Le prix de la liberté

J'ai lu ta suite hier. Mais je ne poste qu'aujourd'hui car j'avais la flemme de le dire hier. Cela dit j'ai quand même très apprécié ta suite.

C'est toujours bien écrit et raconté. Et j'aime toujours autant   

Sinon, à quand la suite ?


Gilgalad

Ha! Remis à jour une fois de plus  
Très chouette suite. Le fait que Werden s'attaque justement au village de Pietr est fort bien amené je trouve.
Le découpage des paragraphe est tout à fait pertinent et donne un rythme très soutenu au récit sans nuire à la compréhension.

Félicitation très chère  

J'aime beaucoup la personnalité naissante du Varghulf, c'est bien amené et bien traité.
Les personnages sont toujours aussi charismatiques, on s'attacherait presque aux "PNJ" mortels.

Et je ne peux que te féliciter d'avoir gardé ta motivation et ton inspiration intacte depuis maintenant plus de deux ans. Pourvu que cela dure!

*monte la pression monte la pression montre la pression*
Il sauta sur un muret... s’assit, enroula sa queue autour de ses pattes...
AAA Foutu chat xD

Plus sérieusement, belle suite Arken. J'avais presque oublié ce fragment de malepierre...
Et Werden parle \o/

La malédiction va-t-elle prendre fin ou se refermer sur une nouvelle victime innocente ?

En introduction au chapitre suivant, une suite légèrement plus courte que les autres. Et le héros de ce passage, la neige !  
vg11k : figure-toi que moi aussi, j'avais faillis oublier ce fichu morceau de malpierre  
Bonne lecture !  




La neige tombait sur la plaine. Lente. Silencieuse. Accompagnant les milliers d’êtres qui marchaient inlassablement. Seul le bruit des os en mouvement et quelques râles d’agonie venaient percer le calme pesant qui flottait. L’armée des morts avançait.

Elle sortit de la cabane et remplit son seau de neige. Nerveuse, la jeune fille s’y prit à deux fois pour rouvrir la porte et rentrer. Elle se précipita auprès de Maria. Elle remouilla le morceau de tissu et le plaça avec douceur sur son front. Ernin lui tenait la main et lui murmurait des mots réconfortants. Le petit Alex s’inquiéta.
- Elle va survivre ?
- Je ne sais pas, mon petit, je ne sais pas. Prie Sigmar pour elle.

La neige crissa sous ses pas. Il retint son souffle. Sa cible ne l’avait pas entendu. Il dégaina lentement son épée en essayant de ne pas faire de bruit. Il passa la main dans ses cheveux pour enlever les flocons qui s’y étaient déposés. Il expira longuement. Chargea. L’homme se retourna et para son attaque. Firmin était désormais convaincu de sa nature. Seul un confrère vampire avait pu dégainer aussi vite. Il ne restait plus qu’à le tuer sans se faire tuer.

Emeraude regardait la neige tomber dans la rue. Une nuit calme. En apparence. Elle se retourna. Parfait. Son sort avait enfin réussi. Elle défit son catogan sommaire et le refit. Trop de mèches s’étaient à nouveau détachées. Voilà trois nuits qu’elle travaillait sur ce sort majeur. Il ne lui restait plus qu’à fixer son sortilège sur la carte.
Elle s’approcha de la table, déroula un parchemin et attacha les coins pour le garder ouvert. Elle prononça la dernière formule nécessaire. L’air bourdonna, et après quelques instants, la carte s’illumina. Elle se pencha dessus et la scruta avec intension. Un sourire étira ses lèvres. Des petits points se déplaçaient dans les rues d’Altdorf. Elle voyait enfin la présence de tous les vampires en ville. D’ailleurs, il y en avait plus qu’elle le pensait… Elle allait devoir faire des recherches complémentaires pour savoir lesquels étaient envoyés par le comte.
Alors qu’elle se détournait, un détail attira son attention. Elle porta son regard sur une petite ruelle des bas quartiers de la capitale. Deux vampires étaient ensemble, bougeant et tournoyant d’un bout à l’autre de la rue. D’un coup, ils s’immobilisèrent, et l’un d’entre eux disparut. Elle vérifia son sort. Non, rien ne manquait. S’il avait disparut, c’est que l’autre l’avait tué. Elle fixa le point survivant qui partait du lieu du crime. Elle feuilleta son grimoire tout en essayant de ne pas le perdre des yeux. Elle lut et récita le sort à voix haute en concentrant son esprit sur le point. Il changea de couleur. Parfait. Maintenant, elle pourrait suivre le vampire vainqueur à travers toute la ville. Elle verrait déjà si ce n’était qu’un règlement de compte ou si l’inconnu recherchait d’autres vampires pour les tuer.

Elle flatta l’encolure de sa monture qui s’arrêta. Elle sauta de selle et atterrit dans la neige fraiche. Elle regarda tout autour d’elle. La clairière était encore calme. Elle déposa sa pèlerine sur le dos du cheval et prit son casque sous le bras. Elle chuchota à l’oreille du destrier. Il renâcla et disparut entre les arbres. Elle s’accroupit et prit de la neige dans ses mains. Elle se reflétait dans le bleu de ses gantelets avec douceur. Elle sourit. Son armure était aussi vieille qu’elle, mais elle n’avait rien perdu de son pouvoir. Conçue dans les confins des terres de Kislev, elle avait hérité du pouvoir d’illusion hivernale. Un sort très utile quand on jouait au chat et à la souris avec d’autres vampires. D’ailleurs, Rubis ne tarderait pas à arriver. Elle n’avait plus de temps à perdre. Elle mit son casque, sortit son épée qui possédait le même reflet bleu que son armure, et baissa la visière. Elle passa une dernière fois sa main sur son plastron tout juste réparé et se statufia. Sa silhouette s’unit au blanc du paysage. Désormais, seule une légère altération de l’air témoignait de sa présence.

Je regardais derrière moi. Il allait bientôt me rattraper. J’esquivai une racine. La neige me ralentissait. Je pensais avec amertume que ma forme de loup serait bien plus pratique pour cette situation. Mais je ne devais pas me transformer. Donner le moins d’informations possible à l’ennemi. J’entendais la neige crisser à quelques pas derrière moi. Heureusement, j’arrivai juste à côté de la clairière. Je passai encore un arbre. Je me jetai en avant et atterris dans la neige. Une seconde plus tard, la lame m’aurait décapitée. Il sourit, sûr que je ne pourrais plus lui échapper. Je ne bougeais pas. Mon regard était braqué sur un point invisible derrière lui. Invisible… Ou presque. Saphir apparut dans des étincelles bleutées. Silencieuse. Seul le bruit de la lame résonna. L’homme s’arrêta en plein geste. Pourfendu. Son corps s’affaissa et son sang colora la neige. Après un instant qui s’envola dans l’éternité, elle fit un pas et me tendit la main. Je la pris et me relevai. Elle essuya sa lame, la rangea et retira enfin son casque. Un grand sourire éclairait son visage. Elle regarda brièvement le cadavre qui se desséchait déjà.
- Je crois que je vais adorer ce genre de situation, dit-elle avec un clin d’œil.


PS : 10ème page et 8000 vues passées ! YOUHOU !!      

Chouette introduction pour le prochain chapitre  

Juste deux petites remarques: je trouve que le mot "crisser" revient un tantinet trop souvent et le coup de la "Carte du Maraudeur" fait un peu ressucé d'Harry Potter

Yop ! encore une petite suite, qui j'espère vous plaira  
Pour le coup de la carte du maraudeur, je trouve que c'est trop vite jugé  J'y ai pas du tout pensé en l'écrivant. Je cherchais juste un moyen pas trop compliqué pour que les recherches d'Emeraude soient fructueuses. Et puis, c'est que les vampires qui apparaissent sur la carte, et par points. Il n'y a pas les noms de marqués avec  
Bonne lecture  


La jeune Aline s’arrêta derrière Ernin. Le vieil ermite regarda une dernière fois la tombe enneigée et se retourna.
- Vous avez trouvé une solution, mademoiselle ?
- En quelque sorte.
Ils rentèrent dans la petite cabane.
- Comment se porte votre frère ?
- Il se remet peu à peu de cette tragédie. Et eux, comment vont-ils ?
- Karl et Erik sont en train de dormir. Vous leur avez trouvé une maison ?
- Comme vous le savez, Alex et moi sommes allés à Altdorf, chez des amis à nos parents. La fortune qu’ils nous ont laissée va nous permettre de retrouver bientôt notre propre maison. Mais ces personnes refusent d’adopter des enfants de domestique. J’ai donc demandé à l’une de leurs propres servantes, qui venait aussi d’accoucher, et qui serait à même de nourrir les jumeaux.
- Et donc elle accepte ?
- Elle ne peut que se charger d’un seul enfant. Elle refuse catégoriquement le deuxième.
Il s’assit dans un soupir. Le silence s’installa, entre son intense réflexion et la sensation de gêne de la jeune noble. Puis Ernin repensa au livre que Maria transportait. Celui qu’il avait eu le temps de lire. Il releva les yeux vers la demoiselle.
- Emmenez Erik. Je m’occuperai de Karl.

- Crois-tu que cette chasse va encore durer longtemps ?
- Je ne pense pas. Von Carstein à perdu un éventuel Warghulf à cause d’un vampire potentiellement utile. Il se devait d’essayer de te trouver, que ce soit pour t’enrôler ou pour te tuer. Mais il ne peut se permettre de perdre tant d’immortels. Il a besoin de leur force pour la bataille.
Je fis la moue. J’espérais que le comte enverrait plus d’enquêteurs pour pouvoir rester en dehors de la ville plus longtemps. Et Saphir devait sans doute penser la même chose. Surtout que ces quelques mois de répit dans les bois me permettaient de réfléchir sur tout ce que m’avait dit Werden. Je me tournai vers ma sœur.
- Dis-moi Saphir, comment t’appelais-tu en tant que mortelle ?

Le collier occupait ses mains tandis qu’elle réfléchissait. Malgré la panique de certains humains, l’armée du comte avançait très lentement. Elle était encore loin d’Altdorf. Cela lui laissait le temps de prendre une décision. Rubis avait certes plus de potentiel, mais Topaze semblait plus fiable. Enfin, en dehors de ces accès de colère. Et puis, même si Rubis avait quelque autre projet, elle ne pouvait lui désobéir puisqu’elle était sa maitresse de sang. Elle fit la moue. En plus, l’étrange animalerie dont s’était entourée Rubis pourrait l’aider pour sa future mission, alors que Topaze se retrouverait seule. Elle avait compris que les animaux avaient encore leur libre-arbitre et qu’ils refuseraient d’aider la vampire, même si Rubis leur demandait.
Mais comme dit, elle avait encore assez de temps avant d’arrêter sa décision. Pour l’instant, elle devait s’assurer de la sécurité du groupe. Car le Warghulf n’avait pas été très discret. Les missives que le corbeau lui rapportait l’informaient que la chasse à l’extérieur de la ville se passait plutôt bien. Mais Emeraude avait un peu plus de mal à identifier les agents du comte à l’intérieur même d’Altdorf. Elle chassait le seul qu’elle avait trouvé en ce moment même. Pourvu qu’elle rentrât indemne…

Cela faisait trois jours qu’il était arrivé en ville, et toujours rien. Le vampire traitre à sa race devait s’être enfuit. Comme la jeune fille qui courrait, juste devant lui. Lui aussi avait le droit de s’amuser un peu de temps en temps. Et le cou gracile de cette donzelle semblait plus qu’appréciable. Il la vit trébucher au bout de la rue. Elle s’affaissa sur les pavés. Il ralentit et s’approcha avec un grand sourire. Il se pencha… Et s’immobilisa. Ses yeux descendirent pour observer la lame qui lui transperçait le cœur. Son regard se releva vers son ancienne proie. Elle le fixait avec un sourire ironique.
- On t’a jamais dit de vérifier si le cœur de ta victime battait toujours avant de l’attaquer ?
Les mots résonnaient dans sa tête juste avant de tomber au sol et de lâcher son dernier soupir.
Emeraude se releva et épousseta ses vêtements. Elle regardait le corps qui commençait à se décomposer. Un en moins. Combien d’autres encore ? Elle s’inquiétait surtout de la faille de son sortilège. Il ne permettait de détecter que les vampires. Et si Von Carstein envoyait un agent humain ? Comment faire pour le repérer ?
Elle se retourna et sursauta. Un autre confrère se tenait devant elle, avec un visage qui ne présageait rien de bon. Une lame se plaça sous sa gorge sans qu’elle ne puisse réagir. L’homme se colla à elle et susurra :
- Pourrais-je savoir pourquoi une vampire en chasse un autre ? Surtout quand la victime est un de mes vieux amis…
Emeraude déglutit, ne sachant quoi répondre. Elle sentit une perle de sang s’échapper de son cou. Jamais elle n’aurait pensé mourir dans ces conditions. Peut-être un sortilège pourrait-elle la sauver, si elle arrivait à retrouver une quelconque formule dans son esprit paniqué. Mais ce fut au tour de l’agresseur d’être surpris. Le fil d’une lame s’était aussi posée contre sa gorge. Et une voix sévère s’éleva dans la rue.
- Et si je te dis que la dame que tu agresses est aussi une de mes vieilles connaissances ? Lâche ce couteau.
Un bruit métallique retentit. Emeraude fit un simple geste. Le vampire s’affaissa et son visage s’écrasa contre les pavés. Son corps se détériora rapidement.
- Pourquoi lui avoir brisé la nuque sans somation ?
- Je n’avais pas envie de passer une autre nuit à lui courir après. Et puis-je savoir qui vous êtes ?
Elle détailla son sauveur. Les cheveux noirs courts et en bataille, un nez droit, un visage plutôt carré, et des yeux rouges pâle qui témoignaient de sa récente transformation. Un médaillon d’Ulric dépassait de son armure de cuir.
- Sachez simplement que Von Carstein n’a pas que des alliés, et que je fais partie de ceux qui le contestent.
- Et vous m’avez aidée juste pour cette raison ?
- Croyez-le ou non, ce n’est pas mon problème.
L’homme rengaina son épée, fit volte face et partit sans plus de cérémonie. Elle le regarda disparaitre à l’angle de la rue. Elle souleva sa pèlerine et en sortit délicatement la carte. Le parchemin fit un bruit feutré en s’ouvrant. Elle l‘examina quelques instants et releva les yeux à l’endroit où le vampire avait disparu. C’était lui, l’inconnu qu’elle avait marqué et qui s’amusait à tuer d’autres vampires. Des vampires à la solde du comte. Mais pourquoi ?



Hep hep hep ! Pas si vite chers lecteurs. Le message n'est pas terminé  
Voici, sous vos yeux ébahis, un petit bonus... Le chapitre 1 entièrement remastérisé  
Re-bonne lecture et... A vos commentaires !  

Spoiler:

Bonsoir à tous !
Voilà une suite assez simple, une petite mise en bouche pour moi-même, pour me remettre dans le bain après un mois d'inactivité. Les partiels bientôt finis et les vacances qui se profilent constituent une période favorable à la reprise de mon activité favorite   
Bonne lecture !   


- Catérina est un souvenir que je préfère oublier. Ma vie d’humaine était à la fois insignifiante et remplie de souffrance.
- Mais tu ne peux pas la renier entièrement. Elle fait partie de toi. Ton armure par exemple. N’est-ce pas un héritage de ton ancienne vie ? Elle t’a accompagnée dans la mort. Mais n’est-ce toujours pas la même ? A-t-elle changé depuis toutes ces années ? Et tes capacités au corps à corps. Elles sont aussi issues de ta façon de vivre durant ton existence humaine non ?
- Où veux-tu en venir Rubis ?
- Je ne comprends pas pourquoi Diamant nous oblige à séparer notre ancienne vie d’humaines de notre nouvelle existence. Notre changement de nature n’empêche pas la continuité de notre vie, non ?
- Je ne sais pas. Je n’y ai jamais réfléchis.

Elle boucla sa ceinture. Elle prit d’un geste expert les deux dagues devant elle et les rangea de chaque côté de sa taille. Elle attrapa les quelques fioles préparées sur la table et les plaça dans des emplacements camouflés de son armure de cuir. Elle mit rapidement sa pèlerine et boucla la pierre. Enfin, sa main se referma sur un long et fin bâton d’ébène, dont le bout tenait entre ses griffes une boule écarlate. Elle vérifia la pièce. Elle n’avait rien oublié. Cette fois-ci, elle ne se laisserait pas avoir. Elle regarda une dernière fois la carte avant de sortir. Elle haussa un sourcil. Elle tenait peut-être l’occasion de remercier le fameux vampire sans nom.

Il poursuivait sa cible à travers tout le quartier de la basse ville. Sans jamais le rattraper et réussissant à ne jamais se faire distancer. Le fuyard tourna à droite. Il sourit. Il connaissait cette rue, elle était sans issue. Il s’y engagea. Il s’arrêta après quelques pas. L’homme l’attendait en compagnie d’un complice. Il se retourna brusquement. Un troisième homme avait refermé le piège. Celui-ci était humain, mais tenait un vieux bâton à la main. Il déglutit. Rien ne l’avait préparé à affronter un magicien. Celui qui avait été sa proie quelques instants auparavant prit la parole.
- On aimerait savoir comment un simple nouveau-né a pu anéantir nos camarades avec autant de facilité.
- Et moi je me demande comment Von Carstein peut envoyer des larbins aussi insignifiants.
- Je me doutais que tu ne serais pas coopératif. Mais on va arranger ça.
Le sorcier fit un pas. Firmin sortit son épée.
- Vous n’obtiendrez rien de moi !
- Ne gâche pas ta salive, déclara le magicien. Quand tu m’auras dit d’où tu tiens ta force et pour qui tu travailles, tu me supplieras d’en finir…
Il leva légèrement la main. De la brume se faufila au sol. Elle s’agglutina autour du jeune vampire. Elle se solidifia et le statufia. Seule sa tête avait été épargnée. Les trois acolytes se rapprochèrent, partageant la même lueur malsaine dans le regard. Le sorcier ouvrit la bouche. Un son de verre brisé le stoppa dans sa récitation. Les yeux des quatre vampires se baissèrent. Quelques débris jonchaient le sol, à quelques pouces du prisonnier. En se cassant, le récipient avant libéré une substance rougeâtre qui fumait dans un petit sifflement. Les vapeurs se dirigèrent vers la prison de brume et commencèrent à la détruire.
Le magicien jura et cria à ses acolytes de se mettre à couvert. Un autre sorcier venait d’entrer dans la partie. Son bâton fermement empoigné, l’humain tourna sur lui-même pour essayer de trouver le trouble-fête. Une intuition lui fit lever les yeux. Une ombre encapuchonnée se campait fièrement sur le toit. Il lança un maléfice. L’orbe pourpre du bâton de l’inconnu l’absorba sans émoi.
Un rayon de lune fugace éclaira la silhouette. Ce n’était pas un, mais une sorcière qui d’un geste atterrit sur les pavés. Tous remarquèrent ses yeux rouges. Firmin sourit. Le magicien débuta une nouvelle incantation avec empressement pendant que ses deux comparses chargeaient.
Emeraude para un coup avec son bâton tandis que son autre main s’élança vers ses ennemis. Un poignard poursuivit son geste et alla se planter dans la gorge d’un vampire. Elle repoussa le deuxième adversaire et sauta en arrière. Elle absorba le sort qui allait désintégrer le prisonnier avant de renvoyer un flux d’énergie qui percuta le magicien. Un autre poignard apparut dans sa main et elle se rua sur le dernier debout. Très vite débordé, le vampire ne put contenir la furie de son opposante. Il s’immobilisa quand la lame atteignit son cœur. Il s’écroula et son corps se décomposait déjà à vue d’œil. Emeraude s’apaisa et s’approcha du deuxième vampire qu’elle acheva. Puis, toujours sereinement, elle alla auprès du magicien. Elle mit les deux bâtons dans une seule main et passa l’autre au dessus du visage de l’humain. Elle chuchota quelques instants et se pencha sur lui.
Firmin attendit qu’elle se relève, une tâche de sang sur les lèvres. La potion d’Emeraude n’avait pas encore suffisamment corrodé sa prison pour qu’il puisse s’en libérer. Elle regarda de plus près le réservoir de pouvoir du bâton et fit la moue.
- Il a mal calibré son sort, la magie est instable. Autant l’utiliser et le vider de son énergie tout de suite.
Elle pointa le bâton en direction de Firmin. Un rayon de lumière rouge finit le travail de la potion, et la prison de brume se brisa en même temps que l’orbe magique. Elle regarda brièvement le morceau de bois devenu inutile et le jeta au loin. Elle reprit correctement le sien et s’approcha du vampire qui s’époussetait les vêtements. Le jeune homme releva la tête et désigna le cadavre du magicien.
- Que lui avez-vous fait ?
- Je lui ai soutiré les informations dont j’avais besoin et je l’ai tué de façon nourrissante et utile.
Il regarda autour de lui.
- Eh bien… Merci pour le coup de main. Je suppose que nous sommes quittes maintenant.
- Seulement si vous me dites votre nom.
- Firmin.
Il fit un léger sourire et passa à côté d’elle. Il s’arrêta quand elle rajouta :
- Vous ne me demandez pas le mien ?
- Merci, mais je le connais déjà. Bonne journée, dame Emeraude.
Alors qu’il allait tourner à l’angle de la rue, elle s’empressa de l’interpeler, entrainée par une étrange intuition.
- Le sorcier m’a donnée assez d’indications pour repartir en chasse demain soir. Voulez-vous vous joindre à moi ?
Il réfléchit quelques secondes et déclara :
- A deux rues d’ici, il y a une petite place avec en son centre une fontaine abandonnée. Venez-y au crépuscule.
Il disparut enfin de son champ de vision. Emeraude resta interdite quelques instants. Elle qui réfléchissait toujours avant d’agir venait de prendre une décision par pur instinct. Un très vieux souvenir passa furtivement dans son esprit. Elle se rappela de la dernière fois que cela lui était arrivé.
Sa main se resserra sur le manche de son bâton.

Je viens de lire les deux dernières parties du récit et je peux dire que je ne suis pas déçu.

C'est toujours aussi bien écrit et même le mois d'arrêt n'a pas entamé ta qualité d'écriture. Sinon j'avais déjà eu le pressentiment lors de la lecture du précédent extrait. En effet, je supposais que le mystérieux vampire était Firmin mais je n'en était pas sûr. Toutefois, j'en ai eu la confirmation tout de suite après.


Sinon je t'encourage à continuer à écrire surtout dans la période qui arrive. En effet, il n'y a pas que toi que a presque terminé les examens (même si j'en ai encore en janvier  )    


Et du coup, à quand la suite ????



Gilgalad

Eh bien, que d'inspiration en si peu de temps ! Deux jours, deux suites !  
Je suis d'ailleurs beaucoup plus satisfaite de celle-ci que de la première. Mais trêve de bavardage...
Bonne lecture !   

- Je suppose que la chasse est finie. Au final, il n’y a eu que cinq agents à mes trousses.
- Détrompe-toi. Nous avons eu la partie la plus facile. Ceux qui sont capables de te retrouver par ton empreinte magique sont les plus puissants. Et donc le comte n’allait pas en envoyer beaucoup, puisqu'il doit garder des forces pour le siège d’Altdorf. En revanche, les petits larbins sont légion, et je suis sûre qu’Emeraude ne chôme pas. Comme tu as agit depuis la capitale, ils viennent tous en ville pour essayer de trouver l’endroit d’où venait le sort, et par la suite pister l’énergie résiduelle.
- Je croyais que tu n’y connaissais pas grand chose en magie ?
- C’est exact. C’est Emeraude qui me l’a dit avant notre départ.
Elle ouvrit la bouche pour rajouter quelque chose. Elle se statufia. Elle me fit signe de me taire et d’écouter. Je me concentrai sur les bruits de la forêt, peu nombreux à cette époque de l’année. Je percevais une présence sans pour autant l’entendre. Je laissai filtrer un léger signal d’alarme mental. Pénombre le reçut et fit la morte dans la clairière d’à côté. A côté de moi, Saphir s’agitait sur sa branche. Je l’a questionnai du regard. Elle me fit comprendre qu’elle devait être en contact avec de la neige pour pouvoir se camoufler. J’en aperçus juste au dessus de moi. Nous échangeâmes nos places. Elle leva la main et empoigna la branche, écrasant la neige sous ses doigts. Elle avait disparu au bout de quelques secondes.
Je me déplaçai et me positionnai sur arbre plus éloigné pour éviter que le chasseur détecte la présence de Saphir en même temps que moi. J’ouvris progressivement mon esprit et examinai les alentours. Je le détectai tout de suite. Son étincelle brillait énormément. Mais alors que j’allais sortir du monde de Ghur, la flamme se tourna vers moi. Mon esprit et mon corps se statufièrent. Il avait réussi à me trouver par simple pensée. Je déglutis. J’avais affaire à un autre enfant de la bête.
Je réintégrai rapidement mon corps. Mais avant même de trouver une solution, je vis une nuée d’oiseaux se diriger vers moi à pleine vitesse. Je les repoussai mentalement et ils s’éparpillèrent. Comprenant qu’il ne m’aurait pas comme ça, il changea de tactique. J’entendis un rugissement à travers les arbres. Du haut de mon perchoir, je vis une silhouette massive avancer entre les arbres. Les branches se cassaient sur son passage et je pus enfin le distinguer. Je fis les gros yeux. Il avait osé faire sortir un ours de son hibernation. La créature vociféra et chargea. Arrivé près de l’arbre, il leva la patte et frappa violemment le tronc. Je sentis avec stupeur le chêne de trois cent ans sur lequel je me tenais s’écrouler lentement. Je sautais et me rattrapai à une branche de l’arbre voisin. Je me réinstallai dans une pirouette. Ce n’était pas un ours. C’était lui. Il s’était lui-même changé en ours. Le temps de comprendre cela et il avait déjà détruit le tronc sur lequel j’avais trouvé refuge. Je repartis dans un troisième arbre. Il fallait vite que je trouve une solution, sinon il risquait de détruire celui où se trouvait Saphir.
Alors que je sautais une cinquième fois, je faillis rater la branche que je visai. La douleur de ma poitrine s’était réveillée d’un coup et se répandait dans tout mon corps. Je vis Ghur qui se tortillait autour de moi, comme dans un gémissement. A chaque fois qu’un arbre tombait, le vent me faisait sentir toutes les petites étincelles de vie qui mourraient et souffraient. Comment le magicien pouvait-il faire autant de mal sans le ressentir ? Je me concentrai sur lui, et remarquai tout de suite le problème. Il prenait le contrôle sur Ghur comme s’il n’était qu’un objet utile. Il ne le sentait pas, ne l’écoutait pas, ne le comprenait pas. Mais le vent était obligé de lui obéir, totalement dominé par sa force. En détruisant les arbres, il détruisait le refuge des créatures de Ghur. Je devais faire quelque chose avant qu’il ne détruisît toute une partie de la forêt, et avant que ma douleur ne devînt insupportable.
En alternant ma forme loup et ma forme humaine, je réussis à me placer assez loin de l’ours. Et, utilisant le temps qu’il prit pour me rejoindre, je montai tout en haut de l’arbre pour être au-dessus des frondaisons. Je me changeai alors en loup et hurlai. Une dizaine de meutes me répondit. Je hurlai une deuxième fois pour indiquer ma position et redescendis. L’ours venait d’arriver en bas de l’arbre. Je sautai sur lui avant qu'il ne frappe. Il chuta lourdement au sol. Mais quand il referma ses énormes pattes, j’étais déjà repartie. Je trottai pour arriver près de Saphir. Je repris juste ma voix humaine :
- Surtout, ne descends pas de l’arbre.
J’entendis plus que je ne vis mon adversaire arriver. Je l’esquivai de justesse. Dès lors, j’entrepris de l’essouffler. La course de l’ours était rapide, mais pas autant qu’un loup. Je devais gagner du temps. Je courrais dans tous les sens. Je m’arrêtais quelque part, et repartais juste avant qu’il ne m’atteigne. Mais il comprit vite ma stratégie. Il réussit à me donner un coup de patte alors que je faisais demi-tour. Je volai a quelques pas et atterris lourdement sur le sol. Je n’eus même pas le temps de me relever qu’il était déjà sur moi. Il se releva de toute sa hauteur pour donner le coup fatal.

Elle jeta un coup d’œil. Il était déjà là, près de la fontaine. Elle soupira. Elle raffermit sa prise sur son bâton et s’avança. Il se retourna alors qu’elle arrivait près de lui. Ils se saluèrent. Firmin fronça les sourcils.
- Vous n’avez pas peur d’être repérée avec votre bâton ?
- Non. J’y ai mis un sort mineur de camouflage qui le fait ressembler à une canne aux yeux des personnes indésirables.
Il hocha la tête, sceptique. Après quelques instants de flottement, ils partirent ensemble dans une ruelle. Elle essaya tant bien que mal de lui soustraire des informations, mais il se faisait très concis. Elle put juste apprendre qu’il était indépendant et que sa chasse avait pour but une raison personnelle. Sans doute un autre infant abandonné aux envies de vengeance, pensa-t-elle. Cela ne la dérangeait pas, tant qu’il ne s’en prenait pas à elle. De toute façon, elle préparait toujours un sort à l’avance, au cas où.

Un bruit de course. Une ombre furtive obscurcit ma vision un court instant. Le choc attendu ne vint jamais. Un chef de meute venait de sauter sur l’ours. Je me relevai et vis les alentours remplis d’une cinquantaine de loups. Le pseudo animal contre-attaqua et quelques-uns s’écroulèrent, mais il fut bientôt submergé. Je le vis tordre Ghur dans tous les sens, essayant vainement de prendre le contrôle des bêtes. Je m’approchai et l’observai avec un air de triomphe. Il utilisa la télépathie pour me parler.
"Ils ne sont plus sous ton pouvoir, alors pourquoi je n’arrive pas à les retourner contre toi ?
- Parce que je leur ai demandé de m’aider. Ils sont là de leur plein gré, et non assujettis par un magicien égoïste et destructeur. La seule volonté de me venir en aide leur vaut la protection de Ghur. D'ailleurs, ce dernier est l’incarnation de la liberté sauvage, et il refuse tout bonnement le contrôle que tu lui imposes. Il m’a donc gentiment demandé de remédier au problème…"
Comprenant que sa fin était proche, il se débattit dans un ultime espoir. Un jappement de ma part et les loups se jetèrent sur lui. Des grognements résonnèrent quelques minutes puis le silence s’installa. Les loups se désintéressèrent du cadavre redevenu humain à un stade de décomposition avancé. La viande était devenue avariée. Il ne fallut pas longtemps pour que les meutes repartent les unes après les autres, reprenant leur existence normale et indépendante. Pourtant, l’une d’elles persistait à rester. Je m’étais assise au pied de l’arbre de Saphir quand le loup Alpha vint à ma rencontre. Il se coucha pour montrer son respect et son obéissance. Son esprit s’unit avec le mien et il me proposa de devenir le chef. Je lui fis comprendre que j’en étais très honorée, mais que j’avais déjà ma propre meute. Il leva la tête d’un air interrogateur. Je lui répondis par l’affirmative. Il conclut en déclarant que ses loups seraient toujours près à faire un bout de voyage à mes côtés. Je le remerciai et les vis disparaître entre les arbres.
Saphir réapparut enfin, atterrissant à côté de moi. Elle enleva son casque et regarda mes yeux rouges pour s’assurer que c’était bien moi. Je souris intérieurement avant de me transformer. Encore sous la surprise, elle alla vérifier la véritable mort du vampire avant de revenir vers moi. Elle me fixa un instant avant d’enfin poser la question qu’elle avait sur le bout des lèvres.
- Le loup qui s’est couché à tes pieds… Tu lui as parlé ?
- Oui.
- Quand il a levé les yeux, j’ai cru qu’il me regardait.
- C’est exact.
- Mais comment ? J’étais immobile et invisible !
- Les loups se servent de leurs oreilles, mais surtout de Ghur. Le vent réagit à chaque créature présente et le peu de perturbation que tu provoques lui a suffit pour te deviner.

Depuis qu’il avait croisé sa sœur, il savait qu’il ne pourrait plus se cacher. Il avait donc décidé de s’allier avec elle. Si déjà elle savait que quelqu'un d’autre chassait les Carstein, autant faire profiter leur avantage à tous deux. Après tout, leur but était le même. Empêcher le comte de mettre la main sur Rubis. Mais ça, Emeraude ne le savais pas, et mieux valait qu’elle ne le sache jamais. En revanche, la vampire ne lui avait jamais parlé de l’aspect social de sa sœur. Les premières questions l’avaient déstabilisé, mais il s’était vite repris et était devenu laconique. La moindre parcelle d’information avait de la valeur et si un détail lui échappait, il devinait Emeraude assez intelligente pour assembler les différents morceaux. Il pria Ulric que la chasse s’arrête bientôt, afin de passer le moins de temps possible dans cette situation délicate.

Eh bien, que d'inspiration en si peu de temps ! Deux jours, deux suites !

Pour notre plus grand bonheur    

Sinon, c'est toujours aussi bien   

De plus, on en apprend plus sur les intentions de Firmin ce qui est pas mal. On peut du coup se demander quelle sera la réaction de Rubis quand elle les apprendra et si elle les apprends.


Bah, sinon je te demande juste de poster rapidement une nouvelle suite    


Gilgalad

PS : j'aime toujours autant ton récit   

L'histoire se poursuit, la légende s'écrit...
Ce n'est pas de moi mais reflète bien l'idée globale =)

Firmin qui s'associe avec Emeraude. J'avais tout de suite deviné l'identité du chasseur de vampire et ses motivations, en revanche d'où il tire sa force pour aligner les victoires, je suis curieux de le découvrir ^^

Jolis combats contre les sorciers, pas grand chose à ajouter si ce n'est que je les ai... dévorés    

Et Saphir qui s'étonne d'être découverte par un loup... pourtant elle devrait savoir que l'on ne peut pas échapper pas au regard omniscient de Ghur   . Hihi

continue comme ça Arken

Voilà votre petit cadeau de noël   
Une suite bien juteuse... Qui promet beaucoup de problèmes par la suite   
Mais je ne vais pas vous le spoiler, le mieux étant de le lire, de faire une crise cardiaque et de ressusciter pour laisser son commentaire après   
Bonne lecture !   


Ils étaient collés au mur et épiaient la rue en contrebas. Tout en restant sérieuse, elle savourait ce petit moment qui les obligeait à se coller l’un à l’autre. Mais il lui fit signe que la voie était libre et s’écarta plus vite qu’elle ne l’aurait voulu. Elle réajusta sa pèlerine et le suivit, un léger sourire flottant sur ses lèvres.

Saphir me rejoignit dans la clairière tandis que je flattais l’encolure de Pénombre. Elle jeta un regard étrange à Werden qui faisait sa sieste au pied d’un arbre. Son attention se reporta sur moi et elle déclara avec dépit :
- Je crois que nous allons devoir rentrer. Cela fait plusieurs jours que tout est calme.
Je lui souris avec complicité.
- Je pense que personne ne nous en voudra de rester encore quelques jours en forêt. Après tout, Diamant ne nous a pas donné de délai.
Son visage s’éclaira. Aucune de nous deux n’avait envie de retrouver la prison dorée de la capitale.

- Etes-vous sûre que c’est une bonne idée ? Nous ne sommes que deux.
- Je maintiens ma décision. Avoir trouvé leur repaire est une occasion à ne pas rater. J’ai d’ailleurs l’appui de mon seigneur qui me demande de régler ce problème dans les plus brefs délais.
- Dans ce cas…
Il sortit son épée. Elle prépara un sort. Elle lui jeta un dernier coup d’œil. Elle espérait sincèrement que ce jeune et charmant vampire allait s’en sortir.

Il berça le bébé avec maladresse, mais ses pleurs se calmèrent peu à peu. Le vieil Ernin le remit dans son berceau de fortune. Il entreprit alors de ranger les denrées que lui apportait chaque semaine un messager. Se sentant encore coupable de la séparation des jumeaux, la jeune Aline lui fournissait quelques victuailles et objets pouvant servir à l’éducation d’un enfant. Mais il savait que cela ne durerait pas. Il regarda sa vieille bicoque. Bientôt, elle serait vide. Il avait entrepris d’en bâtir une autre à quelques miles d’ici. Plus grande, mais surtout plus tranquille. Il retrouverait son entière solitude, avec pour seul compagnon ce fils adoptif. Ainsi, il pourra le former dans les meilleures conditions possibles, sans aucune distraction. Il se sentait obligé de sacrifier cette existence afin de préserver celles à venir. Si Karl arrivait à éliminer la créature de la prophétie, alors c’était toute la descendance de son frère qu’il sauvait.

Ils étaient une dizaine. Dont trois magiciens. Malgré ses aptitudes martiales, elle doutait de la survie de son allié. Elle ne pouvait pas lui venir en aide, occupée à lancer et dissiper des sorts. Elle avait rechargé son bâton le soir même, mais il était déjà presque vide. Bientôt, il ne lui servirait plus que de canalisateur. Elle venait d’en tuer un quand un éclat de métal attira son attention. Elle n’eut pas le temps d’esquiver. Elle se retrouva à terre. Firmin l’avait plaqué au sol pour lui éviter le pire et leurs visages s’étaient retrouvés à quelques pouces l’un de l’autre. Un court instant, elle oublia le combat. Elle le regarda dans les yeux et le remercia dans un murmure. Troublé, il s’empressa de se relever. Le combat reprit de plus belle. En se relevant, elle remarqua que le guerrier avait déjà défait deux de ses adversaires. Mais ils ne tiendraient plus très longtemps.
Une idée lui traversa l’esprit. Utilisant les dernières réserves de son bâton, elle se confectionna une protection. Elle se concentra sur les vents nécromantiques. Et alors que des sorts de mort s’écrasaient sur les parois de son bouclier magique, elle incanta. Les trois victimes se relevèrent et attaquèrent leurs anciens confrères. Les deux sorciers mis en déroute, elle put se concentrer sur un autre sort, bien plus complexe celui-là. Un sort qu’elle avait trouvé dans le grimoire de Rubis et qu’elle n’avait encore jamais testé. Les vents se mirent à tourner autour d’elle. Les mots qu’elles prononçaient résonnaient dans sa bulle de protection et libéraient un pouvoir antique. Elle sentit toute la puissance s’agglutiner dans ses mains. Elle la projeta sur Firmin.

Il avait déjà une estafilade sur la cuisse et une plus profonde à l’épaule gauche. Ses adversaires voyaient bien qu’il s’affaiblissait et ils donnaient toujours plus de hargne au combat. Et depuis qu’il avait sauvé Emeraude, il n’arrivait plus à se concentrer. Était-il possible que… Il évita de justesse une nouvelle blessure. C’est à ce moment-là qu’il remarqua qu’un de ses adversaires avait disparu. Il osa un coup d’œil en direction des magiciens. Emeraude avait les yeux fermés et ses lèvres remuaient. Les deux autres étaient en train d’anéantir leur acolyte… Transformé en zombie. Il comprit la stratégie de son alliée quand il vit les deux épéistes qu’il avait abattu en train de dévorer l’un des leurs. Celui qui avait disparu, sans doute pris par surprise. Les autres les avaient aussi remarqués et un deuxième était parti aider les magiciens à se débarrasser du mort vivant. Ils n’étaient plus que trois face à lui. Malheureusement, ils s’acharnaient de plus en plus et il reçut deux nouvelles blessures.
Soudain, il sentit ses forces grandir, et avec elles sa soif et son envie de sang. Il perçut le pouvoir du sang des vampires coulant dans leurs veines, sa gorge devint sèche, ses crocs poussèrent douloureusement. Sa poigne se raffermit sur son arme alors qu’une rage démesurée prenait possession de son esprit. Il sauta en avant, faisant fi de toute prudence. Surpris, le premier finit pourfendu. Le deuxième se battit avec toute la science qu’il possédait mais cela ne suffit pas. Le troisième avait rejoint les deux sorciers et son dernier acolyte. Firmin poussa un cri de rage et se précipita sur eux, décapitant les deux zombies au passage. Emeraude dénatura chaque sort que lançaient les deux autres. L’un des vampires essaya de l’attaquer pour mettre fin au sortilège mais elle le tint en respect pendant quelques passes avant de l’éventrer. Firmin venait d’en tuer un. Elle jeta un sort de mort sur le deuxième qui s’effondra. Le guerrier désarma le dernier vampire et lui sauta à la gorge. Ses forces quintuplées, il réussit à maintenir sa victime immobile pendant qu’il le vidait de son sang.
D’abord fière de sa trouvaille, Emeraude fut surprise quand Firmin se tourna vers elle avec un regard meurtrier. Elle comprit avec anxiété que la rage de son sort lui avait fait perdre la tête. Elle mit sa jambe gauche en arrière et fléchit les jambes. Elle était prête à le recevoir. Il chargea dans un cri de démence. Elle attendit le bon moment et sauta. Elle mit toute sa force vers l’avant et le fit tomber sur le dos. Sans lui laisser le temps de réagir, elle se mit sur lui à califourchon, lui attrapa les poignets et les cloua au sol. Il se débattit, mais même sa force magiquement prodigieuse n’arrivait pas à lui faire lâcher prise. Elle le regarda avec sévérité et prononça une formule précipitamment. Firmin se calma d’un coup et ses yeux devinrent vitreux. Elle n’osait pas bouger, de peur que sa dissipation n’ait pas fonctionné. Mais il s’humecta les lèvres, la bouche encore remplie d’un gout métallique, et demanda :
- Que s’est-il passé ? Suis-je mort ?
- Non. Tu les as tous terrassés.
- Mais comment ? Je ne comprends pas…
- Chut…
Elle s’approcha de son visage et l’embrassa. Cela finit de réveiller le guerrier. Bloqué au sol par la vampire qui l’embrassait, il se dit avec désespoir que la situation ne pouvait empirer.

Tel le boa qui gobe sa proie, j'arrive depuis le début, lentement mais sûrement, à la page 8.

Mon jugement sera certainement livré vers minuit.

EDIT : kuh, vers une heure du matin.

Je me flatte d'avoir pu lire cette oeuvre d'une seule traite, mais c'est bien parce qu'elle en valait la peine. Ainsi donc, tu habites aussi sur Strasbourg ? Mon appréhension quant à une éventuelle bataille s'agrandit prodigieusement tout d'un coup.

Je mentirais si je dirais que ma lecture ne fut pas par moment teintée de jalousie envers tant de maîtrise, mais au final ce n'est que sérénité... La suite arrivera en temps voulu... Tout comme la mienne... Dusse-je expirer mon dernier souffle en tentant d'atteindre les mêmes hauteurs ...  

Bon, de toute façon, je t'ai démasquée : il est impossible que tu n'aies que 18 ans !   
Tu ne peux être une elfe, et tu ne peux être humaine après avoir décrit toute une vie de vampire... Serais-tu... Une vampire ???

Lalalaa il est une heure du mat', j'ai toute ma tête...   

Von Essen va se coucher.

J'ai lu le texte hier soir, mais comme j'avais la flemme d'écrire la réponse et que je ne savais pas quoi dire, je l'écris ce matin.


Qu'est-ce-que je peux dire ? Ah oui, c'est toujours aussi bien raconté. Et sinon je me demande l'opinion de Rubis quand elle va savoir que Firmin, qu'elle a sauvé, a embrassé Émeraude.

Dusse-je expirer mon dernier souffle en tentant d'atteindre les mêmes hauteurs ...

Ce doit être un mélange d'habitude et de très fort talent naturel pour l'écriture   


Bah, sinon, vivement la suite.



Gilgalad

Bonsoir chers confrères  
Voilà une toute petite suite que je viens d'écrire... Et que j'ai envie de poster sans la rallonger.
Von Essen : ravie de te compter parmi mes lecteurs   Et ne sois pas si inquiet pour les éventuels matchs futurs. Je suis beaucoup plus douée pour écrire que pour combattre   
Bonne lecture !   

Nous nous convainquîmes de rentrer une semaine plus tard. Nous fûmes surprises de retrouver la capitale en effervescence. Une sorte de joie anxieuse se promenait parmi les habitants. Nous en découvrîmes la cause assez vite. Vlad Von Carstein venait à nouveau d’être mis en déroute. La population profitait de ce moment de répit, mais l’ombre de son retour planait déjà sur les gens désabusés. Ils avaient compris qu’un prodigieux sort le maintenait en vie, et peu de personnes croyaient en un miracle de dernière minute. Lorsque nous arrivâmes au manoir, Diamant nous apprit que les quelques villes dernièrement assiégées brûlaient les morts récents, afin que le vampire ne retourne pas leur cadavre contre leurs anciens camarades. Elle se contenta d’un bref rapport sans vouloir les détails de nos combats. Emeraude nous raconta ensuite les péripéties de la chasse urbaine. Je fronçais les sourcils quand elle énonça son mystérieux allié. Je lui demandais son nom, et me retenais de m’étouffer quand elle le révéla. Heureusement, Topaze n’était pas dans la pièce à ce moment-là. Elle jugea mon ton anxieux et me rassura sur les intensions du jeune vampire. Elle lui accordait sa pleine confiance. Je fis la moue. C’était bien la première fois que je la voyais sourire ainsi. Je m’empressai de contacter Rabe.
«Cherche le nid de l’homme jolie aura. Je vais le voir cette nuit.»
Je sentis le volatile s’envoler avec un certain enthousiasme. Cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vu et qu’il n’avait pas profité de ses caresses distraites.

Il posa son vieux marteau dans un coin de la pièce. Voilà. Il avait fini de transporter toutes les affaires dans leur nouvelle demeure. Il s’approcha du berceau. Karl dormait à points fermés, bercé par la sérénité de la forêt environnante. Il lui caressa le front et lui conseilla mentalement de savourer ces quelques années de tranquillité.

Je me baladais dans les rues d’un air nonchalant. Je suivais mon guide d’un œil discret. Depuis que tous les prêtres guerriers étaient rentrés à Altdorf, j’avais pris la prudente habitude de fouler les pavés de la ville plutôt que ses toits. J’arrivai dans un passage d’à peine trois pieds de larges. Rabe se posa au-dessus d’un vieux porche aux escaliers bancals. Je vérifiai que la rue était déserte et poussai dans un grincement l’ancienne porte de bois. J’arrivai sur le seuil d’un petit salon. Firmin me vit et se précipita sur moi avant que je ne puisse prononcer un mot. Il se stoppa juste à quelques pouces, le regard coupable.
- Je suis désolé… Pardonne-moi…
J’ouvris la bouche pour demander des éclaircissements. Aucun son ne sortit. Sa main venait d’atterrir sur ma nuque et ses lèvres se posèrent sur les miennes. Il m’embrassa à la fois avec douceur et passion. Je redécouvris l’odeur exquise de fruits légèrement acidulés. Je remarquai avec plaisir que la faim ne vint pas gâcher cette sensation, puisque Firmin était devenu vampire. Ma poitrine pulsa et diffusa une légère douleur qui se changea en chaleur agréable et qui envahit tout mon corps. Une faim de toute autre nature vint me tirailler. Troublée, je le repoussai doucement. Mon corps refusa de se calmer et m’intimai de me blottir dans ses bras. Je restai stoïque. Peut-être un peu trop, car Firmin, ne sachant pas comment prendre ma réaction, préféra me dire ce qu’il avait sur le cœur :
- Ta sœur… Emeraude… Elle m’a embrassé. Je crois… Elle est amoureuse de moi.

Je l'ai lue vendredi matin mais le fait d'acheter des figurines puis de les coller et de chercher à la librairies des bouquins pour des cadeaux de Noël m'a empêché de te répondre. Du coup, je profite du fait que la petite amie de mon frère soit à la maison et que, par conséquent, je n'ai pas le droit de coller mes figurines pour le faire.


La suite est intéressante. On en apprend peu mais ce que l'on apprend est intéressant. En effet, Rubis reste plus ou moins de marbre quand Émeraude lui apprend qu'elle a rencontré Firmin. Du coup, on peut se demander la réaction d’Émeraude quand elle apprendra que Rubis et Firmin sont amoureux l'un de l'autre. Cela promet une jolie dispute en perspective.


Sinon, il n'y a rien à signaler mis à part le fait que c'est toujours aussi bien que d'habitude.


Et vivement le suite    



Gilgalad

Et voici encore une suite ! Même si je ne suis pas prête d'égaler la rapidité d'Alexy999   
Et j'en profite pour signaler avec joie que j'ai officiellement dépassé les vues de la charte du forum !   Prends garde à toi Thomov... Désormais il n'y a plus rien entre nos deux scores... Mouahahaha !   
Bonne lecture !   


Blick s’était couché sur le plan de travail qui longeait le mur. Son immobilité contrastait avec mes allées et venues. Il bailla longuement avant de me demander :
«Que cherches-tu ainsi ?
- La carte d’Altdorf dont se sert Emeraude.»
Il coucha une oreille et continua de m’observer. J’avais déjà fouillé une grande partie de la pièce. Il se releva pour se coucher dans l’autre sens.
«Tilla.
- Quoi encore ?
- Ce que tu cherches est magique.
- Je suis au courant, merci.»
Je reposai des flacons sur l’étagère. Mais où était-elle ? Ma sœur nous avait précisé qu’elle l’avait rangé dans son laboratoire. Pourtant, elle était introuvable. Je m’empêchai de paniquer. Je n’avais aucune excuse si elle me trouvait ici. Je m’arrêtai quelques instants pour soupirer. Mon compagnon se leva et s’assit sur la table, juste à côté de moi. Puis il me regarda avec insistance. Je croisai les bras d’impatience. 
«Quoi ?
- Je désespère de devoir toujours te donner la solution. Ce n’est pas moi le magicien ici.»
Je fronçai les sourcils. Je ne voyais pas comment ma magie pouvait m’être utile. J’ouvrais mon esprit pour voir les vents de magie. Ghur se tenait tranquille, sans intention particulière. Je me retournai vers le chat avec l’idée de lui tirer les vers du nez. Il affichait un drôle de sourire tandis que je remarquai les vents qui réagissaient à sa présence. Il leva les yeux au ciel alors que la solution m’apparut. Je regardai la pièce de façon globale, gardant les vents visibles. Je laissai les perturbations dues aux vieux artefacts d’Emeraude de côté. Je fis lentement le tour de la pièce. Je m’arrêtai devant le plan de travail, là où Blick se tenait quelques instants plus tôt. Une couche de magie stagnait à cet endroit. Je passai ma main sur le bois. Le vent inconnu de broncha pas. Je cherchai dans ma mémoire l’une des seules formules que m’avait fait retenir Emeraude. Je récitai le sort de dissipation mineure. Le voile se désagrégea et la carte apparut sous mes yeux. Je jetai un regard noir à Blick qui s’était couché dessus auparavant. Puis je reportai mon attention sur le bout de parchemin. Je trouvai Firmin sans mal. D'ailleurs, il était à la vieille fontaine, notre ancien point de rendez-vous. Je plissai les yeux. Un autre vampire était avec lui. Je contactai Rabe, envoyé en espionnage, qui me confirma mes soupçons :
«Dame verte être avec homme jolie aura.»
Parfait. Cela me laissait le temps de faire ce que je voulais. Mais surtout, j’espérai que Firmin saurait se trouver convainquant.

- Heureuse de vous revoir.
Emmitouflée dans sa pèlerine, elle venait de sortir des ombres. Il fit un sourire gêné et croisa les bras. Emeraude rabaissa sa capuche.
- Quelque chose ne va pas ?
- Je vais quitter la ville.
Elle s’immobilisa, les lèvres légèrement entrouvertes. Elle prit le temps de digérer la nouvelle avant de le questionner. 
- J’ai informé mon Seigneur de la réussite de ma mission. Il m’a ordonné de revenir à ses côtés. Dans un repaire loin de la capitale.
Forcément. Un vampire aussi jeune ne pouvait qu’être sous les ordres de quelqu'un  Un Seigneur qui était assez prudent pour vivre loin d’Altdorf. Pourquoi n’y avait-elle pas pensé ? Elle le regarda avec inquiétude.
- Quand partez-vous ?
- En vous informant de mon départ, je prends déjà du retard.
- Nous reverrons-nous un jour ?
- Cela sera avec plaisir.
Il la salua et lui tourna le dos pour partir. Elle le fit s’arrêter d’un mot. Il se retourna, le regard interrogateur. Elle se jeta dans ses bras et l’embrassa avec fougue. Elle le lâcha avec lenteur quelques instants plus tard. Il hésita un moment, puis recula. Il lui chuchota un adieu et disparut à l’angle d’une rue. Le regard fixé sur les pavés, elle répondit dans un murmure.
- Au revoir…
Emeraude s’appuya sur le bord de la petite fontaine. Elle soupira et leva les yeux vers le ciel étoilé.

Le sort de dissipation avait fonctionné, mieux que je ne l’espérais. Il avait enlevé la couleur particulière du point de Firmin sans faire disparaître les autres. Elle avait sans doute usé d’un sort de niveau supérieur pour ensorceler la carte. Un sort qui avait su résister à ma dissipation mineure. Je vis les deux points se séparer. Emeraude revenait vers le manoir. Je devais faire vite. 
Je montai les escaliers jusqu'au premier étage, frappai à une porte et l’ouvrai sans attendre de réponse. Saphir se tourna vers moi, l’air surpris. 
- J’ai trouvé la carte dont Emeraude nous a parlé, mais je ne vois pas le point coloré. Tu veux bien m’aider à le trouver ?
- Bien sûr. Attends-moi dans le salon, j’arrive.
Je redescendis au rez-de-chaussée, me dirigeai jusqu'au salon, m’assis dans un fauteuil et ouvris la carte sur la table basse. Ma sœur me rejoignit quelques instants après. Quand Emeraude rentra quelques minutes plus tard, nous étions en pleine recherche. Troublée, elle ne réagit pas tout de suite. J’en profitais pour la devancer. 
- Désolée pour ma curiosité. J’ai voulu trouvé ta carte pour voir où se trouvait ton fameux point coloré. D'ailleurs, ni Saphir ni moi ne l’avons vu sur la carte. Tu l’as enlevé ?
Un voile sombre s’abattit sur son visage. Elle s’approcha de la carte et la scruta avec attention. Elle s’immobilisa le temps d’une phrase, chuchotée avec tristesse :
- Il est parti…
Elle se reprit, enroula la carte, sortit de la pièce et se réfugia dans son laboratoire.

Et j'en profite pour signaler avec joie que j'ai officiellement dépassé les vues de la charte du forum

Félicitations à toi !!!!   

Sinon, en ce qui concerne le texte, c'est toujours aussi bien que d'habitude, je n'arrive pas à m'en lasser.
Le seul truc qui est dommage c'est qu'Emeraude ne va pas savoir que Firmin est amoureux de Rubis et réciproquement, ça promettait un beau défi/ combat   


Sinon, continue comme ça et vivement la suite.



Gilgalad


PS: bonne année    

Gilgalad a écrit:

Et j'en profite pour signaler avec joie que j'ai officiellement dépassé les vues de la charte du forum

Félicitations à toi !!!!   

Je rejoins Gilgalad sur ce point. La gloire de ton récit me paraît de plus en plus difficilement atteignable   

Sinon, en ce qui concerne le texte, c'est toujours aussi bien que d'habitude, je n'arrive pas à m'en lasser.
Le seul truc qui est dommage c'est qu'Emeraude ne va pas savoir que Firmin est amoureux de Rubis et réciproquement, ça promettait un beau défi/ combat

Haha. L'auteur est roi, il suffit d'un léger coup de plume pour causer à Emeraude une dramatique révélation du triangle amoureux   
Mais personnellement, j'aime bien cette vampire calme et studieuse, et souhaiterais lui épargner plus de tourments     

Dieux des enfers, que nous attend-il dans la suite ?    




Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.

Je suis sur le cul ! Et je suis tombé du premier étage à la cave telle je fut impressionné !
Tout ça tu l'as déjà entendu, mais c'est d'une qualité ... à arracher ses yeux quand on en aura vu la fin.

Juste deux regrets/défaut :

1) Même si c'est pour conserver ton superbe effet miroir, tu fais des paragraphes relativement longs qui sont parfois très pénibles à lire.

2) HÉRÉTIQUE !!! Un skaven ne peut pas se changer en homme, sauf avec une magie transformatrice, mais pas avec une magie régressive. Les hommes-bêtes comme leur nom l'indique, sont des hommes à l'origine et pour eux ton concept s'applique. Mais les skaven sont des rats à la base, qui ont évolués vers une forme mi-humaine grâce à l'aide du dieu qui les a créé, donc ton concept ne les affecte pas ou peut au mieux les transformer en rats.

Sinon chapeau bas, à genoux et queue entre les pattes devant votre puissance ô grande correctrice du jugement dernier ! Que votre règne vienne sur la terre comme aux cieux !

Gilgalad : Von Essen a raison... Un simple petit coup de plume et tout peut basculer...   

Ravie de te compter dans mes lecteurs, Alexy999   
Le premier point m'étonne, tu es le premier à me le dire   Si tu as lu tous les commentaires, tu as dû voir qu'au début on me reprochait même de ne pas faire de textes assez longs. Mais tu as de la chance, car en ce moment j'ai tendance à faire des suites plus courtes que d'habitude. (Mon dieu... s'il trouve mes suites trop longues, je crois qu'il va devenir fou à lire les histoires des autres anciens   )
Le deuxième point... Eh bien sur le coup tu as raison. Dans ma tête, c'était comme les hommes bêtes, ou comme les goules. Des hommes qui ont mutés à cause de la malpierre. Mais je vais quand même garder mon 'hérésie'    Faudra juste que j'y pense quand je le remastériserai, dans le sens où Tilla serait surprise de voir un animal devenir entièrement humain. Changer quelques détails quoi   

Que votre règne vienne sur la terre comme aux cieux

Personnellement, je préfère les enfers. Ils t'accueillent beaucoup plus chaleureusement  

Oh mais je ne parle pas de la longueur des textes mais de celle de tes paragraphes. Qu'il est parfois douloureux pour mes pauvres yeux de suivre un texte avec si peu d'aération. Lire vingt lignes à la suite d'un seul bloc est un rude travail pour les pupilles, mais peut être est ce juste moi qui devient sénile ... Sinon c'est vrai que sous la terre, c'est bien aussi.

Tu m'excuseras encore pour l' "HÉRÉTIQUE !!! " mais étant un joueur de ratons à l'origine, je ne pouvais laisser passer un tel affront à l'origine de mes amis à poil ras. Aujourd'hui encore ils restent ma race préférée de Warhammer, et au moins avec pas d'histoire d'amour (les femelles n'étant vraisemblablement que de très rares et gros incubateurs incapables de se mouvoir).

Raaah c'est pas juste !

Une friandise sur un nouveau pouvoir de la bête et une autre sur les possibles méfaits de Topaze, tu ne vas quand même pas faire que nous mettre en appétit tout de même ? Et puis c'est quoi ce diamant qui ne montre son éclat après des années passées dans sa chambre que pour arriver in extremis sauver l'autre Topazinette ? Non non et non, le syndicat en demande plus !   

Oh Seigneur, dans les deux directions cela ne fait que progresser : alors que sa relation avec Saphir touche au surnaturel, son allégeance à Diamant devient de plus en plus délétère. La petite Tilla vient bouleverser tout ce bel équilibre établi par la matriarche...
A quand le règlement de comptes ?     




Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.

Raah, c'est une bien petite suite, ça ! Tu ne fais que de repousser l'inévitable !!!     

Enfin, tu es la maîtresse des fouets, on ne peut pas en attendre mieux, que du plaisir à faire souffrir ses confrères...

Et bien sûr, quelques ajustements de dernière minute et une petite mise en place des forces en présence s'imposent avant de passer à l'action.





Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.

Tu continue de reculer à petits pas pour prendre ton élan, et les petits pas nous on aime pas. Alors d'accord on a droit au classique "je me souviens de ce que tu as dis alors que j'étais presque inconscient" noblement servis, à un petit tour dans les pensées Diamant et à une réflexion identitaire. C'est déjà mieux comme friandises mais on veut du lourd nous, pourquoi ne pas consacrer tout un texte à une facette de l'histoire au lieux de l'éparpiller à chaque fois pour nous faire saliver maîtresse ?

Deux suites que je viens de lire d'un trait. Je peux dire qu'elles sont aussi bien que d'habitude.

Mais j'aurais quand même aimé voir une petite engueulade de Rubis par Diamant, juste pour voir comment la première y réagirait.

Sinon alexy999, c'est pour voir si on suit bien le sujet    


Et vivement la suite au fait.



Gilgalad