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- Thomov Le PoussiéreuxSeigneur vampire
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Palmares : Comte de la Crypte 2010, 2013 & 2017
Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Mer 31 Juil 2024 - 1:09
Mes biens chers frères, mes bien chères sœurs (répétez avec moi tous en cœur!), j'ai le plaisir immense de vous annoncer que les inscriptions pour notre quatorzième édition du Concours de Récits du forum sont officiellement ouvertes!
Notre Comte de la Crypte régnant, l'illustre vg11k, sera en charge de nous trouver un thème d'ici au premier septembre prochain; date à laquelle sera également ouvert le sujet accueillant les participations des candidats.
Je vous rappelle que bien que cela soit parfaitement facultatif vous êtes invités à vous présenter de manière aussi théâtrale et grandiloquente que possible, alors faites-vous plaisir!
Que le Concours commence!
Notre Comte de la Crypte régnant, l'illustre vg11k, sera en charge de nous trouver un thème d'ici au premier septembre prochain; date à laquelle sera également ouvert le sujet accueillant les participations des candidats.
Je vous rappelle que bien que cela soit parfaitement facultatif vous êtes invités à vous présenter de manière aussi théâtrale et grandiloquente que possible, alors faites-vous plaisir!
Que le Concours commence!
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Vulnerant Omnes, Ultima Necat.
- ethgri wyrdaRoi revenant
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Palmares : Comte de la crypte 2016 & 2021
Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Ven 9 Aoû 2024 - 17:28
Je monte l'escalier dans la nuit
En plein coeur de la Sylvanie.
Les marches de pierre sont gelées
Par la pluie qui tombe inclinée,
Les gouttes en hardis bataillons
Se jettent à l'assaut des donjons
Et me poussent la cape dans le dos
Jusqu'aux grandes portes du château.
Les épais battants vermoulus
Pivotent quand le heurtoir s'est tu
Leur grincement interminable
S'ouvre sur une salle de bal
Au sol duquel la grêle crépite
Et où le vent me précipite
Je n'ai pas le temps d'appeler
Que j'entends derrière moi claquer
Les hautes et lourdes portes de bois.
Au même moment devant moi
S'allument des torches flageolantes
Tout autour de cette salle immense.
J'y déambule sans un mot
Admirant lustres et tableaux
Quand j'aperçois un long couloir
Qui plonge et se perd dans le noir.
Une torche peu fiable à la main
Je m'aventure encore plus loin
Et après plus d'une heure d'errance
Un bruit récompense mon avance :
Une musique s'élève d'en bas.
D'autres escaliers mènent mes pas
Dans la Crypte, but de mon voyage
Pour notre annuel chamaillage.
J'y trouve un seul vampire assis
C'est Thomov qui déjà écrit.
Avec sa coutumière prestance
Il me tend un verre en silence.
Je le prends, c'est un verre de sang
Rubis comme l'aime les revenants
Je le repose en souriant
Quand mon regard se fait plissant :
J'avise le trône inoccupé.
Sans doute le Comte va arriver
Mais d'ici qu'il vienne prendre sa place
C'est l'heure des tours et des grimaces !
Et sous l'œil désapprobateur
Du vampire arrivé à l'heure
Je m'assois sur le trône vacant !
Mal m'en a pris : subitement
Un douloureux enchantement
Me projette au dessus des mets
Qui couvrent la table du banquet
Je heurte une chaise ordinaire
Aussi moelleuse qu'un mur de verre
Et tous les spectres du château
Hurlent à mon douloureux cerveau
De savoir rester à ma place !
Je redresse ma vieille carcasse
Et masse mes os endoloris
Par ce vol bien mal atterri.
On verra bien ce qu'on verra !
Si ce trône ne veut pas de moi
J'aurai encore plus grand plaisir
A m'y faire appeler "messire"
Quand je saisirai la Plume Noire
Du moins en caresse-je l'espoir
En plein coeur de la Sylvanie.
Les marches de pierre sont gelées
Par la pluie qui tombe inclinée,
Les gouttes en hardis bataillons
Se jettent à l'assaut des donjons
Et me poussent la cape dans le dos
Jusqu'aux grandes portes du château.
Les épais battants vermoulus
Pivotent quand le heurtoir s'est tu
Leur grincement interminable
S'ouvre sur une salle de bal
Au sol duquel la grêle crépite
Et où le vent me précipite
Je n'ai pas le temps d'appeler
Que j'entends derrière moi claquer
Les hautes et lourdes portes de bois.
Au même moment devant moi
S'allument des torches flageolantes
Tout autour de cette salle immense.
J'y déambule sans un mot
Admirant lustres et tableaux
Quand j'aperçois un long couloir
Qui plonge et se perd dans le noir.
Une torche peu fiable à la main
Je m'aventure encore plus loin
Et après plus d'une heure d'errance
Un bruit récompense mon avance :
Une musique s'élève d'en bas.
D'autres escaliers mènent mes pas
Dans la Crypte, but de mon voyage
Pour notre annuel chamaillage.
J'y trouve un seul vampire assis
C'est Thomov qui déjà écrit.
Avec sa coutumière prestance
Il me tend un verre en silence.
Je le prends, c'est un verre de sang
Rubis comme l'aime les revenants
Je le repose en souriant
Quand mon regard se fait plissant :
J'avise le trône inoccupé.
Sans doute le Comte va arriver
Mais d'ici qu'il vienne prendre sa place
C'est l'heure des tours et des grimaces !
Et sous l'œil désapprobateur
Du vampire arrivé à l'heure
Je m'assois sur le trône vacant !
Mal m'en a pris : subitement
Un douloureux enchantement
Me projette au dessus des mets
Qui couvrent la table du banquet
Je heurte une chaise ordinaire
Aussi moelleuse qu'un mur de verre
Et tous les spectres du château
Hurlent à mon douloureux cerveau
De savoir rester à ma place !
Je redresse ma vieille carcasse
Et masse mes os endoloris
Par ce vol bien mal atterri.
On verra bien ce qu'on verra !
Si ce trône ne veut pas de moi
J'aurai encore plus grand plaisir
A m'y faire appeler "messire"
Quand je saisirai la Plume Noire
Du moins en caresse-je l'espoir
Quelle joie de retrouver ce concours ! Hâte de vous lire !
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Ethgrì-Wyrda, Capitaine de Cythral, membre du clan Du Datia Yawe, archer d'Athel Loren, comte non-vampire, maitre en récits inachevés, amoureux à plein temps, poète quand ça lui prend, surnommé le chasseur de noms, le tueur de chimères, le bouffeur de salades, maitre espion du conseil de la forêt, la loutre-papillon…
Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Lun 19 Aoû 2024 - 2:41
La crypte était un endroit froid et silencieux, du moins l’essentiel de l’année. Quelques squelettes domestiques veillaient à l’entretien des larges espaces désolés, nettoyant les dalles gelées, et dépoussiérant les bibliothèques ensablées par le vent de Shyish. Les silhouettes blanchâtres claudiquaient dans un bruissement d’os synchronisé. Un ordre uniquement perturbé par une petite silhouette sombre qui passait de temps en temps, émergeant de son antre macabre pour déambuler avec la grâce du cadavre et la ferveur du zombi.
La sorcière mort-vivante ne reparaissait plus autant qu’avant au milieu des cadavres animés de la sinistre crypte. Son corps à moitié tombé en poussière ne tremblait plus de la même excitation créatrice qu’à ses débuts. Elle émergeait parfois de sa tombe pour errer dans les couloirs à la manière d’une âme en peine, s’attardant simplement quelquefois aux abords des antiques bibliothèques pour prendre un livre et le feuilleter distraitement. Ses yeux vitreux rapidement épuisés par l’effort de la lecture finissaient immanquablement par se refermer, et alors elle se laissait sombrer dans le néant qui avait remplacé ses rêves.
Parfois aussi elle songeait à étudier. La nécromancie était encore une science nouvelle pour elle, et maintenir sa carcasse en état représentait bien plus de travail à abattre qu’elle ne l’eut crû. Comme les vivants devaient se nourrir, la zombi-sorcière s’entretenait par quelques rites dont la magie, toujours plus noire, assombrissait son esprit. Les couleurs s’affaiblissaient à travers ses yeux. Les vents de magie eux même lui apparaissaient monochromes et stagnants. Seuls quelques livres la distrayaient…
Et le vilain chat, qui se promenait toujours sans ses pieds. Le fieffé félin la suivait toujours dans ses errances, essayant, parfois en vain, de capter son attention en ronronnant et en se frottant à elle. Parfois les iris laiteux de la mort-vivante s’abaissaient jusqu’à la boule de poils noirâtre dont le pelage commençait à grisonner doucement, puis un simulacre de soupir glissait entre ses lèvres silencieuses ; un faux souffle sans chaleur. Puis elle se baissait et caressait mollement, sans conviction, son compagnon à poils.
Puis un jour qu’elle lisait sans grande motivation, le message lui parvint. Un vague souvenir, une sensation comparable à un frisson fit frétiller la carcasse parcheminée qui lui servait de corps, et ses yeux s’écarquillèrent si fort qu’il s’en fallut de peu qu’ils ne tombent de leurs orbites.
Et elle réalisa qu’elle n’avait pas tenu une plume depuis, oh, si longtemps… si longtemps qu’elle avait oublié.
« Mais je n’ai pas tenu une plume depuis, oh, si longtemps… si longtemps que j’ai oublié. »
Sa mémoire défaillante rappela cette fois à son esprit des sensations perdues, des sensations qu’elle reconnaissait à peine. Un plaisir que rien d’autre ne lui procurait. Le temps où elle inventait, créait, s’amusait… Elle s’en rappelait désormais.
« Ah, le temps où j’inventais, créais, m’amusais… je m’en rappelle désormais. »
Un temps où elle savait tenir une plume. Un temps où elle savait écrire des dialogues n’étant pas une redite de la narration.
« Ça c’est sûr, on perd la main. »
Un temps aussi, où ses personnages ne brisaient pas le quatrième mur pour faire des blagues honteusement faciles.
« Par la danthonia décombante ! Mais c’est vrai ! »
Les idées et les soubresauts de mémoires se succédaient dans la petite boîte crânienne poussiéreuse de la sorcière, la remembrance des nuits passées à écrire frénétiquement un texte qui s’avérait immanquablement trop long pour le règlement, le plaisir cathartique d’aligner des mots, la joie de lire et d’être lu…
Et le concours. Le trône de la crypte qui lui était passé sous le nez de si peu. Le choc vertigineux de toutes ces plumes, de tous ces textes, et le dilemme du vote, l’excitation de voir les résultats.
D’y songer, son visage mortifère se pinçait d’un tique étrange, comme un sourire sur de la chair morte. La magie qui coulait dans les fibres de son corps devenait instable sous l’effet de ses émotions et son corps de sorcière morte tremblait comme un enfant vivant sous l’effet de l’excitation. Elle baissa deux yeux où s’allumait une lueur magique multicolore et repéra la forme velue de son chat qui somnolait en boule à ses pieds. D’un geste cruel autant qu’extatique, la sorcière le réveilla d’un coup de pied tout en lui lançant :
« Debout Balthazar ! Remue-toi par la grande cucubale ! Nous devons nous hâter vers la salle du trône, et saluer celui dont je vais revendiquer le trône. Allez, bouge-toi nom d’un lamproderme ! »
Le chat prit son temps pour se redresser vaguement, se lécher la patte, se frotter l’oreille avec, et lever vers sa maitresse des yeux pleins d’une surprise que Franziska interpréta comme de l’approbation.
« Il va me falloir reprendre la main, mais je suis confiante. Je suis toujours confiante… Quoi ? Tu n’aurais pas l’audace de suggérer que j’eusse tort de l’être ? »
Le chat resta silencieux, et la sorcière haussa les épaules à cette réponse.
« Le pire qui puisse arriver, c’est de ne pas écrire. Allons ! Dépêchons nous d’y aller. Comme disait Magnus, à défaut d’acier et de poudre noire, il faut garder la foi… ou quelque chose de ce genre. »
Et à ces mots, la sorcière zombi, encore tremblotante de sa propre disruption, s’en fut partie, cahin caha, vers la salle du trône où devaient se réunir les participants, son chat sur les talons.
La sorcière mort-vivante ne reparaissait plus autant qu’avant au milieu des cadavres animés de la sinistre crypte. Son corps à moitié tombé en poussière ne tremblait plus de la même excitation créatrice qu’à ses débuts. Elle émergeait parfois de sa tombe pour errer dans les couloirs à la manière d’une âme en peine, s’attardant simplement quelquefois aux abords des antiques bibliothèques pour prendre un livre et le feuilleter distraitement. Ses yeux vitreux rapidement épuisés par l’effort de la lecture finissaient immanquablement par se refermer, et alors elle se laissait sombrer dans le néant qui avait remplacé ses rêves.
Parfois aussi elle songeait à étudier. La nécromancie était encore une science nouvelle pour elle, et maintenir sa carcasse en état représentait bien plus de travail à abattre qu’elle ne l’eut crû. Comme les vivants devaient se nourrir, la zombi-sorcière s’entretenait par quelques rites dont la magie, toujours plus noire, assombrissait son esprit. Les couleurs s’affaiblissaient à travers ses yeux. Les vents de magie eux même lui apparaissaient monochromes et stagnants. Seuls quelques livres la distrayaient…
Et le vilain chat, qui se promenait toujours sans ses pieds. Le fieffé félin la suivait toujours dans ses errances, essayant, parfois en vain, de capter son attention en ronronnant et en se frottant à elle. Parfois les iris laiteux de la mort-vivante s’abaissaient jusqu’à la boule de poils noirâtre dont le pelage commençait à grisonner doucement, puis un simulacre de soupir glissait entre ses lèvres silencieuses ; un faux souffle sans chaleur. Puis elle se baissait et caressait mollement, sans conviction, son compagnon à poils.
Puis un jour qu’elle lisait sans grande motivation, le message lui parvint. Un vague souvenir, une sensation comparable à un frisson fit frétiller la carcasse parcheminée qui lui servait de corps, et ses yeux s’écarquillèrent si fort qu’il s’en fallut de peu qu’ils ne tombent de leurs orbites.
Et elle réalisa qu’elle n’avait pas tenu une plume depuis, oh, si longtemps… si longtemps qu’elle avait oublié.
« Mais je n’ai pas tenu une plume depuis, oh, si longtemps… si longtemps que j’ai oublié. »
Sa mémoire défaillante rappela cette fois à son esprit des sensations perdues, des sensations qu’elle reconnaissait à peine. Un plaisir que rien d’autre ne lui procurait. Le temps où elle inventait, créait, s’amusait… Elle s’en rappelait désormais.
« Ah, le temps où j’inventais, créais, m’amusais… je m’en rappelle désormais. »
Un temps où elle savait tenir une plume. Un temps où elle savait écrire des dialogues n’étant pas une redite de la narration.
« Ça c’est sûr, on perd la main. »
Un temps aussi, où ses personnages ne brisaient pas le quatrième mur pour faire des blagues honteusement faciles.
« Par la danthonia décombante ! Mais c’est vrai ! »
Les idées et les soubresauts de mémoires se succédaient dans la petite boîte crânienne poussiéreuse de la sorcière, la remembrance des nuits passées à écrire frénétiquement un texte qui s’avérait immanquablement trop long pour le règlement, le plaisir cathartique d’aligner des mots, la joie de lire et d’être lu…
Et le concours. Le trône de la crypte qui lui était passé sous le nez de si peu. Le choc vertigineux de toutes ces plumes, de tous ces textes, et le dilemme du vote, l’excitation de voir les résultats.
D’y songer, son visage mortifère se pinçait d’un tique étrange, comme un sourire sur de la chair morte. La magie qui coulait dans les fibres de son corps devenait instable sous l’effet de ses émotions et son corps de sorcière morte tremblait comme un enfant vivant sous l’effet de l’excitation. Elle baissa deux yeux où s’allumait une lueur magique multicolore et repéra la forme velue de son chat qui somnolait en boule à ses pieds. D’un geste cruel autant qu’extatique, la sorcière le réveilla d’un coup de pied tout en lui lançant :
« Debout Balthazar ! Remue-toi par la grande cucubale ! Nous devons nous hâter vers la salle du trône, et saluer celui dont je vais revendiquer le trône. Allez, bouge-toi nom d’un lamproderme ! »
Le chat prit son temps pour se redresser vaguement, se lécher la patte, se frotter l’oreille avec, et lever vers sa maitresse des yeux pleins d’une surprise que Franziska interpréta comme de l’approbation.
« Il va me falloir reprendre la main, mais je suis confiante. Je suis toujours confiante… Quoi ? Tu n’aurais pas l’audace de suggérer que j’eusse tort de l’être ? »
Le chat resta silencieux, et la sorcière haussa les épaules à cette réponse.
« Le pire qui puisse arriver, c’est de ne pas écrire. Allons ! Dépêchons nous d’y aller. Comme disait Magnus, à défaut d’acier et de poudre noire, il faut garder la foi… ou quelque chose de ce genre. »
Et à ces mots, la sorcière zombi, encore tremblotante de sa propre disruption, s’en fut partie, cahin caha, vers la salle du trône où devaient se réunir les participants, son chat sur les talons.
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Le savoir c'est le pouvoir... alors autant qu'il soit uniquement à moi
Pour voir mes écrits, c'est ici : https://www.atelierdesauteurs.com/author/776831217/-hallbresses--/texts
- Alain de Saint JeanSquelette
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Dim 25 Aoû 2024 - 18:54
Le pauvre hère errait depuis ce qui lui semblait une éternité dans les allées du cimetière où le brouillard maléfique, aux multiples reflets iridescents, ne cessait de changer de forme, comme pulsant d'une vie propre...
D'un regard hagard, aux yeux rougis par le manque de sommeil, celui qui fût, il y a quelque temps encore, un Preux serviteur de la Dame, hâve et déguenillé, pâle souvenir de ce qu'il fût jadis, observa les alentours, tournant sur lui-même en pleine confusion...
Soliloquent des imprécations injurieuses contre sa mémoire, frappant ses tempes des ses paumes salies et écorchées par la boue et les ronces contre lesquelles il avait luttées, agitant frénétiquement une main droite tremblante vers différentes directions toutes plus incertaines les unes que les autres, le chevalier déchu ne cessait de pester...
" Maudit soit cette mémoire défaillante, je dois retrouver l'entrée, JE DOIS LA RETROUVER!!!... Mon honneur, il me faut retrouver mon honneur de chevalier, retrouver la grâce de la Dame, son pardon..."
Le reste de ses propos se perdît en une toux catarrhale que seul arrêta un crachat de glaires sanguinolents...
La fièvre qui le dévorait le rendait à moitié fou de douleur, ses poumons enflammés, contaminés par l'éther de Malepierre, le laissaient errant en une brume permanente où le réel se confondait avec les crises de démence...
Une seule chose restait claire en son esprit, participer au Tournoi de la Plume était son unique chance de pouvoir retrouver la Grâce de la Dame dont il bénéficiait jadis...
La plume noire qu'il tenait d'une main tremblante sembla bouger imperceptiblement pour lui montrer une direction s'enfonçant dans le brouillard, guidé comme par un aimant il s'y enfonça, arrivant rapidement devant l'entrée de la crypte.
Celle-ci s'ouvrait, béante, comme une bouche affamée, grande ouverte, prête à vous aspirer... Un courant d'air fétide en sortait; couvrant son nez et sa bouche d'une manche déguenillée noircie par la crasse, retenant une énième toux, Alain de Saint Jean descendit à tâtons les marches glissantes de l'escalier, s'enfonçant dans les ténèbres sans fin...
La descente fût une nouvelle épreuve.
Aveuglé par l'obscurité, s'appuyant des deux mains aux murs visqueux de l'escalier, le visage régulièrement recouvert par des toiles d'araignées immémoriales, plus froides que le toucher de la mort elle-même, il glissa cent fois sur les marches, manquant se rompre le cou; cent fois de même il réprima un hurlement au contact d'on ne sait quoi, aux souffles infects qui lui caressaient la nuque.
Puis, lentement, quelque chose se produisît...
Ses sens s'éveillaient à nouveau, sa vue redevint peu à peu aussi perçante que jadis, devinant la lumière d'un feu plus loin en contrebas; ses mains avaient cessé de trembler, déjà la dextre caressait de nouveau le pommeau de son épée; son ouïe percevait les subtils mouvements l'environnant, confirmant que l'on s'affairait lentement dans la salle lointaine; son odorat lui confirma l'odeur putride de la crypte où il était descendu jadis...
Ce qui ne fût pas sans le rassurer d'ailleurs, le fait de trouver "simplement" cette odeur infecte lui indiquait qu'il appartenait toujours au royaume des Vivants...
Un froncement de sourcil agita le visage du Maître des lieux, l'individu famélique qui se présentait devant lui n'était que l'ombre de ce qu'il avait pu être.
Un tabar déchiré en de multiples endroits, crasseux au delà du possible, empestant mille morts, laissait deviné une armure rapiécée de bric et de broc, rouillée à un point que l'on se demandait comment il pouvait encore se mouvoir avec...
Le heaume au ventail cassé laissait entrevoir les vestiges d'un tortil autrefois de grande valeur, une barbe hirsute, toute aussi fourchue que folle, couvrait un visage hâve où brillait un regard à moitié fou et pourtant déterminé...
Une aura, faible halo scintillant par intermittence, entourait le corps famélique du chevalier, laissant deviner que sa puissance, quoiqu'incertaine, sommeillait en lui, prête à se révéler de nouveau...
Alain de Saint-Jean tendit lentement la main droite tenant une plume noir de jais:
"Pardonnez mes absences des dernières réunions, moult embarras m'ont quelque peu retardé, mais, comme vous pouvez le constater me voici à présent pour relever le gant..."
D'un regard hagard, aux yeux rougis par le manque de sommeil, celui qui fût, il y a quelque temps encore, un Preux serviteur de la Dame, hâve et déguenillé, pâle souvenir de ce qu'il fût jadis, observa les alentours, tournant sur lui-même en pleine confusion...
Soliloquent des imprécations injurieuses contre sa mémoire, frappant ses tempes des ses paumes salies et écorchées par la boue et les ronces contre lesquelles il avait luttées, agitant frénétiquement une main droite tremblante vers différentes directions toutes plus incertaines les unes que les autres, le chevalier déchu ne cessait de pester...
" Maudit soit cette mémoire défaillante, je dois retrouver l'entrée, JE DOIS LA RETROUVER!!!... Mon honneur, il me faut retrouver mon honneur de chevalier, retrouver la grâce de la Dame, son pardon..."
Le reste de ses propos se perdît en une toux catarrhale que seul arrêta un crachat de glaires sanguinolents...
La fièvre qui le dévorait le rendait à moitié fou de douleur, ses poumons enflammés, contaminés par l'éther de Malepierre, le laissaient errant en une brume permanente où le réel se confondait avec les crises de démence...
Une seule chose restait claire en son esprit, participer au Tournoi de la Plume était son unique chance de pouvoir retrouver la Grâce de la Dame dont il bénéficiait jadis...
La plume noire qu'il tenait d'une main tremblante sembla bouger imperceptiblement pour lui montrer une direction s'enfonçant dans le brouillard, guidé comme par un aimant il s'y enfonça, arrivant rapidement devant l'entrée de la crypte.
Celle-ci s'ouvrait, béante, comme une bouche affamée, grande ouverte, prête à vous aspirer... Un courant d'air fétide en sortait; couvrant son nez et sa bouche d'une manche déguenillée noircie par la crasse, retenant une énième toux, Alain de Saint Jean descendit à tâtons les marches glissantes de l'escalier, s'enfonçant dans les ténèbres sans fin...
La descente fût une nouvelle épreuve.
Aveuglé par l'obscurité, s'appuyant des deux mains aux murs visqueux de l'escalier, le visage régulièrement recouvert par des toiles d'araignées immémoriales, plus froides que le toucher de la mort elle-même, il glissa cent fois sur les marches, manquant se rompre le cou; cent fois de même il réprima un hurlement au contact d'on ne sait quoi, aux souffles infects qui lui caressaient la nuque.
Puis, lentement, quelque chose se produisît...
Ses sens s'éveillaient à nouveau, sa vue redevint peu à peu aussi perçante que jadis, devinant la lumière d'un feu plus loin en contrebas; ses mains avaient cessé de trembler, déjà la dextre caressait de nouveau le pommeau de son épée; son ouïe percevait les subtils mouvements l'environnant, confirmant que l'on s'affairait lentement dans la salle lointaine; son odorat lui confirma l'odeur putride de la crypte où il était descendu jadis...
Ce qui ne fût pas sans le rassurer d'ailleurs, le fait de trouver "simplement" cette odeur infecte lui indiquait qu'il appartenait toujours au royaume des Vivants...
Un froncement de sourcil agita le visage du Maître des lieux, l'individu famélique qui se présentait devant lui n'était que l'ombre de ce qu'il avait pu être.
Un tabar déchiré en de multiples endroits, crasseux au delà du possible, empestant mille morts, laissait deviné une armure rapiécée de bric et de broc, rouillée à un point que l'on se demandait comment il pouvait encore se mouvoir avec...
Le heaume au ventail cassé laissait entrevoir les vestiges d'un tortil autrefois de grande valeur, une barbe hirsute, toute aussi fourchue que folle, couvrait un visage hâve où brillait un regard à moitié fou et pourtant déterminé...
Une aura, faible halo scintillant par intermittence, entourait le corps famélique du chevalier, laissant deviner que sa puissance, quoiqu'incertaine, sommeillait en lui, prête à se révéler de nouveau...
Alain de Saint-Jean tendit lentement la main droite tenant une plume noir de jais:
"Pardonnez mes absences des dernières réunions, moult embarras m'ont quelque peu retardé, mais, comme vous pouvez le constater me voici à présent pour relever le gant..."
- Thomov Le PoussiéreuxSeigneur vampire
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Dim 25 Aoû 2024 - 23:04
Thomov Le Poussiéreux parcourrait pour la centième fois la liste de ses invités. Passant distraitement la main dans sa courte barbe, il murmurait pour lui-même :
-Qu’est-ce qui pourrait bien les retenir, tous ?
Point de nouvelle du Conte régnant, la plupart de ses missives restées sans réponse, de vieux camardes dont les sièges restaient vacants depuis plusieurs années,…
Cette lente déliquescence s’était insinuée en ces lieux depuis fort longtemps ; c’était de son point de vue l’état presque naturel de toute chose. Et pourtant il ne pouvait s’y résigner.
Se tournant vers la silhouette contrefaite et toujours tremblotante de son nécromancien, le Vampire lui posa une main ferme sur l’épaule.
-Léopold, reprenez une fois encore vos recherches ; il doit sûrement y avoir un moyen de retrouver la trace de nos anciens frères et sœurs. Usez de vos pouvoir pour consulter les morts sans relâche. Je vais pour ma part faire mon devoir ; je n’en ai que trop retardé le moment.
Quittant l’homme à moitié dément qui plongeait son regard vitreux dans une boule de cristal en quête des amis de son maître, Thomov parcouru sa demeure des hauteurs de Lassenburg et emprunta un passage dérobé menant à un souterrain très ancien. Au bout des sombres galeries, il retrouva la Crypte de la Plume Noire et en déverrouilla l’entrée.
Quelques-uns étaient venus, déjà. D’autres attendaient leur heure mais lui avait signifié qu’ils honoreraient leur rendez-vous séculaire.
Beaucoup d’autres manquaient.
Bien que cela n’aie qu’une signification symbolique, Thomov se campa devant le trône vide du Comte absent et prononça son défi :
-Moi, Thomov Le Poussiéreux, initiateur du Concours, Comte de la Crypte originel, trois fois sacré champion en ces lieux, présent pour la quatorzième année consécutive, je te provoque en duel de lettres !
-Qu’est-ce qui pourrait bien les retenir, tous ?
Point de nouvelle du Conte régnant, la plupart de ses missives restées sans réponse, de vieux camardes dont les sièges restaient vacants depuis plusieurs années,…
Cette lente déliquescence s’était insinuée en ces lieux depuis fort longtemps ; c’était de son point de vue l’état presque naturel de toute chose. Et pourtant il ne pouvait s’y résigner.
Se tournant vers la silhouette contrefaite et toujours tremblotante de son nécromancien, le Vampire lui posa une main ferme sur l’épaule.
-Léopold, reprenez une fois encore vos recherches ; il doit sûrement y avoir un moyen de retrouver la trace de nos anciens frères et sœurs. Usez de vos pouvoir pour consulter les morts sans relâche. Je vais pour ma part faire mon devoir ; je n’en ai que trop retardé le moment.
Quittant l’homme à moitié dément qui plongeait son regard vitreux dans une boule de cristal en quête des amis de son maître, Thomov parcouru sa demeure des hauteurs de Lassenburg et emprunta un passage dérobé menant à un souterrain très ancien. Au bout des sombres galeries, il retrouva la Crypte de la Plume Noire et en déverrouilla l’entrée.
Quelques-uns étaient venus, déjà. D’autres attendaient leur heure mais lui avait signifié qu’ils honoreraient leur rendez-vous séculaire.
Beaucoup d’autres manquaient.
Bien que cela n’aie qu’une signification symbolique, Thomov se campa devant le trône vide du Comte absent et prononça son défi :
-Moi, Thomov Le Poussiéreux, initiateur du Concours, Comte de la Crypte originel, trois fois sacré champion en ces lieux, présent pour la quatorzième année consécutive, je te provoque en duel de lettres !
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Vulnerant Omnes, Ultima Necat.
Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Lun 26 Aoû 2024 - 11:41
Il était en retard. Comme bien souvent. Avoir son propre mausolée proche du lieu des festivités était un piège. Notamment si par proche l'on sous-entendait des dizaines de lieues. Néanmoins, avec le clair de lunes comme seul témoin, il put enfin apercevoir sa destination, de l'autre côté des grilles pendant sur leurs gonds et des tombes aux noms effacés par le temps.
La crypte était telle qu'il l'avait laissé. Telle qu'elle aurait toujours dû être. Telle qu'il espérait elle resterait jusqu'à la fin des temps et au-delà. Oubliée des mortels, à l'exception de rares élus ayant reçu une invitation sur ces terres abandonnées par les dieux. Ses couloirs vides et silencieux. Ses devantures défraîchies, sur une aile dévorées par un lierre sombre ressemblant à de long bras décharnés grimpant à l'assaut des fenêtres, sans carreaux ou condamnées pour la plupart. Le toit branlant aux ardoises plus entassées qu'ajustées, laissant goutter de l'eau lors des pluies glacées qui abreuvaient cette demeure. Néanmoins, que les étages soient humides, le bois craquant et l'air vicié importait peu. C'était le sous-sol de l'endroit qui était important, pas cette excroissance destinée aux innocents qui crevait la surface. La partie visible de la crypte était un leurre destiné à effrayer et à décourager les visiteurs assez fous pour arriver jusqu'ici. Les couloirs souterrains se devaient d'être réservé aux élus. Ceux dotés du verbe, de l'inspiration et du courage d'exprimer leurs talents, quelqu'en soit la forme.
Des couloirs poussiéreux où chaque pas soulevaient des volutes sans consistances. Des amas de toiles d'araignées aussi épais que des linceuls décolorés. Le goutte-à-goutte lointain et régulier de quelqu'infiltration résonnant ici et là, rappelant qu'un cœur dénué de vie battait encore ici-bas. La température dégringolant à chaque pas comme l'on s'enfonçait davantage dans les entrailles de la terre, glaçant le sang des mortels. Les regards vides des gardiens en armures, immobiles, éternellement attentifs, accueillant sans chaleur les invités.
Oui, la crypte était telle qu'il l'avait laissé, telle qu'elle aurait toujours dû être et telle qu'elle resterait.
Intangible, il traversa la terre, le bois, la pierre, des ossements et le fer avant d'enfin pénétrer dans le saint des saints. Ou le plus délabré des cauchemars, selon les convictions d'un chacun. Peu importe. Ici se trouvaient ceux ayant répondu à l'appel. Ici se trouvaient ceux avec qui il croiserait la plume. Ici étaient ceux venus le défier. Lui ravir son titre.
Prenant forme et se révélant à la vue de tous sur la modeste et inconfortable chaise tenant lieu de trône, il embrassa le lieu du regard. Il n'adressa pas un mot. Comme si, par la présente, il pouvait laisser penser avoir été présent depuis avant leur arrivée. Qu'il ne daignait se révéler maintenant que par quelque caprice. Inconscient des défis lui ayant été jetés en son absence, par sa posture il n'en laissa rien paraître et demeura aussi immobile qu'une gargouille.
Les réjouissances allaient pouvoir débuter.
Trêve de RP, bienvenus à tous pour la quatorzième édition du concours d'écriture du forum vampire, où bien évidemment les auteurs de tout horizon sont les bienvenus, pas seulement les non-morts. Bienvenue à l'édition 2024.
Comme d'habitude, le concours se déroulera en plusieurs étapes, la première étant déjà entamée par ce sujet que je remercie mon confrère Thomov d'avoir ouvert en me prenant de vitesse. À savoir les inscriptions romancées, la révélation du thème de cette année et des modalités, l'ouverture du sujet dédié à recueillir vos œuvres, les votes et commentaires et enfin le départage des résultats afin d'identifier mon successeur.
Toutefois, contrairement à l'annonce de Thomov et suite à des impératifs personnels, je révélerais le thème de cette année avec un peu d'avance dans le courant de la semaine, sans que cela n'impacte les dates de clôtures des sujets. Vous aurez donc cette année quelques jours bonus pour plancher et coucher par écrit vos œuvres.
La crypte était telle qu'il l'avait laissé. Telle qu'elle aurait toujours dû être. Telle qu'il espérait elle resterait jusqu'à la fin des temps et au-delà. Oubliée des mortels, à l'exception de rares élus ayant reçu une invitation sur ces terres abandonnées par les dieux. Ses couloirs vides et silencieux. Ses devantures défraîchies, sur une aile dévorées par un lierre sombre ressemblant à de long bras décharnés grimpant à l'assaut des fenêtres, sans carreaux ou condamnées pour la plupart. Le toit branlant aux ardoises plus entassées qu'ajustées, laissant goutter de l'eau lors des pluies glacées qui abreuvaient cette demeure. Néanmoins, que les étages soient humides, le bois craquant et l'air vicié importait peu. C'était le sous-sol de l'endroit qui était important, pas cette excroissance destinée aux innocents qui crevait la surface. La partie visible de la crypte était un leurre destiné à effrayer et à décourager les visiteurs assez fous pour arriver jusqu'ici. Les couloirs souterrains se devaient d'être réservé aux élus. Ceux dotés du verbe, de l'inspiration et du courage d'exprimer leurs talents, quelqu'en soit la forme.
Des couloirs poussiéreux où chaque pas soulevaient des volutes sans consistances. Des amas de toiles d'araignées aussi épais que des linceuls décolorés. Le goutte-à-goutte lointain et régulier de quelqu'infiltration résonnant ici et là, rappelant qu'un cœur dénué de vie battait encore ici-bas. La température dégringolant à chaque pas comme l'on s'enfonçait davantage dans les entrailles de la terre, glaçant le sang des mortels. Les regards vides des gardiens en armures, immobiles, éternellement attentifs, accueillant sans chaleur les invités.
Oui, la crypte était telle qu'il l'avait laissé, telle qu'elle aurait toujours dû être et telle qu'elle resterait.
Intangible, il traversa la terre, le bois, la pierre, des ossements et le fer avant d'enfin pénétrer dans le saint des saints. Ou le plus délabré des cauchemars, selon les convictions d'un chacun. Peu importe. Ici se trouvaient ceux ayant répondu à l'appel. Ici se trouvaient ceux avec qui il croiserait la plume. Ici étaient ceux venus le défier. Lui ravir son titre.
Prenant forme et se révélant à la vue de tous sur la modeste et inconfortable chaise tenant lieu de trône, il embrassa le lieu du regard. Il n'adressa pas un mot. Comme si, par la présente, il pouvait laisser penser avoir été présent depuis avant leur arrivée. Qu'il ne daignait se révéler maintenant que par quelque caprice. Inconscient des défis lui ayant été jetés en son absence, par sa posture il n'en laissa rien paraître et demeura aussi immobile qu'une gargouille.
Les réjouissances allaient pouvoir débuter.
*
Trêve de RP, bienvenus à tous pour la quatorzième édition du concours d'écriture du forum vampire, où bien évidemment les auteurs de tout horizon sont les bienvenus, pas seulement les non-morts. Bienvenue à l'édition 2024.
Comme d'habitude, le concours se déroulera en plusieurs étapes, la première étant déjà entamée par ce sujet que je remercie mon confrère Thomov d'avoir ouvert en me prenant de vitesse. À savoir les inscriptions romancées, la révélation du thème de cette année et des modalités, l'ouverture du sujet dédié à recueillir vos œuvres, les votes et commentaires et enfin le départage des résultats afin d'identifier mon successeur.
Toutefois, contrairement à l'annonce de Thomov et suite à des impératifs personnels, je révélerais le thème de cette année avec un peu d'avance dans le courant de la semaine, sans que cela n'impacte les dates de clôtures des sujets. Vous aurez donc cette année quelques jours bonus pour plancher et coucher par écrit vos œuvres.
- Arcanide valtekSeigneur vampire
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Lun 26 Aoû 2024 - 18:14
Toc toc toc
Le bruit se répéta en écho dans le château dont l'air embaumait le vieux parchemin et le bois millénaire, sans effet apparent. Les fioles entassées sur les étagères semblaient dormir du sommeil du juste, uniquement regardées par les pages des dizaines de livres ouverts ça et là. Pas un grain de poussière ne les recouvrait, seul signe apparent d'une activité récente. Pourtant, rien ne répondit.
Toc toc toc
Cette fois, le son régulier finit par déclencher une réaction, bien que cela se résuma à un vague grognement rauque. Celui-ci, poussé depuis une pièce fermée par une épaisse porte de pierre, ressemblait surtout au borborygme informe d'un ours mal réveillé. Puis, plus rien.
Toc toc toc
"Oh ça va, j'arrive !"
La voix de basse qui cria cette réponse résonna dans toute la bâtisse, et fit même fuir un banc de corbeaux qui s'étaient établis sur une des murailles que le lichen et le lierre avaient transformé en un semblant de jardin. La lourde porte en pierre grinça sur ses gonds quand elle pivota, révélant une pièce d'un noir d'encre, des ténèbres insondables.
Où brillaient deux yeux rouges.
Lentement, le figure sortit de son caveau, à présent parfaitement réveillé, une de ses mains squélettiques tapotant nonchalament contre le mur tandis que l'autre se tendit vers l'avant, le poing fermé. Une seconde plus tard, une chouette effraie vint s'y poser sans aucun ménagement. Sa tête n'était plus qu'un crâne aviaire, mais son plumage était aussi lustré que dans sa vie. Dans son bec elle tenait une imposante chauve-souris, qui faisait au moins la moitié de sa taille.
La figure squelettique dévisagea l'étrange volatile de ses orbites rougeoyantes. Son éternel sourire, révélant nettement ses canines proéminentes, était crispé.
"Ornella" reprit-il d'une voix réellement d'outre-tombe, "je t'ai déjà dit de ne pas me déranger en plein sommeil. Le soleil tape sur les murs et le toit et me donne une migraine de tous les démons. Je suis à deux doigts de m'arracher le crâne pour me soulager. Alors tu as intérêt à avoir une bonne raison avant de retourner chez le taxidermiste. C'est quoi cette chauve-souris ?"
"Ouh" le gronda la chouette. "Ouh OUH" Se faisant, elle secouait sa prise, et le vampire décharné vit que dans les plis de la chauve-souris une chose était fermement attachée.
"Un message ?" Il secoua la tête. "Tu as intercepté un messager en le tuant ? Mais comment veux-tu que je réponde, bougre d'idiote ? En plus, ça va être à toi de le faire du coup, tu as gagné la tymbale."
"Ouuuuuuh !" Hulula-t-elle de mécontentement. Puis, après avoir serré une dernière fois sur le bras du sire Valtek, elle laissa tomber la chauve-souris, et s'envola pour une autre pièce. Secouant la tête, le sire Valtek se saisit du cadavre tombé à ses pieds, et en extrait le parchemin attaché à sa patte avant de le déplier. Son sourire se fit - mystérieusement - plus chaleureux, car il reconnut immédiatement l'écriture précise et splendide du sire Thomov, un de ses plus anciens amis dans la non-vie.
Le message était arrangé comme suit :
Il sourit à nouveau. Rares étaient ceux qui l'appelaient "Arca" sans mourir dans la seconde, mais Thomov était un de ces privilégiés, tout comme les autres habitués du concours de récit. Il était donc temps ? Avait-il à ce point perdu la notion du temps ? Il semblait bien que oui.
Quittant sa nonchalence, il fonça vers son écritoire, et finit par trouver un morceau de parchemin encore vierge sur lequel il griffona une réponse. Puis, après avoir ordonné sèchement à Ornella d'aller la porter, il se rendit dans les sous-sols pour sélectionner sa monture. Il ne sera pas dit qu'Arcanide Valtek, vétéran du concours de la plume noire, soit absent lors de ce vénérable évènement.
Le bruit se répéta en écho dans le château dont l'air embaumait le vieux parchemin et le bois millénaire, sans effet apparent. Les fioles entassées sur les étagères semblaient dormir du sommeil du juste, uniquement regardées par les pages des dizaines de livres ouverts ça et là. Pas un grain de poussière ne les recouvrait, seul signe apparent d'une activité récente. Pourtant, rien ne répondit.
Toc toc toc
Cette fois, le son régulier finit par déclencher une réaction, bien que cela se résuma à un vague grognement rauque. Celui-ci, poussé depuis une pièce fermée par une épaisse porte de pierre, ressemblait surtout au borborygme informe d'un ours mal réveillé. Puis, plus rien.
Toc toc toc
"Oh ça va, j'arrive !"
La voix de basse qui cria cette réponse résonna dans toute la bâtisse, et fit même fuir un banc de corbeaux qui s'étaient établis sur une des murailles que le lichen et le lierre avaient transformé en un semblant de jardin. La lourde porte en pierre grinça sur ses gonds quand elle pivota, révélant une pièce d'un noir d'encre, des ténèbres insondables.
Où brillaient deux yeux rouges.
Lentement, le figure sortit de son caveau, à présent parfaitement réveillé, une de ses mains squélettiques tapotant nonchalament contre le mur tandis que l'autre se tendit vers l'avant, le poing fermé. Une seconde plus tard, une chouette effraie vint s'y poser sans aucun ménagement. Sa tête n'était plus qu'un crâne aviaire, mais son plumage était aussi lustré que dans sa vie. Dans son bec elle tenait une imposante chauve-souris, qui faisait au moins la moitié de sa taille.
La figure squelettique dévisagea l'étrange volatile de ses orbites rougeoyantes. Son éternel sourire, révélant nettement ses canines proéminentes, était crispé.
"Ornella" reprit-il d'une voix réellement d'outre-tombe, "je t'ai déjà dit de ne pas me déranger en plein sommeil. Le soleil tape sur les murs et le toit et me donne une migraine de tous les démons. Je suis à deux doigts de m'arracher le crâne pour me soulager. Alors tu as intérêt à avoir une bonne raison avant de retourner chez le taxidermiste. C'est quoi cette chauve-souris ?"
"Ouh" le gronda la chouette. "Ouh OUH" Se faisant, elle secouait sa prise, et le vampire décharné vit que dans les plis de la chauve-souris une chose était fermement attachée.
"Un message ?" Il secoua la tête. "Tu as intercepté un messager en le tuant ? Mais comment veux-tu que je réponde, bougre d'idiote ? En plus, ça va être à toi de le faire du coup, tu as gagné la tymbale."
"Ouuuuuuh !" Hulula-t-elle de mécontentement. Puis, après avoir serré une dernière fois sur le bras du sire Valtek, elle laissa tomber la chauve-souris, et s'envola pour une autre pièce. Secouant la tête, le sire Valtek se saisit du cadavre tombé à ses pieds, et en extrait le parchemin attaché à sa patte avant de le déplier. Son sourire se fit - mystérieusement - plus chaleureux, car il reconnut immédiatement l'écriture précise et splendide du sire Thomov, un de ses plus anciens amis dans la non-vie.
Le message était arrangé comme suit :
Salutations, Arca !
Je me permets ce petit message car j’ai lancé officiellement notre Concours de Récits 2024 dans la section appropriée et que jusqu’à maintenant je n’avais pas encore eu le temps de battre le rappel des troupes.
Tu es plus qu'un habitué, tu es une véritable institution dans la maison; je ne vais donc pas tout te réexpliquer. L’essentiel est rappelé dans le sujet des inscriptions, comme d’habitude.
J’espère que nous aurons la joie de pouvoir te lire cette année encore, vieux frère.
Je me permets ce petit message car j’ai lancé officiellement notre Concours de Récits 2024 dans la section appropriée et que jusqu’à maintenant je n’avais pas encore eu le temps de battre le rappel des troupes.
Tu es plus qu'un habitué, tu es une véritable institution dans la maison; je ne vais donc pas tout te réexpliquer. L’essentiel est rappelé dans le sujet des inscriptions, comme d’habitude.
J’espère que nous aurons la joie de pouvoir te lire cette année encore, vieux frère.
Il sourit à nouveau. Rares étaient ceux qui l'appelaient "Arca" sans mourir dans la seconde, mais Thomov était un de ces privilégiés, tout comme les autres habitués du concours de récit. Il était donc temps ? Avait-il à ce point perdu la notion du temps ? Il semblait bien que oui.
Quittant sa nonchalence, il fonça vers son écritoire, et finit par trouver un morceau de parchemin encore vierge sur lequel il griffona une réponse. Puis, après avoir ordonné sèchement à Ornella d'aller la porter, il se rendit dans les sous-sols pour sélectionner sa monture. Il ne sera pas dit qu'Arcanide Valtek, vétéran du concours de la plume noire, soit absent lors de ce vénérable évènement.
_________________
"Et quand les morts se lèvent, leurs tombeaux sont remplis par les vivants"
Livre d'armée V8 : 8V/2N/3D
Le lien vers mon premier récit : l'Histoire de Van Orsicvun
Le lien vers mon second récit : la geste de Wilhelm Kruger tome 1
- EssenSeigneur vampire
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Lun 26 Aoû 2024 - 22:41
On le nommait Von Essen, ou Essen pour les intimes. Là où il se trouvait, cependant, il avait enfilé un nom comme l'on enfile un masque : ce nom lui était si peu familier qu'il remerciait son quotidien mouvementé pour le lui rappeler sans arrêt. Il se mêlait de tout, désormais : guerre, politique, complots, scandales, religion, arts, sciences, agriculture, élevage... A Altdorf, tout le monde le connaissait et l'appréciait désormais, et seuls les répurgateurs les plus endurcis, seuls ceux qui savaient que RIEN n'est certain dans le Vieux Monde, pouvaient encore conserver un grain de suspicion envers sa personne.
Le vampire ne laissait plus de traces : ses études approfondies de botanique et de médecine lui avaient valu quelques rares et précieux onguents qui effaçaient toute de trace de ses canines sur le cou de ses victimes en quelques heures tout au plus. Le vampire ne se préoccupait pas tant d'ailleurs de contenter sa soif de sang que de contenter sa soif de connaissances et de sensations nouvelles. Plus d'une fois, il contribua ainsi sans l'avoir anticipé à mettre au jour des nids de culte de débauche parmi la noblesse impériale. Il n'en retira cependant que peu de crédit, au contraire : celui que l'on surnommait jadis "le chroniqueur des von Carstein" s'efforçait désormais de disparaître des rapports d'enquête des autorités, et ce même s'il y pût tenir le beau rôle. Par une sorte de folle ironie du sort, celui qui jadis avait pour devise "gloire avant tout" cherchait désormais à réduire ces faits qui le faisaient connaître parmi la populace favorisée du Reikland. "Evasif et obtus" étaient ses mots d'ordre aux soirées mondaines ; seuls quelques érudits dignes de confiance, auprès de qui il avait cherché conseil dans ses propres recherches, savaient qu'ils n'avaient guère affaire à un niais, mais à un esprit particulièrement affûté. Que cherchait-il ? Un ou deux de ces inventeurs soupçonnaient même que leurs propres merveilles récentes leur avaient été subtilement inspirées par cet individu.
Von Essen s'affairait. La Sylvanie ne représentait pour lui qu'un passé morne et révolu. Oh, son charme morbide pouvait bien être une distraction bienvenue un de ces jours, mais y vivre, y vivre loin du bouillonnement de la cité impériale, loin de toute cette vie, de tout cet immense fleuve d'intrigues et d'espoirs... Pas la peine d'y songer. Le vampire écrivait, comptait, estimait, achetait, vendait, allait aux bals, mentait (tous les jours), se laissait attirer (souvent), se cachait (constamment), éliminait des menaces chaotiques (sans compter). Lorsque la nouvelle du concours annuel de la Crypte Noire lui parvint, il prit le temps de régler ainsi un certain nombre d'affaires avant de plier bagages et laisser sa belle (mais pas trop) demeure dans les beaux quartiers d'Altdorf).
Au bout de quelques jours de voyage sans histoires, il renvoya son équipage à la capitale et franchit à pieds la frontière du comté maudit. La nuit tombant, le vent se leva. Le chroniqueur aperçut quelques yeux luire dans les fourrés bordant la route et, dans la brise de plus en plus insistante, il déchiffra des plaintes lancinantes... à son encontre.
Où avait-il été ?
Qu'était-il devenu ?
Comment avait-il osé se complaire ainsi dans la fange mortelle et mener un si médiocre manège ?
Les esprits inapaisés, les spectres, les charognards, les bêtes cadavériques, le chroniqueur en fut assailli avec une brutalité telle que, pendant un court instant, il se demanda si NAGASH lui-même n'avait pas repris le contrôle de la région, aussi folle que l'hypothèse pût paraître ; son corps surnaturel et sa régénération impie se riaient des griffes pourtant redoutables des monstres, mais son esprit, lui, fût décontenancé par un tel accès de violence enragée à son encontre ; puis, tailladé de mille manières, il comprit.
Alors, il dompta le vent. Alors, il dompta la terre. Alors, la magie noire, obéissant à un appel à moitié oublié, crépita autour du seigneur vampire rétablissant sa suprématie sur la non-vie. Le chœur d'hurlements spectraux explosa, puis se tut. Von Essen poursuivit son chemin, laissant derrière lui un cratère fumant.
Ce fut peu après qu'il arriva face à l'antique édifice du concours. Cela ne faisait qu'un an, et pourtant... En proie à la confusion, le chroniqueur se saisit de la première idée qui lui traversa l'esprit et se changea en loup, descendant ainsi les marches érodées par les allées et venues de toutes les éditions précédentes. Surgissant ainsi sous forme animale, tout couvert de toiles d'araignées, il se demanda bien quelle impression il pouvait faire. Puis, il se rappela que, sous forme animale, il aurait tout le mal du monde à annoncer sa participation au comte en titre... Ce dernier attendait impassiblement.
Des souvenirs affluèrent : entrée théâtrale, préméditation, grandiloquence... Cela fut lui, autrefois. D'ailleurs, l'année dernière, ce ne fut pas bien glorieux non plus...
Un moment s'écoula, au bout duquel le loup refit contact visuel avec le visage terrifiant de l'être qui se tenait sur le trône. L'animal fit alors rougeoyer ses pupilles vampiriques, puis s'en retourna sur le côté de la salle souterraine, là où d'autres convives attendaient le départ des festivités.
Il n'y avait guère besoin de mots entre eux, après tout.
Le vampire ne laissait plus de traces : ses études approfondies de botanique et de médecine lui avaient valu quelques rares et précieux onguents qui effaçaient toute de trace de ses canines sur le cou de ses victimes en quelques heures tout au plus. Le vampire ne se préoccupait pas tant d'ailleurs de contenter sa soif de sang que de contenter sa soif de connaissances et de sensations nouvelles. Plus d'une fois, il contribua ainsi sans l'avoir anticipé à mettre au jour des nids de culte de débauche parmi la noblesse impériale. Il n'en retira cependant que peu de crédit, au contraire : celui que l'on surnommait jadis "le chroniqueur des von Carstein" s'efforçait désormais de disparaître des rapports d'enquête des autorités, et ce même s'il y pût tenir le beau rôle. Par une sorte de folle ironie du sort, celui qui jadis avait pour devise "gloire avant tout" cherchait désormais à réduire ces faits qui le faisaient connaître parmi la populace favorisée du Reikland. "Evasif et obtus" étaient ses mots d'ordre aux soirées mondaines ; seuls quelques érudits dignes de confiance, auprès de qui il avait cherché conseil dans ses propres recherches, savaient qu'ils n'avaient guère affaire à un niais, mais à un esprit particulièrement affûté. Que cherchait-il ? Un ou deux de ces inventeurs soupçonnaient même que leurs propres merveilles récentes leur avaient été subtilement inspirées par cet individu.
Von Essen s'affairait. La Sylvanie ne représentait pour lui qu'un passé morne et révolu. Oh, son charme morbide pouvait bien être une distraction bienvenue un de ces jours, mais y vivre, y vivre loin du bouillonnement de la cité impériale, loin de toute cette vie, de tout cet immense fleuve d'intrigues et d'espoirs... Pas la peine d'y songer. Le vampire écrivait, comptait, estimait, achetait, vendait, allait aux bals, mentait (tous les jours), se laissait attirer (souvent), se cachait (constamment), éliminait des menaces chaotiques (sans compter). Lorsque la nouvelle du concours annuel de la Crypte Noire lui parvint, il prit le temps de régler ainsi un certain nombre d'affaires avant de plier bagages et laisser sa belle (mais pas trop) demeure dans les beaux quartiers d'Altdorf).
Au bout de quelques jours de voyage sans histoires, il renvoya son équipage à la capitale et franchit à pieds la frontière du comté maudit. La nuit tombant, le vent se leva. Le chroniqueur aperçut quelques yeux luire dans les fourrés bordant la route et, dans la brise de plus en plus insistante, il déchiffra des plaintes lancinantes... à son encontre.
Où avait-il été ?
Qu'était-il devenu ?
Comment avait-il osé se complaire ainsi dans la fange mortelle et mener un si médiocre manège ?
Les esprits inapaisés, les spectres, les charognards, les bêtes cadavériques, le chroniqueur en fut assailli avec une brutalité telle que, pendant un court instant, il se demanda si NAGASH lui-même n'avait pas repris le contrôle de la région, aussi folle que l'hypothèse pût paraître ; son corps surnaturel et sa régénération impie se riaient des griffes pourtant redoutables des monstres, mais son esprit, lui, fût décontenancé par un tel accès de violence enragée à son encontre ; puis, tailladé de mille manières, il comprit.
Alors, il dompta le vent. Alors, il dompta la terre. Alors, la magie noire, obéissant à un appel à moitié oublié, crépita autour du seigneur vampire rétablissant sa suprématie sur la non-vie. Le chœur d'hurlements spectraux explosa, puis se tut. Von Essen poursuivit son chemin, laissant derrière lui un cratère fumant.
Ce fut peu après qu'il arriva face à l'antique édifice du concours. Cela ne faisait qu'un an, et pourtant... En proie à la confusion, le chroniqueur se saisit de la première idée qui lui traversa l'esprit et se changea en loup, descendant ainsi les marches érodées par les allées et venues de toutes les éditions précédentes. Surgissant ainsi sous forme animale, tout couvert de toiles d'araignées, il se demanda bien quelle impression il pouvait faire. Puis, il se rappela que, sous forme animale, il aurait tout le mal du monde à annoncer sa participation au comte en titre... Ce dernier attendait impassiblement.
Des souvenirs affluèrent : entrée théâtrale, préméditation, grandiloquence... Cela fut lui, autrefois. D'ailleurs, l'année dernière, ce ne fut pas bien glorieux non plus...
Un moment s'écoula, au bout duquel le loup refit contact visuel avec le visage terrifiant de l'être qui se tenait sur le trône. L'animal fit alors rougeoyer ses pupilles vampiriques, puis s'en retourna sur le côté de la salle souterraine, là où d'autres convives attendaient le départ des festivités.
Il n'y avait guère besoin de mots entre eux, après tout.
- LanoarChevalier de sang
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Mer 28 Aoû 2024 - 21:15
Je passais la tête par la fenêtre du carrosse. La tour de ma demeure pointaient enfin à l’horizon, sa flèche perçant la lueur de mannslieb. Le carrosse s’arrêta pour me laisser descendre. Je poussai difficilement la porte d’entrée et une odeur de renfermé m’assaillit, accompagnée d’une certaine couche de poussière.
« - Otto ! Je sais que je ne vous paye pas mais vous pourriez faire un effort ! »
Ma remarque rebondit en écho dans l’entrée sans rencontrer d’autres oreilles que les miennes. Je tournai la tête et vit le zombie affalé, inerte, sur le fauteuil de l’entrée, toute magie l’ayant quitté.
« - Ah oui… c’est vrai que je ne suis pas rentré depuis un certain temps. »
J’avais encore quelques semaines de calme avant que mes filles-dans-la-nuit ne rentrent elles aussi, il va falloir remettre cette bicoque en état.
Mon regard erra vers le sol aux pieds d’Otto, un monceau de lettres y était entassé. J’aurais poussé un soupir si j’en avais été capable, au moins a-t-il rempli son devoir jusqu’au bout.
Au moment où j’allais tourner les talons, j’aperçus une enveloppe reconnaissable entre mille qui dépassait du tas. Je m’en saisi et senti immédiatement l’influence du propriétaire. Je l’ouvris avec un sourire aux lèvres et lu son contenu avec délectation, sachant déjà à quoi m’attendre.
« - Ainsi, il est l’heure. Le nettoyage et le ravalement de façade attendront, je suis sûr qu’elles sauront se débrouiller. »
Je remontai dans le carrosse avant que le palefrenier n’eut le temps de changer les chevaux et ordonnai : « À la crypte de la plume noire ! Sans délai ! »
***
Je passai la voute d’entrée de la salle du concours, si familière, et pourtant si différente chaque année. Il y avait déjà foule, j’arrivais encore parmi les derniers. Je me présentai devant le Comte vg11k et fit une révérence polie.
« Moi, Lanoar, relève le défi cette année encore ! Que l’encre coule à flot ! »
Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Jeu 29 Aoû 2024 - 23:30
Comme indiqué dans mon inscription, cette fin de semaine et ce week'end pour l'ouverture du sujet je serais indisponible. Par conséquent, vous gagnez tous quelques jours supplémentaire pour plancher le sujet de cette année.
Petit rappel du règlement qui ne change pas :
Donc. Cette année.
Pas de mots contraintes. Pas de votes à l'aveugle. Pas de règle farfelue pour obtenir des points bonus.
Cependant, histoire d'innover malgré tout. Le thème sera inédit.
Vous devrez développer un texte à partir de la photo d'une miniature, d'un groupe de miniature ou d'un diaorama, de votre choix.
Histoire de cadrer un petit peu et que cela ne soit pas la foire à la saucisse :
Rédigez un texte incluant la ou les miniatures visibles, ou bien même résumez leur vie en deux pages. Il peut s'agir de personnages totalement inventés -pour l'occasion ou dans d'autres de vos écrits-, nommés ou même anonymes. Cela inclus les personnages officiels présents dans les LA et sur lesquels vous broderiez un texte : une scène originale mettant en scène Vlad et Isabella sera tout à fait valide s'il s'agit des miniatures présentées. Je précise également, il n'est pas obligatoire que les modèles vous appartiennent ou que vous soyez l'auteur de la photo. Juste si elle ne vous appartient pas, vous serez courtois d'indiquer un lien vers la page originale où vous l'avez trouvé, histoire de mettre l'artiste/photographe en avant. Les photos catalogues sont prohibées, le Archaon sur la couverture de sa propre boite ou sur une page de White Dwarf n'intéresse personne. Nous voulons voir de l'authentique, réalisé par des hobbistes comme vous et moi. Quelque soit la qualité de la photo et quelque soit la qualité de peinture.
A vous les plumes !
Petit rappel du règlement qui ne change pas :
- Spoiler:
- - J'ouvrirais le sujet des textes dans le courant du mois. Le dépôt sera possible jusqu'au au 30 Septembre 2024 (plus éventuel retard des organisateurs). Les textes hors-délais pourront être tolérés, le jugement se fera par les votes.
- Les inscriptions sont autorisées tout au long du concours. Même à la veille de la clôture.
- Toute inscription romancée (même courte) donne un point bonus.
- Chaque récit doit faire moins de 8000 caractères (espaces inclus, notepad++ fera foi) ou moins de deux page word (Times New Roman, police 11, intervalle 1.0). Les textes ne respectant pas ces contraintes ne seront pas sanctionnés mais indiqué comme hors-limites, le jugement se faisant par les votes là encore.
- Les récits doivent se dérouler dans l'univers de Warhammer (Age of Sigmar est également autorisé)
- Toute personne ayant lu les textes peut voter, qu'elle participe ou non au concours.
- Les votes se feront par podium de 3 (1er texte 3 points, 2e texte 2 points, 3e texte 1 point).
Le mois d'Octobre sera consacré à la lecture et au vote dans le sujet adéquat ouvert à cette occasion. Dans le sujet des commentaires ou en accompagnant vos votes, vous aurez la possibilité - et y êtes fortement encouragés - d'indiquer individuellement ce que vous avez apprécié dans les œuvres de vos concurrents. Il n'y a malheureusement que trois textes pour lesquels l'on peut voter, mais tous ici peuvent être récompensés.
Le vainqueur sera sacré Comte de la Crypte 2024 en lieu et place de ma personne. Il gagnera le droit d'arborer ce titre sous son avatar, d'organiser l'évènement l'an prochain et d'en choisir le thème.
Donc. Cette année.
Pas de mots contraintes. Pas de votes à l'aveugle. Pas de règle farfelue pour obtenir des points bonus.
Cependant, histoire d'innover malgré tout. Le thème sera inédit.
Vous devrez développer un texte à partir de la photo d'une miniature, d'un groupe de miniature ou d'un diaorama, de votre choix.
Histoire de cadrer un petit peu et que cela ne soit pas la foire à la saucisse :
Rédigez un texte incluant la ou les miniatures visibles, ou bien même résumez leur vie en deux pages. Il peut s'agir de personnages totalement inventés -pour l'occasion ou dans d'autres de vos écrits-, nommés ou même anonymes. Cela inclus les personnages officiels présents dans les LA et sur lesquels vous broderiez un texte : une scène originale mettant en scène Vlad et Isabella sera tout à fait valide s'il s'agit des miniatures présentées. Je précise également, il n'est pas obligatoire que les modèles vous appartiennent ou que vous soyez l'auteur de la photo. Juste si elle ne vous appartient pas, vous serez courtois d'indiquer un lien vers la page originale où vous l'avez trouvé, histoire de mettre l'artiste/photographe en avant. Les photos catalogues sont prohibées, le Archaon sur la couverture de sa propre boite ou sur une page de White Dwarf n'intéresse personne. Nous voulons voir de l'authentique, réalisé par des hobbistes comme vous et moi. Quelque soit la qualité de la photo et quelque soit la qualité de peinture.
A vous les plumes !
- ArkenMaîtresse des fouets
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Mar 3 Sep 2024 - 16:05
La Dame d'Argent croulait sous la paperasse.
Plus le temps passait, plus d'infantes se révélaient, et après quelques siècles, elles-mêmes transformaient des demoiselles à leur gout et...
Elle se retrouvait avec des dizaines, voyons, des centaines de rapports de formation. Leur faire comprendre la hiérarchie du Pinacle (plus ou moins avec douceur), faire en sorte qu'elles sachent se battre (la novice morte face à un pauvre skaven il y a 650 ans devait rester la seule, même si officiellement ce n'était jamais arrivé), et...
- Que veux-tu Salira?
- Un message de Sylvanie, ma Dame. Votre ami Poussiéreux.
Arken jeta un coup d’œil furtif au calendrier de son éternité, aux délais toujours aussi serrés.
- L'été est encore sur nous, il est bien en avance. Laisse la lettre de côté, je la reprendrai quand les nuits retrouveront leur froideur confortable.
Où en était-elle déjà? Ah oui. Hiérarchie, combat... Et la magie aussi. Toute infante capable d'un don devait se présenter au plus tôt pour s'assurer qu'elle maitrise son affaire. On ne voulait pas d'une autre explosion...
Les jours, les nuits, le soleil, la lune, s'échangeaient sans interruption. Ses Dames de compagnie vaquaient derrière elle, déposant une coupe de sang quand elles sentaient que leur maitresse commençait à s'énerver. Exécution d'une infante créée par une autre... Cas de désobéissance envers le Haut Conseil... Punition pour une novice ayant tourner le dos à sa Magnificence...
- Quoi encore Salira? Ne vois-tu pas que je suis occupée?
- Dame, les nuits sont froides, même les arbres commencent à se dévêtir...
- Que racontes-tu là? Tu m'as présenté cette lettre hier!
- Eh bien... hum. Cela fait trois, bientôt quatre semaines, maitresse.
La Comtesse d'Argent éructa et se leva d'un bon. La pièce devint sombre comme une nuit sans lune. Les papiers se mirent à bruler d'un feu noir.
- Dame! Les papiers...
- Faites savoir au Haut Conseil que je pars. Je suis Ambassadrice, par le sang de la Reine, pas secrétaire! Elles ont cas s'en occuper elles-mêmes. J'ai une mission diplomatique urgente!
Elle attrapa son bâton et se volatilisa dans ses volutes habituelles. Une seconde plus tard, les ombres de la Crypte s'intensifièrent. Certains, les plus sensibles et expérimentés, levèrent brièvement la tête vers le plafond perdu dans l'obscurité, et un éclat de compréhension passa dans leurs yeux. Les plus intimes et sentimentaux eurent même un petit sourire. L'évènement annuel comptait une participante de plus.
Plus le temps passait, plus d'infantes se révélaient, et après quelques siècles, elles-mêmes transformaient des demoiselles à leur gout et...
Elle se retrouvait avec des dizaines, voyons, des centaines de rapports de formation. Leur faire comprendre la hiérarchie du Pinacle (plus ou moins avec douceur), faire en sorte qu'elles sachent se battre (la novice morte face à un pauvre skaven il y a 650 ans devait rester la seule, même si officiellement ce n'était jamais arrivé), et...
- Que veux-tu Salira?
- Un message de Sylvanie, ma Dame. Votre ami Poussiéreux.
Arken jeta un coup d’œil furtif au calendrier de son éternité, aux délais toujours aussi serrés.
- L'été est encore sur nous, il est bien en avance. Laisse la lettre de côté, je la reprendrai quand les nuits retrouveront leur froideur confortable.
Où en était-elle déjà? Ah oui. Hiérarchie, combat... Et la magie aussi. Toute infante capable d'un don devait se présenter au plus tôt pour s'assurer qu'elle maitrise son affaire. On ne voulait pas d'une autre explosion...
Les jours, les nuits, le soleil, la lune, s'échangeaient sans interruption. Ses Dames de compagnie vaquaient derrière elle, déposant une coupe de sang quand elles sentaient que leur maitresse commençait à s'énerver. Exécution d'une infante créée par une autre... Cas de désobéissance envers le Haut Conseil... Punition pour une novice ayant tourner le dos à sa Magnificence...
- Quoi encore Salira? Ne vois-tu pas que je suis occupée?
- Dame, les nuits sont froides, même les arbres commencent à se dévêtir...
- Que racontes-tu là? Tu m'as présenté cette lettre hier!
- Eh bien... hum. Cela fait trois, bientôt quatre semaines, maitresse.
La Comtesse d'Argent éructa et se leva d'un bon. La pièce devint sombre comme une nuit sans lune. Les papiers se mirent à bruler d'un feu noir.
- Dame! Les papiers...
- Faites savoir au Haut Conseil que je pars. Je suis Ambassadrice, par le sang de la Reine, pas secrétaire! Elles ont cas s'en occuper elles-mêmes. J'ai une mission diplomatique urgente!
Elle attrapa son bâton et se volatilisa dans ses volutes habituelles. Une seconde plus tard, les ombres de la Crypte s'intensifièrent. Certains, les plus sensibles et expérimentés, levèrent brièvement la tête vers le plafond perdu dans l'obscurité, et un éclat de compréhension passa dans leurs yeux. Les plus intimes et sentimentaux eurent même un petit sourire. L'évènement annuel comptait une participante de plus.
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- ArkenMaîtresse des fouets
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Sam 28 Sep 2024 - 23:58
Mon texte est posté! Je vois que vous êtes restés bien calmes ici depuis mon dernier passage
N'oubliez pas qu'il reste 2 jours!!
Le mien a LARGEMENT dépassé les limites, pour la première fois en... 11, 12 ans? Je préfère ne pas compter
Bonne écriture et lecture à toutes et tous!
N'oubliez pas qu'il reste 2 jours!!
Le mien a LARGEMENT dépassé les limites, pour la première fois en... 11, 12 ans? Je préfère ne pas compter
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- EssenSeigneur vampire
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Dim 29 Sep 2024 - 0:48
Il ne faut pas oublier que bon nombre de commentaires liés au concours échouent désormais sur le topic "Tournois" du serveur Discord des foraArken a écrit:Mon texte est posté! Je vois que vous êtes restés bien calmes ici depuis mon dernier passage
...
Tu n'y es pas allée de main morte, j'en suis encore tout secoué.
- Thomov Le PoussiéreuxSeigneur vampire
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Dim 29 Sep 2024 - 11:28
Texte posté cette nuit (pas très longtemps après ma chère Arken, même si le décalage horaire rend tout cela très relatif...)!
La photo n'est pas très nette mais je tiens à dire que quatre des figurines présentées ont été peintes pour l'occasion (je n'avais plus rien peint pour cette faction depuis des années) avec la merveilleuse technique du "slap chop". Y a pas à dire, quand on est un peu pressé ça fait une sacrée différence
Il ne me reste plus qu'à savourer le sentiment du devoir accompli et de commencer doucement à dévorer vos textes, chers adversaires (et néanmoins camarades).
La photo n'est pas très nette mais je tiens à dire que quatre des figurines présentées ont été peintes pour l'occasion (je n'avais plus rien peint pour cette faction depuis des années) avec la merveilleuse technique du "slap chop". Y a pas à dire, quand on est un peu pressé ça fait une sacrée différence
Il ne me reste plus qu'à savourer le sentiment du devoir accompli et de commencer doucement à dévorer vos textes, chers adversaires (et néanmoins camarades).
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Mar 1 Oct 2024 - 1:18
Voilà, malheureusement avec le temps dont je disposais, je rends le texte en retard d’une petite heure, et il est tout chaud sortit du four, mais au moins cette année je m’y suis tenu
La figurine est de moi, à l’époque où je peignais encore, je pense que c’est la pièce dont je suis le plus fier vu que c’est une de mes dernières !
Si vous connaissez, vous pouvez lire mon conte avec la voix d’Élodie Fondacci, c’est avec ça en tête que je l’ai écris
Sur ce, il est l’heure d’allez dans le cerceuil !
La figurine est de moi, à l’époque où je peignais encore, je pense que c’est la pièce dont je suis le plus fier vu que c’est une de mes dernières !
Si vous connaissez, vous pouvez lire mon conte avec la voix d’Élodie Fondacci, c’est avec ça en tête que je l’ai écris
Sur ce, il est l’heure d’allez dans le cerceuil !
Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Mar 1 Oct 2024 - 12:36
. Le nain se relève péniblement de la table sur laquelle il était affalé, encore à moitié endormi.
— Oh crénom la gueule de bois ... Qu'est-ce que j'ai foutu pour me taper ça ...
— Je vois que monsieur a bien dormi.
Derrière ses yeux plissés de fatigue -ou est-ce le mal de crâne ?- Gromdal reconait la forme longiline aux couleurs rouge, or et blanc-cassé.
— Winston ? adresse-t-il au squelette en livrée et perruque poudrée. Tu n'es pas sensé t'occuper de la Taverne en ces heures-ci ?
— Je ferai savoir à Monsieur que l'organisation du Concours de la Plume Noire requiert ma présence.
— Ah, ouais, ça fait sens. (Le nain se masse les temps un instant avant de se figer.) Attends... si tu aides au Concours, j'suis pas dans la Taverne là, si ?
Impassible –quoiqu'un crane, perruque ou non, ne puisse être autrement– le vieux majordome s'incline légèrement et indique d'une main quelques parchemins froissés tachés d'encre.
— Monsieur est perspicace. J'espère que Monsieur est aussi satisfait de sa participation au tournoi.
Le reste de brume qui restait dans l'esprit du nain finit par se lever, et il commence à faire les liens entre les vagues souvenirs qu'il a de la veillée. Fébrile, incrédule, il se saisit des parchemins, les feuillette, ouvre grand les yeux.
— J'ai fait QUOI ?
Et voilà ! J'étais en retard, mais le bénévolent maître des lieux, prévenu à l'avance, a tout de même permis à mes bouts de feuilles de se glisser dans la boîte. Ça fait dix ans que j'ai débarqué sur ce forum, justement pour le concours de récits de l'époque, j'allais pas rater l'occasion de marquer le coup tout de même !
Bon, j'ai fait mon original aussi. ^^ (Dommage que le "redimensionnement automatique" des images que fait le forum ne soit pas très adapté.) Le côté "faire vivre une photo de figurine" m'a donné envie de passer aussi par un peu d'illustration ; après tout, un "récit", ça ne passe pas que par du texte, non ? Et je trouvais qu'une forme de peinture en invitait une autre, comme pour faire le lien entre l'image et le texte. Enfin, je vous laisse juger si c'est hors-catégorie ou non, personnellement ça m'a fait bien plaisir de faire tout ça, c'est ce qui m'importe, mon défi c'était avant tout d'arriver à participer cette année !
(Même si, après coup, j'me s'rais un peu mieux organisé pour pas me retrouver à rusher des encres entre 22h30/23h et 2h du mat', elles en auraient p'tet été plus soignées, "oups !" ... Mais déjà j'l'ai fini cette fois ci, c'est pas si mal quand on voit mon ratio inscriptions/participations effectives des concours des années passées !)
Sur ce j'vais enfin pouvoir zieuter les textes des zamis, le meilleur moment ! (Avant le pire moment, à savoir quand il s'agit de trancher pour départager tout le monde...) Au plaisir de lire tout l'monde !
Grom'
PS : ah et la fig est bien peinte par mes p'tits doigts, pas plus tard que le mois dernier ! J'dois remercier le Comte pour le thème de l'année, j'ai trouvé l'idée super sympa, et suffisamment inspirante pour me faire sortir un texte (et plus), c'est dire à quel point c'est (presque) miraculeux ! (Et ça m'a aussi permis de pratiquer un peu d'encre de chine, ça m'a fait du bien (même si on voit que je suis pas mal rouillé ^^) et m'a rappelé à quel point j'appréciais, doublement merci à Végé ! )
— Oh crénom la gueule de bois ... Qu'est-ce que j'ai foutu pour me taper ça ...
— Je vois que monsieur a bien dormi.
Derrière ses yeux plissés de fatigue -ou est-ce le mal de crâne ?- Gromdal reconait la forme longiline aux couleurs rouge, or et blanc-cassé.
— Winston ? adresse-t-il au squelette en livrée et perruque poudrée. Tu n'es pas sensé t'occuper de la Taverne en ces heures-ci ?
— Je ferai savoir à Monsieur que l'organisation du Concours de la Plume Noire requiert ma présence.
— Ah, ouais, ça fait sens. (Le nain se masse les temps un instant avant de se figer.) Attends... si tu aides au Concours, j'suis pas dans la Taverne là, si ?
Impassible –quoiqu'un crane, perruque ou non, ne puisse être autrement– le vieux majordome s'incline légèrement et indique d'une main quelques parchemins froissés tachés d'encre.
— Monsieur est perspicace. J'espère que Monsieur est aussi satisfait de sa participation au tournoi.
Le reste de brume qui restait dans l'esprit du nain finit par se lever, et il commence à faire les liens entre les vagues souvenirs qu'il a de la veillée. Fébrile, incrédule, il se saisit des parchemins, les feuillette, ouvre grand les yeux.
— J'ai fait QUOI ?
________
Et voilà ! J'étais en retard, mais le bénévolent maître des lieux, prévenu à l'avance, a tout de même permis à mes bouts de feuilles de se glisser dans la boîte. Ça fait dix ans que j'ai débarqué sur ce forum, justement pour le concours de récits de l'époque, j'allais pas rater l'occasion de marquer le coup tout de même !
Bon, j'ai fait mon original aussi. ^^ (Dommage que le "redimensionnement automatique" des images que fait le forum ne soit pas très adapté.) Le côté "faire vivre une photo de figurine" m'a donné envie de passer aussi par un peu d'illustration ; après tout, un "récit", ça ne passe pas que par du texte, non ? Et je trouvais qu'une forme de peinture en invitait une autre, comme pour faire le lien entre l'image et le texte. Enfin, je vous laisse juger si c'est hors-catégorie ou non, personnellement ça m'a fait bien plaisir de faire tout ça, c'est ce qui m'importe, mon défi c'était avant tout d'arriver à participer cette année !
(Même si, après coup, j'me s'rais un peu mieux organisé pour pas me retrouver à rusher des encres entre 22h30/23h et 2h du mat', elles en auraient p'tet été plus soignées, "oups !" ... Mais déjà j'l'ai fini cette fois ci, c'est pas si mal quand on voit mon ratio inscriptions/participations effectives des concours des années passées !)
Sur ce j'vais enfin pouvoir zieuter les textes des zamis, le meilleur moment ! (Avant le pire moment, à savoir quand il s'agit de trancher pour départager tout le monde...) Au plaisir de lire tout l'monde !
Grom'
PS : ah et la fig est bien peinte par mes p'tits doigts, pas plus tard que le mois dernier ! J'dois remercier le Comte pour le thème de l'année, j'ai trouvé l'idée super sympa, et suffisamment inspirante pour me faire sortir un texte (et plus), c'est dire à quel point c'est (presque) miraculeux ! (Et ça m'a aussi permis de pratiquer un peu d'encre de chine, ça m'a fait du bien (même si on voit que je suis pas mal rouillé ^^) et m'a rappelé à quel point j'appréciais, doublement merci à Végé ! )
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Uzkul ged a ibid Dawi. Bar Dawi urz grim un grom, un ekrokit "Nai. Drekgit.". Un Uzkul drekged.
La mort vint pour obtenir la vie du nain. Mais le nain était brave et obstiné, et répondit : "Non, va-t-en." Et la mort passa son chemin.
Proverbe nain.
Traduction réalisée d'après Grudgelore, de Nick Kyme et de Gave Thorpe.
- Alain de Saint JeanSquelette
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Mar 1 Oct 2024 - 18:12
Après moult hésitations, frustrations, angoisses et inquiétude, le Chevalier déposa, d'une main tremblante, le piètre récit sorti de son cerveau fiévreux sous le regard quelque peu réprobateur du reste de l'assemblée...
"Pardonnez mon retard, mais il ne fût point facile d'écrire ce court récit, et j'ai crains, un instant de ne pouvoir honorer ma promesse..."
Puisse mon texte me faire pardonner...
"Pardonnez mon retard, mais il ne fût point facile d'écrire ce court récit, et j'ai crains, un instant de ne pouvoir honorer ma promesse..."
Puisse mon texte me faire pardonner...
Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Jeu 3 Oct 2024 - 23:34
Eeeet que je suis distrait a avoir oublié de verrouiller les sujets mais au moins tout le monde aura eut le temps de partager son œuvre (c'est bon, j'peux fermer ? ). Tout le monde est good !
Tu es tout pardonné Alain ! Ravi de te voir parmi nous à cette compétition !
A noter toutefois, malheureusement j'ai remarqué trois textes dépassant les limites de caractères et de pages sous word. Il n'y a pas de pénalité aux points, comme j'ai mentionné à l'ouverture, mais il faut malgré tout les signaler : Franziska Schrei, Arken et Arcanide Valtek, vous avez été un peu verbeux dans votre rédaction.
Tu es tout pardonné Alain ! Ravi de te voir parmi nous à cette compétition !
A noter toutefois, malheureusement j'ai remarqué trois textes dépassant les limites de caractères et de pages sous word. Il n'y a pas de pénalité aux points, comme j'ai mentionné à l'ouverture, mais il faut malgré tout les signaler : Franziska Schrei, Arken et Arcanide Valtek, vous avez été un peu verbeux dans votre rédaction.
- Arcanide valtekSeigneur vampire
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Ven 4 Oct 2024 - 18:32
Merci pour ton vote ethgri !
Et pour te répondre, je n'ai pas mis la dernière réplique pour que le lecteur comprenne de qui il s'agissait, mais parce que je n'imaginais pas ce personnage partir sans un mot après avoir parlé aussi mal à ce pauvre Galéran pendant leur duel. J'espère que vous n'êtes pas nombreux à avoir cru que j'avais mis ça pour aider le lecteur.
PS : Franziska, le lien vers ton image semble inexistant, il n'y a que le lien vers la vidéo.
Et pour te répondre, je n'ai pas mis la dernière réplique pour que le lecteur comprenne de qui il s'agissait, mais parce que je n'imaginais pas ce personnage partir sans un mot après avoir parlé aussi mal à ce pauvre Galéran pendant leur duel. J'espère que vous n'êtes pas nombreux à avoir cru que j'avais mis ça pour aider le lecteur.
PS : Franziska, le lien vers ton image semble inexistant, il n'y a que le lien vers la vidéo.
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Livre d'armée V8 : 8V/2N/3D
Le lien vers mon premier récit : l'Histoire de Van Orsicvun
Le lien vers mon second récit : la geste de Wilhelm Kruger tome 1
- Arcanide valtekSeigneur vampire
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Mer 9 Oct 2024 - 22:21
Bon, je double poste, mais je crois que je suis pour l'instant le seul à mettre mes commentaires dans la section commentaires ^^.
Je voudrais tout d'abord remercier tout le monde. Ça me fait vraiment chaud à mon cœur de mort-vivant de voir qu'après quinze ans cette tradition continue de se maintenir avec autant de participation. On n'est peut-être plus dans la période faste des dix premières années, on a perdu des têtes d'affiche (Keraad, si tu m'entends, tu nous manques), mais on se maintient, et la qualité est toujours au rendez-vous. Et je remercie aussi vg11k, pour ce thème si original qui nous sort totalement des sentiers battus.
Comme d'habitude, je vais poster mes commentaires sous la forme de "j'ai aimé" et "j'ai pas aimé". Je vous prie de croire que je la dernière chose que je veux faire c'est vous heurter, du coup si jamais ça arrive n'hésitez pas à me le signaler, et je ferai tout pour que les choses s'arrangent.
Sans plus attendre, les voici :
Essen
Et à mon tour de répondre à vos commentaires :
Disons que j'avais imaginé ce vampire comme un monstre d'orgueil mais qui se force à respecter certaines valeurs "chevaleresques". Un dragon de sang assez classique en somme ^^.
Je voudrais tout d'abord remercier tout le monde. Ça me fait vraiment chaud à mon cœur de mort-vivant de voir qu'après quinze ans cette tradition continue de se maintenir avec autant de participation. On n'est peut-être plus dans la période faste des dix premières années, on a perdu des têtes d'affiche (Keraad, si tu m'entends, tu nous manques), mais on se maintient, et la qualité est toujours au rendez-vous. Et je remercie aussi vg11k, pour ce thème si original qui nous sort totalement des sentiers battus.
Comme d'habitude, je vais poster mes commentaires sous la forme de "j'ai aimé" et "j'ai pas aimé". Je vous prie de croire que je la dernière chose que je veux faire c'est vous heurter, du coup si jamais ça arrive n'hésitez pas à me le signaler, et je ferai tout pour que les choses s'arrangent.
Sans plus attendre, les voici :
Essen
- Spoiler:
- Ce que j’ai aimé : c’est vraiment rafraichissant. Une scène qui sied tout à fait à l’image de cette faction. C’est raffiné, poétique, mais plein de faux semblants. La partie sur les mariages arrangés m’a marqué, notamment parce qu’à priori on n’est pas là chez les nobles.
Et j’en profite pour saluer les poèmes, qui sont tout à fait ce que j'imagine être dans l’esprit de ce peuple.
Ce que je n’ai pas aimé : c’est parfois un peu difficile (pour moi) de savoir de qui on parle. Un seul des elfes a un nom, et les autres ne sont pas toujours bien identifiés.
- Spoiler:
- Ce que j’ai aimé : C’est une des meilleures représentations de la menace que représentent les zombies que j’ai lues. Une marée inexorable de cadavres ambulants, lents, gauches, mais tellement nombreux qu’on ne peut que succomber, et terrifiants pour le commun des mortels. La charrette est très bien décrite aussi.
J’ajoute que j’ai adoré le début de ton récit. L’interrogatoire, le répurgateur et ses acolytes, la confusion puis la terreur du narrateur, tout cela est très bien rythmé. La fin aussi m’a donné des frissons.
Ce que je n’ai pas aimé : C’est un peu paradoxal, mais j’ai trouvé le récit du narrateur beaucoup trop cohérent. Il passe de la panique à la sérénité sans transition, et ce n’est pas raccord, je trouve, avec le reste de son comportement. D’autant que sa condition n’est pas propice à un long discours, comme tu le dis il doit manquer de salive, et de souffle aussi. Je pense qu’il aurait dû moins parler. Il me semble que le récit y aurait perdu en précision, mais gagné en tension et en cohérence.
- Spoiler:
- Ce que j’ai aimé : Autant chez Essen on a bien l’ambiance des hauts elfes, autant ici on est clairement chez les elfes noirs. Et que ça se tire dans les pattes (et ailleurs), et que c’est prêt à marcher sur les cadavres de ses collègues pour le moindre avantage. Aucune solidarité, aucune amabilité, que des coups bas. Au niveau du style, rien à redire, c’est propre, avec la suavité teintée de violence et de bassesse qu’on imagine bien chez ces elfes, et des expressions qui leur sont propres. Le fait qu’il s’agisse de roturiers est sympa aussi, là encore ce n’est pas tous les jours qu’on a un point de vue sur les elfes d’en bas.
Ce que je n’ai pas aimé : En un mot comme en cent : c’est lent. Je suis très mal placé pour faire ce genre de remarque, mais j’ai trouvé que la conclusion n’était pas une surprise, et qu’elle manquait de punch par rapport à l’attente. Du coup, la longueur du texte se fait ressentir. À mon avis, pour pallier à ce "problème" (si on considère que c'en est un), il pourrait être utile de supprimer la première partie, pour la remplacer par des flashbacks dans la deuxième. Je trouve que ça marche bien la plupart du temps.
- Spoiler:
- Woaw…le trigger warning au début n’était pas usurpé. C’est clairement le texte le plus hardcore de cette année, et peut-être de l’intégralité des concours.
Ce que j’ai aimé : Le côté dark fantasy est totalement assumé. On est loin des héros légendaires et des batailles épiques. Ici on est dans la saleté, dans le sang et les larmes, dans la cruauté du monde. Et c’est totalement maîtrisé dans le style. Tu n’en fais pas trop, mais ce qu’on a suffit à glacer le sang. Et l’histoire racontée est affreuse en elle-même. De plus, j’aime bien cette banshee qui chante au lieu de hurler (sauf à la fin).
Ce que je n’ai pas aimé : Bon, tu l’as déjà dit, c’est long (on dirait moi à mes débuts ^^), mais par contre ça reste justifié du fait de la montée en puissance du récit. Pour moi, le plus gros souci c’est que je trouve que c’est décousu. J’ai l’impression d’être bête, mais je suis complètement perdu dans tes personnages féminins. La sorcière du début, celle qui brûle, c’est la femme du boulanger ? Ou alors c’était celle d’avant (celle au familier) ? Mais si oui, pourquoi le répurgateur ne parle-t-il que d’un seul de ses fils alors qu’il en restait deux ? C’est parce que le bourreau en a tué un ? Pour le bourreau je comprends mieux, mais par contre la fin me rend perplexe. Cette gamine, c’est donc la banshee, qui aurait pris une forme tangible ? Parce que moi à un moment je me demandais si ce n’était pas une vampire, ou au moins réellement une sorcière, du fait de sa force. Et j’ai un peu de mal à comprendre son objectif. En gros, elle a tué ses bourreaux pour se reconstituer une famille ?
Ah et sinon un petit truc qui m’a fait tiquer : le répurgateur avec un bec de lièvre ça m’a un peu gêné, ça m’évoque la physiognomonie, des idées reçues d’il y a deux siècle qui disaient entre autres que la méchanceté pouvait se voir sur le visage (en gros le fait qu’il soit méchant et moche me dérange un peu). Mais c’est vraiment du pinaillage à ce stade.
- Spoiler:
- Ce que j’ai aimé : Que dire ? C’est maîtrisé du début à la fin, du beau travail de narration. La menace est présente dès le début, et les descriptions sont très efficace. On sait qui sont ces personnages, d’où ils viennent et où ils vont. Et la lecture est très agréable par la tension que tu as mise dans ton récit, dans le ressenti de cette jeune femme qui vit des moments terrifiants.
Ce que je n’ai pas aimé : Je trouve que ça manque de surprise. On voit la fin arriver dès le début, et il n’y a pas de rebondissement, pas de changement. Certains vont sans doute aimer, mais autant je n’ai rien contre les récits sombres qui finissent mal (j’en ai écrit deux ou trois des comme ça ^^), autant je préfère quand l’espoir reste encore visible jusqu’au dernier moment.
- Spoiler:
- Eh bien, c’est la mode de parler de spectres cette année ^^.
Ce que j’ai aimé : L’originalité déjà. La mise en scène marche très bien, et si on sent rapidement que Ludwig est mort, la nature de son interlocuteur ne m’a pas frappé avant qu’il ne sorte sa dernière réplique. J’aime beaucoup l’idée de « pirater » les âmes avant qu’elles ne rejoignent Morr. Et ton écriture est toujours aussi efficace. Dès le deuxième paragraphe on prend la mesure du personnage et de son entourage, en quelques phrases.
Ce que je n’ai pas aimé : Pas grand-chose de précis. J’aurais voulu en savoir plus sur ce messager et sur cet « éleveur de spectres ». Sont-ils une seule et même entité ? Et quelles sont les origines de cette lassitude et de ces regrets ? Mais ça aurait sans doute brisé un peu le charme
- Spoiler:
- Ce que j’ai aimé : La narration fonctionne, dans le sens où on saute d’une action à l’autre sans souci alors qu’il se passe quand-même beaucoup de choses. L’ambiance décrite fait très bretonnienne, avec la damoiselle du graal, les chevaliers, la chapelle isolée avec son chevalier du graal, et aussi les ennemis tapis dans l’ombre. On se sent comme dans un conte, et qui comme tout conte ne finit pas forcément bien.
D'ailleurs, comme Essen, j'aime à croire que la lumière Emeraude c'est que le chevalier de Sinople vient les sauver.
Ce que je n’ai pas aimé : L’action semble racontée d’un point de vue qui n’est pas toujours le même. Il est parfois omniscient, mais surtout externe, et ça donne une impression bizarre. Surtout que tu écris ça de manière assez dépassionnée, sans laisser la place aux sentiments de tes personnages, qui du coup sont peu développés. Par exemple, cette créature qui déploie les ténèbres est seulement par « Son allure était indescriptible et aurait rendu fou n’importe quel esprit humain », je trouve que ça manque d’une description de ce que vivent tes personnages en le voyant. Malheureusement ça m’a détaché du récit. Ensuite, le scénario est assez peu clair. Elinor doit aller à un endroit dans la forêt, soit, mais pourquoi ? Tout s’enchaîne très vite. J’ai eu le même problème une fois, l’année où le thème était « dessine-moi un monstre ». Pour le résoudre, au lieu de raconter toute l’histoire, j’ai seulement raconté la fin, laissant à me personnage le soin de se rappeler ce qui s’était passé avant.
- Spoiler:
- Ce que j’ai aimé : C’est le texte dans lequel je suis le plus rentré. Du début à la fin, j’étais dedans, totalement. La tristesse de cette pauvre Oceloquichtli (par Settra, ces prénoms sont d’un compliqué à prononcer XD) m’a totalement bouleversé, de même que la cruauté de cette société. Ta plume ne peut laisser personne indifférent. Et cette fin qui est une des plus injustes, racontée avec des dessins superbes, m’a tout retourné. Quelle bande d’immondes connards que ces dieux !
Ce que je n’ai pas aimé : Alors, ce n’est pas tant que je n’ai pas aimé, mais je m’interroge sur les dessins…
En fait, je trouve qu’ils ajoutent une force à ton récit, surtout ceux de la fin. Ils racontent très efficacement ce que des mots auraient peut-être eu plus de mal à faire. C’est une des forces de ton récit (et certainement pas la seule). Ce qui me pose un cas de conscience, c’est que tu es, à ma connaissance, le seul des participants à savoir dessiner si bien. Et je me dis que ce moyen supplémentaire que tu as de nous transmettre ce récit n’est peut-être pas équitable envers les autres participants.
Je suis totalement ouvert à des arguments différents des miens hein. C’est que j’ai tellement aimé tes dessins que je me suis surpris à me demander ce que ça aurait donné si chaque autre récit avait pu être illustré de la sorte.
EDIT : j'ai rédigé ça avant de lire ta réponse sur globalement le même commentaire fait par Essen. Je suis assez d'accord avec ton argument sur le fait que tout le monde utilise ses outils à sa disposition. Mais on pourrait arguer que l'esprit du concours était uniquement porté sur l'aspect rédactionnel. Pour moi, la réponse doit être apportée par l'organisateur/trice du concours, qui choisit l'esprit dans lequel il imagine l'édition qu'il ou elle organise.
Par contre je m'insurge sur ton prétendu "manque de niveau". Ton texte atteint des sommets.
- Spoiler:
- Ce que j’ai aimé : C’est une des participations qui aura le mieux exploité le thème. Le texte est très bien écrit, sans fioritures inutiles, avec un style qui se laisse lire très agréablement. La narration se passe du passé et du futur, on n’en a pas besoin : Gotreck est un tueur, on le comprend très vite, et sa cible est un troll. Ils se rencontrent, se battent, et c’est tout. On n’avait pas besoin de plus.
Ce que je n’ai pas aimé : J’aurais aimé que le combat ait plus de tension. Là c’est réglé en un coup, littéralement. On n’a jamais vraiment peur pour ce nain. Et l’enjeu n’est au final pas si élevé que ça, vu que Gotreck aurait aimé mourir. Peut-être que rajouter des gens que le troll aurait mangés si le tueur ne l’avait pas occis aurait rajouté de la tension ? Je ne sais pas trop.
Et à mon tour de répondre à vos commentaires :
Dans ma vision des choses, la rumeur a fait le gros du travail. J'avais dans l'esprit que Galéran a acquis son surnom en tuant un seul orque mais que sa réputation a été amplifiée par un effet de déformation de la réalité suite au bouche à oreille. C'est vrai que je ne l'ai pas du tout mis en avant dans le récit, j'aurais pu.Gromdal a écrit: le fait qu’avoir “affronté un gros orque”, même enjolivé, fasse aux yeux d’un dragon de sang un “récit d’exploits” notable
Alors je me suis renseigné, et en soit une épée, même bien aiguisée, n'a que peu de chances de trancher une armure de mailles en deux. J'ai dans l'idée qu'il s'est plus pris un gros coup contondant.Gromdal a écrit:a chance de Galéran d’avoir seulement été secoué par un coup d’épée dont un simple revers suffisait un peu plus tôt à trancher deux hommes en deux
Gromdal a écrit:son nom, “Galéran”, pour un personnage que l’on rencontre … en pleine galère, c'est cocasse !
Dans mon esprit, la rencontre s'est mal passée parce que les mots échangés au départ ont été rudes, voire malpolis de part et d'autre, causant l'ire du vampire qui, étant un dragon de sang, ne supporte pas de se faire insulter par des gueux.Essen a écrit:
Ce qui m'a un petit peu déconcerté, c'est le personnage de Reiner von Enghelhoff. La rencontre de celui-ci avec les bretonniens a clairement tourné au vinaigre, mais je ne suis pas sûr d'en avoir vu la raison. L'on peut supposer que le vampire a simplement attaqué sans sommation aucune, mais cela paraît peu probable au vu de la spécificité de sa présence dans la région : il cherchait Galéran. Pourquoi sa lame s'est-elle abattue sur les autres ?
Oh si, le coup de hallebarde l'a certainement rendu fou de rage, mais Galéran n'a pas pu voir la scène, s'étant enfui très peu de temps après. Par contre, il considère Galéran comme un noble, et même s'il perd momentanément ses moyens, il l'épargne en récompense de sa valeur.Essen a écrit:von Enghelhoff ne s'était pas transformé après avoir reçu des coups de hallebarde dans les entrailles, alors pourquoi le faire après une légère blessure au front ? Et si c'est par vexation, pourquoi épargner Galéran après ?
Disons que j'avais imaginé ce vampire comme un monstre d'orgueil mais qui se force à respecter certaines valeurs "chevaleresques". Un dragon de sang assez classique en somme ^^.
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Le lien vers mon premier récit : l'Histoire de Van Orsicvun
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- Alain de Saint JeanSquelette
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Sam 12 Oct 2024 - 20:37
Ce n'est pas tout de voter, il faut aussi expliquer ses choix...
Franziska Schrei, Arken et Arcanide Valtek,
Thomov Le Poussiéreux
Lanoar:
Ethgri wyrda:
Essen:
Vg11K:
Gromdal:
@ Ethgri Wyrda:
Ici le lien pour la photo (non la création n'est pas de moi)...
https://www.puttyandpaint.com/projects/256
@ Essen, Gromdal, Arcanide Valtek:
Le principal problème rencontré lors de ma rédaction provenait du diorama, si l'on regarde bien le Tueur Nain c'est clairement Gotrek (il correspond en tout point aux descriptions des romans), mais il n'y a aucune trace de Félix (premier écueil).
Du coup comment expliquer cela sans perdre de l'espace, ou suggérer la présence de Félix sans "manger" sur la trame principale?...
J'ai alors pris le parti de prendre un homonyme de Gotrek, après tout nombreux sont les Tueurs de TRoll à qui il doit manquer un œil et détenir une arme runique issue de l'héritage familial...
Le deuxième écueil provient de la situation géographique, le décor, la présence du troll d'eau excluaient la Lustrie, plus exotique tant pour sa faune que sa flore... D'où le choix de situer l'action dans l'Empire, pays connu pour sa forte couverture forestière et ses nombreux cours d'eau dont le Reik...
Troisième souci, j'avais développé un paragraphe expliquant le "pourquoi" de cette chasse, mais il a subit les foudres de la censure des relectures, pour permettre au texte de rentrer dans les clous tout d'abord, mais aussi car il alourdissait l'ensemble...
Le titre, que j'ai totalement oublié de mettre en dépit de trois relectures consécutives (voilà ce qui arrive lorsque l'on est en retard...) est le suivant et était un fil d'Ariane de la lecture:
Orage en forêt
Si vous relisez le texte vous percevrez peut-être mieux le parti pris du combat soudain qui échappe autrement à une pleine perception... Ce qui démontre que le texte est largement perfectible...
Quant à la fin du texte, c'est effectivement un loupé, voulu comme un contre point à la tension et à l'orage il manque sa cible...
Franziska Schrei, Arken et Arcanide Valtek,
- Spoiler:
Thomov Le Poussiéreux
- Spoiler:
- Beau texte mais j'aurai aimé que celui-ci porte plus sur les figurines de la photo, ici le sujet principal reste celles qu'on ne voit pas, les gens de la caravane...
Lanoar:
- Spoiler:
- Mon petit cœur de Bretonnien a saigné en lisant la fin... Il y a du panache, mais quelques maladresses le rendent un peu lourd à lire. Autre point gênant, il n'y a pas la figurine du chevalier errant, qui pourtant prend une certaine place dans le texte...
Ethgri wyrda:
- Spoiler:
- L'idée est bonne, bien écrite, mais un point, à mon avais, gêne l'ensemble: le gars est mort, un trou dans la tête, je l'aurai plutôt vu confus, la mémoire incertaine tant du fait de sa mort que de son statut de Mort-vivant; peut-être aussi quelques indications de son "statut" de zombie dans son attitude...
Essen:
- Spoiler:
- J'aime l'idée du poème impromptu des guerriers avant leur départ en campagne, où l'on trouve leurs craintes et leurs espoirs... Tout à fait elfique... Il finit troisième parce qu'il fallait faire un choix avec Vg11k
Vg11K:
- Spoiler:
- J'aime bien l'idée du faux passeur abusant de sa victime, c'est bien pensé et cohérent avec l'univers de WHB, très bonne idée cette lutte insidieuse... J'aurai plus aimé une fin tragique où l'âme "damnée" soit prise de désespoir en s’apercevant de la supercherie, ce qui peut ensuite mieux expliquer la haine des vivants des Morts-Vivants...
Gromdal:
- Spoiler:
- La Lustrie, les Amazones, un lieu et une armée/civilisation peu exploités dans l'univers de WHB... Rien que pour cela mon œil a été attiré... Puis vient la cérémonie précédant le combat, porteuse de toute sa sacralité, de ses doutes aussi, de ses espoirs. Puis le combat, le "Choc des Civilisations", arquebuses de l'Empire contre croyances ancestrales.. La fuite, le désespoir, l'incompréhension de l'abandon divin, la colère, la révolte, le reniement... Tout m'a plu et m'a fait percevoir en écho le sort des précolombiens...
@ Ethgri Wyrda:
Ici le lien pour la photo (non la création n'est pas de moi)...
https://www.puttyandpaint.com/projects/256
@ Essen, Gromdal, Arcanide Valtek:
Le principal problème rencontré lors de ma rédaction provenait du diorama, si l'on regarde bien le Tueur Nain c'est clairement Gotrek (il correspond en tout point aux descriptions des romans), mais il n'y a aucune trace de Félix (premier écueil).
Du coup comment expliquer cela sans perdre de l'espace, ou suggérer la présence de Félix sans "manger" sur la trame principale?...
J'ai alors pris le parti de prendre un homonyme de Gotrek, après tout nombreux sont les Tueurs de TRoll à qui il doit manquer un œil et détenir une arme runique issue de l'héritage familial...
Le deuxième écueil provient de la situation géographique, le décor, la présence du troll d'eau excluaient la Lustrie, plus exotique tant pour sa faune que sa flore... D'où le choix de situer l'action dans l'Empire, pays connu pour sa forte couverture forestière et ses nombreux cours d'eau dont le Reik...
Troisième souci, j'avais développé un paragraphe expliquant le "pourquoi" de cette chasse, mais il a subit les foudres de la censure des relectures, pour permettre au texte de rentrer dans les clous tout d'abord, mais aussi car il alourdissait l'ensemble...
Le titre, que j'ai totalement oublié de mettre en dépit de trois relectures consécutives (voilà ce qui arrive lorsque l'on est en retard...) est le suivant et était un fil d'Ariane de la lecture:
Orage en forêt
Si vous relisez le texte vous percevrez peut-être mieux le parti pris du combat soudain qui échappe autrement à une pleine perception... Ce qui démontre que le texte est largement perfectible...
Quant à la fin du texte, c'est effectivement un loupé, voulu comme un contre point à la tension et à l'orage il manque sa cible...
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Dim 13 Oct 2024 - 1:18
Je précise à toutes fins utiles que Gromdal a écrit un texte de 8 840 caractères, soit 840 de plus que la limite.Alain de Saint Jean a écrit: De très beaux textes, chacun avec son ambiance, son style, son charme... Malheureusement comme indiqué par Vg11k ils sont trop longs, ce qui, malheureusement les élimine à mes yeux, les autres ayant fait l'effort de faire leurs textes en restant dans les clous...
EDIT : je vais défendre ici mon bout de gras, parce que même si je joue tous les ans le rôle du mec qui fait "oups, j'en ai encore trop fait", ce n'est jamais une démarche volontaire de ma part, et surtout pas un manque d'effort. Quand j'écris un texte, je veux être satisfait de moi-même, je veux que le texte corresponde à l'émotion que je veux transmettre. J'essaye très fort d'écrire des phrases efficaces, qui n'en font pas trop, mais le fait est toujours là : quand j'atteins la mouture qui me satisfait, je me retrouve toujours à avoir trop écrit. La suite est un crève-cœur. Est-ce que je supprime des phrases, quitte à ce que l'ambiance ne soit plus la même ? Est-ce que j'essaye de reformuler (spoiler : on n'y gagne pas beaucoup en caractères en moins) ? Ou est-ce qu'au contraire je garde le tout ? J'essaye de faire un peu des trois, mais soyons honnêtes, quand on a un truc de 14 000 caractères, descendre à 8000 sans profondément changer le texte est impossible.
Alors j'entends les voix qui voudraient me dire : "justement, c'est que le changement est nécessaire, là tu veux en raconter trop". Mais malheureusement, quand j'ai une vision de ce que je veux raconter, c'est très difficile de transiger.
Désolé pour ce message un peu long, mais je veux qu'il soit bien clair que des efforts, j'en ai fait. Et notez que mon texte fait "seulement" 10 000 caractères. J'ai eu des participations où c'était bien pire. Personnellement, je trouve que je vais dans la bonne direction.
"Orage en Forêt" est un titre sympathique je trouve, mais par contre je ne comprends pas ce que tu veux dire. "Le parti pris du combat soudain qui échappe autrement à une pleine perception" ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Dim 13 Oct 2024 - 14:37
Décidément des débats intéressants autour des concours cette année. Et c'est bien, je sais qu'ici on aime accumuler la poussières sur les cercueils, mais quelque fois il faut faire bouger les choses.
Mais reprenons tout dans l'ordre établi par les copaings :
Par ailleurs, pour les curieux qui veulent les chiffres afin que tout soit clair, j'ai ce récapitulatif où j'ai autant que faire ce peu tenté de nettoyer tous les textes de ce qui pourrait fausser le décompte (liens, indentation, etc.) :
Au final, c'est un choix à faire : faire plus et risquer de s'aliéner des votes, rentrer dans les clous et risquer d'avoir un texte moindre avec les votes qui suivent.
Il est trop tard pour ce concours, mais il est bon que ces affaires soient enfin soulevées : la question que l'on peut se poser pour la suite, car c'est un problème récurrent chaque année, est celle de la longueur des textes. Car le fait qu'en l'état, des textes qui exploooosent la limite de taille aient déjà reçu autant de votes (à savoir Arken et Franziska) témoigne pour moi d'un décalage entre ce que le concours demande et ce qu'une partie des participants semblent relever dans leurs textes et leurs votes; c'était marginal il y a dix ans quand j'y étais, mais aujourd'hui je trouve que c'est trop marqué pour le balayer négligemment
L'argument avancé pour l'actuel règlement est qu'il faut protéger les textes courts, notamment ceux dits "à ambiance", qui seraient malmenés par un texte qui se travaillerait trop au niveau du scénario en profitant de plus de pages. C'est un argument tout à fait recevable, que je contr'argumenterai en disant que ça pénalise les textes pour qui il faudrait un chouïa de longueur en plus, pour qui il manque (comme le dit Alain d'ailleurs) "un paragraphe" pour être complet. Je ne suis pas pour faire sauter la limite de taille par contre, loin s'en faut même. Simplement, je trouve que ce qui se devinait hier se confirme aujourd'hui : la limite de taille actuelle n'est pas encore une solution adéquate et je suis certains qu'on peut trouver cet équilibre en la rehaussant très légèrement, sans basculer dans l'effet inverse. (Et je ne prétendrai pas pouvoir en l'état quantifier le "très légèrement" non plus, quoique j'admettrai que, par exemple, le texte d'Arken commence déjà à marquer sa longueur... le problème étant que la perception de la longueur est subjective : je n'aurais à l'inverse jamais deviné que le texte de Franziska était aussi long tant il s'est déroulé naturellement et simplement sous mes yeux.)
Enfin, j'avais à l'époque (il y a dix ans de cela) aussi vu l'argument du volume alors trop grand des textes à lire. Je le donne en mille : je le trouve fumeux et infondé. Il m'a fallu moins de 45 minutes pour lire les textes du corpus de cette année (c'est fort simple, c'était pendant un trajet en train de cette durée, et j'avais terminé assez longtemps avant d'arriver à destination). Alors certes, donner mon avis (avec une relecture des textes pour être sûr) sur l'ensemble et pour chacun m'a demandé près de quatre heures mais ce n'est là qu'un exercice auquel personne n'est obligé de se plier : mon vote, lui, seule obligation, était décidé dès ma 1e lecture.
Ce sera au prochain comte de se poser toutes ses questions, qu'il décide de consulter ou non le reste des participants, tout comme l'affaire de la distinction "Concours de Texte" / "Concours de Récit". Après tout, le thème est bien donné par le comte, mais rien de dit qu'il peut aussi avoir le droit de donner un coup dansla fourmilière le tas de cercueils.
Et au contraire même, je dirais qu'à force de participer encore et encore à la même chose chaque année, n'y a-t-il pas un bon côté à diversifier un peu, se poser de nouveaux défis ? (La 1e comparaison me vient avec les différents tournois de personnages où Essen a, à chaque fois, tenté de renouveler le format, ce que j'ai toujours trouvé rafraîchissant !) Enfin, pour ce concours, la question et la réponse sont sans doute ouvertes : il y a de tout, du bon et du mauvais, dans le "oui" comme dans le "non" ... et ne sommes-nous pas là pour en discuter ?
Voilà pour moi.
Gromdal
Mais reprenons tout dans l'ordre établi par les copaings :
La remarque à la fois opportune et inopportune est, aussi, à la fois vraie et fausse : pour être précis, le texte a réellement 8642 caractères, étant obligé de rajouter des espaces pour faire l'indentation qui, autrement, se fait à la mise en page dans un logiciel adapté. On peut même rajouter la phrase dans la bulle finale (qui comme étant dans l'image n'est pas comptée par un logiciel de texte) pour monter à 8660.Arcanide valtek a écrit:Je précise à toutes fins utiles que Gromdal a écrit un texte de 8 840 caractères, soit 840 de plus que la limite.
Par ailleurs, pour les curieux qui veulent les chiffres afin que tout soit clair, j'ai ce récapitulatif où j'ai autant que faire ce peu tenté de nettoyer tous les textes de ce qui pourrait fausser le décompte (liens, indentation, etc.) :
- Un décompte de caractères qui se veut le plus précis possible:
- Essen : 4292
Ethgri : 7834
Franziska : 12186
Arken : 14481
Thomov : 6742
Vg11k : 7490
Lanoar : 6770
Arcanide : 10 001
Gromdal : 8648
Alain de Saint Jean : 4263
Je pense que personne ne niera l'effort derrières la rédaction de tous les textes du concours. Ceci étant, il y a aussi l'effort crève-coeur de le faire rentrer dans les clous. Ce à quoi j'ai raté d'ailleurs, et je ne remetterai pas en question quiconque qui trouvera ça rédhibitoire. Il n'en reste que même avec cet échec, j'ai senti la dureté du fait de concilier une idée, une envie, une vision, et la dure et arbitraire limite des damnés 8000 caractères. Au final, j'ai abandonné, il fallait rendre et j'étais déjà en retard, alors j'ai fait le choix de rendre plus, mais complet, et j'ai jugé tout le monde à cette aune : je juge la vision, pas la limite. Mais ce n'est que mon point de vue ; celui d'Alain, de mutiler presque un récit au prix de la taille réglementaire, et celui de juger en conséquence, est tout aussi respectable : vg11k l'a rappelé lui-même, le dépassement est jugé à l'aune de chaque votant. Il est par contre regrettable pour les autres exclus qu'il n'ait pas remarqué que j'étais aussi en infraction, certes moins remarquable.Arcanide valtek a écrit:je vais défendre ici mon bout de gras, parce que même si je joue tous les ans le rôle du mec qui fait "oups, j'en ai encore trop fait", ce n'est jamais une démarche volontaire de ma part, et surtout pas un manque d'effort.
Au final, c'est un choix à faire : faire plus et risquer de s'aliéner des votes, rentrer dans les clous et risquer d'avoir un texte moindre avec les votes qui suivent.
Il est trop tard pour ce concours, mais il est bon que ces affaires soient enfin soulevées : la question que l'on peut se poser pour la suite, car c'est un problème récurrent chaque année, est celle de la longueur des textes. Car le fait qu'en l'état, des textes qui exploooosent la limite de taille aient déjà reçu autant de votes (à savoir Arken et Franziska) témoigne pour moi d'un décalage entre ce que le concours demande et ce qu'une partie des participants semblent relever dans leurs textes et leurs votes; c'était marginal il y a dix ans quand j'y étais, mais aujourd'hui je trouve que c'est trop marqué pour le balayer négligemment
L'argument avancé pour l'actuel règlement est qu'il faut protéger les textes courts, notamment ceux dits "à ambiance", qui seraient malmenés par un texte qui se travaillerait trop au niveau du scénario en profitant de plus de pages. C'est un argument tout à fait recevable, que je contr'argumenterai en disant que ça pénalise les textes pour qui il faudrait un chouïa de longueur en plus, pour qui il manque (comme le dit Alain d'ailleurs) "un paragraphe" pour être complet. Je ne suis pas pour faire sauter la limite de taille par contre, loin s'en faut même. Simplement, je trouve que ce qui se devinait hier se confirme aujourd'hui : la limite de taille actuelle n'est pas encore une solution adéquate et je suis certains qu'on peut trouver cet équilibre en la rehaussant très légèrement, sans basculer dans l'effet inverse. (Et je ne prétendrai pas pouvoir en l'état quantifier le "très légèrement" non plus, quoique j'admettrai que, par exemple, le texte d'Arken commence déjà à marquer sa longueur... le problème étant que la perception de la longueur est subjective : je n'aurais à l'inverse jamais deviné que le texte de Franziska était aussi long tant il s'est déroulé naturellement et simplement sous mes yeux.)
Enfin, j'avais à l'époque (il y a dix ans de cela) aussi vu l'argument du volume alors trop grand des textes à lire. Je le donne en mille : je le trouve fumeux et infondé. Il m'a fallu moins de 45 minutes pour lire les textes du corpus de cette année (c'est fort simple, c'était pendant un trajet en train de cette durée, et j'avais terminé assez longtemps avant d'arriver à destination). Alors certes, donner mon avis (avec une relecture des textes pour être sûr) sur l'ensemble et pour chacun m'a demandé près de quatre heures mais ce n'est là qu'un exercice auquel personne n'est obligé de se plier : mon vote, lui, seule obligation, était décidé dès ma 1e lecture.
Ce sera au prochain comte de se poser toutes ses questions, qu'il décide de consulter ou non le reste des participants, tout comme l'affaire de la distinction "Concours de Texte" / "Concours de Récit". Après tout, le thème est bien donné par le comte, mais rien de dit qu'il peut aussi avoir le droit de donner un coup dans
Et au contraire même, je dirais qu'à force de participer encore et encore à la même chose chaque année, n'y a-t-il pas un bon côté à diversifier un peu, se poser de nouveaux défis ? (La 1e comparaison me vient avec les différents tournois de personnages où Essen a, à chaque fois, tenté de renouveler le format, ce que j'ai toujours trouvé rafraîchissant !) Enfin, pour ce concours, la question et la réponse sont sans doute ouvertes : il y a de tout, du bon et du mauvais, dans le "oui" comme dans le "non" ... et ne sommes-nous pas là pour en discuter ?
Voilà pour moi.
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Uzkul ged a ibid Dawi. Bar Dawi urz grim un grom, un ekrokit "Nai. Drekgit.". Un Uzkul drekged.
La mort vint pour obtenir la vie du nain. Mais le nain était brave et obstiné, et répondit : "Non, va-t-en." Et la mort passa son chemin.
Proverbe nain.
Traduction réalisée d'après Grudgelore, de Nick Kyme et de Gave Thorpe.
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Dim 13 Oct 2024 - 17:53
@ Arcanide valtek: En fait le texte se divise en plusieurs parties, la première pose le décor, l’ambiance à savoir la moiteur d’une journée orageuse dans les bois (qui a fait de la randonnée en forêt en pleine été me comprendra), les prémices de l’orage (premières gouttelettes) grondement, puis le paroxysme, l’éclair et le tonnerre, l’averse, puis le retour au calme d’après orage; le tout mis en fait dans l’attitude des deux personnages… Reprend la lecture avec cela en tête et tu comprendras peut-être mieux le cheminement (imparfait) de mon texte…
C’était l’objectif premier…
Visiblement je me suis planté sur mon compte total, faudra que je regarde cela de plus près pour le prochain concours; j’avais compté 7896 mots via Word mais comme je ne suis pas très doué avec ce truc…
Pour la longueur des textes: Je comprends le côté « quand je suis lancé » la plume ne peut être retenue, mais, comme expliqué dans mes commentaires, la limite de mots, à mes yeux s’impose à toutes et tous….
Tout d’abord parce que cela provoque un décalage entre ceux respectueux des limitations imposées et qui les ont respectées, parfois au détriment du développement de leur texte, et ceux qui ont au contraire développé pleinement celui-ci sans respect de la limitation…
Ensuite parce que cette limitation n’est, à mes yeux tout du moins, pas un inconvénient mais un avantage. En effet, elle nous « contraints » à ciseler notre propos, trouver les formules appropriées à ce que l’on veut décrire pour placer un décor, un personnage, etc…
Cela n’empêche pas de faire un brouillon plus « épais » que l’on va progressivement dégrossir, retravailler, ajuster, raturer pour aboutir finalement à un texte entrant dans les clous…
Nous pouvons toutes et tous y parvenir, c’est juste un peu plus de travail, de gamberge, de recherches dans les dictionnaires des synonymes et autres supports d’écriture…
C’est aussi éprouver le doute, le syndrome de la page blanche parfois, le sentiment que l’on peut faire mieux, ou qu’on n’a pas parfaitement fait tel ou tel paragraphe, mais c’est aussi grâce à cela que l’on progresse, que nous nous améliorons et réussissons, parfois à faire une pépite…
C’était l’objectif premier…
Visiblement je me suis planté sur mon compte total, faudra que je regarde cela de plus près pour le prochain concours; j’avais compté 7896 mots via Word mais comme je ne suis pas très doué avec ce truc…
Pour la longueur des textes: Je comprends le côté « quand je suis lancé » la plume ne peut être retenue, mais, comme expliqué dans mes commentaires, la limite de mots, à mes yeux s’impose à toutes et tous….
Tout d’abord parce que cela provoque un décalage entre ceux respectueux des limitations imposées et qui les ont respectées, parfois au détriment du développement de leur texte, et ceux qui ont au contraire développé pleinement celui-ci sans respect de la limitation…
Ensuite parce que cette limitation n’est, à mes yeux tout du moins, pas un inconvénient mais un avantage. En effet, elle nous « contraints » à ciseler notre propos, trouver les formules appropriées à ce que l’on veut décrire pour placer un décor, un personnage, etc…
Cela n’empêche pas de faire un brouillon plus « épais » que l’on va progressivement dégrossir, retravailler, ajuster, raturer pour aboutir finalement à un texte entrant dans les clous…
Nous pouvons toutes et tous y parvenir, c’est juste un peu plus de travail, de gamberge, de recherches dans les dictionnaires des synonymes et autres supports d’écriture…
C’est aussi éprouver le doute, le syndrome de la page blanche parfois, le sentiment que l’on peut faire mieux, ou qu’on n’a pas parfaitement fait tel ou tel paragraphe, mais c’est aussi grâce à cela que l’on progresse, que nous nous améliorons et réussissons, parfois à faire une pépite…
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Lun 14 Oct 2024 - 21:02
Je me lance dans la grande bataille du bout de gras !
Déjà merci beaucoup à tous, vos compliments me vont droit au coeur ! Effectivement, j'ai retenté un peu de prose, j'avais besoin d'entrainement pour un autre projet !
Et sur ce débat sur le nombre de caractères, je trouve que Gromdal a bien résumé la plupart de mon avis. j'ajouterais juste deux choses :
1) Comme vous l'avez dit, la limite de texte vise à permettre de comparer des choses comparables : des textes courts. Rien que pour cela, il me semble qu'il faudrait garder au moins un indicateur de la taille de texte attendue : Eviter qu'on compare une scène courte ou une description au premier long chapitre d'un roman que le thème aurait inspiré.
Mais dans cette édition, comme dans les suivants, tout le monde a joué le jeu : même les textes ayant dépassé la limite sont restés dans ce cadre de "nouvelle courte". Et la comparaison est d'autant plus facile que cette année tout le monde est resté grosso modo dans l'idée d'une mini nouvelle en prose (aux très beaux vers de Essen près, mais qui eux-mêmes s'intègrent dans un récit en prose).
Les autres années, les seules fois où j'ai pris en compte la longueur dans ma notation (révélation ! c'est déjà arrivé ), c'est parce que j'avais ressenti à la lecture d'un texte ou un autre qu'on quittait ce cadre de "texte court". Cette année, je n'ai pas eu ce ressenti.
2) Je suis tout à fait d'accord pour dire que trancher dans son texte pour l'adapter à la bonne taille est un effort, mais je ne suis pas d'accord pour dire que les textes qui dépassent la limite demandent moins d'efforts. Peut-être que certains ont écrit d'un coup sans difficulté un texte à 7000 caractères, quand d'autres ont écrit 15000 caractères et ont ensuite pris énormément de temps de relecture pour essayer de tomber à 9000. Peut-être à l'inverse qu'il y avait des textes médiocres de 7000 caractères, qui après relecture par leurs auteurs sont devenus de très bons textes de 10000.
De mon côté (et je n'ai absolument pas l'intention d'en faire une généralisation ^^), je sais que cette limite m'est utile. Mes premiers brouillons dépassent souvent la limite ont toujours tendance à être plein de répétitions, d'adverbes, de passages superflus... Relire "pour réduire la taille du texte" me force à lutter contre mon envie de complexifier les phrases, d'ajouter des répliques, pour au contraire chasser toutes les tournures et les mots en trop. Je suis content de me l'imposer.
Par exemple, dans ma première version, l'histoire racontée par le soldat/zombie était émaillée de "je... je...", de "continuez soldat", d'hésitations comme "ils étaient à tirer la charrette... non, neuf !" etc. On vivait certes mieux la scène du répurgateur et des gardes, mais ces hésitations du nouveau "narrateur" sortaient sans cesse du récit rapporté par le zombie. En me relisant, je trouvais que ça alourdissait. J'étais content de les enlever pour atteindre la limite de texte.
Mais c'est ma manière d'écrire, je sais que d'autre ont au contraire besoin d'ajouter des phrases pour clarifier leurs textes à la relecture. Certains vont toujours dépasser à leur première version, d'autres vont au contraire galérer à atteindre la taille qui leur convient... il y a trop de situation à mon avis pour que, lorsque je note, je décide de pénaliser un texte qui me semble avoir joué le jeu. Tant que j'ai passé un bon moment à lire, et que j'ai passé un temps comparable sur chaque texte, je suis content
Plutôt que de rehausser la limite de texte, je serais plutôt partant pour garder une formulation de "limite indicative de 8000 caractères", les autres formulations me semblant avoir d'autres travers ("autour de 8000" par exemple pourrait forcer certains à broder pour monter à cette taille. Mais c'est le Comte qui tranchera ça !
Déjà merci beaucoup à tous, vos compliments me vont droit au coeur ! Effectivement, j'ai retenté un peu de prose, j'avais besoin d'entrainement pour un autre projet !
Je suis d'accord avec toi, c'est le bout de mon texte que j'ai fait en dernier, et celui sur lequel j'avais le plus besoin d'entrainement : écrire une scène d'action prenante au rapporté tout en essayant de garder le lecteur immergé... c'était difficile, et si je suis assez content du côté "action rapporté", j'ai perdu en cohérence par rapport au moment où le récit est raconté... Merci du retour !Arca' a écrit:C’est un peu paradoxal, mais j’ai trouvé le récit du narrateur beaucoup trop cohérent. Il passe de la panique à la sérénité sans transition, et ce n’est pas raccord, je trouve, avec le reste de son comportement. D’autant que sa condition n’est pas propice à un long discours, comme tu le dis il doit manquer de salive, et de souffle aussi. Je pense qu’il aurait dû moins parler. Il me semble que le récit y aurait perdu en précision, mais gagné en tension et en cohérence.
J'avais pris comme idée de base d'avoir un zombie qui aurait gardé toute sa conscience de son ancienne vie, avec pour objectif qu'on ne comprenne qu'il s'est déjà suicidé aussi tard que possible. Un peu d'inspiration inconsciente et inversée du "Roi muet" peut-être ? J'ai tourné autour de l'idée d'un vampire, puis d'un spectre, mais c'est finalement en choisissant de partir la charrette macabre que je me suis fixé sur le zombie. J'ai glissé ici et là quelques ambiguïtés : son aspect repoussant, considérer le fait qu'il puisse parler comme quelque chose de particulier. Mais j'aurai pu en mettre plus tu as raison !Alain de Saint Jean a écrit:L'idée est bonne, bien écrite, mais un point, à mon avais, gêne l'ensemble: le gars est mort, un trou dans la tête, je l'aurai plutôt vu confus, la mémoire incertaine tant du fait de sa mort que de son statut de Mort-vivant; peut-être aussi quelques indications de son "statut" de zombie dans son attitude...
Et sur ce débat sur le nombre de caractères, je trouve que Gromdal a bien résumé la plupart de mon avis. j'ajouterais juste deux choses :
1) Comme vous l'avez dit, la limite de texte vise à permettre de comparer des choses comparables : des textes courts. Rien que pour cela, il me semble qu'il faudrait garder au moins un indicateur de la taille de texte attendue : Eviter qu'on compare une scène courte ou une description au premier long chapitre d'un roman que le thème aurait inspiré.
Mais dans cette édition, comme dans les suivants, tout le monde a joué le jeu : même les textes ayant dépassé la limite sont restés dans ce cadre de "nouvelle courte". Et la comparaison est d'autant plus facile que cette année tout le monde est resté grosso modo dans l'idée d'une mini nouvelle en prose (aux très beaux vers de Essen près, mais qui eux-mêmes s'intègrent dans un récit en prose).
Les autres années, les seules fois où j'ai pris en compte la longueur dans ma notation (révélation ! c'est déjà arrivé ), c'est parce que j'avais ressenti à la lecture d'un texte ou un autre qu'on quittait ce cadre de "texte court". Cette année, je n'ai pas eu ce ressenti.
2) Je suis tout à fait d'accord pour dire que trancher dans son texte pour l'adapter à la bonne taille est un effort, mais je ne suis pas d'accord pour dire que les textes qui dépassent la limite demandent moins d'efforts. Peut-être que certains ont écrit d'un coup sans difficulté un texte à 7000 caractères, quand d'autres ont écrit 15000 caractères et ont ensuite pris énormément de temps de relecture pour essayer de tomber à 9000. Peut-être à l'inverse qu'il y avait des textes médiocres de 7000 caractères, qui après relecture par leurs auteurs sont devenus de très bons textes de 10000.
De mon côté (et je n'ai absolument pas l'intention d'en faire une généralisation ^^), je sais que cette limite m'est utile. Mes premiers brouillons dépassent souvent la limite ont toujours tendance à être plein de répétitions, d'adverbes, de passages superflus... Relire "pour réduire la taille du texte" me force à lutter contre mon envie de complexifier les phrases, d'ajouter des répliques, pour au contraire chasser toutes les tournures et les mots en trop. Je suis content de me l'imposer.
Par exemple, dans ma première version, l'histoire racontée par le soldat/zombie était émaillée de "je... je...", de "continuez soldat", d'hésitations comme "ils étaient à tirer la charrette... non, neuf !" etc. On vivait certes mieux la scène du répurgateur et des gardes, mais ces hésitations du nouveau "narrateur" sortaient sans cesse du récit rapporté par le zombie. En me relisant, je trouvais que ça alourdissait. J'étais content de les enlever pour atteindre la limite de texte.
Mais c'est ma manière d'écrire, je sais que d'autre ont au contraire besoin d'ajouter des phrases pour clarifier leurs textes à la relecture. Certains vont toujours dépasser à leur première version, d'autres vont au contraire galérer à atteindre la taille qui leur convient... il y a trop de situation à mon avis pour que, lorsque je note, je décide de pénaliser un texte qui me semble avoir joué le jeu. Tant que j'ai passé un bon moment à lire, et que j'ai passé un temps comparable sur chaque texte, je suis content
Plutôt que de rehausser la limite de texte, je serais plutôt partant pour garder une formulation de "limite indicative de 8000 caractères", les autres formulations me semblant avoir d'autres travers ("autour de 8000" par exemple pourrait forcer certains à broder pour monter à cette taille. Mais c'est le Comte qui tranchera ça !
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Ethgrì-Wyrda, Capitaine de Cythral, membre du clan Du Datia Yawe, archer d'Athel Loren, comte non-vampire, maitre en récits inachevés, amoureux à plein temps, poète quand ça lui prend, surnommé le chasseur de noms, le tueur de chimères, le bouffeur de salades, maitre espion du conseil de la forêt, la loutre-papillon…
- LanoarChevalier de sang
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Mer 16 Oct 2024 - 18:49
Je vous livre mes commentaires que j’espère bienveillants. N’hésitez pas à me dire s’ils vous déplaisent, mon but n’est pas du tout d’être blessant !
Essen :
Ethgry :
Francisca :
Arken :
Thomov :
vg11k :
Arcanide :
Gromdal :
Alain :
Ensuite, je fais une réponse globale à vos sympathiques commentaires (merci !) : ça va être un peu facile comme réponse pour les maladresses que vous avez relevé, mais "j’ai pas eu le temps" . D’habitude je laisse reposer 2 ou 3 jours entre le premiers jet et la relecture/peaufinage, cette année je n’ai pas pu, vous avez donc un texte version premier jet (j’ai eu du bol de rentrer dans les clous d’ailleurs !). C’est typiquement ce qui m’a empêché de participer l’année dernière avec un retrait à la dernière minute, mais cette année j’ai quand même tenu à présenter mon texte. Pour les deux points majoritaires en suspens : le démon à trois yeux "à l’allure indéfinissable" (en effet Arcanide tu as bien relevé l’habile esquive du "j’ai pas le temps d’écrire une description chiadée" ) n’a pas d’identité précise, il ne correspond à aucun démon canon, de même la horde démoniaque n’est pas vraiment affiliée, j’avais vraiment dans l’idée un truc chaotique générique non identifié pour les personnages du récit (pour le coup c’était voulu), d’où aussi les animaux mutants de la péripétie.
Pour la fin, en effet à la relecture c’est trop flou, j’aurais voulu que le sous-entendu soit plus évident. Dans mon idée, la damoiselle et le chevalier tombent de fatigue et sont sauvés par l’intervention directe de la Dame du lac ; c’est peut-être hors norme vous me direz, mais après tout on ne sait pas quelle relique est contenue dans le coffret, et c’est un conte : ils ont prouvé leur valeur et leur bravoure, ils sont sauvés (malheureusement, pas leurs pauvres compagnons d’armes qui ont tous été massacrés).
Et enfin, mes pièces dans la machine pour les débats.
Concernant les cases d’illustration de Gromdal, personnellement je trouve que c’est dans le thème de cette année. L’aspect graphique nous a été imposé avec une photo de figurine, j’ai trouvé de bon ton de prendre une petite liberté et nous proposer en plus (et non pas à la place) des dessins de son cru. Pour le sujet connexe "c’est un concours de texte", personnellement je suis totalement ok si l’envie prend à quelqu’un de nous faire 2 planches de BD au lieu de 2 pages de textes. De plus si on veut jouer sur la sémantique, le titre du concours c’est "Concours de récits" !
Concernant la limite de caractères. Pour moi je la trouve nécessaire. Même si certains dépassent, ça cadre quand même et au final les textes ne sont pas trop long. Par rapport au fait de dépasser, de mon point de vue je trouve ça important de tenir les clous. C’est une règle du concours et elle devrait être respectée autant que faire se peut (la sanction en points je laisse à l’appréciation du Comte). Je ne dévalue en aucun cas les efforts pour réduire la taille d’un texte, mais (ça n’engage que moi) l’effort n’est pas suffisant s’il ne permet pas de descendre en dessous de la limite. Ces textes là n’existeraient pas sans le concours, et s’ils dépassent les 8000 caractères alors il faut revoir sa copie et modifier son texte en effet. Il ne faut pas voir ça comme un chamboulement (on connait la règle avant de s’inscrire) mais un ciselage précis ne notre prose. Je ne retrouve plus la citation exacte, mais un écrivain célèbre disait à peu près ceci "Écrire c’est enlever".
Cela dit, après toutes ces considérations philosophiques et rigoristes, en vrai on s’en fout. Y’a pas vraiment d’enjeu, on est là pour le plaisir, et je pense pas qu’on va disqualifier les textes qui dépassent. Même avec ce que j’ai écrit ci-dessus, j’ai donné un vote à Arken qui a dépassé la limite alors bon
Désolé pour le pavé, il est même plus long que mon texte ! (mais c’est un premier jet aussi )
Essen :
- Spoiler:
- La scène est plaisante à lire. La qualité est indéniable, et les déclamations en vers des soldats sont bien trouvés. Cependant je manque peut-être de références mais j'ai l'impression de passer à côté d'un truc avec ton texte. Il me donne l'impression d'une scène d'exposition pour quelque chose de plus ambitieux, je me trompe ?
Ethgry :
- Spoiler:
- Récit bien mené, on sent bien l'horreur que peut provoquer ce genre d'attirail sur le commun des mortels, et pourquoi elle déclenche des jets de moral sur le plateau de jeu . Le retournement final est bien amené même si fatalement on s'y attend dans un monde impitoyable comme warhammer. Juste un bémol, j'aurais fait parler le soldat un peu plus "mal", les phrases sous parfois trop soutenues pour du grouillot.
Francisca :
- Spoiler:
- Dans la première partie les nombreux détails m’ont permis de bien visualiser la scène, mais parfois c'est très dense et ça nuit un peu à ma compréhension et, je trouve, à la fluidité de la scène. J’ai trouvé la deuxième partie plus fluide ! Et justement pour ne pas dépasser le nombre de caractères je pense que la première partie aurait bénéficié de quelques coupes (haha ).
Arken :
- Spoiler:
- C'est très réaliste et très crade, le malaise était présent à la lecture, c'est "parfaitement dégueulasse"
Il m'a fallu une deuxième lecture pour me rendre compte des liens entre le fantôme, les victimes et les tortionnaires, mais j'étais peut-être pas assez concentré. À part ça je n'ai pas grand chose à dire de plus !
Thomov :
- Spoiler:
- Le début in media res fonctionne très bien avec moi et j’ai trouvé le récit haletant. C'est bien mené. J'ai même eu un petit espoir qu'ils s'en sortent à un moment mais bon… .
Si vraiment j'avais un truc à redire, je pense que le retour en arrière aurait mieux fonctionné s'il y en avait eu plusieurs, peut-être 3 aller-retours. Mais vraiment c'est du pinaillage .
vg11k :
- Spoiler:
- Une ambiance maîtrisée et des efforts de mise en scène rendent le destin de ce pauvre soldat tragique, encore plus lors du dénouement final. J'en verserais presque une larme .
Je n'ai pas de défaut notable à relever, le texte est solide.
Arcanide :
- Spoiler:
- Apparemment on a été plusieurs à être inspiré de près ou de loin par la brétonnie cette année
Le récit de cette fuite qui se transforme en duel m'a tenu en haleine, jusqu'à la fin j'ai cru que le protagoniste allait y passer. J’ai trouvé le style fluide et maîtrisé sans aucun doute.
Pour les légères remarques : j'aurais aimé avoir plus de détails et d'emphase sur le sursaut qui a permit au chevalier de se dépasser pour tenir tête à son adversaire. De même je trouve la fin un peu trop vite expédiée. Le texte dépassait déjà la limite mais de petites coupes dans l’approche du vampire et dans le début du duel n’auraient pas nuit à l’ensemble.
Gromdal :
- Spoiler:
- L'ajout des illustrations apporte un certain cachet qui vient compléter la figurine, personnellement j'apprécie. Le texte est bien construit. Cependant j'ai eu un peu de mal à suivre le dialogue, je n'avais pas d'élément concret sur lequel me raccrocher puisque tout est dit à demi-mot ou avec des sous-entendu. Je suis resté dans le vague. J'ai compris la crainte de la protagoniste seulement après avec le sacrifice par le feu, je pensais au départ que son amie partait à la guerre. De plus la dernière partie le texte ne me montre pas réellement la dangerosité de la menace qui justifiait ce sacrifice. Enfin, j'ai bien aimé le traitement de la fin qui m'apporte cette réflexion : le châtiment divin pour quelqu'un qui a tout perdu, est-ce encore un châtiment ?
Alain :
- Spoiler:
- J'ai adoré toutes les petites descriptions d'ambiance qui viennent parsemer le récit de l'exploration et de l'approche sans l'alourdir. On se croirait à côté du nain en train de patauger et l'ambiance pesante est bien rendue. En revanche je trouve que le duel, ou plutôt l'exécution sommaire, est trop expéditive et contraste avec l'approche qui semble laborieuse. J'aurais voulu du sang, de la sueur et des larmes . Je salue tout de même l'utilisation d'un personnage "canon" de l'univers, c'est toujours un exercice périlleux (je crois que c'est une première dans le concours ? Mes comparses moins oublieux me corrigeront).
Ensuite, je fais une réponse globale à vos sympathiques commentaires (merci !) : ça va être un peu facile comme réponse pour les maladresses que vous avez relevé, mais "j’ai pas eu le temps" . D’habitude je laisse reposer 2 ou 3 jours entre le premiers jet et la relecture/peaufinage, cette année je n’ai pas pu, vous avez donc un texte version premier jet (j’ai eu du bol de rentrer dans les clous d’ailleurs !). C’est typiquement ce qui m’a empêché de participer l’année dernière avec un retrait à la dernière minute, mais cette année j’ai quand même tenu à présenter mon texte. Pour les deux points majoritaires en suspens : le démon à trois yeux "à l’allure indéfinissable" (en effet Arcanide tu as bien relevé l’habile esquive du "j’ai pas le temps d’écrire une description chiadée" ) n’a pas d’identité précise, il ne correspond à aucun démon canon, de même la horde démoniaque n’est pas vraiment affiliée, j’avais vraiment dans l’idée un truc chaotique générique non identifié pour les personnages du récit (pour le coup c’était voulu), d’où aussi les animaux mutants de la péripétie.
Pour la fin, en effet à la relecture c’est trop flou, j’aurais voulu que le sous-entendu soit plus évident. Dans mon idée, la damoiselle et le chevalier tombent de fatigue et sont sauvés par l’intervention directe de la Dame du lac ; c’est peut-être hors norme vous me direz, mais après tout on ne sait pas quelle relique est contenue dans le coffret, et c’est un conte : ils ont prouvé leur valeur et leur bravoure, ils sont sauvés (malheureusement, pas leurs pauvres compagnons d’armes qui ont tous été massacrés).
Et enfin, mes pièces dans la machine pour les débats.
Concernant les cases d’illustration de Gromdal, personnellement je trouve que c’est dans le thème de cette année. L’aspect graphique nous a été imposé avec une photo de figurine, j’ai trouvé de bon ton de prendre une petite liberté et nous proposer en plus (et non pas à la place) des dessins de son cru. Pour le sujet connexe "c’est un concours de texte", personnellement je suis totalement ok si l’envie prend à quelqu’un de nous faire 2 planches de BD au lieu de 2 pages de textes. De plus si on veut jouer sur la sémantique, le titre du concours c’est "Concours de récits" !
Concernant la limite de caractères. Pour moi je la trouve nécessaire. Même si certains dépassent, ça cadre quand même et au final les textes ne sont pas trop long. Par rapport au fait de dépasser, de mon point de vue je trouve ça important de tenir les clous. C’est une règle du concours et elle devrait être respectée autant que faire se peut (la sanction en points je laisse à l’appréciation du Comte). Je ne dévalue en aucun cas les efforts pour réduire la taille d’un texte, mais (ça n’engage que moi) l’effort n’est pas suffisant s’il ne permet pas de descendre en dessous de la limite. Ces textes là n’existeraient pas sans le concours, et s’ils dépassent les 8000 caractères alors il faut revoir sa copie et modifier son texte en effet. Il ne faut pas voir ça comme un chamboulement (on connait la règle avant de s’inscrire) mais un ciselage précis ne notre prose. Je ne retrouve plus la citation exacte, mais un écrivain célèbre disait à peu près ceci "Écrire c’est enlever".
Cela dit, après toutes ces considérations philosophiques et rigoristes, en vrai on s’en fout. Y’a pas vraiment d’enjeu, on est là pour le plaisir, et je pense pas qu’on va disqualifier les textes qui dépassent. Même avec ce que j’ai écrit ci-dessus, j’ai donné un vote à Arken qui a dépassé la limite alors bon
Désolé pour le pavé, il est même plus long que mon texte ! (mais c’est un premier jet aussi )
- EssenSeigneur vampire
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Ven 18 Oct 2024 - 18:30
Bonsoir !
Tout d'abord, je trouve que beaucoup de belles choses ont été dites ci-dessus et, pour ma part, je n'ai plus rien de pertinent à rajouter au(x) débat(s)
Pour répondre à quelques commentaires sur mon texte : il est vrai que, dans sa genèse, il n'y avait que l'introduction en prose et la succession de vers ; les inclusions sont venues ensuite et... en essayant de les garder aussi épurées que possible, j'ai probablement perdu un peu en clarté
Par contre, je ne peux contenir un agacement amusé (amusement agacé ?) par rapport au commentaire de Lanoar : cher confrère, cela me rappelle beaucoup trop les avis que j'avais eu sur mon texte de 2020, mettant en scène Neferata dans un contexte historique. Ca se résumait à : "Super ambiance ! Où est la suite ?"
J'aime bien faire des textes d'ambiance, qui s'attardent, eh bien, sur l'ambiance Mon passif d'organisateur de tournois a peut-être joué un rôle là-dedans : ayant rédigé beaucoup de scènes d'action par le passé, je prends du plaisir à m'épancher sur... peu d'action, ou de l'action non-violente, visuellement esthétique, ou bien émotionnelle...
Tout d'abord, je trouve que beaucoup de belles choses ont été dites ci-dessus et, pour ma part, je n'ai plus rien de pertinent à rajouter au(x) débat(s)
Pour répondre à quelques commentaires sur mon texte : il est vrai que, dans sa genèse, il n'y avait que l'introduction en prose et la succession de vers ; les inclusions sont venues ensuite et... en essayant de les garder aussi épurées que possible, j'ai probablement perdu un peu en clarté
Par contre, je ne peux contenir un agacement amusé (amusement agacé ?) par rapport au commentaire de Lanoar : cher confrère, cela me rappelle beaucoup trop les avis que j'avais eu sur mon texte de 2020, mettant en scène Neferata dans un contexte historique. Ca se résumait à : "Super ambiance ! Où est la suite ?"
J'aime bien faire des textes d'ambiance, qui s'attardent, eh bien, sur l'ambiance Mon passif d'organisateur de tournois a peut-être joué un rôle là-dedans : ayant rédigé beaucoup de scènes d'action par le passé, je prends du plaisir à m'épancher sur... peu d'action, ou de l'action non-violente, visuellement esthétique, ou bien émotionnelle...
- LanoarChevalier de sang
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Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Dim 20 Oct 2024 - 20:41
Désolé pour l'agacement c'était pas le butEssen a écrit:Par contre, je ne peux contenir un agacement amusé (amusement agacé ?) par rapport au commentaire de Lanoar : cher confrère, cela me rappelle beaucoup trop les avis que j'avais eu sur mon texte de 2020, mettant en scène Neferata dans un contexte historique. Ca se résumait à : "Super ambiance ! Où est la suite ?"
J'aime bien faire des textes d'ambiance, qui s'attardent, eh bien, sur l'ambiance Mon passif d'organisateur de tournois a peut-être joué un rôle là-dedans : ayant rédigé beaucoup de scènes d'action par le passé, je prends du plaisir à m'épancher sur... peu d'action, ou de l'action non-violente, visuellement esthétique, ou bien émotionnelle...
C'est juste que dans le cadre d'un texte court je pense "nouvelle" et j'ai du mal avec les textes purement descriptifs, mais ce n'est qu'une affaire de goût car, comme je l'ai écrit, le texte est très qualitatif !
Bon, et sinon, on attend les autres votes !
Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Dim 27 Oct 2024 - 23:05
Voici mes petits commentaires concernant vos oeuvres. Comme chaque années, un crève-coeur de devoir ne sélectionner qu'une poignée de textes à récompenser. Nous souhaiterions tous les honorer...
Bravo à chacun en tout cas pour vos contributions, textes et utilisation de ce thème atypique. Il y a des surprises et approches inattendues, qui sont tout ce qu'on aime dans ce domaine.
Également, je vais rattraper les échanges ayant eut lieu entre l'ouverture du sujet des votes et mon post car j'ai crû voir qu'il y avait eut un débat (et sans doute double-poster)
Bravo à chacun en tout cas pour vos contributions, textes et utilisation de ce thème atypique. Il y a des surprises et approches inattendues, qui sont tout ce qu'on aime dans ce domaine.
- Essen:
- beau rituel que voilà, chargé de fraternité, d'amour pour la terre maritime et de tragédie mélancolique qu'est l'histoire elfique. Une prise de risque notable avec un chant d'improvisation où les personnalités doivent se démarquer tout en conservant rythme mélodie et rimes. Du grand art cher conteur.
- Ethgri:
- ho boy, tu nous entraines bien loin de tes habituels contributions empreintes d'humour et fantaisie. C'est sombre, sale, angoissant. Et cette chute. Magnifique. Bravo.
- Franziska:
- c'est une ambiance glauque et malsaine que tu poses là, via des descriptions et métaphores habiles qui font presque passer la réalité pour banale. La cruauté et l'absence de remords, l'ambition et la trahison, la nature même du peuple druchii. Le plus déroutant en fait, c'est qu'on en vient à sourire et s'amuser du sort du gantier, qui pourtant est un évènement horrible.
- Arken:
- c'est une bien macabre réunion que tu nous propose là, avec force détails frôlant l'insoutenable, quel que soit la partie de ton texte. Ce qu'il faudra toutefois retenir, outre les leçons que devraient retenir ces défunts, c'est que le sergent avait eu le nez creux : c'était bien une sorcière.
- Thomov:
- Difficile profession dont tu nous dresses un magnifique portrait, escorteur au sein de caravanes traversant la drakwald. Les bêtes qui rôdent là sont loin d'être stupides comme le prouve leur ruse, ce qui rajoute encore à l'horreur qu'il incarne. Ils ne devraient pas être intelligents avec la force sauvage qu'ils possèdent. L'un et l'autre ont bien traumatisé cette infortunée narratrice.
- Lanoar:
- Une histoire chevaleresque comme nous aimerions en avoir davantage. J'avais par moment non pas l'impression de lire un texte mais une bande dessinée, les péripéties galopant au fil des scènes décrites. Ce qui est un exploit au vu de l'épreuve. Bien joué
- Arcanide:
- Un duel bien sympathique que voila, où en si peu de temps l'on peut apprécier le changement que vit Galéran. L'éveil provoqué par l'approche inéluctable de la mort, l'envol du poids de vivre, le danger que représente celui acculé et qui n'a plus rien à perdre. Joli. Et ce dragon de sang, brut de décoffrage mais chevaleresque jusqu'au bout des crocs. C'est une histoire où la suite et un rematch seraient les bienvenus.
- Gromdal:
- Première note, car avant même de commencer à lire je remarque un truc. Les noms des personnages typés "amérique du sud pré-colombienne". Ils sont long. C'est beau. D'autant plus dans un concours où la longueur chaque caractère compte. D'ailleurs j'ai le sentiment qu'ils ont chacun une signification/traduction. Je te laisse confirmer ou infirmer ça.
Ce texte exprime tant de regret, de douleur et de rancœur qu'on en a presque mal pour Ocelo'. C'est une tragédie poignante que tu dépeins avec adresse entre le mutisme des grands anciens et la perte de tout, avec la construction soigneuse d'une culture warhammeresque trop souvent délaissée. Bravo
- Alain:
- Simple, rapide et efficace, c'est le tueur de service pour vous messire. L'ambiance est bien sombre et "crade" à souhait, ce qu'on aime dans warhammer donc. De la transpiration, de la bouillasse, ça colle, c'est difforme, des monstres trop gros et trop laids pour être réels et des héros trop fous ou courageux pour les affronter. Je retrouve tout cela dans l'essence de ton texte, narré avec brio.
Également, je vais rattraper les échanges ayant eut lieu entre l'ouverture du sujet des votes et mon post car j'ai crû voir qu'il y avait eut un débat (et sans doute double-poster)
Re: Concours de Récits 2024 - inscirptions et commentaires
Dim 27 Oct 2024 - 23:57
Merci pour vos commentaires et retours encourageants. Alors que j'ai failli manquer de participer à mon propre thème, mon mois de Septembre ayant été quelque peu chargé cette année, cela motive à reprendre la plume plus souvent.
Il y a débat à priori sur la longueur des textes. Je ne sais plus si par le passé il y a eu des pénalités en point pour non-respect du thème ou des limites de longueur. Néanmoins moi je n'en suis pas fan. Que chacun sache quel texte est dans les clous et quel dépasse légèrement suffit, ce sur quoi je vais revenir. Nous sommes entre personnes matures. Si un texte dépasse un peu mais qu'il est clairement au-dessus selon notre perception car l'auteur a profité de ce léger excès pour exprimer tout son talent et écraser la concurrence, il a en ce cas sa place dans les votes. La "masse" de voix convergeant naturellement sans avoir besoin de reprocher un dépassement. Puis bon quoi, on a pas non plus eut un texte de 15 pages de présenté…
Et puis il s'agit d'une compétition amicale entre auteurs de culture pour décrocher une plume fictive dans une crypte oubliée d'un pays imaginaire, pas un concours à cashprize ou nobel (ne m'envoyez pas d'assassins eshin pour cette phrase svp). Puis bon, le gagnant a quand même lefardeau privilège d'organiser l'édition suivante.
INSTANT DIGRESSION
Autre point qui peut-être n'est venu à l'esprit de personne, c'est la lecture des juges et des "stratégies" sur comment les aborder. Ici, c'est comme lors d'épreuves sportives de représentation à jury (gymnastique artistique, natation synchronisée, kata et j'en passe). Un conseil que j'ai souvent entendu était de ne pas se présenter en premier mais aussi de ne pas se présenter dans les derniers. Sur le premier les jurés sont moins enclins à céder le sésame tandis que sur la fin après vingt représentations ils en ont marre et cela affecte leur sévérité. Ici cela s'applique moins puisque l'on peut fractionner sa lecture selon notre confort et temps de lecture. Néanmoins, une dizaine de texte de compétition aux histoires totalement différentes, à lire pour étudier et comparer donc pas seulement par plaisir… dix fois deux pages, on atteint la vingtaine. Je sais pas vous mais à l'école une leçon en dix points étalées sur vingts pages, même si le thème est plaisant… Un texte plus court peut par conséquent tirer son épingle du jeu vis-à-vis d'un texte plus longuet vis-à-vis d'un juré chargé de le noter. Et ce naturellement, sans prendre la peine de s'assurer qui est dans le cadre et qui ne l'est pas. Avant même de songer "je retire une place parce que trop long, donc 2e dans mon vote". C'est à ça que je songeais quand je mentionnais que le jugement se ferait par les votes. Et si j'ai indiqué qui dépassait, c'était pour éviter la chasse aux sorcière "oui mais là y'a trois caractères de trop…". Non. En organisateur qui a la charge et l'arrogance de coordonner l'évènement, je tranche et nous avançons pour nous concentrer sur le principal : le plaisir d'écrire et de lire, exprimer et apprécier les talents de chacun. Avant les votes ou résultats.
Sinon, si la longueur est un problème qui mérite selon vous d'être changée, j'ai bien un petite idée… gagnez le concours pour fixer une nouvelle limite à votre édition (ou graissez la pate du vainqueur). J'ai vu que Grom' pensais d'ailleurs comme moi. Plus sérieusement. Moi cela ne m'a jamais dérangé de me plier à l'exercice, mais si vraiment il y a débat, nous avons un an pour tomber d'accord et essayer de persuader le vainqueur de cette année d'écouter nos propositions.
Pour le cas de la longueur du texte de Gromdal. Il possède effectivement plus de 8000 caractères sur notepad++ & après avoir retiré les doubles sauts de lignes/caractères spéciaux de mise en forme. Cependant, avec le même traitement sous word times' taille 11, voici ce que j'obtiens :
Il est dans les clous, à la ligne près. D'où son absence dans ma mention.
@Alain pour ta problématique de Gotrek avec Felix absent. C'est honorable d'avoir tenté de respecter autant que possible le personnage, ce que tu fais avec brio. Note cela dit qu'entre les romans tueur de zombis et kinslayer les deux se sont séparés et se retrouvent bien plus tard (années ?). Cela signifie que ton histoire pourrait tenir dans cette période où le tueur était seul (et effectivement borgne) sans avoir besoin d'homonyme. Mais c'est le bas-du-front du respect du lore qui pointe cela. Dans les faits sa saga a été retcon bien 5-6 fois donc les incohérences on est plus à ça près…
"Orage en forêt" je vais éditer le poste pour inclure cela. Le concours va toucher à sa fin, mais dans les années (siècles peut-on espérer ?) d'autres nous lirons.
Il y a débat à priori sur la longueur des textes. Je ne sais plus si par le passé il y a eu des pénalités en point pour non-respect du thème ou des limites de longueur. Néanmoins moi je n'en suis pas fan. Que chacun sache quel texte est dans les clous et quel dépasse légèrement suffit, ce sur quoi je vais revenir. Nous sommes entre personnes matures. Si un texte dépasse un peu mais qu'il est clairement au-dessus selon notre perception car l'auteur a profité de ce léger excès pour exprimer tout son talent et écraser la concurrence, il a en ce cas sa place dans les votes. La "masse" de voix convergeant naturellement sans avoir besoin de reprocher un dépassement. Puis bon quoi, on a pas non plus eut un texte de 15 pages de présenté…
Et puis il s'agit d'une compétition amicale entre auteurs de culture pour décrocher une plume fictive dans une crypte oubliée d'un pays imaginaire, pas un concours à cashprize ou nobel (ne m'envoyez pas d'assassins eshin pour cette phrase svp). Puis bon, le gagnant a quand même le
INSTANT DIGRESSION
Autre point qui peut-être n'est venu à l'esprit de personne, c'est la lecture des juges et des "stratégies" sur comment les aborder. Ici, c'est comme lors d'épreuves sportives de représentation à jury (gymnastique artistique, natation synchronisée, kata et j'en passe). Un conseil que j'ai souvent entendu était de ne pas se présenter en premier mais aussi de ne pas se présenter dans les derniers. Sur le premier les jurés sont moins enclins à céder le sésame tandis que sur la fin après vingt représentations ils en ont marre et cela affecte leur sévérité. Ici cela s'applique moins puisque l'on peut fractionner sa lecture selon notre confort et temps de lecture. Néanmoins, une dizaine de texte de compétition aux histoires totalement différentes, à lire pour étudier et comparer donc pas seulement par plaisir… dix fois deux pages, on atteint la vingtaine. Je sais pas vous mais à l'école une leçon en dix points étalées sur vingts pages, même si le thème est plaisant… Un texte plus court peut par conséquent tirer son épingle du jeu vis-à-vis d'un texte plus longuet vis-à-vis d'un juré chargé de le noter. Et ce naturellement, sans prendre la peine de s'assurer qui est dans le cadre et qui ne l'est pas. Avant même de songer "je retire une place parce que trop long, donc 2e dans mon vote". C'est à ça que je songeais quand je mentionnais que le jugement se ferait par les votes. Et si j'ai indiqué qui dépassait, c'était pour éviter la chasse aux sorcière "oui mais là y'a trois caractères de trop…". Non. En organisateur qui a la charge et l'arrogance de coordonner l'évènement, je tranche et nous avançons pour nous concentrer sur le principal : le plaisir d'écrire et de lire, exprimer et apprécier les talents de chacun. Avant les votes ou résultats.
Sinon, si la longueur est un problème qui mérite selon vous d'être changée, j'ai bien un petite idée… gagnez le concours pour fixer une nouvelle limite à votre édition (ou graissez la pate du vainqueur). J'ai vu que Grom' pensais d'ailleurs comme moi. Plus sérieusement. Moi cela ne m'a jamais dérangé de me plier à l'exercice, mais si vraiment il y a débat, nous avons un an pour tomber d'accord et essayer de persuader le vainqueur de cette année d'écouter nos propositions.
Pour le cas de la longueur du texte de Gromdal. Il possède effectivement plus de 8000 caractères sur notepad++ & après avoir retiré les doubles sauts de lignes/caractères spéciaux de mise en forme. Cependant, avec le même traitement sous word times' taille 11, voici ce que j'obtiens :
- afficher image:
Il est dans les clous, à la ligne près. D'où son absence dans ma mention.
@Alain pour ta problématique de Gotrek avec Felix absent. C'est honorable d'avoir tenté de respecter autant que possible le personnage, ce que tu fais avec brio. Note cela dit qu'entre les romans tueur de zombis et kinslayer les deux se sont séparés et se retrouvent bien plus tard (années ?). Cela signifie que ton histoire pourrait tenir dans cette période où le tueur était seul (et effectivement borgne) sans avoir besoin d'homonyme. Mais c'est le bas-du-front du respect du lore qui pointe cela. Dans les faits sa saga a été retcon bien 5-6 fois donc les incohérences on est plus à ça près…
"Orage en forêt" je vais éditer le poste pour inclure cela. Le concours va toucher à sa fin, mais dans les années (siècles peut-on espérer ?) d'autres nous lirons.
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