[Warhammer/9th] CDA de vg11k - la Harde des Sabots Fourchus !

Gurghar est un mutant hargneux et intelligent en plus d'être un combattant redouté. Il parvint à rallier sous sa griffe tout une harde, se taillant un territoire non négligeable au sein de la Drakwald. Toutefois, Gurghar fait preuve d'une sagesse qui pourrait finalement le mener à sa perte. Il se contentait d'effectuer des raids de moindres envergure contre l'empire des hommes et d'éviter les place-forte plus importantes. Lorsque sa route croisa celle de Khrogor, il céda la direction de sa harde afin de conserver sa tête. Le héro Sabot-Fourchu sût ravaler sa fierté et plier l'échine, devenant le lieutenant du minotaure.

L'empire de Sigmar a rarement connu de harde dirigée par un minotaure. Toutefois Khrogor est une exception notable. Réputé bestial même pour un minotaure, nul n'a réussit à ce jour à stopper sa charge frénétique, allant de massacre en massacre. Pour autant il n'est pas stupide. Conseillé depuis des années par un shaman doté de visions, il fut guidé jusqu'aux gors de Gurghar qu'il arracha à leur leader. Cependant et malgré les recommandations de son shaman, Khrogor s'obstine à affronter et terrasser tout mutant de la même engeance que lui, désireux de ne souffrir aucun rival. Quitte à se priver de la force de frappe d'une bande de minotaures.

La vrai menace de cette harde n'est ni le minotaure impétueux ni le  satyre qu'il a asservit. Il s'agit du souffle des ombres, tapis dans le sillage de Khrogor. Ce shaman dont nul humain ne connaît le nom est doté de pouvoirs énigmatiques et incompréhensibles pour les mortels. Assassinat des défenseurs charismatiques sans laisser de trace avant l'arrivée de Khrogor… Terreur sans nom s'immisçant dans les pensées des hommes et venant leur nouer les entrailles alors que les beuglements résonnent dans les sous-bois... Nouveau-nés qui arborent des attributs bestiaux ou animaux mettant bas des progénitures à visages humains… Les horreurs surnaturelles qu'il répands son légions. Mais la pire d'entre elles est pourtant bien moins visible. Lors de ses transes, le Souffle des Ombres entrevoit l'avenir. Si bien que la harde de Khrogor est parvenue à prendre au dépourvu toute les tentatives des hommes pour stopper leur ascension. Leurs plans les plus minutieux et les plus décisif s'effritent les uns après les autres entre les maléfices du Souffle, permettant de diffuser sa corruption toujours plus loin dans les terres civilisées.

Les coureurs irascibles ne sont pas des centaures au sens traditionnel du terme. Contrairement au communs de leur espèce, la partie humaine de leur anatomie est étrangement frêle. Et pour cause : ils ne sont pas des hybrides d'hommes mais d'elfe. Jadis en bordure de la foret de Laurelorn, retraite Asrai nichée entre les Grand-Duchés du Middenland et du Nordland, se trouvait un ancien temple dédié à la divinité Kurnous. Celui-ci était un lieu de culte pour les elfes, mais pas seulement : des écuries avaient été bâties à proximité afin d'abriter les bêtes des intempéries et des horreurs en maraude dans la sombre foret. Enfin, au sein même du temple - un cercle de pierres levées à ciel ouvert - se dressait l'une des dernières pierres gardienne à des centaines de kilomètres à la ronde.

Lors d'une nuit où Morrslieb l'astre corrupteur était bas dans le ciel, une terrible tempête éclata. Les bourrasques et pluies cinglantes firent des ravages à travers toute la région, ignorant les abris et n'épargnant nul créature assez folle pour braver les éléments. Le temple et les écuries furent littéralement soufflés. A l'aube il n'y avait plus un seul elfe vivant à proximité. La pierre gardienne elle-même, monument ancestral placé à cet endroit précis par une civilisation oubliée afin de contribuer au maillage géomantique à l'échelle planétaire, avait été affectée par les éléments. Des fissures dans la pierre suintait une humeur verdâtre, comme si la roche régurgitait les fluides tombés des cieux.

Asrais et montures de Laurelorn n'étaient plus. A leur place se relevèrent des aberrations difformes et contre-nature, au corps de chevaux et aux bustes glabres des elfes. Réalisant leur apparence, ces pauvres hères furent frappés d'horreur. Non pas en raison de leur difformité mais en raison de la beauté de leurs traits. Et pour cause. Tout comme la pluie corruptrice avait déformés leurs corps, leurs esprits avaient été souillés et embrassaient déjà leur nouvelle nature : celle d'héritiers des forces de la ruine. Celle des hommes-bête. Honteux, les mutants s'empressèrent de piller le temple qu'ils avaient protégés durant des siècles et couvrirent leurs faciès sous les masques qu'ils trouvèrent dans la boue : ceux des fidèles du dieux de la chasse. Les masques des Cavaliers de Sauvage de Kurnous.

Les coureurs sont parmi les derniers mutants à avoir rejoint les rangs de Khrogor, piétinant sauvagement quiconque remettrait leur nature en cause et vouant une haine tenace au peuple elfique.

Les gors nocturnes possèdent ironiquement un crin pâle, voire d'un blanc maladif. N’obéissant qu'au Souffle de l'Ombre, ils adulaient déjà le shaman lorsque celui-ci se présenta à Khrogor. Ces satyres affectionnent plus que tout les massacres nocturnes, là où le pouvoir de leur sorcier est à son paroxysme et où, lorsqu'ils incendient les habitations des pitoyables humains, ils peuvent maculer leur peau blafarde de cendre. Alors le pouvoir de leur shaman semble se répandre parmi leurs rangs comme ils deviennent presque invisible au yeux des mortels, se fondant dans les ombres avec une telle adresse qu'elle n'est de toute évidence pas liée uniquement à leur camouflage…

Lorsqu'il renversa le satyre dominant de sa harde et consomma sa chair, supplantant son prédécesseur, Gurghar s'accapara l'intégralité des mutants qu'il avait sous sa coupe. Bien entendu, d'autres opportunistes s'empressèrent de le défier afin de profiter des blessures récoltées lors de son duel barbare. Mais pas un de parvint à le défaire. Pas un jusqu'à ce qu'il ne s'incline devant Khrogor sans même risquer l'affronter. Malgré tout, avant la venue du minotaure, Gurghar parvint à développer sa bande avec succès. Celle-ci incluait les satyres les plus féroces aux cornes les plus proéminentes de la région, signe évident des faveurs des dieux sombres. Se sont ces mutants qui composent l'essentiel de la harde de Khrogor, non plus fidèle au lâche qui céda sa place à un minotaure sans même daigner l'affronter.

Hantant jadis les rives de la rivière Demst au Nordland, les harpies qui suivent désormais la harde de Khrogor comme une ombre funeste avaient ralliés les troupes de Gurghar peu après sa prise de pouvoir. En effet, mettant à sac un à un les villages de pêcheurs le long du fleuve, les satyres détruisirent rapidement la cible principale des raids des mutants à faciès féminins. Trouvant alors plus facile de harceler les fuyards lors de l'avancée des mutants au sol que de se frotter aux garnisons mieux défendues d'Hargendorf ou Schlaghüel plus en aval, elles furent promptes se greffer à la suite des hybrides. Cependant, jamais Gurghar n'eu de contrôle sur les farouches créatures ailées n'hésitant pas à fondre sur un homme-bête et se repaître de sa chair si les blessures de celui-ci se révélaient trop importantes pour qu'il puisse se défendre. Même le Souffle de l'Ombre ne semble pas avoir d'influence sur ces créatures. A moins qu'il ne se contente de les ignorer.