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Re: Le prix de la liberté
Jeu 6 Oct 2011 - 19:07
Postes très fréquents cette semaine... J'aime quand l'inspiration ne me lâche pas
Chapitre 5
Chapitre 5
- Embuscade!
Le mot résonna à l'avant du convoi, et se répercuta dans chacun des chariots. Les soldats partirent au galop pour affronter les assaillants. Pierre prit un air grave et talonna son cheval, après m'avoir dit de ne pas bouger. Je sortis quand même mon arc, au cas où. J'approchais de la roulotte d'Emilie, situé à l'arrière de la caravane, l'œil aux aguets. Les itinérants qui ne participaient pas au combat formaient une barrière de protection pour les femmes, à la fin du cortège. Les bruits de lutte nous parvenaient avec brutalité. Les soldats prenaient peu à peu le dessus, quand un cri de terreur s'éleva. Un voyageur venait de mourir, une flèche sortant de sa poitrine. Les hurlements de rage des soldats grugés retentissaient alors qu'un deuxième homme tombait. Curieusement, les attaquants ne s'en prenaient pas aux femmes. J'avais encoché une flèche, mais le couvert de la forêt gardait les tireurs hors d'atteinte. Ils sortirent des broussailles quand le dernier itinérant tomba. J'écoutai mon instinct et, sans réfléchir, tirai sur chaque brigand qui apparaissait. Je fus malheureusement bientôt débordée, et je vis que le premier raid faisait tout pour empêcher les soldats de nous porter secours.
- Prenez les armes de vos maris et frères, et battez-vous! M'exclamais-je.
Seules les femmes les plus courageuses m'obéirent alors que je sortais ma lame dans un crissement de métal. Je savais que nous n'avions aucune chance, mais je voulais gagner du temps, pour que les combattants puissent nous rejoindre. Je m'assurai qu'Emilie était dans la sécurité du chariot, et partis à l'attaque. Je n'étais pas habituée à me battre sur Pénombre et je ne voulais pas la blesser. Pourtant, les agresseurs comprirent bien vite que j'étais la meneuse et la plus dangereuse. Je rendis les armes quand je vis que toutes les autres étaient maîtrisées, et moi encerclée. Par malheur, ils avaient aussi trouvé Emilie. J'essayai de la rassurer d'un regard.
- Alors ma jolie, on fait d'la résistance?
Pour toute réponse, je lui crachai au visage avec tout le mépris dont je pouvais faire preuve. L'homme me gifla et me traitant de catin puis me lia les mains fermement. Un autre s'écria que les soldats commençaient à revenir. Ils nous traînèrent de force jusqu'à des chevaux cachés sous les arbres et nous jetèrent dessus comme des sacs de nourriture. Je souris de triomphe quand je vis un homme se faire éjecter par Pénombre. J'étais peut-être immobilisée, mais je n'avais pas dit mon dernier mot.
«Fuis, mon amie, vas rejoindre Pierre!»
La jument renâcla pour exprimer son désaccord. Une image de moi ficelée apparut dans son esprit.
«Tu ne pourra pas m'aider si tu es toute seule! Retourne avec Pierre, il sera quoi faire.»
Elle céda à contrecœur. Elle envoya son sabot dans le ventre de son gardien et s'échappa au grand galop. Un hennissement moqueur répondit aux injures des bandits.
Pierre regardait brûler les corps. La fumée montait, noire et épaisse, jusqu’à toucher les étoiles. Seule une poignée d’itinérants s’en étaient sortis indemne. Les autres se transformaient en cendre ou se trouvaient aux prises d’hommes dangereux et sans morale.
Tilla…
Il sortit de sa torpeur et se dirigea vers Régis, occupé à faire l’inventaire des chariots. Le maître caravanier le vit arriver en boitillant. Le soldat était ressorti de l’affrontement avec une longue estafilade sur la cuisse droite. Pierre ignora sa blessure dans une grimace et déclara :
- Il nous faut les délivrer. Ces femmes courent un grave danger.
- J’ai envoyé l’éclaireur d’urgence en direction de Lieske. Des renforts arriveront dans quelques jours.
- Dans quelques jours ?! Dans quelques jours, elles seront peut-être à des miles d’ici ! Ou pire, violées et mortes !
- Croyez-vous que je n’en suis pas conscient ? Je n’ai pas d’autre choix ! L’escorte récupère à peine de l’affrontement, et nous ne sommes pas assez nombreux. Qui vous dit que d’autres brigands ne les attendaient pas dans leur repaire ? Nous ne savons pas leur nombre, ni où ils se terrent. Tant que les gardes de Lieske ne seront pas arrivés, nous sommes impuissants.
Pierre repartit sèchement et sans répondre. Il se laissa tombé sur l’herbe, à quelques mètres du bûcher. Il regarda monter les flammes, un goût d’amertume dans la bouche.
Elle arriva près du campement. Elle renâcla. Pierre. Elle devait trouver l’homme à l’odeur d’acier. Elle s’arrêta à la lisière, hésitante. Des hommes à l’odeur de sang et de transpiration portaient des torches et s’approchaient d’un amas puant. Pénombre compris. C’était les humains qui s’étaient battus et qui ne s’étaient plus relevés.
Elle recula de peur quand le bûcher s’embrasa. Trop de chaleur. Trop de danger. Trop de monde. Attendre. C’était tout ce qui restait à faire. Attendre que la nuit calme les hommes.
Après un voyage qui me parut une éternité, nous arrivâmes dans une clairière à l'ambiance étouffante. Les ruines d'un récent feu de camp trônaient en son centre, et des dizaines de couvertures sales étaient éparpillées autour. Des bouteilles de piquette traînaient partout, et une odeur âcre nous informait que les hommes ne se gênaient pas pour uriner tout près. De l'autre côté, nous aperçûmes plusieurs cages en fer à l'aspect insalubre. Je pris une mine dégoûtée quand je compris que nous allions vivre dedans comme des bêtes, je ne sais combien de temps. L'attitude nonchalante des nos agresseurs m'apprit qu'ils en étaient pas à leur première capture. Mais que devenaient les prisonnières? Un frisson d'effroi me parcourut l'échine aux hypothèses qui se glissaient sournoisement dans mon esprit.
Il se leva. Il ne restait plus que des braises rougeoyantes. Il regarda le ciel. Morrslieb semblait le narguer de son échec. Comment allait-il faire ? Il ne pouvait pas attendre le cortège de Lieske. Il ne pouvait pas rester sans rien faire. Pour une fois qu’il arrivait à construire une relation sincère, il n’allait pas l’abandonner si facilement…
Un bruit de pas. Il se retourna et découvrit la jument de Tilla qui le regardait avec intelligence.
- Pénombre ! Tu as réussi à t’enfuir !
L’animal s’ébroua comme pour confirmer. Pierre sourit et lui flatta l’encolure. Il vérifia son état et ne décela aucune blessure. Elle hennit avec insistance. Il la regarda étrangement.
- Qu’il a-t-il ?
Elle renâcla et fit quelques pas en direction de la forêt avant de se retourner vers le soldat.
- Tu sais où se trouve Tilla ?
Le cheval se cabra énergiquement pour approuver. Pierre resta sans voix quelques instants, puis il courut vers son cheval. Il jeta un coup d'œil aux quelques roulottes. Régis ne voudrait jamais se fier à une simple jument. Il monta avec souplesse, testa la bonne glisse de son épée et fit signe à Pénombre. Elle partit au galop.
Ils disparurent dans les frondaisons.
Nous étions une dizaine par cage. Dans la même prison que moi, la guérisseuse s’occupait d’Emilie, affaiblie par la chevauchée brutale. Dans la deuxième, les femmes étaient immobiles, le visage grave. Une jeune fille pleurait silencieusement dans les bras de sa mère. Je jetai un dernier regard sur Emilie et fermai les yeux. Je projetai mon esprit et cherchai parmi toutes ces étincelles de vie celle qui m’était si familière. Je la trouvai à quelques miles, se déplaçant à toute vitesse.
«Pénombre ?»
La jument renâcla et ralentit. Pierre mis sa monture au pas, sur ses gardes.
«Tu as fait du bon travail. Ne laisse pas Pierre s’épuiser, sinon il ne fera jamais le poids. Ne t’inquiète pas, je t’informe si la situation change.»
Je rompais le lien après qu’elle m’eût transmise un sentiment de courage. Je rouvris les yeux et entrepris d’aider la guérisseuse.
Voilà!!! Le basculement a commencé!!! Mouahahah!!!
Edit : Quelle coïncidence! Le changement d'ambiance pour le commencement de la page 4! (copyright Thomov)
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Re: Le prix de la liberté
Mar 18 Oct 2011 - 16:09
En date du 6 octobre?! Comment se fait-il que je n'aie pas vu ce post plus tôt?
Quoi qu'il en soit, c'est la fin du calme et de la tranquilité. Une attaque, un enlèvement, une séparation... Voilà qui nous change radicalement de cette longue promenade impériale!
Un tournant, certes, mais qui reste subtil; si le changement de rythme est évident, c'est bien de la personnalité de Tilla qu'il sera question (et de sa tolérance à la crème solaire dans un second temps ).
PS: flatté d'être cité (avec le respect du copyright et tout)
Quoi qu'il en soit, c'est la fin du calme et de la tranquilité. Une attaque, un enlèvement, une séparation... Voilà qui nous change radicalement de cette longue promenade impériale!
Un tournant, certes, mais qui reste subtil; si le changement de rythme est évident, c'est bien de la personnalité de Tilla qu'il sera question (et de sa tolérance à la crème solaire dans un second temps ).
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Re: Le prix de la liberté
Lun 24 Oct 2011 - 16:55
Pour information, j'ai changer quelques mots dans des paragraphes précédents pour enlever Middenheim en tant que capitale. Ayant enfin trouvé le contexte de l'aventure, c'est Altdorf la capitale actuelle quand Tilla commence son aventure.
Voilà! Une petite suite bien croustillante...
Pénombre leva les yeux. Les deux ronds lumineux avaient atteint le milieu du ciel, marquant le milieu de la nuit. Elle s'arrêta au pied d'un arbre et regarda Pierre.
- Pourquoi t'arrêtes-tu? Nous ne sommes pas arrivés!
La jument s'approcha de l'homme, attrapa son pantalon entre les dents et tira. Pierre se retint à la crinière de son cheval pour ne pas tomber, mais Pénombre réussi quand même à le faire descendre.
- Mais qu'est-ce que tu veux?
Elle lui donna un coup de tête dans le ventre, et le soldat tomba sur les fesses. Devant son air scandalisé, elle s'ébroua de rire. Puis, elle se mit près de lui et se coucha.
- Tu es malade?
Elle contesta en hennissant. Elle le coucha d'un autre coup et fit de même.
- Tu veux que je dorme?
Pénombre se releva et acquiesça.
- Tu veux que je dorme alors que Tilla est aux mains de ces fous?!
Elle redressa son sabot avant droit pour montrer son accord. Pierre fronça les sourcils et se leva. Il croisa les bras pendant que les deux chevaux communiquaient entre eux. Puis l'amie de Tilla s'écarta de quelques mètres pour brouter.
- Il est hors de question que j'attende bêtement ici alors que Tilla a besoin de moi. Tu peux rester si ça te chante, mais moi j'avance.
Le soldat enfourcha son destrier et prit la bride. Il allait s'élancer quand son compagnon se cabra. Pierre retomba sur les fesses et grimaça. Les deux animaux hennirent, hilares. L'homme s'énerva.
- Puisque c'est comme ça, j'irai tout seul! Je n'ai pas besoin de vous pour la délivrer!
Il voulu partir d'un pas rageur, mais les chevaux l'empêchèrent de passer. Il fit plusieurs tentatives, essaya de feinter… Il abandonna. Il shoota dans un caillou et se laissa tomber sur l'herbe en soupirant. De toute façon, il n'avait pas le choix, puisque sans Pénombre, il ne pourrait pas trouver le camp… Il prit la couverture de la selle, s'enveloppa dedans et se coucha.
- Allons-y, et massacrons-les jusqu'au dernier! Après des jours de jeun, on peut bien s'autoriser ce petit plaisir!
- Saphir, calme-toi! Tu feras ce que je te dis quand je te le dis.
- Pff… Oui madame.
- Va chercher Emeraude et Topaze, puis postez-vous tout autour de la clairière. Je reste ici avec Gestank. Ah, et demande à Emeraude d'invoquer les nuages. On en aura besoin pour suivre la scène tout le jour. On la laisse se débrouiller. Si elle est vraiment destinée à devenir immortelle, elle s'en sortira toute seule. Sinon, tu auras le droit à ton massacre… De tous les humains présents.
Saphir s'inclina, un sourire de triomphe sur ses lèvres. Elle disparut dans les feuillages sans un bruit.
Je me réveillai en sursaut, mon dos me rappelant ma situation inconfortable. Je regardai autour de moi. L'aurore amenait avec elle de gros nuages sombres, et la découverte de chiens de garde tout autour du camp. Je reportai mon attention sur les captives et m'approchai d'Emilie. Elle était allongée dans un coin de la cellule et semblait agitée. La guérisseuse avait déchiré le bas de sa tunique pour lui éponger le front.
- Il faut faire quelque chose, elle est trop faible pour supporter un autre choc.
Je hochai la tête et m'avançai près des barreaux. La moitié de nos tortionnaires étaient encore endormis. Les autres discutaient, gourde en main. Je pris mon courage à deux mains et m'écriai :
- Oh! Que comptez-vous faire de nous? Nous laisser mourir une par une ? Cette jeune femme a besoin de soins!
Les hommes s'étaient tus et me regardaient sévèrement. L'un d'entre eux se leva et marcha dans notre direction. Il s'arrêta devant moi et me fixa d'un air goguenard. Je soutins son regard avec défi.
- Qui te dit que nous n'allons pas vous laisser mourir? Ce serait une idée assez originale…
- Parce que si vous nous avez enfermées, c'est que vous allez faire quelque chose de nous. Et à mon avis, une femme enceinte vous rapportera plus vivante que morte.
- Maligne cette gamine! Eh Hans, occupe-toi de la blessée veux-tu, moi je me charge de leur repas… Et toi, petite idiote, tu n'auras rien. Cela t'apprendra à rester docile…
Puis il me tourna le dos et commença à distribuer du pain rancit dans les deux cages. Je vis les autres ranger leurs couvertures et seller les chevaux. Je m'empressai de contacter Pénombre.
«Dépêche-toi! Nous allons bientôt partir!»
Je n'attendis pas sa réponse, trop concentrée pour trouver une solution d'évasion et trop préoccupée par le sort d'Emilie.
Il se réveilla sous de brutales secousses.
- Pé… Pénombre? Qu'y a-t-il?
La jument se cabra et fit mine de partir en courant.
- Tilla! Oh non! Dépêchons-nous!
Pierre remis la couverture sur le dos de son cheval et enfourcha précipitamment.
Ils partirent au triple galop.
Je m'approchai de la vieille dame les sourcils froncés.
- Elle va un peu mieux, rassure-toi.
Je me détendis, mais pas entièrement. Les préparatifs de départ étaient presque achevés, et Pierre n'était toujours pas…
Un bruit de galop interrompit mes pensées. L'épée du soldat brilla avant de s'abattre sur un premier homme. Le sourire qui naquit sur mes lèvres disparut bien vite quand je vis Pénombre arriver près des cages au trot.
«Pierre est venu seul? Quel inconscient! Vite, attrape les clefs sur la caisse, il faut que j'aille l'aider!»
Elle me fit comprendre qu'elle ne pouvait pas les déplacer puisqu'elle n'avait que des sabots. Je jurai. Il fallait vite que je trouve une solution, sinon il ne tiendrait pas longtemps face au surnombre. Heureusement, une idée me vint assez rapidement. J'ouvris mon esprit et pris le contrôle de ceux des chiens. Je leur ordonnais d'arrêter d'attaquer le cheval de Pierre, et j'en attirai un à moi. Croyant que j'allais lui accorder une friandise, il arriva en secouant la queue. Je lui promis de lui en donner s'il me rapportait les clefs. Il aboya de joie, ramassa les clefs et me les ramena. Puis il s'assit, la langue pendante, attendant sa récompense.
Je mis la première clef dans la serrure avec fébrilité. Ce n'était pas la bonne. Je pris la deuxième, dérapa sur l'acier. Quand je réussi enfin à l'insérer, le verrou émit un cliquetis et la porte s'ouvrit. Je me dépêchai de sortir. Je trébuchai et me rattrapai in extremis. Je cherchai une arme des yeux. Je croisai le regard de Pierre et m'arrêtai en plein élan.
Je vis la lame transpercer son corps de part en part. Je vis une gerbe de sang couler sur ses lèvres entrouvertes. Je vis ses yeux s'agrandir et devenir vitreux. Le temps s'arrêta. Plus personne ne bougeait. Mon cœur battait la chamade. Il rata une pulsation quand le temps repris. Je tombai sur mes genoux en même temps que lui, je partis en même temps que lui. Il s'écroula. Une larme roula sur ma joue, bientôt suivie par une multitude. Un gouffre s'ouvrit et aspira mon âme. Aspira mon être.
Mais quelque chose me raccrocha à la réalité. Un bruit. Le rire sarcastique de l'homme qui l'avait éventré. Suivi peu après par tout le groupe. Je rouvris les yeux quand il retira son arme de son corps. Trop occupés à se battre, trop occupés à triompher, ils n'avaient pas remarqué mon évasion. Je me relevai. Ces hommes riaient sur l'agonie d'une âme. L'une des seules auxquelles je tenais.
Ma vision se brouilla.
Ma raison s'effrita.
J'attrapai la première lame à portée de main. Je me précipitai sur les assassins. Je hurlai lorsque la dague de mon frère perfora le cœur du premier homme.
Voilà! Une petite suite bien croustillante...
Pénombre leva les yeux. Les deux ronds lumineux avaient atteint le milieu du ciel, marquant le milieu de la nuit. Elle s'arrêta au pied d'un arbre et regarda Pierre.
- Pourquoi t'arrêtes-tu? Nous ne sommes pas arrivés!
La jument s'approcha de l'homme, attrapa son pantalon entre les dents et tira. Pierre se retint à la crinière de son cheval pour ne pas tomber, mais Pénombre réussi quand même à le faire descendre.
- Mais qu'est-ce que tu veux?
Elle lui donna un coup de tête dans le ventre, et le soldat tomba sur les fesses. Devant son air scandalisé, elle s'ébroua de rire. Puis, elle se mit près de lui et se coucha.
- Tu es malade?
Elle contesta en hennissant. Elle le coucha d'un autre coup et fit de même.
- Tu veux que je dorme?
Pénombre se releva et acquiesça.
- Tu veux que je dorme alors que Tilla est aux mains de ces fous?!
Elle redressa son sabot avant droit pour montrer son accord. Pierre fronça les sourcils et se leva. Il croisa les bras pendant que les deux chevaux communiquaient entre eux. Puis l'amie de Tilla s'écarta de quelques mètres pour brouter.
- Il est hors de question que j'attende bêtement ici alors que Tilla a besoin de moi. Tu peux rester si ça te chante, mais moi j'avance.
Le soldat enfourcha son destrier et prit la bride. Il allait s'élancer quand son compagnon se cabra. Pierre retomba sur les fesses et grimaça. Les deux animaux hennirent, hilares. L'homme s'énerva.
- Puisque c'est comme ça, j'irai tout seul! Je n'ai pas besoin de vous pour la délivrer!
Il voulu partir d'un pas rageur, mais les chevaux l'empêchèrent de passer. Il fit plusieurs tentatives, essaya de feinter… Il abandonna. Il shoota dans un caillou et se laissa tomber sur l'herbe en soupirant. De toute façon, il n'avait pas le choix, puisque sans Pénombre, il ne pourrait pas trouver le camp… Il prit la couverture de la selle, s'enveloppa dedans et se coucha.
- Allons-y, et massacrons-les jusqu'au dernier! Après des jours de jeun, on peut bien s'autoriser ce petit plaisir!
- Saphir, calme-toi! Tu feras ce que je te dis quand je te le dis.
- Pff… Oui madame.
- Va chercher Emeraude et Topaze, puis postez-vous tout autour de la clairière. Je reste ici avec Gestank. Ah, et demande à Emeraude d'invoquer les nuages. On en aura besoin pour suivre la scène tout le jour. On la laisse se débrouiller. Si elle est vraiment destinée à devenir immortelle, elle s'en sortira toute seule. Sinon, tu auras le droit à ton massacre… De tous les humains présents.
Saphir s'inclina, un sourire de triomphe sur ses lèvres. Elle disparut dans les feuillages sans un bruit.
Je me réveillai en sursaut, mon dos me rappelant ma situation inconfortable. Je regardai autour de moi. L'aurore amenait avec elle de gros nuages sombres, et la découverte de chiens de garde tout autour du camp. Je reportai mon attention sur les captives et m'approchai d'Emilie. Elle était allongée dans un coin de la cellule et semblait agitée. La guérisseuse avait déchiré le bas de sa tunique pour lui éponger le front.
- Il faut faire quelque chose, elle est trop faible pour supporter un autre choc.
Je hochai la tête et m'avançai près des barreaux. La moitié de nos tortionnaires étaient encore endormis. Les autres discutaient, gourde en main. Je pris mon courage à deux mains et m'écriai :
- Oh! Que comptez-vous faire de nous? Nous laisser mourir une par une ? Cette jeune femme a besoin de soins!
Les hommes s'étaient tus et me regardaient sévèrement. L'un d'entre eux se leva et marcha dans notre direction. Il s'arrêta devant moi et me fixa d'un air goguenard. Je soutins son regard avec défi.
- Qui te dit que nous n'allons pas vous laisser mourir? Ce serait une idée assez originale…
- Parce que si vous nous avez enfermées, c'est que vous allez faire quelque chose de nous. Et à mon avis, une femme enceinte vous rapportera plus vivante que morte.
- Maligne cette gamine! Eh Hans, occupe-toi de la blessée veux-tu, moi je me charge de leur repas… Et toi, petite idiote, tu n'auras rien. Cela t'apprendra à rester docile…
Puis il me tourna le dos et commença à distribuer du pain rancit dans les deux cages. Je vis les autres ranger leurs couvertures et seller les chevaux. Je m'empressai de contacter Pénombre.
«Dépêche-toi! Nous allons bientôt partir!»
Je n'attendis pas sa réponse, trop concentrée pour trouver une solution d'évasion et trop préoccupée par le sort d'Emilie.
Il se réveilla sous de brutales secousses.
- Pé… Pénombre? Qu'y a-t-il?
La jument se cabra et fit mine de partir en courant.
- Tilla! Oh non! Dépêchons-nous!
Pierre remis la couverture sur le dos de son cheval et enfourcha précipitamment.
Ils partirent au triple galop.
Je m'approchai de la vieille dame les sourcils froncés.
- Elle va un peu mieux, rassure-toi.
Je me détendis, mais pas entièrement. Les préparatifs de départ étaient presque achevés, et Pierre n'était toujours pas…
Un bruit de galop interrompit mes pensées. L'épée du soldat brilla avant de s'abattre sur un premier homme. Le sourire qui naquit sur mes lèvres disparut bien vite quand je vis Pénombre arriver près des cages au trot.
«Pierre est venu seul? Quel inconscient! Vite, attrape les clefs sur la caisse, il faut que j'aille l'aider!»
Elle me fit comprendre qu'elle ne pouvait pas les déplacer puisqu'elle n'avait que des sabots. Je jurai. Il fallait vite que je trouve une solution, sinon il ne tiendrait pas longtemps face au surnombre. Heureusement, une idée me vint assez rapidement. J'ouvris mon esprit et pris le contrôle de ceux des chiens. Je leur ordonnais d'arrêter d'attaquer le cheval de Pierre, et j'en attirai un à moi. Croyant que j'allais lui accorder une friandise, il arriva en secouant la queue. Je lui promis de lui en donner s'il me rapportait les clefs. Il aboya de joie, ramassa les clefs et me les ramena. Puis il s'assit, la langue pendante, attendant sa récompense.
Je mis la première clef dans la serrure avec fébrilité. Ce n'était pas la bonne. Je pris la deuxième, dérapa sur l'acier. Quand je réussi enfin à l'insérer, le verrou émit un cliquetis et la porte s'ouvrit. Je me dépêchai de sortir. Je trébuchai et me rattrapai in extremis. Je cherchai une arme des yeux. Je croisai le regard de Pierre et m'arrêtai en plein élan.
Je vis la lame transpercer son corps de part en part. Je vis une gerbe de sang couler sur ses lèvres entrouvertes. Je vis ses yeux s'agrandir et devenir vitreux. Le temps s'arrêta. Plus personne ne bougeait. Mon cœur battait la chamade. Il rata une pulsation quand le temps repris. Je tombai sur mes genoux en même temps que lui, je partis en même temps que lui. Il s'écroula. Une larme roula sur ma joue, bientôt suivie par une multitude. Un gouffre s'ouvrit et aspira mon âme. Aspira mon être.
Mais quelque chose me raccrocha à la réalité. Un bruit. Le rire sarcastique de l'homme qui l'avait éventré. Suivi peu après par tout le groupe. Je rouvris les yeux quand il retira son arme de son corps. Trop occupés à se battre, trop occupés à triompher, ils n'avaient pas remarqué mon évasion. Je me relevai. Ces hommes riaient sur l'agonie d'une âme. L'une des seules auxquelles je tenais.
Ma vision se brouilla.
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J'attrapai la première lame à portée de main. Je me précipitai sur les assassins. Je hurlai lorsque la dague de mon frère perfora le cœur du premier homme.
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Re: Le prix de la liberté
Mar 25 Oct 2011 - 13:26
Ha! Perte tragique et vengeance brutale! Avec de mystérieuses observatrices (Lamianes?) par dessus le marché; le contact risque de ne plus se faire attendre très longtemps!
Tes textes me font parfois penser à ceux de Robin Hobb. Tu as lu l'Assassin Royal?
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Re: Le prix de la liberté
Mar 25 Oct 2011 - 14:38
J'ai lu les trois premiers tomes... Mais shame on me, j'ai été trop fainéante pour lire les trois autres pendant les grandes vacances, et maintenant je n'ai plus le temps à cause des livres obligatoires de français...
Merci quand même pour le compliment de me comparer à une grande écrivain.
Et je tiens à te dire remerci, en ce moment tu es le seul qui suit avec fidélité mon histoire...
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- Thomov Le PoussiéreuxSeigneur vampire
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Re: Le prix de la liberté
Mar 25 Oct 2011 - 15:01
Ca arrive à tout le monde d'être trop occupé pour passer lire les textes de la section (même à Moi!); laisse leurun peu de temps pour se remettre à jour.
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Re: Le prix de la liberté
Ven 28 Oct 2011 - 12:43
Thomov est le seul qui poste, pas le seul à suivre.
Et je tiens à te dire remerci, en ce moment tu es le seul qui suit avec fidélité mon histoire...
En fait, j'attendais le bon moment pour poster, comme les méchants qui arrivent toujours au meilleur moment .
Ces deux derniers textes sont assez sympathiques à lire, et c'est vrai que l'on passe du meilleur des mondes possibles à la dure réalité, cruelle et sans pitié, de façon assez...radicale. Et ça donne tout de suite une autre tournure à l'histoire.
Je n'ai que deux remarques à faire : d'abord, la mort de Pierre est assez...déroutante. Ce passage arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, sans qu'on ait eu une description de la mêlée. Je n'ai même pas compris qui mourrait, au début.
Ensuite, les vampires, j'espère de tout mon cœur que ce ne sont pas des Lahmianes. La raison est simple : une Lahmiane ne se serait jamais déplacée en pleine nature, dans la boue et la poussière, simplement pour voir si par hasard une recrue potentielle résisterait à ses ravisseurs. Elle se serait arrangé pour amener le spectacle à elle, sans avoir à bouger le petit doigt pour aller le voir. Et elle ne se serait pas caché dans les fourrés, comme une voleuse (ou un Stryge, dans ce cas), pour observer.
Maintenant, ce ne sont que des détails. Encore une fois, ce récit est très agréable et bien écrit.
Concernant l'Assassin royal, je ne peux que conseiller de le continuer, car j'ai rarement lu une série aussi bien (le trône de fer mis à part, bien sûr).
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"Et quand les morts se lèvent, leurs tombeaux sont remplis par les vivants"
Livre d'armée V8 : 8V/2N/3D
Le lien vers mon premier récit : l'Histoire de Van Orsicvun
Le lien vers mon second récit : la geste de Wilhelm Kruger tome 1
- ArkenMaîtresse des fouets
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Re: Le prix de la liberté
Ven 28 Oct 2011 - 17:07
Je te demande pardon... Concernant mes textes, je psychote beaucoup dessus, ce qui me rend impatiente...Thomov est le seul qui poste, pas le seul à suivre.
Je suis désolée pour ceux qui aiment les belles scènes de combat, mais j'ai beaucoup de mal à décrire ce genre d'action, donc j'évite de le faire pour ne pas gâcher tout le reste...Ce passage arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, sans qu'on ait eu une description de la mêlée.
Mmm... C'est ce que je craignais. Le passage où Tilla le voit mourir, je l'avais écrit bien avant les autres textes (l'inspiration arrive en courant pour les scènes les plus intéressantes ) ce qui fait que je l'ai "insérer" à la suite de mon écriture... Je vais réfléchir à une ou deux phrases de transition pour que ce soit plus clair.Je n'ai même pas compris qui mourrait, au début.
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Ceux qui ne croient pas en la magie ne la trouveront jamais.
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Re: Le prix de la liberté
Mar 1 Nov 2011 - 12:20
Voilà voilà... Une autre fin de chapitre, qui ouvre la porte à tous les possibles de mon imagination!
- Elle n'y arrivera pas, ce n'est qu'une simple paysanne. Jamais elle ne deviendra immortelle.
- Au lieu de râler, va te mettre en place.
Topaze leva les yeux au ciel avant de sauter dans un autre arbre. Elle allait disparaître dans les feuillages quand Saphir l'interpela.
- Par Morrslieb, regarde! Elle massacre tout le groupe! Comment une humaine peut faire pareil carnage?
- Pff! Elle n'a aucune élégance. Le seul rang qu'elle mérite est celui de vulgaire zombie. Franchement, se déplacer en pleine forêt juste pour une humaine! Je crois que dame Diamant perd la tête. Me faire sortir des délicieux quartiers d'Altdorf pour me promener dans la boue et salir une si belle robe…
Saphir l'ignora et ne fit pas attention à son départ, captivée par le combat en contrebas.
Je revins à moi quand il n'y eut plus d'adversaire. Déboussolée et essoufflée, je tournai en rond pour me rappeler où j'étais et qui j'étais. Mes souvenirs revinrent brutalement quand je vis Pierre cracher du sang en se tenant le ventre, recroqueviller au sol. Ma lame glissa de ma main et je me précipitai à son chevet, ignorant mes propres blessures. Je lui essuyai le front.
- Pierre…
J'entendis les sabots de Pénombre s'approcher et la porte de la deuxième cage s'ouvrir. Il tourna lentement la tête et me remarqua. Il réussi à murmurer mon nom. La guérisseuse s'agenouilla de l'autre côté.
- Vous… êtes libres…
- Oui, Pierre, c'est fini, tout le monde va bien.
- Je peux… partir… tranquille alors…
- Non Pierre, on va te soigner, tu seras bientôt sur pied…
- Tilla… Je t'aime…
Je restai paralysée au-dessus de lui. Il ferma les yeux. La pression de sa main dans la mienne disparut. Je répétai son nom de plus en plus fort, les larmes ruisselant sur mon visage. Pénombre posa son museau sur mon épaule et essaya de m'apaiser. La vieille femme me prit dans les bras pour me calmer.
- Tilla, c'est fini! Il est parti rejoindre Ulric.
- Ulric? Comment pouvez-vous encore croire en un dieu quand vous voyez qu'il ne fait rien pour empêcher la folie des hommes? Ulric n'est qu'un concept pour donner le courage aux soldats avant de mener la guerre! Sigmar n'était qu'un humain, et il est mort depuis longtemps! Je me fous qu'il soit dans les bras d'un dieu ou en train de flotter dans le néant! Cela ne changera rien au fait qu'il nous a quitté pour toujours! Mon chagrin ne disparaitra pas d'un claquement de doigt!
Je m'écroulai, ayant déversé toute l'énergie de mon désespoir.
Topaze apparut aux côtés d'Emeraude.
- Alala… Comme c'est stupide l'amour! Ça n'attire que des ennuis.
- Tais-toi et retourne à ton poste.
- Que t'arrive-t-il Emeraude? Pourquoi es-tu si tendue? Ne me dis pas que ce sentiment dégoûtant t'affecte…
Emeraude prit la lahmiane par la gorge et la plaqua contre l'arbre.
- Au lieu de raconter des absurdités, tu ferais mieux de te concentrer sur les vents de magie! Ils se sont tous amassés dans cette clairière, accumulant une telle puissance que j'ai du mal à garder le contrôle sur mon sortilège!
Topaze perdit de sa consistance et devint immatérielle. Elle passa au travers du corps de la magicienne, la regarda avec mépris, et disparut dans les fourrés.
- Gestank, va aider Emeraude. Les vents de magie sont trop agités pour qu'elle nous protège du soleil seule et toute la journée.
- Bien madame.
Le nécromancien attrapa une branche, essaya maladroitement de poser son pied dans un creux… dérapa.
La vampire soupira. Elle prit Gestank par le col et sauta au sol. Elle le reposa et repartit sur son observatoire. L'homme déglutit et tenta de marcher avec discrétion.
Les femmes préparaient les chevaux des brigands dans l'espoir de retrouver la caravane. La guérisseuse passait dans les rangs pour leur donner à manger et soigner une quelconque blessure. Moi, assise dans l'herbe, immobile, je regardais danser les flammes du petit bûcher. Je ne pleurais plus. A la place du chagrin, une haine frustrante me serrait le cœur. L'envie de le venger, encore et encore, alors que cela était déjà fait. Qu'est-ce qui était le pire? Une vengeance instantanée effectuée dans le feu de l'action, ou une vengeance ruminée et préparée au moindre détail depuis des années?
La vieille femme s'approcha de moi. Je ne bougeai pas, et gardai mon regard vide.
- Laisse-moi m'occuper de tes blessures.
- Ce n'est pas la peine.
- Mais regarde-toi! Tu as une longue estafilade dans le dos, une coupure sur la cuisse et… Oh! Ton bras gauche saigne encore! Laisse-moi au moins recoudre celle-ci.
- Non. Elles guériront naturellement ou pas du tout. Je lui dois cet honneur.
- Tilla… Tu ne lui dois plus rien du tout. Tu l'as déjà remercié en te libérant.
- Alors c'est à sa mémoire que je montrerai mes blessures avec fierté.
Elle soupira et changea de sujet.
- Viens m'aider à déplacer Emilie sur le cheval de Pierre.
Son prénom me fit l'effet d'un coup de poignard au cœur. Je me relevai dans une grimace. J'envoyai Pénombre guider le groupe à travers la forêt. Les femmes partirent, nous laissant juste toutes les trois, le temps de préparer la malade.
- Que fait-on des chiens?
- Ils se porteront mieux loin des hommes.
- Et les… cadavres?
Je me tournai vers les ruines du feu de camp. Les corps des hommes n'avaient pas été déplacés depuis leur mort. Et je n'avais pas envie de les regarder de plus près pour les brûler. Deux chiens se disputaient un des morceaux, je ne savais pas lequel et aucune envie de le savoir. Je reportai mon regard vers Emilie, à moitié assoupie.
- Se faire dévorer par la nature. Voilà la seule chose qu'ils méritent.
Je rangeai mes armes, et mis celles de Pierre sur le cheval. Je ramassai la dague de mon frère. Je la regardai un instant, avant de l'essuyer dans l'herbe et de la mettre dans son fourreau.
- Allons les rejoindre.
- Allez-y, j'arrive dans quelques instants.
La dame hocha la tête, mit le cheval au pas et disparut avec Emilie. Je me plaçai sous l'arbre le plus proche du bûcher, encore rougeoyant de braises. Je sortis délicatement le poignard, et gravai son nom dans l'écorce, avec le symbole d'Ulric. Même si je n'y croyais pas, la foi du défunt se devait d'être respectée. Je le rengainai.
- Ton chagrin est apaisé maintenant que tu as achevé ton deuil. Mais reste cette haine que tu ne peux assouvir…
Je me retournai vivement, arc en main et flèche encochée. Une femme était sortit des arbres, vêtue d'une grande pèlerine couleur néant, attachée au cou par une pierre brillante et transparente. La capuche ne révélait que de longs cheveux blancs. Derrière elle, un homme, aussi habillé de noir. Petit et vieux, son crâne ridé était dégarni.
- Qui êtes-vous?
- Je suis plusieurs personnes et qu'une en même temps. Les humains m'ont donnés bien des noms, inspirés par leur terreur ou par leur folle curiosité. Mais tu peux m'appeler Diamant.
Elle releva la tête, dévoilant deux iris rouges. Je redressai mon arc, l'empennage près de mon oreille.
- Ne vous approchez pas!
Pénombre sentit mon trouble et choisit ce moment pour me contacter.
«Il n'y a que toi qui connais le chemin. Reste avec elles. Tu pourras me rejoindre plus tard.»
- Qui te dit que ta jument pourra te revoir? Je te trouve bien sûre de toi…
Je sursautai et pointai mon arc dans une autre direction. Une autre femme avait parlé. Je la vis sauter d'un arbre pour atterrir souplement à côté des deux autres. Elle aussi avait une cape qui la couvrait entièrement, mais celle-ci était vert foncé et accrochée par une pierre couleur émeraude. De sa capuche s'échappaient de longs cheveux bruns ondulés. Je restai muette, ne sachant que faire. C'est alors qu'une troisième fille s'avança. Ces cheveux blonds et lisses s'accordaient avec son habit d'or sombre, et avec le bijou ambré qui le tenait fermé. Je lâchai la corde, et la flèche alla se planter aux pieds du groupe.
- J'ai dis ne vous approchez pas!
- Mais quel manque de courtoisie, soupira la blonde.
- Tu peux bien lui pardonner non? J'étais dans le même état quand je vous ai rencontré.
Je tournai la tête. Encore une. Accrochée à un arbre par la seule force de son bras droit, les pieds posés sur le tronc. Son vêtement était bleu nuit, comme ses cheveux courts et ébouriffés, et il était retenu par une pierre aux éclats azurés. C'était la seule qui n'avait pas mis sa capuche. Le pan de sa cape soulevé par sa position dévoilait une armure sombre aux reflets bleutés et éthérés. De l'autre côté dépassait le bout d'un fourreau de la même couleur. Ses yeux rouges me regardaient avec malice.
Je reportai mon attention sur les autres. Je remarquai alors des bosses sous leur vêtement, m'informant qu'elles étaient toutes armées. Je déglutis et serrai la poignée de ma lame.
- Que voulez-vous?
- Ah! La fameuse question. Celle que j'entends à chaque fois. Celle de tous les possibles…
Alors que la dénommée Diamant prenait plaisir à me répondre d'un ton mystérieux, je cherchai désespérément une solution de fuite. J'observai chaque coin de la clairière, chaque détail. Mes yeux croisèrent ceux du chien qui m'avait donné les clefs. Il me regardait encore avec espoir de recevoir sa friandise, et sa queue ratissait le sol. Une idée germa dans mon esprit. Certes, elle avait des faiblesses, mais vu l'état de la situation, je ne pouvais demander mieux. Le dernier mot que j'entendis acheva de me convaincre. Le mot "vampires".
Je partis en courant quand les chiens sautèrent sur le groupe, suivis d'une multitude d'oiseaux. Je courais à travers les arbres, esquivant les branches et autres racines traitresses. Je courais à en perdre haleine.
J'aperçus un éclat jaune avant de m'écrouler, évanouie.
- Elle n'y arrivera pas, ce n'est qu'une simple paysanne. Jamais elle ne deviendra immortelle.
- Au lieu de râler, va te mettre en place.
Topaze leva les yeux au ciel avant de sauter dans un autre arbre. Elle allait disparaître dans les feuillages quand Saphir l'interpela.
- Par Morrslieb, regarde! Elle massacre tout le groupe! Comment une humaine peut faire pareil carnage?
- Pff! Elle n'a aucune élégance. Le seul rang qu'elle mérite est celui de vulgaire zombie. Franchement, se déplacer en pleine forêt juste pour une humaine! Je crois que dame Diamant perd la tête. Me faire sortir des délicieux quartiers d'Altdorf pour me promener dans la boue et salir une si belle robe…
Saphir l'ignora et ne fit pas attention à son départ, captivée par le combat en contrebas.
Je revins à moi quand il n'y eut plus d'adversaire. Déboussolée et essoufflée, je tournai en rond pour me rappeler où j'étais et qui j'étais. Mes souvenirs revinrent brutalement quand je vis Pierre cracher du sang en se tenant le ventre, recroqueviller au sol. Ma lame glissa de ma main et je me précipitai à son chevet, ignorant mes propres blessures. Je lui essuyai le front.
- Pierre…
J'entendis les sabots de Pénombre s'approcher et la porte de la deuxième cage s'ouvrir. Il tourna lentement la tête et me remarqua. Il réussi à murmurer mon nom. La guérisseuse s'agenouilla de l'autre côté.
- Vous… êtes libres…
- Oui, Pierre, c'est fini, tout le monde va bien.
- Je peux… partir… tranquille alors…
- Non Pierre, on va te soigner, tu seras bientôt sur pied…
- Tilla… Je t'aime…
Je restai paralysée au-dessus de lui. Il ferma les yeux. La pression de sa main dans la mienne disparut. Je répétai son nom de plus en plus fort, les larmes ruisselant sur mon visage. Pénombre posa son museau sur mon épaule et essaya de m'apaiser. La vieille femme me prit dans les bras pour me calmer.
- Tilla, c'est fini! Il est parti rejoindre Ulric.
- Ulric? Comment pouvez-vous encore croire en un dieu quand vous voyez qu'il ne fait rien pour empêcher la folie des hommes? Ulric n'est qu'un concept pour donner le courage aux soldats avant de mener la guerre! Sigmar n'était qu'un humain, et il est mort depuis longtemps! Je me fous qu'il soit dans les bras d'un dieu ou en train de flotter dans le néant! Cela ne changera rien au fait qu'il nous a quitté pour toujours! Mon chagrin ne disparaitra pas d'un claquement de doigt!
Je m'écroulai, ayant déversé toute l'énergie de mon désespoir.
Topaze apparut aux côtés d'Emeraude.
- Alala… Comme c'est stupide l'amour! Ça n'attire que des ennuis.
- Tais-toi et retourne à ton poste.
- Que t'arrive-t-il Emeraude? Pourquoi es-tu si tendue? Ne me dis pas que ce sentiment dégoûtant t'affecte…
Emeraude prit la lahmiane par la gorge et la plaqua contre l'arbre.
- Au lieu de raconter des absurdités, tu ferais mieux de te concentrer sur les vents de magie! Ils se sont tous amassés dans cette clairière, accumulant une telle puissance que j'ai du mal à garder le contrôle sur mon sortilège!
Topaze perdit de sa consistance et devint immatérielle. Elle passa au travers du corps de la magicienne, la regarda avec mépris, et disparut dans les fourrés.
- Gestank, va aider Emeraude. Les vents de magie sont trop agités pour qu'elle nous protège du soleil seule et toute la journée.
- Bien madame.
Le nécromancien attrapa une branche, essaya maladroitement de poser son pied dans un creux… dérapa.
La vampire soupira. Elle prit Gestank par le col et sauta au sol. Elle le reposa et repartit sur son observatoire. L'homme déglutit et tenta de marcher avec discrétion.
Les femmes préparaient les chevaux des brigands dans l'espoir de retrouver la caravane. La guérisseuse passait dans les rangs pour leur donner à manger et soigner une quelconque blessure. Moi, assise dans l'herbe, immobile, je regardais danser les flammes du petit bûcher. Je ne pleurais plus. A la place du chagrin, une haine frustrante me serrait le cœur. L'envie de le venger, encore et encore, alors que cela était déjà fait. Qu'est-ce qui était le pire? Une vengeance instantanée effectuée dans le feu de l'action, ou une vengeance ruminée et préparée au moindre détail depuis des années?
La vieille femme s'approcha de moi. Je ne bougeai pas, et gardai mon regard vide.
- Laisse-moi m'occuper de tes blessures.
- Ce n'est pas la peine.
- Mais regarde-toi! Tu as une longue estafilade dans le dos, une coupure sur la cuisse et… Oh! Ton bras gauche saigne encore! Laisse-moi au moins recoudre celle-ci.
- Non. Elles guériront naturellement ou pas du tout. Je lui dois cet honneur.
- Tilla… Tu ne lui dois plus rien du tout. Tu l'as déjà remercié en te libérant.
- Alors c'est à sa mémoire que je montrerai mes blessures avec fierté.
Elle soupira et changea de sujet.
- Viens m'aider à déplacer Emilie sur le cheval de Pierre.
Son prénom me fit l'effet d'un coup de poignard au cœur. Je me relevai dans une grimace. J'envoyai Pénombre guider le groupe à travers la forêt. Les femmes partirent, nous laissant juste toutes les trois, le temps de préparer la malade.
- Que fait-on des chiens?
- Ils se porteront mieux loin des hommes.
- Et les… cadavres?
Je me tournai vers les ruines du feu de camp. Les corps des hommes n'avaient pas été déplacés depuis leur mort. Et je n'avais pas envie de les regarder de plus près pour les brûler. Deux chiens se disputaient un des morceaux, je ne savais pas lequel et aucune envie de le savoir. Je reportai mon regard vers Emilie, à moitié assoupie.
- Se faire dévorer par la nature. Voilà la seule chose qu'ils méritent.
Je rangeai mes armes, et mis celles de Pierre sur le cheval. Je ramassai la dague de mon frère. Je la regardai un instant, avant de l'essuyer dans l'herbe et de la mettre dans son fourreau.
- Allons les rejoindre.
- Allez-y, j'arrive dans quelques instants.
La dame hocha la tête, mit le cheval au pas et disparut avec Emilie. Je me plaçai sous l'arbre le plus proche du bûcher, encore rougeoyant de braises. Je sortis délicatement le poignard, et gravai son nom dans l'écorce, avec le symbole d'Ulric. Même si je n'y croyais pas, la foi du défunt se devait d'être respectée. Je le rengainai.
- Ton chagrin est apaisé maintenant que tu as achevé ton deuil. Mais reste cette haine que tu ne peux assouvir…
Je me retournai vivement, arc en main et flèche encochée. Une femme était sortit des arbres, vêtue d'une grande pèlerine couleur néant, attachée au cou par une pierre brillante et transparente. La capuche ne révélait que de longs cheveux blancs. Derrière elle, un homme, aussi habillé de noir. Petit et vieux, son crâne ridé était dégarni.
- Qui êtes-vous?
- Je suis plusieurs personnes et qu'une en même temps. Les humains m'ont donnés bien des noms, inspirés par leur terreur ou par leur folle curiosité. Mais tu peux m'appeler Diamant.
Elle releva la tête, dévoilant deux iris rouges. Je redressai mon arc, l'empennage près de mon oreille.
- Ne vous approchez pas!
Pénombre sentit mon trouble et choisit ce moment pour me contacter.
«Il n'y a que toi qui connais le chemin. Reste avec elles. Tu pourras me rejoindre plus tard.»
- Qui te dit que ta jument pourra te revoir? Je te trouve bien sûre de toi…
Je sursautai et pointai mon arc dans une autre direction. Une autre femme avait parlé. Je la vis sauter d'un arbre pour atterrir souplement à côté des deux autres. Elle aussi avait une cape qui la couvrait entièrement, mais celle-ci était vert foncé et accrochée par une pierre couleur émeraude. De sa capuche s'échappaient de longs cheveux bruns ondulés. Je restai muette, ne sachant que faire. C'est alors qu'une troisième fille s'avança. Ces cheveux blonds et lisses s'accordaient avec son habit d'or sombre, et avec le bijou ambré qui le tenait fermé. Je lâchai la corde, et la flèche alla se planter aux pieds du groupe.
- J'ai dis ne vous approchez pas!
- Mais quel manque de courtoisie, soupira la blonde.
- Tu peux bien lui pardonner non? J'étais dans le même état quand je vous ai rencontré.
Je tournai la tête. Encore une. Accrochée à un arbre par la seule force de son bras droit, les pieds posés sur le tronc. Son vêtement était bleu nuit, comme ses cheveux courts et ébouriffés, et il était retenu par une pierre aux éclats azurés. C'était la seule qui n'avait pas mis sa capuche. Le pan de sa cape soulevé par sa position dévoilait une armure sombre aux reflets bleutés et éthérés. De l'autre côté dépassait le bout d'un fourreau de la même couleur. Ses yeux rouges me regardaient avec malice.
Je reportai mon attention sur les autres. Je remarquai alors des bosses sous leur vêtement, m'informant qu'elles étaient toutes armées. Je déglutis et serrai la poignée de ma lame.
- Que voulez-vous?
- Ah! La fameuse question. Celle que j'entends à chaque fois. Celle de tous les possibles…
Alors que la dénommée Diamant prenait plaisir à me répondre d'un ton mystérieux, je cherchai désespérément une solution de fuite. J'observai chaque coin de la clairière, chaque détail. Mes yeux croisèrent ceux du chien qui m'avait donné les clefs. Il me regardait encore avec espoir de recevoir sa friandise, et sa queue ratissait le sol. Une idée germa dans mon esprit. Certes, elle avait des faiblesses, mais vu l'état de la situation, je ne pouvais demander mieux. Le dernier mot que j'entendis acheva de me convaincre. Le mot "vampires".
Je partis en courant quand les chiens sautèrent sur le groupe, suivis d'une multitude d'oiseaux. Je courais à travers les arbres, esquivant les branches et autres racines traitresses. Je courais à en perdre haleine.
J'aperçus un éclat jaune avant de m'écrouler, évanouie.
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- Thomov Le PoussiéreuxSeigneur vampire
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Re: Le prix de la liberté
Ven 4 Nov 2011 - 11:29
Voici donc que le contact est établi!
Une vaine tentative de fuite pour sauver l'honneur.
J'ai hâte de découvrir la suite!
Une vaine tentative de fuite pour sauver l'honneur.
J'ai hâte de découvrir la suite!
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Vulnerant Omnes, Ultima Necat.
- ThéoVonBloodSquelette
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Re: Le prix de la liberté
Sam 5 Nov 2011 - 0:40
Histoire palpitante
Je veux connaître la suite très vite
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Tremblez simples mortels...Profitez de vos terres encore quelques temps...Avant qu'elle ne soient recouvertes de sang et de cendres...
A eu un très long moment d'absence...
- Blood-DwarfLoup funeste
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Re: Le prix de la liberté
Sam 5 Nov 2011 - 20:41
Cela me mit du temps pour tout lire, mais je ne peux que féliciter l'histoire époustouflante et l'excellent niveau d'écriture !
Seul petit regret, j'ai trouvé l'apparition des vampires étrange, par le fait que trois vampires se réunissent pour une seule victime.
Après, ce n'est peut-être pas n'importe quelle victime !
J'attends impatiemment la suite !
Seul petit regret, j'ai trouvé l'apparition des vampires étrange, par le fait que trois vampires se réunissent pour une seule victime.
Après, ce n'est peut-être pas n'importe quelle victime !
J'attends impatiemment la suite !
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Ne cherchez pas à comprendre : il n'y a rien à comprendre.
- Thomov Le PoussiéreuxSeigneur vampire
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Re: Le prix de la liberté
Lun 7 Nov 2011 - 12:09
Ha tu vois, les lecteurs arrivent en masse pour t'acclamer!
Il suffisait de se montrer patiente
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Re: Le prix de la liberté
Lun 7 Nov 2011 - 15:57
Certes certes... Veuillez excuser cette impatience. En tant que jeune vampire (eh oui, ça va bientôt se confirmer!) Tilla n'a pas encore la patience des sièclesHa tu vois, les lecteurs arrivent en masse pour t'acclamer!
Par contre, pour la suite, il faudra attendre un peu... Les cours ont repris, et comme à chaque fois, l'inspiration part en courant dans ces périodes, en même temps que les heures libres. Je pense que vous aurez la suite comme cadeau de Noël
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- HasdrubalVampire
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Re: Le prix de la liberté
Lun 7 Nov 2011 - 16:20
Superbe récit, je prend enfin le temps d'aborder cette rubrique sombre et obscure de notre forum et j'en découvre des merveilles !
L'histoire s'enchaine vraiment bien (on ne croirait vraiment pas que tu trouves ton inspiration au fur et a mesure) tu ne perds pas le fil conducteur et la découpe de tes paragraphes/posts sait nous laisser sur une note de désir de la suite... Bref que du bon je t'encourage vivement !
Amicalement
Hasd'
L'histoire s'enchaine vraiment bien (on ne croirait vraiment pas que tu trouves ton inspiration au fur et a mesure) tu ne perds pas le fil conducteur et la découpe de tes paragraphes/posts sait nous laisser sur une note de désir de la suite... Bref que du bon je t'encourage vivement !
Amicalement
Hasd'
- Ger0nim0Sénéchal
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Re: Le prix de la liberté
Mer 16 Nov 2011 - 12:08
J'ai pris le temps de tout lire à la suite et j'avoue qu'à chaque fois je cherchais le prochain chapitre assez rapidement !
Très beau travail j'ai hâte de voir la transformation, j'ai imaginé au fur et à mesure plusieurs destins possibles et j'attends la suite pour voir si j'ai vu (ou pas) juste.
Très beau travail j'ai hâte de voir la transformation, j'ai imaginé au fur et à mesure plusieurs destins possibles et j'attends la suite pour voir si j'ai vu (ou pas) juste.
- ArkenMaîtresse des fouets
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Re: Le prix de la liberté
Ven 25 Nov 2011 - 16:45
Eh bien, finalement, j'ai eu le temps d'écrire une suite! Un peu plus courte que les autres, mais très intéressante AMHA.
Suite!
- Erk! Mes chaussures sont pleines de terre ! Pourquoi avoir attendu d'être en pleine forêt pour l'accoster ? Pourquoi ne pas l'avoir fait en ville ?
- Elle n'était pas encore prête, répondit la matriarche. Si je l'avais fais en ville, on se serait retrouvé avec un vampire geignard qui ne veut pas faire de mal aux humains. Son âme devait d'abord se remplir d'émotions négatives. Et ce n'est pas une simple forêt, si salissante soit-elle, qui va m'empêcher d'accomplir mes plans…
- Si tu ne voulais pas te salir, rajouta Saphir, tu n'avais qu'à garder ta forme spectrale.
- Arrêter de vous chamailler à longueur de temps! Intervint Emeraude qui venait d'entrer dans la pièce. Dame, elle va bientôt se réveiller…
Le vide.
Et le silence.
Brisé par un battement régulier.
Non. Le silence n’est pas brisé. Il est rythmé par cette pulsation qui semble résonner de par chaque recoin du monde. Quel monde ? Où suis-je ? Qui suis-je ? Ce pouls est devenu le monde. Un pouls ? Est-ce donc cela ? Un simple cœur qui bat ? Je suis coupée dans mes réflexions par un feu insupportable et dévastateur. Il s’infiltre dans mon être, tel le messager de la souffrance. Alors que j’essaye vainement de résister à cette agonie, j’entends le cœur s’affoler et battre irrégulièrement. Est-ce le mien ? Les questions se bousculent dans ma tête, sans queue ni tête, ne faisant qu’aggraver ma torture. Et, comme elle est apparue, la sensation de feu disparait en quelques secondes. Secondes ? Heures ? Années ? Est-ce que le temps existe encore ? Je flotte. Je flotte dans le néant.
Mon répit ne dure pas longtemps. Un froid mortel prend possession de mon corps et le réduit en simple bloc de glace. Ais-je encore un corps ? Est-ce cela, la mort ? Souffrir pour l'éternité ? Je lutte, j'espère pouvoir résister à ce qu'on m'inflige. Je retrouve mon corps. Froid. Ma conscience est à nouveau dans ma tête, seule et désorientée. Je me bas pour que mon cœur continue de battre.
Le froid se ressert.
Le cœur faiblit.
Dernier souffle.
Je meurs.
Je me réveillai en sursaut. J'haletais de façon désordonnée, essayant de faire rentrer de l'air dans mes poumons désespérément vides. J'entendais ma respiration saccadée s'accélérer sous la panique.
Je me calmai soudain. Je ne percevais que ma respiration. Il manquait quelque chose, un bruit coutumier, et son absence imposait un vide terrible à mon esprit… Comme un silence de mort. Je ne sentais plus les pulsations régulières de mon cœur. Je posai la main sur ma poitrine dans un espoir que je savais vain. Étais-je vraiment morte? Je regardais autour de moi. Je me trouvais sur une table de pierre, au milieu d'une pièce sombre. Ce n'était pas comme ça que j'imaginais la mort. Cela ressemblait plutôt à une salle d'un ancien temple du Vieux Monde.
Je descendis lentement de mon lit improvisé et m'approchai d'un mur. Je passais la main dessus et remarquais que je sentais chaque bosse, chaque crevasse de la pierre. J'observai ma main. Je ne pouvais m'empêcher de penser avec ironie à la stupeur qu'aurait un fidèle de Sigmar ou d'Ulric lors de sa découverte de la mort. Pas de Dieu, simplement des questions sans réponse.
Je toussai. Pourquoi ma gorge était-elle aussi sèche ? Je croyais que les besoins naturels étaient inexistants après la mort. Ou alors était-ce la poussière de roche qui m'irritait. Pourtant, je n'avais pas besoin de respirer. C'était devenu une certitude.
Je me rassis sur la table. Même si j'avais vu une sortie, je n'avais pas envie de partir. Après tout, j'étais morte, je ne voyais plus l'intérêt de faire quoi que ce soit. Je pourrais toujours visiter quand je serais las de cet endroit. Je me mis en tailleur. Étrangement, je prenais la nouvelle de ma mort avec un calme surprenant. En même temps, je ne voyais pas ce que j'aurais pu faire dans le monde vivant.
L'image de Pierre me revint brutalement en mémoire. Si j'étais morte, pourquoi n'étais-je pas avec lui ? Quelle autorité m'empêchait de le voir ? Je faillis me relever. Je restai finalement assise. Quelle importance ? J'étais morte. Et je savais que la mort était la fin de toute chose. Je me sentais vide, sans plus aucune émotion. Je n'avais plus qu'à attendre. Attendre quoi ? Je n'en avais aucune idée et je n'avais pas envie de le savoir.
Mes yeux se perdirent au loin et mon esprit commençait à s’évader quand mes oreilles bourdonnèrent. Je secouai la tête. Les bourdonnements s’intensifièrent. Je soupirai. J’essayai de les déboucher. Rien à faire. J’allais me résigner quand une discussion se distingua parmi tout ce brouhaha.
«Avez-vous déjà réfléchi à sa nouvelle identité ?
- A vrai dire, non. Mais je suis sûre que notre rencontre va s’en trouver fructueuse.»
Les voix se rapprochaient, et bientôt j’entendis des bruits de pas. Je me concentrais. Quatre personnes. Un pressentiment étrange me fit me lever et me tourner vers l’ouverture.
Des bribes de mémoires passèrent dans ma tête quand je vis entrer quatre femmes. Les quatre femmes de la clairière. Celle aux cheveux blancs me regardait droit dans les yeux avec un sourire de triomphe. Je feulai et reculai. Une pulsion automatique de peur essaya de se glisser dans mon corps. Mais mon cœur ne pouvant plus battre la chamade, elle pris la fuite aussi vite qu’elle était arrivée. J’étais en position instinctive de combat quand elle déclara :
- Bienvenue parmi nous, Rubis.
Et son sourire s’agrandit, son regard plongé dans le mien.
Avant de vous dire "les prénoms de ses vampires sont assez nian-nian..." Dites-vous qu'ils seront très importants pour la suite
Enfin, bienvenue et merci à mes deux nouveaux lecteurs!
Suite!
Chapitre 6
- Erk! Mes chaussures sont pleines de terre ! Pourquoi avoir attendu d'être en pleine forêt pour l'accoster ? Pourquoi ne pas l'avoir fait en ville ?
- Elle n'était pas encore prête, répondit la matriarche. Si je l'avais fais en ville, on se serait retrouvé avec un vampire geignard qui ne veut pas faire de mal aux humains. Son âme devait d'abord se remplir d'émotions négatives. Et ce n'est pas une simple forêt, si salissante soit-elle, qui va m'empêcher d'accomplir mes plans…
- Si tu ne voulais pas te salir, rajouta Saphir, tu n'avais qu'à garder ta forme spectrale.
- Arrêter de vous chamailler à longueur de temps! Intervint Emeraude qui venait d'entrer dans la pièce. Dame, elle va bientôt se réveiller…
Le vide.
Et le silence.
Brisé par un battement régulier.
Non. Le silence n’est pas brisé. Il est rythmé par cette pulsation qui semble résonner de par chaque recoin du monde. Quel monde ? Où suis-je ? Qui suis-je ? Ce pouls est devenu le monde. Un pouls ? Est-ce donc cela ? Un simple cœur qui bat ? Je suis coupée dans mes réflexions par un feu insupportable et dévastateur. Il s’infiltre dans mon être, tel le messager de la souffrance. Alors que j’essaye vainement de résister à cette agonie, j’entends le cœur s’affoler et battre irrégulièrement. Est-ce le mien ? Les questions se bousculent dans ma tête, sans queue ni tête, ne faisant qu’aggraver ma torture. Et, comme elle est apparue, la sensation de feu disparait en quelques secondes. Secondes ? Heures ? Années ? Est-ce que le temps existe encore ? Je flotte. Je flotte dans le néant.
Mon répit ne dure pas longtemps. Un froid mortel prend possession de mon corps et le réduit en simple bloc de glace. Ais-je encore un corps ? Est-ce cela, la mort ? Souffrir pour l'éternité ? Je lutte, j'espère pouvoir résister à ce qu'on m'inflige. Je retrouve mon corps. Froid. Ma conscience est à nouveau dans ma tête, seule et désorientée. Je me bas pour que mon cœur continue de battre.
Le froid se ressert.
Le cœur faiblit.
Dernier souffle.
Je meurs.
Je me réveillai en sursaut. J'haletais de façon désordonnée, essayant de faire rentrer de l'air dans mes poumons désespérément vides. J'entendais ma respiration saccadée s'accélérer sous la panique.
Je me calmai soudain. Je ne percevais que ma respiration. Il manquait quelque chose, un bruit coutumier, et son absence imposait un vide terrible à mon esprit… Comme un silence de mort. Je ne sentais plus les pulsations régulières de mon cœur. Je posai la main sur ma poitrine dans un espoir que je savais vain. Étais-je vraiment morte? Je regardais autour de moi. Je me trouvais sur une table de pierre, au milieu d'une pièce sombre. Ce n'était pas comme ça que j'imaginais la mort. Cela ressemblait plutôt à une salle d'un ancien temple du Vieux Monde.
Je descendis lentement de mon lit improvisé et m'approchai d'un mur. Je passais la main dessus et remarquais que je sentais chaque bosse, chaque crevasse de la pierre. J'observai ma main. Je ne pouvais m'empêcher de penser avec ironie à la stupeur qu'aurait un fidèle de Sigmar ou d'Ulric lors de sa découverte de la mort. Pas de Dieu, simplement des questions sans réponse.
Je toussai. Pourquoi ma gorge était-elle aussi sèche ? Je croyais que les besoins naturels étaient inexistants après la mort. Ou alors était-ce la poussière de roche qui m'irritait. Pourtant, je n'avais pas besoin de respirer. C'était devenu une certitude.
Je me rassis sur la table. Même si j'avais vu une sortie, je n'avais pas envie de partir. Après tout, j'étais morte, je ne voyais plus l'intérêt de faire quoi que ce soit. Je pourrais toujours visiter quand je serais las de cet endroit. Je me mis en tailleur. Étrangement, je prenais la nouvelle de ma mort avec un calme surprenant. En même temps, je ne voyais pas ce que j'aurais pu faire dans le monde vivant.
L'image de Pierre me revint brutalement en mémoire. Si j'étais morte, pourquoi n'étais-je pas avec lui ? Quelle autorité m'empêchait de le voir ? Je faillis me relever. Je restai finalement assise. Quelle importance ? J'étais morte. Et je savais que la mort était la fin de toute chose. Je me sentais vide, sans plus aucune émotion. Je n'avais plus qu'à attendre. Attendre quoi ? Je n'en avais aucune idée et je n'avais pas envie de le savoir.
Mes yeux se perdirent au loin et mon esprit commençait à s’évader quand mes oreilles bourdonnèrent. Je secouai la tête. Les bourdonnements s’intensifièrent. Je soupirai. J’essayai de les déboucher. Rien à faire. J’allais me résigner quand une discussion se distingua parmi tout ce brouhaha.
«Avez-vous déjà réfléchi à sa nouvelle identité ?
- A vrai dire, non. Mais je suis sûre que notre rencontre va s’en trouver fructueuse.»
Les voix se rapprochaient, et bientôt j’entendis des bruits de pas. Je me concentrais. Quatre personnes. Un pressentiment étrange me fit me lever et me tourner vers l’ouverture.
Des bribes de mémoires passèrent dans ma tête quand je vis entrer quatre femmes. Les quatre femmes de la clairière. Celle aux cheveux blancs me regardait droit dans les yeux avec un sourire de triomphe. Je feulai et reculai. Une pulsion automatique de peur essaya de se glisser dans mon corps. Mais mon cœur ne pouvant plus battre la chamade, elle pris la fuite aussi vite qu’elle était arrivée. J’étais en position instinctive de combat quand elle déclara :
- Bienvenue parmi nous, Rubis.
Et son sourire s’agrandit, son regard plongé dans le mien.
Avant de vous dire "les prénoms de ses vampires sont assez nian-nian..." Dites-vous qu'ils seront très importants pour la suite
Eh bien, c'est les scènes que j'improvise totalement. J'ai quand même les grandes lignes de son histoire en têteon ne croirait vraiment pas que tu trouves ton inspiration au fur et a mesure
Enfin, bienvenue et merci à mes deux nouveaux lecteurs!
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Re: Le prix de la liberté
Ven 25 Nov 2011 - 17:03
Mouahaha la première mort d'un vampire ! Moi je parie que leur nom en plus d'être en rapport avec la couleur de cheveux (enfin sauf pour Rubis) peut représenter le domaine de magie qu'elle maitrise !! (power rangers rouge!!!!!)
Petite transition très intéressante en tout cas:)
Amicalement
Hasd'
Petite transition très intéressante en tout cas:)
Amicalement
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Re: Le prix de la liberté
Ven 25 Nov 2011 - 17:37
Bien, une transition Vie ==> Non-Vie intéressante, avec une syntaxe adaptée à la psychologie du personnage, et une vision des choses plutôt intrigante. L'accueil par les vampires me paraît un peu... étrange, et peut-être trop cordial, d'après moi.
Sinon, quelques petites fautes sans grande importance ( ) :
Mais bon, ce ne sont que de légères fautes qui n'ont d'aucune façon nui au plaisir que j'eus en lisant cette intéressante suite !
Sinon, quelques petites fautes sans grande importance ( ) :
Je pense que tu as voulu dire : sans queue ni tête.sans que ni tête
Si je ne m'abuse, le passé simple veut ici que le verbe soit : m'approchai.Je descendis lentement de mon lit improvisé et m'approcha d'un mur.
Il faudrait ici mettre un infinitif : résigner.J’allais me résignée
Mais bon, ce ne sont que de légères fautes qui n'ont d'aucune façon nui au plaisir que j'eus en lisant cette intéressante suite !
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Re: Le prix de la liberté
Ven 25 Nov 2011 - 21:07
Moi je parie que leur nom en plus d'être en rapport avec la couleur de
cheveux (enfin sauf pour Rubis) peut représenter le domaine de magie
qu'elle maitrise !!
Aurais-tu oublié qu'Emeraude a les cheveux bruns? Maintenant c'est à moi de me marrer en vous voyant essayer de trouver...
Que trouves-tu étrange? Je n'ai pas assez de recul sur mon texte pour m'en rendre compte.L'accueil par les vampires me paraît un peu... étrange, et peut-être trop cordial, d'après moi.
Et pour l'accueil cordial, tu ne connais que celui de Diamant pour l'instant, et qui a une bonne raison de l'accueillir "à bras ouverts"...
Ach, c'est décidément pas mon jour. J'en ai déjà corrigé plusieurs après l'avoir posté...ce ne sont que de légères fautes
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Re: Le prix de la liberté
Lun 26 Déc 2011 - 20:41
Mais ??! Et la suite ???? Et, je viens de tout lire d'un coup, ne me dis pas que c'est justement quand je m'y met que tu n'as plus d'inspiration???
- ArkenMaîtresse des fouets
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Re: Le prix de la liberté
Mar 27 Déc 2011 - 10:35
Tous mes personnages sont partis dans leur monde respectif pour faire la fête, donc je suis un peu au chômage technique pour le moment
Mais je te rassure, Tilla va revenir assez vite... Dès que j'aurais trouvé comment meubler la prochaine scène
Heureuse de voir un nouveau lecteur!
Mais je te rassure, Tilla va revenir assez vite... Dès que j'aurais trouvé comment meubler la prochaine scène
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Re: Le prix de la liberté
Mar 27 Déc 2011 - 12:51
Heureux d'avoir une nouvelle lecture
- Thomov Le PoussiéreuxSeigneur vampire
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Re: Le prix de la liberté
Mer 28 Déc 2011 - 2:58
Le nombre de tes fans ne cesse de croître, même en cette période peu active de notre bien aimée section "Récits".
Un chouette passage; la transition entre la mort et la résurrection est très habilement négociée, c'est un régal.
Vous avez toutes mes félicitations, ma chère!
Un chouette passage; la transition entre la mort et la résurrection est très habilement négociée, c'est un régal.
Vous avez toutes mes félicitations, ma chère!
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Re: Le prix de la liberté
Mer 11 Jan 2012 - 19:42
Suite!! Mouahaha!!
Elle s'est enfin éveillée. Quand j'ai vu ses yeux d'un rouge profond, j'ai tout de suite compris que je n'avais pas fait d'erreur en la transformant. Cette jeune fille est née pour devenir un enfant des ténèbres. Rubis… Elle semble s'habituer à sa nouvelle identité, même si elle n'accepte pas encore ce qu'elle est devenue. Ça demande du temps, comme à chaque fois qu'un être rejoint la nuit. Mais aux dires d'Emeraude, elle ne tardera pas à dévoiler sa véritable nature. Les vents de magie noire qui tourbillonnent autour d'elle nous en donnent la preuve. Elle a déjà gagné le respect de Saphir, mais Topaze ne semble pas l'apprécier. Peut-être que les vents de magie qui gravitent autour d'elle perturbent la substance éthérée de Topaze. C'est ce que prétend Emeraude…
Le bon déroulement de mon plan ne se tient que sur les dires d'Emeraude. Ça ne me plait pas. Si elle en prend conscience, elle pourrait en profiter pour accomplir ses propres desseins, au détriment des miens. Je vais envoyer Gestank avec elle, afin qu'il s'assure de l'éducation magique de Rubis et de la loyauté d'Emeraude. Lui n'osera jamais me trahir, il a bien trop peur pour ça.
Si seulement je pouvais voir ces fameux vents de magie… Je ne pourrais que mieux asseoir mon autorité sur mes infants… Je te retrouverai, et je te ferai payer ce que tu m'as fait endurer. Grâce à Rubis, je vais pouvoir accomplir ce qui me tient à cœur depuis si longtemps. Ma haine et ma vengeance seront satisfaites, alors que tu agoniseras sous mes yeux, cher…
Diamant s'arrêta d'écrire et ferma le manuscrit. Elle se leva de son bureau et s'approcha du mur. Elle appuya le pendentif de son collier dans un interstice et une cachette se dévoila. Elle y déposa le livre et la cache se referma. Enfin, elle se tourna vers la porte.
- Entrez !
- Dame, Rubis recommence !
- Explique-toi, Saphir.
- Elle s'est isolée dans une pièce et essaye de faire de la magie.
- Eh bien, tant mieux !
- Mais elle ne contrôle pas ses pouvoirs ! Gestank se tient la tête et gémit dans un coin, Emeraude est totalement immobilisée et Topaze a l'impression de s'effriter…
- Mais que fait-elle donc ?
- Je ne sais pas, elle a fermé les yeux et semble chercher quelque chose mentalement.
Diamant soupira. Elle avait pris une décision. Dès demain, Emeraude et Gestank commenceraient l'éducation de Rubis, même si elle ne s'était pas encore habituée à sa nature. Sa magie causait décidément trop de dégâts.
Je fouillai chaque parcelle de la région et espérai trouver la signature vitale de Pénombre. Je devais absolument la retrouver. Après les révélations de dame Diamant, je me sentais perdue. Comment pouvait-on être à la fois morte et vivante ? Cela n'avait pas de sens. Si j'arrivais à contacter ma jument, je pourrais partir loin d'ici et faire le point sur ce qui m'arrivait.
Je me raclai la gorge. Diamant m'avait assuré être devenue vampire, et pourtant, elle n'avait pas éprouvé l'utilité de me "nourrir". Qu'attendait-elle exactement ? Cela faisait une semaine que je tournais en rond dans ses ruines à m'ennuyer à mourir… Ahah… Je m'ennuyais tellement que je me mettais à l'humour et aux jeux de mots vaseux… Je soupirai. Pourquoi n'arrivais-je donc pas à trouver Pénombre ? Je la savais encore vivante, sinon je l'aurais ressenti. A moins que mon nouvel état m'en empêchait… Voulait-elle me rendre folle en me laissant croupir ici ?
Je perçu un bruit dans l'escalier. Deux personnes. Certainement Diamant et une de ses "disciples", comme elle aimait à les appeler. Je les ignorais et me concentrais sur ma recherche.
- Rubis.
Je sentais la présence de la matriarche à quelques pas de moi. Je restais immobile.
- Rubis, arrête.
J'ouvris les yeux. J'avais horreur de ça. Je ne savais pas comment elle s'y prenait, mais Diamant m'obligeait à obéir. A chaque fois je résistais, mais l'ordre se glissait dans mon cerveau et je ressentais une douleur insupportable tant que je n'obéissais pas.
Je la regardai. Elle se campait fièrement devant moi, et Saphir se tenait derrière elle. Elle parla d'un ton calme, mais je sentis l'ordre impérieux s'infiltrer dans sa voix.
- Je te demande d'arrêter de faire de la magie tant que tu ne sauras pas la contrôler. Tes facéties mettent en péril toute la cohésion de notre "famille". As-tu compris ?
- Oui… Dame.
Topaze choisit se moment pour apparaître en traversant un mur. Elle prit une forme matérielle, et se dirigea directement sur moi, les yeux glacials.
- Toi ! Recommence une seule fois ce que tu viens de faire, et l'aurore sera ton dernier souvenir !
- Topaze, laisse-la.
La vampire s'arrêta tout près de moi, ses yeux haineux braqués sur moi. Je sentais fulminer sa colère, et pourtant elle ne fit rien. J'arquai un sourcil. Diamant contrôlait-elle aussi les autres ? Après un moment d'incompréhension, la logique me sauta aux yeux. Comme Diamant était la matriarche, le phénomène d'autorité devait aussi s'appliquer aux autres filles, même si je ne savais pas comment cela était possible…
- Comme tu sais déjà activer ta magie, cela va nous faciliter la tâche pour te faire prendre conscience des vents qui t'entourent.
Cela faisait à peine quelques jours qu'on m'avait révélé que je pouvais maitriser la magie, et déjà on voulait que je sache tout. J'essayai de suivre au mieux de ce que racontait Emeraude, mais je devais bien avouer que je ne comprenais pas où elle voulait en venir. Pour moi, j'avais juste une affinité avec les animaux. Rien de magique là-dedans. Surtout comparé aux prêtres sigmarites. Je revoyais le marteau d'un prêtre-guerrier luire comme le soleil, du haut de mes six ans. Je ne voyais pas comment Emeraude allait s'y prendre pour me faire "sortir" cette magie.
Je toussai légèrement. Je ne m'étais toujours pas nourrie en plus. Je regardai Gestank, placé à quelques pas derrière ma camarade. Je sentais son cœur battre, le sang affluer dans tout son corps. Pourtant, même si je me retenais un peu en passant à côté de lui, je n'éprouvais pas le besoin de lui sauter à la gorge. Saphir m'avait appris, avec un sourire mystérieux, que l'odeur désagréable qui accompagnait le nécromancien n'y était pas pour rien.
- Oh, Rubis ! Tu m'écoutes ?
- Pardon Emeraude.
Elle soupira avant de reprendre son discours sans queue ni tête. Emeraude était la plus posée du groupe. Elle ne semblait se soucier que d'elle-même, sans pour autant être égocentrique. Elle parlait très peu et on ne la voyait que rarement sans un grimoire à la main. Le seul moment où un sourire apparaissait sur ses lèvres, c'est quand elle parlait de magie. Elle pouvait alors partir dans un monologue interminable sur certains aspects de la magie qu'elle seule comprenait. Elle semblait ignorer constamment Gestank, alors qu'il était la seule autre personne à faire de la magie avant mon arrivée. Saphir m'en avait aussi expliqué les raisons. Pour Emeraude, le nécromancien n'était pas assez puissant pour que la vampire daigne s'intéresser à lui.
Comme elle remarqua que je ne l'écoutais de nouveau plus, je fis un effort et lui portai mon attention.
- Tu vas donc ouvrir ton esprit comme tu l'as fait hier. Simplement l'ouvrir, sans rien faire d'autre. Quand tu seras prête, tu ouvriras les yeux sans le refermer. Normalement, tu verras des flux évoluer autour de Gestank et moi. Essaye.
Enfin quelque chose que je comprenais. Je hochai la tête et fermai les yeux. Quand j'ouvris mon esprit, je sentis la caractéristique impression d'harmonie avec le monde se glisser en moi. Je résistai à l'envie de chercher Pénombre, et je travaillai à libérer totalement mon esprit dans le monde ambiant.
Je levai alors les paupières. A la place de ses fameux courants dont Emeraude m'avait parlé, je ne voyais que le paysage normal. Il me paraissait que quelques tâches de couleur avaient légèrement changé de nuance, mais sans plus. Je regardai alors les deux sorciers… Et faillis éclater de rire. Leur silhouette était déformée dans tous les sens, et chaque partie semblait vouloir partir à l'opposé des autres. Quand Emeraude me parla, je distinguai à peine sa voix qui résonnait double.
Je décidai d'arrêter l'expérience pourtant assez amusante pour lui faire part de mes impressions. Elle ouvrit de grands yeux avant de soupirer. Elle demanda à Gestank d'aller chercher Diamant et m'observa mystérieusement le temps que la matriarche arrive.
- Qu'y a-t-il Emeraude ?
- Nous venons de faire une expérience très intéressante… qui m'a révélé que si Rubis veut espérer voir les vents de magie, elle va devoir se nourrir…
Gestank ouvrit de grands yeux. Les deux vampires me regardèrent. Ce qui me troubla le plus, ce fut le sourire en coin qu'elles affichaient.
Elle s'est enfin éveillée. Quand j'ai vu ses yeux d'un rouge profond, j'ai tout de suite compris que je n'avais pas fait d'erreur en la transformant. Cette jeune fille est née pour devenir un enfant des ténèbres. Rubis… Elle semble s'habituer à sa nouvelle identité, même si elle n'accepte pas encore ce qu'elle est devenue. Ça demande du temps, comme à chaque fois qu'un être rejoint la nuit. Mais aux dires d'Emeraude, elle ne tardera pas à dévoiler sa véritable nature. Les vents de magie noire qui tourbillonnent autour d'elle nous en donnent la preuve. Elle a déjà gagné le respect de Saphir, mais Topaze ne semble pas l'apprécier. Peut-être que les vents de magie qui gravitent autour d'elle perturbent la substance éthérée de Topaze. C'est ce que prétend Emeraude…
Le bon déroulement de mon plan ne se tient que sur les dires d'Emeraude. Ça ne me plait pas. Si elle en prend conscience, elle pourrait en profiter pour accomplir ses propres desseins, au détriment des miens. Je vais envoyer Gestank avec elle, afin qu'il s'assure de l'éducation magique de Rubis et de la loyauté d'Emeraude. Lui n'osera jamais me trahir, il a bien trop peur pour ça.
Si seulement je pouvais voir ces fameux vents de magie… Je ne pourrais que mieux asseoir mon autorité sur mes infants… Je te retrouverai, et je te ferai payer ce que tu m'as fait endurer. Grâce à Rubis, je vais pouvoir accomplir ce qui me tient à cœur depuis si longtemps. Ma haine et ma vengeance seront satisfaites, alors que tu agoniseras sous mes yeux, cher…
Diamant s'arrêta d'écrire et ferma le manuscrit. Elle se leva de son bureau et s'approcha du mur. Elle appuya le pendentif de son collier dans un interstice et une cachette se dévoila. Elle y déposa le livre et la cache se referma. Enfin, elle se tourna vers la porte.
- Entrez !
- Dame, Rubis recommence !
- Explique-toi, Saphir.
- Elle s'est isolée dans une pièce et essaye de faire de la magie.
- Eh bien, tant mieux !
- Mais elle ne contrôle pas ses pouvoirs ! Gestank se tient la tête et gémit dans un coin, Emeraude est totalement immobilisée et Topaze a l'impression de s'effriter…
- Mais que fait-elle donc ?
- Je ne sais pas, elle a fermé les yeux et semble chercher quelque chose mentalement.
Diamant soupira. Elle avait pris une décision. Dès demain, Emeraude et Gestank commenceraient l'éducation de Rubis, même si elle ne s'était pas encore habituée à sa nature. Sa magie causait décidément trop de dégâts.
Je fouillai chaque parcelle de la région et espérai trouver la signature vitale de Pénombre. Je devais absolument la retrouver. Après les révélations de dame Diamant, je me sentais perdue. Comment pouvait-on être à la fois morte et vivante ? Cela n'avait pas de sens. Si j'arrivais à contacter ma jument, je pourrais partir loin d'ici et faire le point sur ce qui m'arrivait.
Je me raclai la gorge. Diamant m'avait assuré être devenue vampire, et pourtant, elle n'avait pas éprouvé l'utilité de me "nourrir". Qu'attendait-elle exactement ? Cela faisait une semaine que je tournais en rond dans ses ruines à m'ennuyer à mourir… Ahah… Je m'ennuyais tellement que je me mettais à l'humour et aux jeux de mots vaseux… Je soupirai. Pourquoi n'arrivais-je donc pas à trouver Pénombre ? Je la savais encore vivante, sinon je l'aurais ressenti. A moins que mon nouvel état m'en empêchait… Voulait-elle me rendre folle en me laissant croupir ici ?
Je perçu un bruit dans l'escalier. Deux personnes. Certainement Diamant et une de ses "disciples", comme elle aimait à les appeler. Je les ignorais et me concentrais sur ma recherche.
- Rubis.
Je sentais la présence de la matriarche à quelques pas de moi. Je restais immobile.
- Rubis, arrête.
J'ouvris les yeux. J'avais horreur de ça. Je ne savais pas comment elle s'y prenait, mais Diamant m'obligeait à obéir. A chaque fois je résistais, mais l'ordre se glissait dans mon cerveau et je ressentais une douleur insupportable tant que je n'obéissais pas.
Je la regardai. Elle se campait fièrement devant moi, et Saphir se tenait derrière elle. Elle parla d'un ton calme, mais je sentis l'ordre impérieux s'infiltrer dans sa voix.
- Je te demande d'arrêter de faire de la magie tant que tu ne sauras pas la contrôler. Tes facéties mettent en péril toute la cohésion de notre "famille". As-tu compris ?
- Oui… Dame.
Topaze choisit se moment pour apparaître en traversant un mur. Elle prit une forme matérielle, et se dirigea directement sur moi, les yeux glacials.
- Toi ! Recommence une seule fois ce que tu viens de faire, et l'aurore sera ton dernier souvenir !
- Topaze, laisse-la.
La vampire s'arrêta tout près de moi, ses yeux haineux braqués sur moi. Je sentais fulminer sa colère, et pourtant elle ne fit rien. J'arquai un sourcil. Diamant contrôlait-elle aussi les autres ? Après un moment d'incompréhension, la logique me sauta aux yeux. Comme Diamant était la matriarche, le phénomène d'autorité devait aussi s'appliquer aux autres filles, même si je ne savais pas comment cela était possible…
- Comme tu sais déjà activer ta magie, cela va nous faciliter la tâche pour te faire prendre conscience des vents qui t'entourent.
Cela faisait à peine quelques jours qu'on m'avait révélé que je pouvais maitriser la magie, et déjà on voulait que je sache tout. J'essayai de suivre au mieux de ce que racontait Emeraude, mais je devais bien avouer que je ne comprenais pas où elle voulait en venir. Pour moi, j'avais juste une affinité avec les animaux. Rien de magique là-dedans. Surtout comparé aux prêtres sigmarites. Je revoyais le marteau d'un prêtre-guerrier luire comme le soleil, du haut de mes six ans. Je ne voyais pas comment Emeraude allait s'y prendre pour me faire "sortir" cette magie.
Je toussai légèrement. Je ne m'étais toujours pas nourrie en plus. Je regardai Gestank, placé à quelques pas derrière ma camarade. Je sentais son cœur battre, le sang affluer dans tout son corps. Pourtant, même si je me retenais un peu en passant à côté de lui, je n'éprouvais pas le besoin de lui sauter à la gorge. Saphir m'avait appris, avec un sourire mystérieux, que l'odeur désagréable qui accompagnait le nécromancien n'y était pas pour rien.
- Oh, Rubis ! Tu m'écoutes ?
- Pardon Emeraude.
Elle soupira avant de reprendre son discours sans queue ni tête. Emeraude était la plus posée du groupe. Elle ne semblait se soucier que d'elle-même, sans pour autant être égocentrique. Elle parlait très peu et on ne la voyait que rarement sans un grimoire à la main. Le seul moment où un sourire apparaissait sur ses lèvres, c'est quand elle parlait de magie. Elle pouvait alors partir dans un monologue interminable sur certains aspects de la magie qu'elle seule comprenait. Elle semblait ignorer constamment Gestank, alors qu'il était la seule autre personne à faire de la magie avant mon arrivée. Saphir m'en avait aussi expliqué les raisons. Pour Emeraude, le nécromancien n'était pas assez puissant pour que la vampire daigne s'intéresser à lui.
Comme elle remarqua que je ne l'écoutais de nouveau plus, je fis un effort et lui portai mon attention.
- Tu vas donc ouvrir ton esprit comme tu l'as fait hier. Simplement l'ouvrir, sans rien faire d'autre. Quand tu seras prête, tu ouvriras les yeux sans le refermer. Normalement, tu verras des flux évoluer autour de Gestank et moi. Essaye.
Enfin quelque chose que je comprenais. Je hochai la tête et fermai les yeux. Quand j'ouvris mon esprit, je sentis la caractéristique impression d'harmonie avec le monde se glisser en moi. Je résistai à l'envie de chercher Pénombre, et je travaillai à libérer totalement mon esprit dans le monde ambiant.
Je levai alors les paupières. A la place de ses fameux courants dont Emeraude m'avait parlé, je ne voyais que le paysage normal. Il me paraissait que quelques tâches de couleur avaient légèrement changé de nuance, mais sans plus. Je regardai alors les deux sorciers… Et faillis éclater de rire. Leur silhouette était déformée dans tous les sens, et chaque partie semblait vouloir partir à l'opposé des autres. Quand Emeraude me parla, je distinguai à peine sa voix qui résonnait double.
Je décidai d'arrêter l'expérience pourtant assez amusante pour lui faire part de mes impressions. Elle ouvrit de grands yeux avant de soupirer. Elle demanda à Gestank d'aller chercher Diamant et m'observa mystérieusement le temps que la matriarche arrive.
- Qu'y a-t-il Emeraude ?
- Nous venons de faire une expérience très intéressante… qui m'a révélé que si Rubis veut espérer voir les vents de magie, elle va devoir se nourrir…
Gestank ouvrit de grands yeux. Les deux vampires me regardèrent. Ce qui me troubla le plus, ce fut le sourire en coin qu'elles affichaient.
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- Blood-DwarfLoup funeste
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Re: Le prix de la liberté
Jeu 12 Jan 2012 - 20:57
Une très bonne suite, et une introduction à la magie alléchante; de plus, le prochain chapitre risque d'être amusant !
En y repensant, la communication avec les animaux et la magie perçue comme extension de l'esprit quand celui-ci s'ouvre...
Ca ressemble grandement à du Robin Hobb !
Enfin sinon, rien à redire, orthographe correcte, syntaxe efficace, scénario toujours travaillé et intégration dans le monde de Warhammer constamment confirmée !
Si, une seule chose me gêne encore... Quand saura-t-on enfin pourquoi les vampires portent-elles ces surnoms précieux ?
En y repensant, la communication avec les animaux et la magie perçue comme extension de l'esprit quand celui-ci s'ouvre...
Ca ressemble grandement à du Robin Hobb !
Enfin sinon, rien à redire, orthographe correcte, syntaxe efficace, scénario toujours travaillé et intégration dans le monde de Warhammer constamment confirmée !
Si, une seule chose me gêne encore... Quand saura-t-on enfin pourquoi les vampires portent-elles ces surnoms précieux ?
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- Thomov Le PoussiéreuxSeigneur vampire
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Re: Le prix de la liberté
Ven 13 Jan 2012 - 13:13
Une suite très agréable; d'autant plus par les temps d'inactivités qui courent...!
L'introduction à la magie est intéressante, bien que ce soit un exercice plutôt difficile (enfin pour Moi tout du moins).
Cela dit, j'ai relevé l'une ou l'autre petites erreurs et confusions entre infinitifs et participes passés. Une petite relecture ne serait probablement pas de trop, ma chère.
L'introduction à la magie est intéressante, bien que ce soit un exercice plutôt difficile (enfin pour Moi tout du moins).
Cela dit, j'ai relevé l'une ou l'autre petites erreurs et confusions entre infinitifs et participes passés. Une petite relecture ne serait probablement pas de trop, ma chère.
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Re: Le prix de la liberté
Ven 13 Jan 2012 - 17:07
Toujours un plaisir de te lire, on sent un moment de révélations approcher...
- HasdrubalVampire
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Re: Le prix de la liberté
Ven 13 Jan 2012 - 17:10
Super suite on est vraiment avide d'en savoir plus!
Quelques fautes dissimulées tout de même (notamment pas mal d'infinitif/participe passé).
Je sent que son cher amant va revoir le jour d'un nouvel oeil, un peu plus mortifié
En bref : on en veut encore !
Amicalement
Hasdru'
Quelques fautes dissimulées tout de même (notamment pas mal d'infinitif/participe passé).
Je sent que son cher amant va revoir le jour d'un nouvel oeil, un peu plus mortifié
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Re: Le prix de la liberté
Ven 13 Jan 2012 - 18:02
Effectivement, je n'y avais pas fait attention. Ce n'était pas volontaireCa ressemble grandement à du Robin Hobb !
Si, une seule chose me gêne encore... Quand saura-t-on enfin pourquoi les vampires portent-elles ces surnoms précieux ?
Tu t'impatientes déjà ? Mon pauvre... je te souhaite bon courage
Je sent que son cher amant va revoir le jour d'un nouvel oeil, un peu plus mortifié
Wouah... Tu vas loin là... Tu imagines un truc que je n'ai même pas encore décidé
J'ai corrigé les quelques fautes que j'ai encore trouvé (vous n'imaginez même pas le nombre de fois que j'ai relu et corrigé d'autres fautes )
PS : Plus de 2000 vues!!! Merci de me suivre encore et toujours plus nombreux!
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