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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Ven 14 Juin 2013 - 17:40
Quel moyen de poster et quelle mise en page ? Tu as utilisé Word et fais un copier/coller ?

Autrement, toujours aussi bon, tant au niveau de l'écriture que de l'intrigue ! :o)
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Ven 14 Juin 2013 - 18:44
Désolé de "remuer le couteau dans la plaie" Gilgalad, mais là, je ne pouvais pas passer à côté
Eh m**** !  Blushing Elle m'a échappée ! Je vais la corriger de ce pas !



Sinon le texte est très bien comme d'habitude. À tous les points de vue. Je n'avais pas le courage d'essayer de chercher des fôtes (@ Grom : celle-ci est volontaire Sourire ) 



Merci pour les infos à propos du copier/coller. Cela va m'aider d'ici une semaine ou deux. 


Sinon j'attends la suite.


Gilgalad


EDIT : j'ai corrigé mes fautes sur mon précédent message.


Dernière édition par Gilgalad le Sam 15 Juin 2013 - 18:13, édité 2 fois

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Ven 14 Juin 2013 - 19:06
Quel moyen de poster et quelle mise en page ? Tu as utilisé Word et fais un copier/coller ?

J'ai toujours utilisé word (ou en ce moment open office) en faisant copier-coller sur le forum. Jusqu'ici, je n'ai jamais eu de problème. Mais je pense que vous avez remarqué que depuis quelques jours, nous avons le droit à un nouveau cadre d'écriture (qui au passage agresse les yeux).
Du coup, je ne sais pas pourquoi, mais depuis il m'énerve avec ses dysfonctionnements, à savoir l'italique (encore dans ce message, j'ai dû refaire une phrase, sauter une ligne ou autre pour qu'il arrête de m'écrire en italique sans que je le lui demande) et la mise en page de mes messages. Normalement, les seuls sauts de ligne que je fais dans mes textes, c'est pour changer de scène ou de point de vue. Et là je suis obligée d'y laisser deux lignes, pour que le lecteur fasse la différence entre les paragraphes, puisque le post me met automatiquement un espace quand je vais à la ligne dans le même paragraphe, alors que quand je le poste, ces blancs n'existent pas.
Bref, voilà pourquoi je m'énerve Happy

Merci pour les infos à propos du copier/coller. Cela va m'aider d'ici une semaine ou deux.

Euh... J'ai du mal à te suivre là. Tu faisais comment avant ? Tu recopiais tout à la "main" ? Où alors j'ai pas compris en quoi cela va t'aider Fou

PS : 9ème page ! WowRock & Roll

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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Sam 15 Juin 2013 - 9:58
Euh... J'ai du mal à te suivre là. Tu faisais comment avant ? Tu recopiais tout à la "main" ? Où alors j'ai compris en quoi cela va t'aider
J'utilisais Word sauf pour mon premier message. Et après je faisais du copier/coller tout con. Je devais juste remettre les passages qui étaient en italique en italique car ça ne passait pas. 

Pour l'aide, cela veut juste dire que ça me permet d'être averti d'éventuels problèmes et ainsi de ne pas être surpris par ces derniers Sourire


J'espère que tu as compris maintenant ou sinon je me Camouflé Ninja



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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Sam 15 Juin 2013 - 11:49
J'ai compris maintenant Wink

Et je poste juste pour signaler que j'ai réussi à vaincre la mise en page cheers
Il suffit d'éditer le message, de supprimer tous les sauts de ligne et de les remettre. En fait je crois que le logiciel n'aime pas le copier-coller, et qu'il préfère quand c'est fait directement dans la fenêtre des messages Happy

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Sam 15 Juin 2013 - 15:09
Gilgalad a écrit:




Je n'avais pas le courage d'essayer de chercher des fôtes (@ Grom : celle-ci est volontaire Sourire )

Wink



Gilgalad a écrit:
Eh m**** !  Blushing Elle m'a échappé ! Je vais la corrigée de ce pas !

Et les 2 fautes dans cette phrase d'une dizaine de mots aussi ? Sourire
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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Sam 15 Juin 2013 - 18:16
C'est édité et corrigé (enfin je pense). 

Toutefois j'ai une circonstance atténuante. Je venais de passer deux heures trente à réviser une matière (SVT en l'occurrence). J'avais donc le cerveau à moitié à plat Crying

Cependant je ne prends pas ombrage de la remarque Sun glasses



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Dim 16 Juin 2013 - 16:43
Je viens de rattraper mon retard, qui n'était pas des moindres vu que je m'étais arrêté au moment où Rubis rencontre Rabe. Je suis vraiment désolé le dire, ce passage là m'avait sérieusement déçu, sa qualité étant nettement inférieure aux autres.
Mais en lisant le reste de ton œuvre, je n'ai pu que constater à quel point je m'étais fourvoyé, car la suite est si bien écrite, avec un style très particulier qui rend le tout extrêmement fluide, que je n'ai pu que me laisser emporter par mon envie de tout lire.

Je suis maintenant au même point que les autres, ressentant la même impatience quand à la suite. Alors s'il te plait, dépêche toi !!!

Et en passant, après avoir ajouté un autre texte à mon récit, j'ai éprouvé les mêmes désagréments quand à la nouvelle façon de poster. Et que je te mets six sauts de lignes, et que je change la taille en milieu de texte, et cætera. Bref, au risque de passer pour un vieux con, c'était mieux avant.

PS : J'AI VU UNE FAUTE HAHAHA (rire sardonique à faire trembler un zombie)


Arken a écrit:
Vous l'avez envoyer directement à la mort

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Le lien vers mon second récit : la geste de Wilhelm Kruger tome 1
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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Lun 17 Juin 2013 - 19:37
Bon, pour l'instant j'aime PAS ce nouveau moyen de poster. jJ'ai du m'y reprendre à trois fois... (et non, on ne se moque PAS)

J'ai trouvé une ptite faute! enfin je crois.
Il a trouver

Ensuite, est-ce qu'il ne manque pas un saut de ligne ici? il me semble qu'on ne parle pas des même personnages?
- Ce livre te revient. Frère Friedrich était ton père. 
Il n'avait rien vu venir. Il avait juste senti une horrible douleur

Un épisode bien sympathique avec de la baston de haut niveau, une touche de romantisme, un Warghulf mentor (que j'aime de plus en plus soit dit en passant) et des révélations avec un prêtre pas si obéissant que ça. bref, y a rien à enlever!

Sengh'

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Seulement de nos jours il y a de moins en moins de techniciens pour le combat à pied. L'esprit fantassin n'existe plus. C'est un tort.
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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Mar 18 Juin 2013 - 11:56
est-ce qu'il ne manque pas un saut de ligne ici? il me semble qu'on ne parle pas des même personnages?

Arf, oui, encore un dommage collatéral de cette chère interface Fou

J'AI VU UNE FAUTE HAHAHA (rire sardonique à faire trembler un zombie)


Arken a écrit:

Vous l'avez envoyer directement à la mort
J'ai trouvé une ptite faute! enfin je crois.
Citation:
Il a trouver


Effectivement, s'il y a bien une faute qui me hante tous les jours, c'est les participes passés Innocent

PS : Philo et histoire-géo passés. Cette aprèm, français. Bientôt libérée ! Bientôt le retour à l'écriture ! banane

PPS : je viens de subir le coup de "je te change la couleur !" ... On va finir par se pendre Whistling

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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Mer 19 Juin 2013 - 19:37
Ouais, comme ça :
    _____
   |       |
   |       O
   |      /|\
   |      / \
__|__

Rendez nous notre ancien moyen de poster, s'il vous plait !

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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Jeu 20 Juin 2013 - 21:15
Eh bien, notre lahmiane préférée a été des plus prolifique ces derniers temps... ce qui ne m'a pas spécialement aidé à rattraper mon immense retard. Je m'en étais arrêté au début de la page 7, c'est dire! Bon, c'est toujours mieux que ce cher Arca, mais quand même ça m'a pris du temps.

Du coup, la taille de ce commentaire va être proportionnelle à celle de mon retard Mr. Green

Globalement, c'est toujours aussi bien écrit, et surtout l'intrigue reste bien menée, pleine de rebondissements et avec toujours un petit suspense qui nous maintien en haleine. On sent que tu n'es jamais à court d'idées, c'est très agréable. Le personnage principal est également en évolution constante, de même que ses compagnons animaux dont les personnalités variées sont un vrai régal (le nouveau venu, Blick, est suffisamment mystérieux pour promettre de nouveaux suspenses dans l'avenir Shifty). Cependant, je trouve que la transition entre les deux aspects de la personnalité de Rubis (la gentille humaine et la méchante vampire, pour faire simple) est parfois un peu trop brutale. Je m'explique: on passe parfois d'un seul coup de la "jeune" fille qui pleure ceux qu'elle aimait et qui regrette presque d'être une vampire à la créature sadique et assoiffée de sang. Par exemple, j'ai du mal à voir Rubis manipuler son prétendant Mathieu, le tuer et le zombifier sans remord mais plutôt avec plaisir pour, l'instant d'après, aller retrouver son cher Firmin et être émue par son amour... il manque peut-être une étape intermédiaire qui explique son changement d'humeur. On sent bien qu'elle est tiraillée entre ces deux aspects de sa personnalité, mais alors que parfois tu fais la transition avec brio, à d'autres moment on a l'impression qu'elle passe de l'un à l'autre en un clin d'oeil.

Le passage dans la taverne puis les souterrains rendait très bien, et l'idée de la rétrotransformation du skaven est tout simplement brillante. Un excellent moyen de lier la maîtrise innée de Ghur de Rubis et l'influence de son éclat de Malepierre intérieur.

L'ajout de petits éléments humoristiques est également un petit plus supplémentaire. Ton histoire dans son ensemble y gagne, non seulement en ambiance mais aussi en cohérence puisque, dans la réalité, il est rare que tout soit tout le temps dénué d'humour. Je dois dire que lors de la scène avec les nobliaux, je ne savais lesquels étaient les plus à plaindre: ces humains dont les vampires se jouaient ou Mathilde et ses "soeurs" obligées de jouer le jeu :DPetit détail: la remarque comme quoi il est impossible de créer de la nourriture par magie, qu'on pourrait seulement en déplacer d'un endroit à l'autre, est-ce une petite référence au fameux "La nourriture est l'une des cinq exceptions à la loi de Gamp sur la métamorphose élémentaire" dans Harry Potter? Par ailleurs, jusqu'à tes derniers textes j'avais cependant regretté l'absence de Rabe et de ses discussions, mais avec une scène entière qui lui était consacrée, on peut dire que tu t'es rattrapée.

Toute la partie se passant à Altdorf était très intéressante, l'ambiance de huis clos dans une ville pourtant immense étant parfaitement rendue, et on a eu le temps d'observer l'évolution parallèle des différents protagonistes. Il y a cependant un ou deux points qui me chiffonnent. Tout d'abord, comment est-ce que toute une bande de vampires arrive-t-elle à passer inaperçue alors qu'un certain nombre d'entre elles (Rubis surtout) se promènent en ville, parfois en sautant de toit en toit? Après tout, ce n'est pas comme s'il y avait une guerre en cours contre un certain von Carstein, que le siège allait bientôt débuter et qu'on pouvait craindre qu'il n'ait envoyé des espions/saboteurs à l'avance dans la capitale Whistling. Ensuite, tu aurais peut-être pu développer un peu plus l'impatience de Rubis. Qu'elle semble accepter de rester enfermée malgré son tempérament sauvage et son amour de la liberté est un peu surprenant. Ceci mis à part, tous ces textes sont excellents, malheureusement il est plus difficile de formuler de longs éloges que des remarques...

Le passé de Tilla qui revient progressivement à sa mémoire est par exemple très réussi. Le médaillon qui déclenche tout accidentellement, puis la flute et le poignard, c'était tout bon! De même que le combat avec Topaze, apothéose de la tension croissante entre les deux ennemies. Enfin, une petite remarque sur les prêtres-guerriers de la lignée maudite auxquels tu as su donner des approches très différentes de la prophétie tout en les liant par le destin (qui fait qu'ils se retrouvent tous amoureux, pour perpétuer la lignée).

Pour finir, j'ai malheureusement remarqué un certain nombre de fautes, les plus récurrentes étant les confusions entre "-er" et "-é", ta bête noire on dirait Mr. Green. Ça me gène de pointer du doigt des fautes remontant à plusieurs textes, mais certaines m'ont stoppé dans ma lecture et c'est très dommage
Dans l'ordre:

quand il se prit les projectiles à sa place
Ce n'est pas vraiment une faute, mais le ton employé contraste énormément avec le reste du paragraphe. Tout ce passage avec Alaric est plutôt dans un registre soutenu

Mes yeux n'avaient pas perdu de leur éclat étrange
Soit "n'avaient pas perdu leur éclat" soit "n'avaient rien perdu de leur éclat".

Tu resteras toujours ma petite sœur, quelque soit ton nom
Quel que soit.

sans leur accordé
Bête noire^^ C'est dans le passage dans la maison de jeu, avant les tunnels.

Des pas rapides raisonnaient
De vrais philosophes ces pas! lol

était donc rester dans la silve avec Werden



Après avoir observer tout ce monde


Nous nous sommes fait attaqués par des bandits
Bête noire

je ne garantissais plus rien de ma santé mentale
La formulation me gêne un peu, mais je ne sais pas trop comment changer cette phrase...

je vis avec surprise le mercenaire que j'avais rencontrer à la taverne
Bête noire

il l'a vit grimper avec agilité sur les murailles de la ville, se jouant de l'apesanteur
Une petit doublet: "il la vit" d'une part, et d'autre part quand quelqu'un se déplace comme s'il n'y avait pas de gravité, on dit qu'il se joue de la pesanteur (on peut se jouer de l'apesanteur... quand on est en apesanteur, ce qui n'étais pas le cas dans le Vieux Monde la dernière fois que je suis allé y faire un tour Fou).

Je fis un léger sourire à la vue de son cadavre.
Je dirais plutôt "j'eus un léger sourire", la plupart du temps pour "faire" un sourire il faut que ce soit "faire un sourire à...". Donc soit "fis un léger sourire à son cadavre" soit "eut un léger sourire à la vue de son cadavre".

Je vous ai emmener ici pour que nous puissions parler librement
Je vous ai emmené.
J'esquivai l'attaque du survivant et en profita pour lui asséner un puissant coup sur le crâne.
C'est toujours Rubis qui agit, donc c'est "et [j']en profitais"
J’écrivis une courte missive et l’accrocha au pied de Rabe
Idem

Je réouvris les yeux et découvris Blick, qui pour une fois semblait en colère.
Je rouvris les yeux. Ou sinon "je rouvrais", ce n'est pas obligé de mettre "rouvrir" au passé simple ici.

D'abord surprise, elle fit un grand sourire sarcastique, leva son arme et voulut profiter de mon erreur.
Comme avant, je dirais plutôt "elle me fit" (ou éventuellement "elle eut").

Il avait juste senti une horrible douleur émaner de son cou, et son corps se vida de ses forces.
"et son corps s'était vidé", vu que cet évènement (comme tous les autres dans ce paragraphe) est antérieur à la narration, donc c'est au plus-que-parfait.

Nom de Nagash, c'est effectivement un très long commentaire. Désolé, mais j'aurais eu honte d'écrire une petite appréciation pour autant de bons textes, tu méritais ce pavé.
Pour résumer en quelques mots: LA SUITE!!!

PS: Et qu'on nous remette notre ancien cadre de réponse!!! C'est insupportable, surtout les smiley en réponse rapide (ils sont présentés en colonne, la blague!) et je n'ai même pas testé le copier-coller depuis Word.Gniié ! Si je trouve le responsable, je vais passer une grosse commande dans ta boutique Arken...

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La mort est dans la vie la vie aidant la mort
La vie est dans la mort la mort aidant la vie.


historique: https://whcv.forumactif.com/recits-fanfics-et-fanart-f10/le-vampire-de-gespenst-t2742.htm
photos: https://whcv.forumactif.com/galeries-des-membres-f23/galerie-de-keraad-t2854.htm
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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Sam 13 Juil 2013 - 18:49
Yop ! Voilà la suite Sourire 
Keraad : c'est effectivement un grand commentaire Happy 
Pour le changement de personnalités... Eh bien c'est justement ces quelques passages brutaux qui la laissent totalement perdue. Innocent 
Pour les espions/saboteurs ou autres problèmes de camouflage... Eh bien je te remercie de ton idée lol 
Bonne lecture ! Smile 



Diamant, toujours enfermée dans ses appartements, n’avait même pas remarqué la disparition de Topaze. Les autres sœurs ne se préoccupaient pas de son sort, pensant qu’elle devait passer son temps en compagnie des «faibles humains», comme elle aimait à les appeler. Blick avait visé juste. Elle revint après un peu plus d’un mois d’absence. Je le remarquai quand une nouvelle étincelle de vie apparut dans la maison. Mais elle faisait tout pour m’éviter. Ses raisons restaient obscures. Soit j’avais fini par la terrifier, ce dont je doutais fort, soit elle faisait profil bas en attendant une meilleure occasion de me nuire, soit tout simplement elle avait encore besoin de reprendre des forces. Heureusement, elle pensait Firmin mort, et ne le chercherait plus. Mais surtout, pensant l’affaire réglée, elle n’en parlerait pas à Diamant. Avoir créé un vampire sans l’accord de son Seigneur... Je ne savais pas ce que cela signifiait dans les codes tacites des vampires. Avais-je fait acte de trahison ? Je ne voulais surtout pas connaître la réponse.
Firmin, quant à lui, s’habituait peu à peu à sa nouvelle nature. Il avait trouvé refuge dans la cave de la maison abandonnée. La discipline de fer qu’il avait reçu durant son enfance lui avait permis de prendre le contrôle de sa faim assez aisément. Du moins, tant qu’il restait éloigné d’une dizaine de pas d’un humain. Après lui avoir expliqué ce qu’il s’était passé cette nuit-là, il ne revint plus sur le sujet. Je me prenais à espérer qu’il ne se souvenait pas de ma déclaration d’amour lors de son agonie. Je ne voulais pas le perturber avec cette histoire. Il devait déjà prendre conscience de beaucoup de choses en tant qu’immortel. Il n'avait pas besoin d'un énième sujet de réflexion. Je le rejoignais presque chaque nuit pour lui faire découvrir mon monde, devenu notre monde. Firmin vivant, je n’avais jamais envisagé de le transformer. Mais désormais, cela s’imposait comme une heureuse évidence. Il avait accepté sa nouvelle nature assez facilement, sans grands états d'âme. Sa vie de mercenaire l’avait sans doute habitué à faire couler le sang. Il gouttait à une nouvelle force dont il appréciait la puissance. Ses propres réflexes l’émerveillaient. Il me donnait l’impression d’un gosse qui découvrait un nouveau jouet. Surtout quand je lui proposais de croiser le fer avec moi. Contrairement à Saphir qui avait repris mon entrainement alors que je connaissais à peine les bases, je n’eus qu’à lui apprendre à contrôler sa vitesse, la puissance de ses coups et ses réflexes. Au final, nos rôles s’échangèrent quand il m’apprit de nouvelles passes.
Ainsi s’écoulèrent deux nouvelles années. Je m’étonnais de la lenteur de l’armée du vampire et de la résistance insoupçonnée de l’empire. Néanmoins, les morts grignotaient chaque jour un peu plus de territoire. La pauvreté était sortie des bas quartiers pour envahir toute la capitale. L’effort de guerre commençait à se faire ressentir. Les vols étaient de plus en plus nombreux et les gens sortaient plus que rarement de chez eux. Le peuple ne savait pas comment réagir. Une colère toujours plus croissante se manifestait contre l'empereur, mais la peur des morts-vivants empêchait quiconque d'agir ouvertement contre le dernier protecteur de l'empire et de leur vie misérable.
La transformation et l’éducation de Firmin m’avaient occupée un moment, mais nous étions désormais deux à nous ennuyer profondément. Il avait déjà rencontré Werden et Pénombre, mais il déclinait mes invitations à se balader en forêt. Il laissait volontiers mon côté animal s’exprimer, mais n'aimait pas y prendre part. Mais malheureusement, je devait écourter de plus en plus mes balades. Puis elles se firent rares, voire bientôt inexistantes. Les derniers guerriers divins étaient rentré à la capitale pour se préparer au siège, et les gardes en faction s'étaient multipliés. Je sentais la ville se refermer sur elle même, comme si les habitants voulaient s'enfermer eux-mêmes. Moi, je n'y voyais qu'une prison dorée dont la porte serait bientôt scellée. Je profitai donc d'une nuit calme, peut-être la dernière, pour rejoindre Pénombre. J'avais pris la décision de la faire rentrer en ville avant que l'ost funèbre ne s'appropriât les alentours de la capitale.

Ils s'étaient réfugiés dans une petite bourgade limitrophe à Altdorf. Autler était une ville modeste, mais elle profitait grandement de l'influence commerciale de la capitale. La petite chapelle avaient accepté de les recueillir le temps de pouvoir retaper la vieille maison abandonnée à l'est de la ville. Et au bout de six mois, Pietr et Maria purent enfin emménager dans ce que le jeune homme considérait comme son havre de paix. Il avait laissé sa tenue de guerrier et son marteau au prêtre du village, à la disposition de ceux qui en avaient besoin. Mais il n'en avait pas oublié la notion d'honneur. Il savait qu'il ne pourrait vivre longtemps avec Maria sans que des rumeurs parussent sur la nature de leurs relations. Ce fut pour cette raison qu'il retourna voir le prêtre un mois à peine après leur emménagement. Pietr dût lui confirmer qu'il avait abandonné les ordres pour que le vieil homme acceptât de les marier. La jeune femme devint domestique dans une des seules familles riches de la ville. Pietr fut enrôlé par les bûcherons en manque d'hommes, depuis la fuite de la moitié de la communauté à l’annonce de la guerre. Ils purent ainsi subvenir à leurs besoins et Pietr trouva un semblant de paix dans cette nouvelle existence. Même si son passé refaisait surface de temps en temps, quand un habitant venait quérir son aide pour d'étranges histoires de créature maléfique.

Je retrouvai mes compagnons alors que les rayons de lune s'amusaient avec le feuillage des arbres. Rabe avait repris sa place favorite, à savoir mon épaule droite. Nous étions tous les quatre réunis dans une petite clairière. Légèrement en retrait, Werden s'occupait de manger une carcasse de daim encore tiède. J'exposai la situation à Pénombre afin qu'elle comprenne la nécessité de retrouver le monde des hommes. Mais à ma grande surprise, elle refusa catégoriquement. Quand je lui demandai pourquoi, je ne ressentis qu'une gêne dans son esprit.  Rabe s'agita et essaya de répondre à sa place.
«Humains pas aimer morts. Elle rester cachée.»
Interloquée, j'essayai de comprendre le sens de ses paroles. Je les regardai tour à tour, mais aucun d'eux ne voulut m'aider. Werden, quant à lui, était trop concentré sur son repas pour prendre part à la conversation. Mais une autre voix résonna dans ma tête.
«Je me souviens d'une période où tu faisais plus attention aux bruits qui t'entourent.»
Blick sortit des ténèbres de la forêt et se posa sur une vieille souche au milieu de la clairière. Il enroula sa queue autour de son corps et entreprit de se laver une patte avant. Je refoulais mon agacement. J'avais déjà remarqué qu'il redevenait muet dès que je m'énervais contre lui. J'essayai donc de faire preuve de patience et lui demandai plus de précisions.
«Comment veux-tu percevoir des détails si tu n'arrêtes pas de parler ? Cesse de bavarder et concentre-toi sur le silence présent.»
Je soupirai d'exaspération. Mais je décidai de l'écouter et fermai ma bouche, mais aussi mes yeux. Je m’immergeai dans le vent de la bête, très présent au milieu des arbres. Des milliers de petites bougies s'allumèrent dans mon esprit. C'était les étincelles de vie des animaux qui m'entouraient. Je remarquai d'ailleurs que celle du chat était beaucoup plus vivace que les autres. Je me laissai emporter un moment par toutes ces petites vies avant de me souvenir du conseil de Blick. Je laissai de côté la manifestation visuelle de la vie et me concentrai sur les bruits qui m'entouraient. Le plus distinct fut bien sûr les coups de dent et la mastication du Warghulf. Mais une fois ces sons évacués de mon esprit, j'en découvris des milliers d'autres. J'entendais les légers ronronnements du chat, les quelques pas de Pénombre et le bruissement d'une multitude de feuilles dans la légère brise de la nuit. Une branche craqua plus loin. Curieuse, j'approchai mon esprit et découvris un renard à l'affut d'un lapin. Je sentis même son cœur ralentir juste avant qu'il ne saute sur sa proie. Celui du petit rongeur s’accéléra avant de disparaître en même temps que sa petite étincelle. Je souriais. Je m'étais tellement habituée à vivre au milieu des humains que le battement de leur cœur s'était estompé à mes oreilles. Je tournai mon attention vers la clairière. Je percevais désormais le cœur de Blick aussi facilement qu'un cri. Je savais que je ne pourrais entendre celui de Werden puisqu'il était passé par l'état de vampire avant de devenir sauvage. Je sentis Rabe partir de mon épaule pour se poser sur le dos de la jument. Je tournai mon esprit vers eux, et un grand silence m'accueillit.

Pietr rentra avec un soupir de soulagement. La journée avait été dure. Il avait aidé plus d'une dizaine de maisons à couper et à rentrer le bois pour l'hiver. Mais il était fier de ce dur travail. Chaque jour, il arrivait à mettre quelques pièces de côté après avoir acheté de quoi manger. Ainsi, le salaire de Maria leur permettait de s'acheter des habits de meilleure qualité. Il arriva dans la chambre. Il enleva et laissa tomber sa chemise humide de sueur et en prit une autre. Il se figea quand il entendit un bruit dans le salon. Il prit l'épée posée près du lit, qu'il avait acheté avec ses premières économies. Il entra dans la pièce avec prudence et discrétion. La personne se retourna et poussa un petit cri.
- Pietr ! Tu m'as fait peur !
- Maria ? Tu n'es pas au travail ?
- Non.
Elle déposa un petit coffre de bois sur la table avec de gros efforts avant de continuer :
- On m'a donné un jour de congé pour que je puisse vider notre petit débarras.
Le jeune homme fronça les sourcils, mais posa son arme et vint l'aider à déposer d'autres affaires sur la table. Sa femme en profita pour commencer à vider le premier coffre.
- Et pourquoi cette idée soudaine ?
Maria s'arrêta devant un vieux journal. Elle le prit délicatement dans ses mains avant de lever les yeux sur son mari.
- Je crois que ceci t'appartient.
D'un air déconcerté, Pietr prit le livre de son père. Il l'examina pour être sûr que c'était bien le même ouvrage que lui avait remis père Hans. Il se rappelait pourtant l'avoir jeté...
- Il faudrait que tu ailles chez le menuisier demain.
La phrase de Maria le ramena au présent. Il s'approcha d'elle et lui arrêta les mains. Elle osait à peine lever les yeux. Devant cette curieuse gêne, le ton de Pietr se fit plus pressant.
- Dis-moi ce qu'il se passe.
Elle lui prit un bras avec timidité. Il haussa les sourcils devant le comportement étrange de sa femme. Mais lentement, elle lui posa la main sur son ventre. Elle releva la tête avec un petit sourire. Son instant d'incompréhension fut balayé par une joie immense. Il prit Maria sous les épaules et la fit tournoyer, avant de la reposer au sol et de l'embrasser fougueusement.

«Vie pas être infinie. Toi comprendre puisque toi aussi morte.»
Je ne bougeais pas d'un pouce, figée de stupeur. Je n'osais pas comprendre malgré les explications bancales de Rabe. Néanmoins, je sentais l'assentiment de Pénombre face aux paroles du corbeau. Je sentais juste de la peur face à la mort de mes compagnons. Devant mon désarroi, Blick décida d'être charitable.
«A sa manière, Rabe a parfaitement résumé la situation. Tu devais te douter qu'ils finiraient par mourir.
- Quand ?»
Ce fut la seule question dont je fus capable. C'était au tour de la jument de me répondre. Elle-même ne s'en était pas rendue compte le jour où cela s'était produit, mais elle pouvait dire avec certitude que cela faisait au moins cinq étés. Le corbeau acquiesça et me révéla que cela ne faisait que deux étés pour lui. Je pris une inspiration. Cela faisait cinq ans, et je n'avais rien remarqué. Surtout chez Rabe, qui avait été très présent pour moi ces deux dernières années. Décidément, le confort de la ville ne m'allait pas. Depuis combien de temps avais-je laissé mes sens s'émousser ? Mon esprit commençait à s'éclaircir et je me tournai vers Blick.
«Comment est-ce possible ?
- Ils ont vécu de façon naturelle et sont morts tout aussi naturellement. Mais leurs esprits sont rattachés au tien. Si tu regardes les vents de magie, tu remarqueras que Shyish est désormais présent autour d'eux. C'est ta nécromancie qui a permis à leur esprit de rester dans leur corps.
- Mais je n'ai rien fait ! Je n'ai fait aucune incantation !
- Justement. Si tu avais récité une formule de nécromancie, comme sur ton zombie, tu n'aurais pris possession que de leur corps, et non de leur esprit. Et tu te serais retrouvée avec deux carcasses vides. Ce sont leur propre esprit qui ont décidé de rester dans leur corps, pour éviter de se disperser et ainsi de pouvoir rester avec toi. Le lien d'esprit que tu as avec eux leur ont transmis la force nécromantique nécessaire.
- Mais leur corps finira bien par se décomposer.
- Pas exactement. Ils ne contiennent plus de vie, mais ils sont animés par l'esprit de tes compagnons. Donc comme ils sont encore sollicités, ils ne vont pas se décomposer mais plutôt se momifier.
- Est-ce que tout ceci a une fin ?
- Plus le trépas est vieux, plus il demande de puissance nécromantique pour garder l'esprit dans le corps. Mais plus un vampire vieillit, plus il devient puissant. Donc tu auras toujours la force de les maintenir dans cet état. Ainsi, il n'y a que deux fins possibles pour eux. Si tu décides de couper le lien qui vous relit, ou si tu meurs pour de bon.
- Et toi ? Cela va aussi t'arriver ?»
Il émit une sorte de gémissement. Je compris qu'il rigolait. Il sauta dans l'herbe et se dirigea vers l'obscurité de la forêt, avec une sorte de dignité moqueuse. Il fit une dernière déclaration avant de disparaître :
«Je te l'ai déjà dit, je suis ton familier.»



PS : je me souviens qu'un jour on m'a fait la remarque que certains aspects du lien animaux/Tilla ressemblaient fort au Vif dans L'Assassin Royal de Robin Hobb (c'était Arca je crois).
En ce moment, je suis en train de lire à une vitesse ahurissante cette belle saga (j'en suis d'ailleurs presque à la fin Crying ).
Et donc au départ, je trouvais effectivement que c'était très ressemblant. Mais au fur et à mesure de la lecture, j'ai trouvé beaucoup d'aspects différents entre ces deux magies, et donc je suis soulagée de retrouver la vraie nature de la magie de Ghur (en tout cas telle que je la conçois Wink ) sans la crainte qu'elle soit absorbée par l'idée et la magie de quelqu'un d'autre.
En petite anecdote, la mort du loup me reste étrangement sur le cœur. Je crois que mon "côté" Tilla en a été très affecté Happy 
Mais je vous rassure, ce passage était prévu depuis longtemps, et ce n'est pas en réaction à cette histoire que j'ai écrit cette suite.


Dernière édition par Arken le Jeu 22 Aoû 2013 - 11:33, édité 4 fois

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Dim 14 Juil 2013 - 10:15
Je viens de lire cette suite et j'aime toujours autant.

L'histoire est bien écrite comme depuis le début. En suite ce moment de "calme avant la tempête" est vraiment bien décrit.

Concernant les personnages, heureusement que les humains ne sortent presque plus de chez eux sinon Firmin ne sortirait pas souvent Tongue 


En ce qui concerne le cadre pour poster, apparemment ce n'est pas limité à ce forum puisqu'il y a la même chose sur Ulthuan vs Naggaroth.


Sinon à quand la suite ?????



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Mar 16 Juil 2013 - 9:45
Tu viens de dépasser les 7000 visites (et donc de dépasser le sujet principal de Keraad de Gespenst)! Toutes mes félicitations Clap 
Je sais que j'ai encore beaucoup de retard, mais je vais faire tout mon possible pour résorber ça au plus vite, c'est promis

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Mar 16 Juil 2013 - 15:07
Un texte qui traite de sujets sérieux, sans aucuns doute. L'apparition et la disparition de vies sont toujours des évènements importants. Je pense que les évènements à suivre seront certainement forts en émotions.

Concernant Pietr, je crois qu'il va bientôt se faire rattraper par le destin, parce que sinon la prophétie serait brisée...

Du côté de Rubis je suis content que tu ais traité la mort de ses compagnons animaliers, parce que ça faisait un moment que je me demandais s'ils allaient vivre éternellement avec elle.

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Mar 13 Aoû 2013 - 18:07
Je viens de tout lire d'une traite et plus l'histoire avance, plus elle me plait
C'est agréable à lire et cela change des histoires de vampires qui dominent le monde qui les entoure et massacrent ceux qui les importunes.

Quel sera le lien entre Rubis et la lignée de Friedrich ? Cela fait un moment que je le guette

Je me demande toutefois si les noms attribués aux vampires ont une signification, plus profonde que celle d'être des pierres précieuses.

Petit gwak toutefois dans le dernier chapitre : on ignore ce qu'a fait Topaze après que deux années se soient écoulées =s

A quand la suite ? =)
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Lun 19 Aoû 2013 - 21:55
J'avais commencé à lire ce récit il y a trèèèès longtemps, et j'avais malheureusement fait une trèèèèès longue pause au milieu, ce qui m'a obligé à tout relire depuis le début. Je constate également qu'au final, je n'ai jamais posté le moindre commentaire dessus, alors que toi-même m'en met un petit à chaque fois que je publie la suite de mon récit. Je vais donc me rattraper ici, et commencer par donner mon avis général sur ton récit.

C'est nul. Nul qu'il n'y en ait pas plus. Argh. Je vais devenir un de ces adeptes qui réclament la suite, à mon grand dam, mais que dire de plus, je l'attends avec impatience. Du fait de ma relecture depuis le début, j'ai pu constater l'évolution de ton écriture au cours du temps, et crois moi, elle est flagrante. Tes derniers textes témoignent parfaitement de ta maturité littéraire, et il est indéniable que tu possèdes cette fibre aussi plantée en toi qu'un morceau de malepierre près du coeur de ton héroïne. Toutes mes félicitations.

Je ne sais pas trop quoi dire à part ces louanges. Il y a bien quelques petites fautes qui jalonnent encore tes premiers textes, mais je ne vais pas me lancer dans ce pompeux inventaire alors que je viens ici pour te dire à quel point j'ai aimé ton récit jusqu'à présent. Je te ferais bien une déclaration d'amour, mais vu comment terminent les prétendants de Rubis, je ne m'y risquerai pas Fou 

En tout cas, une fois encore, toutes mes félicitations. J'en reviens à regretter de ne pas avoir rattrapé mon retard avant, bien qu'au final ça m'en a fait plus pour aujourd'hui, puisque la lecture de ton texte m'a pris toute la fin de mon après-midi jusqu'à maintenant où je publie ces quelques lignes. Même si je n'aime pas les personnages complètement abusés, comme je l'avais dit pour le texte de Gilgalad, la multiplicité des actions tend à gommer ce trait de caractère, même s'il est vrai que j'ai tiqué au moment du combat contre Topaze, mais après tout, elle le méritait bien. De même, ton dernier texte m'a agréablement surpris: j'avais complètement oublié les nombreuses années qui s'écoulaient dans la vie de Rubis et l'espérance de vie des animaux. Tu as su habilement l'expliquer.

J'ai aussi eu un petit sourire quant au personnage de Maria. J'espère qu'elle connaitra un sort plus enviable que celle de la lignée des Arenberg.

Dans tous les cas, je t'encourage vivement à continuer sur cette voie, à te reféliciter une nouvelle fois et finalement, allons y les amis, tous ensembles:

La suite Clap 

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Mer 21 Aoû 2013 - 23:50
Que dire de plus? Un texte toujours aussi agréable, en particulier les petits passages sur Pietr et Maria qui "cassent" un peu le rythme, ce qui est plutôt agréable quand le texte entier est plutôt descriptif (par contre tu aurais fait ça au milieu d'un combat on t'aurais lynché).

Une belle révélation que cette "transformation" des animaux de Rubis, et la façon dont elle s'en rend compte est très bien rendue. D'ailleurs, je ne pense pas avoir déjà dit que je trouvais que Blick est un personnage que tu tiens particulièrement bien.

Il y a juste un détail qui m'a paru bizarre: Firmin qui arrive à contrôler facilement la soif rouge simplement grâce à sa discipline militaire. Moi je me rappelle d'un vampire vaguement connu pour être, déjà de son vivant, un des meilleurs guerriers du monde (et parmi les plus disciplinés) mais qui a quand même fini par céder à sa soif assez vite. Abhorash, ça devait être ça son nom Mr. Green 

C'est vrai qu'au début la relation de Tilla avec les animaux m'avait fait penser au Vif, mais assez vite tu as su de détourner un peu de cette voie, comme dans ce passage. Personnellement je préfère nettement ton mélange Ghur+Malepierre+vampire que le Vif (et ton personnage bien plus sympathique et vraiment beaucoup plus crédible que certain "assassin" royal).

Malheureusement la perfection n'étant pas de ce monde, il restait deux petites coquilles:
"pour se posé sur le dos" (poser) et "après avoir acheter de quoi manger" (acheté).
Je ne sais pas si un prof de français t'a déjà donné le truc, mais l'idéal pour éviter la faute est de remplacer le verbe par un autre, mais pas du premier groupe. Par exemple avec boire: "après avoir boire de quoi" ou "après avoir bu de quoi", on trouve direct lequel sonne faux Happy
Après c'est assez vite gonflant de faire ça sur chaque verbe conjugué à ce temps Tongue

Bon, et naturellement:
LA SUITE
A

S
U
I
T
E

Et vite Sourire

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photos: https://whcv.forumactif.com/galeries-des-membres-f23/galerie-de-keraad-t2854.htm
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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Sam 24 Aoû 2013 - 20:12
Bonsoir tout le monde ! J'arrive enfin avec la suite, fraichement écrite. Sourire 
Un passage qui ne se déroule pas dans le même monde... Mais j'espère que vous allez apprécier ! En tout cas, écrire ce moment m'a redonné du dynamisme dans cette journée presque larvaire Whistling (ou alors est-ce l'arrivée de la nuit qui me revitalise ? Camouflé Ninja )
Bref, voici la suite ! Clap 
Bonne lecture ! Smile 



Il contemplait la cheminée, rêveur. Le chant des criquets résonnait dans la nuit calme. Il regarda son verre de vin et la bouteille vide. Il s'était autorisé le luxe de l'ouvrir le lendemain soir de la bonne nouvelle, entouré de ses voisins et amis. Maria en avait bu un petit verre puis était montée se coucher, entourée de félicitations. Il finit son verre et décida de faire de même. Il était tard, et tous ses compagnons étaient déjà repartis chez eux. Mais alors qu'il traversait la pièce pour rejoindre sa chambre, il remarqua une petite forme sombre posée sur la table. Il avait oublié de ranger le journal de son père. Sa femme lui avait déjà demandé de le garder. C'était le seul objet qu'il possédait de son père, et elle ne voulait pas qu'il le gâche pour une simple histoire de prophétie. Il comprenait très bien ses sentiments, puisqu'elle non plus n'avait jamais connu son père. Mais à quoi bon ? Il n'avait croisé Friedrich que de deux fois dans les couloirs du temple, et il avait gardé le souvenir d'un homme taciturne et réservé. Il considérait que son vrai et seul père était feu maître Emmerich. Il ne se souciait pas des aventures d'un esclave de Sigmar. Il regarda une dernière fois le livre et le jeta au feu.

Un appel. Immuable. Impérieux. Une promesse de sang et de mort. Il laisse ses instinct reprendre le dessus. La voix le guide à travers les arbres. Il sent les regards interrogateurs de ses compagnons mais les abandonne sans se retourner. Seules les créatures comme lui peuvent comprendre cette invitation sanglante. La voix fait naître en lui l’irrésistible envie de tuer. Il accélère. Ses yeux deviennent luisants. Mais soudain, la voix se fait oppressante et dominatrice. Elle s'insinue dans son être et essaye de prendre possession de son corps et de son esprit. Il comprend avec horreur que sa liberté lui échappe, happée par cette volonté maléfique. Il érige ses barrières mentales. Celles que Tilla avait réussi à défaire avec beaucoup de difficulté. Mais elles volent en éclat, fragilisées par des années d'inactivité. La présence est toujours là, dans sa tête, encore plus puissante. Il se réfugie dans les dernier recoins de son esprit. Il fait face et lutte contre l'envahisseur. Il tient bon. Juste le temps d'un dernier contact. D'un dernier espoir. Un appel au secours.

Perchée sur le rebord de ma fenêtre, j'observai le ciel. La seule vision qui me permettait d'oublier mon ennui. Temporairement. Rabe s'était envolé pour la forêt. Le silence de ma solitude m'enveloppait et apaisait mon âme. Mais Blick arriva, et la paix de la nuit se rompit. Je percevais sans peine une angoisse dans son regard. Il s'assit près de moi et plongea ses yeux dans les miens.
«Werden est en danger.
- Que va-t-il lui arriver ?
- Ma vision est floue, je n'arrive pas à le savoir. Mais une grande menace pèse sur son esprit.»
Je fermai les yeux et me projetai dans la petite clairière où mes compagnons avaient l'habitude de se réunir. Je n'y découvris que Pénombre et Rabe, préoccupés.
«Où est Werden ?
- Pas savoir. Lui parti sans dire destination.
- Quand ?
- Ombre à lui venir à peine disparaître entre les arbres.»
Je coupai la conversation et étendis ma vision. Je ne trouvai que quelques étincelles de vie d'animaux nocturnes. Nulle trace du Warghulf. Je revins à moi et me tournai vers les félin.
«Tu ne sais toujours pas ?»
Il secoua sa petite tête d'un air désolé. Je repartis mentalement à sa recherche quand un grand choc me percuta. Je tombai à la renverse et me retrouvai sur le plancher de ma chambre. Blick s'était vivement relevé et regardait au-dehors. Il essayait vainement de renifler une odeur particulière. Je me remettais sur pied, encore éberluée de cette attaque mentale. J'époussetais mes vêtements quand le vrai message arriva dans mon esprit. Je me statufiai et écarquillai les yeux. Ce n'était pas une attaque. Non. Juste un message poussé par les ailes de la peur. Un appel à l'aide.

Les préparatifs avaient pris tout le reste de la nuit. Emeraude s'étaient enfermée dans ses pensées tandis qu'elle préparait la salle. Gestank l'avait aidée avec nervosité. Altdorf baignait dans les premiers rayons matinaux quand le calme revint dans le laboratoire. Une dizaine de bougies canalisatrices étaient éparpillées dans toute la pièce. Nous étions tous les trois assis dans un pentagramme dessiné à même le sol. Nous nous prîmes les mains, non sans une grimace de dégoût au contact de celle, poisseuse, du nécromancien. Ma sœur me regarda avec gravité.
- Nous allons relier nos pouvoirs grâce au pentacle. Ainsi, tu pourras puiser dans notre puissance pour aller plus loin avec ton esprit et retrouver Werden. Mais attention. Si tu utilises trop d'énergie, le pentacle nous absorbera tous les trois. Et si tu perds ta concentration alors que ton esprit est loin, tu risques de ne plus jamais retrouver ton corps. Tu es prête ?
Je hochai la tête. Nous fermâmes les yeux. J'ouvris mon esprit et les habituelles lueurs de vie apparurent. Je remarquai un petit fil lumineux qui reliait nos trois étincelles. Prenant en compte l'avertissement d'Emeraude, j'imaginai une corde semblable entre mon esprit et la petite flamme qui représentait mon corps. Une mince ficelle se matérialisa. Les lueurs des magiciens crépitèrent et je sentis leur pouvoir renforcer ce lien de secours, qui devint une corde solide. Cette précaution prise, je pus enfin me concentrer sur ce qui m'entourait. Je pouvais percevoir la présence d'une vie n'importe où dans la ville, ainsi que du côté de la forêt où se situaient Rabe et Pénombre.
Je compris bien vite la difficulté de l'exercice. La plupart du temps, j'utilisais mon pouvoir pour percevoir une ou deux étincelles à la fois, sans me soucier des autres. Et les rares fois où j'ouvrais mon esprit sur toutes les vies qui m'entouraient, ma vision ne dépassait pas le quartier. Mais cette fois, je devais rester consciente de toutes les lueurs à l'échelle de la ville. Cela ne me demandait pas trop d'effort, mais je savais très bien que Werden n'était pas dans la capitale et que j'allais devoir agrandir mon cercle de vision.
Je sentis un léger flux d'énergie venir alimenter mon pouvoir. Il venait du pentacle. Je compris qu'Emeraude et Gestank y déversaient leur magie. Mais cette puissance avait ses limites. Je devais faire vite. J'agrandis le cercle qui s’étendit à plusieurs miles tout autour de la ville. Je sentis mon fil protecteur s'étirer alors que je vérifiais la région. Je me reconcentrai et il retrouva toute sa souplesse. Toujours aucune trace de mon compagnon. Je savais que mon esprit avait plus de facilité à s'étendre dans des endroits récents pour mon esprit. J'élargis donc ma vision vers le nord et filai sur la route qui menait à Middenheim. Je sentais toujours plus de pouvoir affluer dans mon corps. Je laissai de côté les villes pour me concentrer sur l'épaisse forêt du cœur de l'empire. Je ne percevais toujours pas sa flamme si particulière. Les milliers d'étincelles que je laissai derrière moi commençaient à bourdonner agréablement dans ma tête. Je dus faire un effort plus grand que je ne le pensais pour m'en débarrasser.
Je repris mes recherches. Mais alors que j'approchais de la cité du loup blanc, une sensation étrange m'envahit. Une impression de mort temporaire. Sachant que je partageais la caractéristique de mort-vivant avec Werden, je me laissait diriger vers cette flamme de vie. Mais plus j'avançais et plus la lueur grossissait. La sensation se transforma et l'étincelle se changea en berceau de pouvoir captivant. Attirée comme un papillon vers la lumière, je continuais. Cette puissance m'hypnotisait. Mais ce ne fut que quand elle me submergea que je compris. Il s'agissait de la grande armée du comte Von Carstein. Ma raison luttait contre l'agréable sensation de magie noire en quantité extraordinaire. J'entendis un faible écho scander mon nom. Sans doute Emeraude. Peu importait. J'avançais vers cette fascinante lumière noire. L'écho faiblit et finit par me laisser tranquille. Le fil lumineux se tendis. Quelqu'un tirait dessus. Agacée, je le coupai. J'arrivai tout près de la source du grand pouvoir. Bientôt, je m'y baignerais et pourrais m'abandonner dans ce bain si agréable de magie...
Mais juste avant de le toucher, une douleur aigüe explosa dans ma poitrine. Plus douloureuse que tout ce que j'avais ressentis jusqu'à présent. Je vis toutes les lueurs se tordre alors qu'un violent vertige me prenait. Quand il s'atténua, je remarquai que mon esprit était de retour près de la capitale. Les lumières se stabilisèrent. Je retrouvai les trois flammes caractéristiques et reformai mon fil protecteur. Je vis celle de Gestank faiblir. Je n'avais plus beaucoup de temps. Mes esprits retrouvés, je repartis comme une flèche vers Middenheim. Je savais désormais comment le retrouver. Je m'arrêtai à une distance respectable du pouvoir des Carstein et sondai les alentours. Je le trouvais enfin. Il courait vers l'armée. Mais ce n'était pas réellement lui. Je n'avais retrouvé que son corps. Je vérifiais mon fil, pris mon courage à deux mains et fondis vers l'esprit de la bête. J'ouvris une brèche béante en entrant dans sa tête.
J'y découvris ce que je redoutais. Un sous-fifre du comte avait pris possession de son esprit et avait emprisonné son âme dans un petit recoin de son être. Il le dirigeait désormais vers l'armée. Il voulait en faire une bête de guerre, comme toutes les créatures mort-vivantes qu'il trouvait dans l'empire. Il me remarqua tout de suite et me chargea. Au lieu de l'esquiver, j'enveloppais son esprit dans mes bras et fonçais vers la sortie. Mais le magicien était arrivé dans sa tête par la nécromancie et non par le monde de Ghur. Il prit peur et se débattit. Là où je me promenais sans problème, au milieu des lueurs de vie, lui ne voyait que le néant. Il réussit à se libérer et repartit dans l'autre sens. Je le suivis et commençai à le pousser. Il perdit le contrôle de sa course. Il s'accrocha quelques secondes par un effort de volonté avant de se faire éjecter de Werden. Il avait certainement réintégré son corps.
Je pris les commandes de celui du Warghulf et lui fis faire demi-tour. Ma corde se tendis à nouveau. Emeraude réussit à me transmettre un message d'urgence. J'avais dû dépenser trop d'énergie lors de mon combat mental. Je me précipitai vers la cage qu'avait créé le magicien. Je me concentrai et réussis à libérer mon ami. Mais au lieu du bon accueil auquel je m'attendais, j'eus juste le temps de ressentir une colère dévastatrice avant d'être éjectée à mon tour. Mais je l'avais désentravé, je pouvais donc réintégrer mon corps. J'arrivai très vite près du pentagramme, et remarquai tout de suite que quelque chose n'allait pas. Je m'empressai de mettre fin au sortilège et regagnai mon corps.



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Lun 26 Aoû 2013 - 14:48
Enfin la suite !
La fin de l'aventure pour Gestank ?
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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Mer 28 Aoû 2013 - 23:28
Et bien, cette fois, il semble que je sois remis à flots Happy 
Ca fait un bon petit paquet de textes en peu de temps, mais je l'ai bien cherché depuis le temps respect 
Je crois que notre aimable Comte de la Crypte a su résumer la fond de ma pensée en évoquant ta maturité littéraire et le gain constant de qualité de ton travail.
Je ne peux que vous saluer bien bas, mademoiselle.

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Jeu 29 Aoû 2013 - 9:46
Je ne peux que plussoyer. Je suis bien incapable de donner un avis aussi éclairé et précis, je vais donc me contenter d'un bravo et me souhaiter d'avoir promptement somptueuse suite.


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Seulement de nos jours il y a de moins en moins de techniciens pour le combat à pied. L'esprit fantassin n'existe plus. C'est un tort.
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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Jeu 29 Aoû 2013 - 11:19
Et voilà à nouveau une suite ! Sourire 
Et bientôt le sujet du concours... J'ai hâte ! Clap 
J'aurais juste une question plus précise que d'habitude pour mes chers lecteurs.. Heureuse que le passage dans le monde de Ghur vous plaise, mais j'aimerais savoir... Quelle impression donne-t-il ?
Merci d'avance pour vos réponses Wink 
Bonne lecture ! Smile 


Frère Hans Von Epstein, prêtre guerrier, en l'an de grâce 2020.

J'écris dans ce journal alors que le jeune Pietr s'apprête pour la cérémonie qui clôturera sa formation. Je ne suis pas de la lignée des Von Kiel, et pourtant mon devoir me dicte de laisser ma trace. Frère Friedrich, le premier guerrier de votre lignée, est mort à Middenheim alors qu'il affrontait l'abomination. Nous avons retrouvé ce journal sur son corps. Je l'ai lu et découvert toute l'horreur de votre quête. Et afin de vous donner toutes les chances possibles de réussite, j'ai pris la peine de faire enchanter cet ouvrage pour que personne ne puisse le détruire. Les informations qu'il contient sont trop vitales pour risquer de les perdre. Et je vais moi-même compléter les recherches de votre aïeul, qui n'a pu terminer ses écrits.
Alarick, le frère de l'abomination, est mort en même temps que frère Friedrich. Paix à son âme, même s'il s'agit d'une bonne nouvelle pour nous. Elle ne pourra plus l'utiliser ni le transformer pour accroitre son pouvoir. Mais malheureusement, je dois également ajouter un autre maléfice sur la liste de ses pouvoirs. Celui de métamorphose. Sur le lieu du massacre, nous avons retrouver un jeune garçon caché sous des escaliers. Il était terrorisé, mais il nous a livré quelques jours plus tard les détails du combat. Une jeune fille s'était transformée en un géant loup noir avant de tuer toute la garnison. Il nous a aussi décrit ses yeux rouges luisants qui ne font aucun doute sur l'identité de cette «jeune fille».
Je vous prie donc, lignée des Von Kiel, de redoubler de prudence et de courage. J'espère qu'on jour vous triompherez et que votre famille sera libérée de ce lourd fardeau.

Que le Divin vous garde.

PS : J'ai aussi pris la peine de recopier la prophétie vous concernant sur la dernière page de ce journal.

Pietr reposa le journal sur la table, éberlué. Voilà pourquoi il avait retrouvé le livre ce matin, intact au milieu des cendres. Maître Hans l'avait enchanté. Quand il l'avait découvert, il avait alors décidé de le lire enfin, pour choisir une bonne fois pour toutes de continuer sa vie de famille sans regrets. Mais le résultat n'était pas celui qu'il espérait. Maintenant, il comprenait pourquoi son père ne lui avait jamais adressé la parole : simplement parce qu'il ne savait pas qu'il était son fils. Il comprenait aussi le choix du maître Emmerich, d'où lui venait tous ses cauchemars... Une évidence s'imposa à lui. Le doute s'infiltra dans son cœur. Il feuilleta frénétiquement le journal. Il lut la prophétie avec minutie. Il le referma. Les hommes de la lignée étaient condamnés à être seuls. Avait-il brisé la prophétie en se mariant ? Le mal avait-il gagné ? Et que se passerait-il le jour où son enfant naîtrait ? Il se surprit à prier pour que son enfant fût une fille. Comment élever un fils s'il n'était pas censé le connaître ? Maria et l'enfant étaient en danger tant qu'il n'aurait pas les réponses. Il avait besoin d'aide et de conseils. Il regarda le soleil qui passait paresseusement au-dessus des arbres. Dès aujourd'hui, il partirait pour Altdorf retrouver le père Hans.

Diamant nous regardait tour à tour, furibonde. Elle était immobile et pourtant sa colère emplissait la pièce. Les gémissements de Gestank et la litanie magique que récitait Emeraude ne suffisaient pas à camoufler son silence furieux. Elle croisa les bras et me toisa.
- Où est passée sa jambe ?
- Absorbée par le pentacle.
- Je veux des explications. Complètes.
Je lui racontais toute l'histoire, de la disparition de Werden dans mon esprit jusqu'au combat mental et l'accident de Gestank. Elle se tourna vers Emeraude.
- Pourquoi avoir agit sans m'avertir ?
- Car vous sembliez très occupée ces dernières années et je ne voulais pas vous déranger pour une décision plus qu'évidente.
- Quelle excuse te permet l'audace de prendre une décision à ma place ?
- Si Werden était resté aux mains des Von Carstein, ils auraient pu lire notre existence dans son esprit. Et si mes souvenirs sont bons, votre plus grand souci est de rester morte aux yeux du comte. Ai-je tord ?
Un silence de plomb s'installa dans la pièce, que seuls les gémissements de Gestank venaient interrompre. Je remarquai un sérieux reproche dans les yeux de notre matriarche. Était-ce parce que la magicienne lui avait répondu sur un ton insolent ou parce qu'elle en avait trop dit en ma présence ?

Les gardes avaient accepté d'ouvrir les portes deux heures après leur fermeture car le voyageur leur avait présenté un médaillon de la comète à deux queues. Ils ne voulaient pas avoir de problème avec le grand théogoniste juste parce qu'ils avaient laisser porte close devant un prêtre guerrier.
Pietr traversa la ville avec impatience. Il hocha la tête en guise de salut aux portiers du temple. Seuls ses pas résonnaient dans les longs couloirs qu'il traversait. Qu'il connaissait par cœur. Il s'arrêta devant une porte de bois. La lueur d'une bougie filtrait au niveau du sol. Il frappa et entra sans attendre de réponse.

Je trouvai Saphir en train de regarder les étoiles. Mais contrairement à moi, elle restait debout, adossée à la fenêtre. Son calme était militaire, mais je percevais tout de même une certaine sérénité dans son silence. Elle tourna à peine la tête quand je vins me poser près d'elle. Nous restâmes muettes quelques instants, à profiter de la splendeur du ciel nocturne. Je me décidai enfin à prendre la parole. Mais à la place de briser le silence, mes mots le tintèrent d'or.
- Werden ne se contrôle plus. Il a besoin d'aide. Diamant nous envoie toutes les deux le retrouver.
Elle ne répondit pas, mais je vis les étoiles quitter le ciel pour s'installer dans ses yeux. Elle sourit. Après toutes ces années, nous allions enfin sortir de notre prison dorée.

- Je n'en sais pas vraiment plus que toi, Pietr.
- Est-ce que j'ai condamné Maria ?
- Je ne pense pas. Si on suit au plus près la prophétie, elle ne fait qu'exécuter les ordres du destin en donnant un héritier à la lignée des Von Kiel.
- Et pour ce qui est du passage sur la solitude ?
- Les mots exacts sont «solitude de sang». Je pense que Maria n'a rien à craindre de ta proximité, puisque le sang des Von Kiel ne coule pas dans ses veines.
- Et mon enfant ? Que va-t-il se passer quand il arrivera au monde ?
- Je crois que seul Sigmar connait la réponse. Mais il est tard et tu as marché toute la journée. Va te reposer. Nous en reparlerons demain. La nuit porte conseil.

Un rayon de lune effleura l'acier. La lame disparut dans son fourreau. Un bruit de cliquetis et la ceinture retrouva sa place. Nous levâmes les yeux de nos armes pour échanger un regard complice. Je décrochai ma pèlerine et elle réceptionna la sienne en vol. Je bouclai mon rubis. Elle en fit de même avec son saphir. Je passai mon carquois et mon arc dans mon dos. Moi en tenue de cuir et elle dans son éternelle armure bleutée, nous sortîmes de la maison. Rabe se posa sur mon épaule pendant que ma sœur sortait son cheval de l'écurie. Nous traversâmes la ville et une missive de Diamant nous permit de sortir des murs en pleine nuit. Saphir continua de marcher aux côtés de son cheval jusqu'à la lisière de la forêt. Nous montâmes toutes les deux en selle quand Pénombre nous rejoignit. Werden avait pris de l'avance durant la journée. Il avait déjà dépassé Altdorf et se dirigeait vers le sud. Les deux chevaux partirent au galop entre les arbres. Alors que le vent avait fait tomber nos capuches et qu'il jouait avec nos cheveux, le rire cristallin de Saphir résonna dans la forêt.

Maria rentra tard ce soir là. Ses patrons avaient insisté pour qu'elle dîne avec eux, leur façon de lui souhaiter tous leurs meilleurs vœux. Mais lorsqu'elle poussa la porte de leur maison, elle la trouva déserte. Les sourcils froncés, elle se dirigea vers la cuisine. Pietr avait laissé le journal de son père sur la table. Elle s'approcha et vit une petite note posée dessus. Heureusement, l'année qu'elle avait passé au temple lui permit de déchiffrer le message. Il avait lu le livre et était reparti pour Altdorf discuter avec père Hans. Mais il serait certainement de retour avant la prochaine nuit. Elle passa la main sur son ventre et posa la lettre en soupirant.

Ses mots résonnaient encore dans sa tête tandis qu'il parcourait les bas quartiers. Il arriva à un croisement. Il hésita quelques instants. Un souvenir se rappela à lui et il finit par prendre la rue de droite. Son informateur n'était plus très loin. Le dernier à avertir et son plan serait prêt.
Rubis était venue le trouver au milieu de la nuit, à la fois anxieuse et ravie. Il n'avait pas très bien compris ce qui était arrivé au Warghulf, mais le passage des espions étaient très clair dans sa tête. Des agents du comte vampire arriveraient bientôt en ville pour essayer de trouver la trace de Rubis et de son clan. Rubis sortait de la ville avec une autre vampire et lui devait neutraliser tous ces agents. Elle l'avait averti qu'une autre vampire de son clan s'y attelait déjà mais qu'ils n'étaient pas trop de deux pour y arriver. Il devait juste faire attention. L'immortelle ne devait pas le repérer. Sa tâche allait être dure. Mais Rubis lui faisait confiance. C'était tout ce qui comptait.


Dernière édition par Arken le Jeu 29 Aoû 2013 - 12:20, édité 1 fois

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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Jeu 29 Aoû 2013 - 11:40
L'impression que donne ton passage est celle d'une transe spirituelle, ma foi plutôt bien décrite. Après je pense que la vision d'un telle scène varie d'une personne à une autre. La tienne se base beaucoup sur les sensations et impressions de Rubis ce qui nous permet de suivre son cheminement, sans ce perdre dans les méandres que pourrait engendrer ce type de scène. Egalement on oublie avec elle qu'elle ponctionne l'énergie de Gestank et Emeraude, jusqu'à ce que la réalité nous les rappelle mais que l'appel sauvage nous renvoi flotter sur les vents. (j'ai d'ailleurs été à la fois décu que le nécro ne soit pas mort et amusé qu'il soit mutilé de la sorte)
Personnellement je me suis laisser emporter, les rappels pressants d'Emeraude tiquant ici et là aussitôt balayés par la soif de découvrir cet univers si proche et pourtant si différent. 

En gros belle manipulation du lecteur ^^


Voyons voir comment vont réagir les filles de Diamant si elles découvrent le protégé de Rubis, et que vont faire cette même Rubis et Saphir pour retrouver Werden, sans être découvertes par le Comte
Je prédis des scènes d'action, surtout si Pietr vient y mettre son grain de sel
miam


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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Jeu 29 Aoû 2013 - 12:40
Je parie ma chemise que Rubis va terminer dévorée par Werden, que Gestank va se fabriquer une jambe en malepierre et devenir le chef du clan grâce à cet apport considérable en puissance! Rabe finira dévoré par Blick dans un moment de sauvagerie et Vlad va épouser Saphir. Qui dit mieux? Fou 

Tu as changé d'avatar vg11k, d'où te vient celui-ci?

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Sam 5 Oct 2013 - 15:34
Je suis infiniment désolé mais j'ai oublié de lire la suite de ton récit. Je me suis donc rattrapé il y a vingt minutes. Blushing 


Je peux dire que je ne suis pas déçu de la suite. Et ce même si on ne s'y attendais pas du tout. J'aime toujours autant le style (et blablabla...). Tout ça pour dire que j'entourage à continuer comme ça.

J'ai juste une question. Il y a aura une grande bataille ou pas ? Devil 

Sinon la suite on l'a pour quand ? Surtout que le concours est maintenant terminé. Donc tu n'as plus d'excuses pour ne pas continuer celui-là Lol ! 


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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Lun 21 Oct 2013 - 18:55
Oyé braves gens, je vous annonce la suite ! Clap 
J'attendais la fin du concours de récits dans sa totalité, c'est-à-dire après les votes, car le texte de concours est...spécial. D'ailleurs, certains l'ont remarqué, ce que je ne voulais pas Fou 
Je vous explique. Lorsque j'ai réfléchi sur ce fameux poids du passé, l'idée du Warghulf m'a paru être une bonne idée. Mais mon imagination m'a rattrapée, et malheureusement ce texte s'est beaucoup trop rapproché du récit de Rubis.
Et donc je ne voulais pas poster la suite temps que les votes n'étaient pas finis pour éviter de vous influencer encore plus Camouflé Ninja 
PS : Thomov, tu as oublié que Topaze et Firmin vont se marier lol 

Bonne lecture ! Smile 

L'orage éclata juste avant le lever du soleil. Saphir voulut me complimenter sur la belle réussite de mon sortilège, mais ma mine assombrie lui fit comprendre que je n'y étais pour rien. Les chevaux galopaient désormais dans une boue compacte créée par une pluie diluvienne. La présence de Werden était de plus en plus nette. Il s'était arrêté et nous allions bientôt le rejoindre. Mais malheureusement, un Warghulf sauvage ne s'arrêterait que pour une raison. La faim. Nous arriverions peut-être trop tard pour éviter un massacre, mais son repas nous laisserait le temps de le maitriser avant un nouveau festin macabre qui ne manquerait pas d'attirer l'attention. Le cheval de Saphir renâcla et ralentit. Elle me jeta un regard inquiet. J'examinai les alentours.
- Juste quelques loups. Ils nous ont repérés mais ils n'attaqueront pas.
Elle hocha la tête et reprit de l'allure. Quand nous arrivâmes dans le village, une maison était déjà en ruine. Il avait dû défoncer un mur pour attaquer les éventuelles proies à l'intérieur. Le feu avait quitté le foyer de la cheminée pour s'attaquer à la charpente. Une jeune femme arriva vers nous en courant, la peur dans les yeux.
- Un... Un monstre ! Fuyez !
Elle s'arrêta net en voyant notre calme... Et nos yeux rouges. Le désespoir teinta ses traits. Elle repartit dans l'autre sens en criant. Une de mes flèches la cloua au sol. Inutile que la population soit avertie de l'arrivée de deux autres «monstres».
Nous rabattîmes nos capuchons et descendîmes de selle. Je rangeai mon arc avant d'imiter Saphir en sortant mon épée. Ghur me guidait à travers les maisons. Nous traversâmes la bourgade déserte. Nous nous plaquâmes au mur au coin d'une rue. Un groupe d'hommes s'était réuni de l'autre côté. L'un deux, en toge de prêtre et marteau à la main, les encourageait. Je fronçai les sourcils. Tous les prêtres guerriers étaient rentrés à Altdorf pour se préparer au siège de l'armée vampirique. Pourquoi celui-ci n'était-il pas encore à la capitale ? Puis, à sa façon maladroite de tenir son arme, je compris. Il n'était que le prêcheur du village. Mais alors, d'où lui venait ce marteau ? Saphir, dans son élément, hocha la tête vers eux avec une question dans les yeux.
- Non. A part le marteau, leurs armes n'auront pas assez de puissance pour l'affaiblir. Il faut le retrouver avant leur attaque. Si Werden absorbe trop de sang, il sera trop puissant pour que j'essaye quoi que ce soit aujourd'hui, et il repartira en quête d'un autre village. Il faut faire vite.
- Il est où ?
- Tout au bout de la rue, de l'autre côté des hommes.
- Je m'occupe d'eux. Vas le retrouver.
Je hochai la tête. Saphir s'avança au milieu de la rue et héla le groupe. Ils se retournèrent. Elle dévoila ses yeux rouges en enlevant sa capuche. Elle fit un grand sourire avec ses canines volontairement agrandies. Les hommes s'agitèrent, mais la voix du prêtre retentit :
- C'est elle qui contrôle le monstre ! Tuons-la, et notre village sera sauvé !
Alors qu'ils sortaient les armes, elle dégrafa son saphir et jeta sa cape à quelques pas. Pas question de se laisser gêner par un pan de tissu durant le combat. La pluie faisant luire son armure bleutée, elle s'élança dans la mêlée le sourire aux lèvres.
J'attendis quelques instants. Je rengainai ma lame et partis discrètement vers le Warghulf. Le bruit du combat diminua. Cet endroit du village était silencieux. Trop silencieux. Je préparai mes barrières mentales et arrivai sur la petite place. Il était là, en train de dévorer un cadavre déjà méconnaissable.

Le désespoir lui fit glisser le marteau des mains. Mais la volonté qui lui restait empêcha l’arme de tomber à terre. Il devait fouiller sa maison. Et tout le village. Chaque recoin des demeures encore debout. Et surtout ignorer l’odeur de mort et la vue du sang qui imprégnait les rues de la bourgade. La créature monstrueuse de son cauchemar ne pouvait être assez intelligente pour vérifier chaque cachette. Il était certain que des villageois avaient survécus en se cachant. Il fallait juste les trouver… Et espérer trouver Maria avec. Il déglutit et s’aventura dans le village.
Il s’arrêta au bout de quelques pas. Deux chevaux noirs attendaient là, juste devant lui. Etrangement calmes. Etonnamment loins de l’écurie, installée de l’autre côté du bourg. Il fronça les sourcils. Ses mains se resserrèrent sur le marteau de frère Hans. Un des animaux renâcla et se retourna. L’éclat de ses yeux ne présageait rien de bon. Il s’agita et bouscula son compagnon. Abasourdi, le prêtre vit les destriers le regarder avec appréhension, s’énerver et s’enfuir au galop. Pietr reprit sa route avec hésitation. Il n’avait jamais vu d’animaux aussi étranges. Et son rêve ne pouvait pas l’éclairer sur ce phénomène. Malheureusement, il dû s’arrêter encore quelques pas plus loin. Un premier cadavre gisait devant lui. Il reconnut sans mal la jeune femme. C’était la petite Camille, fille de bûcheron. Sa vie avait été ôtée par une flèche d’ébène, coiffée d’une plume noire. Ce n’était pas celle d’un chasseur. Quelqu’un d’autre devait se trouver ici. Quelqu’un avec un cheval noir. Quelqu’un qui devait accompagner le monstre. Un rictus de rage apparut sur son visage alors qu’il s’enfonçait dans le village.

- Werden !
Mon appel était à la fois oral et mental. Mon intonation agressive le fit se retourner. Il grogna. J'enlevai ma capuche. Il s'immobilisa et m'observa. Il voulut charger mais il heurta à mi-course un mur invisible. Peu à peu, je l'immobilisai. Je prévoyais d'à nouveau remonter le courant de son esprit, mais sa sauvagerie était trop grande et le transformait en torrent. Je ne pouvais pas le raisonner de la même façon que la première fois. Mais aucune autre idée ne vint. Contrariée, j'altérai ma vision pour percevoir Ghur. Il flottait comme d'habitude autour de moi, me faisant comme une aura brune. Mais cette présence n'était rien comparée à l'intensité de l'aura sauvage de Werden. Le vent s'agglutinait contre sa peau et tourbillonnait en tous sens, encore plus farouche que le Warghulf. Jamais je n'avais vu une telle concentration d'un vent autour d'un être. La seule fois où Ghur avait été si présent... C'était dans les souterrains de Middenheim. Ils étaient habités par tant de créatures que le vent en avait fait une place forte. Ce souvenir me permit de trouver enfin une solution. J'opposai ma volonté à celle de mon compagnon et m'approchai difficilement. La faim et son envie de liberté lui donnaient une puissance que je ne lui connaissais pas. Mon visage se crispa. Je fis encore un pas. Je levai lentement mon bras. Dans une ultime poussée mentale, je réussis à poser ma main contre sa fourrure. Ma poitrine pulsa alors que j'appelai Ghur. Et, comme à Middenheim, j'aspirai le vent. Je vampirisai Werden. Je faillis perdre pied face à la puissance que j'absorbai mais tins bon. Au fur et à mesure que Ghur le quittait, la pression mentale qu'il exerçait sur mon esprit se dissipait. Je retrouvai enfin l'esprit de Werden connecté au mien. Et soudain, une voix résonna dans ma tête :
«Tilla, arrête.»
Je sursautai et ôtai ma main. Le vent tout autour de nous s’était calmé et avait repris ses ondulations habituelles. Sa couleur était juste légèrement plus intense autour de moi, à cause la puissance que je venais d’absorber. Je présumais que je lui avais fait la même chose qu’avec l’homme rat. J’avais commencé à lui rendre un peu d’humanité et il avait retrouvé l’usage de la parole de façon mentale. Je comptais bien l’interroger sur son refus de redevenir humain, mais pour l’heure un autre détail me dérangeait. Je recontactai son esprit.
«Comment m’as-tu appelée ?»

Elle resserra son manteau. Ses pieds produisaient des sons de succion en s’enfonçant des les flaques de boue. Ses larmes se mélangeaient à l’eau qui ruisselait sur son visage, et ses sanglots se confondaient avec le chant dru de la pluie. Elle rentra dans la forêt en compagnie des récents échos de ses souvenirs.
Les cris avaient commencés à quelques rues de la maison. Elle était sortie rapidement pour essayer de comprendre. Le prêtre était passé en courant et s’était brusquement arrêté devant elle. L’air grave, il portait maladroitement le vieux marteau de Pietr à la main. Il lui avait dit de fuir le plus vite possible. En forêt. Essayer de retrouver la cabane du vieil Ernin par ce temps de chien. Et d’y rester. De ne surtout pas sortir tant qu’il ne revenait pas la chercher. Lui ou quelqu’un d’autre du village. Elle avait hoché la tête et le prêtre avait disparu à l’angle de la rue. Elle était donc retournée chez elle. Elle avait sorti le long manteau de son mari, avait rempli les poches de pain et de viande séchée, avait pris la bourse cachée sous le plancher, s’était emmitouflée dans le vêtement, voulut sortir… Elle s’était retournée une dernière fois, la main sur le ventre. Un détail attira son attention. Le journal de Pietr était encore posé sur la table de la cuisine. Sans réfléchir, elle l’avait pris et caché sous son manteau avant de sortir pour de bon.
Elle courait désormais entre les arbres, priant Sigmar de retrouver la bicoque du vieil ermite. Une éternité passa avant qu’un éclair lui dévoile un pan de mur à quelques pas. Ses yeux se remplirent de soulagement alors qu’un petit homme âgé lui ouvrait la porte.

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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Mar 22 Oct 2013 - 22:17
cool, Werden qui repasse du "bon" côté
j'l'aime bien moi ce ch'ti warghulf, j'aurais été un peu déçu qu'il disparaisse comme ca

Est-ce que nous aurons une petite scène de combat où Saphir massacre du paysan à tour de bras ? Voire un duel avec Pietr ? J'en salive d'avance

Continue comme ça Arken =D
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Le prix de la liberté - Page 9 Empty Re: Le prix de la liberté

Ven 25 Oct 2013 - 14:40
Les examens terminés, las vacances débutées, voici encore une petite suite ! Sourire 
Je ne sais pas si le combat prend la tournure que vous attendiez, mais j'espère que ça vous plaira quand même Wink
Bonne lecture ! Smile  


Nous restâmes l’un à côté de l’autre encore quelques instants, silencieux. J’avais enfin compris un point essentiel grâce à lui. Une évidence que je retrouvai dans d’infimes détails tout au long de ces dernières années. Je me sentais enfin complète et un nouvel élan de vie s’agrandissait en moi, accompagné par la puissance de Ghur que je venais d’absorber. Et avec un peu de chance, je serais bientôt libérée de mon lien de sang…
Un félin sortit d’une maison en ruine. Roux et blanc. La queue tigrée. Les yeux azurés.
«Blick.
- Tilla.»
Nous nous sourîmes. Je ne pourrais jamais savoir qui était réellement Blick, ni comment il arrivait à me comprendre mieux que moi. Mais cela n’avait plus d’importance. Peu importe comment, il faisait partie de moi. Et cela juste comptait. Il laissa échapper un léger ronronnement, fier de me voir enfin entière. Enfin vivante.

La lame sortit dans un chuintement écœurant. Le prieur baissa les yeux vers la plaie béante qui barrait son abdomen. Le marteau tomba au sol. Bientôt suivi par le cadavre qui l’avait tenu quelques instants plus tôt. Satisfaite, Saphir essuya sa lame et la rengaina avec attention. Elle reprit sa pèlerine et la boucla. Elle regarda quelques instants son chef-d’œuvre. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était plus autant amusée. Elle finit tout de même par se décider, et se dirigea vers la place où Rubis devait se trouver. Elle fit quelques pas. S’arrêta. Un bruit de respiration. Bien trop fort pour des hommes censés être morts. Elle se retourna.

Pénombre arriva en trombe sur la placette, suivie du cheval de Saphir et avec Rabe sur le dos. Elle rentra directement dans mon esprit, et une image me frappa. Un prêtre guerrier se trouvait ici. Prêt à se battre. Je devais absolument retrouver ma sœur. Car si cet homme la prenait par surprise, je ne donnais pas cher de sa peau. Mais à deux et sur nos gardes, nous avions une chance. Je partis en courant, suivie de près par tous mes compagnons.

Il arriva à l’entrée d’une rue et s’immobilisa. Un charnier. A quelques pas devant lui. Les hommes du village. Il les connaissait tous. Surtout le prêcheur qui l’avait marié il n’y avait pas si longtemps, et qui semblait s’être battu vaillamment avec son marteau. Il laissa tomber celui du père Hans et reprit le sien. L’arme luisit dans sa main, heureuse de retrouver son propriétaire. Il remarqua alors la silhouette qui marchait devant lui. L’air léger et guilleret. Il retint ses larmes. Emprisonna sa tristesse dans son cœur. Et laissa s’échapper la rage qui bouillonnait. Il chargea dans un cri sauvage alors que l’abomination se retournait.

J’arrivai sur les lieux alors que le marteau percutait le plastron de Saphir. Un simple échange de sensations, et Werden se redressa pour la réceptionner sur son immense poitrine de fourrure. Un bref regard pour voir qu’elle était encore consciente et je reportai mon attention sur le prêtre. Je sortis mon épée sans le quitter des yeux. Son visage me semblait étonnamment familier, avec ses cheveux blonds, ses yeux gris et son expression sévère. Il était immobile, mais je sentais la rage qui l’habitait. Sans doute créée par le massacre de Saphir. Son regard se posa sur chacun de mes compagnons. Soudain, son expression se raffermit, comme s’il venait de comprendre ce qu’il présumait. Toute son attention se focalisa sur moi avec une sorte de détermination meurtrière. Malheureusement pour lui, j’étais en pleine forme et en pleine possession de mes pouvoirs, et en compagnie de tous mes compagnons. En plus, cet humain avait eu l’audace d’abîmer l’armure de Saphir…

Il sauta sur un muret. Oui, d’ici il aurait une belle vue. Il s’assit, enroula sa queue autour de ses pattes et commença à en laver une tranquillement. Une de ses oreilles se coucha quand Tilla sortit son épée. Ses moustaches frémirent. Encore une autre rencontre du destin dont elle en sortirait plus forte. Il était fier de sa protégée. La façon dont elle avait ramené Werden à la raison avait été très ingénieuse. En plus, cela permettait à Tilla de découvrir et de mieux contrôler une autre facette de son pouvoir. Et le surplus de puissance qu’elle avait absorbé lui donnait toutes les chances de vaincre cet individu de la lignée des orphelins. D’ailleurs, il vit l’expression de l’humain changer. Lui aussi avait compris que son destin avait fini par le rattraper. Le combat allait enfin commencer. Il se coucha, bailla, et profita du spectacle.

- Ça c’est pour mon père !
Je parai sans difficulté sa charge, mais fus étonnée par son incroyable force qui faillit me faire lâcher mon épée. Je me remis en garde, décidée à ne plus le sous-estimer. Et donc d’en finir au plus vite. Je pris mon poignard dans la main gauche et chargeai à mon tour. Je fus surprise de la précision avec laquelle il maniait une si lourde arme. Notre duel s’éternisait et nous virevoltions dans la rue comme deux feux-follets enragés. Ni lui ni moi ne prenait le dessus. Je remerciai mon état de vampire qui m’empêchait de ressentir la fatigue contrairement à lui. Mais je ne m’étais pas nourrie la nuit dernière et le soleil caché par les nuages affectait quand même ma force.
Ma force. Je voyais Ghur autour de moi, agité. Comme impatient. Je savais comment retrouver de la puissance. Mais j’avais besoin de me concentrer, et ce combat m’en empêchait. J’essayai une première fois, mais le marteau du prêtre déchira ma cape et frôla ma hanche. Je changeai donc pour un sort plus facile.
«Werden, comment va Saphir ?
- Bien. Mais elle est coincée dans son armure enfoncée.
- Fais lui comprendre qu’elle doit l’enlever, même si elle y tient beaucoup. Je ne vais pas y arriver toute seule.
- Et moi, je ne peux pas t’aider ?
- Je t’ai absorbé trop d’énergie et son arme t’affecterait de trop. Surtout qu’il s’est réfugié dans une ruelle trop petite pour toi.»
Il acquiesça, légèrement déçu. Je me reconcentrai sur le combat. Mon attitude défensive lui avait permis de retrouver des forces et il se montrait toujours plus hargneux. Un cri de colère retentit dans mon dos. Je perçus l’étincelle de vie de Saphir bondir juste derrière moi. Je me jetai à terre et l’assaut de ma sœur blessa le prêtre au bras droit. Mais il se reprit vite et réengagea le combat. Je sautai en arrière pour me placer hors d’atteinte. Saphir me jeta un regard de surprise mais n’eut pas le temps de réfléchir à mon geste. Le guerrier l’accaparait trop, d’autant plus que son buste était désormais vulnérable.
Je m’immobilisai et fermai les yeux. Je m’immergeai dans les volutes de Ghur. Un lent battement de cœur retentissait tout autour de moi, comme si j’étais rentrée à l’intérieur d’une entité. Je l’absorbai lentement, comme pour digérer la puissance que le vent m’octroyait. Je l’utilisais comme lors de ma première mission, lorsque j’avais réussi à me débarrasser d’un autre vampire en empruntant la force d’un ours. Mais cette fois-ci, je le contrôlais beaucoup mieux et son pouvoir était beaucoup plus présent. La douleur aigüe de ma poitrine se manifesta. Je réussis à me concentrer sur mon sort et à la faire disparaitre avant qu’elle ne fût trop intense. Je sentis mon corps se métamorphoser imperceptiblement. Mes dents changèrent leur forme pour adopter la mâchoire d’un loup, des griffes apparurent au bout de mes doigts et mon odorat se précisa. Je sentais chaque détail de la poignée de mes lames. Je rouvris les yeux. Ils brillèrent d’un éclat vermeil alors que je me jetai sur le prêtre en feulant.

Elle entra dans la cabane et se retrouva avec d’autres réfugiés. Le vieil Ernin avait déjà accueilli le petit Alex et sa grande sœur Aline, accompagnés d’un des derniers gardes à leur service. Les larmes encore récentes sur leurs joues n’auguraient rien de bon. Maria s’enquit du sort de ses patrons auprès du garde qui lui répondit avec gravité.
- Monsieur et Madame n’ont pas survécu à cette tragédie.
Elle hocha simplement la tête, ses lèvres refusant de délivrer ne serait-ce qu’un mot. Elle se dirigea vers les enfants. Aline, qui venait de passer son quinzième anniversaire, gardait tant bien que mal la tête haute, même si des larmes brillaient dans ses yeux. Son petit frère de neuf ans sanglotait, blotti contre elle. Maria prit les mains de la jeune fille et la regarda avec tendresse.
- Quand tout ceci sera fini, vous viendrez chez nous. On s’occupera de vous et de votre frère comme si vous étiez nos propres enfants. Notre vie est plus modeste, mais nous ferons de notre mieux.
De la surprise passa dans son regard avant de se faire balayer par une gratitude immense. Le soldat sourit discrètement alors que les enfants se réfugiaient dans les bras de leur ancienne domestique. Le vieil Ernin s’était assis et observait la scène avec tristesse et nostalgie. Mais alors que les enfants relâchaient leur étreinte, Maria gémit et dû s’appuyer sur la table. Ernin fronça les sourcils tandis qu’elle posait sa main sur son ventre arrondi avec un rictus de souffrance. Un soulagement parcourut la pièce quand elle put se redresser avec un petit sourire. La douleur était partie. Elle fit quelques pas. Elle s’écroula au sol. Les mains serrées sur son ventre. Un cri s’échappa de sa bouche. Un mot. Pietr.


Dernière édition par Arken le Mer 30 Oct 2013 - 20:10, édité 1 fois

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