Campagne nationale : Comtes vampires VS Hommes-bêtes - 1500 pts

Bonjour à toutes et à tous,

Ce rapport de bataille est fait dans le cadre de la campagne nationale organisée par la chaîne Warhammer Battle made by amateur.

Un peu de contexte narratif s'impose. Dans cette campagne, l'organisateur a décidé de réaliser sa fin des temps, et de mettre la France entière à contribution. Alors qu'une partie de l'histoire a déjà été écrite au gré de batailles postées sur sa chaîne, il sait qu'il ne peut régler de cette manière le sort du monde toute entier, car ça ferait trop.

Donc, à chaque région de France est associée une zone du vieux monde, et les multiples batailles qui y seront jouées par les joueurs enregistrés serviront à déterminer quel camp a gagné entre l'ordre, le chaos ou la destruction.
Cette partie ayant été jouée en Occitanie, la région concernée est le désert d'Arabie et tout l'Ouest des Terres du Sud. Une grande région donc. Je tiens à remercier mon adversaire pour son accueil royal, et pour son amabilité. On a passé un super moment.

Voici les listes d'armée :


Liste d'armée Comtes vampires :

Seigneur vampire
   Cauchemar caparaçonné 24 pts
   Armure lourde 6 pts
   Bouclier enchanté 5 pts
   Furie rouge 50 pts
   Réflexes prodigieux 30 pts
   Epée d'ogre    40 pts

Nécromancien 65 pts
   lvl 2  35 pts
   Livre d'Arkhan 25 pts
   PAM 25  pts (oui je sais ça fait 2 objets cabalistiques, j'ai merdé, mais ça n'affectera pas la bataille)

Roi revenant 85 pts
   Arme lourde 5 pts
   Grande Bannière  pts

zombies x20    60 pts

loups funestes x5    40 pts

Guerriers squelettes x23         115 pts
   Etendard, musicien, champion 30 pts

Guerriers squelettes x24    120 pts
   Etendard, musicien, champion 30 pts

Chevaliers noirs x10    210
   Caparaçons        30 pts
   Lances de cavalerie    20 pts
   Etendard, musicien, champion 30 pts

Varghulf 175 pts

Total : 1500 pts


Liste d'armée Hommes-bêtes (faite avec ce que je sais de mémoire) :

Wargor 85 pts
Arme de base additionnelle 4 pts

Wargor 85 pts
Arme de base additionnelle 4 pts
Grande bannière 25 pts

Chaman 75 pts
Lvl 2 35 pts
Domaine de la bête

19 Gors 133 pts
EMC 25 pts
Armes de bases additionnelles 19 pts

10 Pillards ungors 60 pts

1 Char à sangleboucs 80 pts

5 Chiens du chaos 30 pts

3 Minotaures 165 pts
EMC 50 pts
Armes lourdes 24 pts

19 Bestigors 228 pts
EMC 30 pts

1 Razorgor 55 pts

1 Géant 225 pts



Lorsque les forces du chaos commencèrent à infuser le vieux monde, les seigneurs de Sylvanie y avaient initialement vu un moyen comme un autre d’affaiblir leurs adversaires de toujours sans lever le petit doigt. Manfred Von Carstein, notamment, était ravi que les forces de l’humanité soient occupées ailleurs pendant qu’il pansait ses plaies après le désastre de Nagashizzar.

Cependant, dans les terres du Sud, la situation était nettement plus préoccupante. À ces latitudes, le mur blanc n’avait aucune influence, car les forces du chaos présentes ne venaient pas du Nord mais de partout, se réunissant d’elles-mêmes, leurs membres galvanisés par les appels de leurs dieux. Sur la côte Arabienne, de nombreuses bandes d’hommes-bêtes ravageaient villages côtiers et avant-postes, en prenant bien soin de ne pas s’aventurer au-devant des puissantes forces bretoniennes et elfiques qui arrivaient dans les principaux ports.

Ces bandes étaient en grande partie sous le contrôle d’un seul être, Zurmgor, un grand chaman dont le nom était parfois prononcé avec respect par Malagor lui-même. Souhaitant étendre sa corruption dans les terres du Sud, il envoya de nombreuses hardes ravager le territoire pour en piller les richesses et les ressources, mais aussi y instiller les germes du chaos.

Parmi ces hardes, celle de Krolt’or quatre-cornes, un bestigor charismatique et brutal, s’était aventurée autour du golf de Mede, longeant la côte vers le Sud en exterminant tout sur son passage. Ce vigoureux chef était guidé par les visions du chaman Morgax peau-d’homme, qui lui assurait qu’il fallait à tout prix récupérer les trésors des forêts du Sud et les offrir aux dieux, et que ceux-ci sauraient se montrer reconnaissants. Krolt’or, appuyé par Doraac œil-cendreux, le seul de ses guerriers qu’il tienne en assez haute estime pour porter son étendard, avait ainsi poussé leur harde vers les jungles, pour accomplir leur destin.

Mais, dans le petit village de Marib, ils firent une rencontre totalement inattendue. Car sans le savoir, ils s’étaient mis sur le chemin d’un vampire particulièrement retors. Oktavius Van Orsicvun, fils dans la mort de Vlad Von Carstein, avait exceptionnellement quitté sa cachette de Vanhaldenschlosse pour aller, discrètement, récupérer des artefacts magiques dans les anciens temples des terres du Sud. Il n’était accompagné que de ses serviteurs les plus fidèles, à savoir Markus, son fils le plus capable, Sigmund Falkoner, son apprenti nécromancien dévoué, et Vinrael, son garde du corps. Parmi son escorte, on trouvait un immense Varghulf surnommé « la bête de Vanhaldenhof », ainsi qu’une dizaine de revenants montés. Malheureusement, alors que cette troupe de morts-vivants séjournait dans les maisons de Marib après en avoir massacré les occupants pour éviter toute rumeur de son passage, ces plans de discrétions tombèrent complètement à l’eau quand retentirent les tambours annonçant la harde de Krolt’or. La bataille était inévitable.

Oktavius savait que, quand-bien même son escorte était redoutable, elle ne devait pas être engagée en entier dans un affrontement aussi hasardeux. Aussi, il investit le cimetière de la ville et se lança dans un rituel qu’il connaissait à présent par cœur, sous le regard silencieux de Vinrael. Bientôt, l’air craqua tandis que ses paroles impies semblaient mettre à mal la réalité, et la terre se mit à trembler. Des mains, des pieds, des corps sortirent de terre, puis se mirent en rang, sans une parole. Les chiens des villageois, morts eux aussi, se relevèrent de la même façon. D’un revers de la main, le vampire organisa ses nouvelles troupes, formant deux régiments de squelettes et un de zombies, tandis que les chiens se regroupaient. L’armée de la non-vie était prête.

Une fois son invocation accomplie, Oktavius considéra qu’il était impensable qu’il prenne le moindre risque, aussi laissa-t-il ses subordonnés affronter la menace tandis que lui-même s’éloigna de la ville, laissant le contrôle de son armée à Markus. Celui-ci n’eut que le temps de mettre ses troupes en place, voyant déjà les hommes-bêtes avancer vers les maisons.
Ceux-ci étaient nombreux. Sur leur flanc droit, un char tiré par deux sangleboucs caracolait aux côtés d’un groupe d’une vingtaine de gors. Ceux-ci accompagnaient le chaman Morgax, lequel bramait des imprécations véhémentes et des appels au massacre. Non-loin d’eux, un Razorgor, que la troupe surnommait Broyeur, poussait des grondements sourds tout en dardant son immense groin vers les maisons. Au centre de la ligne, Doraac menait l’assaut à la tête d’un régiment de bestigors, qui, bien qu’impatients de tuer, restaient plus calmes, tenant fermement leurs haches à deux mains. Sur leur gauche, trois minotaures faisaient tournoyer d’immenses armes, meuglant leur envie d’en découdre. Ils étaient secondés par quelques archers ungors, qui restaient en retrait, conscients de n’être pas la pièce maîtresse de l’armée, mais qui tenaient leurs arcs prêts à soutenir leur chef. Cinq molosses aux écailles luisantes menaient la marche, couinant et grinçant d’excitation. Enfin, le Bonk, un géant portant la marque du chaos, dominait l’armée de sa silhouette titanesque, un sourire béat figé sur son visage, trop heureux de pouvoir raser les quelques maisons devant lui. Krolt’or lui-même restait légèrement en retrait, organisant sa ligne de bataille et surveillant les alentours.

Mais si ses troupes étaient impatientes, Krolt’or ne partageait pas leur enthousiasme. Depuis plusieurs minutes il avait senti que quelque-chose n’allait pas. Dans la lumière baissante du crépuscule, il avait vu des formes se mouvoir derrière les ombres des maisons. Des formes qui ne ressemblaient pas à des habitants paniqués, et dont l’odeur n’était pas pour le rassurer. Ses cris se firent soudain plus alarmés, et autoritaires. « Tenez les rangs ! » tonna-t-il de sa voix profonde et rocailleuse, « nous sommes attendus ! ».

Chevauchant un impressionnant cauchemar au souffle fumant, Markus avait fait le choix de regrouper ses troupes proche de lui tout en prenant la tête des revenants montés sur son flanc droit. Vinrael menait l’un des groupes de squelettes, et s’était positionné à gauche, face au centre des hommes-bêtes. L’imposant revenant tenait encore dans les mains son antique hallebarde, se rappelant vaguement du temps où il tenait le même rôle mais à la tête des gardes phénix, plusieurs éternités dans le passé. Son roi n’était plus le même, mais son sens du devoir était demeuré intact. Sigmund, plus prudent, prit la tête d’un autre groupe de squelettes qui resta en retrait, en mettant les zombies devant lui au centre de la ligne des morts-vivants. Les chiens furent placés sur la gauche, car Markus voulait leur laisser le choix de l’ennemi à harceler. Enfin, la bête se plaça tout à gauche, dans l’ombre de la tour, étant presque indépendante du vampire.

Les armées se faisaient face de part et d’autre du pâté de maisons pauvrement protégé par quelques barrières. Mais en chef de guerre expérimenté, Markus prit l’initiative. Il fit progresser son infanterie au pas de course, faisant pénétrer les zombies dans les défenses du village alors que le régiment de Vinrael les contournait, précédé par les chiens. Sigmund suivait, conservant son retrait, tandis que Markus fit avancer sa cavalerie vers la maison qui leur faisait face. Lui-même contourna les murs, mais les revenants chevauchaient des montures spectrales, qui n’avaient que faire des limitations de ce monde. Dans leur avancée, ils passèrent à travers des murs sans s’arrêter, tout en gardant leur formation. La bête de Vanhaldenhof, esseulée, galopa lourdement vers les lignes ennemies, en hurlant sa soif de sang.
Sigmund, le jeune nécromancien, était plongé dans sa concentration aethyrique. Il n’avait cure des évènements de la bataille, car son troisième œil lui voilait tout par un brouillard de Shyish tant la mort l’entourait. Mais tel était son élément depuis longtemps, et il savait au contraire comment en faire son allié. Autour de lui gisaient les corps encore frais des derniers habitants des lieux, inertes. Pour l’instant. Il tendit sa maigre main aux doigts délicats et entreprit de prononcer le rituel le plus connu par les nécromanciens du monde : celui qui sert à relever un cadavre récent et s’en faire obéir. Les corps furent peu à peu secoués de spasmes. Mais soudain, alors qu’un sourire de triomphe éclairait ses traits, son expression se figea : l’accumulation de Shyish qu’il avait mélangé à un soupçon d’Ulgu pour se saisir des morts avait été dispersée par une influence extérieure. Ses yeux se plissèrent de frustration alors qu’il serra les dents, cherchant par magie le thaumaturge ennemi. De l’autre côté du village, Morgax ricanait bruyamment, satisfait de sa performance. Mais d’un coup, ce fut lui qui s’arrêta de rire. Un reste des vents de magie qu’il venait de dissiper venait d’être comme saisi au vol, et, ayant été pris de court, il ne put qu’assister à la finalisation de l’incantation par un autre mage. Markus, en effet, n’était pas du genre à perdre longtemps l’initiative, et sa main gantée d’acier avait ordonné d’un geste impérieux aux corps de se relever. Il fut obéi. Sigmund, bien décidé à ne pas rester inactif devant cette performance, avait sorti son livre de sort, et tout en dirigeant son attention sur les zombies fraichement rejoints par de nouveaux membres, il récita l’incantation d’un sort bien particulier : la danse macabre. La magie noire, mélange cette fois de Shyish, d’Ulgu et également d’Azyr, insuffla aux corps animés une vigueur surnaturelle, et il fut satisfait de les voir avancer avec célérité vers la grange devant eux, l’investissant rapidement.
Il en fallait plus pour impressionner Broyeur. Voyant le Varghulf foncer vers lui, le razorgor enfonça ses pattes dans le sol sableux avant de foncer vers l’avant, toutes les défenses dehors. La rencontre entre les deux énormes créatures fut d’une rare violence, mais ce n’est qu’une fois arrivé au-devant de son adversaire que la bête vivante réalisa toute l’horreur de ce qu’elle affrontait. Ses instincts primaires lui hurlaient de s’enfuir, mais pourtant le razorgor resta pour se battre. Sous le choc de l’impact, ses appendices osseux s’écrasèrent sur le museau du Varghulf. De rage, ce dernier se déchaîna, et traça une longue ligne rouge sur le flanc de Broyeur, qui, enhardi par la fureur, parvint même à faire reculer le Varghulf.
L’aurige du char à sangleboucs, profitant de l’inattention temporaire du Varghulf, fit contourner l’une des maisons à son véhicule pour faire face au flanc gauche des morts-vivants, et tout particulièrement au régiment mené par Vinrael, le seigneur revenant. Le reste de la ligne homme-bête fut plus timorée, n’avançant que peu. Krolt’or, ayant hurlé ses ordres, prit la tête du groupe de bestigors, observant avec méfiance l’avancée de ce qu’il réalisait maintenant être des morts-vivants. Un léger frisson parcourut sa fourrure sombre. Ce genre d’engeance n’était jamais facile à tuer. Pour prendre les devants, il se décida à une manœuvre qui lui fit grincer les dents de dépit. D’un claquement de la langue, il ordonna aux chiens de s’avancer au-delà des barrières qui reliaient les maisons. Il savait qu’il les envoyait certainement au suicide, mais il devait savoir ce que ses ennemis du jour lui réservaient.

Morgax, de son côté, avait compris que face à eux se trouvaient plusieurs sorciers expérimentés, et qu’il aurait fort à faire. Levant les bras vers le ciel nuageux, il gronda une incantation visant à insuffler des vagues de Ghur aux bestigors, afin de les emplir d’une vigueur magique. Le vent de la bête se mit à tourbillonner sous ses ordres. Mais alors que son sort était sur le point de se former, ce fut son tour d’être frappé par une onde d’anti-magie. Sigmund avait anticipé sa manœuvre, et dans un ricanement satisfait, le nécromancien observa les volutes de Ghur chapper au contrôle de son adversaire. C’était parfait.

Markus observa silencieusement les molosses s’avancer vers sa position, et évalua la situation, le poing sur la poignée de son épée. Sa décision fut prise en une demi-seconde. Eperonnant sa monture, il dégaina sa lame et se lança à l’assaut des imposants canidés, immédiatement suivi par les chevaliers noirs qui l’escortaient. Il y eut un moment de flottement, mais le sifflement de Krolt’or leur fut très clair : ils devaient se battre.
Mais il n’y eut pas de combat. Il n’y eut qu’un massacre. Poussant un cri inhumain, Markus fit plonger son destrier sombre dans la mêlée. Son épée fendit l’air cinq fois en un battement de cils, et les lambeaux des corps des chiens chaotiques furent projetés vers les minotaures qui se trouvaient juste derrière. En vain les énormes monstres s’élancèrent au secours de leurs infortunés congénères. D’autant plus que l’élan de la charge de la cavalerie non-morte ne s’était pas brisé, et dans les secondes suivantes les minotaures eux-mêmes se trouvèrent aux prises avec Markus et ses séides silencieux.
Krolt’or constata avec horreur que son piège avait ferré une prise bien trop grosse, mais il n’eut pas le temps de réagir, car les chiens morts-vivants se précipitaient vers son régiment à toute vitesse. Derrière eux, les zombies se massaient près de la barrière, sortant de la grange en un mouvement lent mais curieusement ordonné. De l’autre-côté du champ de bataille, Vinrael s’avança vers le char qui fonçait vers sa troupe, décidant que dans pareille situation la meilleure défense restait l’attaque. À travers ses orbites vides brillaient deux lumières malsaines, par lesquelles il évalua la menace de l’attelage ennemie. « Lamentable » fut le mot qui lui vint. Non-loin, Broyeur et la bête continuaient leur combat acharné, enchaînant les frappes et les replis, mais aucun d’eux ne prenait l’avantage.


Sigmund avait mené ses troupes derrière les zombies, et s’apprêtait à nouveau à user de son savoir thaumaturgique. Mais cette fois-ci, Morgax était prêt à toute éventualité. Le premier sort que tenta de lancer le nécromancien fut entièrement dissipé par l’influence du chaman, qui s’évertua à éloigner toute trace de Shyish de son opposant. Sigmund tenta bien de réunir quelques fragments du vent de la mort pour proférer une malédiction, mais il n’eut pas plus de succès que s’il avait voulu attraper de la fumée à mains nues. Les gors entendaient leur chaman grogner de rire.

Un cri guttural résonna dans la plaine alors que Krolt’or, Doraac et les bestigors s’élancèrent à la rencontre des chiens morts-vivants. Plus loin, le char à sanglebouc chargea les squelettes de Vinrael, renversant au passage une palissade en bois dressée par les habitants des lieux. S’apercevant que le gros du combat se situait sur son flanc gauche, Morgax fit se réorganiser ses troupes pour qu’elles ne soient pas prises de flanc. Le bonk, lui, s’avança vers la maison, certain d’y trouver un bon truc à écraser. C’est rigolo d’écraser.
Mais Morgax ne faisait pas que hurler. Il était en train de remporter son duel magique avec le mage adverse, et ne comptait pas s’arrêter là. Attirant à lui une grande quantité de vents de magie, il contra méthodiquement chaque tentative de Sigmund pour les dissiper, et se lança dans une incantation aux effets redoutables. Bientôt, les gors qui l’accompagnaient virent une forme allongée apparaître dans sa main ouverte, tendue vers le ciel. Une forme qui prit bientôt l’apparence d’une gigantesque lance à la pointe acérée. Le chaman referma le poing dessus, puis la lança de toutes ses forces en direction des zombies. Le trait fendit l’air avec une précision redoutable, brisant au passage un pan entier de la barrière de pierre. Il eut la satisfaction de voir plusieurs des corps ambulants se faire empaler. Une pluie de flèches en provenance des ungors s’abattit sur les mêmes zombies, en faisant choir un autre. Mais il y en avait tellement plus…
Il vit alors les minotaures se faire charger par ce qui ressemblait de loin à de la cavalerie lourde. Il réunit alors de nouvelles bouffées de Ghur pour les soutenir, mais dans sa précipitation il en oublia la prudence, et Sigmund sauta sur l’occasion. D’une parole, le jeune nécromancien dispersa à nouveau les vents, laissant Morgax beugler sa frustration.

Il n’y eut pas de quartiers dans le corps à corps. Au centre de la ligne des hommes-bêtes, Krolt’or et Doraac anéantirent les chiens en quelques moulinets de leurs haches, les réduisant bientôt à l’état de réels cadavres. Le chef poussa un simple grognement que tous comprirent immédiatement : ils ne devaient pas poursuivre plus loin pour éviter de s’enfoncer dans le village.
Ce ne fut qu’après quelques secondes que Krolt’or réalisa qu’il avait oublié les minotaures. Tournant le regard sur sa gauche, il eut la triste confirmation de son pressentiment : il était trop tard. Quelques secondes auparavant, Markus avait sauté de sa monture, épée en main, et avait abattu deux des trois créatures taurines en tranchant leur cuir comme si ça avait été du papier. Du sang noir gicla par vagues entières alors que les créatures tombaient, mortes avant de toucher le sol. Le troisième, encore sous le choc, ne put rien faire d’autre que regarder les lances maléfiques de plusieurs mètres de long se diriger vers lui à toute vitesse. Il finit perforé de part en part, et mourut en gargouillant un meuglement. Le cri de victoire de Markus retentit sur tout le champ de bataille, terrifiant les archers ungors qui tournèrent les talons et décampèrent aussi vite qu’ils le purent, la gorge serrée par l’horreur.
De l’autre côté du village, le char percuta violemment les squelettes menés par Vinrael, en brisant deux sous ses roues et forçant le revenant à esquiver. D’un ordre mental, ce dernier lança ses troupes à l’assaut de l’attelage, dont l’élan s’était à présent brisé par l’impassibilité des morts-vivants qui n’étaient pas pressés de s’écarter de son chemin. Les deux auriges se retrouvèrent soudain à se battre pour leurs vies au milieu d’une marée de cadavres qui ne cherchaient que leur mort à tout prix. Le sanglebouc finit par être blessé quand une lame rouillée se planta dans son œil gauche. Hurlant de douleur, il se mit à courir au hasard, sous le regard impuissant et panique des auriges. La bête fit un demi-tour approximatif, puis fonça tout droit à toute vitesse sous l’effet de la souffrance qui lui vrillait la tête. Mais sa course folle se termina bien vite, car dans sa panique le sanglebouc n’avait pas vu qu’il chargeait droit sur le mur d’une maison. L’impact disloqua le char, et ses occupants se retrouvèrent projetés au sol sous une pluie de débris. Et la dernière chose que vit Rorl, l’ungor qui trois secondes auparavant tenait les rênes, ce fut une énorme lame qui s’abattait sur lui.
Plus loin, l’affrontement entre Broyeur et la bête de Vanhaldenhof tourna rapidement court. Le varghulf parvint à planter ses crocs dans l’encolure de son adversaire, lui arrachant un hurlement de douleur. Mais le razorgor, loin d’accepter la mort aussi facilement, redressa ses défenses et parvint à les planter dans le corps du vampire bestial. Ce dernier lâcha en glapissant de surprise. Profitant de cet instant d’ouverture et au mépris du sang qui s’écoulait de ses blessures, Broyeur prit son élan et chargea à nouveau. Un craquement macabre retentit lorsque les deux corps entrèrent en collision. Du sang noir gicla par poignées entières, recouvrant le museau des deux créatures. La bête de Vanhaldenhof recula en titubant sous le choc, et malgré toute la vigueur que lui donnait la non-vie, elle s’effondra. Le razorgor, tremblant sur ses jambes en soufflant bruyamment, contemplait d’un œil satisfait le corps brisé son adversaire gisant dans le sable.
Après l’exécution des minotaures, Markus et son escorte de chevaliers noirs s’étaient rapidement reformés, ne s’arrêtant même pas pour observer la situation. Le général vampire ne voulait pas briser son élan. Eperonnant sa monture infernale, il se lança au galop, suivi de ses troupes, en plein dans le flanc des bestigors. Krolt’or quatre-cornes eut beau hurler à ses propres soldats de se tourner, il était trop tard. D’autant que les revenants semblaient d’un coup plus rapides, et leurs gestes plus précis. Parmi les hommes-bêtes, seul Morgax comprit pourquoi, car Sigmund avait totalement prit l’ascendant sur lui à présent, et sa magie renforçait les chevaliers morts-vivants.
La charge de la cavalerie lourde du vampire avait complètement désorganisé les bestigors. Ceux-ci couraient dans tous les sens, tentant de combattre leurs adversaires qui, eux, se déplaçaient avec une coordination mortelle. Leurs lances arrachaient vie après vie, et ceux qui parvenaient à esquiver leurs pointes finissaient bien souvent piétinés par les chevaux squelettiques. Seul Doraac, hache à la main, parvint à tenir sa position, abattant au passage le revenant qui l’avait imprudemment attaqué. Krolt’or ne perdit pas de temps. Avisant le général ennemi, qui avait été pris à parti par deux de ses soldats, il fondit sur lui en brandissant ses deux haches, et, alors que Markus achevait son second adversaire en lui faisant sauter la tête, il s’aperçut qu’un énorme homme-bête lui fonçait dessus en hurlant. Il n’eut que le temps de se mettre en garde que déjà les coups pleuvaient, et malgré sa connaissance des armes et son armure, il eut la surprise de sentir une vive douleur à la hanche. L’arme de Krolt’or avait percé sa cuirasse, et avait mordu son flanc. Un rictus rageur déforma son visage auparavant impassible.

« Vous êtes perdus, engeance du chaos. » siffla-t-il d’une voix incisive. « Vos pitoyables tentatives sont vouées à l’échec. Et à la mort. »

« Vous êtes peut-être fort, vampire » grogna le chef homme-bête, « mais vous ne pourrez pas tenir devant ce qui arrive. Rien ne le peut. »

Pour toute réponse, Markrus sourit légèrement, et désigna du regard la plaine autour de lui. Krolt’or l’imita, et sentit comme un glaçon qui descendait le long de son échine dorsale. La moitié de ses guerriers étaient à terre ou morts, et ceux qui restaient reculaient alors que les chevaliers se regroupaient pour une nouvelle charge. Doraac était à l’avant, et gardait tant bien que mal le contrôle des bestigors.
« Repli » hurla-t-il en reculant, avisant toujours Markus qui ne bougeait pas, souriant toujours, « repli ! ». Les hommes-bêtes commencèrent à s’éloigner, de plus en plus vite, jusqu’à finir par courir. Par courir à toutes jambes, sans un regard en arrière. Par courir pour leurs vies. Ils espéraient atteindre le régiment de Morgax, qui avançait dans leur direction.
Puis Markus abaissa à nouveau son bras. Et la poursuite commença.

La cavalcade qui s’ensuivit eut un dénouement funeste. Les bestigors, Doracc, jusqu’à Krolt’or lui-même, tous furent rattrapés, renversés, piétinés dans la poussière. Aux cris de terreur alors qu’ils entendaient la mort les rattraper inéluctablement, de douleur quand ils étaient exécutés, succéda un silence de plomb.
Toute la scène avait eu ses observateurs. Vinrael avait fait rentrer son régiment dans la maison contre laquelle le char s’était écrasé, et s’était posté aux fenêtres. De là, il avait observé l’affrontement, puis la victoire de son général. Il n’était pas intervenu, n’ayant sentit aucun tiraillement à l’arrière de son esprit, qui aurait été un signe de la part de Markus. Et face aux chevaliers, les gors avaient pu voir de première main l’exécution des leurs. Pendant une seconde, un vent de panique souffla sur eux, mais cela ne dura pas. Leur combativité resta intacte.
À leur tête, Morgax se démenait pour essayer de faire face aux sortilèges nécromantiques de Sigmund, avec de plus en plus de mal. Le jeune homme, qui avait mené ses troupes dans le bâtiment quitté par les zombies quelques instants plus tôt, ne s’était pas contenté d’augmenter l’efficacité des revenants montés. Sans qu’il ne puisse rien y faire, des émanations de Shyish et d’Ulgu se concentrèrent sur les corps des bestigors tous justes assassinés, et cinq de ceux-ci tremblèrent, puis se redressèrent, comme des pantins qu’on soulèverait par leurs fils. Tous avaient des stigmates de leurs morts violentes. A l’un il manquait un bras, à un autre un pied, et un troisième n’avait plus qu’un trou béant à la place du museau, mais ils tenaient debout, la bouche entrouverte et le regard vide. Sigmund, concentré sur ses formules, tourna le poignet d’un geste sec, et ses nouveaux zombies se mirent à marcher, lentement, pour rejoindre les autres.

Mais il ne s’arrêta pas là. Avant que Morgax ne puisse réagir, il tissa un autre sort, alliant Shyish, Ghur, Ulgu et Azyr. Ce sort complexe, appelant quatre vents, se répandit de façon insidieuse parmi les gors, sous les yeux horrifiés du chaman. Pourtant, au début, il n’y eut rien, mis à part des regards d’incompréhension échangés entre lui et les autres hommes-bêtes. Puis il y eut un cri, au beau milieu de la troupe. Puis un autre. Tous s’écartèrent pour observer les deux malheureux qui hurlaient ainsi, muets de stupeur et d’épouvante.

Les deux gors qui criaient étaient à genoux. Ils avaient lâché leurs armes, et regardaient leurs mains, leurs bras, leurs corps, avec des yeux paniqués. Il n’était pas difficile de comprendre pourquoi : leurs poils devenaient blancs, petit à petit mais de façon très visible. Et ce faisant, leurs traits s’émaciaient, leur peau se fripait, et leur voix déraillait. Ils vieillissaient, à une vitesse incroyable. Leur agonie dura encore une dizaine de secondes, durant laquelle leurs forces les quittèrent, les faisant tomber. Puis leur plainte mourut dans leur gorge, et ils cessèrent de bouger. Mais Morgax savait une chose : ce n’étaient que les premiers.

Le chaman reprit rapidement ses esprits. Avec la mort du chef et de son premier lieutenant, la responsabilité de la bataille lui incombait à présent. Ils leurs restaient une chance, car il savait une chose : les morts-vivants ont beau être une menace très difficile à combattre, ils ont un point faible. Un énorme point faible : si celui ou celle qui tient les rênes de l’armée vient à être tué, ils retournent à la tombe.

Et il avait vu que parmi les chevaliers se trouvait justement ce personnage.

Il n’hésita pas une seule seconde, et ses mots furent brefs. « Mes frères, » gronda-t-il, « nous pouvons encore arrêter ce massacre. Nous pouvons encore les tuer comme des chiens. Il suffit de tuer celui qui les mène, celui-là ! » Et de son bâton, il pointa Markus. « Alors, avec moi, et les dieux nous récompenseront ! » Son cri de guerre fut porté par les autres, et, oubliant la malédiction, oubliant la mort des leurs, les gors s’élancèrent au-devant des chevaliers qui achevaient les derniers bestigors.
Le Bonk, entendant que ça bardait dans cette direction, fit demi-tour avec un air embêté lorsque le chaman lui hurla de le suivre. Il n’aimait pas qu’on lui hurle dessus. Broyeur fit de même, même s’il tenait à peine sur ses pattes.

Alors qu’il se préparait à l’impact, Morgax hurla son appel aux vents de magie, qui s’accumulèrent autour de lui avec une telle intensité que Sigmund ne put rien faire du tout pour l’en empêcher. Le chaman gor se saisit du vent de la bête et l’insuffla dans ses guerriers, qui se sentirent ragaillardis, renforcés, et prêts à tout. Un rictus de chagrin déforma un instant son visage, car pour faire cela il avait renoncé, momentanément, à faire disparaître la malédiction qui faisait vieillir ses guerriers. Et celle-ci continuait de prélever son dû, car dans le sillage de leur course, les gors laissèrent quatre d’entre eux gisant au sol, le corps décharné par les siècles.

Voyant cette masse se jeter sur lui et les siens, Markus n’esquissa aucun mouvement de hâte. D’un ordre mental, il fit ranger leurs lances à ses chevaliers, qui à la place se saisirent de leurs épées. Les lames émettaient une lueur malsaine, d’une couleur verdâtre. Lui-même apprêta son arme.

Le combat qui s’engagea fut tout aussi chaotique, brutal, et violent que le précédent. Les gors, une hache dans chaque main, se jetaient littéralement sur les revenants montés qui, engoncés dans leurs cuirasses et montés sur des montures caparaçonnées, ne flanchaient pas, mais peinaient à infliger la moindre blessure sérieuse à leurs adversaires. Ceux-ci, bouillonnant de Ghur, finirent par faire s’effondrer un des morts-vivants. Ils le jetèrent à bas de sa monture et le piétinèrent sans aucun répit, répandant ses ossements tout autour.

C’est alors que l’un d’entre eux s’effondra en hurlant.

Descendu de sa monture, Markus Van Orsicvun avait laissé libre cours à sa sauvagerie la plus primitive. Ceux qui l’observaient ne voyaient plus un homme pâle sans âge. Son visage s’était creusé, ses yeux étaient luisants, et sa mâchoire avait presque triplé de taille, exhibant des crocs d’une taille impressionnante. Feulant comme une bête, il avait plongé dans la mêlée, taillant de droite et de gauche avec une force telle que chaque coup tranchait plusieurs gors en même temps. Têtes et membres s’envolaient autour de lui, et il se déplaçait avec une vitesse telle qu’il semblait être partout à la fois. Des rivières de sang s’écoulèrent des corps de ses victimes, couvrant le sable qui prit une teinte noirâtre dans le crépuscule. Les gors refluèrent, avec parmi eux Morgax, qui contemplait sa folie. Il avait cru pouvoir défier un tel monstre. Il savait que le paiement serait amer. Et expéditif.

Il n’y eut pas d’ordre, pas de repli, parmi les gors. Il n’y eut qu’une force qui écrasa toutes les autres dans leur esprit : la survie avant tout. Ce ne fut pas une retraite. Ce fut une débandade, dans la confusion la plus totale. Tous coururent à s’en rompre le cou, prêts à piétiner tous les autres pour avoir ne serait-ce qu’une chance de plus de survivre.

Aucun n’en réchappa.
Markus tourna la tête. À ses pieds, Morgax n’était plus qu’un corps sans vie, qu’une expression de terreur ne quitterait jamais. Il avait fini par se calmer après avoir vidé l’un des gors de son sang, et, une fois ses esprits récupérés il s’était remis en selle. La bataille n’était pas terminée.

D’autant qu’un géant fonçait sur lui en riant.

Sa réaction ne se fit pas attendre. Les chevaliers se regroupèrent autour de lui, et, incapables de charger à nouveau car ils étaient à présent trop proches de la bête, il essaya de la contourner. Ses ordres mentaux fusèrent, et les zombies, de plus en plus nombreux alors que Sigmund, désormais sans opposition, récupérait tous les cadavres de la région pour les relever, s’avancèrent vers l’immense créature. Vinrael et sa troupe de squelettes sortirent de leur abri pour essayer d’attirer l’attention de la seule autre créature restante : le razorgor.
Alors qu’il menait sa manœuvre, Markus attira lui-aussi les vents de magie à lui. La nécromancie était aussi naturelle que la soif de sang pour un vampire, et ce fut sans effort qu’il prononça les paroles qui firent se relever ses chevaliers tombés au combat. Cheval et cavalier se reconstituèrent, leurs ossements s’attirant les uns les autres en une vision qui en aurait déconcerté plus d’un. Au bout de quelques secondes, son régiment était à nouveau au complet.

Mais tout à sa magie, le vampire avait sous-estimé l’esprit combattif du Bonk. Ce dernier, voyant sa cible essayer de le contourner, secoua la tête avec un air malicieux, et obliqua simplement sa course. À la grande horreur de Markus, Broyeur prit son élan, ignora les squelettes, et s’élança lui aussi vers sa cavalerie.
Le razorgor et le géant prirent ainsi les revenants à partie. Markus cracha sa frustration, et se tourna vers l’immense créature qui armait un coup de sa massue aussi longue que deux chevaux. L’attaque, portée horizontalement, passa juste au-dessus du vampire qui sentit comme si un bloc de glace avait remplacé son estomac à l’idée d’être touché. Mais trois de ses chevaliers n’eurent pas cette chance. L’arme les broya dans une cacophonie de métal et d’ossements qui s’entrechoquent violemment. Leurs restes se dispersèrent dans le sable sous le rire bête du Bonk, très satisfait de lui.

Mais le razorgor n’eut pas autant de succès. Son combat contre le Varghulf l’avait harassé, et lorsqu’il arriva au contact des morts-vivants montés, il ne parvint qu’à les faire s’écarter. L’un d’entre eux le contourna pour lui planter son épée dans le flanc, mordant cruellement sa chair. Un autre fit de même dans son dos, lui arrachant une longue plainte de souffrance. Mais les chevaliers n’avaient pas d’oreille pour l’entendre, ni de cœur pour ressentir la pitié. Et tandis que Broyeur se débattait, un troisième parvint jusqu’à lui de face, et lui porta un coup d’estoc dans l’œil gauche.

Le razorgor agonisant effectua une ruade, repoussant momentanément ses agresseurs. Mais cette réaction ne trompa personne. Pas même lui. La seconde suivante il se campa sur ses pattes. Et pendant celle d’après il s’effondra.

Pendant ce temps, Markus avait décidé de s’occuper personnellement du Bonk. Descendant de cheval, l’épée à la main, il se demanda pendant un instant comment diable s’attaquer à une telle masse de muscle. Mais la réponse lui vint tout naturellement : en broyant tout morceau par morceau.

Il profita de l’arrivée providentielle de l’immense horde de zombies que Sigmund avait animée pour lui fournir un couvert, et passa à l’attaque. Son premier coup fut porté à la jambe gauche de la bête, lui laissant une très longue estafilade le long du mollet. Le géant hurla de douleur, son cerveau comprenant que ces choses devant lui n’étaient pas aussi inoffensives que ses cibles habituelles. Son regard rageur se baissa, avisant le petit homme en métal à ses pieds, dont la main droite portait une longue épine brillante. Et rouge. Il tendit la main pour l’attraper et l’écraser au sol, ou alors le lancer en l’air. Mais le petit bonhomme ne se laissa pas attraper aussi facilement que les autres, et évita sa prise. Pire, quand le Bonk releva le bras, il ressentit comme une brûlure, et vit que sa main était couverte de sang. Le sien.

Son cri de rage retentit dans toute la vallée.
Avec une vitesse surprenante, il balaya l’air de sa massue, cherchant à atteindre ce petit homme si méchant. Des dizaines de zombies s’envolèrent, mais Markus n’était déjà plus au même endroit. Prévoyant une telle réaction, il avait grimpé sur le mur de la maison qui se trouvait juste derrière le Bonk. Il lui avait suffi d’un bond. La seconde suivante, il avait à nouveau sauté, et en dépit du poids de son armure et de toutes les lois de la gravité, le vampire atterrit sur l’épaule du Bonk, qui hoqueta de surprise. Puis il lui enfonça son épée dans l’oreille.

Le Bonk ouvrit la gueule, mais ne cria pas cette fois. Un voile passa devant ses yeux, et il se mit à tituber. Markus retira son bras, déclenchant un flot de sang qui l’éclaboussa presque entièrement. C’était une odeur attirante que celle du sang d’un géant. Il en sortait une telle impression de puissance ! Mais il ne pouvait rester là. Priant pour garder son équilibre, il sauta de son perchoir, et atterrit à quelques mètres dans une roulade à peine maîtrisée.

Il y eut un grand bruit derrière lui. Quand il tourna la tête, il s’aperçut que le géant s’était effondré sur la maison, qui n’avait pas survécu, elle non-plus.
La victoire était totale.


Les heures suivantes furent employées à relever les revenants tombés sous les coups du géant. Les autres troupes, désormais sans intérêt, furent enfouies dans le sable du désert, avec les corps des hommes-bêtes. Seule la bête de Vanhaldenhof, décédée mais dont le corps était intact mis à part quelques os brisés, fut ramenée à bout de bras à leur maître, Oktavius. Après tout, ce dernier n’en était pas à son premier vampire ressuscité…

Merci beaucoup pour ce rapport de bataille ! Très bien raconté, avec les illustrations qui vont bien, c'est un plaisir à lire !

Bravo pour cette bataille, et pour ta victoire! Le chaos a été repoussé !

Pourquoi as-tu déployé tes chevaliers sur ta droite ? Est-ce qu'il n'y avait pas un risque qu'ils soient coincés par les décors ? ou alors c'est parce que les maisons n'étaient que des terrains dangereux, pas infranchissables ?

Sa décision fut prise en une demi-seconde. Eperonnant sa monture, il dégaina sa lame et se lança à l’assaut des imposants canidés

Très belle charge des chevaliers noirs ! Ils ont littéralement traversé toute l'armée adverse ! ça a dû bien surprendre ton adversaire cette charge !
Ton seigneur était archi-violent !

ne forme qui prit bientôt l’apparence d’une gigantesque lance à la pointe acérée. Le chaman referma le poing dessus, puis la lança de toutes ses forces en direction des zombies

haha c'est un peu gâché, mais ça a dû être satisfaisant pour lui d'exploser ces zombies !

L’impact disloqua le char, et ses occupants se retrouvèrent projetés au sol sous une pluie de débris

Est-ce que le char a été rattrapé, ou bien a-t-il raté un test de terrain dangereux ? c'est vraiment dommage pour ton adversaire qu'il n'ait pas fait plus mal à l'impact.

La bête de Vanhaldenhof recula en titubant sous le choc, et malgré toute la vigueur que lui donnait la non-vie, elle s’effondra.

Très beau combat entre ces deux figurines ! Ce n'était pas gagné du tout, bravo au razorgor !

« nous pouvons encore arrêter ce massacre. Nous pouvons encore les tuer comme des chiens. Il suffit de tuer celui qui les mène, celui-là ! »

Courageux de la part de ton adversaire, et un peu désespéré, mais si ça avait marché ça aurait été beau ! après tout, ton seigneur n'avait pas tant de protection que ça (enfin... pas d'invulnérable quoi )

J'ai un peu l'impression que ton adversaire n'a pas trop su quoi faire de son géant. Une fois que ta magnifique charge avait percé ses rangs, il n'a pas osé bouger de peur d'être rechargé par le retour de tes chevaliers, et tu as pu le cueillir comme tu le voulais. Bien joué ! Et en même temps pas simple de rattraper une telle charge, qui en plus enlevait le meilleur outil qu'il avait contre toi avec ses minotaures ! J'imagine aussi que tu as dissipé toutes ses tentatives de lance d'ambre, sinon il en aurait lancé d'autres sur ton général

Merci encore pour ce beau rapport de bataille ! très fun à lire, et hâte de lire la suite de ta contribution à la campagne !

Merci beaucoup ! C'est la première fois que je m'essaye à ce genre d'exercice, je me suis bien amusé à rédiger tout ça.

Pourquoi as-tu déployé tes chevaliers sur ta droite ? Est-ce qu'il n'y avait pas un risque qu'ils soient coincés par les décors ? ou alors c'est parce que les maisons n'étaient que des terrains dangereux, pas infranchissables ?

Alors, les chevaliers noirs ont la règle mouvement éthéré, du coup je n'avais pas trop de craintes.
Le général ne l'avait pas lui par contre, donc je l'ai mis sur le bord du régiment pour qu'il ne gêne pas trop.

Courageux de la part de ton adversaire, et un peu désespéré, mais si ça avait marché ça aurait été beau ! après tout, ton seigneur n'avait pas tant de protection que ça (enfin... pas d'invulnérable quoi Mr. Green )

Là c'est moi qui ai brodé, mon adversaire n'a pas spécialement essayé d'attaquer mon général.
D'ailleurs je me rends compte que j'ai oublié le passage où il boit du sang dans ce combat, parce qu'il a fait un 6 pour la règle vampirique.
Et oui, j'ai fait le choix du général hyper violent mais sans invu. Il avait par contre une svg d'armure de 1+.

Est-ce que le char a été rattrapé, ou bien a-t-il raté un test de terrain dangereux ? c'est vraiment dommage pour ton adversaire qu'il n'ait pas fait plus mal à l'impact.

Le char a été rattrapé, mais il fonçait de toutes façons vers un bâtiment et n'aurait pas pu s'enfuir.
Son impact a été faible, c'est vrai. La faute à un double as pour blesser sur quatre dés, ça n'aide pas. Mais je l'aurais mangé au tour suivant si non. Ce genre d'unité n'est utile qu'en soutien à un truc plus gros. Un char à sanglebouc seul face à un pavé d'infanterie ça ne marchera pas souvent.

J'imagine aussi que tu as dissipé toutes ses tentatives de lance d'ambre, sinon il en aurait lancé d'autres sur ton général

Absolument pas. Il n'a pas pu, mon général était au corps à corps à chaque tour à partir du tour 2. Et avant il était hors de vue.
En fait, mon adversaire n'a pas eu tellement de chance à la magie. La dissipation ratée du poids des âges notamment, c'était un coup dur.

Très beau combat entre ces deux figurines ! Ce n'était pas gagné du tout, bravo au razorgor !

Le razorgor est clairement la figurine de la soirée. Tout seul, il s'est fait une bestiole qui coûte plus de 3 fois son prix. Et là où c'est encore plus fou, c'est qu'il a raté tous ses tests de peur. J'ai eu beau le toucher plein de fois, je ne l'ai blessé que 2 fois en trois phases de corps à corps.
Des fois les dés sont partiaux.

J'ai un peu l'impression que ton adversaire n'a pas trop su quoi faire de son géant.

C'est un peu l'impression que j'ai eue aussi.

Et en même temps pas simple de rattraper une telle charge, qui en plus enlevait le meilleur outil qu'il avait contre toi avec ses minotaures !

Les minotaures n'étaient pas faits pour affronter mes chevaliers. Leur arme lourde ont fait qu'ils ne pouvaient pas taper, et j'avais trop de force pour eux. Non, je pense que le pire a été la prise de flanc des bestigors. Mon seigneur a craqué (malgré son build de fou furieux il n'a tué que deux bestigors), mais les chevaliers noirs boostés à la danse macabre ont fait le café. Mais s'il avait été pris de face, j'aurais subi les attaques F6 des bestigors, et là ça m'aurait fait plus mal.

Merci encore pour ce beau rapport de bataille ! très fun à lire, et hâte de lire la suite de ta contribution à la campagne !

Je vais essayer d'affronter d'autres joueurs. Étant rentré à Figeac ça ne sera pas si simple, mais ça reste possible.