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Vampire at war : présentation - Page 5 Empty Re: Vampire at war : présentation

Jeu 23 Jan 2014 - 9:18
Ah ! Une suite entière consacrée à Manon  Sourire 
Entre maturité et innocence, entre responsabilité et prise de conscience... Bel approfondissement du personnage !  Clap 

La suite  !  Devil

Edit : Page 5! Bravo à toi !  Rock & Roll  banane

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Vampire at war : présentation - Page 5 Empty Re: Vampire at war : présentation

Ven 24 Jan 2014 - 16:34
Il faut bien débuter les nouvelles pages, et, ma foi, j'espère que vous ne serez pas déçus...



36ème partie.

  Le temps… Le temps lui parut long dans l’obscurité quasi-totale de la grange. Le silence était entrecoupé de gouttes qui retombaient par-ci par-là ; à l’intérieur, venant des trous dans la charpente, et à l’extérieur, elles pendaient du toit pour venir s’écraser dans la boue. Dans la boue... Elle captait tous ces bruits-là, et plus encore : les battements du cœur et la respiration laborieuse de la femme, le vent qui faisait remuer la surface des flaques dans le champ, même quelques bruits de vie nocturne dans la ville pas si lointaine…
  Rêve brisé, lui, manquait de vie, au contraire. Manon pouvait lui ordonner quasiment tout ce qu’elle pouvait l’imaginer faire, mais elle ne pouvait lui ordonner de vivre, sentir le monde autour de soi comme elle le sentait, dégourdir ses ailes de temps à autre, venir la soutenir d’une petite poussée chaleureuse dans la tête… Non, ce n’était qu’un cadavre, une créature nécromantique sans âme ni conscience, obéissant aveuglement à sa maîtresse, et encore, parce que nul autre nécromancien n’avait tenté jusqu’à présent de lui en disputer le contrôle. Un pégase…

  Elle sentit soudain un mouvement du côté de la femme allongée en face d’elle, sa sacoche servant toujours à reposer sa tête. Intriguée, la vampirette fut auprès d’elle en un clin d’œil, guettant avidement tout signe particulier, ne serait-ce que pour effacer son ennui.
 Son visage… Elle crut l’avoir déjà vu auparavant, mais peut-être se mentait-elle bêtement pour mieux résister à l’envie de la vider de son sang…
  La femme ouvrit lentement les yeux, aperçut Manon, essaya de dire quelque chose, mais seul un faible soupir sortit de sa bouche entrouverte. Ne sachant trop que faire, la vampirette la prit par la main, espérant une réaction plus prononcée.

  Horreur. Elle ressentit du bout des doigts la chaleur de son corps, le pouls mesuré dans ses veines, puis sa propre faim. Elle retira brusquement sa main, comme si elle s’était brûlée. Une douleur sourde vint la frapper aux tempes, rejoignant peu à peu ses gencives, ses molaires, ses canines effilées… Sa vue se teinta d’un léger voile rougeâtre. La chaleur qui émanait de la femme était à présent la seule chose qu’elle voyait. Ses yeux affamés se rivèrent sur son corps. Son corps, la chaleur qu’il renfermait, son… - C’est un corps semblable au mien ! – elle tenta de repousser ses instincts. – Cette femme est… - mais elle comprenait en même temps qu’elle se leurrait, qu’elle éludait sa propre envie, la primauté de son existence sur toute vie mortelle, sa rage, sa volonté de régner, de dominer sans partage, tant qu’elle en avait le pouvoir… Quelque chose se réveillait en elle, et allait à l’encontre de sa volonté ; elle connaissait sa faim, mais dans sa mémoire c’était la première fois qu’elle se sentait ainsi prise par les entrailles, tentée de faire abondamment saigner sa proie, tout en la sentant gémissante, impuissante, condamnée à lentement souffrir alors qu’elle se délectât. Pire encore : elle sympathisait avec cette femme, cela ne lui posait plus de doute, et à cet instant elle réalisa que c’était précisément cette sympathie qui lui inspirait de commettre des atrocités envers sa proie… Elle ne voulait pas la saigner, et quelque chose en elle goutait cette sensation avec un plaisir sadique, lui insufflant subtilement d’infliger à cette mortelle un traitement spécial, vu qu’elle lui semblât si importante. Une voix discrète, presque inintelligible, mais en même temps insistante, insidieuse, envoûtante…
Non ; au moins comprit-elle qu’on voulait lui imposer des pensées autres que les siennes. Manon s’y opposa immédiatement, oubliant même sa faim l’espace de quelques instants, le regard dans le vide, luttant inconsciemment contre cette confusion dans son esprit.
  Pendant ce temps, la femme essaya de nouveau à bouger : lentement, mais sûrement, elle parvint à faire mouvoir ses mains, s’appuya contre le sol, et tenta tant bien que mal à se relever.
  Ses pieds la trahirent, mais, sentant un mur derrière elle, elle put s’y adosser, remarquant de suite sa sacoche à ses côtés.
  Manon aperçut ce mouvement, et ressentit à nouveau sa faim, mais la refoula. Sa curiosité de voir la mortelle se réveiller la retint, peut-être mieux que sa volonté l’eût pu.

  La femme se figea un bref instant en remarquant sa sacoche, puis se mit fébrilement à en défaire la fermeture de cuir. La vampirette observait toujours, comme captivée par cette soudaine animation. Le contenu de la sacoche se vida sous ses yeux : deux-trois rouleaux de bandages, quelques petits sacs de tissu, une gourde, quelque chose qui devait être du pain… Dans tout ce bric-à-brac la femme choisit deux petits cailloux fort étranges, puis se mit subitement à farfouiller autour d’elle, respirant bruyamment à chaque mouvement ; Manon vit que ses mains ramassaient de petites choses : chaque brindille, chaque fétu de paille qui trainait par terre… Autant qu’il y en avait autour d’elle, la femme réussit à en amasser une poignée. Tout d’un coup, elle remarqua à nouveau la vampirette. Leurs regards se rencontrèrent dans l’obscurité.

  Sa respiration était toujours aussi laborieuse. Elle la regarda encore pendant un long moment, avant de prononcer enfin, d’une voix très faible :
- Bon… Bonsoir. Pouvez-vous m’aider ?
  Manon fut abasourdie. Elle se sentait prête à lui sauter à la gorge, et cette femme lui parlait aussi calmement, sans ressentir la moindre crainte, presque comme à une amie… Ne voyant pas de réaction, son interlocutrice soupira.
- Je… Je vais le faire moi-même alors.
 Elle posa le petit tas de paille sur une motte de terre sèche, et saisit les deux cailloux. Soudain, elle les fit violemment claquer l’un contre l’autre dans un mouvement sec ; surprise, la vampirette sursauta, prête à se défendre. Mais la femme ne sembla pas la remarquer, et réitéra son mouvement. Un autre claquement fendit le silence en deux. Toutefois, rien d’autre ne se passa. La femme poussa alors un gémissement, et baissa les bras.
  Toujours curieuse, Manon se rapprocha d’elle à nouveau ; de manière totalement inattendue, les préceptes de sa mère lui revinrent en tête, et elle s’entendit prononcer :
- Euh… Puis-je vous venir en aide ?
  Quelque chose en elle se remua violemment face à cette simple politesse. La douleur qui s’était quelque peu estompée juste avant la saisit à nouveau, quoiqu’elle s'y fût préparée. Elle ressentait à présent cette douleur non plus comme une envie sanguinaire, mais comme une simple rage de dents, - Si, - se dit-elle, - quelque chose du genre existe chez les immortels. – Elle sourit à cette pensée, et la chose qui remuait en elle fut entièrement repoussée, du moins pour le moment.
  La femme la regarda, puis lui tendit les deux cailloux. Serviable, la vampirette les prit en mains, puis se sentit toute bête : elle ne savait pas quoi en faire. Un bref instant de réflexion passé, elle demanda :
- Euh, je fais comme vous ?
- Oui, - la voix de la femme était toujours aussi faible, mais lui parut en même temps en petit peu plus chaleureuse qu’avant, - faites claquer les deux pierres juste au dessus du tas de paille. Il faut faire des étincelles.
Des étincelles ? Manon comprit enfin les intentions de cette femme depuis son éveil. Allumer un feu…
- Je n’aime pas le feu, - dit-elle.
- Mais… N’avez-vous pas froid ?
- Non.
- Ne voulez-vous pas vous sécher ?
  L’espace d’une seconde, Manon hésita. Elle n’aimait pas les vêtements trempés. Au manoir, elle ne s’occupait jamais de les faire sécher, trop heureuse de ne pas s’approcher de l’âtre qui brûlait dans la chambre du maître von Nettesheim, laissant cette « basse besogne » aux servantes de la comtesse.
  Ce souvenir la mit en gêne, et prolongea son silence. La femme attendit, patiemment.

  C’était une peur naturelle, qu’elle partageait quelquefois avec sa mère, que de craindre d’approcher une flamme, aussi inoffensive qu’elle puisse être ; nul besoin de lumière pour elles, celle des deux lunes suffisait ; nul besoin de chaleur, elles s’accommodaient du froid à merveille. Il n’y avait qu’une peur instinctive, viscérale du feu destructeur qui pouvait aisément leur causer de la douleur, voire les détruire. Elle se demanda enfin comment se débrouillaient les servantes, Mina et Moka, pour approcher le foyer ardent dans la chambre du nécromancien… Peut-être pouvait-elle essayer, découvrir que ce n’était point une chose à craindre ? Après tout, il ne s’agissait que de quelques étincelles…
 D’un mouvement sec, elle fit claquer les deux pierres l’une contre l’autre, juste au dessus de la paille. Retenant son souffle, elle vit cependant avec stupeur, et un soupçon de soulagement que rien ne se passa, et qu’il faisait toujours aussi sombre. Par ailleurs, elle sentit l'une des pierres se fendre en deux dans sa main…
- Pas comme ça, - résonna à nouveau la voix faible de la femme.
 La vampirette n’en crut pas ses oreilles : y avait-il une pointe d’amusement dans son reproche ? Mais pour qui se prenait-elle, cette mortelle ?
- Essayez le même mouvement, mais de manière à les frotter l’une contre l’autre… - l’amusement avait disparu, Manon sentit au contraire un frissonnement au bout de sa réplique.
  Décidée de réussir, elle prit à nouveau les pierres en main, enfin, dont un éclat gisait à présent par terre, et essaya de faire exactement comme l’avait fait avant la mystérieuse femme qui n’avait pas peur d’elle.
« Tchac ! »
  Une gerbe d’étincelles, aveuglantes dans l’obscurité ambiante, jaillirent du choc entre les deux bouts de silex. Un léger crépitement se fit entendre, et la femme se pencha précipitamment pour souffler sur les flammes naissantes. La vampirette se retracta, surprise, agacée et apeurée à la fois. Elle vit le visage de la mortelle s’illuminer dans les lumières dansantes, et l’entendit l’interpeller à nouveau :
- S’il vous plait, pourriez-vous ramasser plus de bois et de paille si vous en trouvez ? Le feu va s’éteindre.
  Sentant cette fois-ci son inquiétude, Manon se mit machinalement à ramasser toutes les brindilles, bouts de poutres et petits tas de paille qui trainaient par terre. En moins d’une minute la chose fut faite, et leur feu se mit à brûler de plus belle, jetant à présent sa lumière sur presque tous les recoins de la grange. La femme tendit ses mains vers le foyer, frissonna à nouveau, puis aperçut la vampirette toujours levée, l’air perdu, comme étonnée de voir le bois et la paille se consumer sous ses yeux.
- Ne voulez-vous pas vous rapprocher, mon… - elle hésita, - chère enfant ?
  C’en était trop.
- Je ne suis pas une enfant ! – rétorqua Manon, les poings serrés, les bras tendus le long de son corps. – Vous devriez avoir peur de moi !!
  La femme la regarda. Elle allait hausser les sourcils, mais le souvenir de cette même jeune fille qui lui faillit briser le poignet lui revint en mémoire.
- Désolée… - sa mine s’assombrit. – Je… Je ne sais pas si je devrais vous craindre, ou si je devrais vous remercier. Mais j’ai vu, et Shallya m’en est témoin, que vous m’avez prise en pitié et ramené ici, et même si je ne sais pas quel sort vous me réservez, j’espère de toute mon âme, non je crois profondément qu’il ne peut être pire que celui des malheureux suivants de Sigmar qui sont morts sous mes yeux, et les vôtres.
  Quelle… Mais… Mais pour qui… Mais pourquoi… Résignée, la vampirette finit par s’assoir en face d’elle, toujours à distance raisonnable des flammes. Une pointe d’amertume dans la voix, elle lui lança :
- Vous… Vous m’agacez. Depuis avant j’ai une folle envie de vous tuer, mais quelque chose me retient, et ça me rend encore plus folle qu’avant. Je… Vous…

  Elle eut vu la femme frémir quand elle parla de la tuer, mais fut d’autant plus surprise en ne la voyant pas prendre les jambes à son cou, en poussant des cris terrifiés, comme ça s’est d’ailleurs passé la veille avec sa mère. Était-elle à ce point inoffensive, ou était-ce juste son air de petite fille qui la trahissait à nouveau ?
- J’AI ENVIE DE VOUS TUER ! – la pensée qu’elle ne pouvait s’arroger le pouvoir de terroriser une simple mortelle lui parut atroce. Et la possibilité de paraître ridicule la mortifia encore plus. Un geste, un mot, et elle se jetterait définitivement sur elle pour lui prouver la valeur de ses dires.
- Je vous crois ! Puisse Shallya vous prendre en pitié ! – la voix de la femme ; la vampirette se jeta sur elle ; la voix de la femme fut ferme. – Attendez !
  Manon se figea sur place, à deux doigts de lui fendre le crâne. Le feu brûlait toujours à côté d’elles.
- Vous n’avez plus peur du feu ?
- J… - quoi ?? Comment pouvait-elle encore oser… - MEURS !!
- Att…
  Un cheveu séparait à présent sa lame de la gorge palpitante de sang de la mortelle. Ce sang, Manon le sentait qui s’écoulait, prêt à jaillir sur le fil de son épée, qui avait pourfendu des bêtes bien plus grosse qu’une pauvre et faible humaine.
- Puis-je… au moins… vous demander qui vous êtes ? – la voix de la femme tremblait, elle avait peur, plus aucun doute là-dessus… - Je… Je vous prie de m’accorder la vie, puissante demoiselle, vous avez le pouvoir de me tuer, vous avez l’envie de me tuer, mais je vous en conjure, laissez la miséricorde guider vos pas, laissez-moi vous aider à vaincre vos peurs, laissez-moi…
- ASSEZ ! – ce fut littéralement la main de la vampirette qui se saisit de celle qui tenait l’épée, et qui la fit relâcher l’arme meurtrière. – PARTEZ ! – elle était au bord des larmes. – PARTEZ LOIN DE MOI ! FUYEZ… - elle vit que la femme ne bougeait pas, et continuait à la regarder d’un regard apeuré, mais c’était à présent la bienveillance qui semblait y prédominer… - Pourquoi ne partez-vous pas… - elle s’effondra sur elle-même, se sentant soudain rattrapée dans les bras de la mortelle.
  Elle frémit, mais quelque chose en même temps la fit vouloir en profiter, ressentir cette ombre d’impression maternelle qui se dégageait de cette humaine qui n’avait pas peur d’elle et qui semblait ne lui souhaiter que du bien, en dépit de toutes les menaces plus qu’évidentes dont elle avait fait preuve devant ses yeux. La femme ne dit rien par après, se contentant uniquement de lui faire communiquer ses sentiments par de brèves caresses sur ses cheveux noirs, et quand Manon d’Essen fut définitivement calmée, et voulut désormais faire durer l’instant, elle sentit soudain la mortelle s’affaisser légèrement, puis entendit sa respiration mesurée, et comprit enfin qu’elle s’était endormie.
  Quelque chose se réveilla une ultime fois en elle : tuer ! Mettre en pièces cette insolente mortelle qui n’a définitivement aucune idée de la place qui lui revient en ce Vieux Monde, la place de la proie, de la nourriture, au mieux – de l’esclave ! Mais Manon ne voulut pas l’entendre. Elle avait déjà beaucoup trop vécu en cette nuit, et malgré son endurance surnaturelle sentait qu’elle aussi pourrait profiter d’un petit moment de repos, rien que pour apaiser son esprit tourmenté. Le maître Friedrich et sa mère lui avaient souvent conté à la fois les vertus du sommeil et de la transe, et, ne sachant lequel choisir, la vampirette sombra dans une sorte de léthargie naturelle ; - …Comme les ours en hiver… - pensa-t-elle avant de perdre définitivement toute notion de conscience.


Dernière édition par Von Essen le Ven 24 Jan 2014 - 22:13, édité 2 fois
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Ven 24 Jan 2014 - 18:57
Je l'ai littéralement dévoré  Sourire 

Je ne sais pas quoi dire en fait... A part les trucs habituels... Suis pas forte en compliments oratoires  Innocent 

La suite !  Clap

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Ven 24 Jan 2014 - 19:10
Je n'ai rien à ajouter à ce qu'a dit Arken  respect 

Et évidemment vivement la suite  Happy 


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Sam 25 Jan 2014 - 15:19
Pom pom pom

J'ai fini d'avaler les 36 chapitres. Le moins que je puisse dire c'est que ta motivation se sent au fil des pages, le nombre de lignes croissant de des chapitres m'en est témoins.

Comme beaucoup je pense j'accroche particulièrement le personnage du ménestrel, qui n'arrive pas à se pendre avec ses propres cordes  Mr. Green 

J'ai toutefois deux questions concernant tes personnages :

Friedrich va-t-il réellement revenir à la vie ? Mr. Green 

Et Ashur, s'agit-il de l'un des vampire originel ? En effet, même si le nom ne colle pas (les pères des lignées manquants sont herakthe et metaametses si je ne me trompe pas) tu as semé de nombreux indices à ce sujet : origine nippones et vampire millénaire en sont de bon exemples. Or l'un de ces deux pères de lignée à justement été à Cathay, l'orient de warhammer (à moins qu'Ashur ne soit l'un de ses plus anciens fils  Huh )

Bon après je peux complètement me planter si tu as inventé ce personnage sans lier ses origines à l'une des lignées  Whistling
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Sam 25 Jan 2014 - 16:58
Splendide ! Un fan de plus pour ce cher Ludwig !  Clap 

Pour ma part, je lis en même temps ton histoire Feu et sang ainsi que la non vie de van Orsicvun, par Arcanide Valtek  Happy 

Pour tes deux questions : je ne réponds pas à la première parce que... je ne sais pas moi-même  lol 

Quant à Ashur, si tu relis les différents indices, pour reprendre ton expression, tu verras qu'il n'est pas originaire du Nippon, mais de Lahmia. Pour détailler sa biographie, je prendrai d'abord la précaution de lire les romans de Nagash, afin que ce soit cohérent avec le fluff 'officiel'. Ça viendra donc en temps voulu  Camouflé Ninja

Arken, Gilgalad : merci, ça fait toujours plaisir que vous soyez là pour certifier que je tiens le bon niveau !
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Sam 25 Jan 2014 - 21:53
von essen a écrit:il n'est pas originaire du Nippon, mais de Lahmia. Pour détailler sa biographie, je prendrai d'abord la précaution de lire les romans de Nagash, afin que ce soit cohérent avec le fluff 'officiel'.

tout les vampires sont originaires de Lahmia. Le personnage auquel je pense a été "transformé" là-bas en consommant une dose de l'élixir mis au point par Neferata, avant de partir pour Cathay à la chute de Lahmia.

Quant aux fluff des romans de Nagash ils sont sympas mais, de mon avis, s'ils précisent pas mal de choses ils en ferment beaucoup d'autres. On apprends notamment beaucoup de choses sur les différentes guerres et leurs dénouement, sur Arkhan et j'en passe. Mais je ne suis pas du tout fan de leur gestion de Lahmia (qui au passage tacle tout mon cycle qui précède FeS xD)
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Dim 26 Jan 2014 - 16:13
Bon bah... Voila  Shifty 


37ème partie.


Aussi impensable que cela pouvait être en Sylvanie, le matin ne s’annonçait pas plus froid que  la veille. Le ciel était recouvert d’une épaisse grisaille, morne et habituelle pour les pauvres gens de Hundham. Dans les deux-trois ruelles de la ville, il n’y a eu que les quelques villageois qui s’empressaient de rejoindre la taverne pouilleuse qui subsistait tant bien que mal grâce aux soins du couple qui s’en occupait : Franz et Annette van der Pfaltz. Était-ce du fait de leur position éloignée du cœur de la contrée maudite, ou bien les prières des habitués étaient constamment entendues par leurs dieux, mais en dépit de toutes les épidémies, famines, rapines, impôts de sang et bien d’autres calamités qui pouvaient tomber sur la petite bourgade, la taverne subsistait et avait même acquis une petite célébrité qui attirait bien du monde depuis la capitale damnée, Waldenhof.

Pour les habitués, c’était l’éternelle formule bien sonore : « chez Franz van der Pfaltz » qui sonnait comme un carillon d’espoir dans les gosiers et les cœurs. Passée la nuit de terreur et de sommeil laborieux, ils étaient quelques uns à rejoindre chaque matin l’établissement fort ancien, où bien des bagarres avaient eu lieu, où bien des beuveries avaient souillé le sol et le comptoir, où, comme s’en rappelaient les plus vieux, bien des taverniers d’avant avaient trouvé la mort… On n’y faisait pas de prières, craignant de s’attirer les ennuis de quelque abomination souterraine qui, disait-on, gisait sous les planches de la cave aux vins, attendant le retour de quelque grand seigneur de la destruction dont personne ne savait le nom. Alors, chacun préférait plutôt se joindre aux beuveries régulières, riches en hydromel plus qu’en autre chose, la bière Bugman étant plutôt rare, et l’on n’ouvrait un tonnelet que pour les grandes occasions. Habituellement, le lieu était plutôt calme, mais il arrivait souvent qu’un groupe de voyageurs de passage y attirent l’attention de tout le monde, et alors Annette sortait un vieux tambour, les autres villageois claquaient des mains ; et si par chance, quelqu’un avait une flûte, personne ne pouvait secourir les voyageurs d’un rituel plus qu’obligatoire de chansons et de danses grossièrement exécutées, avec leur concours, évidemment !  

Certains disaient que c’était la folie du désespoir, d’autres que ça piquait aux yeux, mais de manière générale les catastrophes étaient si courantes dans la contrée, qu’au pire des cas les habitués disaient aux radoteurs que la taverne n’est qu’une catastrophe de plus, alors autant en profiter ! Cela suffisait à les calmer, jusqu’aux prochaines messes basses.
Franz et Annette étaient deux habitants du crû, et quoique certains disaient qu’il y avait du sang du Talabecland quelque part dans leurs veines, personne n’osait souffler mot quand les propriétaires étaient les premiers à faire la récitation de toutes les précautions indispensables dans la vie de tout sylvanien : ne jamais balayer un jour de la Festag, siffler en passant devant les tombes, ne jamais prier dans la taverne… La liste était longue. Enfin, du moment qu’il y avait de l’hydromel, tout le monde finissait par se mettre d’accord et louer les ancêtres du couple van der Pfaltz.
Lui et elle n’étaient plus dans l’âge des coquetteries depuis longtemps, et les privations avaient laissé leurs empreintes sur eux comme sur tout le monde, et les cheveux blancs prématurés commençaient déjà à présager leur fin ; toutefois, le couple demeurait solide envers en contre tout, au point qu’un jour un rigolard suggéra un lien de parenté avec les nains de Karak Kadrin, suscitant rires et cris d’indignation de toutes parts.
Lui souriait moins souvent qu’elle, mais se saoulait bien mieux, ce qui faisait que l’admiration des villageois était équitablement partagée entre eux, comme semble-t-il, toute autre chose par ailleurs. Un couple harmonieux, disait-on en secret, comme si cela voulait dire que tous les autres couples ne l’étaient pas !


Quoi qu’il en soit, ce matin ne s’annonçait pas plus froid que la veille, il ne pleuvait pas, et la journée s’annonçait bien pour un petit passage « chez Franz van der Pfaltz » avant de se mettre au boulot.
Le vieux Franz était en train de nettoyer les chopes, alors que sa femme nettoyait les tables, gratifiant d’un sourire les premiers arrivants qui ne manquaient jamais de lui offrir une marque de respect. Ces temps-ci la taverne était particulièrement animée : le passage des elfes n’avait laissé personne indifférent, et la veille ils ne purent fermer que très tardivement, tellement les conversations animées d’hydromel allaient dans tous les sens : gentils ? Méchants ? Beaux ? Moches ? Beaux ! Non, moches ! Et on évita de justesse une énième bagarre. Le couple quant à lui était aussi partagé que le reste de la galerie : les elfes sont à peine passés visiter, et encore par simple curiosité, immédiatement dissuadés d’entrer par l’odeur pourtant correcte (pour la région) qui y régnait. Polis, ils l’étaient à coup sûr, mais chaleureux… Annette avait vu des ogres moins rustres qui avaient apprécié son établissement. Franz conclut que personne ne regrettait leur départ, excepté quelques gosses rêveurs qui de toute façon ne comprenaient rien à ces choses-là.
Ce matin commençait donc dans l’espoir que les choses bizarres soient définitivement oubliées, et que la taverne retrouve son animation habituelle.
Tout ceci commençait admirablement, quand tout d’un coup la porte fut éjectée de ses gonds, et une jeune fille étrangement vêtue fit irruption dans la grande salle.
- SAUVEZ-LA ! – elle était toute pâle, et portait dans ses mains le corps d’une femme en robe toute blanche. – Sauvez-la tout de suite ! Je… J.. S’il vous plaît ! Je vous en supplie !
Les deux paysans qui étaient à peine entrés se retournèrent sur le coup, éberlués par une entrée aussi fracassante. Franz vit sa pauvre femme tourner de l’œil, mais heureusement elle se retint tout de suite après. Il reposa la chope qu’il nettoyait, mais en un instant la jeune fille fut devant lui.
- Que… - il avait une voix grave, mais d’une gravité agréable, point rocailleuse, quoique à l’instant elle reflétât plus une certaine incrédulité que son habituelle bonhomie. – Qui êtes-vous ?
- Je suis Manon, Manon d’Essen ! S’il vous plaît, euh, monsieur, je… Je ne sais pas quoi faire !! – elle déposa son fardeau directement sur le comptoir qui les séparait.
Un minimum remise de ses émotions, Annette se rapprocha de la curieuse jeune fille à la force si prodigieuse.
- Allons, - elle tremblait encore un peu, mais se voulait néanmoins aussi apaisante que possible, - faites place, ma belle, que je puisse voir cette femme-là.
Manon se décala, et la tenancière put enfin observer la chose de la tête aux pieds. Soudain, elle cligna des yeux, et s’adressa à son mari :
- Par le très saint…
- Tututut !
- Pardon, par la Bugman, Franz ! C’est-il pas une prêtresse de Shallya ?
La vampirette ne comprit pas trop, mais ne dit rien ; l’impatience imprégnait tout son être. Le vieux Franz regarda encore un peu, puis…
- Eh bééé… Eh béé, robe blanche, oui, elles en portent, ma mie, mais…
- Mais qu’est-il maaais, Franz ? Il y en a pas d’autres, des qui portent des robes blanches comme ça ! C’est une des filles de Shallya ! Faut la soigner, la pauvrette ! – elle se pencha sur sa poitrine. – C’est-il ALEERTE ! Son cœur bat à peine, Franz !!
Elle se tourna vers les deux paysans qui s’étaient arrêtés au milieu de la salle, hébétés.
- Qu’est-que vous rêvassez, là, copains ? Mettez du bois dans l’âtre, il y en a juste à côté !
Les deux hommes à la barbe mal rasée s’exécutèrent, et le feu qui ronflait paresseusement dans le foyer se mit bientôt à lécher les nouvelles buches avec appétit. Sur le moment Annette se retourna vers Manon.
- Ma p’tite donzelle, aidez moi donc à… - elle se retourna de nouveau vers les paysans. – Bon, copains ! La taverne ferme ce matin, revenez p’tet dans la soirée, vous aurez des cruches pleines pour vos bonnes gueules et qu’elles soient fermées ! Compris ?!
Les deux se dévisagèrent, puis :
- C’est-il… - dit l’un.
- Compris ! – dit l’autre.
Et ils sortirent de l’établissement.

- Franz, mon tout beau, remets la porte à sa place s’il te plaît, - dit-elle à son mari. – Vous, ma mignonne, aidez moi à dévêtir cette pauvre belle, ses vêtements sont tout trempés.
Totalement confuse, Manon obtempéra sans dire un mot. Une sourde douleur aux tempes la tracassait depuis ce matin, et elle se demandait combien de temps elle tiendrait avant de perdre la tête.
- Franz ! Quand t’é fini, rapporte des couvertures et notre matelas !
- Qué… NOTRE matelas ??
- OUI ! Notre matelas, Franzick, notre matelas !
- Qu’est que tu veux faire avec notre matelas ?
- Mais l’installer près de l’âtre, mort de Morr !
- Tutut…
- FAIS ÇA !
Contrarié, le tenancier s’en alla peu après à l’étage. Quand Annette et Manon eurent fini avec la femme, il revint portant le matelas crasseux et d’épaisses couvertures en laine.
- OH ! Té que je… - il se détourna brusquement et déposa précipitamment son fardeau près de l’âtre. – Et maintenant je fais quoi, Annette ?
- Ramène le tord-boyaux ! Le meilleur ! Aux grands maux, les grands remèdes !
Cette fois-ci son époux s’en alla dans les escaliers sans grogner, et en revint peu après, le regard vers le plafond, alors que les deux autres installaient la femme près du foyer ardent sur un lit improvisé.
- Mais-t-il, Annette… - dit-il en lui tendant une grosse bouteille bouchée avec de la cire, - Pourquoi déplacer tout ce fatras alors qu’on pourrait la mettre dans la chambre ?
- L’âtre est plus grande ici, mon tout beau, c’est tout simple. Hé, donzelle, replie donc les bords des couvertures par en-dessous de ton côté, et dis-moi comment tu t’appelles.
Interpellée, la vampirette se tourna vers la tenancière, surprise, puis balbutia :
- Je suis.. Manon, Manon d’Essen.
- D’Essen ? – l’époux prit la parole, - C’est-il pas de l’autre côté du Stir, cet oiseau-là ?
- Heu… Je ne sais pas.
- Bé comment que tu sais pas ??
- Oh, mais laisse-la donc, Franzick ! – Annette eut enfin fini d’installer la femme, et allait alors à grands pas vers le coin cuisinier derrière le comptoir. – Tiens, tant que tu y es, va me remplir cette marmite au puits ! – elle revint avec une vieille marmite de taille honorable.
Le tenancier n’y trouva rien à redire. Quand sa femme était comme ça, il finissait toujours par se rendre compte que toute discussion est inutile. Il saisit donc la marmite en question par la poignée, et sortit de la taverne en prenant soin de bien reposer la porte défoncée à sa place.
Satisfaite, la tenancière s’agenouilla à côté de la demoiselle, déboucha la bouteille qu’elle tenait en mains et voulut la porter aux lèvres de la femme allongée. Soudainement elle sentit plus que ne vit la main de la jeune fille arrêter la sienne.
- C’est quoi ? – dit celle-ci, la mine mi-inquiète, mi méfiante.
- Saint Sigmar ! Mais tu es y pas encore plus froide que cette pauvrette ?? – Annette la regarda avec de gros yeux effrayés.
Frustrée, Manon regretta son geste et retira sa main.
- C’est… J’ai l’habitude ! – dit-elle seulement, espérant sincèrement que la mortelle la croirait.
- Comment que t’as l’habitude ? – la « mortelle » était toujours incrédule, voire même un peu méfiante.
- Je… - elle ne trouva pas quoi répondre.
Annette poussa un soupir agacé, mais s’empressa tout s’abord de faire boire l’horrible mixture à la prêtresse.
Manifestement, la langue et la gorge de celle-ci ne devaient pas encore être fatalement meurtries, car elle ressentit une douleur épouvantable, atroce, comme si on lui faisait avaler du métal en fusion. Ses yeux furent grands ouverts, elle poussa un hurlement qui fit sursauter la tenancière et la vampirette, et s’efforça dans la foulée de recracher quelques résidus du redoutable hydromel concentré de Franz van der Pfaltz.
- Haa… Haa… Haa…
Son cœur battait la chamade. Elle se sentait ruisselante de sueur, et en même temps tremblante. Elle…
- Oh ! Gloire à notre divin sauveur, vous voilà à nouveau parmi nous ! – roucoula Annette, toute joyeuse. – Oh, attendez, je reviens.
Manon la vit monter dans l’escalier à toute vitesse, puis revenir avec un torchon propre.
- Pas le grand luxe, ma belle, mais il faut vous essuyer ! – dit-elle en passant le torchon sous les couvertures.
Peu après, elle répéta la procédure avec un autre torchon propre. Pendant ce temps, Manon restait figée sur place, comme si elle assistait à une vision des plus étranges qu’elle n’ait jamais vues.
La prêtresse sentit enfin qu’elle était enroulée dans du tissu de laine, et qu’un grand foyer brûlait juste à côté d’elle. Hagarde, la gorge toujours en feu, elle essaya de tourner la tête pour voir les alentours. Le plafond était fait de planches, ce n’était plus la grange où elles étaient… Elle aperçut enfin Manon à ses côtés. Un faible sourire éclaira son visage.
- Ah, c’est vous…
La vampirette vit qu’elle la regardait, et ne trouva d’autre solution que d’esquisser un sourire en retour.
Un autre visage apparut dans le champ de vision de la prêtresse : celui d’une femme ridée aux cheveux grisonnants coiffés en arrière.
- Bienvenue chez les van der Pfaltz, sœur de la miséricorde, - dit-elle aimablement. – Toujours un plaisir d’accueillir une des vôtres sous notre toit.
L’intéressée ne la comprit qu’à moitié, mais lui adressa également un sourire évoquant toute sa reconnaissance.

- C’est-il pas adorable de voir les gens vous sourire comme ça ? – dit Annette à la demoiselle à côté d’elle.
- C’est… - Manon ne put soutenir son regard et baissa soudain les yeux.
- N’est-il pas que vous semblez un peu malade, vous aussi, ma petite ? J’ai vu des prunelles toutes rougies. Vous avez beaucoup pleuré ? – la tenancière voulut tendre le bras pour enlacer doucement la jeune fille, mais celle-ci se dégagea.
La douleur se faisait plus intense. Ses crocs la démangeaient à nouveau.
- Je… Elle se releva brusquement et recula de quelques pas. – Je dois partir ! Partir ! Merci ! Je…
Annette la vit faire une fulgurante volte-face et se ruer vers la sortie. Avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, la demoiselle eut violemment balancé la porte de côté, et s’enfuit dehors à toute vitesse.
Le vieux Franz, portant à grands efforts la marmite pleine, l’aperçut en arrivant ; Manon courait, les larmes aux yeux, se tenant la tête à deux mains. Elle tourna à l’angle d’une maison, et plus personne ne remarqua sa retraite précipitée hors de la ville.


Dernière édition par Von Essen le Lun 27 Jan 2014 - 15:08, édité 1 fois
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Lun 27 Jan 2014 - 10:34
En voilà une belle suite, avec du jargon de la bonne vieille campagne !  Sourire 
Juste un détail : « cher Franz van der Pfaltz ». Si tu veux dire "chez", comme dans la phrase "je rentre chez moi", c'est un Z. Si tu mets un R, c'est le masculin de chère, comme au début d'une lettre quand tu dis "cher Von Essen"  Wink 

Avec tout ça, on ne sait pas ce que le couple devient, et si le maître va se décomposer avant qu'on ait pu tenter quoi que ce soit !  lol

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Lun 27 Jan 2014 - 11:24
Je n'ai rien à ajouter à ce qu'à dit la maîtresse des fouets. Donc c'est otujours aussi bien et continue comme ça.

Et vivement la suite.


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Lun 27 Jan 2014 - 15:13
Arken a écrit:
Juste un détail : « cher Franz van der Pfaltz ». Si tu veux dire "chez", comme dans la phrase "je rentre chez moi", c'est un Z. Si tu mets un R, c'est le masculin de chère, comme au début d'une lettre quand tu dis "cher Von Essen"  Wink 

Avec tout ça, on ne sait pas ce que le couple devient, et si le maître va se décomposer avant qu'on ait pu tenter quoi que ce soit !  lol

Sang des enfers, deux mêmes fautes de frappe au même endroit... C'est sûrement le sang d'hier...   Rolleyes 

Ne vous inquiétez pas, chez... chers, oui  Fou , chers lecteurs, chères lectrices, je m'inquiète moi-même du sort de ce pauvre nécromancien, et espère sincèrement que tout s'éclaircira dans la suite !


EDIT : Voici, je pense que cela représente un tournant assez complet pour mériter le rang d'une partie entière...




38ème partie.


- Oh ! Maman !
Il l’entendit crier à travers le mur de la grange et à travers sa transe. Quelle force de son incomparable !
Ashur était assis dans la sombre bâtisse, le cadavre du nécromancien allongé devant lui, ruminant de sombres paroles oubliées, par sa force de volonté et l’appui de la dhar régénérant les chairs de von Nettesheim. Concentré sur sa tâche, il n’était pas d’humeur à parler.

Alors que Manon courait à toutes jambes vers l’ancienne grange, la rage au cœur et la tête prête à éclater, elle sentit les deux présences qui lui étaient les plus familières au monde à part ses enfants de la nuit : sa mère et le vampire millénaire. Elle l’attendait devant le mur de planches, le visage exprimant joie et tristesse à la fois : joie de voir sa fille saine et sauve, tristesse de la voir si malheureuse. Qui donc aurait pu rendre sa fille si malheureuse ? Elle se rappela non sans une pointe de honte leur dispute de la veille, coupée à la racine par l’intervention inattendue de la vampirette, et à présent c’était elle qui avait retrouvé von Nettesheim !
- Manon !
Les deux s’embrassèrent avec force, la comtesse se demandant toujours la cause des larmes de sa fille.
- Oh, mère ! – ses traits étaient déformés par la souffrance.
- Que… Que t’arrive-t-il ?
- J’ai… J’AI FAIM !!!
C’en était trop pour le sabreur immortel. Sa voix résonna comme le tonnerre à travers la façade de la grange :
- OH ! LA PAIX DEHORS !
- … Eh ? – la vampirette se figea sur place.
Partagée entre agacement et inquiétude, la comtesse prit quelques instants de réflexion avant de répondre, adoptant un ton affectueux et mesuré.
- Allons, ne reviens-tu pas de la ville ?
Manon la dévisagea de son regard affolé, puis balbutia…
- Je… J’ai… - elle sanglota une fois, deux fois, puis… - J’AI FAIM !!!

Ashur se leva et sortit en défonçant les planches pourries sur son chemin.
- Bon, mesdames… - il aperçut la vampirette et se tut sur le coup.
Ses yeux rougeoyants se plongèrent dans l’esprit de la petite, et il ne lui fallut pas longtemps pour y assimiler tout le chaos qui y prenait place.
Il soupira.
- Delphine…
- Quoi ? – la comtesse sentit un reproche imminent.
- Avec toute mon affection, je n’approuve pas votre éducation.
- Que… - son visage s’empourpra, mais elle retint sa colère. – Que voulez-vous dire ?
- Elle n’a encore jamais ressenti de sympathie envers une proie. Pourquoi ?
La tension montait graduellement. La colère de la dame d’Essen était comme une bulle prête à éclater. Néanmoins, Ashur reprit :
- Vous…
- Suffit ! – la comtesse faillit s’affaler sur le sol encore humide.
Elle eut réalisé qu’une énième dispute ne les mènerait à rien. Quelque chose en elle avait changé, elle se voulait… plus conciliante.
- Ashur, - dit-elle d’une voix qui trahissait une fatigue, - je vous en prie, occupez-vous du vieux maître. Manon et moi allons chasser.

Ashur prit un moment à la dévisager, esquissa un léger sourire puis s’en retourna dans la brèche qu’il avait percée.

Delphine se tourna vers sa fille.
- Allons-y maintenant, Manon, et parlons en même temps.
Elles se mirent à marcher vers la ville. Manon sentit un haut-le-cœur, mais sa mère en eût comme le pressentiment et prit la parole.
- Ma fille, tu vas devoir apprendre à te nourrir d’humains…
Étonnée, l’intéressée la coupa brusquement :
- Je sais me nourrir ! Mais c’était différent…
- Écoute-moi !
Elles s’arrêtèrent à mi-chemin.

Soudain, le soleil perça à travers les nuages.
- Aah… AAAH ! – la peau sur le front les joues de la vampirette commencèrent à lui brûler.
En un éclair, la comtesse fut sur elle et la recouvra de son corps. – Maudit soleil, - pensa-t-elle. Elles furent figées ainsi, agenouillées l’une en face de l’autre, Manon cachant son visage dans l’ombre de sa mère.
- Aah, aaah…
- Chht… - Delphine l’enlaça contre elle, - tout ira bien, ma fille… ASHUR !

Elle le vit sortir de la grange, quand subitement il se volatilisa dans l’ombre ; tout de suite après, un cri apeuré retentit de l’autre côté, vers la ville. Toutes deux regardèrent dans ce sens.
Un miasme impénétrable les recouvrit entièrement, mettant Manon en sécurité, mais voilant le monde autour d’elle ; l’étreinte de sa mère se raffermit, et la vampirette devinait pourquoi ; cependant, elle parvint dans un effort de volonté à concentrer son acuité innée afin de capter ce qui se passait au-delà de leur refuge.
- … faire de toi à présent, ô mortel ? - la voix d’Ashur était moqueuse et cruelle.
- G… J… Té…
Cette voix ! NON !
- NON ! – mille explosions fusèrent dans la tête de Manon.
Elle voulut instinctivement courir vers sa cible, mais la comtesse la retint violemment ; dans son regard, Manon put lire une expression de panique…
- Ce n’est qu’un mortel, Manon, ce n’est qu’un mortel… - chuchota-t-elle fébrilement à son oreille.
- Non, NON !
- Van der Pfaltz ? Et tu connais ma chère Manon d’Essen ? Oui, je vois que tu la connais. Excellent, nous allons mettre les choses au clair dès maintenant.

La vampirette entendit des pas se rapprocher d’eux.
- Bougez ! – résonna la voix du vampire. – On va discuter à la grange.
La comtesse se releva machinalement, mais vit sa fille refuser de lui prendre la main. Confuse, elle la suivit là où elle allait, jusqu’à enjamber une planche trainant par terre… Le miasme se dissipa.
Ils étaient tous dans la grange, Ashur se tenait en face d’elles, tenant par le cou un humain en lequel Manon reconnut immédiatement le vieux tenancier. Il peinait à respirer.
- Lâchez-le !
- SILENCE ! – son expression était sans pitié.
La comtesse, tel un animal apeuré, se terra contre le mur, et ne souffla mot. Manon se tenait devant, un rai de lumière la séparant du vampire millénaire et de sa proie.
- Ceci est un mortel, - dit-il, - un mortel vivant, pensant et aimant comme vous et moi. Inutile de m’attarder là-dessus, il est également une proie, un gibier, une pitance essentielle ; les ogres et les dragons ogres, - son ton se fit un brin plus léger, - étant fort rares par ailleurs.
Le vieux Franz hoqueta péniblement. Ashur reprit.
- Chère enfant, car finalement c’est ce que vous êtes pour le moment, la comtesse-votre mère a commis une grave erreur en ne vous enseignant pas ces principes essentiels.
- Je… - voulut-elle protester.
- Ce n’est pas un reproche. Pas envers vous, en tout cas. Mais comme je n’ai ni le temps, ni l’envie de remplir les devoirs de votre chère mère, j’essaierai d’être bref et de vous faire comprendre ces principes par la pratique.
- Il est hors de question que…
- Silence ! – le ton du vampire se durcit à nouveau. – Je suis un tueur, votre mère et vous l’êtes également, c’est indéniable et nul ne pourra jamais le contester. Les humains, eux, tuent le bétail pour se nourrir, et nous tuons les humains. Jusque là, tout va bien. Or, votre mère, dans sa grande générosité, a souhaité vous éviter d’être confrontée à leurs sentiments, leur nature profonde qui, de fait, n’est pas loin de la notre.
- Je ne sais pas ce que…
- Laissez-moi finir. Votre mère a depuis toujours hypnotisé vos proies, je l’ai vu dans son regard. Des proies consentantes, sans nulle parole, sans nul regret, mourant pour vous nourrir, sans jamais savoir ce qui leur arrivait véritablement. Quelle folie, Delphine !
L’intéressée, piquée au vif, voulut surgir de son coin pour protester…
- SILENCE ! – le tonnerre ne pouvait tonner plus fort que la voix d’Ashur, et rien se semblait terrifier plus la comtesse.
Elle se figea auprès de sa fille, puis baissa le regard et s’affaissa, agenouillée, impuissante.
- Mère ! – Manon se baissa immédiatement à son secours, adressant un regard lourd de reproche au sabreur immortel.
- Haha, c’est injuste, oui, - prononça-t-il d’un ton amer, - mais c’est comme ça. Rien n’est perdu pour autant, ma chère, mais vous devrez à présent vous nourrir en toute connaissance de cause.
Manon osa à peine regarder le tenancier qui n’en finissait pas de suffoquer dans la poigne du vampire.
- Pas sur lui, pas comme ça, - dit-elle d’un ton glacial.

Ashur éclata de rire.
- Bien sûr ! Nous autres, dans la lignée de Vashanesh, sommes connus pour montrer tant de manières face à un repas pourtant proprement servi. Mais laissez-moi vous sortir de cette impasse, je vous sens prête à vous nourrir sur mon cou si je vous fais patienter davantage, - il fit une pause avant de reprendre, - Vous n’êtes nullement obligée de le tuer. Quelques tours de magie, non, quelques manières simples à assimiler, et vous pourrez vous nourrir tranquillement, et en lui laissant les meilleurs souvenirs de ce moment si vous le souhaitez ! Je puis vous en apprendre sur le champ, quoique ce fût risqué d’essayer de réussir du premier coup.

Manon n’en pouvait plus, elle se croyait prête à s’évanouir si elle ne buvait pas de sang frais immédiatement. Jetant un regard rempli de faible pitié et en même temps d’intense convoitise au vieux Franz, elle contourna pas à pas le rai de lumière qui les séparait, et se rapprocha du vampire millénaire, qui l’attendait.


Dernière édition par Von Essen le Dim 2 Fév 2014 - 19:27, édité 2 fois
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Lun 27 Jan 2014 - 18:39
C'est vraiment une suite très intéressante à plusieurs points de vue.

Ton style est toujours aussi bien. Il n'y a donc rien à redire dessus. Je vais chipoter un peu mais j'ai aperçu une petite faute (il me semble hein):
il mit une pause avant de reprendre, -
Ce ne serait pas plutôt "il fit une pause" ? Parce que sinon, cela signifierait (pour moi) qu'il raconte son histoire à la troisième personne (le fils spirituel de César ?).

Au niveau de l'histoire, c'est vraiment très très bien. Tu as eu raison de faire une suite rien que pour cet événement. En effet, cela implique un changement majeur dans l'histoire et dans la psychologie de Manon ainsi que potentiellement dans celle de Delphine et dans celle d'Ashur, surtout vis-à-vis de leurs relations.

Et sinon j'attends avec impatience la suite de cet événement et ce qui suis après.


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Lun 27 Jan 2014 - 18:57
Question intéressante que tu me poses là...

"Il mit une pause", pour moi, c'est sous-entendu une pause dans sa tirade, alors que "fit une pause" sonne pour moi comme une pause lors d'un effort physique, donc quelque chose de moins bref, de plus concret qu'un moment de silence. Une rapide recherche sur le Net n'a rien donné pour le moment...

Arken ? Où est tu ? Que fais-tu ? Qu'en penses-tu ?
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Lun 27 Jan 2014 - 19:15
"Il mit une pause", pour moi, c'est sous-entendu une pause dans sa tirade
POur moi c'est plutôt comme s'il expliquai au passé une analyse. Par exemple: "l'auteur mit une pause dans ce but et non dans celui-là". Après, ce n'est peut-être que moi qui n'ai jamais entendu cela et le trouve donc étrange.

Arken ? Où est tu ? Que fais-tu ? Qu'en penses-tu ?
Ce doit être la première fois qu'elle met autant de temps à répondre pour une telle question.

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Mar 28 Jan 2014 - 10:36
Je n'ai été absente qu'une après-midi, et déjà je retrouve la taverne sang dessus-dessous, et deux auteurs perdus dans les méandres du français ! Eh bien, je vais bientôt croire que je suis indispensable  Innocent  lol 

"il mit une pause" : cela semble très superficiel, très matériel. Comme si tu faisais une vidéo et que tu décidais de couper le son pendant quelques secondes, pour faire une pause. Dans le récit, on a l'impression qu'on pourrait même dire "il déposa une pause"  Happy 
Quand c'est quelqu'un qui parle et qui fait une pause dans son discours, on dit "il fit une pause" si on reste sur le modèle, mais après tu as de nombreuses façons de le dire. 

Concernant l'histoire, je dis, la suite est trop courte ! On veut la fin de la scène !!  Devil

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Mar 28 Jan 2014 - 11:48
Eh bien, je vais bientôt croire que je suis indispensable
Tu l'es déjà ma chère. La preuve, on s'en remet à toi à chaque fois que l'on a un problème avec le français (et pour avoir une boisson à la taverne accessoirement).

"il mit une pause" : cela semble très superficiel, très matériel. Comme si tu faisais une vidéo et que tu décidais de couper le son pendant quelques secondes, pour faire une pause. Dans le récit, on a l'impression qu'on pourrait même dire "il déposa une pause"
Quand c'est quelqu'un qui parle et qui fait une pause dans son discours, on dit "il fit une pause" si on reste sur le modèle, mais après tu as de nombreuses façons de le dire.
Merci pour la précision, c'est un peu comme je le pensais Sourire Mais ça peut m'aider moi aussi.

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Mar 28 Jan 2014 - 22:26
39ème partie.


- Manon…
Elle ne l’écoutait pas.
Le sabreur immortel l’observa encore un instant. La bruit de succion l’insupportait, et plus encore cette bestialité qui n’était pas sienne. Son expression se figea dans un rictus irrité qui ne présageait rien de bon.
- MANON !
Les yeux de la vampirette étaient injectés de sang.

Ashur se rapprocha soudain, et la souleva violemment en la saisissant par les cheveux. Son regard, comme le sien, n’évoquait que rage et désolation. Hurlant de douleur, elle relâcha le mortel agonisant ; le vampire millénaire faillit la décoller du sol, mais la laissa tomber tout d’un coup ; puis se pencha vers elle, s’agenouillant. Un signe de main silencieux suffit à stopper la comtesse qui allait accourir.
- Regarde-moi !
Elle n’entendit pas.
- Regarde-moi, - articula-t-il plus distinctement. – Manon d’Essen !
Lentement, elle releva sa tête. Son visage était maculé de fluide écarlate, la lueur de sauvagerie qu’il connaissait était plus présente que jamais dans son regard. Elle haletait, ses canines rougies bien visibles, et le sang coulait encore le long de son menton et de son cou.
Il la vit, et éclata d’un rire sans joie.
- HAHAHAHA ! Si seulement je pouvais vous offrir votre reflet, mademoiselle ! Comme vous seriez ravie en vous voyant ! – il lut alors un commencement de colère dans son regard. – Allons bon ! Ressemblez-vous donc autant à votre mère ? Je vous croyais moins bornée et plus naturelle, pas la pitoyable créature que j’ai le dégoût d’admirer devant moi !
Elle fit soudain une grimace, comme se préparant à émettre un cri inhumain à son adresse… mais sentit immédiatement la poigne gantée d’Ashur s’emparer de sa mâchoire. Il la regardait, le teint livide, exerçant une pression formidable sur ses pommettes.
- L’humain que vous défendiez il y a un instant est mourant. Vous n’avez rien, rien entendu de ce que j’ai essayé de vous transmettre. Alors quoi ? Votre expression est horrifiée, à présent ? Non ! Ne saisissez point ma main, laissez-moi parler tout d’abord ! Réalisez-vous à présent à quel point notre condition est damnée ? Comprenez-vous à présent le grand vide qui règne en moi, et la folie de votre chère mère ? Êtes-vous maintenant prête à accepter votre misérable condition, notre condition à tous, et l’affronter pour la rendre moins misérable ? Ha ! Je vois que vous me reprochez de ne pas vous avoir arrêtée avant qu’il ne soit trop tard. Eh bien sachez rien ne m’aurait fait moins plaisir que de vous forcer à interrompre votre festin ! Que ressentiriez-vous face à un animal à qui l’on retire l’unique os qu’il a à ronger ? C’est ce que vous étiez juste avant, mademoiselle, un animal inconscient et affamé, et pour rien au monde je n’aurais voulu exacerber votre…
La bête lui revint à l’esprit. Elle aussi aboyait en lui, elle aussi exprimait immanquablement sa colère, mais c’était une colère aveugle, dénuée de sens, elle le rongeait tel l’os à briser et à déchiqueter, elle…
Le vampire retrouva ses esprits à grand peine ; il devait finir.
- Vous pleurez… Pauvre enfant, vous pleurez comme nous tous, et cela vous arrivera encore de nombreuses fois, votre mère ne saurait le démentir. Vous comme moi êtes là pour la soutenir, éternellement, et elle aussi vous offrira son soutien, hein, Delphine ? Bien sûr, une mère est là pour soutenir ses enfants ; et moi-même, … je vous soutiens toutes deux, ma chère descendance, mes filles, mon sang… Et le vieux grincheux sera là au cas où c’est moi que la folie vainc en premier ! – il relâcha sa prise. – Allons, au travail ! Et que je ne vous voie plus faire de bêtises, mère comme fille !
Il les contempla toutes deux, se relevant et se rapprochant du corps du vieux nécromancien étendu dans l’ombre.
- Allons ! – dit-il en s’asseyant. – Trêve de gamineries et de sermons de toutes sortes ! – il les observa se rejoindre, puis se serrer l’une contre l’autre. – Il suffit, mesdames, un peu de tenue dans ce nouveau manoir où je vous héberge aujourd’hui ! Mettez-vous à l’aise dans le confort exceptionnel de mes appartements, dépassant par sa grandeur le luxe et les richesses de Lahmia elle-même ! – un sourire ornait à présent son visage. – Je m’en vais avoir une longue discussion avec le vieux grincheux, le seul mortel, semble-t-il, qui m’ait un jour compris sur cette terre ! Ce serait un gâchis intolérable que de le laisser moisir céans, ne croyez-vous pas ? J’ai dit ! Et qu’on ne me dérange plus dans ma transe !
Il dissimula son regard, puis son corps tout entier dans l’obscurité rampante de la grange à mesure que le rai de lumière se voilait par quelque sombre nuage dans le ciel. Elles l’entendirent ricaner encore quelques instants. Enfin il se tut, ne laissant échapper que des murmures indicibles dans le noir. Au milieu de la grange gisait encore le cadavre sanguinolent du vieux Franz.

- Mère ! Oh, mère ! – Manon voulut pleurer sur sa poitrine.
Sentant comme un pieu au cœur, la comtesse se rétracta doucement, puis fit relever sa fille.
- Sortons, sortons, ma fille, ne restons pas ici.
La vampirette ne put qu’étouffer quelques sanglots. Un petit moment de silence sembla les séparer de la réalité. Puis elles se mirent en marche vers la sortie, un pas après l’autre, la dame d’Essen luttant pour se tenir droite et soutenir sa fille, malgré sa fierté meurtrie, peut-être à jamais… Non ! Sa colère la lui rendait lentement. Mais quelle colère ? Contre qui ? Il s’agissait de sa fille ! Une fois encore parmi tant d’autres, elle ne pouvait donner tort à Ashur, celui qui savait tout, celui qui la voulait sienne, et qui lui imposait son jugement sur tous ses faits et gestes… Que ne pouvait-elle pas faire pour un jour inverser les rôles ! Beaucoup de reproches lui furent faits au cours de sa vie, elle s’en rappelait, et à chaque fois, à chaque fois cet escroc se servait de l’arme ultime qui devait faire oublier tous ses méfaits : le temps !
Le temps ! Ce bon à rien ne laissait jamais se faire punir par qui que ce soit, renversant son bourreau ou laissant couler les siècles tel un baume apaisant sur toute insulte, tout crime qu’il eût pu commettre ! Quelle tricherie ! Quelle infamie ! Quelle immonde et abominable approche de l’existence de ceux qui l’entouraient ! Et de la sienne !
- Euh, mère ? Où allons-nous ?
Sa fille l’eut arrachée de ses sombres pensées ; elles étaient sorties de la grange abandonnée, et se tenaient à présent face au Sud : s’étendaient devant elles quelques champs en friche, et sur leur droite… une grande masse de chair, entourée de nombreux macchabées éparpillés dans la boue ; des goules… Elles aperçurent également quelques haches rouillées tenues par des bras squelettiques, et une autre grande carcasse à moitié carbonisée, la partie sauvée recouverte d’une épaisse couche de plumes brunâtres.    
- Ah… - Delphine eut enfin remarqué où elles étaient, et se rappela de la raison de leur arrivée. – le maitre Friedrich…
Perplexe, Manon la dévisagea un moment.
La comtesse tourna soudain son regard vers elle, constatant sa confusion, et s’empressa de se corriger :
- Je voulais dire… Nulle part, ma fille, nous attendons ici que tout soit terminé à… à l’intérieur.
- Ici ? Je…
- Non ! – elle se surprit elle-même à hausser la voix, et s’en voulut terriblement de l’avoir fait. – Je veux dire, je m’inquiète, Manon. Le soleil pourrait encore se montrer comme tout à l’heure, et je n’aimerais pas…
- Ça va, ça va… -  la vampirette se sentait irritée elle aussi, irritée par cette même pensée de ne pouvoir contester les craintes de sa mère. Et pourtant, elle était la seule personne, à part son vieux maitre, qu’elle aimait tant…
Sans dire un mot de plus, elles se figèrent, contemplatives, trop peu habituées à tel déconfort pour s’assoir directement par terre ; Manon se voulait moins exigeante, mais préférait de loin les talus ; par ailleurs, le sentiment d’être déjà souillée par un sang dont elle désirait à tout prix oublier l’origine rendait ses membres rigides et désobéissants.
La comtesse était de nouveau perdue dans ses tourments, alors que sa fille diminuait volontairement ses sens naturels, souhaitant ardemment ne pas entendre les incantations d’Ashur, et moins encore les bruits provenant de la taverne de la ville…



Elles se sentaient comme si le poids du ciel s’abattait sur elles. Elles ignoraient le temps que la résurrection du vieux maitre prendrait, et le temps leur paraissait long et insoutenable.
Enfin, brisant le silence qui s’était, semblait-il, pourtant fermement établi entre elles, Manon s’adressa à sa mère :
- Comment… - elle vit la comtesse frémir. – Mère, euh, comment m’avez-vous… enfin, nous avez-vous retrouvés, le maitre et moi ?
Après un court moment d’hésitation, elle lui répondit :
- Ce… Asseyons-nous quelque part, tu veux ?
- Il n’y a nulle part où s’assoir… - regardant à droite et à gauche, Manon remarqua à cet instant les chevaliers noirs au complet, sa Majesté en tête, figés silencieusement à l’angle du mur sur leurs montures. – Oh, ils sont là, eux aussi ?
- Oh, - fit sa mère d’une voix désinvolte, - ils ne me laissent jamais, tu le sais bien, et je n’en ai jamais eu à m’en plaindre.
- Oh, bon…
- Marchons, ma fille ! – s’anima subitement la comtesse. – A défaut de s’assoir, une promenade entre dames est une occupation tout aussi noble, même, - ajouta-t-elle non sans y glisser un brin de malice, - sur un champ de bataille !
- Ah, euh… Très bien.
La plaisanterie ne plut pas à Manon. Elle avait trouvé le maitre Friedrich parmi ces cadavres, et il lui répugnait à les revoir de jour. Néanmoins, elle n’en montra rien à sa mère, trop heureuse de pouvoir la voir à nouveau détendue, bienveillante même.
Elles se mirent ainsi à marcher tout autour de l’ancienne bâtisse, veillant toutes deux à ne pas trop s’en éloigner, la vampirette veillant encore plus à ne pas apercevoir la ville non loin d’elles. Telle une plaie qui cicatrise peu à peu, la discussion s’engagea entre elles, la fille écoutant le récit de sa mère :
- Quand tu es partie, mon enfant, Ashur et moi ne savions trop que faire. Enfin, - elle soupira et esquissa un faible sourire, - moi, je ne savais pas quoi faire, lui évidemment s’en doutait tout du moins… Hum, nous sommes donc partis à ta poursuite sur le même chemin sur lequel nous étions. Quand j’y pense à nouveau, je crois qu’Ashur m’a laissée faire un moment, l’insensé…
- Euh, - Manon voyait le ressentiment évident qu’éprouvait sa mère à chaque souvenir du vampire millénaire, et souhaita éviter ces passages désagréables, - vous m’avez poursuivie, et ensuite ? Enfin, j’étais sur Rêve brisé, comment pouviez-vous savoir que j’étais restée sur la route ?
- Oh, nous ne le savions pas bien sûr. Au final je crois qu’Ashur m’a laissée faire le détour pour passez par une autre ville que croisait le chemin… - elle lui jeta un regard légèrement craintif…
- Oui, oui, je sais pourquoi il a voulu y passer, - fit Manon, quelque peu exaspérée. – Continuez, mère.
- Bon, - celle-ci sembla visiblement soulagée, - nous avons donc fait le détour par la ville, et c’est seulement après, une fois que la tempête s’est calmée, qu’Ashur a enfin décidé d’agir.
D’un simple regard, la vampirette l’encouragea à poursuivre.
- Tu sais, ma fille, j’aurais préféré que ce soit lui qui te fasse le récit de ses propres exploits, j’ai moi-même bien peur de m’y noyer de convoitise face à tant de pouvoir… Mais qu’importe ! JE suis ta mère, et pas lui ! Voila ce qui fait ma fierté !
- Euh, maman… - Manon rosit légèrement.
La comtesse lui adressa un sourire avant de reprendre :
- Il a invoqué une nuée de corbeaux, les instruisant de partir dans toutes les directions à ta recherche. Et après il a attendu dans sa transe habituelle… - elle se remémora qu’ils s’étaient accordés un baiser avant que chacun ne se mette à attendre de la façon qui lui convenait le mieux. – Vers les premières lueurs de l’aube, quelques corbeaux furent de retour, et nous n’avons eu qu’à les suivre pour venir jusqu’ici… J’ai… Je me suis beaucoup inquiétée à ton sujet quand nous ne t’avons retrouvé nulle part près de ton pégase et de von Nettesheim, mais Ashur m’a rassurée, il a senti ta présence parmi celles des humains de la ville. Non, sur le coup, je me suis inquiétée encore plus, alors que lui avait du croire que tu étais partie te nourrir…

Elles en étaient finalement arrivées là. Toutes deux s’y attendaient et redoutaient instinctivement ce moment. Toutefois, Manon prit les devants et lança en un seul souffle :
- Ce n’est pas de ta faute ! J’aurais du… - contre toute attente de sa part, elle s’aperçut que sa mère ne semblât pas avoir l’intention de lui couper la parole pour la corriger directement, comme elle le faisait très souvent, auparavant.
Surprise, elle ne trouva pas quoi dire, et se tut, confuse. La comtesse lui sourit étrangement, il y avait… de la compréhension dans son expression, mais aussi de la culpabilité, à la fois un air de résignation et en même temps d’espoir dissimulé, se dit-elle, depuis longtemps.
- Tu n’as pas à être d’accord avec moi, Manon, cela ne m’indisposera point. Toutefois, je te dis et je te dirai autant de fois que tu voudras que je n’ai pas été la meilleure des mères qui soient en ce monde, et te demande de m’en pardonner, et, si tu le veux bien, me laisser mériter à nouveau ta confiance.
- Oh, mère !
- Parle, ma fille, parle.
- Vous allez encore vous mettre en colère, mère, - elle la vit hausser les sourcils, - pas contre moi, mais contre vous-même, - l’incrédulité de la comtesse se fit flagrante, - oui, contre vous-même. Ashur et… - elle voulut la tutoyer, mais le mot se bloqua à sa gorge.
Elle souffla fort, puis reprit :  
- Ashur et vous, vous vous ressemblez, je l’ai vu plusieurs fois, mère. Si vous vous montrez humble envers qui que ce soit, vous finissez par vous en vouloir éternellement, jusqu’à en crever l’abcès, souvent, je crois, dans la violence et dans le sang. Vous… Je n’en dirai pas plus. Vous avez été et vous êtes encore ma mère que j’aime, ma seule mere au monde, et il n’y a personne, à part vous, notre maitre, et, si vous le permettez à présent, Ashur, à qui je puis faire autant confiance. Si vous sentez des reproches envers vous-même, gardez-les pour vous, ne me demandez pas mon avis, et si vous le faites, faites-le sans… sans vous blesser, cela sera, je pense, un soulagement, pour vous et pour moi. Voila, après, je… Je me perds, - fit-elle en affichant un sourire gêné.

Un sourire gêné, et dissimulant une crainte, la comtesse le vit et soupira. Elle avait encore beaucoup à rattraper. Toutefois, cela ne pouvait aller mieux pour le moment, aussi elle rendit son sourire à sa fille, et toutes deux continuèrent à marcher en parlant dès lors de sujets de moindre importance, toujours sous l’œil absent, mais vigilant des nazguls…


Dernière édition par Von Essen le Mer 29 Jan 2014 - 9:36, édité 1 fois
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Mer 29 Jan 2014 - 9:33
cela ne pouvait allez mieux pour le moment

A part cette infime erreur... Je trouve que le texte est toujours aussi bien  Happy 
Même si des fois leurs réactions sont assez bizarres et difficiles à comprendre... Mais après tout, des centaines d'années ne peuvent pas être que bénéfiques  Mr. Green 

La suite !  Sourire

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Mer 29 Jan 2014 - 9:55
Même si des fois leurs réactions sont assez bizarres et difficiles à comprendre... Mais après tout, des centaines d'années ne peuvent pas être que bénéfiques
En effet, de plus j'ai l'impression que les deux femmes commencent un peu à devenir folles avec l'âge.
Sinon c'est vraiment bien comme suite.

Et vivement la suite.

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Mer 29 Jan 2014 - 10:05
Gilgalad a écrit:
Même si des fois leurs réactions sont assez bizarres et difficiles à comprendre... Mais après tout, des centaines d'années ne peuvent pas être que bénéfiques
En effet, de plus j'ai l'impression que les deux femmes commencent un peu à devenir folles avec l'âge.

Ah, ces jeunes...  bigsmurf  lol  Pourtant, il me semble que le concept ne t'est pas étranger, Arken, Diamant en est la preuve vivante (ou morte, enfin, c'est comme tu veux  Fou ).
Gilgalad : j'attends de voir Erik dans 500 ans  Mr. Green 

Mais vous avez raison tous deux, la folie est très prégnante dans ce récit. Au final, le seul qui demeure un tant soit peu "humain" serait sans doute le maître von Nettesheim...
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Mer 29 Jan 2014 - 12:03
Mais vous avez raison tous deux, la folie est très prégnante dans ce récit. Au final, le seul qui demeure un tant soit peu "humain" serait sans doute le maître von Nettesheim...
'est logique vu que c'est un humain non ?

Gilgalad : j'attends de voir Erik dans 500 ans
J'attends de voir ke fluff de GW pour cette époque Sourire



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Mer 29 Jan 2014 - 12:40
Oui, c'est l'idée implicite...  scratch  Oh oui, je me demande ce qu'ils vont encore trouver, à GW...
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Mer 29 Jan 2014 - 15:34
Oh oui, je me demande ce qu'ils vont encore trouver, à GW...
Je crois qu'il ne vaut pas mieux essayer de se demander. On risque surtout d'être complètement déçu et d'être dégoûté surtout s'ils continuent comme cela de réduire le background à la portion congrue dans les livres d'armée.

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Mer 29 Jan 2014 - 16:42
40ème partie.


Il faisait nuit noire à présent. La vieille grange, ainsi que tous ceux qui l’occupaient se retrouvaient plongés dans une obscurité sépulcrale, d’autant plus surnaturelle que la lueur verdâtre de Morrslieb pénétrait à travers les trous dans la charpente. Fidele à sa réputation, la lune maudite n’éclairait que ce qui devait être alors le plus morbide et désolant dans l’ancienne bâtisse : le cadavre du vieux van der Pfaltz, désormais froid et immobile à jamais.
Jamais ? Voila un mot qui faisait sourire intérieurement le vampire millénaire, toujours installé dans une position de transe auprès du corps du maitre nécromancien. Jamais ne signifiait rien pour lui, rien ne lui semblait impossible, car rien n’arrêterait jamais la roue du temps, et les changements qu’elle apporte. Il s’amusa à penser que cette conviction lui vaudrait sans doute une promotion auprès d’un certain dieu du chaos, mais il se moquerait de lui, disant que lui, Ashur, ne pourrait jamais changer autant qu’il le plairait à son éminence corruptrice, il laisserait trainer les choses, les rendrait inertes, inamovibles, jusqu’à ce qu’il pourrait enfin se délecter de la colère de sa sombre éminence face à une telle torpeur, et seulement après s’adapter pour lui faire mordre la poussière.

Quelle arrogance !

Ashur se retint d’éclater de rire. Devant lui, les tissus du vieux maitre étaient presque régénérés, il n’allait pas briser sa concentration maintenant… Oui, il était présomptueux, ignorant de ses propres limites, arrogant jusqu’à la moelle, mais n’était-ce pas là le signe qu’il avait encore tant de choses à découvrir sur lui-même et sur les autres ? Qu’importe leur ressentiment face à lui, alors que tant de belles choses lui tendaient encore les bras, toutes aussi vaines et inutiles, mais immanquablement, il l’espérait, divertissantes ? Ah, il devrait se mettre à nouveau au défi de temps en temps : conquérir une contrée, séduire la reine des hauts elfes, refermer l’espèce de faille qu’il avait vue loin au Nord… Il y avait tant de choses qu’il n’avait pas encore essayées ! Et au dessus de toutes – cette comtesse, Delphine d’Essen, la seule femme à l’avoir très certainement piégé dans sa propre existence, puisqu’à présent lui et elle étaient éternellement liés par le sang, et, si sa folie ne prenait pas le dessus, par cette éternité que les mortels appellent amour. Quels favoris de la fortune ils étaient, ces mortels ! Ils vivaient leurs amours et mourraient avec, emportant tout ressentiment, toute lassitude dans leur tombe ! Si une telle échappatoire n’était point admirable ! Quelle adresse, quelle finalité fixée à l’avance, quelle sublime promesse d’éternité au-delà de toutes leurs croyances ! Décidément ils devaient avoir tort de se plaindre sur leur sort, leurs dieux les prennent en pitié ! Ah, que de réflexions infinies, que de questions sans réponses, que de folie, car au terme, c’est ce qui lui restait à chaque fois…
Ah ! Enfin ses chairs sont toutes entières ! Il jurerait même avoir vu quelques rides en moins, sa concentration devait être indubitablement irréprochable ! Lacérations, tumeurs, os brisés, tout ceci n’était plus qu’un mauvais souvenir, et il pouvait enfin s’occuper de la chose la plus essentielle : son âme. Elle ne devait pas être très loin.

La dhar frémit autour de lui, puis se mit lentement à se disperser dans toutes les directions, telle de mornes effluves de sang s’écoulant d’une montagne de carcasses… Oh ! Quelles exécrables analogies il s’imaginait ! Allons, trêve de stupidités, il devait maintenant mettre enfin la main sur cette petite boule de vie enfermée dans une gangue de vent nécromantique, fort à propos condamnée à ne pas rejoindre le royaume de Morr avant bien des siècles, avec le risque de s’attarder puis de devenir spectre en prime ! Faux en mains, cape sur les os, et c’est parti, pauvre âme tourmentée à la portée du premier von Carstein de la région ! Ah, mais qui étaient donc ces seigneurs de la non-vie que Delphine paraissait craindre autant ? Elle en avait évoqué un lors de leur passage à la grande ville, là où elle l’avait appelé « mon aimé »… Tant de questions à lui poser, à ma toute belle, car tant de choses avaient changé depuis ce jour où il se présenta devant elle dans son manoir en cendre à présent… Cela lui rappela l’histoire de Vashanesh, père de sa lignée, tel qu’il s’était présenté devant la reine Neferatem, désormais Neferata, aujourd’hui cloitrée quelque part dans les montagnes à tisser des complots dans l’ombre… Femme stupide. Jamais Lahmia ne retrouvera son éclat d’antan ! Jamais elle ne régnera sur un royaume de la non-vie, pauvre idiote ! Aha. Jamais ? Jamais, tant qu’il en restera certains qui s’y opposeront, ce qui n’échappe pas aux lois de l’incertitude, tout comme sa propre existence, à lui, au sabreur immortel. Haha. Que de folies…

Ah ! La voila enfin, cette âme si insaisissable ! On aurait dit qu’elle allait faire tout le trajet jusqu’à la Grande Mer, si ce n’est pas absurde… Allons ! Il est temps de retrouver ton corps !

La dhar se tendit tout autour du vampire, se concentrant en un mince filament de puissance, attirant inlassablement l’âme ainsi attrapée vers le vampire millénaire. Elle était loin, elle avait déjà traversé bien des lieues vers l’Ouest, mais bientôt, oui, bientôt ce serait terminé. Bientôt, enfin…

Les rayons de Morrslieb avaient depuis longtemps cessé d’éclairer la grange, et ce n’était plus que la lumière blafarde des étoiles qui perçait à travers l’impénétrable noirceur dans laquelle était plongé l’intérieur de la bâtisse. Puis, une faible lueur se profila aux rebords de la brèche dans le toit. D’abord hésitante, elle s’intensifia de plus en plus, avant d’enfin laisser apercevoir sa source : une minuscule sphère d’un blanc immaculé enveloppée d’un halo de pourpre.

Haha. C’est ça, viens voir papa, enfin, viens voir ton corps, ma jolie : n’est-il pas le plus beau cadeau du monde que je puisse te faire par cette nuit de pleine lune ? Allons, prends de l’assurance, approche, je ne suis point un infâme von Carstein prêt à vendre son immortalité pour t’obtenir ou te soumettre. Tu ne m’appartiens pas, j’ai déjà deux demoiselles qui n’attendent que moi pour les rejoindre en cette nuit si merveilleuse, emplie de rêves, et de fantaisies, et de mortels. Et toi aussi, vieux grincheux, Friedrich von Nettesheim, elles t’attendent avec impatience, prêtes à tout recommencer depuis le début : la non-vie, les armées, le manoir, les amours… Haha, qui sait ! Je t’ai tellement rajeuni que toi-même tu trouveras peut-être une autre vieille sage qui se complaira à se moquer de nous en ta compagnie ! Car je sais, mon cher, que tu te moques de moi, que malgré toute ma puissance, tu te dis que jamais je ne trouverai la paix, et qu’en cela tu m’es supérieur, et qu’en cela je te fais pitié. Quelle arrogance ! Toi et moi sommes tous deux irréparables, n’est-ce pas ? Et ces deux femmes qui sont quelque part au dehors le savent, et nous acceptent tels que nous sommes ! N’est-ce pas le plus beau des cadeaux, von Nettesheim ? Ne plus distinguer le vrai du faux, la raison de l’absurde, le vide de la création, et malgré cela, en dépit de tous nos tourments, être accepté et aimé par ces exquises créatures ! Nous sommes gâtés, toi et moi, chacun à sa façon, chacun tirant le mieux qu’il peut de son existence auprès de la comtesse, cette femme qui nous unit tous autour d’elle, à la fois si fragile et inconstante, mais en même temps adorée, car fatalement, heureusement irremplaçable ? Et sa fille offre tous les espoirs qu’un immortel peut se permettre d’espérer à l’égard de son prochain ! La damnation éternelle ! Si ce n’est qu’encore une fois, elle ne trouve refuge auprès de celle qui en semble à jamais épargnée, car elle nous aime tous la comtesse, quoique je puisse lui en dire…



- HAA ! – la première bouffée d’air frais vint remplir les poumons meurtris du vieux  nécromancien.
Des que son âme eut à nouveau pénétré son corps, une intense décharge de dhar suffit à relancer tous les processus vitaux. Ashur se félicita de sa maitrise : il n’avait pas perdu la main.      
- Bien le bonsoir, cher maitre ! Et bienvenue à nouveau parmi le monde des vivants, quoique je sois mal placé pour le représenter.
Von Nettesheim se releva brusquement, le regard perdu dans le vide, respirant énergiquement, comme s’il venait d’échapper à une noyade. Amusé, mais en même temps retrouvant curieusement cette même impression de respect qu’il vouait au maitre Friedrich, le vampire millénaire lui souhaita à nouveau la bienvenue, puis attendit qu’il le remarqua enfin. Affichant d’abord une expression d’extrême stupeur, celui-ci se détendit petit à petit, s’asseyant convenablement, retrouvant peu à peu la faculté de ses membres engourdis, car depuis longtemps soumis au froid de la mort. Il soupira.
- Vous… Vous êtes…
- Vous pouvez ne rien me dire, maitre. Attendez que les mots vous reviennent. Vous-même revenez sans nul doute d’un très long sommeil.  
- Ah ! Ça suffit, - fit le nécromancien en se relevant brusquement. – Ah, mais… Huuun… - il ne ressentit qu’un fantôme de la douleur qu’il ressentait habituellement dans son dos. – Voila qui… qui est plaisant.
Ashur s’esclaffa.
- Hahaha ! Excellent ! Je vois que vous êtes en bonne forme. Je n’ai oublié aucun orteil, rassurez-moi !
- Vous… Vos capacités sont incommensurables, messire.
- Haha, ce sera donc toujours le « messire » pour vous ? Bon, va, je vous l’accorde.
- Où sont madame et sa fille ?
- Aucune idée, mais elles ne doivent pas être trop loin non plus. Votre retour parmi nous était tant attendu !
- Heh, - marmonna von Nettesheim en s’asseyant à nouveau, voila qui est…
- Vous avez le droit de tout dire, maitre. Par politesse, je vous rappellerai que vos défenses mentales sont pour l’instant latentes, voire inexistantes. Rien d’étonnant pour un revenant, mais…
- Je vous en suis reconnaissant, - fit le nécromancien se courbant légèrement.
- Haha. L’étiquette vous tient à cœur décidément, maitre.
- Oui… Les règles de bonne conduite ne m’ont jamais semblé dérisoires, bien au contraire.
- Quel baume sur le cœur de la comtesse quand elle entendra de nouveau votre « madame, je suis votre serviteur… »
- Allons, messire, soyez indulgent, je viens de revenir depuis les morts et ne souhaite pas…
- Sottises, sottises, maitre. Je ne veux aucun affrontement cette nuit. Nous pourrons remettre ça à plus tard, - il vit le vieux maitre soupirer, agacé, - mais j’ai déjà eu fort à faire ce matin et me suis épuisé à vous soigner aujourd’hui.
- Plait-il ? Ce matin ?
- Oh, des broutilles. Et ne me posez plus de questions, je n’oserai pas en dire plus sans la présence de nos dames, il va falloir que je leur envoie des corbeaux pour signaler votre rétablissement… Ah, non, je les sens qui arrivent, - il esquissa un large sourire. – Préparez-vous à subir leurs étreintes, maitre !
- Que nenni, l’étiquette avant t…

Il n’eut pas le temps de finir, en un clin d’œil enserré dans les bras de vampirette, heureusement assez consciente pour contrôler sa force surhumaine. Il vit par-dessus son épaule la silhouette de la comtesse se définir à la porte d’entrée. Quelque peu gêné par la position qui l’empêchait de s’incliner comme il se devait, il dut se contenter d’attendre, alors que sur le palier, la comtesse se tenait, le sourire invisible par l’obscurité, réfléchissant à ce qu’elle allait lui dire, et à ce qu’ils allaient faire ensuite.
- Maaitre !...
La voix de la demoiselle était secouée par les émotions, voire quelque peu implorante, et quand elle se retira enfin et vint à côté d’Ashur, von Nettesheim la vit essuyer quelques larmes ; contrôlant lui-même à peine son bouleversement, il fit néanmoins une profonde révérence en direction de la dame d’Essen et de sa fille, après quoi la première entra enfin dans la grange, et il put distinguer ses traits : elle affichait une expression condescendante, détendue, quelque peu fatiguée en même temps.
- Bonsoir, maitre.
- Mes vœux vous accompagnent, Madame.
- Je suis heureuse de vous revoir.
- Je suis prêt à vous servir.
- Fort bien. Nous rentrons.
- Puis-je savoir où ?
- Je veux revenir à Essen.

Un silence de mort s’engouffra dans les murs de planches ballantes. Ashur et Manon n’en crurent pas leurs oreilles.
- Mère ?
- Delphine ?
- Fort bien, comtesse, - von Nettesheim parut être le seul à ne pas avoir l’air surpris. – Que faisons-nous de nos forces au haut-col ?
- Elles y resteront dissimulées jusqu’au moment que je déciderai propice. Je ne souhaite plus vous laisser seul, maitre.
- Ne vous abusez point, comtesse, cela n’était que pure malchance, et vous savez que je dois quelquefois m’absenter pour reconstituer nos forces.
- C’est nécessaire, en effet. Toutefois, je veux éviter toute autre mésaventure de ce genre. Nous agirons ensemble, et dans la plus grande discrétion, cette fois-ci.
- Quels sont vos projets ?
- Frapper fort et dur là où se trouvent nos ennemis. Il y en aura, il y en a toujours eu, maitre. Vous m’avez suivie et me suivez sachant cela. Toutefois, je souhaite cette fois-ci prendre refuge parmi les mortels de ma ville…
- Essen…
- N’est pas ma ville natale, je sais bien. Mais je souhaite d’abord la revoir, j’aviserai ensuite.

Ashur émit un léger toussotement dans son coin.
- Comtesse,
- Faites comme bon vous semble, Ashur. Je vous aime encore, et vous le savez, ô immortel. Malgré tout ce que vous m’avez fait subir, je crois que ma passion pour vous n’en est ressortie que plus renforcée. Mais jamais ne n’aurai ni le droit, ni l’envie de vous dicter votre conduite.
Après un bref silence, le vampire sourit puis répondit :
- Je vous suivrai jusqu’à Essen. J’aviserai ensuite.
- Fort bien. Manon ?
- Euh, mère ? – la vampirette paraissait toute agitée.
- Je t’aime, ma fille. Nous partons !

Quatre cavaliers, suivis de dix chevaliers plus discrets et effrayants que la nuit elle-même, traversèrent sans bruit les frontières sylvaniennes aux premières lueurs de l’aube. Le Stir menait tranquillement ses eaux à leur gauche, alors qu’une sombre forêt se voyait droit devant, à l’Ouest. Rien ne semblait pouvoir arrêter la sombre cavalcade, et à raison : la puissance qui irradiait des trois premiers devait être irraisonnée, absurde, seul un fou pouvait s’imaginer une telle accumulation de magie. Etait-ce véritablement la folie qui les guidait ? Mais aux yeux de qui ? Personne ne les jugerait : la lande était déserte, la forêt – silencieuse, le ciel attendait encore l’arrivée du soleil… Non, en ce moment précis, ils étaient les seuls à décider de leur sort, les seuls maitres de leurs destinées : c’étaient les trois fois abandonnés des dieux, les mille fois redoutés, les abominables… les maitres de la nuit.

- Fin -



 
 
     
   Epilogue : ici s’achève Vampire at war : présentation, récit destiné au départ et, je veux le croire, au final à présenter les principaux personnages de mon armée encore, hélas, en préparation, car tout est à refaire pour ma comtesse, à commencer par le manoir d’Essen. Ce fut également la présentation générale de leur historique personnel, incluant des scènes de souvenirs et de « flashbacks » repartis un peu partout dans le texte. Enfin, c’est un résumé de ma vision des vampires du Vieux monde, vision que j’ai pu accumuler au fil de la rédaction des parties, en se demandant à chaque fois : « Mais que diable suis-je en train d’écrire… »
   Vampire at war ne s’achève pas là, évidemment. Il y a encore tant à raconter : la chute de Lahmia sous les yeux d’Ashur, le passé de Von Nettesheim, les batailles que je pourrai jouer à l’avenir avec des joueurs… Cependant, Présentation s’arrête bien là, peut-être quelque peu à regrets, mais aussi à mon grand soulagement, car ce doit être la première œuvre littéraire que je puisse considérer complète, et formant un tout au sein d’un autre univers. Victoire (!), donc.
   La série Vampire at war, comme je crois vouloir la baptiser, continuera, je pense, à son propre rythme, le temps de réfléchir au passé de Lahmia, de consulter les bonnes références, et de peindre mon armée, car dans l’idéal je préférerais que les nouvelles forces de ma comtesse soient réunies au fur et à mesure des figurines assemblées. Ah, mais ce ne sont que des rêves, je ne résisterai probablement pas à rejouer « papier » bien avant… Mais qu’importe ! L’achat est prévu dans un peu plus d’un mois, j’essaierai bien en attendant de m’occuper à lire les romans de Nagash ! Et si ma patience soutiendra l’épreuve, les chroniques du manoir d’Essen reprendront leur cours naturel, à un tel point que je ne puis en prévoir les issues… Quelle audace ! C’est moi, le maitre de mon récit, et je lui livrerai une âpre bataille pour en tirer le meilleur et vous le présenter, chers lecteurs, chers lectrices !
   Et pour finir : Vampire at war ! Les vampires partent en guerre !


Dernière édition par Von Essen le Sam 1 Fév 2014 - 23:07, édité 3 fois
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Vampire at war : présentation - Page 5 Empty Re: Vampire at war : présentation

Mer 29 Jan 2014 - 16:59
Huh T'as pas le droit de faire ça ! Ça s'arrête d'un coup ! Impossible ! Ou sont les répercussions de la mort du tavernier ? La demoiselle qui connait leur existence ? La fuite du nécromancien face aux serviteurs de Von Carstein ? Merde !  Fou 

T'as intérêt à réfléchir à une suite très rapidement... Ou sinon, je te retire la clef des lahmianes, et je ressors mes fouets !  Shifty  Vampire  Devil 

La suite ! La suite ! La suite ! La suite ! ...  Wow

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Vampire at war : présentation - Page 5 Empty Re: Vampire at war : présentation

Mer 29 Jan 2014 - 17:00
C'est une suite vraiment bien qui clôt en beauté cette série. Au niveau du style et de l'histoire, rien de spécial à remarquer si ce n'est que c'est toujours aussi bien.

Epilogue : ici s’achève Vampire at war : présentation
 Crying  Crying  C'est vraiment dommage. Tu aurais pu continuer en évoquant la chute de Lahmia à travers des histoires racontées par Ashur et la suite de l'histoire, en gros le retour à Essen en même temps. Mais c'est ton choix. Après tout, l'auteur est maître de son récit.

Et j'ai presque oublié de dire, j'adore la dernière phrase de ton texte.

Bref, vivement la prochaine série, que tu as intérêt à nous donner rapidement. Ou je t'enverrais la maîtresse des fouets.

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Vampire at war : présentation - Page 5 Empty Re: Vampire at war : présentation

Mer 29 Jan 2014 - 17:16
Crying Merci, moi aussi je suis tout ému...

Haha, peut-être que je vais inaugurer la page 6 en vous répondant  Shifty 

Tout d'abord, j'hésite honnêtement à continuer dans cette même rubrique : je considère la "présentation" achevée, et toute autre histoire n'y mériterait pas vraiment sa place...
(Quand je te disais, Arken, que le titre me semblait moins adéquat tout d'un coup... Fou )

Cette histoire accompagne depuis le début les vampires, et j'ai veillé à ne jamais trop m'éloigner de leur point de vue, car c'était ce qui importait à mes yeux dans ce récit. C'est pourquoi le sort de la prêtresse et les conséquences de la mort du vieux Franz sont passées sous silence... mais pourront revenir dans une autre histoire ! Wink 

Conséquence pratique de cette fin : je dis zut, car le nombre de vues et de pages n'est pas prêt d'augmenter, et je ne pourrai donc jamais égaler les grands de cette section en commençant à chaque fois un nouveau sujet ! Fou  Zut, zut et rezut ! Devrais-je vraiment continuer dans cette même section, et m'éloigner complètement de la raison d'être de l'intitulé ? Ce serait vendre mon âme au.. ah non c'est déjà fait  Devil  Bref, ce serait fort regrettable à mon goût, une si belle fin ayant déjà été prononcée... Donc Arken, la suite viendra aussi vite que possible, mais je demande à ce que les sujets marqués par Vampire at war (copyright à respecter !) soient comptabilisés comme un tout au marqueur de popularité !  Mr. Green 

Et pour finir : j'aime quand c'est une bonne fin. Bien que je suis moi-même vampire, je pense que von Nettesheim m'aurait approuvé  Innocent
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Mer 29 Jan 2014 - 17:23
Je te demande pas forcément de continuer dans ce topic, mais de continuer tout court  Tongue 
Dans le cas de ta gloire éventuelle, nous prendrons en compte que c'est la même histoire sous différents sujets... Mais nous te laisserons le plaisir de faire les calculs pour savoir combien tu en as au total  Mr. Green

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Vampire at war : présentation - Page 5 Empty Re: Vampire at war : présentation

Mer 29 Jan 2014 - 17:28
Splendide ! J'ai du mal écrire mon épilogue alors, car c'était et c'est mon idée, exactement : continuer tout court  Sourire 
Pas de soucis pour le décompte  Cool 
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Vampire at war : présentation - Page 5 Empty Re: Vampire at war : présentation

Mer 29 Jan 2014 - 17:32
Je te disais juste ce que tu aurais pu faire mais je comprends ton choix, le respecte et suis en même d'accord avec. Sinon, je rejoins Arken que l'on te laissera calculer le nombre de vue total de chaque sujet. Je ne vois pas pourquoi nous le ferions Sourire

Sinon, tu penses avoir un moment approximatif pour nous donner la suite ? Parce que je n'ai pas trop envie d'attendre la suite longtemps  Happy 

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