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Maîtresse des fouets
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Le prix de la liberté - Page 8 Empty Re: Le prix de la liberté

Mer 8 Mai 2013 - 11:20
Voilà donc le début du chapitre 10. Il est plus court qu'initialement prévu, mais j'ai décidé de le coupé avant pour une simple logique chronologique. Vous comprendrez lors de mon prochain post  Tongue
Je vous laisse apprécier. Bonne lecture !  Smile



Chapitre 10


Nous étions toutes assises dans le salon. Les conversations qui y avaient résonné il y avait à peine une heure laissaient désormais place à un lourd silence. Seule Saphir avait jugé bon de se changer, préférant de loin son armure à une robe. J’étais installée dans le fauteuil. A ma gauche, Topaze, le regard encore furibond. En face, Saphir et Emeraude. Enfin, Gestank se tenait à droite, sa petite stature cachée par celle de Diamant. Il valait mieux commencer par l’information secondaire. Je respirai profondément et me lançai :
- Le prêtre guerrier, Friedrich, est mort.
La stupeur remplit la pièce. Surprises de sa mort ou de mon choix à garder le meilleur pour la fin ? Saphir se pencha dans ma direction.
- Comment ?
- Il m’a retrouvée. Nous nous sommes battus en pleine rue, et j’ai triomphé.
Elle se recala dans son siège, déçue de n’avoir pas entendu le combat dans ses détails. Je retournai lentement vers Diamant. La phrase n’osait passer mes lèvres, de peur de sa réaction, mais son regard insistant m’y obligea.
- Il n’est pas mort. Je suis arrivée ici en même temps que les messagers, qui venaient avertir l’Empereur que le comte est revenu, et que la cité de Middenheim est tombée entre ses mains.
Topaze ricana. Mes deux autres sœurs écarquillèrent les yeux. Gestank gémit. Mais contrairement à mes craintes, Diamant ne dit mot. Je vis un sourire de triomphe s’étirer sur ses lèvres. Elle se leva et quitta la pièce, son regard me glaçant d’effroi. Je venais de voir un gouffre de démence engloutir son reste de lucidité.

La lame transperça son abdomen et ressortit dans son dos, recouverte de sang. Ses yeux s'exorbitèrent. Un léger gémissement sortit de sa gorge et laissa place à un filet de liquide poisseux. Firmin retira son épée. Il regarda le corps tomber, impassible. Plus aucune bourse n'atterrira dans les mains du voleur. Il essuya son arme sur les haillons du cadavre, la rangea et quitta la ruelle sans émoi.
Décidément, ses recherches étaient plus dangereuses que fructueuses. Mais il n'avait que les bas fonds de la ville qu'il considérait comme aptes à le renseigner. Retrouver cette jeune femme était plus difficile qu'il ne l'aurait imaginé.
Il regarda le ciel qui s'assombrissait peu à peu. Il bifurqua dans un dédale de petits passages. Avec un peu de chance, il retrouverait une vieille connaissance qui pourrait l'aider.

Le corps du voleur gisait sur les pavés. Le dos du tueur était encore visible au bout de la ruelle. Une ombre bougea près d’une fenêtre, avant d’atterrir avec souplesse sur le sol. La silhouette s’approcha du cadavre à pas feutré. La créature contourna la flaque de sang et renifla le corps avant de lever les yeux. Le mercenaire disparut sous les yeux bleu éclatant du félin.

«Tilla»
Je levai les yeux. Je ne vis personne dans ma chambre. Je rebaissai les yeux et continuai d’examiner le poignard d’Alarick.
«Tilla»
Je fronçai les sourcils. J’entendis un 'toc' près de la fenêtre. Blick avait sa patte posée contre le cadrant de bois. J’allai lui ouvrir et retournai m'allonger sur mon lit, sans le regarder. Il sauta sur le sol. Il fit quelques pas et grimpa sur la couche dans un geste fluide. Il s'assit et ramena sa queue près de ses pattes avant. Puis il se figea et me fixa. Je l'ignorai un moment. Mais son regard me perturbais et je craquai :
«Qu'est-ce que tu veux ?
- Je suis juste venu te prévenir.
- Me prévenir de quoi ?
- Un homme te cherche en ville. Il écume les quartiers pauvres dans l'intention de te trouver.
- Qui ?
- Je suis juste là pour te prévenir. A toi d'enquêter, si tu veux vraiment le savoir.»
Blick repartit aussi vite qu'il était arrivé. Je soupirai. Si les animaux devenaient aussi compliqués et susceptibles que les humains, je ne garantissais plus rien de ma santé mentale. Je refermai la fenêtre et profitai pour regarder le ciel. Les deux lunes n'étaient pas encore à leur apogée. La nuit était encore assez longue pour commencer mon enquête dès ce soir.

Il était assis sur son lit, les yeux clos. Quoi de mieux que la nuit pour méditer, juste avant de dormir. Mais un brouhaha interrompit sa concentration. Il ouvrit les paupières juste quand un prêtre entra dans sa chambre.
- Jeune homme, on vous demande à l'entrée du temple.
Il fronça les sourcils. Qui pouvait bien le déranger à cette heure si tardive ? Il se leva et suivit le messager. Ils traversèrent quelques couloirs pour arriver à la grande porte. Les garde s'écartèrent et une jeune fille apparut. Il découvrit la jeune Maria, des larmes roulant sur ses joues.

- Rubis ?
Je me retournai. Quelques pas plus loin, je vis avec surprise le mercenaire que j'avais rencontré à la taverne. Je réfléchis un instant et retrouvai son nom.
- Firmin. Je pensais ne plus vous revoir.
- Mon client a annulé son voyage.
- Je suis désolée, mais je suis pressée. Je vais devoir vous laisser.
- Attendez ! Vous ne pouvez même pas rester quelques minutes ?
- On m'a appris qu'un homme me cherche. Je dois le trouver avant que ce ne soit lui qui me trouve. Ce fut un plaisir de vous revoir.
A ces mots, je fis volte-face et continuai mon chemin. Mais Firmin insista et s'écria :
- C'est moi l'homme qui vous cherche.
Je m'arrêtai brusquement. Je me tournai à nouveau et le fixai. Je m'approchai, l'air à la fois mystérieux et menaçant.
- Puis-je savoir pourquoi vous me traquez ainsi ?
Je le vis légèrement surpris. Il ouvrit la bouche et la referma. Il me jeta un léger coup d’œil, comme pour vérifier si j'étais toujours là. Je me détendis. Un simple humain indécis me semblait bien inoffensif. Surtout lorsque Rabe, sur un toit à proximité, m'informa que son aura était tout sauf belliqueuse.
- Maintenant que vous me le demandez, j'avoue que je n'en sais rien.
- Connaissez-vous la petite fontaine abandonnée près du rempart est ?
- Euh, oui, quel rapport ?
- Le jour où vous pourrez me répondre, adossez-vous à elle au crépuscule.  Je vous y rejoindrai.
Je disparus dans les ténèbres et le laissais totalement décontenancé. Il l'avait bien mérité. Ça lui apprendrait à jouer avec ma paranoïa.


EDIT : Chapitre 10 qui commence la page 8 !!  Wow  banane


Dernière édition par Arken le Ven 23 Aoû 2013 - 18:02, édité 5 fois

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Mer 8 Mai 2013 - 14:58
Si même mortes, les femmes continuent de jouer comme ça avec nous, nous sommes fichus ! Rolleyes Tongue enfin bon, toujours aussi bien, juste déçu de la taille du texte mais cela me donne un prétexte pour hurler "la suiiiiiiiite !!!" Sourire
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Mer 8 Mai 2013 - 15:48
Je viens de le lire et j'aime toujours autant ton récit Love

Je n'ai rien relevé d'étrange dans la formulation ou de fautes. Comme toujours cela dit Sourire


En gros tu as intérêt à nous donner bientôt la suite ou tes fouets vont se retourner mystérieusement contre toi Vampire



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Mer 8 Mai 2013 - 15:57
C'est le style ma chère. Ou on l'a, comme moi, ou on ne l'a pas, comme toi
ou tes fouets vont se retourner mystérieusement contre toi

Hum... Je crois que tu n'étais pas encore là quand j'avais averti mes autres clients...
Mes fouets ont un sort spécial, qui me permet d'en reprendre le contrôle si cela s’avère utile.
On a la classe ou on l'a pas... Devil

J'ai déjà écrit la suite, mais ce serait trop gentil et indigne d'une lahmiane de vous offrir deux parties en une seule journée. Mr. Green
Je vous laisse donc en compagnie de votre patience niark niark niark Vampire

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Le prix de la liberté - Page 8 Empty Re: Le prix de la liberté

Mer 8 Mai 2013 - 16:25
J'ai déjà écrit la suite, mais ce serait trop gentil et indigne d'une lahmiane de vous offrir deux parties en une seule journée.

J'aime peut-être voir les autres souffrir mais pas à ce point là non plus respect




Mes fouets ont un sort spécial, qui me permet d'en reprendre le contrôle si cela s’avère utile.

Mais si ce sort est dissipé ?



Gilgalad

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Le prix de la liberté - Page 8 Empty Re: Le prix de la liberté

Jeu 9 Mai 2013 - 13:46
Mais si ce sort est dissipé ?
Lancé en irrésistible  Innocent (à l'époque en V7, donc sans fiasco  Happy )

J'aime peut-être voir les autres souffrir mais pas à ce point là non plus
Argh... Je ne peux rien refuser à mes lecteurs  Razz
Pour écourter tes souffrances, tu as le droit à la suite, et les autres aussi par la même occasion  Wink
Bonne lecture !  Smile



Un jour de plus sans rien faire. Immobile, je voyais Topaze qui s’affairait toujours plus depuis un an. Elle n’était pas souvent à la maison, sauf pour reprendre de l’énergie afin de rester matérielle un peu plus longtemps. Elle ne m’avait pas dit un mot depuis le jour où Mathieu m’avait courtisée, mais elle ne m'avait toujours pas pardonné cet affront. Je n’avais pas revu ces deux humains depuis un mois. Je ne m’en portais que mieux, loin d’un homme qui voulait m’enfermer dans le mariage. Je le sentais devenir impatient, mais sa bienséance l'empêchait d'être insistant. Je ne comprenais pas comment Topaze pouvait apprécier autant la compagnie des humains. Rien que d’imaginer engager la conversation avec un inconnu me faisait frissonner d'horreur.
Emeraude passait son temps dans sa chambre-laboratoire. Tant qu’elle pouvait étudier la magie, elle ne semblait pas se soucier de l’endroit où elle se trouvait. Gestank l’assistait souvent, mais je l’apercevais quand même de temps en temps, qui s’occupait de toutes les corvées, surtout celle de sortir en plein jour pour chercher une bricole en ville. Diamant ne se montrait qu'une fois par mois depuis ma rentrée. Elle ne nous parlait que très peu et la folie n'avait pas quitté ses yeux.
Je me morfondais dans l’ennui, enfermée dans cette maison. Saphir et moi ne pouvions même plus nous entraîner, puisque le jardin était ouvert sur d’éventuels yeux indiscrets. Je la voyais faire sans cesse les cent pas dans les couloirs, comme un animal en cage. Elle était comme moi. Elle ne supportait pas la vie quotidienne de la ville. J’avais besoin de grands espaces, et elle d’action. Elle faisait souvent référence aux sanglants combats qui se déroulaient quelque part dans l’empire contre l’armée des morts, et je la soupçonnais de vouloir y participer. Seules les grandes conversations que nous entretenions nous permettaient de supporter cette situation. Saphir était la seule vraiment présente pour moi. Sans elle, j’aurais l’impression de vivre avec des fantômes. J’haussai un sourcil quand je vis Topaze passer en traversant un mur. D’une certaine manière, c’était déjà le cas…
Le soleil se coucha. Accoudée à la fenêtre, j’observais l’horizon. Puis, refusant de passer encore une nuit cloitrée ici, je décidai de sortir de la ville pour retrouver mes compagnons. Diamant m’avait recommandé d’éviter les aller-retours, mais cela faisait longtemps et j’en avais vraiment besoin.
Je montai dans ma chambre et récupérai mes deux lames. Je les accrochai d’une main experte à ma ceinture tout en cherchant ma pèlerine. Je bouclai le rubis, rabattis ma capuche pour cacher mes yeux et sortis. J’évitais les quelques badauds nocturnes. Cela faisait plusieurs semaines que je ne m’étais pas nourrie, et je n’avais pas envie de changer de régime. Surtout depuis que Firmin m'avait retrouvée. Il était souvent en ville et se débrouillait pour me le faire savoir à chaque fois. Lors de notre dernière rencontre, j’avais vu quelque chose apparaître dans ses yeux, mais je n’avais pas compris ce que ça représentait. Je l’aimais bien, ce jeune humain. Son comportement étrange me faisait rire. A la fois sérieux et maladroit. A mon avis, lui non plus ne devait pas trop s’en sortir avec la bienséance.
J’arrivai en haut des remparts. Je soupirai. Ce vert m’avait tellement manqué ! Sombré par la nuit et éclairé par les lunes jumelles. Je sentis deux présences familières à l’orée du bois. Je souris.

Il était dans la cour d'une petite taverne, en train de dégriser, quand il l'avait aperçue. Sa présence lui avait tout de suite éclairci les idées. Il leva la main pour l'appeler. Mais avant qu'un son ne sorte de sa bouche, elle avait disparu dans la ruelle adjacente. Elle ne l'avait donc pas remarqué. Après une brève hésitation, il la suivit. Ce qu'il vit alors le décontenança. Elle venait de grimper sur un toit avec une souplesse qu'il ne lui connaissait pas. Il fronça les sourcils et la pista discrètement. Elle sautait de toit en toit sans aucune peur. Elle arriva près d'une rue trop grande pour pouvoir sauter de l'autre côté. Mais au lieu de redescendre sur les pavés comme il s'y attendait, elle recula d'un pas et s'élança. Elle arriva sans encombre sur le toit suivant. Il n'en croyait pas ses yeux. Ce saut était surhumain. Même le commandant en chef des armées impériales n'aurait pas pu sauter aussi loin.
Il continua sa filature, trop curieux pour abandonner maintenant. Ils arrivèrent près du rempart est. Il retint un cri de surprise quand il la vit grimper avec agilité sur les murailles de la ville, se jouant de la pesanteur. Les yeux grands ouverts, il regarda son ascension, éclairée par le faible rayonnement des étoiles. Elle attendit que le garde passe pour arriver sur le chemin de ronde. Elle resta immobile quelques instants avant de disparaître de l'autre côté.
Il se retourna, le dos appuyé contre une façade. Il prit une grande inspiration, les yeux remplis de stupéfaction. Elle n'était pas humaine. Ce n'était pas possible d'escalader d'aussi grands murs sans aide matérielle. Il jeta un coup d’œil à l'endroit où elle avait disparu. Cela faisait un an qu'ils se voyaient, et pourtant il la connaissait à peine. Il se rappela le jour de leur rencontre. Elle était entré dans la taverne avec un arc attaché dans son dos. Et si elle était en réalité une elfe ? C'était sans doute la raison pour laquelle elle n'enlevait jamais son capuchon. Pour cacher ses oreilles, et certainement des yeux inhabituels.
Il se remémora l'année qui venait de s'écouler. A chaque fois qu'il s'était adossé à cette fontaine, elle apparaissait une demi-heure plus tard. Comment pouvait-elle savoir qu'il était là ? Pourquoi venait-elle à chaque fois alors qu'ils ne faisaient que discuter de tout et de rien ? Quelle raison la poussait-elle à le revoir ? A part pour proposer un contrat, personne ne s'intéressait aux hommes des routes comme lui.
Firmin se redressa et repartit dans les rues. Au prochain crépuscule, il irait à nouveau près de la petite fontaine. Et il obtiendrait des réponses.

Elle touillait le bouillon d'une main experte. Au bout d'un an, elle s'était forgée une bonne expérience des cuisines. Elle se sentait bien ici, à l'abri de tout danger. Elle pensait être heureuse, même si la mort de sa mère lui restait encore sur le cœur.
La porte s'ouvrit et elle vit entrer celui qui lui avait permis de changer de vie. Pietr. Il avait encore grandi, et ses muscles avaient gagné en force en s'affinant. Il l'aperçut et ses yeux gris pétillèrent. Il avait laissé sa tignasse blonde pousser, et il portait à présent une petite tresse, négligemment posée sur son épaule. Il s'approcha, huma l'odeur de la soupe et sourit. Maria le regarda avec un air faussement sévère.
- Si frère Hans te trouve ici, tu auras encore le droit à des remontrances.
- N'ai-je pas le droit de me préoccuper du sort de celle que j'ai sauvé ?
- Pietr, ça fait un an. Je te suis redevable, mais je vais bien maintenant.
- Tu me jettes dehors ?
- Non ! Ce que je veux dire, c'est que certes, j'ai pu rester à l'abri en tant qu'assistante cuisinière du temple grâce à toi, mais que cela ne vaut pas comme excuse auprès de ton mentor.
Le jeune homme pris une miche de pain, s'assit à la table derrière la jeune fille et mordit à pleines dents.
- Je ne vois pas pourquoi j'aurais besoin d'une excuse pour venir manger.
Elle leva les yeux au ciel.
- Tu sais très bien qu'un aspirant au titre de prêtre guerrier doit avoir un comportement exemplaire et une disciple de fer s'il veut espérer vaincre les créatures du mal.
- J'en ai conscience. Mais depuis que maître Emmerich est malade, ce n'est plus la même chose. C'est frère Hans qui continue ma formation aux armes, et il est tout le temps sur mon dos. Un disciple doit aussi apprendre l'autonomie s'il veut se débrouiller seul sur les routes de l'empire.
- Il ne peut pas te faire confiance si tu lui désobéis ainsi. Et pour l'instant, tu as plus de chance de te retrouver sur des remparts, à défendre une ville impériale contre cette horrible armée, que de parcourir les routes.
- Je le sais... Mais je n'ai pas envie de mourir de cette façon. Je n'ai pas choisi mon destin. Ce sont mes parents qui m'ont confié au temple. J'ai à peine quelques souvenirs d'eux. Mon père était forgeron je crois... Je me souviens aussi d'une petite fille ayant mon âge. Maître Emmerich m'a dit qu'ils n'avaient pas les moyens d'élever deux enfants, et que c'est pour ça que je suis devenu disciple de Sigmar. Mais je n'y crois pas. Pourquoi abandonner un fils pour garder une fille, alors que c'est le garçon qui est censé reprendre la forge familiale ?
- Arrête de te torturer l'esprit avec ça. C'est le passé. Tu dois te concentrer sur ta formation.
- Pourquoi ? Pour devenir un prêtre guerrier et m'éloigner de toi en traversant tout l'empire ? S'il y a bien une chose que je sais, c'est que je veux rester près de toi.
- Tu sais aussi que les combattants de Sigmar ne se marient pas.
- Eh bien je ferai tout pour que ça change.
- Pietr !
Le disciple se leva d'un bond. La voix caverneuse de frère Hans venait de résonner dans le couloir. Il fis un petit baiser sur la joue de son amie et sortit précipitamment avec sa boule de pain à la main.

La journée venait de s'écouler, aussi lentement que toutes les autres. Pour m'empêcher de devenir folle d'ennui, j'en étais venue à emprunter quelques grimoires à Emeraude. Elle s'était réjouie de voir mon intérêt enfin s'éveiller pour la magie. Elle s'était affairée à retrouver d'anciens livres qu'elle n'avait plus feuilleté depuis longtemps. Sa bibliothèque contenait une vingtaine d'ouvrages, ce qui était assez impressionnant. Je me demandai comment avait-elle fait pour en réunir autant. Les livres n'étaient pas ce qui courait le plus les rues.
Elle ne chercha pas longtemps avant de me tendre un petit bouquin à la couverture noire. Elle m'expliqua qu'il contenait les bases fondamentales de la nécromancie, indispensable pour tout bon sorcier voulant arpenter les sentiers de cette magie. Elle me prêta aussi un deuxième, qui disait renfermer les sorts primaires, communs à chaque magie. Les petits sortilèges utiles dans la vie de tous les jours.
Je la remerciai et m'empressai de regagner ma chambre, avant que sa joie de me voir m'intéresser à ses bouquins ne se transforme en hystérie. Je feuilletai
Les Sortilèges mineurs et autres enchantements à faible puissance toute l'après-midi. J'y retrouvais même le sort de crochetage que Gestank m'avait appris et qui m'avait servi lors de ma première mission.
Le bruit d'un objet ricochant contre une vitre me sortit de ma lecture. Rabe se tenait sur le rebord. Il pencha la tête devant mon regard. Cette fenêtre était décidément un lieu de passages fréquents. Je rangeai dans un coin de ma tête l'idée de la laisser ouverte une bonne fois pour toutes. Je lui donnai un peu de nourriture quand une petite goutte de sang s'écrasa à côté de sa patte gauche. Il déploya son aile et je vis un petit trou rond au milieu. Je me dépêchais de refermer la blessure à l'aide de Ghur. Le corbeau me remercia.
«Qui t'as fait ça ?
- Homme tirer en l'air. Lui pas aimer moi.
- Donne-moi son image. Je vais aller lui régler son compte.
- Attendre.
- Quoi ?
- Moi prévenir toi. Gentil homme être près fontaine.»
Je levai les yeux au ciel. Pourquoi les évènements intéressants arrivaient-ils toujours en même temps ? On s'ennuyait pendant des semaines et après il fallait être à plusieurs endroits à la fois...


Dernière édition par Arken le Ven 21 Juin 2013 - 16:53, édité 2 fois

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Jeu 9 Mai 2013 - 15:13
Lancé en irrésistible (à l'époque en V7, donc sans fiasco )
C'est un sort restant en jeu ?

Pour écourter tes souffrances, tu as le droit à la suite, et les autres aussi par la même occasion
C'est pas trop tôt ! J'ai failli attendre !



Concernant le texte lui-même, j'aime de plus en plus Love Love

Je n'ai pas relever de fautes, en tout cas pas de fautes que sautent aux yeux (et qui les mangent) OK je sors Camouflé Ninja


Rubis/Tilla serait-elle amoureuse ?
Sinon, je me demande comment elle va réagir quand Firmin va lui poser toutes ces questions.

À propos de ce Firmin. Le pauvre pense que c'est une elfe alors que ce n'est pas du tout le cas. Je n'aimerai pas être à sa place. Huh

Et pour la fin, je ne sais pas si tu lis dans les pensée mais c'est justement ce genre de fin que je préfère et qui m'oblige à lire la suite.


Sinon: LA SUITE !!!!!!!!



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Sam 11 Mai 2013 - 18:55
C'est un sort restant en jeu ?
Les effets du sort disparaissent à la mort du lanceur. Mais tu ne veux pas me tuer n'est-ce pas ? Ce serait dommage de faire disparaitre la seule personne apte à continuer ce récit  Mr. Green
Voilà encore une petite suite. Déjà la troisième cette semaine. Je suis en forme !  Happy
Bonne lecture !  Smile



Je sentis sa vie s'évaporer en même temps que son âme. J'eus un léger sourire à la vue de son cadavre. C'était le premier repas, depuis quelques temps, auquel je ne culpabilisais pas. Il n'avait qu'à pas blesser mon corbeau. Je le laissai au sol et évitai de l'approcher. Si j'avais fait attention à ne pas tâcher mes vêtements, ce n'était pas pour me mettre du sang sur les chaussures. Je vérifiai la propreté de mes lèvres et partis vers un autre rendez-vous, plus vivant celui-là.

Je sentis sa nervosité rien qu'en le voyant. Ses yeux me cherchaient frénétiquement. Je sortis de l'ombre.
- Quelque chose ne va pas, Firmin ?
Il ne répondit pas, mais me fit signe de le suivre. Après quelques rues de plus en plus malfamées, nous arrivâmes devant une vieille maison en ruines. Je posai la main sur la garde de mon épée avant d'y entrer. Mais la baraque était déserte. Il alluma une unique bougie sur une table encore en assez bon état. Puis il me regarda, immobile.
- Que se passe-t-il ?
- Je vous ai emmené ici pour que nous puissions parler librement sans crainte d'oreilles indiscrètes.
- Parlez, je vous écoute.
- Etes-vous une elfe ?
Je restais bouche bée, trop stupéfaite par cette question directe et saugrenue. Voyant que je ne répondais pas, sa nervosité prit de l'ampleur et il se mit à parler sans interruption.
- La nuit dernière, je vous ai vue passer dans les rues. J'ai alors pris conscience que je vous connaissait à peine, alors que vous savez beaucoup de choses sur moi. A chaque fois qu'on se parle, je vous raconte ma vie, mes opinions et mes souvenirs. Je pensais m'être fait une véritable amie et confidente. Mais en fait, je ne connais rien de vous. Finalement, comme puis-je vous faire confiance ? Si vous enleviez cette pèlerine, je ne serai même pas sûr de vous reconnaître. Je ne connais même pas votre visage ! Vos yeux sont tout le temps cachés. Alors, quand je vous ai vue hier soir, sauter de toit en toit et grimper sur les remparts, cela m'a fait un choc. Un humain n'est pas capable de ça. C'est pourquoi je pense que vous êtes une elfe. Vous aviez un arc quand vous êtes arrivée à la taverne. Vous trouvez l'âge très relatif, pour reprendre vos propres mots, et vous gardez votre lieu de résidence secret. Je ne vous demande pas de m'expliquer ce que vous faites en ville, au milieu des humains, mais juste de confirmer ce qui me semble évident. Et surtout, dites-moi la raison qui vous pousse à rester en contact avec moi.
Soulagé de toutes ses questions, il alla s'assoir sur les vieilles marches d'escalier en soufflant. C'était à mon tour d'être décontenancée par ces révélations. Il m'avait donc vue en pleine action. Je devrais redoubler de prudence la prochaine fois. Mais maintenant, je devais réparer mon erreur et lui répondre. Il avait raison de vouloir des réponses. A sa place, j'aurais fait pareil devant une personne aussi étrange. Je ne pouvais pas lui révéler la vérité. Pour ma sécurité et celle de mon clan. Mais en le regardant je me sentais de plus en plus incapable de lui mentir. Je me décidai enfin et répondit :
- Effectivement, je ne suis pas humaine.
Il leva les yeux vers moi. Comme je consentais à lui répondre, il se permit un petit sourire. Il se releva et demanda avec hésitation :
- Maintenant que je suis au courant, pourquoi ne pas enlever votre capuchon ?
- J'ai promis à quelqu'un de ne pas me montrer aux humains.
Il hocha distraitement la tête. Il comprenait que mes aveux étaient déjà beaucoup, et qu'il devrait s'en contenter. Il profita donc de mon humeur bavarde.
- Pourquoi s'intéresser à moi ? Je n'ai aucune valeur politique ou diplomatique.
Je ne répondis pas directement. J'étais dans la même situation que lui, un an plus tôt. En fait, je n'en savais rien. Je décidai de lui dire l'hypothèse la plus plausible. Mais tout en parlant, je me rendait compte que je disais la vérité.
- Je ne vous décrirai pas ma situation. Mais celle-ci est pénible, et je me sens très seule. Le fait que quelqu'un d'extérieur veuille bien me parler me réconforte. Parler avec vous me permet de ne pas sombrer dans l'ennui.
Il accepta ma réponse. Il fit quelques pas dans la pièce et continua son interrogatoire avec un peu plus de dynamisme.
- Vous avez quel âge ?
Surprise, je restais muette. Un petit sourire étirait désormais ses lèvres. Après tout, tant qu'il s'intéressait plus à mon âge qu'à ma nature...
- Cinquante-cinq ans.
Il haussa un sourcil.
- Je vous avais dit que vous étiez plus jeune que moi, rigolais-je.
Il n'eut pas le temps de me répondre. Des rires résonnèrent devant la maison. Ils se rapprochaient. Je lui intimai le silence par mon index sur les lèvres et il acquiesça. Nous sortîmes tous deux notre épée. Il souffla la bougie et nous nous postâmes de chaque côté de la vieille porte. Au son des pas et des voix, je comptais au minimum cinq hommes. Le premier entra, un coffre dans les mains. Des voleurs. Je lui enfonçai mon poignard en pleine poitrine et il s'écroula. Ses compagnons se turent d'un coup et des crissements de lame remplacèrent leur voix. Firmin pourfendit le deuxième d'un geste habile. Le troisième l'attaqua. Je protégeais ses arrières en m'occupant des deux autres. Alors que l'un d'eux tombait à son tour, je reçus une flèche dans l'épaule droite. Je lâchai un cri et mon épée. Un sixième homme était posté dans la rue. J'esquivai l'attaque du survivant et en profitai pour lui asséner un puissant coup sur le crâne. Il s'écroula et j'en profitais pour lui prendre sa petite épée. L'archer lâcha une deuxième flèche que j'esquivai facilement avant de lui lancer la lame qu'il reçut en pleine gorge. J'achevai celui à terre et me retournai. Firmin venait juste d'en finir avec son adversaire.
Le danger écarté, je récupérai mes deux armes. Il rangea la sienne et regarda les corps d'air étonné.
- Vous les avez tué avec une telle facilité...
Je ne lui répondis pas. Il en arriverait à la conclusion tout seul. Les elfes étaient réputés pour leur agilité et leur rapidité. Pour le moment, j'évitai de me tourner vers lui. Mes crocs étaient sortis à l'odeur de tout ce sang. Je retirai la flèche d'un coup sec et la laissai tomber. Firmin le remarqua et s'approcha.
- Vous êtes blessée ?
- Ce n'est rien. Ça guérira vite.
Je l'empêchai de me toucher. Respirant profondément, je réussis à retrouver un visage normal. Mais quand je fis volte-face, un détail m'immobilisa. Le combat avait été mouvementé et le collier de Firmin était sortis de ses vêtements. J'observai le bijou, incapable de détourner le regard. Le loup d'Ulric me contemplait, accompagné de tous les souvenirs qu'il représentait. Ma gorge se noua et je fermai les yeux pour arrêter mes larmes.
- Je dois y aller, dis-je.
Firmin me fixait sans comprendre. Il me regarda partir sans rien dire. Je me retournai une dernière fois.
- N'essayez plus de me suivre. Mes proches ne connaissent pas votre existence.
Il hocha la tête. Après un dernier regard, je disparus dans les ténèbres.

Je jetai ma pèlerine sur le lit et me précipitai vers la commode. Je tirai un premier tiroir avec frénésie. A l'intérieur se trouvait une des sacoches de voyage que je rattachais à la selle de Pénombre. Je la vidai sans ménagement. Ne trouvant pas l'objet de mes recherches, je refermai le compartiment et ouvris celui qui contenait la deuxième besace. Son contenu s'étala dans le tiroir et je m'immobilisai. Je tendis lentement la main et attrapai la chaînette avec délicatesse. Je plaçai devant mes yeux le médaillon qui se balançait doucement. Mon autre main l'enveloppa et je le fixai avec intensité. Un rayon de lune caressait les reliefs du loup gravé dans l'acier.
Le symbole d'Ulric.
Le médaillon de Pierre.
Un perle de sang m'apparut au coin de l’œil avant de tracer une ligne pourpre sur ma joue.

Assise en tailleur sur le rebord de la fenêtre, je regardais les lunes. J'avais placé le collier autour de mon cou et je ne cessais de bouger le médaillon entre mes doigts. Je n'avais jamais oublié ma vie de mortelle, mais depuis ma renaissance je l'avais écartée de mon esprit. Comme s'il s'agissait d'une autre vie, sans lien avec celle que je vivais à présent. Mais le collier de Firmin avait fait ressurgir tous mes souvenirs, et je prenais conscience que ma vie d'humaine faisait partie intégrante de mon existence, immortelle ou non. Cette révélation rendait ces anciens souvenirs plus vivaces que jamais, et la mort de Pierre me semblait si récente...
La douleur se réveilla dans ma poitrine. Comme un écho à mon chagrin. Plus qu'un écho... Un rappel. Le flash de mémoire me déstabilisa et j'évitai de justesse de tomber de la fenêtre. Je me revoyais, prenant le poignard d'Alarick et me jetant sur les brigands. J'avais réussi à tous les anéantir car je n'avais pas réfléchis au combat. Je m'étais simplement battue, meurtrissant tout ce qui était à ma portée. Je comprenais alors que j'avais déjà perdu le contrôle de moi-même avant ma renaissance, et que l'étrange pulsation était déjà en moi bien avant l'arrivée de Rubis. Je ne l'avais pas ressentie de mon vivant car les battements de mon cœur l'avaient camouflée. Et si la violence dont j'étais capable venait de Tilla, et non de Rubis ?
Je sentis une présence près de moi. Je tournai la tête et découvris Blick, installé sur la fenêtre voisine. Je l'accueillis avec sympathie. Son aide m'avait été précieuse à plusieurs reprises. J'acceptais désormais cette sorte de deuxième conscience qui me confiait le recul que je ne pouvais avoir sur mon existence.
«Tes doutes se sont-ils apaisés ?
- Au départ oui. Mais certaines réponses amènent plus de questions qu'elles n'en résolvent.
- Maintenant que tu as renoué avec la vie, il te faut t'accomplir dans la mort.
- Que veux-tu dire ?»
Ma question se brisa dans le vide. Blick avait rompu le lien télépathique et avait à nouveau disparu. Je maudissais ce chat et ses stupides énigmes.


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Sam 11 Mai 2013 - 21:31
Ce serait dommage de faire disparaitre la seule personne apte à continuer ce récit

Je n'ai qu'une seule chose à dire : je te tue puis te ressuscite et te forces à écrire la suite comme je suis un vampire Lol !

Je viens de lire la suite. Et....j'aime toujours Love Love Love

C'est toujours aussi bien raconté. Je dois dire que je ne m'attendais pas à autant d'états d'âme de la part de Rubis/Tilla. J'en suis heureux pour Firmin.


Je n'ai relevé aucune faute, comme assez souvent d'ailleurs.


Je n'aurai qu'une seule chose à ajouter : LA SUITE ou Vampire Vampire





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Ven 17 Mai 2013 - 14:13
Voilà une petite suite pour vous faire patienter. La suite est plus complexe donc elle me prend plus de temps à l'écrire. Ce passage devait donc au départ faire partie intégrante d'une suite plus longue, mais je trouve que son petit côté sympa se suffit à lui-même Mr. Green
Bonne lecture ! Smile



Je posai mon livre quand Saphir entra dans ma chambre. Elle me tendit un parchemin roulé, coincé par un nœud rouge. Je connaissais ce genre de missive. C’était le jeune aristocrate, Mathieu, qui s’impatientait encore. Je remerciai ma sœur et ouvrit la lettre. Après une brève lecture, un sourire machiavélique prit possession de mes lèvres. Je repris le livre de nécromancie en main.
- Qu’est-ce qui te met de si bonne humeur ?
- J’ai trouvé comment me débarrasser de ce cher prétendant…

J’arrivai dans le petit parc juste avant le coucher du soleil. Il n’était pas encore arrivé. J’en profitai pour placer les membranes sur mes yeux. Emeraude m’avait dit les avoir modifiées, mais je préférais les mettre le plus tard possible. Je remis un pan de ma robe noire en place et m’assis sur le petit banc de pierre. Je regardais le ciel, couvert par de lourds nuages. L’invocation de ma sœur était plus réussie que la mienne.
J’entendis des pas se rapprocher par une rue située dans mon dos. J’attendis qu’il se rapproche et fis semblant de sursauter quand il m’appela.
- Olga ?
- Oh, bonsoir sieur Mathieu.
- J’avais peur que vous ne veniez pas.
- Pour tout vous dire, j’ai hésité. Inviter une jeune fille seule dans un parc alors que le soleil se couche n’est pas très courtois.
- Je le sais. Je m’en excuse Fräulein.
- Que me voulez-vous ?
- Je voulais savoir si vous avez pris votre décision.
- J’avoue que non. Vous savez, un mariage n’est pas une chose à prendre à la légère.
Il fit une mimique d’impatience. Il s’installa près de moi et me prit les mains.
- Votre peau est glacée, Fräulein.
- Je ressens déjà la fraîcheur de la nuit.
Il s’approcha encore et m’enveloppa dans ses bras. Je fus étonnée par la chaleur qui se dégageait de son corps. Il reprit dans un murmure :
- Pourquoi encore y réfléchir ? Cela fait un an. Vous me connaissez maintenant, ainsi que mon rang et ma bonne réputation.
- Je crains de ne plus voir mes sœurs ni ma bien aimée mère.
- Je ne vous empêcherai jamais de les voir, Olga. Et j’ai un dernier argument pour vous convaincre…
- Lequel ?
- Je n’ose pas, car il est dénué de bienséance.
- Je vous autorise à faire fi des règles de courtoisie. De quoi s’agit-il ?
- Je veux que vous ressentiez tout l’amour que je vous porte…
Je n’avais pas vu venir son geste. Ses lèvres se posèrent sur les miennes avec délicatesse. La surprise passée, je réagis instinctivement, et ma main s’écrasa sur sa joue. Il recula d’un bond, étonné par ma force. Je réparai aussitôt mon erreur.
- Oh ! Je suis désolée, veuillez m’excuser. Je n’ai pas réfléchis.
- C’est à moi de m’excuser, Fräulein. Je n’aurais pas dû.
Je passai un doigt sur mes lèvres. J’allais en finir avec lui, mais un détail m’intriguait. Je décidai de satisfaire ma curiosité.
Je le rejoignis avec l’air d’hésiter. Je le regardai un instant dans les yeux, et l’embrassai. D’abord surpris, il répondit avec une ardeur mal contenue. Il me serra contre lui d’une main à la taille et passa la deuxième dans mes cheveux. Ma théorie se confirmait. Collée à lui, je sentais tout son sang circuler dans son corps. Ses lèvres avaient comme un goût fruité, alors que mes repas avaient toujours eu le goût sucré de la peur. Mon ventre se noua et ma gorge s’assécha. Je sentis une pulsation sursauter. Je dus fermer les yeux quand je sentis les membranes se dissoudre. Notre baiser gagnait en intensité. Son cœur s'emballa. Son odeur changea et le parfum de fruit devint enivrant. Je compris pourquoi quand je sentis son sang affluer vers son bassin. Mes canines sortirent. Mais avant qu’il ne comprenne quoi que ce soit, je perdis le contrôle sur ma faim. Je le tirai violemment vers moi et le mordis. Un cri resta bloqué dans sa gorge. Les yeux grands ouverts, il n'arrivait pas à bouger. Une explosion de saveur emplit ma bouche. Je me délectai jusqu'à sentir son âme sur le point de s’évaporer. Je le regardai dans les yeux. La terreur, l'incompréhension et un amour endeuillé s'y mélangeaient. Sa dernière vision fut l'éclat rouge de mes prunelles.

Je posai le cadavre à même le sol et me relevai avec dynamisme. Emeraude abandonna son expérience pour m'aider. Elle me redonna le petit livre sur la nécromancie, ouvert sur le chapitre
Comment bien réussir son premier zombie. Elle s'étonna de ma vitalité et me questionna tandis qu'elle sortait des bougies noires.
- Tu as l'air de bonne humeur.
- Son sang était excellent. Plein d'énergie. Très revitalisant ! Je ne savais pas que le sang changeait de goût avec les émotions.
- Seulement avec les grands chocs émotionnels. Il devait vraiment être amoureux pour te sustenter ainsi.
Je rigolais tout en prenant quelques chandelles. Le livre précisait que des bougies pouvaient aider un débutant à attirer Shyish. On en allumait donc dans chaque coin de la pièce. Après avoir relu les consignes, je me plaçais juste à côté du corps. Sa fraicheur aidait beaucoup. Plus un cadavre était vieux, plus il était difficile de le ramener à la vie.
Je fermai les yeux et me concentrai. J'ouvris mon esprit. J'essayai de laisser Ghur et ses étincelles de vie de côté et me focalisai sur le vent noir. Je rouvris les yeux et l'aperçus, en majorité dans la pièce et toujours aussi violent avec les autres. Je n'arrivais pas à lire les runes de sortilège. Mais Emeraude mit le livre devant moi et récita une formule. L'écriture s'agita et à ma grande surprise, je réussis à déchiffrer le sort. J’incantai sans comprendre ce que je disais. Le vent tourbillonna autour de moi avant de s’approcher du cadavre et de disparaitre à l’intérieur. Je terminai ma lecture. L’ambiance de la pièce s’apaisa. Le corps n’avait pas bougé.
- Ça n’a pas fonctionné ?
- Attends un peu.
J’haussai un sourcil et l’observai. Soudain, ses paupières s’ouvrirent et une vive douleur dans ma poitrine m’immobilisa. Il se releva dans un grognement et se dirigea vers Emeraude. La souffrance me fit grimacer, et ma sœur prit cette expression pour de la concentration.
- Prends-en le contrôle ! S’il est sans maître, il suit son instinct et cherche à manger !
Ma douleur m’empêchait de me concentrer et Shyish me glissait entre les doigts. Le zombie avançait et elle reculait pour me donner plus de temps. Elle avait néanmoins prévu un sort pour le pulvériser s’il s’approchait de trop près. Ghur revint vers moi et la douleur s’atténua. Je pus attirer le vent noir vers moi tandis qu’il se mélangeait à celui de la bête. Mais avant d’imposer quelque volonté, ils rentrèrent dans ma poitrine et un ordre s’imposa à mon esprit.
-
Assis !
Le zombie s’écroula sur le sol. Emeraude annula son sort et me regarda.
- Assis ?
- Euh… J’ai improvisé.
Nous fixâmes tous deux le mort-vivant. Il s’était sagement assis et ne bougeait plus. Je m’approchai et il me regarda avec des yeux de chien innocent.
- Olga… pour… quoi…
Je sursautai, perturbée. Je me tournai vers ma camarade.
- Les zombies gardent en tête la dernière pensée de la personne qu’ils étaient de leur vivant. Et les plus frais ont encore leurs cordes vocales pour l’exprimer. Même s’ils ne comprennent rien à ce qu’ils racontent.
Je déglutis et le regardai à nouveau. Il me sourit, comme fier de lui.
- Ol… ga !
J’allais devoir supporter ce nom d’emprunt horrible encore quelques temps…

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Ven 17 Mai 2013 - 18:16
Je viens de la lire car je n'ai pas été tué par un psychopathe (toi non plus apparemment).

C'es toujours aussi bien raconté. Et j'aime encore et toujours au point que je tombe amoureux du texte Lol !



Je n'ai pas relevé de fautes mais après deux de sport je n'ai pas envie de fouler le cerveau.



Sinon à quand la suite ?



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Sam 18 Mai 2013 - 19:10
Et voilà encore une petite suite !
Bonne lecture ! Smile


Je reglissai le médaillon d'Ulric à l’intérieur de mon haut et attrapai ma pèlerine. Je sortis de la maison en chantonnant une musique que je n’avais pas entendue depuis des décennies. Je regardais les deux lunes et souris. C’était une belle soirée. Rabe venait de me prévenir de la présence de Firmin à l’endroit habituel. Cela faisait un mois que je ne l'avais pas revu. Ma fuite lors de cette fameuse nuit avait été expliquée par une réponse assez vague, sur le fait que les elfes n’appréciaient pas trop le dieu de la guerre. Firmin s’en était contenté, plutôt soulagé de me revoir. Je ne le considérais pas comme naïf, mais je trouvais qu'il faisait un excès de confiance... envers la mauvaise personne. Certaines nuits, je me sentais coupable de continuer à lui parler sans lui dire qui j'étais réellement.
Je passai devant une taverne animée par de nombreux rires. De la musique enjouée retentissait jusque dans la rue. Je repensai aux joyeuses veillées lors de mon premier voyage en compagnie des itinérants. Depuis combien de temps n'avais-je pas touché à ma flûte ? Le son cristallin de ses mélodies paraissait lointain, et résonnait à mes oreilles comme un rêve oublié.
J'arrivai à quelques pas de la petite fontaine. Il m'attendait. Je souris.

Ma bonne humeur s'était effacée face au comportement étrange de Firmin. Il avait l'air préoccupé tout en étant sûr de soi. Et je n'avais toujours pas réussi à identifier ce que je voyais dans ses yeux d'un gris pétillant. Nous avions retrouvé la maison abandonnée. Depuis la bagarre, plus aucun habitant n'osait approcher de la vieille bicoque. Firmin avait remis en état une table et deux chaises, afin de pouvoir discuter tranquillement. Au lieu de s'assoir, il resta cloué devant moi, hésitant. Il prononça mon nom de sa voix de ténor. Son intonation me paralysa. A la fois agréable et dérangeante. La douleur réapparut dans ma poitrine, mais pas assez forte pour la prendre en considération. Il fit un pas, leva la main, et repartit dans l'autre sens. Je le questionnai sur son problème. J'aurais préféré ne jamais entendre sa réponse.
- Tu n'es pas une elfe.
Je me statufiai. C'était une affirmation, et non une hypothèse. Il passa la main dans ses cheveux d'un geste que je trouvai élégant. Il remarqua que je ne bougeais pas et en profita pour faire les cent pas en énumérant ses arguments.
- Tu as des habits d'humains. Tu n'es pas aussi grande que les elfes. Tu caches ton visage alors que les elfes sont fiers de montrer leur beauté fascinante. Tu peux rester mélangée aux humains sans aucune gêne. Tu n'as jamais précisé venir des forêts de Loren ou de la lointaine Ulthuan. Et tu n'as pas la mentalité des elfes noirs.
Il avait démasqué ma mascarade, mais avait-il deviné ma vraie nature ? Je déglutis. Je n'arrivais pas à imaginer devoir le tuer. Quelque chose en moi refusait cette éventualité. Mais le pire était à venir...
- J'ai réfléchis à ce que tu pourrais être si tu n'es pas une elfe. Car je n'ai pas oublié ton saut surhumain au-dessus d'une rue, ni ton escalade surprenante des remparts. Tu n'es pas une elfe, mais tu n'es pas humaine. J'ai fini par trouver, mais je refusais l'évidence.
Il se tourna vers moi, à nouveau avec cette lueur étrange dans le regard, mais cette fois accompagnée de tristesse. Il fit un pas après l'autre dans ma direction, énumérant les indices qu'il avait récolté.
- Tu n'as jamais voulu me voir avant le coucher du soleil. Tu ne fais preuve d'aucun sentiment devant les corps dont tu viens tout juste d'ôter la vie. Ta blessure à l'épaule a très vite guérie. Mais surtout, je n'ai jamais pu voir tes yeux... Tes yeux que je devine à présent.
Il me prit par surprise en se jetant sur moi et en rabaissant mon capuchon. Je tombai à la renverse et en profitai pour lui tourner la tête.
- Cela ne sert plus à rien de les cacher. Je sais qu'ils sont rouges, comme le sang que tu dois boire toutes les nuits.
Je ne pus empêcher une larme écarlate de rouler sur ma joue. Donc il savait. Toute cette relation qui s'était développée, ma seule avec un humain, venait d'être gâchée par cette fichue malédiction qu'était le vampirisme. Je refusai de bouger, et pour une raison inconnue, lui aussi se tenait immobile, debout derrière moi. Je ne pouvais accepter cette situation. Dans un dernier espoir, je répondis :
- Dis-le, je veux te l'entendre dire ! Qui crois-tu que je sois ?
- Un... Un vampire.
- Qu'attends-tu pour me tuer ? Tu n'auras pas d'autre occasion.
- Et toi ? Pourquoi ne m'as-tu pas encore tué ?
Je restais muette, trop étonnée pour réagir. Je l'entendis s'accroupir près de moi. La pulsation de ma poitrine sursauta. Je sentais sa présence à quelques pouces de moi. Calme. Sereine. Sa main entra dans mon champ de vision, comme une invitation à me relever. A lui faire confiance. Je respirai profondément. Je posai ma main dans la sienne. Je sentis ses doigts sur ma joue, qui effaçaient la trace laissée par ma larme.
- Ouvre tes yeux.
J'hésitai un dernier instant. Mes paupières se levèrent. Contre toute attente, je découvris un Firmin souriant, vierge de toute peur et dénué de haine.
- Ils sont magnifiques... On croirait y avoir enfermé deux rubis étincelants.
- Pourquoi n'as-tu pas peur ?
- Parce que je te fais confiance.
- Tu as accordé ta confiance à un vampire ?
- A un vampire qui n'a pas hésiter à me mentir pour préserver ma vie.
Il me reprit les mains. Il fit un léger sourire. Je décelai enfin quelque chose dans ce qui remplissait ses yeux. Une lueur, comme deux petites flammes dansantes. Mais je n'eus pas besoin de chercher ce qu'elles représentaient. Je sentis Firmin prendre une grande inspiration avant de me donner la réponse.
- Je t'aime.
Mon cœur aurait pu s'arrêter s'il avait été encore vivant. Je réalisais à peine ce qu'il venait de dire. Ma poitrine pulsa, mais diffusa autre chose que de la douleur. Une sensation agréable. Une sorte de chaleur qui se répandait dans mon corps. Je ne savais pas quoi lui répondre. C'était si inattendu... Surtout que le dernier à m'avoir aimé venait de finir en zombie. Mais Firmin réagit par mon absence en prenant les devants. Il s'approcha et m'embrassa. Je pris une grande inspiration. De nouveau cette saveur fruitée si enivrante. Ma raison s'endormit et je lui répondis avec fougue. Je sentis la joie que tout son être diffusait dans la pièce. Comme avec Mathieu, son parfum raviva ma faim. Je réussis néanmoins à garder le contrôle.
Mais l'odeur de fruits, piquée d'une pointe d'acidité, gagna en fragrance. Je sentis ma gorge me brûler. J’entendais le battement de sa jugulaire à quelques pouces de mes crocs qui me démangeaient. Son sang coulait avec le bruit fascinant d'un petit ruisseau. C'était une occasion en or... Ce cou si fragile, si vulnérable...



Oui, je sais... Ça fait un peu roman à l'eau de rose. Mais il en faut toujours un peu, même dans les histoires sombres. Ça rajoute un peu de piment. Happy
Je n'avais pas prévu de m'arrêter là. Mais quand j'ai fini ce dernier paragraphe et que j'ai commencer à réfléchir au prochain, ça m'a sauté aux yeux. Je n'ai pas pu résister à arrêter ce passage sur autant de suspense ! Devil
Ralala... Je suis incorrigible ! Angelique


Dernière édition par Arken le Sam 18 Mai 2013 - 21:13, édité 1 fois

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Sam 18 Mai 2013 - 19:36
Je n'avais pas prévu de m'arrêter là. Mais quand j'ai fini ce dernier paragraphe et que j'ai commencer à réfléchir au prochain, ça m'a sauté aux yeux. Je n'ai pas pu résister à arrêter ce passage sur autant de suspense !
Ce n'est absolument pas sympa de ta part : Devil Devil Je veux connaître la suite !!!


Sinon le texte est excellent comme d'habitude.

Je dois avouer que je m'attendais à cette situation à un moment puisque je l'avais envisagée pour Mathilda et Érik dans mon récit avant de me rabattre sur autre chose.


Je n'ai pas relevé de fautes mais après une heure à lire un texte sur le forum d'UvsN, je suis trop fatigué pour.



Sinon à quand la suite ?



Gilgalad, qui fait des fautes tous les deux mots dans ce message Blushing

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Lun 20 Mai 2013 - 11:24
De retour aux affaires, j'ai enfin rattrapé mon retard...

Que dire qui n'ai pas déjà été dit? c'est tout bon, voir même carrément excellent. Et rythme de parution semble s'être bien accéléré depuis quelques jours.

bref que du bonheur pour nos pauvres yeux

Sengh'

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Le prix de la liberté - Page 8 Empty Re: Le prix de la liberté

Mar 21 Mai 2013 - 12:57
Raah !!! La suite !

C'est inhumain de stopper ton récit comme ça ! Bon, en même temps, pour des vampires ...

Desmogone, impatient !
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Le prix de la liberté - Page 8 Empty Re: Le prix de la liberté

Jeu 30 Mai 2013 - 16:13
Bon, voilà une toute petite suite (les révisions commencent à me prendre énormément de temps Fou ). Je poste tout de même pour assurer une logique chronologique par rapport à la suite de l'histoire. Je ne sais pas quand j'aurai à nouveau le temps d'écrire, donc je ne peux pas vous dire "la suite pour bientôt", mais ce n'est que partie remise Wink
Bonne lecture ! Smile


Un nuage doré. Une chaleur apaisante. Un éclat de lune qui caresse la peau. Deux petites flammes dansantes. Un mélange de saveur. Des fruits. Des épices. Un cœur qui bat. Une envie de bonheur. Espoir.
- Maria ?
Il ouvrit les yeux. Il regarda autour de lui. Sa chambre était déserte. Il se recoucha avec le sourire. Pour une fois que c’était un doux rêve qui venait hanter ses nuits…

Une pulsation. Une nécessité impérieuse. Un choc. Le parfum qui s’évapore.
Je rouvris les yeux. Nous étions tous les deux au sol, à quelques pieds l’un de l’autre. Firmin me fixait. Il baissa légèrement la tête et passa sa main dans son cou. Je compris ce qu’il regardait quand je sentis mes canines irriter mes lèvres. J’essayai de les rétracter et ne réussis qu’à moitié. Je déglutis et pus reprendre une respiration assez hésitante.
- Ne fais… Plus jamais ça… Si tu tiens vraiment à ta vie.
Il s’autorisa à cligner des yeux quand il comprit qu’il était passé tout près de la mort. Il se releva en se massant l’épaule gauche. J’avais dû lui faire mal en le repoussant. Quelque chose l’intrigua et il fronça les sourcils. Je l’interrogeais du regard et il déclara :
- Si tu détestes Ulric, pourquoi portes-tu son médaillon ?
Je baissai la tête. Dans ma chute, le collier s'était déplacé et mes vêtements ne le cachaient plus. Je me relevai et le rangeai. Je ne dis mot, mais mon sourire gêné en disait long.
- Est-ce qu'il t'est arrivée de me dire au moins une fois la vérité ?
- Oui. J'ai réellement cinquante-cinq ans.
Surpris, il me fixa quelques instants avant de faire un grand sourire amusé. Mais il disparut assez vite de son visage. Il ramassa la chaise qu’il avait percuté en tombant et s’assit.
- Comment dois-je prendre ce geste brutal ?
- Comme un geste risqué de ta part qui aurait pu être fatal… si la vampire que tu as embrassé n’avait pas eu des sentiments assez forts pour arrêter sa faim.
- Des sentiments… Mais d’amitié ou d’amour ?
- Je n’en ai pas la moindre idée…

Blick me rejoignis ce soir-là. L’un à côté de l’autre, nous regardions le ciel dans un silence feutré. Mes jambes se balançaient dans le vide tandis que nous restions une éternité sur le rebord de la fenêtre. Une petite brise fraiche passait de temps à autre et jouait avec mes cheveux. Le chat vint se rouler en boule sur mes genoux. Ses prunelles azurées restaient fixées sur moi. Je ressentis une grande sérénité. Je fermai les yeux et profitai des rayons des lunes jumelles sur mon visage.
Je pris le vieux médaillon dans ma main. Le loup gravé dans l’acier semblait me regarder avec complicité. Ghur tourbillonnait tranquillement autour de moi. Un peu de son essence vint se lover autour du bijou. Le loup qui m’avait fait la révérence dans la forêt des esprits, au tout début de mon voyage. Pierre, qui ne jurait que par Ulric et son loup légendaire. Ghur qui me permettait de me transformer en cet animal si mystérieux. Et maintenant Firmin, marqué par un profond respect envers son dieu et ce symbole mythique. Je levai les yeux vers Mannslieb et Morrslieb, entourées d’étoiles. Je souris. Je ne croyais plus aux coïncidences…

Un bruit sourd le sortit de ses pensées. Il se redressa. Un oiseau noir se tenait sur le bord de sa fenêtre. Il se leva et s’approcha. Le corbeau le regarda et pencha la tête avant de toquer contre la vitre avec son bec. Il ouvrit et fit un geste pour le chasser. L’animal esquiva avant de lui présenter sa patte. Firmin fronça les sourcils. Un rouleau y était accroché. Il dirigea sa main lentement, méfiant. Mais le corbeau ne fit rien de belliqueux. Une fois le message enlevé, il croassa, entra dans la chambre et se posa sur la petite table. Le jeune homme ouvrit la missive avec curiosité.


Firmin

Je voulais te présenter un de mes vieux amis. Il s’appelle Rabe. Il ne peut pas te parler mais il te comprend. Il a accepté de faire le messager, mais il est très dur en négociations. Il est très probable qu’il refuse de reprendre un message si tu ne lui donnes pas à manger (il adore la viande séchée).
J’espère que vous allez bien vous entendre.
A bientôt,

Rubis

L’homme leva un sourcil et porta son attention sur le volatile. Celui-ci fit quelques pas en sautillant, pencha la tête et croassa comme pour lui demander quelque chose. Firmin leva les yeux au ciel, un sourire aux lèvres.

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Jeu 30 Mai 2013 - 17:08
Je viens de la lire. Ça tombe bien que tu l'aie postée maintenant cette suite parce que je commençais à désespérer de l'inactivité de ma section préférée. En effet, je n'ai pas terminer une partie de la suite que je compte poster.


Concernant le texte, j'aime toujours autant. On se prend toujours aussi bien à l'histoire. Même si cette fois c'était plus difficile étant donné que le texte était plus court.

Par contre, on ne sait as comment la soirée a fini.


Je n'ai pas relevé de fautes comme quasiment toujours.



Pour les révisons, je comprends parfaitement, étant moi-même dans ce cas. Toutefois, j'utilise mes pauses pour écrire une phrase par-ci, un petit paragraphe par-là. Tu ne progresses pas vite mais au moins, ce sera déjà ça de fait. De plus, tu ne perds pas tes idées.



J'attends alors la suite après le BAC.




Gilgalad



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Mar 4 Juin 2013 - 11:40
Voilà encore une petite suite, courte car faisant office de transition. Promis, à partir du prochain post mes textes retrouveront leur longueur habituelle Wink Après, à quand le prochain post, ceci est une autre histoire... Mr. Green
Bonne lecture ! Smile


Quatre ans s’écoulèrent. L’armée de Vlad Von Carstein avançait lentement mais rasait tout sur son passage. L’Empire crut triompher par deux fois, mais le comte revenait quelques mois plus tard, toujours plus fort qu’auparavant. Les morts-vivants n’étaient pas encore aux portes d’Altdorf, mais les prémisses d’un état de siège surgissaient déjà dans les rues. A chaque nouvelle ville qui tombait aux mains du vampire, les esprits s’échauffaient et les gens couraient se cloitrer dans leur petite maison, comme si un simple mur de bois ou de vieilles briques pouvait arrêter un immortel.
Diamant se faisait de plus en plus rare. Elle restait enfermée dans sa chambre des semaines entières et ne se souciait plus de se nourrir régulièrement. Elle ne faisait même plus attention à nos faits et gestes, alors qu'ordinairement elle était très à cheval sur le respect de notre couverture. Mais les quelques occasions où je l’apercevais, je ne pouvais que constater que la folie la rongeait de plus en plus. Ses yeux bougeaient sans arrêt, et un rictus démoniaque s’était installé sur son visage. Je me demandais avec inquiétude où cette absence de raison allait mener nos existences, et j’espérais que son état s’améliorât, afin de ne pas devenir une des victimes collatérales de ses agissements imprévisibles. Quand je posais des questions à Emeraude ou Saphir, les deux me rassuraient vaguement avant de changer de sujet. Gestank m'évitait le plus possible et restait toujours dans les pattes de notre magicienne, de peur de se retrouver seul avec moi.
Je m’occupai donc comme je le pouvais. Je me lassai de Mathieu le zombie au bout de quelques mois, ne sachant plus quoi faire comme expérience et m’ayant assez entrainée à le contrôler. Ses cordes vocales s’étaient d‘ailleurs désagrégées au courant du premier mois, et il n’était désormais plus qu’un cadavre muet sans intérêt. Emeraude l’avait repris avec joie.
La seule chose qui ne m’enfermait pas dans l’ennui était ma correspondance avec Firmin. Depuis la nuit où il avait accepté ma nature, je me sentais plus sereine quand je lui parlais. Nous nous retrouvions deux à trois fois par mois, mais Rabe faisait plusieurs aller-retour chaque jour, un message accroché à sa patte. Sa déclaration d’amour avait fait réagir quelque chose en moi. Comme un écho à ma vie humaine. Une sensation jumelle avec celle qui m’avait liée à Pierre. Je regardais souvent son médaillon en repensant à mon passé, à mes sentiments avant sa mort. Je n’avais jamais pensé à l’éventualité de connaître à nouveau l’amour. Sa disparition avait été trop brutale. Mais le baiser de Firmin avait ravivé le feu qui s’était éteint plus d’un demi-siècle auparavant. Mais j’avais besoin de temps pour comprendre ce que je ressentais, pour savoir si ces émotions étaient bien pour Firmin et non pour le spectre de Pierre qui était réapparut dans ma vie. Le jeune mercenaire l’avait compris, et à chacune de nos retrouvailles il se faisait prévenant, sans chercher à m’obliger à lui donner une réponse.
Le voile de ma nature envolé, je pus lui parler de notre clan. Saphir, qui partageait le même amour des armes que lui, Emeraude et ses expériences saugrenues, Gestank et son odeur toujours aussi exécrable, Topaze et ses manières insupportables, et Diamant, l’autorité qui nous liait toutes. Mais surtout, je pus lui parler de Rabe, qu’il connaissait déjà, ainsi que de Pénombre, Werden, et Blick. Je lui décrivais avec passion mon lien unique avec Ghur, et l’harmonie que je ressentais quand je l’appelai à moi où qu’il venait s’enrouler autour de mon corps, avec une puissance magique que je n’osais imaginer. Firmin buvait mes paroles, heureux d’enfin savoir ce qui me définissait. Il essaya une ou deux fois de savoir qu’elle était ma vie de mortelle, mais il arrêta quand il comprit que je n’étais pas encore prête à en parler.
Je me retrouvais donc encore une fois sur le rebord de ma fenêtre, à contempler les deux lunes et à profiter de la brise fraiche de la nuit. Blick n’était pas là cette fois-ci, mais il venait assez souvent, et nous parlions pendant des heures. Ces discussions parfois anodines m’aidaient beaucoup dans mes réflexions, et j’envisageais l’avenir sous un meilleur jour grâce à lui. Une idée me vint à l’esprit. Je rangeai le médaillon d’Ulric à l’intérieur de mes vêtements et me retournai. Le milieu de la nuit n’était pas encore passé. Depuis la fouille de mes sacoches de voyage, j’avais rangé ma flûte sur le haut de ma commode, sans plus y toucher. Je la regardai, hésitante. Après tout, je n’avais rien d’autre à faire…


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Mar 4 Juin 2013 - 17:10
Je viens de le lire? J'aime toujours autant.

C'est toujours aussi bien raconté. Par contre, deux transitions, ça commence à l'allonger.


De plus je n'ai pas trouvé de fautes (encore heureux).



Après, à quand le prochain post, ceci est une autre histoire...
Genre, après le bac non ? Mr. Green


Gilgalad, qui va aller poster une partie de sa suite.

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Mer 5 Juin 2013 - 18:03
Tadadam ! Chapitre 11  Sourire
Comme l'a si bien souligné Gilgalad, je ne pensais pas écrire encore avant le bac. Mais c'est un passage que je trouve intéressant, donc l'inspiration était là. Et deux en un, cela m'a permis de me détendre avant mes premières épreuves de vendredi  Innocent
Et comme promis, revoilà une suite digne de ce nom !  Sun glasses
Bonne lecture !  Smile



Chapitre 11

Un son aigu. Qui s’envole dans les nuages. Le vent danse autour des notes. Une mélodie qui résonne dans le silence de l’harmonie. Des accords en écho sur la pulsation des temps anciens. Des regards. Tous différents. Tous si importants. Des prunelles qui deviennent miroirs de l’existence. Des variations, reflets des humeurs. Joie et tristesse. Colère et apaisement. Jour et nuit. Vie et mort. Le rythme entrainant de l’éternelle mélancolie. L’instrument qui prend vie et donne naissance à une musique mystérieuse et magique. Tous les esprits qui se réunissent autour de cette mélodie. Des visages, des sensations. Un vent sauvage qui tourbillonne. Puissance et respect. Une vie qui défile, toujours vers l’avant. Un soupir.
La dernière note résonna et s’envola jusqu’aux oreilles de Mannslieb et Morrslieb. Je baissai ma flûte. Je souris. Blick s’était couché sur le lit et Rabe s’était posé à la fenêtre, tous deux attirés par la musique. Je sentis le lointain écho des esprits de Pénombre et Werden. Ils avaient senti la sérénité qui s’était installée dans mon cœur. Je m’approchai de la fenêtre pour profiter des doux rayons des astres nocturnes. Je fermai les yeux. Le souvenir de la musique chuchotait encore à mes oreilles. Le petit félin sauta sur le rebord et se frotta à moi en ronronnant. Je le caressai sur la tête et il se blottit contre mon ventre. Ghur vint jouer avec mes cheveux. Je regardai le petit instrument de bois posé sur le lit. La retrouver m’avait permis de me retrouver moi-même. Je savais désormais qui j’étais et vers où j’allais. Je savais quoi faire, mais avant, j’avais besoin de prendre un grand bol d’air.
J’écrivis une courte missive et l’accrochai à la patte de Rabe qui s’envola directement. Je pris ma pèlerine, bouclai le rubis autour de mon cou, accrochai mon épée au côté, rabattis ma capuche et sortis de la maison. Mes yeux brillèrent d’un éclat sauvage. Cela faisait tellement longtemps que je n’étais pas allée courir en compagnie de mes deux compagnons dans la forêt. Sentir l’herbe et les racines de la forêt sous mes pattes, le vent fouettant ma fourrure… Cela faisait trop longtemps que j’étais sous forme humaine. J’avais besoin de la liberté que me procurait l’aspect de loup.
J’escaladai la muraille et disparut entre les arbres.

Elle sortit du mur et la regarda partir sans un mot. Elle plissa les yeux. Rubis n’avait plus joué de flûte depuis sa mort. Son comportement était devenu mystérieux depuis plusieurs années. Elle devait sûrement préparer quelque chose en secret. Elle vola jusqu’au bout du couloir et traversa la porte de la chambre. Elle jeta un regard sur la pièce. Elle trouva l’instrument en bois négligemment posé sur le lit. Mais un détail attira son attention sur le bureau. Des bouts de parchemins y trainaient encore, accompagnés d'une plume encore humide d'encre. Elle ouvrit un tiroir. Une dizaine de lettres y étaient rangées, venant toutes du même destinataire. Elle regarda par la fenêtre et remarqua un volatile noir installé sur le toit d'en face, occupé à se nettoyer les plumes. Elle distingua un petit cylindre à sa patte quand il s'envola. Elle n'avait plus qu'à le suivre...

Il s’avança, le visage haut. Devant lui se tenaient avec prestance les plus hauts dignitaires de Sigmar. Il déglutit, mais reprit un peu confiance en portant son regard sur son vieux maître. Appuyé sur sa canne, il affichait un léger sourire. Frère Hans se tenait à ses côtés et hocha la tête quand il croisa son regard. La cérémonie commença. Il écouta attentivement l’antique discours, déclamé par un haut prêtre à chaque nouveau prêtre guerrier. Il reçut le médaillon représentant la comète à deux queues. Il empoigna avec fierté le marteau qu’on lui offrait et qui était désormais le sien.
Mais alors que ses doigts se refermaient sur le métal, un bruit sourd retentit. Il se retourna et vit maître Emmerich allongé sur le sol. Un cri s’échappa de sa gorge quand il courut vers lui. Frère Hans était déjà à son chevet quand il s’agenouilla. L’ancien soupira et un dernier mot mourut sur ses lèvres.
- Pietr…
Hans commença à prier tandis que l’âme du vieux maître s’échappait de son enveloppe charnelle. Le jeune prêtre baissa la tête et une multitude de larmes coula sur ses joues avant de s’écraser sur le sol.

Il se baladait entre les toits, profitant de la brise fraiche du crépuscule. Il fit un léger battement d'aile pour regagner de l'altitude. Il jeta un regard sur sa patte gauche pour s'assurer que le message était toujours en place. Il aimait bien sa nouvelle fonction. Il pouvait se promener tout en gagnant plus de viande séchée. En plus, l'humain à la jolie aura lui faisait toujours une caresse sur la tête avant de le renvoyer avec une autre missive.
Il se posa sur la fenêtre. Il était là. Il reçut sa récompense et son câlin, accompagné d'un nouveau petit papier. Il repartit pour se poser sur les tuiles d'en face. Le seul inconvénient venait de ce petit objet en métal qui contenait le parchemin. Le métal frottait sa patte il était obligé de donner des coups de becs dessus à chaque fois pour ne plus être gêné lors de son vol.
Il déployait ses ailes quand un mouvement attira son attention. Il vit une silhouette en contrebas, qui rentrait discrètement dans le bâtiment qui abritait le gentil humain. Il perçut l'aura de l'ombre qui se faufilait. Il s'agita, s'empressa de s'envoler et envoya un sentiment d'urgence par télépathie.

Pietr faisait son sac en silence. De temps en temps, une larme rebelle s'échappait. Emmerich avait été comme un père pour lui. Sa perte lui laissait un grand vide, encore pire que celui laissé par ses rêves. Les prêtres avaient décidé d'incinérer l'ancien maître cette même nuit. Mais il lui était impossible de rester là à ne rien faire en attendant la fin des préparatifs. Il préparait donc ses affaires dans un calme pesant, en vue de partir dès le lever du soleil. Il ne pouvait pas rester au temple avec tous ces souvenirs. Il préférait visiter les régions encore libres de l'empire. Cela ne pourrait que lui faire une bonne expérience avant de revenir dans la capitale pour affronter l'ost ténébreux aux côtés des autres prêtres guerriers.

Je m’approchai silencieusement. Ma proie se tenait à quelques pas. Elle n’avait pas senti ma présence. Je fis encore un pas. Mes coussinets étouffèrent le bruit de mes pattes. Je me ramassai et sautai. Pénombre sursauta à mon jappement. Je rigolai tandis qu’elle me sermonnait sur mon esprit un peu trop espiègle. Werden arriva d’entre les arbres avec son habituelle démarche pesante. Il grogna, content de me revoir. Il me raconta comment la jument avait failli se faire éventrer par un ours et son intervention héroïque pour la sauver. Je demandai où était passé l’animal. Le Warghulf baissa la tête et regarda son ventre d’un air satisfait. Je souris. Nous partîmes nous promener tranquillement entre les arbres tout en échangeant les dernières nouvelles. Pénombre était heureuse de me trouver enfin si sereine. Elle me confia ne m’avoir connue dans cette état qu’au début de notre rencontre, pendant le voyage en caravane. Werden me demanda si j’avais trouvé un moyen de me libérer de l’emprise de Diamant. Il me posait la question à chaque fois, et à chaque fois je lui répondais négativement avec un air de dépit.
Je m’arrêtai soudain. Mes deux compagnons me regardèrent avec interrogation. Rabe. Rabe avait un problème. Nous courûmes tous les trois jusqu’à la lisière de la forêt. Le corbeau y était déjà, très agité. A première vue, il n’était pas blessé. Je n’eus pas besoin de lui demander quoi que ce soit. Il s’incrusta dans mon esprit à la manière d’un boulet de canon.
«Danger humain !
- Des humains arrivent par ici ?
- Non ! Gentil humain en danger !
- Firmin ? Tu n’as pas pu lui remettre ma lettre ?
- Lettre donnée, mais méchante sœur trouver lui !
- Topaze ?!»
Il acquiesça avec anxiété. Je regardai Pénombre et Werden. Comme le corbeau m’avait parlé lors de ma forme de loup, ils avaient pu entendre la conversation. Ils laissèrent leur esprit attaché au mien pendant que je galopais vers la ville. C’était leur moyen de m’aider. Je rassemblai Ghur autour de moi et sautai. Je repris forme humaine et retombai sur mes pieds. Je repris ma course effrénée pour arriver au pied des remparts.

Frère Hans vint le chercher, les yeux voilés. Le prêtre tout juste promu le suivit en silence. Ils se rendirent dans la cour intérieure du temple où avait été dressé un grand bûcher qui faisait honneur aux services rendus par ce maître tant apprécié. Ils allèrent tous deux près des autres élèves qu'avait éduqué feu père Emmerich. Ils étaient neuf. Trois manquaient à l'appel. Frère Friedrich, mort au combat. Frère Alvin, envoyé au front. Frère Bertrand, sur les routes de l'Empire.
La procession fit son apparition. Le lit funéraire, porté par quatre disciples, était suivi par une dizaine de hauts prêtres. La tête baissée, ils murmuraient prières et oraisons. Le visage de Pietr était à nouveau inondé de larmes. Il prit à peine conscience du discours fait en l'honneur de son ancien mentor. Il sentit juste la main maladroite mais tout de même réconfortante de frère Hans se poser sur son épaule. Immobile, il regarda le vieux maître disparaître au milieu des flammes.

Je sautais de toit en toit tout en suivant le vol frénétique de Rabe. Firmin changeait assez souvent de lieu de repos et je n’avais que le corbeau pour m’amener jusqu’à lui. Je le vis soudain pencher ses ailes et descendre progressivement dans la ruelle en contre-bas. Il se posa sur une fenêtre. Le passage entre les maisons ne faisait pas plus de deux mètres. Je pris de l’élan et bondis. J’atterris un court instant sur le mur de la masure en face de la chambre de Firmin, la main accrochée à la première rangée de tuiles. J’y pris appui et m’élançai vers l’ouverture. Je pris pied sur le rebord et sautai dans la pièce.
Je m’immobilisai. Il était là. Gisant sur le sol, les yeux fermés. Des tâches de sang avaient imprégné le bois. Je me précipitai à son chevet. J’entendis un faible battement. Son cœur tenait encore. Très lentement, je tournai sa tête vers moi. Je découvris deux trous béants dans son cou. Mes yeux perdirent de leur éclat et mes larmes laissèrent des trainées rouges sur mes joues. Je posai ma tête sur sa poitrine, effondrée. J’avais retrouvé une personne à qui m’attacher. A qui parler. A qui me confier. Une personne à aimer. Et voilà que la vie me l’enlevait. Pierre, Alarick, et maintenant Firmin. Pourquoi n’avais-je pas le droit de m’éloigner de la solitude ? Je sentais son cœur faiblir. Son âme s’envolerait bientôt. Je lui caressai la joue dans un murmure.
- Je t’aime…
- J’ai toujours pensé que l’amour ne servait à rien. Quoique… Grâce à lui j’ai pu trouver un succulent repas.
Je sentis sa présence avant même de me retourner. Je la sentis se matérialiser. Je regardais toujours le corps inanimé, statufiée. Elle s’approcha lentement de moi, le mépris et la haine dans la voix.
- Je me demande ce que te trouve Diamant. Offrir l’immortalité à une vulgaire paysanne sans manière. Et maintenant, elle veut te donner la mission qu’elle m’avait confiée, à moi ? Faire confiance à un faible nouveau-né et renier les compétences d'un vampire affirmé ? Alors que je lui ai obéis aveuglément pendant des siècles, que je lui ai montré mainte fois mes capacités ? Et toi, pendant ce temps, tu ne penses qu’à rompre le lien du sang qui t’unit à elle et la trahir. Tu ne te gênes pas pour me voler mes humains et à les transformer en zombie. Tu m’as volé mon repas, je te vole le tiens. Quand j’y pense… fricoter avec un humain… Quelle horreur… Et surtout en mettant en danger l’identité de tout le clan !
Elle m’attrapa à la gorge et me plaqua contre le mur, qui gémit sous sa puissance. Je ne réagis pas et n'essayai même pas de me défendre. La tristesse et le désespoir avaient eu raison de moi. Une grimace de dégout déformait sa bouche. Elle me fixait intensément.
- Je vais t’écraser comme un vulgaire insecte. Et quand Diamant verra la facilité avec laquelle je t’ai fait disparaitre, elle ne pourra que revenir sur sa décision. Tu devrais être contente, tu pars rejoindre ton cher petit humain…


Dernière édition par Arken le Ven 23 Aoû 2013 - 18:18, édité 3 fois

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Le prix de la liberté - Page 8 Empty Re: Le prix de la liberté

Mer 5 Juin 2013 - 19:34
Je viens de lire cette suite. Je suis content que tu l'ai postée si vite.

C'est toujours aussi bien écris et raconté. Je dois avouer que les changements de lieu très rapides mettent du suspense dans la lecture. Le petit problème, c'est que comme ces passages sont courts, on les lit d'autant plus rapidement. Mais je pense que c'est fait exprès.



J'écris une courte missive
AU SECOURS !!!!!!!!!!!! C'est un passé simple et non pas un présent nom d'un d'un chien !!!!!!!!!!!! Grr Cela m'a littéralement coupé dans ma lecture et je ne mens pas !




Sinon, vu la fin, j'attends la suite avec impatience. Love



mes premières épreuves de vendredi
Les oraux de langues ? Parce que moi vendredi ce sont les TP de physique-chimie et de SVT.




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EDIT: c'est moi ou on est plus que deux à poster dans cette section depuis quelques temps ? Ça promet avec l'arrive du BAC Beurgl


Dernière édition par Gilgalad le Jeu 6 Juin 2013 - 12:14, édité 1 fois

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Le prix de la liberté - Page 8 Empty Re: Le prix de la liberté

Mer 5 Juin 2013 - 20:01
C'est un passé simple et non pas un présent
Oh... C'était ça la petite voix trop timide pour que je l'entendes ? Mon inconscient Wow
J'ai écrit ce passage assez vite ce qui fait que je me suis pas arrêtée sur ce verbe... J'ai trop l'habitude des verbes qui ont la même forme au présent et et passé simple du style "je dis"... Fou Innocent

Les oraux de langues ? Parce que moi vendredi ce sont les TP de physique-chimie et de SVT.

Yep. Anglais le matin et Espagnol l'après-midi. Les S de mon lycée aussi on leur TP vendredi Wink

Ça promet avec l'arrive du BAC
Oh, ne t'inquiète pas. Déjà pour le BAC blanc j'en avait déjà fait tout un fromage, mais j'arrive toujours à trouver un moment pour écrire et me détendre, même en période d'examen Camouflé Ninja Mr. Green

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Mer 5 Juin 2013 - 23:17
Il est de toute façon fortement déconseillé de travailler pendant les exams'. Si tu peux décompresser en écrivant, c'est gagnant-gagnant pour nous aussi Smile

Parlons un peu de tes textes également. Toujours très bien. L'espérance de vie et la fragilité des humains sont fort bien rendues. les sacs à viande s'accumulent et il souffle comme les prémices d'une guerre sororicide (oui, je viens de découvrir que ce mot existe...).

Continue à me surprendre et à me donner envie de te lire!

Sengh'

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Le prix de la liberté - Page 8 Empty Re: Le prix de la liberté

Jeu 6 Juin 2013 - 7:32
J'ai écrit ce passage assez vite ce qui fait que je me suis pas arrêtée sur ce verbe
C'est marrant parce que tu m'avais dit il n'y a pas si longtemps qu'il ne fallait pas que je sois pressé de poster Innocent


Déjà pour le BAC blanc j'en avait déjà fait tout un fromage,
Moi aussi mais il me reste la SVT et une bonne partie de la physique-chimie à réviser. En effet, je ne révise ni la philo ni l'anglais ni l'allemand.


Sinon Senghien, c'est quand que tu me lis Lol !



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Jeu 6 Juin 2013 - 10:14
Excellents textes ces derniers temps Arken Smile
Toujours aussi friand de lire ton aventure !

Au passage, @ Gilgalad, c'est bien de reprendre la demoiselle sur ses quelques erreurs de conjugaison, mais s'il te plaît, relis tes commentaires aussi !


Je viens de lire cette suite. Je suis content que tu l'ai postée si vite.

C'est toujours aussi bien écris et raconté. Je dois avouer que les changements de lieu très rapides mettent du suspense dans la lecture. Le petit problème, c'est que comme ces passages sont cours, on les lit d'autant plus rapidement. Mais je pense que c'est fait exprès.

Je te laisse trouver tes propres fautes puisque tu pointes si vertement celle d'Arken Wink


Grom, mi-admiratif, mi-modo.
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Jeu 6 Juin 2013 - 12:13
Je te laisse trouver tes propres fautes puisque tu pointes si vertement celle d'Arken
En effet je pointais celle d'Arken. Cela dit ce n'était pas vertement et je n'avais exagéré que pour mettre un peu d'humour puisque c'est le genre de fautes qu'elle me signale d'habitude. Mais apparemment cela ne peut effleurer l'esprit de quelqu'un que je puisse faire de l'humour Shit Et ce que ce soit sur le forum ou dans la vie réelle.

Cela dit je te remercie de m'avoir signalé mes fautes. Happy


Je vais d'ailleurs les corriger de ce pas.


Je précise juste qu'il n'y a pas d'animosité envers toi. Je voulais juste mettre les choses au point. Je ne pense qu'il existe un personne n'ayant jamais fait de fautes.

Mais la prochaine fois, je penserai à mettre cinq fois plus de smiley, c'est promis Lol !



Gilgalad

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Le prix de la liberté - Page 8 Empty Re: Le prix de la liberté

Jeu 6 Juin 2013 - 18:37
Mais apparemment cela ne peut effleurer l'esprit de quelqu'un que je puisse faire de l'humour
Hopopop, pas de bagarre dans mon topic Tongue
Je n'ai pas pris mal le fait que Gilgalad me corrige mes fautes (après tout, c'est l'un des buts premiers des commentaires). Grom n'a pas critiquer le fait que Gilgalad me pointe mes fautes et qu'après il en fait. C'était juste un prétexte pour faire son boulot de modérateur. Et donc il n'y a pas de raison d'avoir une quelconque animosité l'un envers l'autre. C'est même absurde de prononcer ce mot Happy

C'est marrant parce que tu m'avais dit il n'y a pas si longtemps qu'il ne fallait pas que je sois pressé de poster
J'ai pas dit que je m'étais dépêchée de poster, mais que j'ai écris ce passage assez rapidement. Et vu que cette forme du verbe existe, il n'était pas souligné en rouge donc il ne m'a pas sauté aux yeux. Et la plupart du temps quand tu relis tes textes, tu le fais comme si t'écrivais encore, ce qui rend la tâche ardue de trouver ses propres fautes Innocent

Voilà voilà pour les explications Wink

Suite en cours d'écriture... Merci de suivre toujours mon récit, ça fait plaisir Sourire

PS : effectivement Gilgalad, les smileys sont assez efficaces quand il s'agit de montrer qu'on ne s'énerve pas et qu'on fait que discuter, toujours une pointe d'humour dans la voix drunken

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Le prix de la liberté - Page 8 Empty Re: Le prix de la liberté

Jeu 6 Juin 2013 - 19:06
Grom n'a pas critiquer le fait que Gilgalad me pointe mes fautes et qu'après il en fait.
Maintenant que tu le dis je comprends. Mais la façon dont il avait formulé sa remarque pouvait laisser penser le contraire. Je m'excuse donc d'avoir mal compris ses intentions  Ermm



Et donc il n'y a pas de raison d'avoir une quelconque animosité l'un envers l'autre. C'est même absurde de prononcer ce mot
Il n'y en a pas, de mon côté en tout cas  Innocent



J'ai pas dit que je m'étais dépêchée de poster, mais que j'ai écris ce passage assez rapidement. Et vu que cette forme du verbe existe, il n'était pas souligné en rouge donc il ne m'a pas sauté aux yeux.
Je sais ce que c'est puisque cela m'est arrivé très souvent au début. C'est pourquoi j'écris tout sur Word. Et parfois le trait vert apparaît mais pas toujours. De plus, je lis mon texte à voix haute pour voir s'il n'y a pas de fautes de conjugaison. Cela dit, c'est ma méthode et je n'oblige personne à l'utiliser.



Et la plupart du temps quand tu relis tes textes, tu le fais comme si t'écrivais encore, ce qui rend la tâche ardue de trouver ses propres fautes
J'en reviens à Word. Comme je sauvegarde tout sur un document, je peux me relire quand je veux du moment que personne n'est sur l'ordinateur. Et comme je me relis avant de continuer la suite je trouve régulièrement des erreurs. De plus, je n'écris plus juste avant de poster. Je laisse quelques jours avant de le faire et je me relis ainsi d'un œil quasi impartial avant le moment fatidique.  Innocent



Merci de suivre toujours mon récit, ça fait plaisir
Avec la fin de cette suite je n'est guère le choix  Sourire

Mais ça c'est de ta faute  Lol !




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Dernière édition par Gilgalad le Ven 14 Juin 2013 - 18:46, édité 1 fois

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Le prix de la liberté - Page 8 Empty Re: Le prix de la liberté

Mar 11 Juin 2013 - 9:47
Pour clore sur cet épisode de pseudo-modération:

- Il n'y a aucune animosité c'est évident.
- J'ai bien compris, Gilgalad, que tu accentuais délibérément certaines remarques et j'ai moi-même mis un petit smiley (sans compter la non-utilisation d'une couleur de modération dans tout mon message) pour montrer que c'était plus taquin qu'autre chose.

- Il est certain que nous apprécions tous la qualité de l'aventure et des textes proposés par Arken (les personnes n'appréciant pas, je laisse Arken s'occuper d'eux Tongue).
Cependant, si dans le but d'améliorer ces textes nous faisons alors une remarque concernant l'orthographe ou autres (grammaire, conjugaison), il va de soi d'éviter de faire 4 fautes en 3 lignes, d'où ma petite intervention Wink

Sur ce, entièrement d'accord avec toi, Gilgalad, faire des fautes cela peut arriver à tout le monde !

Bref, hâte de lire la suite, saleté de bac ! Sourire
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Le prix de la liberté - Page 8 Empty Re: Le prix de la liberté

Ven 14 Juin 2013 - 14:37
Et voilà une belle suite ! Sans doute la dernière avant ze fameux bac Happy
Gilgalad a écrit:
Je sais ce que sais
Désolée de "remuer le couteau dans la plaie" Gilgalad, mais là, je ne pouvais pas passer à côté Shocked

Ce coup-ci, j'ai coupé plutôt de façon arbitraire, estimant que la suite était assez longue.
Bonne lecture Smile


- Pietr, j'ai à te parler.
Le jeune prêtre se retourna. Frère Hans se tenait au bout du couloir, encore dans ses modestes vêtements de cérémonie. Pietr laissa choir son sac au bout de son bras et le suivit à contre cœur. Il demandait juste à partir. Pourquoi était-ce si compliqué aux autres de le laisser en paix ? Ses pensées furent coupées par l'incompréhension. Pourquoi Hans le faisait-il entrer dans l'ancien bureau de son maître ? Il parut encore plus surpris quand son aîné s'assit derrière le bureau. Il s'installa de l'autre côté et attendit des explications.
- Le haut conseil m'a nommé successeur de feu maître Emmerich. Après avoir fini ta formation physique à sa place, ils ont jugé que j'étais le plus apte à occuper ce poste.

Cette nouvelle le laissa au dépourvu. Frère, ou plutôt père Hans maintenant, était digne de cette responsabilité, mais Pietr sentait la mémoire de son ancien mentor trahie par ce remplacement si rapide. Un goût amer dans la bouche, il répondit par une question.

- Est-ce pour la simple annonce de votre nomination que vous retardez mon départ, mon
père ?
- Non, malheureusement. Maître Emmerich m'a laissé la lourde tâche de veiller sur toi.

- Merci, mais je suis prêtre guerrier attitré maintenant, et je n'ai plus besoin que l'on me tienne par la main.

- C'est bien plus compliqué que cela. Suis-moi. Il est temps que tu saches la vérité.

D'un air grave et solennel, le nouveau maître guerrier se leva et prit un vieux grimoire brun, tâché de rouge, posé sur son bureau. Il précéda le prêtre dans le couloir. Ils descendirent plusieurs étages pour se retrouver dans une partie du temple que Pietr n'avait jamais exploré. La poussière au sol indiquait que peu des pensionnaires du temple passait dans ce couloir. Hans s'arrêta devant une vieille porte de bois, qui grinça quand il la fit pivoter. En silence, le jeune homme découvrit la salle aux prophéties. L'aîné disparut sous une alcôve. Il se dépêcha de le rejoindre et découvrit un porte-grimoire illuminé par deux bougies. Une noire et une blanche. Un unique et vieux parchemin fripé était posé sur le bois. Le maître se retourna vers lui.

- Lis-le, et viens me voir seulement quand tu auras fini.

Il s'écarta de quelques pas et Pietr s'approcha. Les deux petites flammes vacillèrent quand il toucha l'antique papier. Intimidé, il commença la lecture.


- Je vais t’écraser comme un vulgaire insecte. Et quand Diamant verra la facilité avec laquelle je t’ai fait disparaitre, elle ne pourra que revenir sur sa décision. Tu devrais être contente, tu pars rejoindre ton cher petit humain…

Je le regardai. Je sentais le fil de son âme s’effilocher de plus en plus. Je fermai les yeux et une dernière larme roula sur ma joue. Mais alors que j'acceptai ma mort, je sentis une présence près de la fenêtre. Je rouvris les yeux et découvris Blick, qui pour une fois semblait en colère. Sa sérénité habituelle avait totalement disparu. Il était campé sur ses pattes, le poil hérissé et le regard déterminé. Son esprit entra dans ma tête comme une flèche de feu.
«Il est encore possible de le sauver, mais pour cela il faut que tu te reprennes ! Bats-toi !»

Interloquée, mon intention passait du chat à Firmin. Il pouvait encore vivre ? Je sentis l'espoir renaitre tandis que mes compagnons m'abandonnaient leurs forces mentales. Blick sourit de soulagement. Je sentis une pointe de sadisme dans sa voix.

«Nous sommes avec toi. Fais-lui sa fête.»

Je fixai Topaze qui avait sorti son épée. La colère monta en moi. Ghur entra dans la pièce comme une tornade. Elle sentit l'altération des vents de magie et me regarda avec étonnement. Ses yeux s'exorbitèrent quand mes pupilles regagnèrent leur éclat écarlate et brillèrent de vengeance.

Dans un cri sauvage je la fis valdinguer contre le mur d'en face. Elle réussit à se dématérialiser à la dernière seconde et seule son épée ricocha contre le bois. Elle réapparut et la récupéra avant de me charger en criant de rage. Je sortis la mienne avec agilité et parai sa première attaque avec facilité. Mais Topaze se montrait meilleure bretteuse qu'elle le laissait supposer. Nous croisâmes le fer comme deux feu-follets furibonds. Aucune des deux n'arrivait à prendre le dessus, et plus le temps s'écoulait plus j'avais peur pour la vie de Firmin. J'en appelai à Ghur, prise de panique. Le vent passa en moi et alla se condenser dans mon épée. Je regardai son intensité augmenter, sans comprendre ses intentions. Et alors que Topaze était encore éthérée, je suivis mon instinct et ma lame pourfendit son abdomen sans aucune résistance. D'abord surprise, elle me fit un grand sourire sarcastique, leva son arme et voulut profiter de mon erreur. Son coup n'eut pas le temps de m'atteindre. Ghur s'expulsa du métal et même temps que mon cri de colère et attaqua l'ectoplasme. Elle cria de douleur et explosa en millions de particules dorées qui se désintégrèrent avant de toucher le sol. Son épée rejoignit le plancher dans un bruit sourd. Je restais immobile, effarée.

«Elle est morte ?

- Non. Juste sérieusement affaiblie. Ça va lui prendre du temps pour retrouver forme humaine. Les plus puissants peuvent y arriver en une semaine. Je suppose qu'elle sera de retour dans un mois.»

Je laissai choir ma lame à côté de la sienne et me précipita près de Firmin. Je sentais son âme qui s'accrochait au dernier fil qui la reliait au corps. Sa volonté lui avait permis de survivre jusqu'ici.

«Blick, comment comptes-tu y arriver ?

- Pas moi, mais toi. Sa seule chance est de devenir immortel. Tu dois le transformer.

- Comment ? Je ne garde aucun souvenir de ma mort, je ne sais pas comment procéder !

-
Sang
Je me figeai. Werden avait prononcé ce mot dans ma tête. Le premier depuis que je le connaissais. Je sentais l'effort de concentration qu'il venait de faire. Je renforçai ma connexion avec son esprit. Je vis une image de poignet ouvert, le sang s'échappant librement de la blessure. Il m'intima de le faire. Avec hésitation, je sortis mes crocs et approchai mon bras de ma bouche. Il m'encouragea et je me mordis. La faible douleur disparut bien vite. Une autre image s'imposa à moi. Je fis une moue anxieuse mais obéis au Warghulf. J'ouvris les lèvres de Firmin et y fis tomber quelques gouttes de mon sang. J'espérai une réaction, mais le temps s'était figé. Je crus vivre une éternité, mon regard fixé sur ses yeux clos. Je sursautai soudain alors qu'il m'empoigna le poignet avec force et le plaqua contre sa bouche. Une sensation étrange se répandit dans tout mon corps tandis qu'il aspirait mon sang avec frénésie. Je sentais Ghur s'évaporer peu à peu autour de moi. Mes forces me quittaient. Une nouvelle émotion de Werden et je l'obligeais à lâcher mon bras. La tête de Firmin se relâcha. Il était à nouveau inconscient.


- Que veut dire ceci ? Pourquoi me l'avoir fait lire ?

- Le premier chasseur de la lignée était frère Friedrich.
- Quoi ? L'ancien élève de maître Emmerich ? Celui qui est mort au combat ?

- Celui-là même. Et voici son journal de voyage. Il y a écrit tout ce qu'il jugeait utile pour ses descendants.

- Mais ce n'est pas logique. Un prêtre guerrier n'est pas censé avoir de famille, ni de descendance.

- Et pourtant, tu en es la preuve vivante.

- Qu'insinuez-vous ?

- Ce livre te revient. Frère Friedrich était ton père.


Il n'avait rien vu venir. Il avait juste senti une horrible douleur émaner de son cou, et son corps s'était vidé de ses forces. Il était tombé au sol comme une poupée de chiffon et avait perdu conscience. Il avait retrouvé ses esprits un court moment, juste le temps de se rendre compte que son corps ne lui obéissait plus. Il s'était battu de toutes les forces qui lui restait pour rester conscient. Pour essayer de se souvenir. Il s'agita, comme pour se libérer de cette prison de chair qui l'empêchait de penser. Mais un écho de douceur le calma. Son esprit s'envola. Il replongea dans l'inconnu, serein.


D'abord trop choqué pour réagir, il prit le livre sans dire un mot. Il l'ouvrit et lut quelques passages. Puis il fronça les sourcils. Il ferma l'ouvrage et passa sa main sur les quelques tâches de sang imprégnées dans la couverture. La vérité se forma peu à peu dans son esprit. Il leva les yeux vers le nouveau maître. La colère le submergea.

- Vous avez brisé une famille juste pour respecter un texte soi-disant prophétique. Vous avez condamné déjà deux existences au service divin sans leur en demander leur avis. Et vous formez des guerriers juste dans le but de les voir se faire tuer !
- Non, dans le but de voir cette créature des enfers enfin pulvérisée.

- Ah oui ? Pourtant si j'en crois les écrits de mon père, il est mort à cause de cette mission suicidaire ! Vous l'avez envoyé directement à la mort, sans aucune information pour l'aider !

- Il a trouvé lui-même les informations nécessaires. Tu le verras quand tu le liras en entier avant de te lancer à sa poursuite.

- Parce que vous croyez que je vais vous obéir ? Je n'ai plus douze ans ! Je vais mener ma vie comme je l'entends, et personne ne m'y empêchera.

Il partit de la pièce en courant. Père Hans n'essaya pas de le retenir. Il savait malheureusement que le cruel destin rattraperait déjà le jeune guerrier.


Des pas en cadence. Le bruit sourd des machines de guerre. La rumeur d'une armée en marche. Puis le silence, brisé par un tambour lointain. Le cœur des hommes qui résonne. Le calme pesant qui précède la bataille. Le soleil chauffe les armures de métal. La chaleur devient de plus en plus insoutenable. Elle se répand dans l'ost et ravage ses unités. Le tambour s'accélère. Les soldats reprennent la marche au rythme de l'instrument, faisant fi du feu sur leur peau. Le tambour rate une pulsation et faiblit. L'armée entière se désorganise. Puis vient un vent glacial, qui englobe les hommes dans une nuit éternelle. Les membres s'engourdissent, se rigidifient. Le battement ralentit de plus en plus. Le silence devient assourdissant. Un dernier coup sur la peau de l'instrument. Léger. Ephémère. Puis le vide.
Il ouvrit les yeux. Il se sentait aussi fourbu qu'un soldat après la bataille. Le silence, ou plutôt le manque de bruit le gênait. Son torse reçut un petit choc. Une forme bougeait. Il cligna plusieurs fois des yeux et sa vue redevint nette. Un chat roux et blanc le fixait avec de grands yeux bleus. Il fronça les sourcils. Il ne comprenait rien à la situation. Il entendit alors une voix. Douce et mélodieuse. Un timbre mystérieux et suave.
- Blick, laisse-le donc se relever.

Le chat sauta et disparut de son champ de vision. Il s'appuya sur ses coudes et tourna la tête. Une jeune fille était assise près de lui. Un sourire resplendissant éclairait son visage fin. Deux iris d'un rouge irisé lui transmettaient une immense joie de vivre. Un écho remonta dans sa mémoire. Ses souvenirs revinrent. Un désir impérieux le prit et il ne résista pas. Il se laissa tomber sur elle et l'enlaça de toutes ces forces. Il ne savait pas ce qu'il s'était passé, il ne comprenait pas pourquoi elle était là alors qu'elle venait de lui envoyer un message. Mais tout ça lui importait peu. Il avait l'impression d'avoir failli la perdre et cet élan d'affection lui permit de s'apaiser.


Elle le vit débouler dans sa chambre, le visage fermé. Un sac sur le dos et le marteau à la main, il s'approcha d'elle. Il ne la salua même pas et lâcha :

- Nous partons.
- Mais, pourquoi ? Je ne suis pas censée t'accompagner sur les routes. Je risque d'être plus un poids qu'autre chose face au danger.

- Nous partons. Définitivement.

- Mais... En pleine nuit ?

Pietr l'embrassa fougueusement. D'abord surprise, Maria se laissa faire et profita de cette tendresse inattendue. Il s'écarta doucement et la regarda d'un air appuyé. Elle passa la main sur ses lèvres et sentit son cœur battre la chamade. Elle vit l'amour dans ses yeux et décida de ne plus poser de question. Un jour, elle savait qu'il lui en parlerait.

- Je vais préparer mes affaires.


PS : c'est décidé, je déteste ce nouveau moyen de poster Dry Surtout que ça déconne déjà ! Il veut absolument mettre mes commentaires en italique même si je dé-sélectionne. J'ai dû bidouiller pour y arriver Fou
Edit : et la mise en page me rend folle ! Il veut mettre absolument des espaces là où il n'y en a pas ! Grr


Dernière édition par Arken le Ven 23 Aoû 2013 - 18:29, édité 15 fois

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