La trame s'est ensuite installée simplement, une femme délaissée, une maîtresse arriviste, soucieuse d'éliminer la concurrence pour prendre sa place, une fille en colère, se sentant trahie, peut-être manipulée, un mari complétement perdu, marionnette manipulée...

J'ai hésité un temps à mettre du Slaanesh, mais plutôt du côté de la fille et de la maîtresse, plus pour expliquer le fond de l'histoire: l'adepte du culte qui corrompt la fille pour trahir la mère afin de la faire exécuter et prendre sa place... Puis finalement non, ça ne collait pas avec le reste du texte, quelque soit la tournure... J'ai alors "glissé" les éléments d'un culte sombre, justifiant de la torture pour avoir plus de réponse. Ce passage est d'ailleurs largement perfectible à la relecture, je ne suis pas certain que le lecteur comprenne qu'il s'agit d'une machination contre les amantes; à trop vouloir juste suggérer pour que celui-ci laisse filer son imagination... Il en est de même de l'aveu d'Erika, qui sait qu'elle va perdre son amour et préfère se perdre avec lui (là aussi à améliorer)...

Le plus gros défi a en fait été de se mettre "à la place" d'Erika. Elle est issue d'une caste, avec ses devoirs, ses usages, tout un carcan en fait... Même chose pour sa servante dont je voulais vraiment souligner l'innocence (dans les deux sens du mot...)...

Il m'a été particulièrement difficile d'écrire et de décrire cet Amour, ces sensations, avec une touche la plus féminine possible sans pour autant forcer le trait, c'est d'ailleurs encore à mes yeux très loin d'être parfait à la relecture...

En contre point il m'a fallu aussi décrire la concubine arriviste, sans forcer le trait, manipulatrice de la fille "trahie" et furieuse contre sa mère "pervertie", d'où ces allez-retour par le biais du regard d'Erika de son ressenti...


Pour les prénoms le choix est totalement issu du hasard, cela sonnait bien... Pour la conclusion, je tenais absolument à mettre le sujet de cette année comme "point final", avec, là aussi, un double sens puisque les Mesdames sont autant les condamnées que la concubine et sa complice... Mais je voulais surtout que le lecteur soit attaché au delà de la simple tristesse au départ des premières, du fait de leur Amour pur mais interdit; et qu'il puisse imaginer, par les références à la foule à ce qui va suivre mais que je ne veux pas décrire...


Pourquoi le contre pied du lecteur? Je crois qu'il n'y a que comme cela que j'arrive autant à concentrer l'attention du lecteur pour le surprendre au final... C'est pourquoi je voulais que tout le monde pense au départ qu'Erika est sur l'estrade mais en fait non!... Mais c'est, là aussi, loin d'être parfait à mes yeux...

Enfin l’absence de titre: ben j'ai pas réussi à en trouver un qui me plaise en fait... Consternant d'une certaine façon, mais cela permet (en tout cas à mes yeux) au lecteur de tout de suite se mettre dans le "bain"...

Arca: je trouve que tu te fais beaucoup d'idées et que tu te poses beaucoup de questions (beaucoup plus que moi en tout cas   ) sur la façon dont j'écris un texte, qu'il soit pour le Concours ou pour les Errances. D'abord, je ne pousse jamais la réflexion dans le sens de la structure du texte de type: introduction / développement / conclusion.
Pour le Concours en général je prends quelques jours pour me laisser imprégner du thème de l'année et quand une idée sympa me vient je la note. Ensuite de deux choses l'une: soit tout me vient d'une seule traite et emballez c'est pesé, soit je commence mon texte autour d'une première idée puis je décante un peu avant d'y ajouter une autre idée et ainsi de suite.
En résumé, j'écris tout simplement au feeling du moment sans me mettre de pression. Parfois ça donne une histoire à la structure assez classique, et parfois non. Quelle importance?

Merci pour ce petit retour sur les textes, c'est toujours intéressant de savoir comment nos textes sont perçus au delà d'un classement de concours .

Du coup, je vous pose la question : comment voyez-vous la conception de vos textes du concours ? Ça m’intéresse beaucoup.

En fait jusqu'à présent je me disais que pour être "efficace" il fallait forcément que j'écrive un récit sous forme de nouvelle (avec plus ou moins de réussite ^^). C'est un choix plutôt évident compte tenu de la longueur demandée, et une bonne chute permet un effet waouh qui plaît souvent aux lecteurs. Mais cette année, je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas réussi à trouver de trame ou de chute satisfaisante pour écrire une nouvelle alors je me suis orienté vers le conte qui et un autre format court (et pour ne rien vous cacher, avec tout ce que je lis comme histoires à ma fille pour l'endormir, l'exercice n'était pas bien difficile ).

Quoi qu'il en soit, je dois avouer que je suis un peu comme toi, il me faut un récit pour guider mon écriture : des personnages, un début, une fin, une évolution. Je n'arriverais pas à obtenir quelque chose de cohérent avec un texte uniquement descriptif ou contemplatif. Je ne me souviens plus des autres années, mais je n'en compte que 2 ou 3 qui correspondent à tes "inquiétudes" Arca (j'exagère ).

Thomov a écrit:Arca: je trouve que tu te fais beaucoup d'idées et que tu te poses beaucoup de questions (beaucoup plus que moi en tout cas   ) sur la façon dont j'écris un texte

Oui et non. Je ne me fais aucune idée (du moins j'essaie de ne pas en avoir). Je constate seulement que régulièrement, mes propres critères de satisfaction ne sont pas les mêmes que les vôtres (et donc que les tiens).

Je me rend compte que je n'ai pas répondu à certaines remarques sur mon texte.
Les difficulté que m'ont posées le thème sont manifestes, parce que certains d'entre vous n'ont même pas compris comment j'avais essayé de l'y insérer. Les "dames qui s'en vont", ce sont uniquement les femmes qui ont disparu et qui ont été mentionnées au début. C'est...tout. Le fait que la créature soit "féminisée" est uniquement due à des besoins de scénario, mais ce n'était pas motivé par le thème.
Par contre @Alain je n'ai pas eu de difficulté sur la fin. C'est le début qui m'a posé problème, mais sur la fin j'avais en gros deux choix : soit il mourrait, soit il vivait. Et j'ai choisi le deuxième pour des raisons exposées plus haut.

EDIT :
@Valens Merci beaucoup de ton vote. Quant à savoir si c'est la vraie, si c'est autre-chose, hum...Disons que le mystère fait partie du plaisir.

ethgri wyrda a écrit:Nyklaus Von Castein: Ce petit morceau de récit policier est assez interressant. D'une part parce qu'il aborde le thème classique du tueur en série avec beaucoup d'élements rappelant des histoires réelles (et d'ailleurs je serais curieux de savoir lesquels t'ont inspiré. J'ai plusieurs idées mais ton texte donne le sentiment qu'il y en a un précis. Est-ce le cas?), et d'autre part parce que, contairement à a plupart des récits de ce style, ce n'est pas ici l'enquête qui est au coeur de l'histoire, mais la personnalité du tueur. C'est un choix original!

Alors… Concernant le tueur j'avais en tête l'un des tueurs décrits dans le roman Le Silence des agneaux de Thomas Harris, Jame Gumb (surnommé Buffalo Bill). Tueur fictif inspiré d'un véritable tueur Edward Gein. Merci pour ce commentaire et ravi que tu l'aies apprécié.

Lanoar a écrit:Nyklaus Von Carstein - Justice
Il y a quelques soucis de fond et de forme, mais c’est dommage car l’idée avait du potentiel. Sur le fond : les faits sont énoncés de façon assez plate même s’ils sont en réalité terribles et horribles, ça manque d’une adaptation de formulation pour exacerber les impressions. Sur la forme : il y a quelques mots légèrement mal choisis et des petits oublis de relectures qui nous sortent du texte. En revanche le texte est bien équilibré, les paragraphes et les différentes parties s’enchaînent bien. Il faut persévérer !

Je pense qu'exprimer les émotions est encore un point qu'il faut que je travaille de mon côté, même si j'ai plutôt été satisfait de ce texte, surtout avec la limite de caractères. J'aurais pu le rallonger pour tenter de mieux décrire le tout mais je ne voulais pas dépasser la fameuse limite et je le trouvais bien en l'état, avec le niveau que j'avais. Merci pour ces retours encourageants, je tâcherai dans tenir compte pour les prochaines fois.

Alain de Saint Jean a écrit:Nyklaus von Carstein: L'idée est bien exploitée, le désarroi de l'enquêteur, le "paradoxe" de l'assassin tout est bon, là aussi une place sur le podium aurait-été méritée...

Et bien merci pour le commentaire, peut-être une prochaine fois   Ravi que ce texte ait pu plaire.

vg11k a écrit:Nyklaus Von Carstein - Justice. Cette histoire est… troublante. Certes il y en a eut de multiples adaptations avant la tienne (massacre à la tronçonneuse, silence des agneaux..) : elles ont pour origine un véritable tueur américain des années 50. Et ton texte me le rappelle énormément, de par le comportement du coupable, mais pas seulement : l'ambiance oppressante que tu poses prends aux tripes, elle escorte Erich et lecteur dans une terrible spirale macabre, jusqu'au verdict final. Bravo.

Du coup est-ce qu'il faut que je tente de faire plus apparaître les sentiments des protagonistes et antagonistes ou non ? Merci en tout cas si cela t'as plu, j'avais surtout pour objectif d'en être satisfait à mon niveau donc si ça a pu te plaire également, je me dis que j'ai progressé donc tant mieux ^^

Arcanide Valtek a écrit:Ce que j’ai aimé : Déjà, le côté polar. C’est rare de trouver ce genre d’histoire ici, et on voit que ça peut marcher, et très bien même, vu qu’on a ici l’histoire complète en peu de lignes.
Le personnage principal est attachant, et on se sent très vite pris dans sa détresse.

Ce que je n’ai pas aimé : En premier lieu, le ton détaché. Ton personnage vit une kyrielle d’émotions, et pourtant on ne sait pas vraiment ce que ça génère chez lui, à part une froide détermination.
Ensuite, la dernière partie. Elle casse le récit à mon sens. Il n’y a plus de tension, plus de traque. Et le prêtre de Sigmar arrive un peu comme une aide au scénario. Tu aurais pu la remplacer par un interrogatoire entre le protagoniste et le tueur, où le glauque et la tension auraient rendu la scène de révélation très macabre et puissante.
Et enfin, la mise en page est lourde dans cette dernière partie. Elle aurait gagné à être aérée.

Ravi que cet aspect t'ai plu. Je trouvais l'exercice intéressant et, comme je l'ai dit plus haut, j'en étais plutôt satisfait. Au niveau des émotions, deux choses l'une. D'abord, j'ai, je pense, encore un peu du mal pour exprimer les émotions de mes personnages et, dans la limite de caractères imposée, je ne voulais pas détailler tout cela car d'autres éléments (ceux que j'ai écrit), me semblaient plus intéressants.
Concernant la dernière partie, il est vrai que le Prêtre de Sigmar est un petit peu une sorte de Deus Ex Machina mais que je trouvais intéressant. Il est vrai que l'interrogatoire aurait été plus adéquat mais je ne m'estimes pas encore assez "bon" pour en faire quelque chose de convaincant, même si cela aurait été, comme tu l'as dit, d'un bien meilleur effet pour le ton de la scène et ce sur quoi cela aurait découlé. J'ai encore des choses à travailler entre l'expression des sentiments et comment écrire un interrogatoire (voir même la pièce du tueur je pense, qui aurait gagné à être détaillée plus en détail   ). Et pour la mise en page sur cette dernière partie, après une troisième relecture, je confirme que cela aurait été plus agréable si elle avait été aérée. Dommage de que je ne m'en sois pas rendu compte plus tôt. Tant pis ^^'

Arcanide Valtek a écrit:comment voyez-vous la conception de vos textes du concours ? Ça m’intéresse beaucoup.

Personnellement, je vois déjà le thème du concours. J'essaie de voir comment il peut être interprété, comment je peux jouer avec les mots, comment ils peuvent-être compris. Avec cette interprétation me vient, plus ou moins naturellement, des thèmes, des sujets que je peux aborder. Certains me parlent plus que d'autres mais je laisse mon esprit développé des idées sur le sujet, influencé par diverses choses. Une fois que je trouve un résultat plutôt satisfaisant, j'entame l'écriture, en espérant que mon idée tienne dans la limite de caractères, tout en disant ce que j'ai envie d'y dire.

Pour le texte de cette année, j'ai réussi à en être satisfait par exemple, même si je sais qu'il aurait pu être amélioré.

Nyklaus, tu parles beaucoup du "niveau" que tu penses avoir, et tu as l'air de t'être limité en étant sûr que tu ne pourrais pas faire mieux. Je pense que tu ne devrais pas te limiter comme ça.

Nyklaus a écrit:
Au niveau des émotions, deux choses l'une. D'abord, j'ai, je pense, encore un peu du mal pour exprimer les émotions de mes personnages et, dans la limite de caractères imposée, je ne voulais pas détailler tout cela car d'autres éléments (ceux que j'ai écrit), me semblaient plus intéressants.

Je pense au contraire que tu aurais dû te lancer. Pour qu'un texte aussi court soit percutant, il faut bien choisir sur quoi on insiste. Si je prend le mien en exemple, j'ai mis l'emphase sur les sentiments ressentis par le personnage, parce que je voulais mettre dans l'ambiance en appuyant dessus, pour que le lecteur soit attendri. Les décors, c'est plutôt secondaire à mon sens. Une description sommaire ça suffit.

En relisant ton texte, je vois que tu as passé beaucoup de temps aussi au début à décrire l'état d'esprit insouciant du personnage avant la mort de sa femme. Là encore, si on était dans la tête de l'enquêteur, un léger flashback où on apprend en quelques mots qu'il a lui-même découvert le corps aurait été sans doute plus court et plus percutant.

Concernant la dernière partie, il est vrai que le Prêtre de Sigmar est un petit peu une sorte de Deus Ex Machina mais que je trouvais intéressant. Il est vrai que l'interrogatoire aurait été plus adéquat mais je ne m'estimes pas encore assez "bon" pour en faire quelque chose de convaincant, même si cela aurait été, comme tu l'as dit, d'un bien meilleur effet pour le ton de la scène et ce sur quoi cela aurait découlé. J'ai encore des choses à travailler entre l'expression des sentiments et comment écrire un interrogatoire (voir même la pièce du tueur je pense, qui aurait gagné à être détaillée plus en détail)

On dit que c'est en forgeant qu'on devient forgeron. L'interrogatoire, essaye-le, écris-le. Et un interrogatoire, ce n'est qu'un bête dialogue entre deux personnages. La situation présente, c'est que le motif de ton tueur est tellement glauque que ce ne peut être qu'un fou. Et c'est là que tu peux avoir une situation puissante : l'enquêteur voit un malade mental lui déblatérer son mobile en riant, limite tu pourrais le faire s'adresser à son père (qui n'est pas là) en lui faisant par exemple dire "tu vois papa, je suis devenu une jolie fille. Tu es fier de moi papa ?"
Un truc comme ça pourrait glacer le sang.

Et l'interrogatoire aurait même pu être le récit complet en soit. Ça aurait alors été au cours du dialogue qu'on aurait appris que la femme de l'enquêteur était morte.

Parce que l'intervention du prêtre, là, elle fait artificielle, elle donne l'impression que tu n'as pas vraiment su comment décrire le motif du crime, et que du coup, tu as mis ce personnage qui peut lire dans les esprits (d'ailleurs, pour être tout à fait fluff, il aurait sans doute fallu que ce soit un prêtre de Véréna, mais c'est un détail sans importance en soit).

Et l'intervention du prêtre mène à un autre problème : la tension a totalement disparu après l'arrestation du criminel. Il est emprisonné, c'est bon, plus de risque. On a déjà soupiré de soulagement. Et vu que c'est raconté de façon très détachée, ben on n'arrive pas à se plonger dans l'horreur qui est racontée.
Je sais que les sentiments peuvent être difficiles à décrire, mais c'est aussi ça qui fait vraiment qu'on s'attache à un personnage.

Salutations !
J'ai voté, mais il faut quand même que je vous écrive quelques remarques, vos textes sont tellement variés, j'adore !

Essen : l'épique, l'historique - Aucune surprise, mais le genre de texte ne s'y prête pas, très beau !

Alain de Saint Jean : comme j'ai pu le dire, très beau texte bouleversant, qui a hélas des échos dans notre monde actuel. Je me suis beaucoup attachée à ton couple !

Vg11k : Je me suis laissé avoir comme tout le monde au début ! "Hein ? Quoi ? Un bateau ? Mais il parlait pas de tripes au début ?" Bravo !

Thomov le Poussiéreux : Encore un récit historique, mais avec le style d'un journal qui contribue à la diversité de notre beau concours. On ressent très bien la détermination de la soeur, splendide !

Gilgalad : la dépravation dans toute sa splendeur, ici aussi on peut trouver des échos avec notre monde actuel hélas... Très belle fin du monde !

Nyklaus : un polar, si mes souvenirs sont bons, c'est le premier du genre dans la Crypte de la Plume Noire. Bravo pour cette prise de risque, bien glauque, mais rafraichissante de part son style différent des autres !

Ethgri Wyrda : du théâtre burlesque ! Je suis littéralement sous le charme de ces deux mesdames qui voulaient juste passer une nuit tranquille, mais non, ces imbéciles d'humains sont encore pris de panique. Excellent !

Valens de Baillal : étant une vampiresse très solitaire qui reste dans son coin, j'aime beaucoup que d'autres racontent des histoires sur les autres races. J'en apprends beaucoup et de manière très agréable ! Que la Dame te bénisse chevalier !

Arcanide Valtek : ah, cher rival ! Tu t'en sors très bien cette année, j'ai adoré ta ptite fraise des bois et ton mignon pain d'épice, ça fait du bien d'avoir du mielleux et une fin toute rose de temps en temps, félicitations pour avoir essayé un autre registre que ce que tu fais d'habitude !

Lanoar : Comme les autres, j'avais le sourire aux lèvres juste en lisant ton titre. Ton conte est parfait, manque plus qu'un illustrateur et on pourra le faire publier dans tout le vieux monde !

Reyn la Marmotte : rrrraaaaaaaaaaaaaaaaah... Mes soeurs qui se font écrasées. Texte peu agréable pour ma sororité (gloire à la Grande Reine ! ), mais que j'ai tout de même apprécié pour la diversité des personnages et pour le cadre peu commun.

Keraad de Gespenst : Hormis ce petit homme vert avec les oreilles pointues, il est rare de voir de la poésie dans ce concours. Tu le fais d'une main de maitre, avec un rythme qui correspond à la soirée dansante, tout en racontant une histoire classique, mais magnifiquement bien traitée. Génialissime !

Arken : Oh, euh, c'est moi ça !
J'en profite pour répondre à certaines interrogations que j'ai pu lire dans vos commentaires (que j'ai beaucoup appréciés !).
A la base, je n'avais pas de chute. Le thème était aussi un défi pour moi, j'ai mis du temps à développer une idée. Quand j'en ai eu une, j'étais trop heureuse de pouvoir écrire quelque chose. Je n'avais pas d'autre ambition, sans doute à cause d'un manque de temps. Et comme peuvent le comprendre les anciens comtes de la crypte, une fois qu'on est sur le trône, on est plus enclin à en faire profiter les autres (et les voir ensuite galérer à trouver un thème ). J'ai simplement commencé à écrire, et au moment où j'ai improvisé les circonstances de son apprentissage sommaire de la magie, j'ai compris quelle serait la chute : son esclavage éternel auprès d'un vampire. Mais au moment de son suicide, j'ai remarqué avec surprise que ce que j'avais écrit à l'instant pouvait très bien faire office de fin ! J'ai donc réfléchi sur laquelle serait la plus adéquate. M'arrêter à sa mort me semblait incomplet. Mettre le dernier paragraphe directement après ça me semblait comme superficiel.
Puis j'ai eu l'idée du spoiler, et j'ai trouvé ça génial ! Je ne saurai pas vous l'expliquer, mais j'avais comme l'impression que c'était LA bonne chose à faire pour ce récit. Jouer avec le support de publication, chose inédite parmi nous, comme un test pour voir vos réactions (que j'ai trouvé géniales ), mais aussi parce que je trouvais que l'aspect du spoiler (qui dénote du fond bordeaux du forum) allait parfaitement bien avec l'état du personnage : il est passé dans un autre monde, de vie à trépas, d'être de chair à fantôme immatériel. Enfin, c'était aussi l'occasion de vous faire la surprise : comme dans un roman, vous vous êtes arrêtés sur une première émotion lors de sa mort, comme une fin de chapitre, avant de tourner la page, pour finir le livre et découvrir la vraie fin. Si j'avais mis le paragraphe simplement à la suite du texte, vous n'auriez pas eu ce temps de pause entre les deux émotions, et c'est ça que je voulais provoquer chez mes lecteurs.

Bref !

Bravo à tous ! Ce fut un plaisir pour moi d'être en charge des festivités cette année. Je regrette justement de n'avoir pas été plus présente, surtout durant la phase de publication des textes. Mais loi de murphy oblige, quand c'est à mon tour d'avoir l'honneur de présider, c'est l'année la plus occupée que j'ai eu de ma jeune vie (la lycéenne qui s'était inscrite il y a 10 ans (OMG  ) sur ce forum a bien grandi, les 35 heures m'ont appris ce que c'était la vie active ).
J'ai comptabilisé les votes, il me reste à faire le compte des points bonus. J'annoncerai demain le gagnant, dans ce même sujet.

Encore félicitations à tous !

Madame la Comtesse, si je puis me permettre, je voudrais vous soumettre une requête.
Je pensais initialement que le mois de novembre en entier serait consacré aux votes et, en relisant les différents posts du Concours, je ne trouve aucune mention de la date du 15. J'ai personnellement échangé avec deux de nos membres (le bon von Schreck et LeSaleNick pour ne pas les citer) qui pensaient encore voter pour nos textes et je leur ai dit qu'ils avaient jusqu'à la fin du mois pour ce faire...
Pourrait-on envisager de prolonger la durée des votes pour leur permettre de s'exprimer?

Mon cher ami, la vieillesse aurait-elle finalement emprise sur votre vue légendaire ?
J'ai moi-même vérifié, il y a bien écrit "15 novembre" dans l'annonce de la section votes. (mais je te l'accorde, j'aurais pu le mettre en couleur)

Cela étant, cette année j'ai fait attention de mettre un délai entre chaque annonce et l'application de cette annonce. Je vois que j'ai bien fait finalement  
Je n'ai personnellement aucun problème à rallonger les votes, mais ce n'est pas une décision que je puis prendre seule ! Il semblerait en effet que je ne suis pas la seule concernée...

Je laisse le sujet ouvert, mais si un ou des participants expriment leur volonté de le fermer, je suivrai la majorité.

Ha en effet, une relecture plus attentive m'a fait retrouver cette information. Toutes mes confuses. Cela dit, cela ne change rien à ma demande; donc si personne ne s'y oppose directement, je propose que ce sujet reste ouvert jusqu'aux votes de nos deux amis (que je vais relancer de ce pas pour ne pas qu'ils traînent).

PS: Ma vue est tout sauf légendaire, je suis très gravement myope depuis mes 14 ans

Personnellement je n'ai aucun souci avec l'idée de rallonger les votes. Après tout, je trouve qu'on n'en a pas eu beaucoup cette année.

EDIT :

La comtesse Arken a écrit:Arcanide Valtek : ah, cher rival ! Tu t'en sors très bien cette année, j'ai adoré ta ptite fraise des bois et ton mignon pain d'épice, ça fait du bien d'avoir du mielleux et une fin toute rose de temps en temps, félicitations pour avoir essayé un autre registre que ce que tu fais d'habitude !

Quel honneur d'être le rival de la comtesse . Et merci de tes compliments. Les petits surnoms, j'ai trouvé que c'était une petite touche sentimentale pour faire plus "vrai". Après tout, certains couples en ont.
Concernant la fin heureuse, ne vous y habituez pas. L'an prochain sera certainement aussi noir que les pensées d'un flagellant dépressif.

Aucun soucis pour moi non plus, d'autant plus si ça peut permettre à des non-participants de voter.

Arken a écrit:Lanoar : Comme les autres, j'avais le sourire aux lèvres juste en lisant ton titre. Ton conte est parfait, manque plus qu'un illustrateur et on pourra le faire publier dans tout le vieux monde !

C'est trop d'honneur de la part de la comtesse . Même si je n'ai pas beaucoup plus de points que les années passées, vous retours valent tous les points du monde

Arken a écrit:Je n'ai personnellement aucun problème à rallonger les votes, mais ce n'est pas une décision que je puis prendre seule ! Il semblerait en effet que je ne suis pas la seule concernée...

Je laisse le sujet ouvert, mais si un ou des participants expriment leur volonté de le fermer, je suivrai la majorité.

Ah ben ça, surtout si c'est pour avoir les votes de vieux camarades qu'on n'espérait plus revoir, je suis tout à fait...

...

[Compte les voix]

...

...

Spoiler:

De mauvais goût, mais très amusant

J'ai pas pu résister

Je laisse les anglophiles apprécier le jeu de mot vaseux que cette citation comporte.



Tu m'as tuée   [A].

Arcanide valtek a écrit:Nyklaus, tu parles beaucoup du "niveau" que tu penses avoir, et tu as l'air de t'être limité en étant sûr que tu ne pourrais pas faire mieux. Je pense que tu ne devrais pas te limiter comme ça.

Je ne considère pas m'être limité. Je dis la chose après coup car sur le moment ce que j'ai écrit m'est venu naturellement et j'en suis plutôt fier. C'est en faisant une rétrospective que je me dis "ah j'aurais pu faire ci ou ça" et je tente de donner des explications/savoir pourquoi j'ai pris telle ou telle décision.
Il est vrai que j'aurais pu faire de nombreuses choses mais, pour ça, il aurait fallu que j'écrive plus régulièrement ou que la limite de caractères soit plus haute je pense. Je n'ai aucun regret sur le texte que j'ai écrit. Je retiens juste ce qui a été dit pour tenter de faire mieux la prochaine fois

Concernant l'interrogatoire, ce n'est tout simplement pas venu à mon esprit, même si je suis d'accord que cela aurait eu un rendu bien plus glaude avec un "Tu es fier de moi papa ?"

Par "niveau" j'entends aisance à l'écriture pour manier plus habilement les mots, je ne vois pas ça comme quelque chose de négatif pour ma part

Arken a écrit:un polar, si mes souvenirs sont bons, c'est le premier du genre dans la Crypte de la Plume Noire. Bravo pour cette prise de risque, bien glauque, mais rafraichissante de part son style différent des autres !

On peut voir un Nyklaus content après avoir vu cette remarque. Ravi d'avoir pu introduire un nouveau style d'écriture au sein du concours alors. J'aurais au moins eu ce mérite

Concernant le temps pour voter, aucun soucis pour ma part et l'image de Keraad est bien trouvée.

Hey @Thomov !

Ça fait presque 2 semaines du coup que le sujet est resté ouvert. Est-ce que Von Schreck a l'intention de voter ou non ?

Il m' a assuré que oui, mais c'est à lui de répondre et non à moi il me semble.

Arcanide valtek a écrit:Hey @Thomov !

Ça fait presque 2 semaines du coup que le sujet est resté ouvert. Est-ce que Von Schreck a l'intention de voter ou non ?

Oui

Bonjour à tous !

Les derniers votes ont été effectués, l'heure est enfin à l'intronisation d'un ancien nouveau comte !

Voici sans plus attendre les scores finaux, incluant les points bonus !

Et Voici le tant attendu podium de nos champions littéraires annuels !




Bravo à notre cher ami Keraad, qui se voit remettre les clefs du cimetière et de la crypte, dont il aura la charge jusqu'à l'automne prochain, moment où il sera responsable d'organiser la nouvelle joute littéraire annuelle et de nous donner le fameux thème sacré ! (Mouahaha, la propriété reste aux mains des enfants de la nuit ! )



Merci à tous pour cette édition que j'ai eu l'honneur de diriger, j'ai un grand plaisir à revenir par ici chaque année pour passer des bons moments entre amis et lire des textes magnifiques !

Bravo à Keraad pour cette victoire et merci à tous les participants

Félicitations à Keraad, le nouveau comte de la crypte ! Bien joué à tous !

Et vivement l'année prochaine pour un nouveau thème


*s'en va en se demandant s'il ne devrait pas rédiger la suite de son texte, quitte à entamer un roman historique...*

Félicitations à Keraad, cette première place est amplement méritée!!!

Il me tarde déjà de voir les changements qui auront été apportés à la crypte du côté de la décoration à mon retour!!!

Bravo aussi à tous les participants de ce concours où je prends toujours un grand plaisir à lire vos œuvres respectives!!!

Félicitation Keraad !
Le podium est assez serré, et je vois qu'on est pas passé loin d'avoir une crypte tout en feuilles et en arbres (peut être l'année prochaine ethgri ! ).
Toujours un plaisir de passer ce petit moment littéraire par ici !

Félicitations à tout le monde! Et merci à tous ceux qui ont rédigé de petits commentaires sur les textes, c'est toujours bien d'avoir un retour sur un récit!

Bravo à Keraad, nouveau Comte de la Crypte! Le titre reste en Sylvanie un an de plus!
L'ANNEE PROCHAINE CA SERA MOI ET TOUT LE MONDE DEVRA BOIRE DU JUS D'ORANGE MÊME PAS SANGUINE MOUHAHAHAHAHA

(he! he! tu as vu Arca! j'ai correctement écris son nom cette fois! )


Plusieurs d'entre vous ont demandé pourquoi j'écrivais en vers chaque année. C'est simplement parce que c'est le style d'écriture qui me plait le plus et dans lequel je suis le plus à l'aise. Je m'enlise souvent quand j'essaye d'écrire en prose, et n'arrive pas à trouver beaucoup d'élan qui, j'ai l'impression, est nécessaire pour écrire ainsi. A l'inverse, la rédaction mot à mot d'un texte en vers, en cherchant à tisser petit à petit les rimes (et les pieds même si il y a des ratés ) me convient plus. J'adore aussi le petit plaisir de trouver le mot qui se place parfaitement dans le nombre de pieds et la rime d'une réplique.

A l'année prochaine avec grand plaisir tout le monde!

(à la lecture de la phrase d'Essen: CÈDE A LA TENTATION!)

Félicitation au Comte et bravo à tout les participants. De très beaux textes réalisés par des participants toujours plus talentueux

Keraad, j'ai mit à jour ton titre dans ton profil. Tu rejoins donc le cercle très très fermé des triples Comtes