Les errances de Thomov Le¨Poussiéreux

Une suite attendue, et qui justifie cette attente. Et là, le ton monte, et on sent que des mots vont être regrettés.

L'inexorable avancée de Thomov dans la société semble se poursuivre, et en ce qui me concerne une seule question me vient : quand le reverra-t-on guerroyer ?

Sinon, il ne me semble pas que ce texte soit particulièrement plus court que les autres, il m'avait l'air d'être aussi long que les autres.

Content de voir que les petites affaires de familles se portent bien, même si certains jeunes peuvent se montrer tellement irrespectueux...

Pour la taille, il me semble aussi long que les précédents, voir plus.

Von Schreck dans les Errances! Une première si je ne me trompe?
La notoriété de Thomov Le Poussiéreux croit de jour en jour malgré les incessantes campagnes de diffamation d'Arcanide...

Hé oui, le ton monte. La belle cohésion du groupe ne tient qu'à un fil et celui-ci peut se rompre à tout moment. En même temps, vous ne pensiez pas que les choses resteraient tel quel éternellement, si?

Bon, quand Thomov se décidera-t-il à reprendre les armes? Et bien dés que possible, bien entendu! Je t'assure que ce n'est pas l'envie qui m'en manque, mais je dois confesser que ma maison étant actuellement en légers travaux, je réside d'avantage chez ma compagne. Et chez elle, impossible de faire tenir une table de jeu
Mais je compte bien trouver un paliatif assez rapidement et pousser à nouveau les hordes de la non-vie à l'assaut des mortels.



PS: dixième page pour les Errances! Champagne (sans alcool pour Moi...)!



SECONDE PARTIE:

Yop, juste pour annoncer que je livrerai ma prochaine partie à la tête de mes Comtes Vampires le samedi 05 mai prochain
Les rapports de bataille arriveront peu après

Raah, frustré !

Je me suis dis "Cool, une nouvelle page ... Donc des nouveaux textes!" ... Bah, nope ...

Il ne me reste plus qu'à prendre mon mal en patience !

Desmogone, qui se demande si il ne va pas aller voir si Arken n'est plus en rupture de stock

Yop, juste pour annoncer que je livrerai ma prochaine partie à la tête de mes Comtes Vampires le samedi 05 mai prochain cheers
Les rapports de bataille arriveront peu après Happy

Bon, alors je ne vais pas appeler Arken, mais si tu as encore trois jours devant toi avant que je ne mette ma menace à exécution.

Allez, au boulot !

Yop! Je tiens à m'excuser pour le délais un tantinet plus long que prévu entre la bataille et le récit qui en découle
Bon, le contexte est quelque peu particulier puisqu'il s'agit d'une bataille à trois joueurs qui est la conséquence d'un texte pondu par un vil et détestable joueur Elfes Noirs. Pour plus de facilités, je vous mets ci-dessous le texte en question. Je redis qu'il n'est pas de Moi et j'insiste sur le fait que tout le mérite en revient au bon Sasha, mieux connu sur les champs de bataille sous le doux pseudonyme de Sevis.

Je profite aussi de l'occasion pour vous remercier du fond du coeur pour les 7.000 visites dont vous honorez mon humble sujet!
Plus de 1.000 nouvelles visites pour à peine deux nouveaux textes, vous flattez mon égo au delà de toute limite

Allez, assez de sentimentalisme, sinon je vais finir par verser une larme ( )
Place au texte:


Le vent matinal soufflait paisiblement sur les massifs montagneux du Vieux Monde et le ciel était d'un bleu azur parfait. Tout laissait à penser qu'une journée ordinaire de plus bercerait Krak-Le-Roy, l'avant poste nain du fameux Nick.
Un bivouac hétéroclite érigé en toute hâte au centre d'une plaine quelconque était la seule ombre à ce tableau pittoresque.
En effet, il y avait été prévu une réunion aussi peu ordinaire qu'étrange. Le Seigneur nain Nick avait accepté, malgré l'avis unanime et défavorable de ses conseillers, de recevoir une délégation druchii menée par un ancien compagnon d'arme de ce premier, le Capitaine du Vaisseau corsaire elfe noir « l’Écume Sanglante »: Sevis de Karond Kar.
Des mesures de sécurité drastiques avaient été mises en place par les deux factions afin d'assurer une certaine « tranquillité » lors des négociations. Cinq Nains étaient regroupés de manière compacte derrière leur seigneur, principalement armés d'arquebuses finement ouvragées prêtes à tirer et une dizaine d'Elfes Noirs, bien qu'à l’origine une garde personnelle de cinq individus faisaient partie de l'accord, s'étaient dissimulés judicieusement pour encercler ce no man's land de fortune munis de leurs cruelles arbalètes à répétition.
La raison d'être de ce conseil désespéré se résumait en un objectif commun : la mise « à mort » d'un redoutable seigneur vampire qui s'était attiré la rancune des nains et avait provoqué la colère du Roi Sorcier, Malékith, en personne.

Le Karak Nain mené par Nick avait déjà livré plusieurs combats contre ce vampire afin d'épauler l'Empire en échange d'or et, surtout pour avoir le monopole de la distribution des bières et autres alcools dans les brasseries humaine. Malheureusement pour lui et ses compagnons, la plupart des incursions naines se soldèrent par des défaites cuisantes. Plus grave, son serment d'extermination du mort-vivant et l'appât du gain l’empêchait viscéralement d'abandonner la chasse et de profiter pleinement de sa célèbre bière au point qu'il en ait des remontées acides à chaque fois que le nom de Thomov était prononcé.

De leur coté les Elfes Noirs, lors d'une incursion téméraire du tristement célèbre Malus Darkblade, tombèrent dans une embuscade tendue par l'armée de la non-vie visiblement fortement contrariée du pillage des objets magiques sur leurs terres. Seul Malus et un de ses serviteurs personnel parvinrent à s'échapper de ce morbide cauchemar.
Rien, en principe, n'aurait du contrarier le Roi-Sorcier de Naggaroth.
Cependant, une fois n'est pas coutume, Malus n'agissait pas pour son compte personnel mais sur ordre de Morathi, mère de Malékith et première des Sorcières du Couvent Noir.
Celle-ci avait décidé d'envoyer une armée de choc menée par le Hérault de son fils, pour investiguer la Sylvanie et s'approprier tout objet cabalistique puissant. L'objectif prioritaire étant les vieux grimoires et parchemins maudits de Mannfred Von Carstein portés disparus.
En effet, ces terres baignaient constamment dans la magie noire et Morathi y perçu, lors de ses sinistres visions, un rassemblement inhabituel de puissance pure, signe évident d'un bouleversement mais plus particulièrement de la réapparition des écrits de ce vampire, célèbre maître dans la sorcellerie noire.

Sevis, quant à lui, s'était vu octroyé un mandat d'acier par le Roi-Sorcier en personne consistant d'une part à reprendre la mission initiale lancée par Morathi, d'éliminer sans surprise Thomov pour laver l'affront fait à l'ensemble de la race ainsi que de retrouver et châtier Darkblade.
Ce dernier avait préféré l'exil plutôt que d'assumer son échec et ainsi affronter directement la fureur de Morathi. Cet édit de fer est l'équivalent d'une lettre de marque qui donne à son porteur toute autorité au nom de son commanditaire, si bien que tout ceux qui s'opposent à lui encourent les foudres de son mécène.
Mais si un Druchi échoue dans sa mission ou fait preuve de faiblesse lorsqu'il agit sous l'égide d'un édit de fer, celui-ci est fondu et le métal en fusion est versé dans la gorge du noble.
Bien qu'un tel pouvoir absolu temporaire soit alléchant pour la plupart des Druchii, Sevis savait pertinemment que cette mission en apparence honorifique n'était qu'un prétexte. Il s'agissait véritablement d'une peine de mort « utile ». Tel est le prix à payer pour avoir eu des relations charnelles avec une sorcière d'un des couvents de Clar Karond....
En effet tel qu'il est écrit dans le Sixième Livre des Secret de Kaladhtoir, les sorcières doivent d'abord appartenir au Roi Sorcier et ne pourront donc jamais connaître d'homme, et encore moins enfanter. Mais il valait sans doute mieux tenter de survivre et préserver son âme même par delà les portes du chaos plutôt que de subir l'ire de Malékith.
Noble mais corsaire avant tout, Sevis ne savait que trop bien qu'une cible quelle qu'elle soit se doit d'être connue au maximum afin de la traquer et ne lui laisser aucune chance.
C'est donc tout naturellement qu'il s'est tourné vers un ancien « ami » (bien que ce terme n'existe pas en druhir), compagnon d'arme et surtout de boisson : le Nick.
Son objectif était double : tout apprendre de ce buveur de sang et éventuellement tisser une alliance temporaire.
C'est sans grande conviction mais néanmoins déterminé que Sevis se présenta en face de Nick à la table centrale prévue pour les deux individus. Celle-ci étaient pourvue de diverses nourritures, cartes et autres éléments appartenant ou provenant de Nick dont Sevis abandonna immédiatement l'identification.

Après s'être remémoré très rapidement de vieux souvenirs alcoolisés et avoir partager le monologue du Nick sur sa situation de seigneur, sa femme, ses enfants, sa bière et tous les autres sujets dont Sevis en avait que faire, les compères décidèrent d'un commun accord de discuter de Thomov. Il en est plus ressorti des jurons, des projets de tortures et de morts violentes que réellement une tactique concrète. Cette haine, presque digne d'un druchi, que le nain pouvait exprimer à l'égard de cet ennemi fit sourire Sevis.
Les informations indispensables arrivèrent au fur et a mesure que le seigneur nain s’enivrait de diverses bières, bien qu'il ait une constitution alcoolique extraordinaire aux yeux de Sevis, qui lui, préférait un vin fort d'Ellyrion.
Sevis apprit que Thomov convoitait uniquement la Sylvanie, ce qui réduisait considérablement le terrain de chasse, que c'était un sorcier redoutable accompagné d'une suite vampirique et d'autres horreurs que seules des armes magiques pouvaient espérer renvoyer dans les royaumes extérieurs. Le Capitaine corsaire se résigna, comme son ost manquait d'armes en argent et magiques et qu’aucune forges druchii n'étaient présentes à des milliers de kilomètres, de demander l'aide des nains à leur en forger, en échange de quoi que désirait le Nain.
Celui-ci exigea d'une part que Sevis et ses hommes les aident a reconquérir un bastion détenu par les peaux vertes, d'autre part d'avoir l'honneur de porter aux quatre vents les cendres du vampire mais également de faire sien la moitié des trésors trouvés et bien évidemment d'être payé en or trébuchants pour la confection des armes.
Sevis feinta diplomatiquement de marchander, acte épique en soi face à un nain aussi borné que Nick, et finalement accepta l'offre, bien que conscient qu'il ne respectera pas une seule des parts de ce marché ou du moins pas entièrement.
C'est à ce moment là, en guise d'approbation d'un accord historique que les deux alliés de circonstance décidèrent en trinquant à la destruction de Thomov Le Poussiéreux, qu'un drame se produisit : la choppe de Nick et ses fûts étaient vides. Le nain s'étant à lui seul engouffrer pas moins de l'équivalent de 13 litres uniquement sur le temps des pourparlers. Les plus superstitieux diront qu'il s'agissait d'un signe évident de Grimnir, d'autres plus réalistes que Nick est un soiffard invétéré et un alcoolique notoire.
Sevis proposa au nain une bouteille d'un des meilleures crus de Tiranoc qu'il s'était réservé pour le retour à son campement après cette entre-vue afin de respecter cette tradition naine.
Le Nain accepta avec joie et ce fut in extremis qu'un nain, visiblement beaucoup plus sobre se rua sur Nick pour goûter le vin de son seigneur. Sevis estima que cela fera un bon signe de confiance que les nains découvre que le vin ne fut pas empoisonné, du moins pour cette fois, et approcha sa coupe à ses lèvres avant que le goûteur Nain ait fini entièrement le godet de son seigneur. Ce fait ne diminua aucunement la paranoïa des Nains.
Cependant l'Elfe Noir arrêta net son mouvement et écarquilla de surprise ses yeux sombres lorsqu'il aperçu que le goûteur devint pâle comme un os blanchi et s'écrasa dans un gargouillis bruyant et immonde sur le sol. Il eut un silence malsain qui dura un bref instant mais qui sembla une éternité. Sevis tourna les talons à la vitesse de l'éclair tout en jetant sa coupe de vin empoisonné au visage de Nick qui, en guise de réponse, beugla comme en dément tout en agitant son énorme marteau à deux mains.
Les Druchii comprirent instantanément que leur maître avait terminé sur un échec cette entrevue et envoyèrent une salve de carreaux barbelés en direction des arquebusiers. Deux d'entre eux furent tués net par surprise et Nick hurla à ses hommes de faire feu, non pas vers les bosquets d'où provenaient des tirs d'un ennemi invisible, mais sur Sevis qui enfourchait avec hâte son nauglir.
Une pétarade de poudre noir brisa la relative tranquillité de la montagne et Sevis eu comme ultime réflexe de se protéger en se couchant sur le flanc de son sang froid opposé aux tirs,
Le Sang froid galvanisé par la douleur voulu charger les Nains mais Sevis d'une poigne intraitable lui fit changer de cap à toute allure en direction de son campement.
Les autres Druchii disparurent dans les fourrés et regagnèrent indépendamment leur coursier noir pour rejoindre leur base. Les râles de Nick se firent entendre à des centaines de mètres mais celui-ci lécha sa barbe involontairement où du vin corrompu séchaient. Ce dernier tomba sous les yeux effrayés de ses camarades qui entreprirent de ramener au plus vite le corps inerte de leur seigneur vers leur avant poste.


Sevis traversa aussi vite que son sang-froid le pouvait la plaine sans se retourner une seule fois, préférant rentrer afin de mettre son équipage sur le pieds de guerre.
Les Nains étaient furieux, et le capitaine connaissait bien les méthodes du Nick . Bien qu'ils aient un objectif commun le Nick continuerait à harceler ses arrières et l'idée de se retrouver entre une charge infatigable de morts-vivants conduits par un Vampire et les canons nains avec un général aussi teigneux que Nick ne l'enchantait absolument pas. Autant rentrer tout de suite à Naggarond et finir la tête empalée sur les murailles. Cependant le noble druchii avaient autre chose à régler en priorité. Il ne cessa pas de réfléchir sur ce vin empoisonné car bien que ce soit un nain qui en fut victime, ce vin était tout au plus destiné à empoisonner Nick mais lui également ! La colère montait en lui telle un geyser de lave, et il dut réfreiner ses envies de meurtres lorsque les gardes du camps le saluèrent avec un peu trop de laxisme selon lui. Sevis bondit de son sang-froid qui était visiblement grièvement blessé et le confia au premier esclave qui s'approchait de lui.
Bien qu'il n'ai pas une totale confiance en son équipage, l’empoissonnement ne correspondait pas à leurs méthodes. Ils lui porteraient plutôt un vil coups de surrin ou fomenterait une mutinerie. Un seule être présent sur ce camps était capable de cela, la seule créature qui avait assez de courage et d'arrogance pour lui tenir tête : La sorcière envoyée par Morathi, Masen fyr.
Sevis traversa d'un pas rapide et décidé le campement en direction de la tente de la sorcière. Cette tente étaient plus grande que les autres et ostensiblement décalée par rapport au schéma d'un campement militaire druchii. « Stupide petite prétentieuse » grogna Sevis à lui-même tout en poursuivant inexorablement vers son objectif.
La tente comportait les couleurs pourpre liche du Roi-Sorcier et des gravures ésotériques manifestement magiques, qui juraient avec les couleurs bleue-grises de Sevis. Sa rage grandissait à chacun de ses pas et même le regard psychopathe du Garde Noir qui bloquait l'entrée de l'antre de la Sorcière ne fit aucunement décélérer son pas.

« Hors de ma vue, misérable », cracha Sevis au visage du gardien. Le Garde Noir brandit, méthodiquement, son Hallebarde en signe de défi. En plus de devoir accueillir à son bord une sorcière, Malékith, avait mobilisé certains membres de sa garde personnelle. Celle-ci se devait officiellement de faire respecter le mandat d'acier face aux détracteurs mais officieusement et principalement surveiller Sevis afin qu'il ne prenne pas le large avec son navire. L'ambiance entre ces guerriers d'élite et les corsaires était plus que tendue dès le départ et Sevis savait que ces tueurs épris de carnage feraient de bien trop grosses pertes parmi son équipage s'il décidait de les éliminer... Une efficacité au combat redoutable couplé d'un mental imperturbable permettaient au garde noir de lever son arme silencieusement vers Sevis sans frémir tant dans le regard que dans les bras.
La colère monta encore d'un cran en Sevis qui dégaina sans la moindre hésitation son épée lourde à deux mains, Kheislachyr, la Déchire-âmes, tout en provocant le garde : « C'est çela... excrément de nauglir, défies seulement le mandat d'acier de ton maître ! Frappe moi ! Frappe Malékith !!» Le Garde Noir, sous la provocation et surtout au nom de Malékith baissa imperceptiblement sa garde, perplexe, du moins c'est ce que supposa Sevis. Ce dernier tout en profitant de l'élan de sa marche rapide arma vers le haut sa frappe afin de trancher le garde verticalement. Sa lancée fut interrompue par une voix glaciale et malicieuse mais néanmoins autoritaire provenant de la tente .
« Quel est le motif de ce raffut, mon cher Sevis ? », soupira-t-elle.
Sevis s’arrêta net en face du garde noir qui maintint son regard noir sans sourciller.
Réprimant ses pulsions de meurtre, non sans efforts, Sevis répondit cyniquement, tout en fixant cruellement les yeux du garde noir. « Ma douce Masen, je viens humblement te faire part des fruits de la négociation avec les Nains »
La sorcière sorti gracieusement de la tente en poussant délicatement le garde noir, qui ne broncha pas. Elle était couverte d' un fin tissu mauve finement ouvragé qui suggérait nettement sa nudité et portait des bracelets en or elfique à son poignet et sa cheville droite. Sa peau était très pâle et le tatouage d'un dragon figurait sur son bras droit. Ses longs cheveux noirs ondulaient au gré d'un vent surnaturel prenant naissance dans la tente sombre.

Sevis posa son regard sur la Sorcière Elfe et face à tant de sensualité, décrispa sa poigne.

La sorcière ricana quant elle aperçu que le regard de Sevis perdait de sa lueur haineuse et, tout en dirigeant lentement sa main dans sa direction, lui dit :

« Venez dans ma tente, nous allons discuter calmement. Votre ardeur sera plus utile sur le champs de bataille... » et rajouta avec un sourire sensuel :« ou bien plus tôt... ».

Sevis ne releva par la remarque, refusa d'un geste sec de lui prendre la main et pénétra, avec vigilance, dans la tente de la Sorcière Druchii.


L'atmosphère de la tente était embrumée par divers encens et vibrait d'énergie magique. Le mobilier était très sommaire et se limitait à un amas de fourrures en guise de lit, un établi vraisemblablement d'alchimiste et de divers parchemins et grimoires dispersés dans tout l'espace. Un cri strident retentit et Sevis y fit volte face. Devant lui se réveillait et l'observait avec méfiance un jeune dragon aux couleurs bleues et noires.
« Shh khala.... iam ishar na SevisaiKarondkaru » lui adressa Masen dans un druhir du nord presque chanté.
« Ce reptile me connaît ? » rétorqua Sevis, manifestement surpris de trouver une créature aussi rare que puissante en possession de la sorcière.
« Je lui parle beaucoup de toi » répondit-elle en lui faisant un clin d’œil.
« Sans doute t'a t-il conseillé de gâcher un de mes vins en y plaçant du poison... Je devrais te mettre en pièce et le nourrir de tes restes » exposa-t-il à l’affût d'une réaction de la sorcière qui la trahirait.
« Ne sois pas stupide Sevis, je m’ennuierais tellement sans toi dans cette contrée empestant l'esclave. Qui plus est, tu es mandaté par Malékith en personne, pense tu vraiment que j'ai envie d'irriter notre terribilissime roi ?» dit-elle sereinement et ajouta en rigolant : « Je te tuerai après... »

Sevis, contrarié, comprit que son accusation ne tenait pas la route mais ne parvint à trouver personne d'autres qui aurait pu être responsable de cette tentative.
- Je suppose que tu dois chercher plutôt quelqu'un qui voulait que tu meurs face au nains en prétendant qu'ils t'aient tués mais je ne comprends pas bien la manœuvre. Mis à part peut être le fait de rentrer plus vite en Naggaroth » marmonna Masen tout en lui caressant doucement la joue.
- Mon second d'équipage ou tout autre de mes hommes n'useraient pas d'une manière aussi subtile. La prise de commandement d'un navire se fait avec force aux yeux de tous sinon où en l'intérêt. » dit-il sans prêter attention au geste de la sorcière.
- Cet entretien avec ce seigneur nain est un échec, je suppose, dit-elle en reculant visiblement déçue que sa caresse reste sans effet.
- De fait. Cependant, j'ai les informations nécessaires concernant le vampire mais nous avons besoin de provisions et de matériels que seuls ces nains auraient pu nous fournir pour espérer avoir une infime chance face à ce suceur de sang.
- Je pense que tu sais ce qu'il reste à faire, affirma-t-elle en le fixant dans les yeux .
- Je pense qu'il est temps de mettre un terme à cette amitié contre nature, dit-il avec un rictus de haine. Mon armée doit de toute façon se défouler après cette traversée.
La sorcière émi un toussement volontaire.
-Quoi encore..., lança Sevis d'un ton exaspéré.
-En réalité j'espère que tu n'as pas oublier qu'il s'agissait de mon armée,dit-elle doucement. Je possède plus des 3/4 des soldats... Sevis voulu contester la sorcière mais celle-ci mis court à ses protestations en adoptant une voix puissante et démoniaque qui résonna lourdement dans sa tête, le stupéfiant :
- ET NOUS NE SOMMES PLUS SUR TON NAVIRE.
- Qui plus est, reprit-elle en reprenant sa voix mélodieuse, je te laisse l'infini honneur d'ajouter ta propre bannière à celle de Morathi.
- C'est complètement absurde, tu n'y connais rien en stratégie militaire contre les Nains. Je me dois de commander mes troupes.
- Mais j'y compte bien et tu gagneras mais cette fois au nom de Morathi. Je pense que cela ne peut être que bénéfique pour améliorer ta réputation auprès d'elle. D'ailleurs tu auras des témoins et seras sous bonne garde : le maître de la tour Shak et ses hommes t'escorteront durant la bataille, l'aurais tu oublier ?
Sevis ne répondi pas et serra ses poings au point de les démettre. Non seulement il ne commanderait pas toute l'armée à « sa » disposition mais serait littéralement prisonnier de la garde noire durant le combat. En effet si les choses tournaient mal, il savait que ces maniaques le tuerait s'il osait effectuer un repli stratégique.
- Je te conseille de te préparer mon bon Sevis, mon hydre a faim et ce n'est qu'une question d'heure avant qu'elle ne se jette sur ton equipage.
- Silence, femme. Je sais ce que j'ai à faire. Nous partons pour la mi-journée, que ta magie nous soit utile. (à suivre...)




Voilà, voilà. Un texte tout à fait charmant qui aura conditionné les modalités de la partie, comme je vous l'expose un peu plus bas.
La-dessus, pour ceux qui ont encore un peu de courage, voici ma propre contribution:


Thomov Le Poussiéreux contemplait ses troupes, son armée si parfaite et silencieuse. Point de bruyants soldats, ni de capitaines tapageurs ; pas de contestation d’aucune sorte, ni la moindre remise en question, jamais.
Ses pouvoirs allant toujours croissants, le Vampire avait pu animer de plus en plus d’esclaves soumis à sa toute puissante volonté. Des alliés s’étaient manifestés également, attirés irrésistiblement par les concentrations de magie nécromantique.

Une large troupe de Goules abjectes et jappantes et d’innombrables squelettes imperturbables formaient le gros de la troupe.
Parmi eux, on discernait une bannière mitée représentant une bâtisse en ruine ; à leur tête se tenait un squelette plus grand que les autres. Il brandissait une lame rouillée dans la main droite, mais son bras gauche finissait à la naissance du poignet. Sectionné net. Il s’agissait de la troupe fraichement recrutée des « Langues Perfides » et de leur fameux champion, qui les menait dans la mort comme il l’avait fait de leur vivant et que Thomov se plaisait à surnommer ironiquement « Le Prieur Tronqué ».
Au milieu de ces hordes cadavériques se distinguait à peine une silhouette humaine décharnée et bossue. Léopold Krautheim, depuis peu au service du Vampire, était un Nécromancien redoutable aussi longtemps qu’il ne se laissait pas dominer par ses souvenirs ou submerger par les voix des trépassés qui murmuraient sans relâche dans son esprit dérangé. Cette faiblesse pouvait le plonger brusquement dans un état de catatonie qui l’empêchait de faire quoi que ce soit, fut-ce défendre sa propre existence. Mais quand il parvenait à garder le contrôle de ses pouvoirs et à plier les esprits qui le hantaient à sa volonté, il était capable de prouesses impressionnantes. Thomov Le Poussiéreux comptait beaucoup sur le potentiel de son apprenti.

Non loin de là, Dame Emmanuelle, la défunte épouse de Thomov, menait comme de coutume ses sinistres suivants immatériels charriant de pesantes faux toutes prêtes à cueillir les vies de qui se présenterait devant eux. Il émanait de cette troupe une sorte de noirceur sinistre, comme si toute lumière répugnait à s’approcher d’eux et à révéler au monde l’horreur de leur existence contre-nature. Les cheveux d’un roux très vif d’Emmanuelle étaient la seule tache de couleur dans cet abîme de ténèbres.
Tout près d’eux, Thomov pouvait voir planer une multitude d’esprits tourmentés poussant sans relâche des hurlements stridents qui faisaient un échos lugubre à ceux de son ancienne compagne. Tout comme elle, leur corps n’était plus fait de chair et d’os; il ne subsistait de leur être qu’une inquiétante et fantomatique lueur verdâtre. Mais le Vampire savait bien que malgré cette faiblesse apparente et le fait qu’eux ne maniaient pas de pesantes armes, ils seraient parfaitement capables et avides de prendre de nombreuses vies dans la bataille à venir.

Un bruissement de leurs épaisses ailes de cuir annonça trois gigantesques Chauves-souris Vampires qui passèrent au dessus d’une vingtaine de stoïques Gardes des Cryptes, lesquels attendaient impassiblement que leur seigneur les rejoigne pour la bataille à venir.
A côté de cette troupe d’élite, écume aux lèvres et émettant force grondement rauques, se tenait la légendaire Bête des Bois de Lassov ; sortie une fois encore de son repaire sylvestre pour laisser libre cours à sa sauvagerie et tailler en pièces les ennemis de son maître.

Des bruits plus proches tirèrent Thomov Le Poussiéreux de cette contemplation morbide. Ses deux fidèles lieutenants semblaient être en train de se quereller à quelques pas de là. Les ramenant à l’ordre par sa seule présence, il intima au Marquis de Von Breiterzhan de rejoindre son unité. La compagnie des Goules répugnait à la plupart de ses semblables, mais lui semblait presque s’en délecter.
Une fois seuls, Rohémond lui adressa la parole sans pour autant lâcher ne serait-ce qu'un instant son rival des yeux.

-Le fait que nul parmi les mortels ne semble voir à quel point il est dégénéré ne laissera jamais de me surprendre, Thomov. J’ignore qui de ces pauvres créatures qu’il commande ou de ce fat lui-même remporte la palme de l’être le plus abject, mais je pense que la compétition doit être rude…

Thomov Le Poussiéreux jeta un dernier regard à son vassal frappant à la volée les Goules qui ne rentraient pas dans le semblant de rang qu’il s’efforçait de constituer, avant de répondre.

-Il semble collectionner les vices les plus vils et agit souvent de façon impulsive et irraisonnée, mais il n’en demeure pas moins un redoutable combattant. Vous semblez également oublier que sa vélocité et son audace nous ont déjà apporté plus d’une fois l’avantage sur le champ de bataille. Allons, vos Chevaliers vous attendent, Rohémond. Battez-vous hardiment aujourd’hui ; nos adversaires se détestent cordialement, mais ils nous haïssent encore bien d’avantage. S’ils venaient à fraterniser temporairement pour nous opposer un front uni, nous ne saurions remporter la victoire…

Sans plus un mot, le Bretonnien approuva d’un signe de tête et s’en fut rejoindre une petite troupe de cavaliers portant de lourdes armures ornementées. Ensemble, ils formeraient une force de frappe à même de défaire tout ce qui croiserait leur route.

Satisfait de son inspection, Thomov Le Poussiéreux se dirigea enfin vers sa propre garde rapprochée en songeant que l’échec de l’alliance des Nains et des Elfes Noirs serait sans doute un élément suffisamment déterminant pour le faire triompher une fois de plus.
Décidément, il ne se féliciterait jamais assez de l’usage de cette fiole de poison…



Je livre une bataille un peu spéciale en ce sens qu'elle compte trois joueurs roulant chacun pour son propre compte. Pas d'alliance, pas de cadeau, pas de quartier!

Ce genre de partie a toujours un peu tendance à tourner de la même façon, à savoir que deux joueurs dégomment le troisième et puis règlent leurs petites affaires entre eux. Nous avons donc essayé d'établir quelques règles simples qui nous permettraient d'éviter cet écueil.

Nous nous sommes donc mis d'accord pour ne pas compter les points de victoire traditionnels, mais de se baser plutôt sur des objectifs précis. Notre bataille se base en fait sur un texte de Sasha concernant les raisons qui poussent les Nains et les Elfes Noirs à vouloir défier ensemble Thomov avant que leur belle alliance ne tourne en eau de boudin (une sombre histoire d'empoisonnement: le coup classique quand on traite avec des Druuchi...). Chacun ayant d'excellentes raisons de vouloir la mort des généraux adverses, nous nous sommes mis d'accord pour que chaque général ai une valeur de trois points (pour celui qui le contrôle tant qu'il est en vie et pour l'armée qui l'aura abattu s'il trépasse).

En plus de cette expédition punitive, les Elfes Noirs désirent mettre la main sur quelques objets forts rares de Sylvanie pour les ramener dans leur Naggaroth natale. les Nains s'entendent pour dire que ces mêmes objets trouveraient un meilleur usage dans les halls de leurs ancêtres. Quant à Thomov et ses suivants, ils sont d'avis que ces objets sont très bien où ils sont et qu'il n'est pas question de laisser ces arrivistes se servir!

Bref, quatre pions objectifs représentant quatre objets de pouvoir se trouveront disséminés sur le champ de bataille et la capture de chacun d'eux rapportera un point de victoire supplémentaire.

A la fin du sixième tour, le joueur qui aura le plus de points de victoire l'emportera sur les autres. Simple et plutôt efficace, non?
Mon armée est composée comme suit: Thomov Le Poussiéreux est un Seigneur Vampire, mage de niveau 4, portant l'armure du Destin et le Bâton de Damnation. Il est la Mort Incarnée, a une Aura de Sombre Majesté et possède un point de vie supplémentaire. Un vrai monstre!

Mon second Seigneur n'est autre que le sympathique Léopold Krautheim, lui aussi de niveau 4 mais sans autre amélioration. Il restera à l'abri dans un imposant pavé de 40 Guerriers Squelettes.

Je dispose en plus de cela de Rohémond en tant que Héros Vampire monté sur Cauchemar portant une lance de cavalerie, une armure lourde, un bouclier et le Livre d'Arkhan. Il accompagnera une puissante unité de 5 Chevaliers de Sang avec Etendard du Fort du Sang: un rouleau-compresseur qui sera bien pénible à gérer pour mes adversaires...

Taggart est également de la partie comme Héros Vampire avec armure lourde, une arme de base additionnelle et le pouvoir de voler. Il prendra la tête d'une vaste unité de 35 Goules et usera de son pouvoir pour neutraliser une des immanquables machines de guerre que les Nains ne manqueront pas d'aligner contre Moi. Mon dernier Héros, ou plus justement ma dernière héroïne est la célèbre Banshee Dame Emmanuelle (elle ne rentrait tout simplement pas dans mon budget déjà très serré d'unités rares).

Les Unités de Base consistent en deux pavé de 40 Guerriers Squelettes avec état-major (dont "Les Langues Perfides" menées par "Le Prieur Tronqué") et d'un autre de 35 Goules avec Nécrophage. Mes Unités Spéciales sont assez réduites: trois Chauves-souris Vampires, une Nuée d'Esprits et un pavé de 20 Gardes des Cryptes pour veiller à ce que personne ne puisse s'en prendre impunément à Thomov Le Poussiéreux. Mes Unités Rares enfin comptent la traditionnelle Bête des Bois de Lassov, les Tourmentés (quatre Spectres) qui accompagneront Dame Emmanuelle et 5 Chevaliers de Sang comme dit plus haut.
De quoi donner pas mal de fil à retordre à mes joyeux adversaires!

J'ai assez bien peint en prévision de cette bataille pour pouvoir atteindre les 3000 points requis et mon armée commence tout doucement à avoir une assez belle allure. Il reste beaucoup d'efforts à faire, mais c'est un début encourageant.

La table sur laquelle nous jouons étant rectangulaire, pas facile de déterminer des zones de déploiement équitables... Les Elfes Noirs et les Morts Vivants se partagent donc un espace assez réduit pendant que les Nains prennent leurs aises sur toute la largeur de la table. Au fur et à mesure que les troupes sont posées sur la table, nous tentons de réagir aux stratégies adverses. Ne pas déforcer un des deux fronts mais tout de même pouvoir l'emporter sur ce que l'autre vous met en face; pas évident à négocier!

Sur le front des Elfes Noirs, je me retrouve à devoir gérer une vingtaine d'arbalétriers, dix Gardes Noirs, une bonne vingtaine de lanciers accompagnés par une Sorcière et rien moins que sa maudite Hydre de Guerre flambant neuve... Pour ne rien arranger, les deux Balistes à Répétition sont résolument tournées vers l'armée des Morts.
Je réagis en lui assignant mes Chevaliers de Sang, mes Spectres et, plusen retrait, Thomov à la tête de ses Gardes des Cryptes.

Le front des Nains est plus distant. Il comporte en ce qui me concerne un canon, une catapulte, un solide pavé de Brise-Fer et un pavé de Tueurs mené par un Seigneur Tueur. Le Nickson en personne se tient au centre de la ligne de bataille à la tête d'un véritable autobus de Guerriers, en position de choisir tel ou tel front en fonction du déroulement de la partie. Je lui oppose donc mon Varghulf, ma Nuée d'Esprits ainsi que les Langues Perfides et les Goules avec Taggart. Je voulais donner à ma seconde unité de Squelettes menés par Léopold le rôle de réserve afin de combler le trou béant qui se créerait inévitablement au moment où mes troupes se sépareraient en deux.

Je vais diviser le récit de cette bataille en deux parties: le front des Nains et celui des Elfes Noirs.

Commençons par les Nains. Nicolas voulait profiter de ses premiers tours pour attendrir quelque peu ses opposants, mais ses tirs restèrent sans autre effet notable que la perte de ma Nuée et d'une Chauve-souris Vampire. Ses Tueurs prirent position dans un bois alors que le reste de sa ligne restait d'une immobilité consternante. Au second tour, Taggart engagea les servants du Canon dont il ne fit qu'une bouchée pendant que les Chauves-souris restantes chargeaient ceux de la catapulte. Mon Varghulf s'empara d'un objectif et ne fit plus rien d'autre de la partie que se cacher et éviter soigneusement tout combat (pas très "bestial" mais enfin...). Mes Goules en profitèrent pour s'en prendre aux Tueurs; j'espérais secrètement que leurs multiples attaques empoisonnées viennent à bout de leur carcasses tatouées et surtout sans armure! Les Squelettes finirent par charger les Brise-Fer le tour suivant (pour éviter d'être chargés par eux juste après). Les combat se soldèrent en gros par une défaite sans surprise réelle. Taggart n'eut pas le temps de retourner se mêler à un autre combat, il fut soufflé par le tir du Gyrocoptère revenu inopinément de sa traque des Ombres Elfes Noirs qui arrosaient copieusement le Canon Orgue alors que tombait mon Vampire (une injustice flagrante qui relève rien moins que du crime raciste!). Les Goules firent pas mal de dégâts mais finirent par se faire déborder par les Tueurs suréquipés et étonnement coriaces. Les Squelettes ne pouvaient pas espérer leur survivre très longtemps puisque les Tueurs survivants les prirent de flanc pour unir leurs efforts à ceux des Brise-Fer. Les Chauves-souris réussirent l'exploit de tuer deux des trois servants de la catapulte avant de succomber bêtement.

La débâcle était totale, mais sans importance réelle. Mieux, j'avais réussi à retenir les Nains assez longtemps pour qu'ils ne puissent plus se mêler de mes affaires ailleurs!


Passons maintenant aux Elfes Noirs de Sasha. Ses arbalétriers s'emparèrent au premier tour de l'un des objectifs et firent feu sur mes Squelettes de réserve mais sans faire d'étincelle (globalement, ces Squelettes seront en béton armé tout au long de la partie, je n'ai pas eut besoin de leur jeter le moindre sort pour qu'ils tirent leur épingle du jeu!). Ses Balistes prirent mes Chevaliers de Sang pour cible mais n'en abattirent qu'un seul grâce à leur bannière magique. L'hydre se planqua derrière un bâtiment en attendant que je fasse un pas de trop et le reste de l'armée avança vers Moi et vers les troupes naines.

A mon tour, j'avançai mes Chevaliers de Sang pour les mettre en position de charger les frêles arbalétriers au tour suivant et ainsi m'approprier leur précieux objectif. Dame Emmanuelle et ses Tourmentés avancèrent à leurs côtés en salivant par avance à la simple pensée de la bouillie infâme qu'ils feraient avec l'Hydre et son manque flagrant d'attaques magiques, de rang et de bannière!

Thomov resta en retrait mais releva tout de même le Chevalier de Sang précédemment tombé; il profita de l'occasion pour déclencher un Pouvoir Irrésistible et ôter un point de vie à toutes mes figurines capable de jeter des sorts à l'exception de lui-même... Il tenta ensuite de lancer le Vieillissement (je sais, je sais, le nom à changé mais je préférais l'ancien) sur les Arbalétriers (seuls à portée) et fit un second Pouvoir Irrésistible! Cette fois encore, il résista aux effets mais tous mes dés de pouvoirs restants furent perdus.

Par la suite, les Chevaliers de Sang s'en prendront aux Arbalétriers et les décimeront sans le moindre mal alors que les Spectres se placeront judicieusement entre eux et l'Hydre de Guerre pour éteindre tout de suite toute volonté de charge de flanc.

Emportés par leur élan, Rohémond et sa suite percuteront les rangs de la Garde Noire dans laquelle s'était glissé Sévis, le redoutable général de Sasha. Pendant ce temps, les Tourmentés menés par une Dame Emmanuelle au sommet de sa forme tailleront avec un plaisir sadique dans les chairs de l'Hydre; la pauvre bête ne mettant pas longtemps à exhaler son dernier souffle.

Mes joyeuses troupes éthérées feront ensuite du petit bois avec les deux Balistes pendant que les Gardes Noirs se feront tailler en pièces par les Chevaliers de Sang.

Nous arrivons maintenant au moment où toute la bataille s'est véritablement jouée. Tour après tour, Sévis s'obstinait à ne pas vouloir mourir et m'apporter ses trois inestimables points de victoire. Mettant ce laps de temps à profit, un impressionnant pavé de Nains se rapprochait et menaçait de nous prendre tous deux de flanc, ce qui aurait mis tout le monde d'accord! Thomov venait de se faire charger par les Lanciers, toujours accompagnés de la Sorcière de Sasha. J'avais d'abord pris cette action désespérée pour une grotesque pantalonnade jusqu'à ce que je voie mes soi-disant solides Gardes des Cryptes fondre comme neige au soleil sous des jets de dés plus calamiteux les uns que les autres! Au final, Thomov se dressait seul face à une unité pratiquement intacte et avec seulement deux de ses quatre points de vie initiaux.

Le Nickson avait manifestement l'avantage. Il était toujours en vie et contrôlait un des quatre objectifs. Il ne tarderait plus à faire main basse sur celui que mes Chevaliers de Sang avaient pris sur les cadavres des Arbalétriers Elfes Noirs et pourrait même s'arroger la mort de Sévis si je n'y mettais pas bon ordre au plus tôt!
tout sembla alors se régler au même instant.

Dame Emmanuelle et ses Tourmentés se jetèrent sur les Nains en approche sans autre espoir que celui de les retenir suffisamment longtemps.

Leur sacrifice donna au champion des Chevaliers de Sang un regain d'bravoure et, après avoir mordu la poussière à plusieurs reprises face à son adversaire, il finit par lui ôter son ultime point de vie et apporta donc trois précieux points de victoire aux Non-Morts!

Thomov Le Poussiéreux taillait sans se lasser de méchantes brèches dans les rangs des Elfes Noirs qui lui faisaient face et reconstituait peu à peu ses forces jusqu'à retrouver toute sa vigueur initiale.

Les Nains se débarrassèrent finalement des Spectres et s'élancèrent de toute la vitesse de leurs petites jambes poilues pour terrasser les Chevaliers de Sang et récupérer leur objectif tant convoité. Mais malgré tous ses efforts, La Bête des Bois de Lassov tenait toujours le sien, et à la fin du sixième tour Thomov était toujours en vie.

A ces quatre points s'ajoutèrent ceux gagnés de haute lutte en abattant Sévis pour un total de sept, alors que les Nains ne pouvaient en revendiquer que six (trois points pour leur général en vie et deux pour les objectifs capturés)... Quant à Sasha, il ne possédait plus de général et ne contrôlait qu'un seul objectif en fin de partie.

Une victoire de plus pour Thomov Le Poussiéreux, mais par dessus tout une passionnante partie après plus de huit mois sans arpenter les champs de bataille!




Thomov Le Poussiéreux évita de justesse une autre pointe de lance qui lui aurait à coup sûr crevé un œil s'il n'avait pas possédé des réflexes aussi prodigieux. Sa fidèle garde rapprochée avait été défaite à une vitesse ahurissante et il devait maintenant ferrailler à un contre vingt!

Il senti une lame cruelle et barbelée se glisser adroitement entre ses plaques d'armure et lui entailler le flanc, puis une autre traverser vicieusement la maille qui lui couvrait la cuisse l'instant d'après. Il pouvait sentir la vie s'écouler de ses multiples plaies et savait qu'il ne tiendrait plus très longtemps sans avoir recours à sa magie impie.

Tout en continuant à se battre et à faucher Elfe après Elfe avec une froide efficacité, le Vampire commença à psalmodier une mélopée sinistre. Les mots écorchaient les oreilles même des Druuchis alors que Sombre Augure semblait être animée d'une vie propre et tranchait hampes de lances, têtes gracieuses et membres fins sans distinction.

Une fumée verdâtre sourdait à présent de la bouche du thaumaturge, chaque syllabe maudite laissant échapper un nouveau volute. Peu à peu, les chairs mortes s'animèrent et les plaies se refermèrent. Les maigres tentatives de la sorcière ennemie pour contrer la puissance nécromantique qui émanait du Vampire le firent sourire.

Pour lui, l'issue du combat ne faisait plus de doute depuis longtemps; il cueillait les vies de ses adversaires sans mal et leur détermination mollissait déjà à vue d'œil. Leur audace les avait poussé à le défier et, emportés par leur élan, ils avaient même réussis à déborder ses Gardes des Cryptes. Mais cette fois, c'est à Thomov Le Poussiéreux en personne qu'ils devaient faire face et ils le payaient au prix fort; seule la présence de cette damnée sorcière les empêchaient de tourner les talons et de s'enfuir à toutes jambes.

Soit, autant d'âmes qui viendraient chanter et hurler avec les autres pendant son prochain sommeil.

A nouveau le Vampire levait Sombre Augure au dessus de sa tête pour abattre un adversaire de plus quand une sonnerie de cor suspendit son geste. Les Nains étaient finalement là, prêts à fondre sur eux et à les écraser tous sous le poids du nombre et les fers des haches.

Leur échapper ne serait un défi pour aucune des deux parties. Le Vampire et les Elfes se désengagèrent donc prudemment, Thomov croisant un instant son regard d'acier avec celui si arrogant de la sorcière ennemie. Leurs yeux exprimaient la même pensée haineuse: tôt ou tard, ils se retrouveraient pour en finir.

Une fois à l'abri, Thomov évalua la situation.

Les fragiles Elfes Noirs avaient été écrasés sans mal, leur seigneur était tombé sous les coups puissants des Chevaliers de Sang menés par Rohémond et même leur terrible Hydre de Guerre avait succombé face à Dame Emmanuelle et ses Tourmentés.

Quant aux Nains, il avait suffit à Thomov de leur donner un os à ronger pour pouvoir mener la bataille comme il l'entendait. Non contents de passer le plus clair de leur temps à tenter de s'en dépêtrer, Le Nickson et ses braves avaient aussi enfoncé le flanc de la ligne de bataille des Elfes!

Les hordes de Guerriers Squelettes de Thomov seraient rapidement remises sur pied et plus important que tout, ses fidèles lieutenants aussi.
Quelques artefacts de faible puissance avaient bien été pillés par Le Nickson et son clan, mais c'était un prix bien dérisoire pour remporter une victoire aussi incontestable.

Wouh ! Long à lire, mais si délicieux !

Tu reprends tes écrits avec une main de maître mon cher Thomov !
Surtout quand c'est pour narrer la victoire de notre race

La suite !!

PS : Me voilà devenue éthérée !

Yop, ça fait plaisir de voir qu'une noble damoiselle a pris la peine de me lire jusqu'au bout malgré la longueur peu commune de ce texte...
Mais euh, c'est pas d'ma faute m'zelle; tout ça c't'a cause de s't'elfe de malheur et de son intro à rallonge!

Bref, merci de ton appréciation

PS: félicitations pour ton avancement!

Enfin quelque chose à se mettre sous la canine ...

L'attente fut longue mais justifiée !

J'espère que tu profiteras de ta lancée pour nous faire moins languir jusqu'à ton prochain récit.

Desmogone, liseur ...

J'ai enfin terminé ce savoureux retour en force.
j'ai beaucoup aimé cette bataille romancée, la première partie est particulièrement bien rendue et le background Druchii solide.

Mais malheureusement, je l'ai fini, snif

vous flattez mon égo au delà de toute limite

Déjà qu'avant son égo était d'une taille peu commune, mais là...

Bon, j'ai tout lu, et j'adresse mes sincères félicitations à ton ami Sasha pour ses talents d'écrivain. Son texte est très vivant et vraiment sympathique à lire (bon le tiens aussi, mais le contraire serait étonnant).

Quand à la bataille elle-même, je dois dire que tu as fait honneur aux forces de la non-vie. Les nains ont manifestement dominé le jeux, mais tu as réussi à arracher la victoire malgré une poussée de malchance au plus mauvais moment. Bref, une sympathique bataille à ce qu'il semble.

Bonjour à tous.

Une fois n'est pas coutume, je vous présente aujourd'hui, et en exclusivité pour tous (comtes-vampires ou pas) le droit de réponse du nain.

Thomov ayant donné une description très vivante de la bataille, il ne me reste pas grand chose à rajouter.
Je disposais de deux gros régiments de base (un de guerrier et un de longues barbes, guerriers nains vétérans et plus performants), de brises-fer (mes préférés), de tueurs, de deux escouades d'arquebusiers et d'un train d’artillerie impressionnant (deux canons, un canon orgue, une catapulte et un gyrocoptère). À la tête de tout ça se trouvait le Nick, seigneur nain sur bouclier, flanqué d'un porteur de la grande bannière et de deux maîtres des runes, de sorte à empêcher le vampire de trop compter sur la magie.

Comme il a été mentionné plus haut, j'avais plus de place que les deux autres pour me déployer, et sur une position légèrement plus en retrait. Cette position, qui m'avait été conférée au hasard, m'a permis de bien gérer le reste de la bataille, en installant une ligne de front suffisante pour lutter contre mes deux ennemis, tout en laissant un gros régiment pour assurer le centre (les longues-barbes avec le seigneur).

Les vampires m'avaient opposé plusieurs unités de moindre qualité (squelettes et goules) en assez grande qualité pour me retenir efficacement et un grand nombre de créatures énervantes pour me ralentir et user mon artillerie (nuée d'esprits, chauves-souris géantes, etc...dont beaucoup ne survécurent cependant pas à ma première phase de tir

Les elfes noirs m'avaient opposé une dizaine d'ombres (avec un CT démente, un vrai poison pour les servants d'artillerie), une horde de corsaires, que mes guerriers défirent au tour 4 et une unité de chevaliers sur sangs-froid avec le général, un dynaste elfe, que Sach tenta ultérieurement de retourner contre Thomov.

En fin de partie, je contrôlait donc 3 objectifs (dont un capturé des doigts morts et déjà refroidis depuis longtemps de Rohémond), mais Tom m'avait arraché la victoire en abattant le général elfe (ce qui lui rapporta un beau score en points) et en contrôlant un quatrième objectif.

De son côté, Thomov (je parle ici du général vampire) se tint pudiquement hors d'atteinte de mes nains pendant toute la mèlée (Bok Bok Bok), ce qui lui sauva sans conteste la vie.

Un mot pour terminer: ce fut la première fois que j'utilisais vraiment mon gyrocoptère lors d'une partie et, pourquoi ne pas le dire, j'en fus très content, puis qu’avec son petit canon (gabarit de souffle, F3, -1 svg) et sa règle "Vol" il abattit sans se fatiguer 5 ombres, un héros vampire volant et une dizaine de guerriers squelettes.

Voilà. Et pour conclure ce droit de réponse, puisque Sacha a fait l'intro et Tom le récit proprement dit, je me réserve sans contrefaçon la conclusion de cet épisode (du point de vue du nain bien sûr) .

Lenickson contemplait le champ de bataille en grommelant. L'arrivée tardive de son armée sur les lieux lui avait évité des pertes trop lourdes et, bien que son train d'artillerie eût souffert des attaques de tirailleurs elfes et des créatures volantes de l'armée de Thomov, il contrôlait à présent le terrain.
Toutefois, l'infâme vampire lui avait échappé une fois encore. Un grand nombre de rancunes restait pourtant à assouvir: par le passé, en effet, nombreux furent les excellents guerriers nains à avoir péri sous les coups portés par l'être démoniaque. Les maintes expéditions en Sylvanie furent une véritable hémorragie pour son throng et, bien que les profits fussent systématiquement dignes d'intérêts (les tertres regorgent de trésors que se doit de convoiter tout nain qui se respecte), la liste des rancunes et griefs à porter au compte de Thomov s'accroissait à chaque fois.
Il tenta de calmer son énervement en se bourrant une pipe, et commença alors à s'intéresser aux objets capturés lors de la bataille. "Plusieurs d'entre eux valent des fortunes, estima-t-il, et sont d'une puissance extrême. Il aurait sans doute été bien trop dangereux de voir ce vampire se les approprier. En ses mains, ces artefacts auraient pu causer la ruine de peuples entiers, dont le nôtre peut-être. Ils seront du plus bel effet dans la salle d'arme du Karak".
C'est alors que l'on lui annonça l'arrivée du thane Nori Radisson, son porteur de la grande bannière et champion personnel. Le nain rayonnait.
- Belle victoire, Seigneur. Comme disait mon père: des morts et des vainqueurs (nains, cela va sans dire). Nous festoierons la nuit durant pour célébrer cet exploit, et nous rayerons aujourd'hui de nombreux noms du Livre des Rancunes, à commencer par nos frères tombés par la vilenie de ces trois-là (et d'exposer fièrement les têtes de Taggart, de Rohémond, le renégat Bretonnien, et de Dame Emmanuelle, la favorite de Thomov).
De plus, continua le thane, la récupération de ces richesses, que nous convoitions depuis quelques temps, me réjouit tout particulièrement. Elles feront de splendides offrandes à Grimnir, notre dieu tutélaire. Et que dire de la mort de ce traître elfe noir? Ha! Cette journée m'égaie presque autant que ne l'avait fait ma première cuite.
- Vous semblez oublier mon bon ami, cassa Lenickson, que la principale raison de notre présence en ce lieu oublié des dieux et des hommes était (il marqua tout de même une hésitation), après bien sûr la quête des trésors enfouis, la mort de la bête, de l'ennemi juré qui a dévoré la plupart de nos gens, volé grande quantité de nos biens et dérobé plusieurs hectolitres de notre bière maison (suite à quoi il semble avoir développé une intolérance à l'alcool et cessé complètement de boire. Étrange). De plus, Grimnir prend bien plus de plaisir à admirer son peuple s'épanouir dans une ivresse généreuse prodiguée par Ses soins que par la richesse matérielle... aussi impressionnante soit-elle.
Quant à la mort de ce pauvre Sévis, elle m'attriste étrangement.
- Les serviteurs de Thomov l'ont encerclé et massacré. Le vampire souhaitait aussi votre mort, Seigneur.
- Hmm. Sans doute la sotte créature tire-t-elle un plaisir puéril de la mort du dynaste. Nous règlerons ça, en temps voulu. Et bien que mon goûteur personnel ait péri lors des pourparlers avec les elfes, et que j'aie quelque peu perdu mon sang-froid (j'en bats ma coulpe, mais Grimnir, Grugni et les autres savent que c'est exceptionnel chez moi), j'en viens maintenant à douter de la culpabilité de Sévis dans cette affaire. Après tout, nous trahir n'était pas plus dans son intérêt que dans le nôtre.
Radisson ne répondit rien à cela. Bien qu'il ait toujours éprouvé un vif écœurement à l'idée de cette amitié contre-nature de son seigneur avec le dynaste, il n'en laissa rien transparaitre. Et de fait, nul ne connaissait les origines de la complicité de l'elfe noir et du nain bien que ce dernier, lors de ses nombreuses crises de délirium, faisait allusion à des beuveries de naguère en compagnie de Sévis, fêtes impies auxquelles auraient également participé des créatures improbables, tels un barbare étrangement bâti, un vampire névrotique, un paladin nu et un troubadour jurisconsulte.
- Ses corsaires ne nous troubleront plus, j'y ai veillé, dit simplement le champion.

"Nous levons le camp, déclara finalement Lenickson. Personne ne se repose avant que nous n'ayons quitté ces contrées. La nuit, il y règne de trop nombreux dangers. De plus, mes affaires me réclament: j'ai une énorme commande de bière destinée au Hochland" et d'affirmer dans un sourire "les choses sérieuses reprennent".

Pas mal du tout mon bon (sale) Nick.
Tes talents d'écrivains me surprennent; bien que j'aie depuis longtemps perdu le compte des tristes années durant lesquelles nous avons roulé notre bosse tous les deux, je pense n'avoir jamais eu l'occasion de te lire.

Bon, je suis quelque peu envahi dans mon sujet là (de ma propre faute, je sais)... Ca apporte un côté "multiculturel" que j'aime bien, mais il ne faudrait pas oublier qui est le patron ici!

Content que le récit vous plaise les gars (Arca, Senghien et Desmogone), ça faisait un sacré morceau à lire mais la bataille fut riche en rebondissements et je ne pouvais décement pas vous priver du texte de Sasha.
Je pense qu'il suit lui aussi l'évolution des Errances et qu'il prendra connaissance lui-même de tes compliments Arca, mais si j'ai l'occasion je lui transmettrai le message avec beaucoup de plaisir  

Tsssss. Comment? Comment?

Que signifie ce comportement petit-bourgeois, rétrograde et xénophobe?
"C'est moi le patron, ici"... Sache, impudent, que le multiculturalisme est en ce moment ma raison de vivre, et que je me figurais que c'était la tienne aussi.

Content que ça t'aie plu, mon pote.

On se voit toujours le 2, j'espère?

Tiens tiens, je constate que le rédacteur de la fin n'est pas totalement impartial dans son récit (normal, me direz-vous). Il me semble, cher Nick, que tu as oublié que les vainqueurs de la bataille étaient les vampires, et non les nains. Mais bon, je pense qu'effectivement, au vu des unités restants en vie à la fin de la bataille, que si elle s'était prolongée tu serais sorti vainqueur.

Cela dit, je t'arrête sur un point purement fluffique. Tu dis que ton Thane montre le crâne de dame Emmanuelle, alors qu'il n'est pas possible de lui couper la tête, et encore moins de l'attraper, vu qu'il s'agit d'un genre de spectre.

Mais comme je le dis souvent, ce ne sont que des détails, ton texte est excellent sinon.

Ça y est, j'ai tout lu! retard rattrapé!

Que dire? Deux textes d'ambiance tout simplement magnifiques, très vivants (si l'on peut dire ) et soulignant le côté aristocratique du Poussiéreux. Le tout suivi d'une bataille à trois joueurs, et écrite (si l'on peut dire) par les trois avec talent. Vraiment très agréable à lire.

Sinon, dans un des textes d'ambiance, j'ai relevé un petit oubli:
"il n’est pas question une seule seconde de vous trahir"
trois fois rien, mais c'est le genre de détails qui fait tiquer au beau milieu d'un texte sublime.

Par ailleurs, je rejoint Arca, le texte du nain manque un peu d'objectivité (au contraire de l'introduction du collègue elfe noir). En particulier, le fait d'avoir pris les têtes des vampires pose problème, car cela enlève (théoriquement) à Thomov toute possibilité de faire revenir ses personnages par une pirouette narrative (les vampires ressuscitent, mais pas quand ils sont décapités ou un pieu dans le cœur...ou alors ça prend trèès longtemps) comme tout joueur tenant un historique le fait. Dire qu'ils sont "tombés au combat" ou quelque chose dans le même goût aurait suffi et laissé toute latitude à ton adversaire pour expliquer la survie (ou la mort définitive) de ses suivants. Un peu dommage vu que le texte est sinon vraiment très bien écrit (et tout à fait dans l'esprit"nain"...que de bière!).
Et apparemment Thomov et Nick ne sont pas d'accord sur la puissance des artefacts sylvaniens récupérés par les nains (voyons, qui croire entre le nécromancien séculaire vivant en Sylvanie et le guerrier nain venu d'ailleurs détestant la magie....difficile de choisir ).
Bref une belle bataille, sans aucun doute aussi passionnante à jouer qu'elle l'est à lire!

Keraad de Gespenst, le vénérable Comte de la Crypte qui revient fourrer son nez dans les Errances! Quel plaisir de te retrouver ici, mon ami

Je corrige tout de suite cette petite bévue que tu as bien raison de me faire remarquer.

En ce qui concerne le Nain, personne ne s'attendait vraiment à ce qu'il soit objectif: c'est un Nain!
Il est tellement cupide que trois malheureuses Epées de Frappe lui semblent un trésor inestimable et il se rengorge tant de la chute -momentanée, je tiens à le préciser- des lieutenants et de la défunte épouse de Thomov qu'il raconte partout qu'il en détient les têtes alors même que chacun sait que la chose est impossible...

J'ai lu les 10 pages ouf mais sa valais la peine ton histoire est magnifique continu comme ça

À l'instar de Warman, j'ai lu les 10 pages d'un seul trait. Que dire, hormis que mes yeux assoiffés de littérature s'en sont délectés.

Vivement le prochain récit mettant en vedette « Le Poussiéreux » et ses alliés (et ennemis).

Yop yop, merci pour vos commentaires, messieurs! Deux lecteurs de plus pour les Errances, voilà qui est pour le moins plaisant

Pour vous donnez un os à ronger en attendant mieux, je peux vous dire que j'ai en ce moment même une suite pratiquement prête pour les Errances.
J'aimerais encore peaufiner un peu le texte puis j'envoie tout ça (ce week-end normalement.

PS: bon sang, déjà aussi tard (ou tôt, c'est selon...)?!

Bon ben... je viens grossir les rangs des personnes qui ont dù tout lire depuis le début, et je n'en suis pas moins content !
D'autant plus que tu as donné mon nom à un de tes personnage !
Essaye de deviner lequel !

Et hop! La suite des Errances! J'ai mis un peu plus longtemps que prévu pour cette scène, vous me direz ce que vous en pensez.
L'action prend place au bal donné en l'honneur de la venue de la cadette d'Heinrich von Erkinmund à la rencontre de son promis dans la petite ville de Lassenburg.
La soirée est déjà bien avancée.



Thomov Le Poussiéreux se fraya un passage parmi les convives et atteignit la grande porte vitrée qui menait au balcon. Il fit comprendre d'un geste à Rohémond qu'il devait le rejoindre et lui parla si bas que nul autre que lui ne put saisir ses propos.

-Eveline est sortie. Je vais lui parler. Qu'on ne nous dérange sous aucun prétexte.

Le Vampire portait un costume de soirée typique de sa Bretonnie natale, arborant son blason personnel: un cours d'eau tumultueux traversé par un pont de pierre. Le Bretonnien hocha doucement la tête et se posta en faction pour éconduire d'éventuels importuns.

Thomov von Ernst rejoignit alors sa jeune fiancée sur le balcon. L'air frais de la première moitié de la nuit avait poussé Eveline à resserrer son châle délicat autour de ses fines épaules. Elle ne l'avait pas entendu arriver, il le savait, et il prit quelques instants pour admirer sa taille mince et sa silhouette gracieuse.

-La soirée est-elle à votre goût, ma mie?

La voix de basse de Thomov s'était faite douce et caressante comme du velours, mais la jeune femme sursauta tout de même avant de se retourner vivement vers celui qui serait sous peu son époux.

Elle reprit contenance rapidement et afficha un sourire qui ne masquait cependant qu'imparfaitement son trouble.

-Tout est somptueux, mon seigneur. Je ne mérite certainement pas tant d'hommages; toutes ces danses et ce festin...

-...ne sont que de bien piètres et indignes gages de mon affection, termina-t-il à sa place. Vous êtes plus belle qu'aucune autre femme dans cette salle, plus fraiche qu'aucune des fleurs des couronnes célébrant votre venue. Vous êtes si délicieuse à regarder qu'en votre présence la nourriture perd toute saveur, que la musique sonne faux et platement, que les jongleries semblent maladroites. Votre élégance est sans égal, ma mie; je n'aurais pu rêver plus somptueuse promise.

La jeune femme rosit fortement à cette annonce et sembla chercher ses mots. La présence de son fiancé la troublait visiblement.

-C'est trop d'honneur, messire. Je... je n'ai jamais... Vous vous fourvoyez sur mon compte.

Thomov s'approcha d'elle et saisit délicatement son menton entre ses doigts longs et fins. Il plongea alors son regard si intense dans le sien. Elle eut premièrement le réflexe de ciller, mais revint finalement vers ces yeux d'un marron profond; le clair de lune semblait les animer étrangement et elle pouvait discerner des éclats jaunes et verts qui parsemaient ses prunelles. Dès cet instant, elle ne put plus s'en détourner.

-Vous et moi sommes appelés à nous unir, Eveline; du moins à la manière dont tout le monde qui se trouve à l'intérieur semble l'entendre. Mais nous pourrions être bien d'avantage, si seulement vous y consentiez. Nous pourrions briller, Eveline. A l'instar des étoiles en cette douce nuit, nous pourrions illuminer le firmament; deux lumières scintillantes et immortelles, baignant les innombrables nuits à venir de notre clarté, maintenant et à jamais. Pensez-y, ma mie, vous et moi pouvons nous élever plus haut qu'aucun ne l'a seulement rêvé. Nous pourrions nous aimer et régner ensemble jusqu'à...

Elle l'interrompit brusquement. Elle semblait avoir retrouvé tout son aplomb et sa vivacité d'esprit coutumière.

-La lumière des étoiles n'est cependant rien en comparaison de celle du soleil; elles ne brillent que par le vide et les ténèbres qui les entourent. Est-ce là ce que vous souhaitez pour nous?

Thomov sourit élégamment à cette pique avant de reprendre.

-Les étoiles sont telles que nous serons nous-mêmes si vous acceptez de vous joindre à moi: éclipsées le jour, mais régnant en maîtresses incontestées sur toutes les nuits présentes et à venir. Plus pâles que l'astre solaire, mais tellement plus douces et incomparablement gracieuses. Distantes et fragiles en apparence, mais toujours plus proches qu'il n'y parait et d'une puissance sans égal. Froides en surface, mais intérieurement plus ardentes que les brasiers des enfers eux-mêmes! Regardez-les ce soir, ma mie, nous avons le pouvoir de nous joindre à elles.

Les yeux de son promis luisaient à présent d'un éclat fanatique et Eveline ne semblait plus du tout à son aise.

-Vous me faites peur, lui répondit-elle faiblement. Je ne comprends pas votre demande, j'ignore quelles sont vos intentions.

Par un puissant effort de volonté, la jeune femme s'échappa de l'emprise qu'exerçait sur elle son promis. Elle fit un pas en arrière et le regarda comme sous un jour nouveau. Son visage affichait une crainte instinctive, une peur ancienne et primaire.

-Vous... Vous n'êtes pas ce que vous semblez être.

Thomov était parfaitement immobile, la pourchassant seulement de son regard si puissant. Il laissa un pesant silence s'installer entre eux.

-Pas seulement, déclara-t-il enfin dans un souffle.

Eveline tourna alors les talons et s'en fut prestement vers la grande salle, heurtant au passage la solide épaule de Rohémond. Celui-ci lui évita une chute en la rattrapant de justesse et porta son regard vers son seigneur. Thomov lui fit comprendre d'un geste qu'elle était libre de s'en aller. L'instant d'après, sa promise s'était fondue dans la foule des invités.

Le Bretonnien rejoignit son maître sur le balcon.

-Dois-je m'inquiéter de ce que fera Damoiselle Eveline ce soir, Seigneur? Si elle s'ouvrait à ses frères ou à son père à votre sujet, la situation risquerait fort de nous échapper. Je pourrais...

-Ce ne sera pas nécessaire, Rohémond. Eveline n'a en réalité personne à qui parler des doutes qui la taraudent, personne qui puisse la conseiller devant un tel choix; elle va elle-même faire mûrir à point les graines que j'ai instillées dans son esprit. Elle est jeune, vive et curieuse, nul doute qu'elle ne finisse par revenir vers moi quand le moment sera venu.

Comme d'habitude, toujours excellent. Tout est parfaitement rendu, aussi bien l'ambiance que l'atmosphère de la scène et les sentiments des personnages. Suite!

Bonjour à vous !

Un récit toujours aussi raffiné. L'idée du fameux bal est un classique, mais nous raffolons des archétypes, n'est-ce pas ? :-) Je n'ai rien à redire au niveau de l'écriture, ton texte semble bien ficelé.

Toutefois, sans mettre en doute les aptitudes courtisanes de ce bon vieux Thomov, je trouve personnellement qu'il laisse un peu trop d'indices quant à sa véritable nature. Éveline a beau être une jeune femme naïve, je doute qu'un vampire aussi expérimenté que Thomov ne risquerait de casser sa couverture en se montrant trop bavard. Enfin, à moins qu'il n'ait une idée diabolique derrière cela !

En bref, un excellent travail et qui donne le goût d'en connaître davantage. J'attends la suite des Errances avec impatience. Sache que tu comptes un nouveau lecteur !

Au plaisir de te relire.

Compliments et nouveaux lecteurs; que demande le Peuple?
Vous êtes formidable (et Moi aussi )!

Vous n'avez toujours pas répondu à ma devinette !
Mais sinon, toujours aussi bien, le délai d'attente est juste un peu trop long

Skriff a écrit:Vous n'avez toujours pas répondu à ma devinette

Heu... Emmanuel? C'est le plus plausible selon Moi. Cela s'écrit-il de la même façon?

Sinon j'ai compté et vous êtes tout juste quarante à avoir posté dans les Errances! Merci du fond du coeur à tous.
Pas forcément par ordre d'apparition (attention, ça risque de durer, mais je tiens à ce que tout le monde s'y retrouve): Ahriman, Bodvar Bjarki, Jecht Sharavian, Gildaar'k, Drakk, Malfurion, Konrad le Bisounourse, Nagash 121212, Alexeï Laénar, A Victim of Lady Isabella, Sevis, Alaric, Hanteus Cadaver, Zedel, Maldred, Ardens, Prince Azuriel, Blood Knight, Geronimo, Lastshadow, Croc d'Ail, Vladimir, Lanoar, Myster JZ, Blood-Dwarf, Kalren, Joneter, Arken, Desmogone, Senghien, Le (sale)Nick, Arcanide Valtek (malgré ses incessantes campagnes de boycott ), Keraad de Gespenst (qui est mon concurrent le plus direct en terme de nombre de visites, en plus de m'avoir ravi mon titre de Comte de la Crypte! ), Warman, Skriff, Lyanden et Mikegreg.

N'oublions pas non plus mes estimés collègues: Poilu, von Shreck et kanguru (mais qu'attend donc "The Sun Shine"?!?)

J'ai une tête à m'appeler Emmanuel, moi ? ^^

Son visage affichait une crainte instinctive, une peur ancienne et primaire.

Idée très intéressante, Thomov a beau masquer parfaitement sa nature et Eveline ne pas savoir ce qu'il est réellement, elle a quand même une réaction instinctive, la peur du prédateur commune à toutes les espèces. J'aime!

mais qu'attend donc "The Sun Shine"?!?

Une éclipse?
Bon je sors...

Dans ce jeu, qui est le chat et qui est la souris?
La donzelle est-elle aussi innocente qu'elle le paraît, ou parvient-elle à cacher son jeu plus subtilement que notre poussiéreux héros?
Cindy doit-elle dire à Brad que Jennifer a couché avec Kimberley?
Que de questions, que d'énigmes dans le noir...

Skriff a écrit:J'ai une tête à m'appeler Emmanuel, moi ? ^^

J'aurais plutôt dit Kevin