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- Arken
Maîtresse des fouets
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Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Sam 1 Aoû 2020 - 22:01
Un beau soleil d’été brillait sur les prairies de Sylvanie. Un temps si rare dans cette contrée que les habitants se surprenaient à sourire. Ils allaient sans doute passer la seule journée normale de l’année. Il faudrait en profiter avant que la nuit ne revienne reprendre ses droits.
L’animal qui parcourait les champs ne s’en souciait guère. Il était même le témoin qu’une journée ne sera jamais normale en Sylvanie. Que faisait un loup si loin de sa meute ? Vers quoi courait-il avec autant de détermination ? Quelle race permettait à ses individus d’atteindre une si imposante taille ? L’éventuel badaud qui l’apercevrait préférera détourner le regard plutôt que de se poser ce genre de question, cherchant à oublier ce détail étrange, son petit sourire disparu de ses lèvres et l’angoisse reprenant sa place au fond de ses prunelles.
Le loup continuait sa course, sans même prêter attention aux furets, lièvres et lapins qui fuyaient sur son passage lorsqu’il traversa un sous-bois. Plus il avançait et plus les frondaisons cachaient le soleil. Pourtant, les arbres n’étaient pas aussi rapprochés que dans les forêts profondes des montagnes. L’obscurité gagnait peu à peu du terrain, mais l’animal continuait sans la moindre trace de peur. Quelques secondes avant d’atteindre la lisière, une brume fantomatique déploya ses tentacules entre les fourrés, pour dévoiler ensuite une emprise totale sur la plaine qui s’étalait sous les yeux écarlates du loup. Il s’arrêta un instant pour contempler ce qu’il restait d’horizon. Au loin, il apercevait dans le brouillard les pâles silhouettes de quelques arbres morts surplombant des dizaines de petites taches sombres. Il fit un pas supplémentaire et ses pattes s’enfoncèrent dans un duvet de neige d’un blanc immaculé. Le museau levé, il semblait chercher quelque chose avant de se figer. Il huma l’air pour s’assurer de l’absence de danger et repartit au trot vers les silhouettes rachitiques d’un cimetière abandonné.
Arrivée devant les grillages défoncés, la silhouette lupine se releva et s’allongea. Elle traversa le domaine enveloppée d’une cape pourpre relevée d’une large capuche, ses bottes de cuir s’enfonçant légèrement dans la neige. Un arc était accroché dans son dos et l’empennage d’une dizaine de flèches dépassait de son épaule droite. La brume, omniprésente dans la plaine, s’était légèrement levée sur le cimetière mais sa présence continuait d’étouffer le moindre son.
Un éclat bleu. Elle s’arrêta soudain, tourna la tête vers un tronc creux entre deux pierres tombales. Deux yeux couleur saphir apparurent brièvement avant de s’évanouir dans le brouillard. Elle sourit, hocha imperceptiblement la tête et continua son chemin vers le milieu du cimetière.
Un imposant mausolée, seule bâtisse encore debout, trônait au centre des stèles. La pierre aussi noire que la nuit semblait absorber la brume ambiante pour la transformer en volutes obscures qui se mouvaient de telle sorte à former une aura ténébreuse tout autour du bâtiment. Le lierre, si commun aux vieilles ruines, régnait par son absence. A la place, des buissons fournis de roses grimpaient le long des murs et prenaient racine dans les fissures, jusqu’à décorer l’emblème au-dessus de la lourde porte d’acier. La nouvelle arrivante leva les yeux vers le bloc de pierre sculpté en forme de plume entouré de roses d’un noir d’encre, qui s’épanouissaient comme en plein été malgré le manque de soleil et le froid qui saisissait les entrailles.
Sans plus de cérémonie, la voyageuse poussa la porte sans difficulté et s’engouffra dans le couloir obscur qui se présentait à elle. Elle parcourut les corridors sans aucune torche, se guidant uniquement aux légères lueurs des orbites creuses des gardes des cryptes immobiles postés à chaque croisement. Après quelques minutes, elle arriva enfin à une autre porte : de décoration beaucoup plus modeste mais assemblée dans un bois millénaire qui avait subi les passages sans en pâtir. Elle vit un porte-manteau juste derrière, contre le mur. La mine soudain renfrognée, elle le décala de quinze centimètres. De nouveau satisfaite, elle se tourna vers le fond de la salle et avança tranquillement.
Installé près du mur du fond, un imposant trône habillait la pièce à lui tout seul. Derrière lui se tenaient deux femmes aux traits arabiens. Bien qu’elles ne fussent pas sœurs, leur longue tresse noire et l’expression sérieuse de leur visage les faisait passer pour des jumelles. La salle n’avait rien d’autre qu’une grande table en bois contre le mur de gauche et quelques chaises éparses. Des coupes et des chopes vident surprenamment propres étaient posées sur la table en attendant d’éventuels invités. Et elle savait qu’ils arriveraient très bientôt. Elle reporta son attention sur le nuage ténébreux qui sommeillait contre le plafond.
- C’est fait, Dame. Toutes les invitations ont atteint leur destinataire.
Le nuage se réveilla soudain et bougea dans un bruit de tempête. Ses volutes attaquèrent le trône et l’englobèrent dans une étreinte d’obscurité, formant un coussin au siège. Peu à peu, une silhouette se dessina. Les bras sur les accoudoirs, les longs cheveux noirs ondulés se perdant dans la mer de ténèbres, la robe bleu nuit s’étalant au sol comme une vague d'ouragan, le visage sibyllin d’Arken se matérialisa, ses yeux écarlates brillant dans la pénombre.
- Parfait. Nous sommes prêtes à les accueillir. Merci très chère, je te laisse retourner à tes occupations.
- Eh bien, vous me voyez curieuse, Comtesse. Si cela ne vous dérange pas, je vais rester quelques temps pour observer.
La Comtesse d’Argent hocha la tête et claqua des doigts. Les coupes et chopes se remplirent de différents breuvages. La visiteuse se changea à nouveau en loup, s’étira, bâilla et s’installa aux pieds de la maitresse des lieux, ses yeux rouge sang tournés vers l’entrée de la crypte.
Salutations, Mesdames et Messieurs, morts et vivants !
Bienvenue dans ce nouveau défi annuel ! Sortez vos plumes et votre ambition, et venez défier la Comtesse de la Crypte de la Plume Noire, si vous en avez le courage...
Venez, entrez de votre plein gré...
L’animal qui parcourait les champs ne s’en souciait guère. Il était même le témoin qu’une journée ne sera jamais normale en Sylvanie. Que faisait un loup si loin de sa meute ? Vers quoi courait-il avec autant de détermination ? Quelle race permettait à ses individus d’atteindre une si imposante taille ? L’éventuel badaud qui l’apercevrait préférera détourner le regard plutôt que de se poser ce genre de question, cherchant à oublier ce détail étrange, son petit sourire disparu de ses lèvres et l’angoisse reprenant sa place au fond de ses prunelles.
Le loup continuait sa course, sans même prêter attention aux furets, lièvres et lapins qui fuyaient sur son passage lorsqu’il traversa un sous-bois. Plus il avançait et plus les frondaisons cachaient le soleil. Pourtant, les arbres n’étaient pas aussi rapprochés que dans les forêts profondes des montagnes. L’obscurité gagnait peu à peu du terrain, mais l’animal continuait sans la moindre trace de peur. Quelques secondes avant d’atteindre la lisière, une brume fantomatique déploya ses tentacules entre les fourrés, pour dévoiler ensuite une emprise totale sur la plaine qui s’étalait sous les yeux écarlates du loup. Il s’arrêta un instant pour contempler ce qu’il restait d’horizon. Au loin, il apercevait dans le brouillard les pâles silhouettes de quelques arbres morts surplombant des dizaines de petites taches sombres. Il fit un pas supplémentaire et ses pattes s’enfoncèrent dans un duvet de neige d’un blanc immaculé. Le museau levé, il semblait chercher quelque chose avant de se figer. Il huma l’air pour s’assurer de l’absence de danger et repartit au trot vers les silhouettes rachitiques d’un cimetière abandonné.
Arrivée devant les grillages défoncés, la silhouette lupine se releva et s’allongea. Elle traversa le domaine enveloppée d’une cape pourpre relevée d’une large capuche, ses bottes de cuir s’enfonçant légèrement dans la neige. Un arc était accroché dans son dos et l’empennage d’une dizaine de flèches dépassait de son épaule droite. La brume, omniprésente dans la plaine, s’était légèrement levée sur le cimetière mais sa présence continuait d’étouffer le moindre son.
Un éclat bleu. Elle s’arrêta soudain, tourna la tête vers un tronc creux entre deux pierres tombales. Deux yeux couleur saphir apparurent brièvement avant de s’évanouir dans le brouillard. Elle sourit, hocha imperceptiblement la tête et continua son chemin vers le milieu du cimetière.
Un imposant mausolée, seule bâtisse encore debout, trônait au centre des stèles. La pierre aussi noire que la nuit semblait absorber la brume ambiante pour la transformer en volutes obscures qui se mouvaient de telle sorte à former une aura ténébreuse tout autour du bâtiment. Le lierre, si commun aux vieilles ruines, régnait par son absence. A la place, des buissons fournis de roses grimpaient le long des murs et prenaient racine dans les fissures, jusqu’à décorer l’emblème au-dessus de la lourde porte d’acier. La nouvelle arrivante leva les yeux vers le bloc de pierre sculpté en forme de plume entouré de roses d’un noir d’encre, qui s’épanouissaient comme en plein été malgré le manque de soleil et le froid qui saisissait les entrailles.
Sans plus de cérémonie, la voyageuse poussa la porte sans difficulté et s’engouffra dans le couloir obscur qui se présentait à elle. Elle parcourut les corridors sans aucune torche, se guidant uniquement aux légères lueurs des orbites creuses des gardes des cryptes immobiles postés à chaque croisement. Après quelques minutes, elle arriva enfin à une autre porte : de décoration beaucoup plus modeste mais assemblée dans un bois millénaire qui avait subi les passages sans en pâtir. Elle vit un porte-manteau juste derrière, contre le mur. La mine soudain renfrognée, elle le décala de quinze centimètres. De nouveau satisfaite, elle se tourna vers le fond de la salle et avança tranquillement.
Installé près du mur du fond, un imposant trône habillait la pièce à lui tout seul. Derrière lui se tenaient deux femmes aux traits arabiens. Bien qu’elles ne fussent pas sœurs, leur longue tresse noire et l’expression sérieuse de leur visage les faisait passer pour des jumelles. La salle n’avait rien d’autre qu’une grande table en bois contre le mur de gauche et quelques chaises éparses. Des coupes et des chopes vident surprenamment propres étaient posées sur la table en attendant d’éventuels invités. Et elle savait qu’ils arriveraient très bientôt. Elle reporta son attention sur le nuage ténébreux qui sommeillait contre le plafond.
- C’est fait, Dame. Toutes les invitations ont atteint leur destinataire.
Le nuage se réveilla soudain et bougea dans un bruit de tempête. Ses volutes attaquèrent le trône et l’englobèrent dans une étreinte d’obscurité, formant un coussin au siège. Peu à peu, une silhouette se dessina. Les bras sur les accoudoirs, les longs cheveux noirs ondulés se perdant dans la mer de ténèbres, la robe bleu nuit s’étalant au sol comme une vague d'ouragan, le visage sibyllin d’Arken se matérialisa, ses yeux écarlates brillant dans la pénombre.
- Parfait. Nous sommes prêtes à les accueillir. Merci très chère, je te laisse retourner à tes occupations.
- Eh bien, vous me voyez curieuse, Comtesse. Si cela ne vous dérange pas, je vais rester quelques temps pour observer.
La Comtesse d’Argent hocha la tête et claqua des doigts. Les coupes et chopes se remplirent de différents breuvages. La visiteuse se changea à nouveau en loup, s’étira, bâilla et s’installa aux pieds de la maitresse des lieux, ses yeux rouge sang tournés vers l’entrée de la crypte.
Salutations, Mesdames et Messieurs, morts et vivants !
Bienvenue dans ce nouveau défi annuel ! Sortez vos plumes et votre ambition, et venez défier la Comtesse de la Crypte de la Plume Noire, si vous en avez le courage...
Venez, entrez de votre plein gré...
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Ceux qui ne croient pas en la magie ne la trouveront jamais.
- ArkenMaîtresse des fouets
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Sam 1 Aoû 2020 - 22:05
Rappel du règlement :
Le concours de récits annuel se tiendra du 1er août au 30 novembre 2020.
Les inscriptions sont autorisées tout au long du concours.
Le mois d'août est consacré aux inscriptions.
Le thème de cette année sera dévoilé le 1er septembre.
Les récits pourront être déposés du 15 septembre au 31 octobre.
Le mois de novembre sera consacré au vote du public.
De plus amples détails seront donnés le mois prochain. En attendant, posez votre inscription dans ce sujet.
Rappelez-vous ! Un défi lancé avec rôleplay et narration vous vaudra un point bonus lors du comptage final des points !
Amusez-vous bien !
Le concours de récits annuel se tiendra du 1er août au 30 novembre 2020.
Les inscriptions sont autorisées tout au long du concours.
Le mois d'août est consacré aux inscriptions.
Le thème de cette année sera dévoilé le 1er septembre.
Les récits pourront être déposés du 15 septembre au 31 octobre.
Le mois de novembre sera consacré au vote du public.
De plus amples détails seront donnés le mois prochain. En attendant, posez votre inscription dans ce sujet.
Rappelez-vous ! Un défi lancé avec rôleplay et narration vous vaudra un point bonus lors du comptage final des points !
Amusez-vous bien !
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- Arcanide valtek
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Dim 2 Aoû 2020 - 0:29
Toc Toc Toc !
Il ouvrit les yeux, ou du moins était-ce l'impression qu'il eut lorsque une lueur verdâtre illumina ses orbites. Qui osait le déranger en ce terrible moment ? Qui avait l'outrecuidance de le tirer de son sommeil en plein été ? Le vampire squelettique, allongé, contempla un instant la pierre noire constituant le couvercle de son sarcophage de repos. S'il attendait quelques minutes, l'importun partirait peut-être de lui-même...
Toc Toc Toc !
« Par la couronne de Nagash le maudit ! » Eructa-t-il de sa voix caverneuse. Décidément, on ne lui épargnerait rien. Il tendit une main et poussa le massif ouvrage qui recouvrait son emplacement de repos, émergeant dans la crypte de château Malaasgoth. Ce n'était pas l'endroit qu'il préférait, mais c'était le plus souterrain, le plus éloigné des rayons vicieux et brûlants de l'astre solaire. Il n'y avait pas une once d'éclairage, mais il ne s'en inquiétait pas, connaissant ce lieu par cœur. Et en cet instant, quelqu'un frappait à la porte. Quelqu'un qu'il comptait bien réprimander jusqu'à l'aube et même après alors qu'il posait ses doigts sur la poignée.
Derrière le battant se tenait une haute silhouette sombre, vêtue d'une armure noire et de lambeaux d'une robe de cérémonie. Son heaume était décoré d'une paire d'ailes membraneuses rouges, et il portait une longue et large hallebarde dans la main droite, ainsi qu'une torche dans celle de gauche. Son visage n'était lui aussi qu'un crâne éternellement souriant, aux orbites illuminées par une lumière surnaturelle. Arcanide connaissait bien cette silhouette.
« Vinrael ! » Tempêta-t-il. « Je te donne trois secondes, tu m'entends, trois secondes, pour me dire ce qui te prend de me déranger. J'avais donné des instructions précises, expliquant que c'était seulement en cas d'urgence absolue. »
Le revenant ne bougea pas d'un cil en subissant cette diatribe. Il était habitué aux sautes d'humeur de son maître, et savait bien qu'il valait mieux éviter de l'interrompre.
« Mon maître, » commença-t-il de son timbre d'outre-tombe tout en sortant un rouleau de parchemin des plis de son manteau , « la nouvelle devrait vous intéresser. C'est arrivé à l'instant par l'intermédiaire d'un loup. Qui était en réalité une vampire. »
« Une vampire ? » s'exclama Arcanide en prenant sèchement le parchemin des mains de son serviteur. Son ton était interrogatif, mais Vinrael se mura à nouveau dans le mutisme. Vraiment, son passé de garde phénix ressortait parfois de façon inopportune. Mais alors qu'il préparait une autre remarque bien sentie, il se figea soudain à la lecture de la missive.
Dix secondes passèrent. Puis vingt.
Vinrael eut soudain l'impression que le visage squelettique de son maître, s'il le pouvait, souriait encore plus.
« Prépare ma monture volante. Je sors. »
Tout semblait silencieux dans la crypte de la plume noire, comme il se doit. Du moins presque tout, car ses propres pas claquaient en écho sur les murs et le plafond de pierre sombre. Il n'y avait pas d'autres lueurs que les yeux des gardes, mais c'était amplement suffisant. Une puissante nostalgie prit alors Arcanide alors qu'il arpentait ces lieux. Si le temps passait au-dehors, ici tout était toujours pareil. Une ancre dans le courant.
Il finit par arriver devant l'imposante porte de bois menant à la salle principale. Le lieux le plus solennel de cet endroit millénaire. Juste à côté se trouvait un portemanteau, qu'il trouva légèrement changé par rapport à l'année précédente. Mais il préférait garder sa cape. Après tout, lui-même détestait ce qui se trouvait dessous. Chassant cette pensée désagréable, il posa ses mains sur les lourds battants de chêne et les poussa d'un seul mouvement, entrant dans la salle du trône de la comtesse.
L'endroit était le plus lumineux de la crypte, et ce grâce aux quelques torches éparpillées le long des murs. Mis à part lui, constata-t-il avec une légère satisfaction, il n'y avait personne. Ou presque. Car ses yeux aux lumières verdâtres se fixèrent bientôt sur celle qui avait émis le parchemin. L'invitation traditionnelle. Arken, la comtesse de la crypte, qui trônait au fond de la salle. Les yeux luisant d'un éclat rouge, le visage de la comtesse était resté de marbre lorsqu'il était entré, mis à part une remonté très légère de la commissure des lèvres. Un sourire ? Il ne pouvait dire d'aussi loin, mais cela n'avait pas d'importance.
Ses pas résonnèrent à nouveau en cadence alors qu'il s'avançait vers le trône et son occupante. Une seule autre personne se trouvait là : un immense loup, lové aux pieds de dame Arken, qui semblait dormir paisiblement.
S'arrêtant à cinq mètres de l'occupante des lieux, Arcanide la fixa dans les yeux, la défiant du regard. Comme le voulait la tradition. Et c'est alors que les premières paroles furent prononcées :
« Moi, Arcanide Valtek, je répond à votre défi, comtesse. On dit que la plume est plus forte que l'épée, mais aujourd'hui, l'une se confond avec l'autre pour conquérir votre place. Ce trône sera mien cette année, et ma gloire sera ainsi éternelle. »
Il ouvrit les yeux, ou du moins était-ce l'impression qu'il eut lorsque une lueur verdâtre illumina ses orbites. Qui osait le déranger en ce terrible moment ? Qui avait l'outrecuidance de le tirer de son sommeil en plein été ? Le vampire squelettique, allongé, contempla un instant la pierre noire constituant le couvercle de son sarcophage de repos. S'il attendait quelques minutes, l'importun partirait peut-être de lui-même...
Toc Toc Toc !
« Par la couronne de Nagash le maudit ! » Eructa-t-il de sa voix caverneuse. Décidément, on ne lui épargnerait rien. Il tendit une main et poussa le massif ouvrage qui recouvrait son emplacement de repos, émergeant dans la crypte de château Malaasgoth. Ce n'était pas l'endroit qu'il préférait, mais c'était le plus souterrain, le plus éloigné des rayons vicieux et brûlants de l'astre solaire. Il n'y avait pas une once d'éclairage, mais il ne s'en inquiétait pas, connaissant ce lieu par cœur. Et en cet instant, quelqu'un frappait à la porte. Quelqu'un qu'il comptait bien réprimander jusqu'à l'aube et même après alors qu'il posait ses doigts sur la poignée.
Derrière le battant se tenait une haute silhouette sombre, vêtue d'une armure noire et de lambeaux d'une robe de cérémonie. Son heaume était décoré d'une paire d'ailes membraneuses rouges, et il portait une longue et large hallebarde dans la main droite, ainsi qu'une torche dans celle de gauche. Son visage n'était lui aussi qu'un crâne éternellement souriant, aux orbites illuminées par une lumière surnaturelle. Arcanide connaissait bien cette silhouette.
« Vinrael ! » Tempêta-t-il. « Je te donne trois secondes, tu m'entends, trois secondes, pour me dire ce qui te prend de me déranger. J'avais donné des instructions précises, expliquant que c'était seulement en cas d'urgence absolue. »
Le revenant ne bougea pas d'un cil en subissant cette diatribe. Il était habitué aux sautes d'humeur de son maître, et savait bien qu'il valait mieux éviter de l'interrompre.
« Mon maître, » commença-t-il de son timbre d'outre-tombe tout en sortant un rouleau de parchemin des plis de son manteau , « la nouvelle devrait vous intéresser. C'est arrivé à l'instant par l'intermédiaire d'un loup. Qui était en réalité une vampire. »
« Une vampire ? » s'exclama Arcanide en prenant sèchement le parchemin des mains de son serviteur. Son ton était interrogatif, mais Vinrael se mura à nouveau dans le mutisme. Vraiment, son passé de garde phénix ressortait parfois de façon inopportune. Mais alors qu'il préparait une autre remarque bien sentie, il se figea soudain à la lecture de la missive.
Dix secondes passèrent. Puis vingt.
Vinrael eut soudain l'impression que le visage squelettique de son maître, s'il le pouvait, souriait encore plus.
« Prépare ma monture volante. Je sors. »
***
Tout semblait silencieux dans la crypte de la plume noire, comme il se doit. Du moins presque tout, car ses propres pas claquaient en écho sur les murs et le plafond de pierre sombre. Il n'y avait pas d'autres lueurs que les yeux des gardes, mais c'était amplement suffisant. Une puissante nostalgie prit alors Arcanide alors qu'il arpentait ces lieux. Si le temps passait au-dehors, ici tout était toujours pareil. Une ancre dans le courant.
Il finit par arriver devant l'imposante porte de bois menant à la salle principale. Le lieux le plus solennel de cet endroit millénaire. Juste à côté se trouvait un portemanteau, qu'il trouva légèrement changé par rapport à l'année précédente. Mais il préférait garder sa cape. Après tout, lui-même détestait ce qui se trouvait dessous. Chassant cette pensée désagréable, il posa ses mains sur les lourds battants de chêne et les poussa d'un seul mouvement, entrant dans la salle du trône de la comtesse.
L'endroit était le plus lumineux de la crypte, et ce grâce aux quelques torches éparpillées le long des murs. Mis à part lui, constata-t-il avec une légère satisfaction, il n'y avait personne. Ou presque. Car ses yeux aux lumières verdâtres se fixèrent bientôt sur celle qui avait émis le parchemin. L'invitation traditionnelle. Arken, la comtesse de la crypte, qui trônait au fond de la salle. Les yeux luisant d'un éclat rouge, le visage de la comtesse était resté de marbre lorsqu'il était entré, mis à part une remonté très légère de la commissure des lèvres. Un sourire ? Il ne pouvait dire d'aussi loin, mais cela n'avait pas d'importance.
Ses pas résonnèrent à nouveau en cadence alors qu'il s'avançait vers le trône et son occupante. Une seule autre personne se trouvait là : un immense loup, lové aux pieds de dame Arken, qui semblait dormir paisiblement.
S'arrêtant à cinq mètres de l'occupante des lieux, Arcanide la fixa dans les yeux, la défiant du regard. Comme le voulait la tradition. Et c'est alors que les premières paroles furent prononcées :
« Moi, Arcanide Valtek, je répond à votre défi, comtesse. On dit que la plume est plus forte que l'épée, mais aujourd'hui, l'une se confond avec l'autre pour conquérir votre place. Ce trône sera mien cette année, et ma gloire sera ainsi éternelle. »
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"Et quand les morts se lèvent, leurs tombeaux sont remplis par les vivants" Livre d'armée V8 : 8V/2N/3D
Le lien vers mon premier récit : l'Histoire de Van Orsicvun
Le lien vers mon second récit : la geste de Wilhelm Kruger tome 1
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Mar 4 Aoû 2020 - 18:12
Une journée chaude. Lumineuse. Bien trop pour ces terres où l'ombre s'accrochait au moindre relief avec ténacité. Aussi, lorsque l'astre céleste approcha l'horizon, le ciel vira à l'orangé. Des nuages bas offraient des teintes violacée à ce tableau magnifique. Des nuages toutefois synonymes d'obscurité et de malice, promesse que cette journée exceptionnelle ne se reproduirait pas de sitôt.
À l'instant où le dernier rayon mourut à l'Ouest, l'être s'éleva. Suintant par les interstices de la stèle où il séjournait, son corps vaporeux s'arracha à la terre nourricière. Les derniers mois passés avaient rendu son humeur exécrable. Tout d'abord le don du grand-père, gracieusement partagé avec les différentes nations de ce monde. Puis le temps lui-même avait décidé de lui nuire, la météo le narguant par ses longues journées azurées. Mais désormais, il faisait nuit. De nouveau, il retrouvait son élément et n'avait plus à se dissimuler. En contemplant la magie se répandre au firmament, développant la masse cotonneuse et promettant que le règne nocturne s'étendrait sur plusieurs révolutions, il sût.
Nulle invitation ne lui était parvenue, mais elle ne saurait tarder. Si le messager parvenait toutefois à le rattraper. Dans la moindre parcelle de sa conscience, il ressentait l'appel. Le rassemblement avait commencé. Il connaissait parfaitement sa destination.
Parvenir jusqu'à la crypte fut un jeu d'enfant, exécuté bien avant l'aube. Sans un bruit, l'ombre s'infiltra dans le sol. Comme les gardes et autres invités, il aurait pu arpenter les couloirs solennels de la demeure souterraine. Mais où se serait trouvé l'originalité ? Certes, il aurait également pu emprunter l'un des passages secrets, connus des rares élus à avoir le privilège de résider en ces lieux. Là encore… en quoi cela aurait-il été amusant ? D'autres que lui connaissaient ces raccourcis. Les utiliser perdait alors toute saveur. Non. Comme il l'avait déjà fait auparavant, le visiteur nimbé d'ombres se glissa tout simplement à travers les strates d'humus et de pierre, intangible. Jusqu'à faire irruption directement dans la salle principale, sans avoir utilisé la moindre porte.
Son regard était sombre, insondable. Concentré de ténèbres balayant les lieux avec une curiosité difficilement réprimée. Cette fois, pas de trophées barbares ou de végétation excentrique n'agrémentait la décoration. À son grand soulagement. La crypte était nue et froide. L'aura des torches, tamisée, bien que brûlant avec moins d'ardeur depuis son irruption.
La Comtesse avait remis la demeure aux goûts du vampire. Celle-ci, confortablement installée dans ce fauteuil tant convoité, avait justement posé le regard sur lui. Un instant, il la toisa. Puis, sans prononcer un mot, s'inclina pour effectuer une brève révérence qui en aurait surpris plus d'un. Se faisant, il remarqua la louve aux pieds de la tenancière. Ou du moins, ce qui en prenait l'apparence. Comme c'était attendrissant…
Distraitement, le nouvel arrivant erra à travers l'endroit, un soupçon de nostalgie venant l'étreindre. Il connaissait chaque tableau. Chaque sentinelle immortelle. Chaque pierre. Chaque alcôve. Chaque… porte-manteau ? Plissant le regard, il s'attarda sur le curieux accessoire. Celui-ci n'était pas là de son temps. L'était-il lors de sa précédente venue ? Il n'aurait su dire. En revanche, assurément, il avait récemment été déplacé : son empreinte était gravée dans la fine couche de poussière au sol. D'une pensée amusée, il le replaça sur ces traces, songeant que pour une raison quelconque, une personne l'avait récemment déplacé. Savoir qu'il provoquerait l'agacement de celle-ci l'amusa.
Revenant en arrière, il réalisa qu'un autre est déjà présent. Aussi décharné qu'à leur dernière entrevue. Son simulacre de regard, brûlant au creux de ses orbites, était toujours aussi ardent. Une petite voix l'avait informé que cet ancien rival se prétendait son égal dans la hiérarchie vampirique. Sans déclarer la moindre parole, l'entité de noirceur esquissa un léger sourire. À tous, elle prouverait que nul ne pouvait contester son rang. Il n'était pas âme à partager. Pas la moindre once de pouvoir. Quelle qu'en soit la forme.
Pour ce nouveau rassemblement des grands de la nuit mais aussi du jour, il imposerait ses mots. Pour lui après tout, cette édition portait un nombre lourd de symbolique et il lui tardait de sublimer celle-ci. Il ravirait l'artefact tant convoité, pour le moment en la possession de la Comtesse.
À l'instant où le dernier rayon mourut à l'Ouest, l'être s'éleva. Suintant par les interstices de la stèle où il séjournait, son corps vaporeux s'arracha à la terre nourricière. Les derniers mois passés avaient rendu son humeur exécrable. Tout d'abord le don du grand-père, gracieusement partagé avec les différentes nations de ce monde. Puis le temps lui-même avait décidé de lui nuire, la météo le narguant par ses longues journées azurées. Mais désormais, il faisait nuit. De nouveau, il retrouvait son élément et n'avait plus à se dissimuler. En contemplant la magie se répandre au firmament, développant la masse cotonneuse et promettant que le règne nocturne s'étendrait sur plusieurs révolutions, il sût.
Nulle invitation ne lui était parvenue, mais elle ne saurait tarder. Si le messager parvenait toutefois à le rattraper. Dans la moindre parcelle de sa conscience, il ressentait l'appel. Le rassemblement avait commencé. Il connaissait parfaitement sa destination.
Parvenir jusqu'à la crypte fut un jeu d'enfant, exécuté bien avant l'aube. Sans un bruit, l'ombre s'infiltra dans le sol. Comme les gardes et autres invités, il aurait pu arpenter les couloirs solennels de la demeure souterraine. Mais où se serait trouvé l'originalité ? Certes, il aurait également pu emprunter l'un des passages secrets, connus des rares élus à avoir le privilège de résider en ces lieux. Là encore… en quoi cela aurait-il été amusant ? D'autres que lui connaissaient ces raccourcis. Les utiliser perdait alors toute saveur. Non. Comme il l'avait déjà fait auparavant, le visiteur nimbé d'ombres se glissa tout simplement à travers les strates d'humus et de pierre, intangible. Jusqu'à faire irruption directement dans la salle principale, sans avoir utilisé la moindre porte.
Son regard était sombre, insondable. Concentré de ténèbres balayant les lieux avec une curiosité difficilement réprimée. Cette fois, pas de trophées barbares ou de végétation excentrique n'agrémentait la décoration. À son grand soulagement. La crypte était nue et froide. L'aura des torches, tamisée, bien que brûlant avec moins d'ardeur depuis son irruption.
La Comtesse avait remis la demeure aux goûts du vampire. Celle-ci, confortablement installée dans ce fauteuil tant convoité, avait justement posé le regard sur lui. Un instant, il la toisa. Puis, sans prononcer un mot, s'inclina pour effectuer une brève révérence qui en aurait surpris plus d'un. Se faisant, il remarqua la louve aux pieds de la tenancière. Ou du moins, ce qui en prenait l'apparence. Comme c'était attendrissant…
Distraitement, le nouvel arrivant erra à travers l'endroit, un soupçon de nostalgie venant l'étreindre. Il connaissait chaque tableau. Chaque sentinelle immortelle. Chaque pierre. Chaque alcôve. Chaque… porte-manteau ? Plissant le regard, il s'attarda sur le curieux accessoire. Celui-ci n'était pas là de son temps. L'était-il lors de sa précédente venue ? Il n'aurait su dire. En revanche, assurément, il avait récemment été déplacé : son empreinte était gravée dans la fine couche de poussière au sol. D'une pensée amusée, il le replaça sur ces traces, songeant que pour une raison quelconque, une personne l'avait récemment déplacé. Savoir qu'il provoquerait l'agacement de celle-ci l'amusa.
Revenant en arrière, il réalisa qu'un autre est déjà présent. Aussi décharné qu'à leur dernière entrevue. Son simulacre de regard, brûlant au creux de ses orbites, était toujours aussi ardent. Une petite voix l'avait informé que cet ancien rival se prétendait son égal dans la hiérarchie vampirique. Sans déclarer la moindre parole, l'entité de noirceur esquissa un léger sourire. À tous, elle prouverait que nul ne pouvait contester son rang. Il n'était pas âme à partager. Pas la moindre once de pouvoir. Quelle qu'en soit la forme.
Pour ce nouveau rassemblement des grands de la nuit mais aussi du jour, il imposerait ses mots. Pour lui après tout, cette édition portait un nombre lourd de symbolique et il lui tardait de sublimer celle-ci. Il ravirait l'artefact tant convoité, pour le moment en la possession de la Comtesse.
- Nyklaus von Carstein
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Mer 5 Aoû 2020 - 2:55
Cela faisait bien quelque temps que Nyklaus était à terre, en des terres luxuriantes, mais non moins hostiles. En exil volontaire, il avait eu besoin de cette période de ressourcement et de réflexions sur lui-même pour redevenir ce qu’il était. C’est donc sans surprise qu’il fut quelque peu dépourvu quand il aperçut voler vers lui un corbeau, créature plus qu’inhabituelle en ces contrées si dangereuses. Volant de surprise en surprise, Nyklaus récupéra sur la patte de ce volatile noir un parchemin. Intrigué, il le déplia soigneusement avant de le lire. Plus sa lecture avançait, plus son visage s’éclaircissait. Lorsqu’il enroula à nouveau le parchemin, il était déterminé. Marchant d’un pas ferme vers le rivage, il reprit sa cape laissée pour compte sur un tronc d’arbre non loin de sa barque personnelle. Dessus l’attendait un Roi Revenant dont les yeux flamboyaient d’une couleur bleutée.
« ALORS CAPITAINE ? ON REPART À L’AVENTURE ?, demanda-t-il alors qu’il ramait vers la crique où était amarré le Naufrageur.
- Pas vraiment Euron. En tout cas, pas pour cette fois » répondit Nyklaus avec un sourire nostalgique. Avant que le revenant ne réponde, Nyklaus ajouta qu’il allait de nouveau participer à ce fameux concours où il avait eu plusieurs fois l’honneur de participer, en compagnie d’autres êtres, vivants ou non, le Concours de Récits de la Crypte de la Plume Noire. Il y était de nouveau convié et il comptait bien faire de son mieux pour faire mieux que les fois dernières.
Cela faisait si longtemps qu’il n’avait plus remis les pieds sur son navire que Nyklaus frissonna de plaisir lors qu’il remonta sur le pont, retrouvant par la même occasion l’entièreté de son équipage. Partant vers la proue de son navire, Nyklaus respira à pleins poumons l’odeur des embruns alors que le mastodonte qu’était le Naufrageur se mettait en marche vers l’étape qui lui permettrait d’avoir accès à la Crypte, le Cimetière du Galion. Bien que grandement endommagé par l’affrontement qu’il avait eu avec Roth, Nyklaus avait réussi à remettre en état ce repaire macabre. Il se dirigea alors vers une île surmontée par un château lugubre et sombre, avec pour seul symbole une plume entourée de roses, le tout fait d’un noir si sombre qu’il semblait absorber la lumière aux alentours. Après avoir débarqué, Nyklaus ouvrit la porte principale de ce château, l’emmenant dans un espace vide, dénué de la moindre présence humaine. Sans aucune hésitation, Nyklaus continua son chemin à travers la pièce jusqu’à la porte située au fond de cette dernière. Cette entrée, bien plus lourde que la première, fit comprendre à Nyklaus qu’il était enfin arrivé au bon endroit. Posant un rapide regard sur l’ensemble de la pièce, il fut satisfait de retomber sur l’ambiance qui lui plaisait temps, les rares fois où il était venu. Il repéra ensuite les personnes dans la pièce : en première, l’occupante actuelle du trône, qu’il salua solennellement en employant la formule de défi habituelle. Ensuite, il repéra deux habitués de ce concours, le vampire spectral et le vampire squelettique. Il les salua tous deux du regard avant d’aller s’asseoir, attendant ainsi la venue des autres candidats.
« ALORS CAPITAINE ? ON REPART À L’AVENTURE ?, demanda-t-il alors qu’il ramait vers la crique où était amarré le Naufrageur.
- Pas vraiment Euron. En tout cas, pas pour cette fois » répondit Nyklaus avec un sourire nostalgique. Avant que le revenant ne réponde, Nyklaus ajouta qu’il allait de nouveau participer à ce fameux concours où il avait eu plusieurs fois l’honneur de participer, en compagnie d’autres êtres, vivants ou non, le Concours de Récits de la Crypte de la Plume Noire. Il y était de nouveau convié et il comptait bien faire de son mieux pour faire mieux que les fois dernières.
Cela faisait si longtemps qu’il n’avait plus remis les pieds sur son navire que Nyklaus frissonna de plaisir lors qu’il remonta sur le pont, retrouvant par la même occasion l’entièreté de son équipage. Partant vers la proue de son navire, Nyklaus respira à pleins poumons l’odeur des embruns alors que le mastodonte qu’était le Naufrageur se mettait en marche vers l’étape qui lui permettrait d’avoir accès à la Crypte, le Cimetière du Galion. Bien que grandement endommagé par l’affrontement qu’il avait eu avec Roth, Nyklaus avait réussi à remettre en état ce repaire macabre. Il se dirigea alors vers une île surmontée par un château lugubre et sombre, avec pour seul symbole une plume entourée de roses, le tout fait d’un noir si sombre qu’il semblait absorber la lumière aux alentours. Après avoir débarqué, Nyklaus ouvrit la porte principale de ce château, l’emmenant dans un espace vide, dénué de la moindre présence humaine. Sans aucune hésitation, Nyklaus continua son chemin à travers la pièce jusqu’à la porte située au fond de cette dernière. Cette entrée, bien plus lourde que la première, fit comprendre à Nyklaus qu’il était enfin arrivé au bon endroit. Posant un rapide regard sur l’ensemble de la pièce, il fut satisfait de retomber sur l’ambiance qui lui plaisait temps, les rares fois où il était venu. Il repéra ensuite les personnes dans la pièce : en première, l’occupante actuelle du trône, qu’il salua solennellement en employant la formule de défi habituelle. Ensuite, il repéra deux habitués de ce concours, le vampire spectral et le vampire squelettique. Il les salua tous deux du regard avant d’aller s’asseoir, attendant ainsi la venue des autres candidats.
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Mon histoire...Histoire de Nyklaus
Mes dessins (avec les fiches de monstres dont vous pouvez vous inspirer dans vos récits) : Dessins de Nyklaus
- Essen
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Mer 5 Aoû 2020 - 14:29
« POUR VOTRE SANTE, MANGEZ AU MOINS CINQ FRUITS ET LEGUMES PAR JOUR !!! »
Von Essen, le chroniqueur des von Carstein, ne faisait plus attention aux mots qu'il employait afin de plier la dhar à sa volonté. Ce qui avait paru au départ une simple alliance éphémère avec ses meilleurs ennemis les ensablés s'était révélé comme étant une campagne dont il ne voyait plus le bout car, même si l'offensive initiale des démons, aussi colossale que douloureuse, avait fini par s'épuiser, le portail chatoyant refusait de se refermer, rejetant désormais des escouades peu nombreuses mais suffisantes pour priver les non-morts de tout répit. Les rois des tombes, ses alliés de circonstances, l'avaient d'ailleurs mis en garde : le chaos n'avait pas encore lancé ses réserves et cet instant crucial n'arriverait guère avant longtemps...
« ASH NAZG DURBATULUK ! ASH NAZG GIMBATUL ! ASH NAZG TRAKATULUK ! AG BURZUM ISHI KRIMPATUL ! »
De leur côté, les généraux démoniaques, les princes-démons et les gardiens des secrets, les buveurs de sang et les grands immondes, tous questionnaient les hérauts de Tzeentch en quête d'une seule réponse : par quel absurde miracle les vents de magie continuaient-ils à obéir au... à l'étrange énergumène vampirique, pas du tout puissant en apparence, alors que ses incantations ne ressemblaient plus à rien ? Les hérauts du Changement avaient émis diverses hypothèses, mais celle qui revenait le plus souvent était que la dhar elle-même était terrifiée par la folie assumée du chroniqueur, aussi les miracles de nécromancie s'accomplissaient d'eux-mêmes, au grand dam des thaumaturges du chaos.
Beaucoup plus loin, à distance respectable de la scène des affrontements sans fin, deux êtres, bien vivants, eux, se tenaient : un elfe sylvain et un haut-elfe, Iskandar le Barde et Naïr l'archimage. Ils observaient le déroulement des combats, forts contrits à l'idée que ni l'un, ni l'autre ne pouvaient valablement demander à son peuple respectif de prêter main forte aux morts-vivants : c'était trop loin et ils avaient leurs propres frontières à défendre. Ils étaient personnellement redevables à l'étrange vampire qui, dans des circonstances mystérieuses, avait à leur demande écarté un grave danger qui avait pesé sur le Vieux Monde.
A présent, ils voulaient régler leur dette, sans savoir comment.
« Croa ! Croa ! »
Un grand oiseau noir se posa sur l'épaule de l'elfe sylvain, qui vit que ses ailes tremblaient suite à un effort prolongé : le corbeau venait de loin et semblait s'accorder une courte pause avant un ultime effort ; sous le regard circonspect de son compagnon asur, Iskandar le Barde s'adressa au volatile afin de le dissuader de poursuivre sa route : un champ de bataille où les sorts fusaient dans tous les sens était simplement trop dangereux.
« Ah, je comprends mieux, - dit l'asraï, - un concours annuel reprend bientôt chez les maudits, au nord, et cet oiseau voulait prévenir son maître.
- Une mission vouée à l'échec, je le crains, - soupira l'archimage de Saphery.
- Ne me dites pas que vous n'avez pas pensé à la même chose que moi, mon ami ? - sourit le barde.
- J'y ai déjà participé une fois, Iskandar. Je ne me permettrai pas la même roublardise une deuxième fois.
- Eh bien, - glissa le barde en chatouillant le bec du corbeau, - c'est à mon tour alors. Charge à vous d'expliquer la situation au vampire quand il s'en enquerra.
- Soit, soit. Charge à vous de ne pas y laisser vos propres plumes, mon ami, - répliqua prudemment l'archimage.
- Ma foi, un oiseau m'a rapporté qu'un des nôtres y a déjà été couronné champion, - s'esclaffa l'asraï, - Kurnous et Isha protègent notre peuple !
- Hmpf ! Mon peuple n'en prend guère ombrage !
- Bien entendu. Portez-vous bien, archimage.
- Asuryan vous ait en sa sainte garde, Iskandar. »
***
Qui aurait cru que le tintement mélodieux des cordes d'une harpe pouvait ouvrir un passage mystique dans le tronc fin et rugueux d'un palmier, loin de tout ? Cette côte isolée avait son charme mais le barde se devait d'être ailleurs, aussi il emprunta le passage et, subitement, la chaleur tropicale et la brise salée laissèrent place à une étrange froideur au sein d'un épais brouillard. Iskandar en fut presque déboussolé.
« Croa ! Croa !
- Par ici ? Mille mercis, ami à plumes, - sourit le barde au corbeau avant de se mettre en marche à travers les arbres noueux, épais et dénudés. »
Il hésita encore un moment lorsqu'il se retrouva face à l'imposante silhouette de ce qui devait être la crypte de la Plume Noire. Après le brouillard et la neige en plein été, voilà à présent que les roses fleurissaient au milieu de l'hiver... Cependant, il trouva ces incongruités bien innocentes lorsqu'il repensa tristement aux abominables déflagrations qui faisaient trembler les dunes et les cieux eux-mêmes, là-bas, au sud désormais lointain. Prenant une grande inspiration, Iskandar pénétra dans la crypte.
Lorsqu'il poussa la porte finale, la première chose qu'il rencontra fut le regard de la maîtresse des lieux, une belle vampiresse confortablement installée sur un trône noir. Il y perçut quelque chose comme : « Tiens ? Un autre elfe sylvain ? Si je m'étais attendue à ça... Voilà qui promet d'être amusant ! »
Sentant qu'il y avait en plus d'autres regards posés sur lui et qu'il se devait de représenter fièrement son peuple, Iskandar s'avança à pas légers vers le trône, son occupante et... une louve qui n'en était pas une, il en était certain, et prononça :
« Je vous salue, comtesse de la Crypte Noire et honorables invités. Mon nom est Iskandar et je viens participer au concours de la Plume Noire... afin de régler une ancienne dette à un ami.
- Croa ! Croa !
- Ah, et mon autre ami, à plumes, semble ravi de vous revoir ! »
Il savait qu'avec ses membres fins et élancés, son visage gracieux et ses oreilles allongées, sa tunique verte et sa harpe en bois clair, il faisait tache au milieu de tant de crânes dissimulés dans l'obscurité. Pfiou, vivement que l'autre vampire revienne un jour...
- Reyn la Marmotte
Zombie
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Jeu 6 Aoû 2020 - 1:24
"Les orbites du vizir s'éclairent d'une infime lueur sépulcrale. Les couleurs reviennent. Les tapotement des pattes des scarabées sur les antiques dalles de pierre se font à nouveau entendre. Le monde est là à nouveau. Les anciennes sensations ramènent avec elles un flot de souvenirs au dormeur. Un royaume prospère, le plus grand des empires de la terre. Des guerres contre les barbares du nord et les reptiles du Sud. Les jours entiers passés en rituels et en jeûne et par dessus tout un nom, un seul ... Nagash ...
-Lève toi ...
La voix ... Le dormeur l'entend dans sa tête. Ce n'est pas celle de son roi. Ce n'est pas celle des Dieux. Pourtant son corps obéit et s'extirpe de son sarcophage. Son corps ... Le regard du vizir s'arrête sur ses bras. Il n'y a plus de chair. Seulement ces bandelettes qui couvrent ses os. La mémoire le frappe comme un coup de poing. La malédiction du Grand Nécromant. La longue veille que ses frères du temple et lui ont mené. Les intrus pénétrant dans la Grande Pyramide de Rasetra. La bataille avec ces mortels et le néant. Le prêtre s'arrête.
-Avance ... Avance !
Il est mort ? Non ... Impossible ! Le Culte Mortuaire a triomphé de la mort ! Il comprend enfin. Il a été blessé par l'un des intrus et ses disciples l'ont ramené au nécrosarcophage pour qu'il puisse reprendre des forces. Oui, il reconnaît la crypte ...
-Avance ! Avance ! Pourquoi est-ce que tu n'avances pas ?!
Les orbites dévisagent l'être ayant invoqué le vizir. C'est un homme, à première vue. Un de ces barbares du Nord à en juger par sa peau trop pâle, son armure complète de facture grossière et son étrange couvre-chef cramoisi. Le dormeur remarque alors les longues canines pointues de l'intrus.
-Je ne suis pas mort, répond le dormeur. Sa voix le surprend. Elle est un mince sifflement de gorge, caverneux et presque enroué. Je suis le Hiérophante Reûn ... Main droite du Roi Nehekamon IV de Rasetra ...
L'intrus recule d'un pas, découvrant sa dentition anormale. Un rejeton de la catin de Lahmia ... Les souvenirs des batailles menées contre ces créatures ennemies de Ptra reviennent lentement au vizir. Il avance mais cette fois c'est sa volonté qui le meut. Le vampire dégaine un long sabre d'abordage courbé.
-Arrête !
-Tu vas rejoindre mes serviteurs ...
Reûn se saisit de la grande Ankh d'or pendant à ses robes et la tend vers la créature. Un éclair bleu pâle jaillit en direction du vampire qui bondit de coté. Le vizir tire à nouveau et commence à incanter un des antiques sorts du Culte Mortuaire. Son adversaire est trop rapide pour être touché par les tirs de l'Ankh mais tant que Reûn le force à se déplacer et à reculer, il peut invoquer tranquillement sa véritable malédiction.
Un éclair noir frappe l'une des colonnes proche du vizir, le forçant à reculer et mettant brutalement fin à son invocation. Oui, les vampires sont des sorciers ... Des disciples de Nagash ... Il l'avait oublié ... La créature profite de l'étourdissement de Reûn pour bondir vers lui avec une rapidité prodigieuse. Les deux adversaires roulent à terre avant que finalement la force phénoménale de l'intrus le lui permette d'immobiliser Reûn au sol, le sabre sur ce qui était la gorge du prêtre-liche.
-De gré ou de force, tu te lèveras pour moi !
-Ne compte pas dessus ...
Le vampire peut alors sentir la pression de l'Ankh contre son flanc. La pression du sabre se fait moins forte.
-Attend ! Entend moi avant de faire quelque chose que tu pourrais regretter ! Je t'ai réveillé mais pas pour te réduire en esclavage !
Reûn sait qu'il devrait tuer la créature mais la curiosité l'emporte, de toute façon il peut encore l'abattre s'il se montre assez rapide.
-Je me nomme Nyklaus fait le vampire. Et j'ai besoin de toi, Hiérophante Reûn Sanakht Nefru-Kothsès, grand Vizir de Rasetra.
-Je t'écoute ..."
-Lève toi ...
La voix ... Le dormeur l'entend dans sa tête. Ce n'est pas celle de son roi. Ce n'est pas celle des Dieux. Pourtant son corps obéit et s'extirpe de son sarcophage. Son corps ... Le regard du vizir s'arrête sur ses bras. Il n'y a plus de chair. Seulement ces bandelettes qui couvrent ses os. La mémoire le frappe comme un coup de poing. La malédiction du Grand Nécromant. La longue veille que ses frères du temple et lui ont mené. Les intrus pénétrant dans la Grande Pyramide de Rasetra. La bataille avec ces mortels et le néant. Le prêtre s'arrête.
-Avance ... Avance !
Il est mort ? Non ... Impossible ! Le Culte Mortuaire a triomphé de la mort ! Il comprend enfin. Il a été blessé par l'un des intrus et ses disciples l'ont ramené au nécrosarcophage pour qu'il puisse reprendre des forces. Oui, il reconnaît la crypte ...
-Avance ! Avance ! Pourquoi est-ce que tu n'avances pas ?!
Les orbites dévisagent l'être ayant invoqué le vizir. C'est un homme, à première vue. Un de ces barbares du Nord à en juger par sa peau trop pâle, son armure complète de facture grossière et son étrange couvre-chef cramoisi. Le dormeur remarque alors les longues canines pointues de l'intrus.
-Je ne suis pas mort, répond le dormeur. Sa voix le surprend. Elle est un mince sifflement de gorge, caverneux et presque enroué. Je suis le Hiérophante Reûn ... Main droite du Roi Nehekamon IV de Rasetra ...
L'intrus recule d'un pas, découvrant sa dentition anormale. Un rejeton de la catin de Lahmia ... Les souvenirs des batailles menées contre ces créatures ennemies de Ptra reviennent lentement au vizir. Il avance mais cette fois c'est sa volonté qui le meut. Le vampire dégaine un long sabre d'abordage courbé.
-Arrête !
-Tu vas rejoindre mes serviteurs ...
Reûn se saisit de la grande Ankh d'or pendant à ses robes et la tend vers la créature. Un éclair bleu pâle jaillit en direction du vampire qui bondit de coté. Le vizir tire à nouveau et commence à incanter un des antiques sorts du Culte Mortuaire. Son adversaire est trop rapide pour être touché par les tirs de l'Ankh mais tant que Reûn le force à se déplacer et à reculer, il peut invoquer tranquillement sa véritable malédiction.
Un éclair noir frappe l'une des colonnes proche du vizir, le forçant à reculer et mettant brutalement fin à son invocation. Oui, les vampires sont des sorciers ... Des disciples de Nagash ... Il l'avait oublié ... La créature profite de l'étourdissement de Reûn pour bondir vers lui avec une rapidité prodigieuse. Les deux adversaires roulent à terre avant que finalement la force phénoménale de l'intrus le lui permette d'immobiliser Reûn au sol, le sabre sur ce qui était la gorge du prêtre-liche.
-De gré ou de force, tu te lèveras pour moi !
-Ne compte pas dessus ...
Le vampire peut alors sentir la pression de l'Ankh contre son flanc. La pression du sabre se fait moins forte.
-Attend ! Entend moi avant de faire quelque chose que tu pourrais regretter ! Je t'ai réveillé mais pas pour te réduire en esclavage !
Reûn sait qu'il devrait tuer la créature mais la curiosité l'emporte, de toute façon il peut encore l'abattre s'il se montre assez rapide.
-Je me nomme Nyklaus fait le vampire. Et j'ai besoin de toi, Hiérophante Reûn Sanakht Nefru-Kothsès, grand Vizir de Rasetra.
-Je t'écoute ..."
- Valens_De_Baillal
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Jeu 6 Aoû 2020 - 17:50
Il était dit dans les légendes du royaume vivant de l'autre côté des montagnes grises, à l'ouest de l'empire, que quand une journée radieuse se levait sur le Mousillon, l'intégralité du royaume était alors recouvert de son malheur pour une journée entière.
Quand la beauté féérique des paysages bretonniens, drapés habituellement de la lumière d'or du soleil étincelante, se couvrait de nuages sombres et lugubres. Que le soleil ne devenait plus qu'une simple tâche dans le ciel, et que la lumière des torches et des lanternes devenaient les seuls guides des hommes dans des terres, d'ordinaire si belles, désormais devenues des réceptacles pour les ténèbres, le maudit, et l'impur.
Durant ces jours, serviteurs des dieux sombres s'adonaient à de sombres rituels dans les profondeurs d'un donjon ou d'un temple en ruine, dédiés à leurs dieux impies. Les homme-bêtes sortaient des bois, pillant, massacrant, violant et dévorant le peuple de la Dame. Et pire que tous, les buveurs de sang osaient s'aventurer à l'air libre, avec leurs légions de morts-vivants, désirant éteindre la flamme de la vie des plus nobles terres existant dans le vieux monde.
*****
Valens ne le laisserait pas arriver.
Juché sur un immense destrier bretonnien, les rênes en cuir bouilli, recouvertes de penons d'un azur vif, tenues dans sa ferme main gauche recouverte d'un gantelet de plates, le baron en armure de plate, couvert d'un long tabard d'or et de gueules, blasonné d'un sanglier percé d'une épée, observa la masse noire et grouillante s'étendant devant lui, lui ayant déjà pris un neveu et un cousin.
Un vertueux courroux, amère de tristesse, teintait son âme, et armait son bras droit, qui tenait fermement sa lance d'arçon enchantée en bois d'Athel Loren, peinte aux couleurs d'une dame chère à son coeur vivant à la lisière de la forée des fays.
De la main gauche, il tapota sur le devant relevé de sa selle de guerre en cuir de sanglier de Gisoreux, cachant son déplaisir de devoir se battre par un jour pluvieux. Il tourna la tête sur la droite, puis la gauche, observant la trentaine de chevaliers qu'il avait réussi à rassembler à grande peine en envoyant l'intégralité des écuyers et sergents montés quérir la moindre aide disponible. Inutile de dire qu'ils avaient tous chevauché longtemps afin de trouver une trentaine de chevaliers disposés à venir aider le Baron gasconnien à rejeter les morts vivants de Bretonnie.
Sur ses côtés, Clovis d'Allesray se trouvait, dans une armure de plates et de maille resplendissante, d'argent et d'or, richement ornée. Des runes avaient été gravées dans chaque partie de l'armure; et ces runes évoquaient étrangement les symboles des fays que Valens avait pu voir à plusieurs reprises. Etait-ce un cadeau de ce peuple pour Clovis? Valens repoussa l'idée. Ce peuple n'avait aucune connaissance de l'art de la forge, et ils portaient si peu d'armure qu'il était ridicule d'imaginer leur peuple dépasser le stade d'une armure de cuir ou de morceaux de bois.
Il observa ensuite le graal, qui avait été été incrusté dans l'armure, couvert de joyaux exquis, et le tabard brodé de soie, découpé en son centre pour laisser ressortir le symbole de la Dame. Valens fit un signe de tête au paladin, dont les yeux brillaient d'un éclat doré. L'avoir à leurs côtés valait bien deux cent chevaliers du royaume.
-Mauvaise journée pour une charge. Fit remarquer la voix grave de l'élu de la dame.
-Mauvaise journée tout court. Mauvaise semaine en réalité. Pillards, bandits, buveurs de sang, et ça.
-C'est si grave? Interrompit-il
-Moins que je ne le laisse entendre, mais cela reste grave. Trois villages rasés, c'est suffisant pour mobiliser un ost contre l'empire d'ordinaire, et là, les autres seigneurs craignent comme des femmes d'affronter nos vrais ennemis.
Clovis considéra la réponse et fixa le baron.
Valens était gasconnais. Dans son sang coulait un sang noble, un sang de guerrier, de combattant de la Dame, et de serviteur de Bretonnie. Il ne supportait pas les querelles internes, et la politique le rendait complètement fou de par sa stupide complexité. Par conséquent, il se limitait à se battre, en affirmant que cela permettait aux gens aimant la politique de s'y consacrer librement. De plus, cela le laissait écouter les bardes et ménestrels de Brionne, dont il ne se lassait jamais.
-Nous sommes combien? Demanda subitement Clovis, se tirant de sa rêvasserie.
-Trente-quatre. En comptant les chevaliers errants et les deux écuyers que j'ai fait monter à cheval avant qu'ils ne soient prêts.
-Et Sans eux?
-Douze.
-Contre?
-Je ne sais pas. Dix fois plus sans doute.
Clovis baissa la tête doucement, tira sur les rênes de son destrier, talonna son destrier, et partit au galop devant chaque chevalier. Faisant claquer sa cape au vent.
Il ne dit que trois mots.
"POUR LA DAME!"
Et cela suffit à embraser l'esprit de chaque chevalier, et ils talonnèrent leurs montures sans réfléchir.
*****
Valens se redressa alors. Sous lui, sa monture tenait à peine sur ses pattes, mais continuait à piétiner le cadavre du nécromancien avec un plaisir... inquiétant.
Clovis se tenait non loin, toujours sur son destrier presque intact, si ce n'était pour les quelques déchirures sur le caparaçon brodé de tissu, achevant le dernier garde des cryptes ayant entouré le nécromancien, comme si cela n'avait été qu'un simple squelette.
Les deux hommes se regardèrent, et observèrent le champ de bataille.
Des chevaliers bretonniens, il ne restait que la fine fleur de ceux les ayant accompagnés, les meilleurs, ou les plus chanceux. Cinq, six. Peut être huit, si on comptait ceux qui ne monteraient plus jamais à cheval si la Dame ne leur venait pas en aide pour ressouder leurs jambes broyées, et leurs bras coupés.
Des mort-vivants, il ne restait rien, et Valens en était heureux, mais il trouvait la victoire bien coûteuse. Aurait ce été Gilles et ses compagnons, pas un ne serait tombé, se disait-il en se plaignant de sa faiblesse.
Il ôta progressivement son casque, couvert d'un ichor noir qui coula sur ses gantelets et se mêla au sang ainsi qu'à la poudre d'os broyée.
Son grand heaume partit difficilement, et se détacha en laissant couler de la sueur qui vint goutter sur son camail. Le heaume entre les jambes, le camail rejeté en arrière, il laissa ses cheveux bouclés tomber de son heaume, appréciant pleinement la vision complète d'un monde qu'il n'avait vu que par l'intermédiaire de deux fentes étroites durant une journée entière.
A ses pieds se trouvaient les restes du nécromancien.. et plus loin, de son cousin, et de son fils, relevés comme champion de la mort.
Valens aurait aimé pleurer; mais il ne le pouvait pas. Telle était la loi de Gasconnie.
Il mit alors pied à terre, ses yeux attirés par autre chose. Une forme bien étrange sur les restes d'un nécromancien.
Dans les pans de son large manteau noire, tenue fermement dans l'une de ses mains émaciées et cadavériques, veinée et ridée, il trouva une lettre.
Il la défit, sentant une fragance étrange. une fragance différente de l'odeur de sang, d'ichor, d'acier, de sueur et d'urine d'un champ de bataille. Une odeur qu'il apprécia autant qu'il détesta. Ses gantelets couverts d'immondices laissèrent de larges traces sur la lettre, mais il n'en n'avait que faire, et il se mit à la lire.
Ses traits se muèrent en un masque de courroux silencieux alors même qu'il la lisait.
Tout cela... pour ça?
Tout cela à cause de ça?
Il acheva la lettre, la glissa à sa ceinture, et partit.
Il rugit de colère, d'injustice, récupéra sa hache d'armes, fichée dans un crâne, et vint frapper à répétition le cadavre du nécromancien jusqu'à ce que celui-ci ne soit qu'une ruine sanguinolente dépourvue de tout sens. Il remonta sur son destrier, et le fit immédiatement tourner vers l'est, vers l'autre côté des montagnes grises, qu'il fixait avec uniquement de la haine en son coeur.
Vouliez vous voir une plume, vampires? pensa t-il avec la rage au ventre
Vouliez vous voir la plume de ce nécromancien? Il avait montré l'épée, et il était temps de sortir la plume.
-Clovis? Occupe toi de ma Baronnie en mon absence.
-Je n'ai pas à le faire, Valens, je ne suis venu que...
-J'ai cru comprendre que Damoiselle Isolda était friande des récits de tes aventures, et elle vient d'avoir dix-sept ans, et elle n'est toujours pas mariée, mais est en âge de porter des enfants. Accepte ma proposition, et à mon retour, j'officialise votre union. Je sais que tu l'aimes, et que tu craignais ma réaction si tu te mariais à l'une des mes soeurs.
Clovis tourna la tête sur le côté.
-C'est du chantage.
-De la Diplomatie, tu as tout à gagner.
La réponse ne se fit pas attendre
-J'accepte.
-Merci. Assure toi que mon fils et cousin ne reviendront pas. J'aime trop l'autre pour devoir le tuer, et je hais l'autre trop pour vouloir le revoir marcher.
Le Baron partit alors au galop, sans demander son reste, disparaissant dans l'obscurité qui descendait sur le monde alors Morsslieb se levait.
Quand la beauté féérique des paysages bretonniens, drapés habituellement de la lumière d'or du soleil étincelante, se couvrait de nuages sombres et lugubres. Que le soleil ne devenait plus qu'une simple tâche dans le ciel, et que la lumière des torches et des lanternes devenaient les seuls guides des hommes dans des terres, d'ordinaire si belles, désormais devenues des réceptacles pour les ténèbres, le maudit, et l'impur.
Durant ces jours, serviteurs des dieux sombres s'adonaient à de sombres rituels dans les profondeurs d'un donjon ou d'un temple en ruine, dédiés à leurs dieux impies. Les homme-bêtes sortaient des bois, pillant, massacrant, violant et dévorant le peuple de la Dame. Et pire que tous, les buveurs de sang osaient s'aventurer à l'air libre, avec leurs légions de morts-vivants, désirant éteindre la flamme de la vie des plus nobles terres existant dans le vieux monde.
*****
Valens ne le laisserait pas arriver.
Juché sur un immense destrier bretonnien, les rênes en cuir bouilli, recouvertes de penons d'un azur vif, tenues dans sa ferme main gauche recouverte d'un gantelet de plates, le baron en armure de plate, couvert d'un long tabard d'or et de gueules, blasonné d'un sanglier percé d'une épée, observa la masse noire et grouillante s'étendant devant lui, lui ayant déjà pris un neveu et un cousin.
Un vertueux courroux, amère de tristesse, teintait son âme, et armait son bras droit, qui tenait fermement sa lance d'arçon enchantée en bois d'Athel Loren, peinte aux couleurs d'une dame chère à son coeur vivant à la lisière de la forée des fays.
De la main gauche, il tapota sur le devant relevé de sa selle de guerre en cuir de sanglier de Gisoreux, cachant son déplaisir de devoir se battre par un jour pluvieux. Il tourna la tête sur la droite, puis la gauche, observant la trentaine de chevaliers qu'il avait réussi à rassembler à grande peine en envoyant l'intégralité des écuyers et sergents montés quérir la moindre aide disponible. Inutile de dire qu'ils avaient tous chevauché longtemps afin de trouver une trentaine de chevaliers disposés à venir aider le Baron gasconnien à rejeter les morts vivants de Bretonnie.
Sur ses côtés, Clovis d'Allesray se trouvait, dans une armure de plates et de maille resplendissante, d'argent et d'or, richement ornée. Des runes avaient été gravées dans chaque partie de l'armure; et ces runes évoquaient étrangement les symboles des fays que Valens avait pu voir à plusieurs reprises. Etait-ce un cadeau de ce peuple pour Clovis? Valens repoussa l'idée. Ce peuple n'avait aucune connaissance de l'art de la forge, et ils portaient si peu d'armure qu'il était ridicule d'imaginer leur peuple dépasser le stade d'une armure de cuir ou de morceaux de bois.
Il observa ensuite le graal, qui avait été été incrusté dans l'armure, couvert de joyaux exquis, et le tabard brodé de soie, découpé en son centre pour laisser ressortir le symbole de la Dame. Valens fit un signe de tête au paladin, dont les yeux brillaient d'un éclat doré. L'avoir à leurs côtés valait bien deux cent chevaliers du royaume.
-Mauvaise journée pour une charge. Fit remarquer la voix grave de l'élu de la dame.
-Mauvaise journée tout court. Mauvaise semaine en réalité. Pillards, bandits, buveurs de sang, et ça.
-C'est si grave? Interrompit-il
-Moins que je ne le laisse entendre, mais cela reste grave. Trois villages rasés, c'est suffisant pour mobiliser un ost contre l'empire d'ordinaire, et là, les autres seigneurs craignent comme des femmes d'affronter nos vrais ennemis.
Clovis considéra la réponse et fixa le baron.
Valens était gasconnais. Dans son sang coulait un sang noble, un sang de guerrier, de combattant de la Dame, et de serviteur de Bretonnie. Il ne supportait pas les querelles internes, et la politique le rendait complètement fou de par sa stupide complexité. Par conséquent, il se limitait à se battre, en affirmant que cela permettait aux gens aimant la politique de s'y consacrer librement. De plus, cela le laissait écouter les bardes et ménestrels de Brionne, dont il ne se lassait jamais.
-Nous sommes combien? Demanda subitement Clovis, se tirant de sa rêvasserie.
-Trente-quatre. En comptant les chevaliers errants et les deux écuyers que j'ai fait monter à cheval avant qu'ils ne soient prêts.
-Et Sans eux?
-Douze.
-Contre?
-Je ne sais pas. Dix fois plus sans doute.
Clovis baissa la tête doucement, tira sur les rênes de son destrier, talonna son destrier, et partit au galop devant chaque chevalier. Faisant claquer sa cape au vent.
Il ne dit que trois mots.
"POUR LA DAME!"
Et cela suffit à embraser l'esprit de chaque chevalier, et ils talonnèrent leurs montures sans réfléchir.
*****
Valens se redressa alors. Sous lui, sa monture tenait à peine sur ses pattes, mais continuait à piétiner le cadavre du nécromancien avec un plaisir... inquiétant.
Clovis se tenait non loin, toujours sur son destrier presque intact, si ce n'était pour les quelques déchirures sur le caparaçon brodé de tissu, achevant le dernier garde des cryptes ayant entouré le nécromancien, comme si cela n'avait été qu'un simple squelette.
Les deux hommes se regardèrent, et observèrent le champ de bataille.
Des chevaliers bretonniens, il ne restait que la fine fleur de ceux les ayant accompagnés, les meilleurs, ou les plus chanceux. Cinq, six. Peut être huit, si on comptait ceux qui ne monteraient plus jamais à cheval si la Dame ne leur venait pas en aide pour ressouder leurs jambes broyées, et leurs bras coupés.
Des mort-vivants, il ne restait rien, et Valens en était heureux, mais il trouvait la victoire bien coûteuse. Aurait ce été Gilles et ses compagnons, pas un ne serait tombé, se disait-il en se plaignant de sa faiblesse.
Il ôta progressivement son casque, couvert d'un ichor noir qui coula sur ses gantelets et se mêla au sang ainsi qu'à la poudre d'os broyée.
Son grand heaume partit difficilement, et se détacha en laissant couler de la sueur qui vint goutter sur son camail. Le heaume entre les jambes, le camail rejeté en arrière, il laissa ses cheveux bouclés tomber de son heaume, appréciant pleinement la vision complète d'un monde qu'il n'avait vu que par l'intermédiaire de deux fentes étroites durant une journée entière.
A ses pieds se trouvaient les restes du nécromancien.. et plus loin, de son cousin, et de son fils, relevés comme champion de la mort.
Valens aurait aimé pleurer; mais il ne le pouvait pas. Telle était la loi de Gasconnie.
Il mit alors pied à terre, ses yeux attirés par autre chose. Une forme bien étrange sur les restes d'un nécromancien.
Dans les pans de son large manteau noire, tenue fermement dans l'une de ses mains émaciées et cadavériques, veinée et ridée, il trouva une lettre.
Il la défit, sentant une fragance étrange. une fragance différente de l'odeur de sang, d'ichor, d'acier, de sueur et d'urine d'un champ de bataille. Une odeur qu'il apprécia autant qu'il détesta. Ses gantelets couverts d'immondices laissèrent de larges traces sur la lettre, mais il n'en n'avait que faire, et il se mit à la lire.
Ses traits se muèrent en un masque de courroux silencieux alors même qu'il la lisait.
Tout cela... pour ça?
Tout cela à cause de ça?
Il acheva la lettre, la glissa à sa ceinture, et partit.
Il rugit de colère, d'injustice, récupéra sa hache d'armes, fichée dans un crâne, et vint frapper à répétition le cadavre du nécromancien jusqu'à ce que celui-ci ne soit qu'une ruine sanguinolente dépourvue de tout sens. Il remonta sur son destrier, et le fit immédiatement tourner vers l'est, vers l'autre côté des montagnes grises, qu'il fixait avec uniquement de la haine en son coeur.
Vouliez vous voir une plume, vampires? pensa t-il avec la rage au ventre
Vouliez vous voir la plume de ce nécromancien? Il avait montré l'épée, et il était temps de sortir la plume.
-Clovis? Occupe toi de ma Baronnie en mon absence.
-Je n'ai pas à le faire, Valens, je ne suis venu que...
-J'ai cru comprendre que Damoiselle Isolda était friande des récits de tes aventures, et elle vient d'avoir dix-sept ans, et elle n'est toujours pas mariée, mais est en âge de porter des enfants. Accepte ma proposition, et à mon retour, j'officialise votre union. Je sais que tu l'aimes, et que tu craignais ma réaction si tu te mariais à l'une des mes soeurs.
Clovis tourna la tête sur le côté.
-C'est du chantage.
-De la Diplomatie, tu as tout à gagner.
La réponse ne se fit pas attendre
-J'accepte.
-Merci. Assure toi que mon fils et cousin ne reviendront pas. J'aime trop l'autre pour devoir le tuer, et je hais l'autre trop pour vouloir le revoir marcher.
Le Baron partit alors au galop, sans demander son reste, disparaissant dans l'obscurité qui descendait sur le monde alors Morsslieb se levait.
- Thomov Le Poussiéreux
Seigneur vampire - Age : 38
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Ven 7 Aoû 2020 - 9:11
Une lettre à la main, Thomov Le Poussiéreux regardait pensivement par une fenêtre de sa demeure des beaux quartiers de Lassenburg. Une grave épidémie sévissait dans les rues de la ville comme ailleurs dans tout le reste de l’Empire, d’après ce qu’il avait entendu dire. Partout il pouvait voir des maisons aux portes condamnées et marquées de grandes croix blanches. Les corps s’entassaient parfois à même les pavés, des familles entières, attendant le passage de la charrette qui les emmèneraient à la fosse commune sans aucune considération pour la richesse des défunts ; le nombre de morts était tel que plus personne ne se souciait de creuser des tombes individuelles. Ainsi, une fois n’est pas coutume, mendiants et bourgeois se retrouvaient côte-à-côte en leur dernière demeure.
Thomov lui-même et ses suivants ne craignaient évidemment rien, leur nature les gardant de tout péril de cet acabit. Au contraire, tous ces défunts leur assuraient la matière première pour exercer leurs sinistres pouvoirs pour des décennies. D’autres que lui s’en seraient sans doute réjouis, comme c’était le cas du Marquis von Breiterzhan qui ne pouvait se retenir de glousser vulgairement à chaque passage de la charriote, annoncée par le tintement lugubre d’une cloche à main. Thomov, lui, ne pouvait s’empêcher de compatir au destin des vivants. Il était un noble de Sylvanie après tout, c’était son peuple qui souffrait et mourrait sans qu’il pu rien y faire.
Il relut pensivement les quelques lignes de la missive. La Comtesse l’invitait à une épreuve de lettres ; une distraction somme toute bienvenue par les temps qui courraient…
Vous pourrez compter sur ma plume, chers amis.
Thomov lui-même et ses suivants ne craignaient évidemment rien, leur nature les gardant de tout péril de cet acabit. Au contraire, tous ces défunts leur assuraient la matière première pour exercer leurs sinistres pouvoirs pour des décennies. D’autres que lui s’en seraient sans doute réjouis, comme c’était le cas du Marquis von Breiterzhan qui ne pouvait se retenir de glousser vulgairement à chaque passage de la charriote, annoncée par le tintement lugubre d’une cloche à main. Thomov, lui, ne pouvait s’empêcher de compatir au destin des vivants. Il était un noble de Sylvanie après tout, c’était son peuple qui souffrait et mourrait sans qu’il pu rien y faire.
Il relut pensivement les quelques lignes de la missive. La Comtesse l’invitait à une épreuve de lettres ; une distraction somme toute bienvenue par les temps qui courraient…
Vous pourrez compter sur ma plume, chers amis.
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- Keraad de Gespenst
Banshee
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Ven 7 Aoû 2020 - 19:15
Au coeur de la nuit sylvanienne, une meute de loups rôdait sans bruit. L'un d'eux voulut hurler à la lune mais un de ses congénères, bardé de cicatrices, saisit promptement la nuque du jeune téméraire entre ses mâchoires. Pas un bruit. C'était la règle. Dans ce pays maudit des dieux, les loups n'étaient pas au sommet de la chaine alimentaire. L'impétueux avait déjà voulu lancer la chasse plus tôt dans la nuit, quand il avait cru apercevoir les silhouettes de trois humains. Heureusement la femelle alpha l'avait stoppé à temps. Elle avait du flair. De ces créatures émanait une senteur de mort, mais cette odeur n'était pas pour eux. La mort n'était pas pour eux.
Les trois immortels s'approchaient du mausolée, enveloppés de silence. Confronté à cet édifice d'un noir d'obsidienne, il était de coutume de le décrire comme étant "plus noir que la nuit elle-même". Ce qui, pour une fois, semblait des plus approprié. Là où la bâtisse était plus sombre qu'un derrière de nain, la nuit était nimbée de la pâle et malsaine teinte verte de Morrslieb. Mentalement, Keraad décida d'effacer cette métaphore de sa mémoire. Il allait bientôt concourir pour un prestigieux titre littéraire, qu'il ne remporterait certainement pas en parlant de postérieurs velus.
Un gémissement à demi étouffé brisa le silence, et une odeur aussi prenante qu’écœurante monta du sol. Keraad soupira et se tourna vers ses lieutenants. Une nouvelle création de Nurgle se répandait en ce moment dans le monde des hommes, une maladie au nom de bière qui inquiétait terriblement ceux des humains qui n'étaient pas directement menacés par un peau-verte, un ogre, un sanglebouc ou toute autre créature délicate. Habituellement les non-morts n'avaient cure des miasmes et autres afflictions (quoiqu'elles donnaient au sang de leurs victimes un arrière-goût souvent désagréable), mais Osnir était une exception. Le vampire spectral était d'un naturel craintif quand il croyait sa vie en danger, parfois au-delà du rationnel. Se tenant à distance de ses compères, il tentait de se badigeonner les mains d'une substance infecte sensée tuer les germes, apparemment à base d'alcool nain et d'écailles de saurus. Tâche difficile s'il en est quand on a la consistance de la brise matinale. Le vampire se frottait donc frénétiquement les mains tandis que le liquide abject s'était simplement étalé par terre.
Mandros, le second lieutenant du vampire, n'était guère mieux. Bien qu'autant immunisé aux maladies que son maître, il s'était selon ses dires retrouvé atteint d'un mal étrange qui lui causait de bruyantes quintes de toux. Lesquelles ne survenait, semblait-il, qu'en présence d'Osnir.
Traversant les sombres couloirs menant à la Crypte, Keraad soupira de plus belle. Finalement, venir accompagné de ses suivants n'était pas une idée brillante. L'épidémie avait été éprouvante, et il avait du mal à y voir un aspect positif. Soudain il se souvint que le concours n'était pas réservé aux vampires. Songeant aux mortels qui participeraient, il commença à sourire. Il imaginait ces malheureux, enfermés dans une crypte à l'atmosphère déjà étouffante, suant sous la pression de la compétition, et forcés de porter un masque. Le vampire franchit les portes de la salle, sentant les regards acérés de ses futurs ennemis tenter de le transpercer de traits de haine pure. Alors qu'il esquissait une révérence sournoisement irrespectueuse devant l'actuelle détentrice du titre, Keraad eut une vision soudaine. Il venait de se représenter la face velue de Hjalmar couverte d'un masque à pois. Il éclata de rire.
Alors qu'il se relevait, le vampire habituellement plus austère qu'un prêtre à jeun sentait les regards incrédules des autres concurrents. Il tenta de reprendre une contenance, mais sentit bien que sa crédibilité était enterrée. Il devait faire vite et aller s'installer dans un coin suffisamment sombre pour y être oublié.
"-Pardonnez cette offense, noble comtesse, mais la vue de si pathétiques opposants ne pouvait que déclencher mon hilarité. Vous-même vous êtes montrée à la hauteur l'année dernière, mais les choses vont bientôt changer. L'heure approche, et l'Etre de la Tour est prêt à relever vitre défi. Préparez-vous à quitter votre trône, ma Dame."
Alors, suivit des frottements compulsifs d'un vampire et des toussotements forcés de l'autre, Keraad alla s'assoir dans l'ombre.
Les trois immortels s'approchaient du mausolée, enveloppés de silence. Confronté à cet édifice d'un noir d'obsidienne, il était de coutume de le décrire comme étant "plus noir que la nuit elle-même". Ce qui, pour une fois, semblait des plus approprié. Là où la bâtisse était plus sombre qu'un derrière de nain, la nuit était nimbée de la pâle et malsaine teinte verte de Morrslieb. Mentalement, Keraad décida d'effacer cette métaphore de sa mémoire. Il allait bientôt concourir pour un prestigieux titre littéraire, qu'il ne remporterait certainement pas en parlant de postérieurs velus.
Un gémissement à demi étouffé brisa le silence, et une odeur aussi prenante qu’écœurante monta du sol. Keraad soupira et se tourna vers ses lieutenants. Une nouvelle création de Nurgle se répandait en ce moment dans le monde des hommes, une maladie au nom de bière qui inquiétait terriblement ceux des humains qui n'étaient pas directement menacés par un peau-verte, un ogre, un sanglebouc ou toute autre créature délicate. Habituellement les non-morts n'avaient cure des miasmes et autres afflictions (quoiqu'elles donnaient au sang de leurs victimes un arrière-goût souvent désagréable), mais Osnir était une exception. Le vampire spectral était d'un naturel craintif quand il croyait sa vie en danger, parfois au-delà du rationnel. Se tenant à distance de ses compères, il tentait de se badigeonner les mains d'une substance infecte sensée tuer les germes, apparemment à base d'alcool nain et d'écailles de saurus. Tâche difficile s'il en est quand on a la consistance de la brise matinale. Le vampire se frottait donc frénétiquement les mains tandis que le liquide abject s'était simplement étalé par terre.
Mandros, le second lieutenant du vampire, n'était guère mieux. Bien qu'autant immunisé aux maladies que son maître, il s'était selon ses dires retrouvé atteint d'un mal étrange qui lui causait de bruyantes quintes de toux. Lesquelles ne survenait, semblait-il, qu'en présence d'Osnir.
Traversant les sombres couloirs menant à la Crypte, Keraad soupira de plus belle. Finalement, venir accompagné de ses suivants n'était pas une idée brillante. L'épidémie avait été éprouvante, et il avait du mal à y voir un aspect positif. Soudain il se souvint que le concours n'était pas réservé aux vampires. Songeant aux mortels qui participeraient, il commença à sourire. Il imaginait ces malheureux, enfermés dans une crypte à l'atmosphère déjà étouffante, suant sous la pression de la compétition, et forcés de porter un masque. Le vampire franchit les portes de la salle, sentant les regards acérés de ses futurs ennemis tenter de le transpercer de traits de haine pure. Alors qu'il esquissait une révérence sournoisement irrespectueuse devant l'actuelle détentrice du titre, Keraad eut une vision soudaine. Il venait de se représenter la face velue de Hjalmar couverte d'un masque à pois. Il éclata de rire.
Alors qu'il se relevait, le vampire habituellement plus austère qu'un prêtre à jeun sentait les regards incrédules des autres concurrents. Il tenta de reprendre une contenance, mais sentit bien que sa crédibilité était enterrée. Il devait faire vite et aller s'installer dans un coin suffisamment sombre pour y être oublié.
"-Pardonnez cette offense, noble comtesse, mais la vue de si pathétiques opposants ne pouvait que déclencher mon hilarité. Vous-même vous êtes montrée à la hauteur l'année dernière, mais les choses vont bientôt changer. L'heure approche, et l'Etre de la Tour est prêt à relever vitre défi. Préparez-vous à quitter votre trône, ma Dame."
Alors, suivit des frottements compulsifs d'un vampire et des toussotements forcés de l'autre, Keraad alla s'assoir dans l'ombre.
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La mort est dans la vie la vie aidant la mort
La vie est dans la mort la mort aidant la vie.
historique: https://whcv.forumactif.com/recits-fanfics-et-fanart-f10/le-vampire-de-gespenst-t2742.htm
photos: https://whcv.forumactif.com/galeries-des-membres-f23/galerie-de-keraad-t2854.htm
- Lanoar
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Mar 11 Aoû 2020 - 14:19
La pleine lune darde ses rayons argentés et nos trois ombres glissent sur les pavés. Accablé par la chaleur du jour, les habitants dorment à poings fermés et tout est silencieux.
"- Il faut apprendre à maîtriser vos pulsions, vous n'êtes pas de vulgaires goules. Vous valez mieux que ça.
- C'est difficile de résister... tous ces gens autour de nous. Me répond-elle de sa voie grave.
- C'est précisément pour ça que nous sommes ici. Je sais que vous préférez l'entrainement des armes mais nous fondre dans la masse fait aussi partit de notre mode de vie. Il faudra vous y faire."
Je parviens à trouver une auberge qui semble tranquille et je leur donne les dernières instructions avant d'entrer :
"- N'oubliez pas, nous somme des voyageurs fatigués et nous voulons simplement une chambre pour la nuit. C'est tout.
- Oui on a compris."
Je me tourne vers l'autre, qui n'a pas décroché un mot depuis tout à l'heure. Elle se contente de hocher la tête.
"- Bien."
Je m'apprête à pousser la porte quand je suis interrompu par un battement d'ailes qui m'est familier. J'ai à peine le temps de relever la tête qu'un corbeau me lâche dans les mains une enveloppe et s'éloigne comme il est venu.
Je reconnais bien ce sceau et je devine le contenu avant même de l'avoir lu. Je souris.
"- Je ne l'attendais pas aussi tôt mais ça tombe à pic. Les filles, on va changer d'air, vous allez pouvoir apprendre une nouvelle discipline. En route ! Et que ça saute !"
Elles me dévisage d'un air interrogateur avant de comprendre que je ne plaisantais pas et elles m’emboitent le pas prestement.
Nous quittons la ville aussi silencieusement que nous y étions arrivé. Direction la Crypte de la Plume Noire.
"- Il faut apprendre à maîtriser vos pulsions, vous n'êtes pas de vulgaires goules. Vous valez mieux que ça.
- C'est difficile de résister... tous ces gens autour de nous. Me répond-elle de sa voie grave.
- C'est précisément pour ça que nous sommes ici. Je sais que vous préférez l'entrainement des armes mais nous fondre dans la masse fait aussi partit de notre mode de vie. Il faudra vous y faire."
Je parviens à trouver une auberge qui semble tranquille et je leur donne les dernières instructions avant d'entrer :
"- N'oubliez pas, nous somme des voyageurs fatigués et nous voulons simplement une chambre pour la nuit. C'est tout.
- Oui on a compris."
Je me tourne vers l'autre, qui n'a pas décroché un mot depuis tout à l'heure. Elle se contente de hocher la tête.
"- Bien."
Je m'apprête à pousser la porte quand je suis interrompu par un battement d'ailes qui m'est familier. J'ai à peine le temps de relever la tête qu'un corbeau me lâche dans les mains une enveloppe et s'éloigne comme il est venu.
Je reconnais bien ce sceau et je devine le contenu avant même de l'avoir lu. Je souris.
"- Je ne l'attendais pas aussi tôt mais ça tombe à pic. Les filles, on va changer d'air, vous allez pouvoir apprendre une nouvelle discipline. En route ! Et que ça saute !"
Elles me dévisage d'un air interrogateur avant de comprendre que je ne plaisantais pas et elles m’emboitent le pas prestement.
Nous quittons la ville aussi silencieusement que nous y étions arrivé. Direction la Crypte de la Plume Noire.
- Alain de Saint JeanSquelette
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Sam 15 Aoû 2020 - 19:11
Alain de Saint Jean maugréa une fois de plus contre la brume qui l'encerclait depuis, depuis si longtemps qu'il en avait perdu le compte des jours en fait...
Tout avait commencé avec les attaques d'un gigantesque loup sur les gueux du village proche de la chapelle dont le Chevalier du Saint Graal avait la charge; rapidement dépassé par l'ampleur de la tuerie, quasi quotidienne, le seigneur local fît appel à lui pour traquer la bête, déjà les gueux collés à ses basques en permanence criaient tout autant de joie que d'angoisse à l'annonce de sa réponse positive...
C'est accompagné, bien malgré lui, d'une troupe de fanatiques déguenillés, que le Chevalier se mit en route en direction de la forêt, endroit d'où surgissait immanquablement la bête à chacun de ses méfaits...
Trouver des traces du monstre, que les gueux appelaient déjà la MaleBête, ne fût pas compliqué, à tout bien pensé c'était même un "balisage" plus que de vulgaires traces... C'est au centre de la forêt, à l'endroit le plus sombre, que se fît la première rencontre...
Elle était là, les babines retroussées en un rictus de haine tout autant que de joie, les crocs, longs comme des mains, brillants dans l’obscurité sépulcrale de la nuit, éclairés par un pâle rayon de lune... Son regard de braise, au delà de l'animalité la plus sauvage, et à l'intelligence humaine la plus ancienne, ne laissa aucun doute au Chevalier, ce n'était point un loup mais un être de la nuit sous forme de loup...
A peine cette révélation lui traversa-t-elle l'esprit que la MaleBête sauta d'un bond gigantesque du rocher lui servant de promontoire surplombant la troupe, au milieu des gueux, s'emparant de l'un d'entre eux avant de s'enfuir, ne laissant pour seule réponse aux cris de colère et de peur de ceux-ci que les hurlements hystériques de sa victime, emportée au loin dans de sombres recoins ignorés des Hommes...
La traque était donc commencée, mais le chasseur fût chassé...
Une brume épaisse s'empara du groupe rapidement alors que celui-ci courait en direction des derniers hurlements entendus, laissant tout le monde désorienté y compris de Saint-Jean...
Les jours, comme les nuits d'ailleurs, ne furent plus que de vagues halo lumineux, la brume, froide, épaisse, presque consistante, s'écartait le temps d'un assaut de la MaleBête sur un gueux à la traine, lequel allait rejoindre le destin de ses prédécesseurs en hurlant comme un damné alors que la bête l'emportait dans l'épaisseur de la brume... A chaque fois, près du cadavre retrouvé, une rose pourpre était déposée sur son cœur...
Le groupe progressa au hasard, de cadavres en cadavres... L'hystérie des gueux ayant laissé place à la terreur la plus complète, ne consistant la plus part du temps, qu'en une série de hurlements divers à vous vriller les nerfs, le chevalier du Saint-Graal éprouva quelque soulagement lorsque les derniers râles d'agonie du dernier gueux emporté par la MaleBête se turent...
La traque changea de proie, cette fois le chevalier, seul avec son fidèle destrier, poursuivi la MaleBête réussissant presque à la rattraper avant qu'elle ne disparaisse à nouveau dans un nuage de brume... Manquant même la blesser à quelques reprises...
A chaque fois, ce brouillard maléfique lui sauvait la mise... C'est pourquoi Alain de Saint-Jean maugréait tant...
Puis soudain il la vit, dans une trouée au milieu de cet océan de coton évanescent, un loup aux proportions gigantesques courait sur une plaine enneigée menant à un mur clos en ruine...
Piquant sa monture de ses éperons tout en se saisissant de sa lance Alain poussa son cri de guerre tout en se lançant à la poursuite de la MaleBête...
Rapidement celui-ci se tue dans sa gorge en arrivant près de l'enclos à demi-détruit par le passage des siècles... Il reconnaissait confusément ce lieu sans pourtant pouvoir en être certain...
Les formes indistinctes au delà des pierres branlantes des vestiges d'une arche, la brumasse rampant à quelques centimètres du sol, comme animée d'une vie propre, s'entortillait en volutes soudaines d'où s'échappaient divers sons, semblables à des cris d'âmes damnées perdues dans les confins du néant dont elles chercheraient à s'échapper; l'odeur enfin, cette odeur de charnier mélangée à celle des fruits pourris, aigre douce et écœurante à la fois...
D'un coup la mémoire lui revint, le cimetière, la crypte, le défi!!!... Il secoua la tête de dépit, comment avait-il pu oublier??? Au loin un corbeau croassa, moqueur... Posé sur un rosier aux fleurs pourpres, il pencha sa tête en regardant le chevalier, comme pour l'inviter à entrer, puis s'envola vers ce que Saint-Jean devina être la crypte...
Il descendit les escaliers sous le regard des orbites creux d'éternité des Gardes des Cryptes, frappa à la porte de son pommeau d'épée, entra et se dirigea vers le trône où se tenait assise une femme aux contours vaporeux animés de vie propre... Derrière elle deux arabiennes, à la fois semblables mais pourtant différentes, se tenaient de part et d'autre du siège, observant avec une curiosité mêlée de crainte le chevalier du Saint Graal qui se tenait devant elles...
La MaleBête était là aussi, allongée aux pieds de sa maîtresse, dardant un regard de défi sur Saint-Jean...
S'avançant d'un pas, Alain de Saint-Jean mis un genoux à terre tout en plongeant son regard dans celui de la vampire:
"Dame, pardonnez mon retard, me voici aujourd'hui pour relever le gant!!!"
Tout avait commencé avec les attaques d'un gigantesque loup sur les gueux du village proche de la chapelle dont le Chevalier du Saint Graal avait la charge; rapidement dépassé par l'ampleur de la tuerie, quasi quotidienne, le seigneur local fît appel à lui pour traquer la bête, déjà les gueux collés à ses basques en permanence criaient tout autant de joie que d'angoisse à l'annonce de sa réponse positive...
C'est accompagné, bien malgré lui, d'une troupe de fanatiques déguenillés, que le Chevalier se mit en route en direction de la forêt, endroit d'où surgissait immanquablement la bête à chacun de ses méfaits...
Trouver des traces du monstre, que les gueux appelaient déjà la MaleBête, ne fût pas compliqué, à tout bien pensé c'était même un "balisage" plus que de vulgaires traces... C'est au centre de la forêt, à l'endroit le plus sombre, que se fît la première rencontre...
Elle était là, les babines retroussées en un rictus de haine tout autant que de joie, les crocs, longs comme des mains, brillants dans l’obscurité sépulcrale de la nuit, éclairés par un pâle rayon de lune... Son regard de braise, au delà de l'animalité la plus sauvage, et à l'intelligence humaine la plus ancienne, ne laissa aucun doute au Chevalier, ce n'était point un loup mais un être de la nuit sous forme de loup...
A peine cette révélation lui traversa-t-elle l'esprit que la MaleBête sauta d'un bond gigantesque du rocher lui servant de promontoire surplombant la troupe, au milieu des gueux, s'emparant de l'un d'entre eux avant de s'enfuir, ne laissant pour seule réponse aux cris de colère et de peur de ceux-ci que les hurlements hystériques de sa victime, emportée au loin dans de sombres recoins ignorés des Hommes...
La traque était donc commencée, mais le chasseur fût chassé...
Une brume épaisse s'empara du groupe rapidement alors que celui-ci courait en direction des derniers hurlements entendus, laissant tout le monde désorienté y compris de Saint-Jean...
Les jours, comme les nuits d'ailleurs, ne furent plus que de vagues halo lumineux, la brume, froide, épaisse, presque consistante, s'écartait le temps d'un assaut de la MaleBête sur un gueux à la traine, lequel allait rejoindre le destin de ses prédécesseurs en hurlant comme un damné alors que la bête l'emportait dans l'épaisseur de la brume... A chaque fois, près du cadavre retrouvé, une rose pourpre était déposée sur son cœur...
Le groupe progressa au hasard, de cadavres en cadavres... L'hystérie des gueux ayant laissé place à la terreur la plus complète, ne consistant la plus part du temps, qu'en une série de hurlements divers à vous vriller les nerfs, le chevalier du Saint-Graal éprouva quelque soulagement lorsque les derniers râles d'agonie du dernier gueux emporté par la MaleBête se turent...
La traque changea de proie, cette fois le chevalier, seul avec son fidèle destrier, poursuivi la MaleBête réussissant presque à la rattraper avant qu'elle ne disparaisse à nouveau dans un nuage de brume... Manquant même la blesser à quelques reprises...
A chaque fois, ce brouillard maléfique lui sauvait la mise... C'est pourquoi Alain de Saint-Jean maugréait tant...
Puis soudain il la vit, dans une trouée au milieu de cet océan de coton évanescent, un loup aux proportions gigantesques courait sur une plaine enneigée menant à un mur clos en ruine...
Piquant sa monture de ses éperons tout en se saisissant de sa lance Alain poussa son cri de guerre tout en se lançant à la poursuite de la MaleBête...
Rapidement celui-ci se tue dans sa gorge en arrivant près de l'enclos à demi-détruit par le passage des siècles... Il reconnaissait confusément ce lieu sans pourtant pouvoir en être certain...
Les formes indistinctes au delà des pierres branlantes des vestiges d'une arche, la brumasse rampant à quelques centimètres du sol, comme animée d'une vie propre, s'entortillait en volutes soudaines d'où s'échappaient divers sons, semblables à des cris d'âmes damnées perdues dans les confins du néant dont elles chercheraient à s'échapper; l'odeur enfin, cette odeur de charnier mélangée à celle des fruits pourris, aigre douce et écœurante à la fois...
D'un coup la mémoire lui revint, le cimetière, la crypte, le défi!!!... Il secoua la tête de dépit, comment avait-il pu oublier??? Au loin un corbeau croassa, moqueur... Posé sur un rosier aux fleurs pourpres, il pencha sa tête en regardant le chevalier, comme pour l'inviter à entrer, puis s'envola vers ce que Saint-Jean devina être la crypte...
Il descendit les escaliers sous le regard des orbites creux d'éternité des Gardes des Cryptes, frappa à la porte de son pommeau d'épée, entra et se dirigea vers le trône où se tenait assise une femme aux contours vaporeux animés de vie propre... Derrière elle deux arabiennes, à la fois semblables mais pourtant différentes, se tenaient de part et d'autre du siège, observant avec une curiosité mêlée de crainte le chevalier du Saint Graal qui se tenait devant elles...
La MaleBête était là aussi, allongée aux pieds de sa maîtresse, dardant un regard de défi sur Saint-Jean...
S'avançant d'un pas, Alain de Saint-Jean mis un genoux à terre tout en plongeant son regard dans celui de la vampire:
"Dame, pardonnez mon retard, me voici aujourd'hui pour relever le gant!!!"
- Hjalmar Oksilden
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Lun 17 Aoû 2020 - 11:29
.
Lorsque la missive annonçant la reprise des festivités annuelles arriva entre les paluches de Hjalmar, il eut un instant d’hésitation. Dire que l’année précédente, c’était à son tour d’écoper de l’organisation du concours, ainsi que du rangement de la crypte… Eh bien, il ne regrettait qu’à moitié cela ! Cette construction semi-souterraine prenait assez de poussière en un jour pour étouffer un impérial moyen en bonne santé.
Ce fut donc un norse relativement jovial qui s’en alla rejoindre la Sylvanie, bien heureux d’être libre de toutes ces responsabilités peu plaisantes à ses yeux.
Certes, sa bonne humeur fondit comme l’innocence au Kislev quand la maintenant proverbiale douche froide d’eau de pluie sylvanienne l’accueillit avec joie elle aussi. Mais le nordique avait appris de ses erreurs passées et ce fut abrité sous un lourd manteau qu’il traversa l’arrière-pays lugubre. L’effet fut peu convaincant, la pluie locale ayant apparemment la capacité de passer au travers de l’acier si elle le souhaitait. Mais entre ça et avoir l’impression d’être devenu un banc de rivière en crue, il y avait du mieux.
Une fois arrivé à destination, si le norse entra dans le bâtiment autant qu’il sortait d’un bain, il y était ! Abandonnant promptement son pauvre manteau à sa dissolution lente et cruelle, Hjalmar se hâta de rejoindre le lieu de la fête. Ignorant ainsi complètement les roses nouvellement installées et les serviteurs dont la joie de vivre avait expiré depuis longtemps.
Un porte-manteau solitaire l’accueillit non loin de l’entrée. Le pauvre objet se vit affublé d’une hache d’arme peu légère alors que le propriétaire de cette dernière poussait ensuite les portes de la grande salle sans trop de ménagement. Comme d’habitude, l’ambiance était lugubre à souhait. Le norse tenta bien quelques saluts aussi joviaux qu’inappropriés pour réchauffer tout ça, mais il eut bien vite l’impression d’être plus proche du repas du jour que de l’ami d’un soir. Ce fut par un haussement d’épaule encore humide que le norse pris ce fait. Qu’ils essaient toujours, ça pourrait être amusant.
En s’approchant du trône toujours aussi imposant (et probablement inconfortable), Hjalmar s’aperçut qu’il y avait quelques nouvelles têtes parmi les participants déjà bien nombreux. Décidément, pour un lieu soi-disant secret, il était pas mal visité. Mais, comme certains disaient : « Plus on est de fous, plus on écrit ».
Arrivé devant l’actuelle propriétaire, Hjalmar se contenta d’un salut bien trop simple pour les circonstances, agrémenté d’un regard mauvais en direction du canidé local (habitude du pays) :
« Salut, m’dame Arken. Sans surprise, je vois que tu es bien meilleure que moi pour organiser les lieux !... Même si je regrette de ne plus voir la tête de Varghulf dans le fond là-bas, l’était du plus bel effet. M’enfin. »
Un nouvel haussement d’épaule projeta quelques gouttelettes tenaces sur le sol.
« En tout cas, j’attends avec impatience de te voir à l’œuvre. Maintenant, si tu ne m’en veux pas trop, j’vais allumer un feu. J’en vois quelques-uns qui grelottent dans le fond. »
Et au nordique d’effectuer un quart de tour peu glorieux pour s’en aller aussi remplir son premier godet de la soirée.
Lorsque la missive annonçant la reprise des festivités annuelles arriva entre les paluches de Hjalmar, il eut un instant d’hésitation. Dire que l’année précédente, c’était à son tour d’écoper de l’organisation du concours, ainsi que du rangement de la crypte… Eh bien, il ne regrettait qu’à moitié cela ! Cette construction semi-souterraine prenait assez de poussière en un jour pour étouffer un impérial moyen en bonne santé.
Ce fut donc un norse relativement jovial qui s’en alla rejoindre la Sylvanie, bien heureux d’être libre de toutes ces responsabilités peu plaisantes à ses yeux.
Certes, sa bonne humeur fondit comme l’innocence au Kislev quand la maintenant proverbiale douche froide d’eau de pluie sylvanienne l’accueillit avec joie elle aussi. Mais le nordique avait appris de ses erreurs passées et ce fut abrité sous un lourd manteau qu’il traversa l’arrière-pays lugubre. L’effet fut peu convaincant, la pluie locale ayant apparemment la capacité de passer au travers de l’acier si elle le souhaitait. Mais entre ça et avoir l’impression d’être devenu un banc de rivière en crue, il y avait du mieux.
Une fois arrivé à destination, si le norse entra dans le bâtiment autant qu’il sortait d’un bain, il y était ! Abandonnant promptement son pauvre manteau à sa dissolution lente et cruelle, Hjalmar se hâta de rejoindre le lieu de la fête. Ignorant ainsi complètement les roses nouvellement installées et les serviteurs dont la joie de vivre avait expiré depuis longtemps.
Un porte-manteau solitaire l’accueillit non loin de l’entrée. Le pauvre objet se vit affublé d’une hache d’arme peu légère alors que le propriétaire de cette dernière poussait ensuite les portes de la grande salle sans trop de ménagement. Comme d’habitude, l’ambiance était lugubre à souhait. Le norse tenta bien quelques saluts aussi joviaux qu’inappropriés pour réchauffer tout ça, mais il eut bien vite l’impression d’être plus proche du repas du jour que de l’ami d’un soir. Ce fut par un haussement d’épaule encore humide que le norse pris ce fait. Qu’ils essaient toujours, ça pourrait être amusant.
En s’approchant du trône toujours aussi imposant (et probablement inconfortable), Hjalmar s’aperçut qu’il y avait quelques nouvelles têtes parmi les participants déjà bien nombreux. Décidément, pour un lieu soi-disant secret, il était pas mal visité. Mais, comme certains disaient : « Plus on est de fous, plus on écrit ».
Arrivé devant l’actuelle propriétaire, Hjalmar se contenta d’un salut bien trop simple pour les circonstances, agrémenté d’un regard mauvais en direction du canidé local (habitude du pays) :
« Salut, m’dame Arken. Sans surprise, je vois que tu es bien meilleure que moi pour organiser les lieux !... Même si je regrette de ne plus voir la tête de Varghulf dans le fond là-bas, l’était du plus bel effet. M’enfin. »
Un nouvel haussement d’épaule projeta quelques gouttelettes tenaces sur le sol.
« En tout cas, j’attends avec impatience de te voir à l’œuvre. Maintenant, si tu ne m’en veux pas trop, j’vais allumer un feu. J’en vois quelques-uns qui grelottent dans le fond. »
Et au nordique d’effectuer un quart de tour peu glorieux pour s’en aller aussi remplir son premier godet de la soirée.
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"La Mort est un mâle, oui, mais un mâle nécessaire."
Terry Pratchett
Terry Pratchett
- Les livres dans le paquetage du nordique...:
La Saga d'Oksilden :
Tome 1 : La Quête Improbable
Tome 2 : Combattre l'acier par l'acier
Tome 3 : Foi Furieuse
Je vous conseille de le télécharger, mettre l'affichage en deux pages et, si possible, activer le mode "Afficher la page de couverture en mode Deux pages" sous Adode Reader (en gros juste pour s'assurer que les pages sont bien affichées comme dans le vrai livre et non décalées)
- MagnanXXIII
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Ven 21 Aoû 2020 - 16:20
VLAM ! Aïe !
Tel fut le résultat sonore à l'entrée de la crypte lorsque la porte se referma violemment après le passage du norse.
C'était Alain Magnan qui venait d'arriver, et dont la tête avait violemment rencontré la porte: la pluie diluvienne l'avait incité à accélérer le pas, et ce portail grand ouvert devait être son sauveur. Mais... l'enchantement qui gérait l'ouverture de la porte était capricieux. Ce n'était pas des manières de pénétrer dans la crypte ! L'empressement de Magnan lui couta donc une forte douleur au crâne. Il finit par rouvrir lentement la porte en jurant intérieurement.
Après avoir accroché son grand manteau dégoulinant de pluie sur une statue de chevalier squelette (il n'y avait plus de place sur le porte-manteau, une énorme hache d'arme occupait la place de trois vêtements à elle seule), il pénétra dans la pièce principale. Salua la comtesse et les autres participants avec de grands gestes révérencieux avant de se trouver une place dans l'assemblée, et un verre de vin. Du Bordeleaux, car après sa promenade pluvieuse, il ne pouvait plus supporter l'eau. Et comme le disent si bien les seigneurs bretonniens: Bordeleaux jamais d'eau !
Tel fut le résultat sonore à l'entrée de la crypte lorsque la porte se referma violemment après le passage du norse.
C'était Alain Magnan qui venait d'arriver, et dont la tête avait violemment rencontré la porte: la pluie diluvienne l'avait incité à accélérer le pas, et ce portail grand ouvert devait être son sauveur. Mais... l'enchantement qui gérait l'ouverture de la porte était capricieux. Ce n'était pas des manières de pénétrer dans la crypte ! L'empressement de Magnan lui couta donc une forte douleur au crâne. Il finit par rouvrir lentement la porte en jurant intérieurement.
Après avoir accroché son grand manteau dégoulinant de pluie sur une statue de chevalier squelette (il n'y avait plus de place sur le porte-manteau, une énorme hache d'arme occupait la place de trois vêtements à elle seule), il pénétra dans la pièce principale. Salua la comtesse et les autres participants avec de grands gestes révérencieux avant de se trouver une place dans l'assemblée, et un verre de vin. Du Bordeleaux, car après sa promenade pluvieuse, il ne pouvait plus supporter l'eau. Et comme le disent si bien les seigneurs bretonniens: Bordeleaux jamais d'eau !
- Gilgalad
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Ven 28 Aoû 2020 - 16:24
Le corbeau s'envola de la Crypte avec une mission. Il la connaissait. Trouver son destinataire si particulier. La même depuis des années. Il savait habituellement le trouver. Esquivant les éventuels prédateurs et les régions trop mal famées pour le petit oiseau qu'il était, il plongea vers le sud, vers les Montagnes Noires. C'était là il l'avait trouvé le plus souvent. Deux jours de vol lui furent suffisants. Il ne s'était presque pas arrêté, sachant qu'il serait nourri en arrivant.
Pourtant, quand il arriva dans l'ancienne demeure de l'être étrange, il ne trouva rien. Ce corbeau, comme ceux de la Crypte, étaient bien plus intelligents que tous les autres corbeaux. Il se restaura donc et se reposa un peu avant d'entamer un périlleux voyage vers l'ouest. Périlleux car maints et maints dangers rôdaient sur sa route.
Il mit près d'une semaine à atteindre sa destination. Il s'établit près du nid des êtres y habitant où il avait pu trouver son destinataire plusieurs fois les années passées. Mais celle-ci semblait détruite. Comme si les êtres y vivant l'avaient déserté pour un autre. Ou étaient morts. Il n'en savait rien. Il ne sentait aucun corps, aucun cadavre. Il se nourrit de quelques rats avant de redécoller vers son lieu de départ, dépité. Où était donc son destinataire ? Avait-il disparu ? Se cachait-il de prédateurs plus redoutables ?
Quand il revint à la Crypte, le corbeau se reposa pendant plusieurs jours, épuisé par le trajet. Il profita pour voler un peu dans les environs, à la recherche d'une piste. D'un murmure d'un oiseau. Mais rien ne venait. Soudain, il sentit dans sa tête une intuition. Elle semblait être venue par hasard. Qu'elle qu'en fût la raison, il prit la direction de l'est.
Commença alors la traversée des Montagnes du Bord du Monde, si dangereuses. Jamais il n'était allé au-delà des sommets enneigés. Pourtant, tout entièrement consacré à sa mission, il poursuivi encore et toujours vers l'est, ignorant les ogres, Nains du Chaos et Peaux-Vertes qui s'affrontaient sous ses ailes. Il vit finalement au loin de nouvelles montagnes. Et comprit. Il devait se trouver dans la région.
Progressivement, il les vit grossir et finit par arriver dans ces dernières. Il obliqua vers le nord-est et finit, après nombre de tempêtes de neige et de blizzards traversés, en vue d'un volcan. S'il avait été un humain, il aurait déglutit de travers. La vision était apocalyptique. Des cendres s'échappaient de la montagne en grande quantité. De la lave en fusion dévalait de ses pentes. L'air devenait pratiquement irrespirable pour le corbeau qu'il était. Vaillamment, sachant qu'il toucherait bientôt au but, il s'approcha.
Il découvrit alors des nids de grands êtres vivants sur les pentes de la montagne flamboyante. Il aperçut une ouverture et s'y glissa. Il se retrouva alors face à son destinataire. Il reconnut sa présence et lui présenta, d'instinct sa patte. Une fois le message détaché, le corbeau put manger un peu. Il repartit aussitôt loin de cette montagne de malheur.
Gilgalad, avait été bien surpris de recevoir une missive. Jusqu'à ce qu'il vit qu'elle annonçait le retour du concours de la crypte. Il eut un sourire nostalgique et passa de lourdes portes de pierre. Après quelques minutes de marche, il arriva face à une elfe rousse, particulièrement pâle. Cette dernière lui sourit tendrement. Ses traits étaient marqués par l'horreur et l'épuisement.
"Qu'est-ce, demanda-t-elle doucement ?
-Le concours annuel de la crypte, répondit simplement le destinataire de la missive. Je ne sais pas encore si j'y participerai ou non.
-Tu sais que tu le feras, rétorqua l'elfe.
-Je sais Aryana, je sais. Mais je ne suis pas encore prêt pour retourner là-bas."
Elle ne répondit pas. Ils pouvaient se comprendre sans user de mots. La perte de presque toute l'île d'Ulthuan aux mains de leurs ennemis millénaires avait changé les choses, alors même que le monde avait semblé revenir en paix suite à la défaite d'Archaon. Désormais, ils n'étaient tous les deux plus que des exilés. Les Asurs étaient encore présents sur leur île natale, mais en nombre bien faible et ne vivaient que parce que les Druchii le désiraient.
Ils avaient beau être des guerriers presque immortels, ou supposés l'être, ils ne voulaient plus se battre. Ils étaient épuisés.
Quelques jours plus tard, les deux elfes descendirent dans les entrailles de la montagne, creusée par les dragons dans un temps où les elfes n'existaient même pas. Ils trouvèrent là leurs deux immenses bêtes dont l'une était aussi noire que la nuit. Son ami, son frère si ce n'était de sang, au moins d'esprit. L'un des plus terribles dragons encore vivant. L'un des derniers de son espèce. Plus grand qu'une ville moyenne et capable de vaincre des armées entières s'il était mal luné.
Ils grimpèrent sur les deux wyrms et quittèrent le volcan, leur demeure ces derniers temps pour voler vers l'ouest. S'ils ne voulaient plus combattre par l'épée avant un certain temps, au moins l'un d'entre désirait toujours combattre par la plume, même s'il était sans illusions sur ses chances.
Pourtant, quand il arriva dans l'ancienne demeure de l'être étrange, il ne trouva rien. Ce corbeau, comme ceux de la Crypte, étaient bien plus intelligents que tous les autres corbeaux. Il se restaura donc et se reposa un peu avant d'entamer un périlleux voyage vers l'ouest. Périlleux car maints et maints dangers rôdaient sur sa route.
Il mit près d'une semaine à atteindre sa destination. Il s'établit près du nid des êtres y habitant où il avait pu trouver son destinataire plusieurs fois les années passées. Mais celle-ci semblait détruite. Comme si les êtres y vivant l'avaient déserté pour un autre. Ou étaient morts. Il n'en savait rien. Il ne sentait aucun corps, aucun cadavre. Il se nourrit de quelques rats avant de redécoller vers son lieu de départ, dépité. Où était donc son destinataire ? Avait-il disparu ? Se cachait-il de prédateurs plus redoutables ?
Quand il revint à la Crypte, le corbeau se reposa pendant plusieurs jours, épuisé par le trajet. Il profita pour voler un peu dans les environs, à la recherche d'une piste. D'un murmure d'un oiseau. Mais rien ne venait. Soudain, il sentit dans sa tête une intuition. Elle semblait être venue par hasard. Qu'elle qu'en fût la raison, il prit la direction de l'est.
Commença alors la traversée des Montagnes du Bord du Monde, si dangereuses. Jamais il n'était allé au-delà des sommets enneigés. Pourtant, tout entièrement consacré à sa mission, il poursuivi encore et toujours vers l'est, ignorant les ogres, Nains du Chaos et Peaux-Vertes qui s'affrontaient sous ses ailes. Il vit finalement au loin de nouvelles montagnes. Et comprit. Il devait se trouver dans la région.
Progressivement, il les vit grossir et finit par arriver dans ces dernières. Il obliqua vers le nord-est et finit, après nombre de tempêtes de neige et de blizzards traversés, en vue d'un volcan. S'il avait été un humain, il aurait déglutit de travers. La vision était apocalyptique. Des cendres s'échappaient de la montagne en grande quantité. De la lave en fusion dévalait de ses pentes. L'air devenait pratiquement irrespirable pour le corbeau qu'il était. Vaillamment, sachant qu'il toucherait bientôt au but, il s'approcha.
Il découvrit alors des nids de grands êtres vivants sur les pentes de la montagne flamboyante. Il aperçut une ouverture et s'y glissa. Il se retrouva alors face à son destinataire. Il reconnut sa présence et lui présenta, d'instinct sa patte. Une fois le message détaché, le corbeau put manger un peu. Il repartit aussitôt loin de cette montagne de malheur.
Gilgalad, avait été bien surpris de recevoir une missive. Jusqu'à ce qu'il vit qu'elle annonçait le retour du concours de la crypte. Il eut un sourire nostalgique et passa de lourdes portes de pierre. Après quelques minutes de marche, il arriva face à une elfe rousse, particulièrement pâle. Cette dernière lui sourit tendrement. Ses traits étaient marqués par l'horreur et l'épuisement.
"Qu'est-ce, demanda-t-elle doucement ?
-Le concours annuel de la crypte, répondit simplement le destinataire de la missive. Je ne sais pas encore si j'y participerai ou non.
-Tu sais que tu le feras, rétorqua l'elfe.
-Je sais Aryana, je sais. Mais je ne suis pas encore prêt pour retourner là-bas."
Elle ne répondit pas. Ils pouvaient se comprendre sans user de mots. La perte de presque toute l'île d'Ulthuan aux mains de leurs ennemis millénaires avait changé les choses, alors même que le monde avait semblé revenir en paix suite à la défaite d'Archaon. Désormais, ils n'étaient tous les deux plus que des exilés. Les Asurs étaient encore présents sur leur île natale, mais en nombre bien faible et ne vivaient que parce que les Druchii le désiraient.
Ils avaient beau être des guerriers presque immortels, ou supposés l'être, ils ne voulaient plus se battre. Ils étaient épuisés.
Quelques jours plus tard, les deux elfes descendirent dans les entrailles de la montagne, creusée par les dragons dans un temps où les elfes n'existaient même pas. Ils trouvèrent là leurs deux immenses bêtes dont l'une était aussi noire que la nuit. Son ami, son frère si ce n'était de sang, au moins d'esprit. L'un des plus terribles dragons encore vivant. L'un des derniers de son espèce. Plus grand qu'une ville moyenne et capable de vaincre des armées entières s'il était mal luné.
Ils grimpèrent sur les deux wyrms et quittèrent le volcan, leur demeure ces derniers temps pour voler vers l'ouest. S'ils ne voulaient plus combattre par l'épée avant un certain temps, au moins l'un d'entre désirait toujours combattre par la plume, même s'il était sans illusions sur ses chances.
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Sam 29 Aoû 2020 - 23:53
Je tenais à m’inscrire avant l’annonce du sujet de l’année, mais n’ayant ni temps, ni réseau, ni batterie, j’envoie ce message helas hors-RP pour signaler ma participation ^^
Dès que je peux je remplace ce message par un autre un peu plus proche du niveau de vos défis à la plume déjà menaçante et superbe!
Dès que je peux je remplace ce message par un autre un peu plus proche du niveau de vos défis à la plume déjà menaçante et superbe!
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Ethgrì-Wyrda, Capitaine de Cythral, membre du clan Du Datia Yawe, archer d'Athel Loren, comte non-vampire, maitre en récits inachevés, amoureux à plein temps, poète quand ça lui prend, surnommé le chasseur de noms, le tueur de chimères, le bouffeur de salades, maitre espion du conseil de la forêt, la loutre-papillon…
- Thomov Le PoussiéreuxSeigneur vampire
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Mar 1 Sep 2020 - 16:37
Bon, bon, bon, Madame la Comtesse va-t-elle encore nous faire languir longtemps avant de nous révéler le thème de cette année...? L'attente est insoutenable 
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- ArkenMaîtresse des fouets
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Mar 1 Sep 2020 - 16:55
Oyez oyez, vivants et morts !
Sans plus d'introduction, le temps est venu d'annoncer le thème de cette année :
Rappel du règlement :
- Un point bonus pour l'inscription narrée
- Respect du thème annuel
- Insérer le récit dans le monde de warhammer battle
- Ne pas dépasser 2 pages word (Times New Roman, police 11, intervalle 1.0) ou 8000 caractères (espaces compris)
- Les textes seront acceptés dans un sujet prévu à cet effet, du 15 septembre au 31 octobre minuit, heure de Naggaroth ! (comptez 6h de décalage, quand il est 16h dans l'empire, il est 10h du matin chez les elfes
).
Tout retard ou non respect d'une de ces consignes se verra pénalisé d'un point au score final.
Les inscriptions pour les retardataires restent ouvertes dans ce sujet jusqu'au 31 octobre.
L'organisation des votes sera rappelé ultérieurement.
PS : Non, il n'y a pas de règle spéciale cette année. Est-ce que j'y ai pensé ? Oui. Est-ce que j'ai eu le temps d'y réfléchir ? *Regarde son mémoire en retard* Non.
Sans plus d'introduction, le temps est venu d'annoncer le thème de cette année :
Ces Mesdames s'en vont
Rappel du règlement :
- Un point bonus pour l'inscription narrée
- Respect du thème annuel
- Insérer le récit dans le monde de warhammer battle
- Ne pas dépasser 2 pages word (Times New Roman, police 11, intervalle 1.0) ou 8000 caractères (espaces compris)
- Les textes seront acceptés dans un sujet prévu à cet effet, du 15 septembre au 31 octobre minuit, heure de Naggaroth ! (comptez 6h de décalage, quand il est 16h dans l'empire, il est 10h du matin chez les elfes
).Tout retard ou non respect d'une de ces consignes se verra pénalisé d'un point au score final.
Les inscriptions pour les retardataires restent ouvertes dans ce sujet jusqu'au 31 octobre.
L'organisation des votes sera rappelé ultérieurement.
PS : Non, il n'y a pas de règle spéciale cette année. Est-ce que j'y ai pensé ? Oui. Est-ce que j'ai eu le temps d'y réfléchir ? *Regarde son mémoire en retard* Non.
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Ceux qui ne croient pas en la magie ne la trouveront jamais.
- Thomov Le PoussiéreuxSeigneur vampire
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Mer 2 Sep 2020 - 22:55
Un thème inattendu, mais qui m'inspire déjà quelques idées intéressantes.
Bonne inspiration à toutes et à tous!
Bonne inspiration à toutes et à tous!
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Jeu 3 Sep 2020 - 12:21
Journal d'Ethgri Wyrda, jour j'ai-perdu-le-compte +45
Je suis coincé dans cet arbre. Le loup m'a couru après toute la journée d'hier et je n'ai pas eu d'autre possibilité que cette retraite peu honorable. Mais en même temps avez-vous vu la taille de cette bête! J'ai perdu quelques flèches en essayant de l'empêcher de grimper. je suis monté assez haut pour être hors de danger jusqu'à ce que le loup ne parte. Il y a beaucoup de vent, l'arbre tangue, j'ai le mal de mer... Au moins le bruit du vent couvrira-t-il le hurlement de la bête.
Journal d'Ethgri Wyrda, jour j'ai-perdu-le-compte +48
Une caravane de passage a fait fuir la bête! J'ai rejoins les voyageurs, mais je sais que la créature rôde encore. Elle a tenté de s'infiltrer dans le campement la nuit dernière. je ne comprends pas pourquoi elle n'attaque pas ces humains, certains sont pourtant très appétissants pour un loup! mais non! Il faut croire que ce monstre a des goûts culinaires raffinés et ne veut que de l'elfe. Je vais devoir rester caché avec ces Reiklanders jusqu'à ce que le loup se lasse...
Journal d'Ethgri Wyrda, jour j'ai-plus-vraiment-le-temps-de-compter
Quels manque de compassion! Qu'est-ce que j'y peux si le loup géant veut ma peau? Est-ce que c'est une raison pour me chasser comme un malpropre ? Vous étiez bien contents que je sois là contre les bandits dans les montagnes! Caravane d'ingrats.
Bon, je crois que j'ai réussi à semer la bête, au moins pour quelques temps. j'ai traversé plusieurs forêts, me suis déguisé en passant dans villages, ai marché dans un lit de rivière sur trois lieux... Et maintenant, je vais attendre quelques jours que la créature perde définitivement ma trace. j'ai des provisions pour une semaine, de l'eau, un petit feu pour sécher mes bottes, tout va bien.
Journal d'Ethgri Wyrda, jour j'ai-plus-le-temps-de-compter +6
Le flair de cette bestiole est décidément beaucoup trop aguérri. ça ne lui a pas pris plus de trois jours pour me trouver... Heureusement que j'avais prévu un échappatoire sinon j'aurais fini au mieux dévoré totalement, au pire trop peu partiellement.
Et puis c'est une créature magique en plus! Je suis presque certain de l'avoir vu changer de forme. Enfin, presque certain... disons que je l'ai vu du coin de l'oeil lors de ma retraite stratégique. Il faut que je méfie de tout ce qui ne ressemble même pas à un loup en plus.
Mais depuis la dernière fois qu'elle a failli me manger, elle semble avoir changé de stratégie. Elle me rabat droit vers la Sylvanie. Je suis certain qu'il y a la-bas tout une meute féroce de ces créatures qui attendent depuis des jours de pouvoir goulument mâcher mes oreilles aux pointes si délicates! Impossible d'échapper à cette battue! Le loup est extraordinairement rapide et est toujours sur mon chemin... Vers la Sylvanie donc, je pourrai surement me réfugier dans la taverne où je serai en sécurité.
Journal d'Ethgri Wyrda, dernier jour moins peu de temps
Le monstre a pu entrer dans la taverne! Je ne sais pas comment il a fait pour déjouer les sortilèges de protections de Dame Arken, mais je suis foutu! j'ai trouvé un refuge provisoire au fond d'un des tonneaux runnés du nain contenant un reste de Bugman, ce qui devrait causer ma perte dussé-je échapper au loup. Gromdal, si tu lis ceci, considère que cette profanation du divin liquide dawi par mes bottes elfiques a des circonstances atténuantes et ne te venges pas sur trop de générations.
Bonne nouvelle: le loup n'a pas pu ouvrir le tonneau. Mauvaise nouvelle: Je me sens roulé dans cette barrique depuis plusieurs minutes. La bête me rapporte auprès de ses camarades qui doivent déjà se lécher les babines en pendant au diné du soir! Elfe mariné à la Bugman... Au moins partirai-je dans une innovation culinaire.
ha! mon tonneau s'est arrêté! On me redresse! C'est l'heure de la curée! Mais j'ai mon épée! haha! l'heure est venue de vendre chèrement ma peau!
l'Elfe jailli les yeux fermés hors du tonneau en agitant son épée dans de grands moulinets.
'Vous n'aurez-pas mes oreilles créatures sanguinaires!"
Seul le silence répond, et Ethgri ose un regard timide autour de lui. Le tonneau a été soigneusement placé autour d'une table où plusieurs invités sont déjà assis et lancent à l'arrivant des regards allants du sévère à l'incrédule en passant par plusieurs nuances d'amusement.
"Ethgri Wyrda, c'est une chose d'être en retard, c'en est une autre d'insulter les autres concurrents dès votre arrivée!" reproche la voix de la maitresse des lieux.
L'elfe, comprenant la situation, balbutie ses plus plates excuses. Il écarte le tonneau, tire une chaise, et, reprenant un peu d'assurance, salut l'assistance:
"Bonne inspiration à tous. J'ai apporté de la bugman pour ceux qui on besoin. Pour ma part je prendrai quelque chose avec un degré d'alcool négatif si possible."
Je suis coincé dans cet arbre. Le loup m'a couru après toute la journée d'hier et je n'ai pas eu d'autre possibilité que cette retraite peu honorable. Mais en même temps avez-vous vu la taille de cette bête! J'ai perdu quelques flèches en essayant de l'empêcher de grimper. je suis monté assez haut pour être hors de danger jusqu'à ce que le loup ne parte. Il y a beaucoup de vent, l'arbre tangue, j'ai le mal de mer... Au moins le bruit du vent couvrira-t-il le hurlement de la bête.
Journal d'Ethgri Wyrda, jour j'ai-perdu-le-compte +48
Une caravane de passage a fait fuir la bête! J'ai rejoins les voyageurs, mais je sais que la créature rôde encore. Elle a tenté de s'infiltrer dans le campement la nuit dernière. je ne comprends pas pourquoi elle n'attaque pas ces humains, certains sont pourtant très appétissants pour un loup! mais non! Il faut croire que ce monstre a des goûts culinaires raffinés et ne veut que de l'elfe. Je vais devoir rester caché avec ces Reiklanders jusqu'à ce que le loup se lasse...
Journal d'Ethgri Wyrda, jour j'ai-plus-vraiment-le-temps-de-compter
Quels manque de compassion! Qu'est-ce que j'y peux si le loup géant veut ma peau? Est-ce que c'est une raison pour me chasser comme un malpropre ? Vous étiez bien contents que je sois là contre les bandits dans les montagnes! Caravane d'ingrats.
Bon, je crois que j'ai réussi à semer la bête, au moins pour quelques temps. j'ai traversé plusieurs forêts, me suis déguisé en passant dans villages, ai marché dans un lit de rivière sur trois lieux... Et maintenant, je vais attendre quelques jours que la créature perde définitivement ma trace. j'ai des provisions pour une semaine, de l'eau, un petit feu pour sécher mes bottes, tout va bien.
Journal d'Ethgri Wyrda, jour j'ai-plus-le-temps-de-compter +6
Le flair de cette bestiole est décidément beaucoup trop aguérri. ça ne lui a pas pris plus de trois jours pour me trouver... Heureusement que j'avais prévu un échappatoire sinon j'aurais fini au mieux dévoré totalement, au pire trop peu partiellement.
Et puis c'est une créature magique en plus! Je suis presque certain de l'avoir vu changer de forme. Enfin, presque certain... disons que je l'ai vu du coin de l'oeil lors de ma retraite stratégique. Il faut que je méfie de tout ce qui ne ressemble même pas à un loup en plus.
Mais depuis la dernière fois qu'elle a failli me manger, elle semble avoir changé de stratégie. Elle me rabat droit vers la Sylvanie. Je suis certain qu'il y a la-bas tout une meute féroce de ces créatures qui attendent depuis des jours de pouvoir goulument mâcher mes oreilles aux pointes si délicates! Impossible d'échapper à cette battue! Le loup est extraordinairement rapide et est toujours sur mon chemin... Vers la Sylvanie donc, je pourrai surement me réfugier dans la taverne où je serai en sécurité.
Journal d'Ethgri Wyrda, dernier jour moins peu de temps
Le monstre a pu entrer dans la taverne! Je ne sais pas comment il a fait pour déjouer les sortilèges de protections de Dame Arken, mais je suis foutu! j'ai trouvé un refuge provisoire au fond d'un des tonneaux runnés du nain contenant un reste de Bugman, ce qui devrait causer ma perte dussé-je échapper au loup. Gromdal, si tu lis ceci, considère que cette profanation du divin liquide dawi par mes bottes elfiques a des circonstances atténuantes et ne te venges pas sur trop de générations.
Bonne nouvelle: le loup n'a pas pu ouvrir le tonneau. Mauvaise nouvelle: Je me sens roulé dans cette barrique depuis plusieurs minutes. La bête me rapporte auprès de ses camarades qui doivent déjà se lécher les babines en pendant au diné du soir! Elfe mariné à la Bugman... Au moins partirai-je dans une innovation culinaire.
ha! mon tonneau s'est arrêté! On me redresse! C'est l'heure de la curée! Mais j'ai mon épée! haha! l'heure est venue de vendre chèrement ma peau!
l'Elfe jailli les yeux fermés hors du tonneau en agitant son épée dans de grands moulinets.
'Vous n'aurez-pas mes oreilles créatures sanguinaires!"
Seul le silence répond, et Ethgri ose un regard timide autour de lui. Le tonneau a été soigneusement placé autour d'une table où plusieurs invités sont déjà assis et lancent à l'arrivant des regards allants du sévère à l'incrédule en passant par plusieurs nuances d'amusement.
"Ethgri Wyrda, c'est une chose d'être en retard, c'en est une autre d'insulter les autres concurrents dès votre arrivée!" reproche la voix de la maitresse des lieux.
L'elfe, comprenant la situation, balbutie ses plus plates excuses. Il écarte le tonneau, tire une chaise, et, reprenant un peu d'assurance, salut l'assistance:
"Bonne inspiration à tous. J'ai apporté de la bugman pour ceux qui on besoin. Pour ma part je prendrai quelque chose avec un degré d'alcool négatif si possible."
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Ethgrì-Wyrda, Capitaine de Cythral, membre du clan Du Datia Yawe, archer d'Athel Loren, comte non-vampire, maitre en récits inachevés, amoureux à plein temps, poète quand ça lui prend, surnommé le chasseur de noms, le tueur de chimères, le bouffeur de salades, maitre espion du conseil de la forêt, la loutre-papillon…
- Thomov Le PoussiéreuxSeigneur vampire
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Jeu 24 Sep 2020 - 23:13
Nous voici déjà fin septembre (enfin, encore une semaine) et un seul texte est posté (celui de von Essen, sauf erreur). Je me demandais où vous en étiez respectivement, chers confrères et consœurs?
Personnellement, malgré une attention accaparée en bonne partie par le jeune Thomov Junior qui fête ses trois mois de non-vie aujourd'hui, je dois dire que je suis assez bien avancé. Si tout se déroule bien et que l'inspiration est au rendez-vous (et que mon fils se décide à dormir un peu plus...), je pense avoir terminé d'ici la fin du mois.
Personnellement, malgré une attention accaparée en bonne partie par le jeune Thomov Junior qui fête ses trois mois de non-vie aujourd'hui, je dois dire que je suis assez bien avancé. Si tout se déroule bien et que l'inspiration est au rendez-vous (et que mon fils se décide à dormir un peu plus...), je pense avoir terminé d'ici la fin du mois.
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Jeu 24 Sep 2020 - 23:20
Eh bien pour ma part, j'en suis toujours au stade de trouver une idée.
Mais globalement, ce n'est pas une situation spéciale pour moi. J'ai toujours plus ou moins trouvé l'inspiration au dernier moment.
Mais globalement, ce n'est pas une situation spéciale pour moi. J'ai toujours plus ou moins trouvé l'inspiration au dernier moment.
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"Et quand les morts se lèvent, leurs tombeaux sont remplis par les vivants" Livre d'armée V8 : 8V/2N/3D
Le lien vers mon premier récit : l'Histoire de Van Orsicvun
Le lien vers mon second récit : la geste de Wilhelm Kruger tome 1
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Ven 25 Sep 2020 - 9:10
J'ai rédigé mes deux pages de texte d'un trait. Potentiellement, cela aurait pu être publié il y a une semaine, mais je me laisse décanter puisque nous avons beaucoup de temps allouée par notre comtesse. De plus, les transitions entre mes sections sont à fluidifier. Toutefois, le plus dur est fait (se décider pour une idée et écrire la première ligne).
- ethgri wyrdaRoi revenant
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Ven 25 Sep 2020 - 12:15
Pour l'instant, j'ai mon plan détaillé, les répliques clefs et les premiers mots. Il me reste à mettre tout ça en forme et je pourrai poster^^
Je devrai être dans les temps; comme dit Vg11k, le plus dur est fait!
Je devrai être dans les temps; comme dit Vg11k, le plus dur est fait!
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Ethgrì-Wyrda, Capitaine de Cythral, membre du clan Du Datia Yawe, archer d'Athel Loren, comte non-vampire, maitre en récits inachevés, amoureux à plein temps, poète quand ça lui prend, surnommé le chasseur de noms, le tueur de chimères, le bouffeur de salades, maitre espion du conseil de la forêt, la loutre-papillon…
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Sam 26 Sep 2020 - 12:47
De mon côté l'inspiration a mis beaucoup de temps à venir et j'ai eu beaucoup de mal à trouver une idée qui me plaise. Mais je pense tenir quelque chose et je serai dans les temps soyez-en sûr 
. Surtout qu'on a une petite rallonge par rapport aux années passées si je ne m'abuse, c'est pas pour me déplaire ! ^^'
(Au passage félicitation à toi Thomov et à dame Thomov également, c'est le début d'une aventure !
)
. Surtout qu'on a une petite rallonge par rapport aux années passées si je ne m'abuse, c'est pas pour me déplaire ! ^^'(Au passage félicitation à toi Thomov et à dame Thomov également, c'est le début d'une aventure !
)- Alain de Saint JeanSquelette
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Mer 30 Sep 2020 - 21:49
Bon, j'ai publié le texte... Il est certainement perfectible mais je n'arrivais plus à rien, il faut parfois savoir s'arrêter même si l'on sent confusément que l'on pourrait faire mieux...
- Thomov Le PoussiéreuxSeigneur vampire
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Ven 16 Oct 2020 - 23:21
Ouf! Je viens de poster mon texte 
Ce fut un exercice des plus complexes au vu de mon manque de sommeil chronique, mais c'est fait.
Bon, je vais pouvoir commencer tranquillement à lire les œuvres de mes chers collègues plus prompts que votre serviteur. Bonne inspiration et bon courage à ceux et celles qui sont toujours en phase d'écriture
Ce fut un exercice des plus complexes au vu de mon manque de sommeil chronique, mais c'est fait.
Bon, je vais pouvoir commencer tranquillement à lire les œuvres de mes chers collègues plus prompts que votre serviteur. Bonne inspiration et bon courage à ceux et celles qui sont toujours en phase d'écriture
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Vulnerant Omnes, Ultima Necat.
- Thomov Le PoussiéreuxSeigneur vampire
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Mer 21 Oct 2020 - 10:00
Plus que dix jours pour nos joyeux candidats! Ne vous laissez pas dépasser par l'échéance, chers camarades
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Ven 23 Oct 2020 - 15:33
Bon bah c'est posté de mon côté. J'ai un peu innové au niveau du thème par rapport à mes habitudes (non, pas par rapport à tout le monde, faut pas déconner). J'aurais pu faire mieux, mais je n'arrivais pas à plus de toute façon.
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Veuillez à ne pas insulter les Hauts Elfes, sans quoi il vous en cuira. Le risque est un démembrement très rapide suivit d'une décapitation.
- LanoarChevalier de sang
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Re: Concours de récits 2020 - Inscriptions et commentaires
Dim 25 Oct 2020 - 11:39
J'ai eu une petite fulgurance ce matin. J'ai couché tout mon texte en 2h à peine. Je me laisse quelques jours pour relire et reformuler, et je le soumettrai moi aussi à vos votes.
Pfiou c'était pas facile cette année
Pfiou c'était pas facile cette année
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