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- alexy999Loup funeste
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Date d'inscription : 06/10/2013
Re: [Récit non WHB] Hells Island
Lun 24 Nov 2014 - 22:40
Très bien, très bien, avec autant de réactions au taquet, je ne peux nier la motivation qui m'a gagnée, je m'attaque dés la mise en ligne de ce post à la suite, et si les dieux sont avec moi, je devrais pouvoir dormir un peu cette nuit ... car tant que j'aurais pas frappé de toutes mes forces la touches du point final, pas de répit pour ... euh beaucoup de choses. A vos marques, flagellez !
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- alexy999Loup funeste
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Re: [Récit non WHB] Hells Island
Mar 25 Nov 2014 - 2:14
2h15 fini ... je l'avoue j'ai rêvassé entre-temps ... et je vois qu'on en est à la 5ème page ! Ça fait plaisir ! Voilà la suite, quatre pages, j'espère que vous trouverez ça moins court, j'ai essayé de faire un effort pour faire des jours sans épreuves de vrais éléments clés du récit et donc beaucoup plus longs que par le passé !
Jour 67 : Sophie
La méfiance et l'indifférence se sont transformées en malaise et en dénis. A force de nous rencontrer dans les couloirs, les simulateurs, le réfectoire où les cuisines pour ceux qui se chargent des repas, nous n'avons pas pu détourner le regard à chaque fois que nos routes se sont croisées. Que se soit des professeurs de religion ou de philosophie, chacun d'entre nous a, un jour, suivit un cours qui nous apprenait que la peur et tout ce qui en découle naissait de la crainte de l'inconnu. Pendant deux mois, cet inconnu, c'était une succession de lettres sans visage sur un tableau des scores et quelques brèves images volées sur ces mêmes écrans. Ceux qui avaient eut la chance de se côtoyer physiquement, l'avaient étés dans des épreuves mortelles où leurs pré-occupations étaient toutes autres. Aujourd'hui seulement, nous commencions tous à comprendre que nous n'étions pas ennemis , nous étions tous des victimes. La compétition avait pour but de nous monter les uns contre les autres, nous suggérant que tout cela se terminerait par un bain de sang entre nous ...
Aujourd'hui, qu'est ce qui a changé ?
Les installations d'Atlantis nous laissent présager que quelque chose approche, quelque chose d'énorme. Quelque chose qui ne se gérera pas avec des groupes éparses de dix personnes. Je sais que les chefs discutent entre eux au septième étages, on le sait tous ... J'ai finalisé la formations aux armures assistées sur leurs ordres et j'ai eu accès à la section de l'armurerie dédiée. J'y ai réservées une série d'armes et j'ai réalisé, encore et encore, des parcours de tirs. Les armes n'ont pas changées : fusils d'assaut, lance-flamme, fusils à pompe, fusils semi-automatique. Mais les olympiens en armures assistées ont maintenant accès à des versions plus lourdes et plus grandes de ces armes, plus adaptées aux énormes gants mécaniques de ces tenues. La puissance de feu est toutefois identique, c'est la capacité des chargeurs qui a été considérablement augmentée. Même si je n'y ai pas accès, j'ai cru comprendre par Florence que les premiers à avoir finalisés la formation aux armures aéroportées ont également reçus l'accès à leurs propre armurerie. Pour eux, les armes à deux mains sont restées les mêmes, mais les différents pistolets ont de la même manière subis des variantes, plus compactes, plus précis ...
J'ai même entendu une rumeur comme quoi les armes spécialistes étaient elles aussi à présent déclinées dans des versions lourdes où légères. Des modifications allant dans le même sens que celles des armes de calibre plus restreints. Mais les élémentaires ne changeront pas je suppose. Autant nos premières armes nous furent imposées car nous étions trop ignorants que pour prendre une décision judicieuse par nous même, autant la liberté du choix est maintenant nôtre. Toutes catégories confondues, je crois qu'un tiers d'entre nous ont complétés au moins une formation en simulateurs au bout de quatre jours. C'est à la fois peu et beaucoup trop, nous devons être formés rapidement pour survivre aux épreuves, mais le surmenage et des formations trop brèves, surtout pour les pilotes, pourraient nous êtres fatales ...
C'est la première réelle conversation que j'ai eue avec un étranger, un suisse qui a dit s'appeler Marc. Tout ce raisonnement sur nos relations futures entre équipes et les changements au niveau de notre arsenal, c'est de ça dont j'ai discuté avec lui. D'une certaine manière, son visage m'a rappelé Jean. Mais c'est peut être tout bêtement parce que j'ai au moins pu voir son visage, lorsqu'il a enlevé ce casque que nous portons en permanence - car il nous est indispensables pour traduire les langues étrangères – j'ai tout simplement pu voir les traits d'un étranger pour la première fois depuis notre arrivée à la citadelle. Nous parlions la même langue, sa classe venait du canton francophone, nous avons longuement discuté avec une vraie voix timbrée d'émotions et un visage pour les exprimer. Ça nous changeait des tons robotiques du traducteur intégré et des visières teintées si inexpressive.
Il n'a jamais été question de nos équipes respectives et de tout ce qu'elles ont traversées avant d'arriver dans ce lieu commun. Nous n'avons discuté que des problèmes d'actualités sans jamais entrer dans les détails de la politique qui se joue au septième niveau. Au final, je n'en sais pas plus sur les autres équipes ... et lui non plus. Nous nous sommes quittés en soirée, nous n'avons pas partagé de repas au réfectoire, nous ne nous sommes plus revu de la nuit, et je l'ai regretté. Car pour la première fois, le nombre de gens qui me sont cher sur cette île vient d'augmenter, pour la toute première fois, je me suis faite un ami au lieu d'en perdre un autre.
Jour 68 : Aurélien
Nous approchons de la fin de la semaine qui nous a été accordée, et malgré cette promesse d'épreuves sans risques, je redoute quelques mauvais tours des titans. Aussi, ai je seulement pris ma toute première pause depuis cinq jours à l'instant. quinze heures par jour dans ce simulateur, j'ai cru que mes yeux allaient fondre ... Mais j'y suis arrivé ! Le programme m'a donné l'autorisation de piloter un Viper ! Aussi, suis je descendu au sous-sol pour préparer un appareil dans le monte-charge, mon intention était simplement de pouvoir l'admirer à la lumière naturelle, en ayant plus que marre d'être enfermé. Je n'ai jamais voulu décoller prématurément avec et sans en avoir reçus l'autorisation. Mais sans le vouloir, j'ai été l’élément déclencheur de quelque chose qui aurait pu causer la mort de nombreuses personnes. En arrivant à la surface avec l'engin, un groupe de français qui errait sur le tarmac m'a prit à part, mal interprétant mes intentions.
Ils étaient trois, tous en armure assistée, je ne faisais pas vraiment bonne figure avec mon ancienne armure toute simple. Les insultes ont commencées bien avant les questions, si au moins il y avait eut des questions ... Je n'avais en tête que le suicide de ce spécialiste du corps à corps, qui s'était jeté du haut de l'immeuble où avait lieu l'épreuve. C'était longtemps resté un sujet de débat acharné, et la conclusion qui revenait le plus souvent était que cette équipe était fanatisé. Je ne donnais pas cher de ma peau, leurs fusils d'assaut format armure lourde dépassaient de leur dos, en un geste, ils auraient pu dégainer et me faire passer de vie à trépas. C'est sans doute ce qu'il se serait passé si un groupe d'allemand avec leur déesse à leur tête, n'étaient pas également en promenade cogitative dans les alentours. Là encore, il y eu mal interprétation, me voyant à la merci des français et dos à un appareil, peut être crurent-ils que j'essayais de les empêcher de prendre la poudre d'escampette avec ou bien qu'ils me faisaient chanter pour je le leur pilote moi même ...
Au final, même si aucun ne portaient d'armure lourde, de nombreux jet pack traînaient au sein de ce groupe qui réunissait presque la totalité de leur équipe. Sans parler de leur chef, Athéna et de son arme élémentaire, le « méga » minigun Maelström. Personne ne posa quoique ce soit qui ressembla à une question cherchant à éclaircir la situation. Situation qui se dégrada si vite, qu'on aurait presque crut qu'ils s'étaient mis d'accord sur ce point avant de venir ici. Aux tous derniers instants de la dispute, j'entrevis quelques bras se diriger à la ceinture ou à l'épaule, prêt à empoigner leurs armes. Mais personne ne l'avait vu venir, moi encore moins ... Sans que je sache comment, alors que j'étais persuadé être presque dos à dos au Viper, Thanatos était derrière moi.
Si la comparaison entre moi et les porteurs d'armures lourdes me donnait une sensation d'insignifiance. Le rapport était parfaitement similaire entre ces armures assistées et celle du dieu de la mort. En théorie, en voyant apparaître si soudainement un individus qui ne vous inspire pas confiance et semble menaçant, n'importe qui déjà sur la défensive passerait à l'attaque. Mais il avait comme ... une aura. Il inspirait le calme, mais pas par la sérénité. Il inspirait le calme par une sensation de terreur oppressante, la sensation d'impuissance, le genre de sensation que ressent la souris qui veut s'attaquer au lion, et ce malgré toute logique quant au nombre et à la force qu'elle peut lui opposer. Avec dix adversaire lourdement équipés et à si courte portée, même Thanatos n'aurait eu aucun chance. Mais la logique a souvent peu cour avec les émotions humaines. Ainsi, l'assemblée se dispersa sans demander son reste, comme si rien n'était jamais arrivé.
Ne restaient que lui et moi, je lui faisais toujours dos, n'osant me retourner. C'est là qu'il me l'a dit ... Il m'a dit que quitte à avoir sortit le Viper sur le tarmac et avoir de toute façon mis, sans le vouloir, en tête aux autres équipes l'intention de faire un vol d'essais, pourquoi ne pas concrétiser cela ? Le mal étant déjà fait ... Les deux heures suivantes furent, à cet instant, celles qui de toute ma vie, m'offrirent pour la première fois une vraie sensation de liberté. Pour ne pas attirer l'attention, je me suis contenté de manœuvres standards dans l'espace aérien d'Atlantis. Je connaissais ces commandes, ces voyants, ces indicateurs ... mais cette sensation m'était encore étrangère. Alors même que dans les temps passés de mon ancienne vie, je me croyais un homme libre, je réalise seulement, là, maintenant, ce que c'est de se sentir libre face à un soleil couchant et un ciel pour moi seul. L’excitation commence à monter en moi, le ciel sera bientôt embrasés par les flammes de la guerre, mais j'ai trouvé mon chemin, si je dois mourir dans ce ciel alors même que je me bats pour et avec mes camarades, je sourirai !
Jour 69 : François
Je ne sais plus quoi penser, tout se mélange dans mon esprit et je m'y refuse ! Je suis manipulé, tellement bien que je suis devenu incapable d’identifier la source de cette fourberie. Les réunions avec les autres équipes tournent court sans arrêts. Nous ne sommes pas pris au sérieux, ils sont parfaitement au courant de nos scores depuis la disparition de l'autre andouille, et le fait de siéger à cinq représentants pour quatorze belges quand les autres équipes n'ont qu'un ou deux représentant attitré, souvent le chef hiérarchique de leurs équipes, encore plus souvent une divinité, ne fait qu'aggraver les choses. De manière générale, des têtes bien connues du simulateur spatial. La dernière réunion a complètement été un échec cuisant, plus personne ne souhaite discuter avec nous tant que nous monopolisons l’assemblée avec autant de membres. C'est clairement un symbole de notre faiblesse ... J'ai tenté d'aborder la question .. mais la manière douce n'a rien donnée. Que ce soit Louis, Élisa ou cette arriviste de Sarah, personne ne veut céder sa place à ces « conseils ».
Fort heureusement, ce n'est pas comme si nous avions raté grand chose pour l'heure. Les conseils ne sont qu'un ramassis de débats relatifs à des questions de l'ordre du jour et à qui la faute pour les dégâts et les dégradations liés aux accrochages entre les équipes. J'ai été surpris que l'escapade aérienne d'Aurélien ne nous attire pas davantage d'ennuis, il a eu l’accord de Thanatos, n'a rien cassé et je crois que de toute manière, ils avaient déjà décidé qu'ils ne voulaient plus nous voir avant le début même de la réunion. Si je pouvais m'y rendre avec seulement Lucas, tout rentrerait dans l'ordre, mais non ... ces trois empêcheurs de tourner en rond ne lâchent pas l'affaire.
Sarah a un comportement louche depuis quelques temps alors qu’Élisa a commit des actes tendant à croire qu'elle s'est détournée des préceptes d'Arthur pour revenir dans notre girond. Louis joue les ignorants et s'accroche encore aux résidus du pouvoir que nous lui avions temporairement accordés. Mais ce n'est qu'une façade tout cela, je le sais ! Ils mentent, il mentent tous ! Je ne reçois plus aucun rapport qui ne soit en contradiction avec un autre. Plus aucunes des rumeurs qui me parviennent ne semblent fondées car toutes démenties par des rumeurs inverses. Tous ceux que j'ai soudoyés, manipulés, corrompus ... ils devraient m'être fidèles ! J'ai passé deux mois à me créer une image, à détruire celle des autres, à devenir le bon ami de tout le monde ... et tout s'écroule. J'avais tout prévu, je pouvais cibler une fuite de loyauté en analysant les contradictions et en isolant ceux qui me faisaient de faux rapports ... mais c'est comme ... c'est comme si tout le monde m'avait trahi en même temps ... et ça ... ça ... c'est impossible ! J'ai isolé Élisa jusqu'à l'avoir reformatée, mais alors même qu'elle s'égarait de mon côté, Sarah quitte ma sphère d'influence pour établir la sienne à la place laissée vide par Élisa et que je devais assimiler.
Qui est derrière tout ça ? Élisa ? Sarah ? Qui d'autres pourraient tirer les ficelles ?! Lucas n'a pas les capacités pour ça ... Je manipules Louis depuis trop longtemps pour qu'il ait pu jouer ce rôle ... Qui d'autre ?! Tous les autres, ce sont des moutons, je n'en vois aucun avec un profil de berger autres que ceux qui débattent futilement en cet instant avec moi pour la place au conseil. L'un d'eux est forcément derrière tout ça ! Il n'y a que quelqu'un qui a goûté au pouvoir qui puisse avoir mis en place un plan suffisamment intelligent que pour me contrecarrer aussi furtivement ... Tu n'en étais pas capable ? N'est ce pas ? Dis moi Arthur, en étais tu capable ? Pouvais tu voir au cœur des ombres, entendre les murmures derrière les portes, sentir la déception sur leur visage ? Tu fais moins le malin maintenant hein ?! Tu as joué le jeu de l'assurance dans la lumière, moi dans l'ombre ... nous n'étions pas si différent ... mais j'ai eu ta peau, et tu as échoué à prendre la mienne !
Et je crois qu'il est temps de tanner quelques peaux supplémentaires, je vais tuer la rébellion dans l’œuf, je resterai seul maître à bord ! Ce sera l'occasion de tester la fidélités de ceux qui affirment tous leur bonne foi quand je les mets en face des bizarreries de ce qu'ils me rapportent. C'était moi le vrai dieu de ce camps, c'était moi ! Un dieu de l'ombre ... et un dieux survit en sacrifiant ses pions !
Jour 70 : Lucas
Nous sommes arrivé à la fin de la semaine ...
Tous ceux qui ont échoués aux trois simulations ont étés assignés aux futures escouades de ravitaillement, de logistique et aux réserves. Ça a provoqué un tollé de protestations de la part de tous ceux qui avaient réussis au moins à l'un des test, soit une grosse soixantaine de personnes sur les quatre-vingt. Il est peu concevable pour ceux qui ont sués pour obéir aux ordres de réussite, de savoir que ceux qui n'ont pas su y mettre suffisamment du leur ne combattront pas sur le champ de bataille. A cela, Athéna a répondu au nom de tous que ces tâches nécessitaient un personnel permanents. Qui plus est, vulnérable à la moindre sortie en extérieur car non protégé et non préparé, sans parler du fait que contrairement aux combattants, ils seraient amenés à prendre nettement moins de pauses entre les épreuves, si pas aucunes. De toute manière, plus les pertes s’accumuleront, plus les rôles permuteront. Ces olympiens ont toujours consignes de terminer l'une ou l'autre formation sur le côté quoi qu'il advienne, et en fonction de ceux qu'il faudra remplacer ...
Ça n'a pas remonté le moral, mais ça a fait taire la vague de contestations. Les manœuvres ont commencées par la suite, toute la journée et une partie de la nuit, des escouades temporaires et internationales se sont réparties entre pilotes, armures assistées et aéroportées. Que ce soit dans les airs, en véhicules, sur macadam, sur toits, en forêt, ou dans des ruines proches, toutes les escouades ont assimilées des formations de combat simples, des codes gestuels et des ordres uniformisés entre équipes, des techniques d'approche, de couverture, de surveillance, ... toute l'expérience pré-enlèvement ou assimilée par la suite sur le terrain dont disposaient les équipes a été mise en commun.
Parfois, je me surprend encore à prendre du recul sur notre situation, en deux mois nous sommes devenus des vétérans. Je n'aurais jamais cru possible de former des soldats en si peu de temps. Il faut dire que nous ne sommes pas vraiment des soldats, mais des gladiateurs. Dans ce sens, nos premières batailles n'avaient pas pour but de nous tuer mais de nous former. C'est une chose d'acquérir de l'expérience, survivre pour la mettre à profit un autre jour en est une autre. Les militaires prennent leur temps, le sifflement des balles étant encore bien loin des nouvelles recrues, il leur faut plus de temps pour assimiler disciplines et techniques. Nous, nous sommes en permanence sous la lame du rasoir, si nous ne nous surpassons pas, nous mourrons. J'entrevois lentement où cela nous mène, la première étape, les premiers cycle, c'étaient une formation. Ils nous ont appris à être des gladiateurs, à nous battre dans des batailles reconstituées et aux risques de morts restreints. Nous entrons dans une nouvelle phase, celle des véritables soldats. Les escarmouches feront bientôt place à des batailles à grande échelle ...
Et tout ça pour quoi ? Je n'en ai parlé à personne, pas même à François qui semble troublé ces derniers temps. Mais que nous arrivera-t-il si nous survivons au septième cycle ? Serons nous simplement renvoyés chez nous, juste comme ça ... ? J'en doute, c'est un lourd secret que nous portons, ils ne peuvent pas juste nous libérer ... Arthur m'en a parlé un jour, et ce qu'il m'a dit à ce moment là, j'ai bien peur qu'il n'avait parfaitement raison : L'espoir de la liberté, la peur de la mort, c'est ce qui nous a fait avancer alors que nous étions encore dans la logique de notre ancienne vie, paisible et routinière. Quand ils finiront tous par comprendre que cet espoir, cette peur, n'ont plus de sens maintenant que notre perception du monde a changée, quand ils finiront par comprendre ... alors je redoute qu'à l'espoir et la peur se substituent la menace et la terreur. Les prémices de la guerre sont presque terminés, notre nouveau chapitre commencera bientôt !
Qui dit textes plus long, dis encore plus de mal pour moi à faire une relecture orthographique précise, j'aurais sans doute du passer par milady "vous savez qui", je tâcherai de ne plus commettre cette erreur, mes plus gondolantes excuses !
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Jour 67 : Sophie
La méfiance et l'indifférence se sont transformées en malaise et en dénis. A force de nous rencontrer dans les couloirs, les simulateurs, le réfectoire où les cuisines pour ceux qui se chargent des repas, nous n'avons pas pu détourner le regard à chaque fois que nos routes se sont croisées. Que se soit des professeurs de religion ou de philosophie, chacun d'entre nous a, un jour, suivit un cours qui nous apprenait que la peur et tout ce qui en découle naissait de la crainte de l'inconnu. Pendant deux mois, cet inconnu, c'était une succession de lettres sans visage sur un tableau des scores et quelques brèves images volées sur ces mêmes écrans. Ceux qui avaient eut la chance de se côtoyer physiquement, l'avaient étés dans des épreuves mortelles où leurs pré-occupations étaient toutes autres. Aujourd'hui seulement, nous commencions tous à comprendre que nous n'étions pas ennemis , nous étions tous des victimes. La compétition avait pour but de nous monter les uns contre les autres, nous suggérant que tout cela se terminerait par un bain de sang entre nous ...
Aujourd'hui, qu'est ce qui a changé ?
Les installations d'Atlantis nous laissent présager que quelque chose approche, quelque chose d'énorme. Quelque chose qui ne se gérera pas avec des groupes éparses de dix personnes. Je sais que les chefs discutent entre eux au septième étages, on le sait tous ... J'ai finalisé la formations aux armures assistées sur leurs ordres et j'ai eu accès à la section de l'armurerie dédiée. J'y ai réservées une série d'armes et j'ai réalisé, encore et encore, des parcours de tirs. Les armes n'ont pas changées : fusils d'assaut, lance-flamme, fusils à pompe, fusils semi-automatique. Mais les olympiens en armures assistées ont maintenant accès à des versions plus lourdes et plus grandes de ces armes, plus adaptées aux énormes gants mécaniques de ces tenues. La puissance de feu est toutefois identique, c'est la capacité des chargeurs qui a été considérablement augmentée. Même si je n'y ai pas accès, j'ai cru comprendre par Florence que les premiers à avoir finalisés la formation aux armures aéroportées ont également reçus l'accès à leurs propre armurerie. Pour eux, les armes à deux mains sont restées les mêmes, mais les différents pistolets ont de la même manière subis des variantes, plus compactes, plus précis ...
J'ai même entendu une rumeur comme quoi les armes spécialistes étaient elles aussi à présent déclinées dans des versions lourdes où légères. Des modifications allant dans le même sens que celles des armes de calibre plus restreints. Mais les élémentaires ne changeront pas je suppose. Autant nos premières armes nous furent imposées car nous étions trop ignorants que pour prendre une décision judicieuse par nous même, autant la liberté du choix est maintenant nôtre. Toutes catégories confondues, je crois qu'un tiers d'entre nous ont complétés au moins une formation en simulateurs au bout de quatre jours. C'est à la fois peu et beaucoup trop, nous devons être formés rapidement pour survivre aux épreuves, mais le surmenage et des formations trop brèves, surtout pour les pilotes, pourraient nous êtres fatales ...
C'est la première réelle conversation que j'ai eue avec un étranger, un suisse qui a dit s'appeler Marc. Tout ce raisonnement sur nos relations futures entre équipes et les changements au niveau de notre arsenal, c'est de ça dont j'ai discuté avec lui. D'une certaine manière, son visage m'a rappelé Jean. Mais c'est peut être tout bêtement parce que j'ai au moins pu voir son visage, lorsqu'il a enlevé ce casque que nous portons en permanence - car il nous est indispensables pour traduire les langues étrangères – j'ai tout simplement pu voir les traits d'un étranger pour la première fois depuis notre arrivée à la citadelle. Nous parlions la même langue, sa classe venait du canton francophone, nous avons longuement discuté avec une vraie voix timbrée d'émotions et un visage pour les exprimer. Ça nous changeait des tons robotiques du traducteur intégré et des visières teintées si inexpressive.
Il n'a jamais été question de nos équipes respectives et de tout ce qu'elles ont traversées avant d'arriver dans ce lieu commun. Nous n'avons discuté que des problèmes d'actualités sans jamais entrer dans les détails de la politique qui se joue au septième niveau. Au final, je n'en sais pas plus sur les autres équipes ... et lui non plus. Nous nous sommes quittés en soirée, nous n'avons pas partagé de repas au réfectoire, nous ne nous sommes plus revu de la nuit, et je l'ai regretté. Car pour la première fois, le nombre de gens qui me sont cher sur cette île vient d'augmenter, pour la toute première fois, je me suis faite un ami au lieu d'en perdre un autre.
Jour 68 : Aurélien
Nous approchons de la fin de la semaine qui nous a été accordée, et malgré cette promesse d'épreuves sans risques, je redoute quelques mauvais tours des titans. Aussi, ai je seulement pris ma toute première pause depuis cinq jours à l'instant. quinze heures par jour dans ce simulateur, j'ai cru que mes yeux allaient fondre ... Mais j'y suis arrivé ! Le programme m'a donné l'autorisation de piloter un Viper ! Aussi, suis je descendu au sous-sol pour préparer un appareil dans le monte-charge, mon intention était simplement de pouvoir l'admirer à la lumière naturelle, en ayant plus que marre d'être enfermé. Je n'ai jamais voulu décoller prématurément avec et sans en avoir reçus l'autorisation. Mais sans le vouloir, j'ai été l’élément déclencheur de quelque chose qui aurait pu causer la mort de nombreuses personnes. En arrivant à la surface avec l'engin, un groupe de français qui errait sur le tarmac m'a prit à part, mal interprétant mes intentions.
Ils étaient trois, tous en armure assistée, je ne faisais pas vraiment bonne figure avec mon ancienne armure toute simple. Les insultes ont commencées bien avant les questions, si au moins il y avait eut des questions ... Je n'avais en tête que le suicide de ce spécialiste du corps à corps, qui s'était jeté du haut de l'immeuble où avait lieu l'épreuve. C'était longtemps resté un sujet de débat acharné, et la conclusion qui revenait le plus souvent était que cette équipe était fanatisé. Je ne donnais pas cher de ma peau, leurs fusils d'assaut format armure lourde dépassaient de leur dos, en un geste, ils auraient pu dégainer et me faire passer de vie à trépas. C'est sans doute ce qu'il se serait passé si un groupe d'allemand avec leur déesse à leur tête, n'étaient pas également en promenade cogitative dans les alentours. Là encore, il y eu mal interprétation, me voyant à la merci des français et dos à un appareil, peut être crurent-ils que j'essayais de les empêcher de prendre la poudre d'escampette avec ou bien qu'ils me faisaient chanter pour je le leur pilote moi même ...
Au final, même si aucun ne portaient d'armure lourde, de nombreux jet pack traînaient au sein de ce groupe qui réunissait presque la totalité de leur équipe. Sans parler de leur chef, Athéna et de son arme élémentaire, le « méga » minigun Maelström. Personne ne posa quoique ce soit qui ressembla à une question cherchant à éclaircir la situation. Situation qui se dégrada si vite, qu'on aurait presque crut qu'ils s'étaient mis d'accord sur ce point avant de venir ici. Aux tous derniers instants de la dispute, j'entrevis quelques bras se diriger à la ceinture ou à l'épaule, prêt à empoigner leurs armes. Mais personne ne l'avait vu venir, moi encore moins ... Sans que je sache comment, alors que j'étais persuadé être presque dos à dos au Viper, Thanatos était derrière moi.
Si la comparaison entre moi et les porteurs d'armures lourdes me donnait une sensation d'insignifiance. Le rapport était parfaitement similaire entre ces armures assistées et celle du dieu de la mort. En théorie, en voyant apparaître si soudainement un individus qui ne vous inspire pas confiance et semble menaçant, n'importe qui déjà sur la défensive passerait à l'attaque. Mais il avait comme ... une aura. Il inspirait le calme, mais pas par la sérénité. Il inspirait le calme par une sensation de terreur oppressante, la sensation d'impuissance, le genre de sensation que ressent la souris qui veut s'attaquer au lion, et ce malgré toute logique quant au nombre et à la force qu'elle peut lui opposer. Avec dix adversaire lourdement équipés et à si courte portée, même Thanatos n'aurait eu aucun chance. Mais la logique a souvent peu cour avec les émotions humaines. Ainsi, l'assemblée se dispersa sans demander son reste, comme si rien n'était jamais arrivé.
Ne restaient que lui et moi, je lui faisais toujours dos, n'osant me retourner. C'est là qu'il me l'a dit ... Il m'a dit que quitte à avoir sortit le Viper sur le tarmac et avoir de toute façon mis, sans le vouloir, en tête aux autres équipes l'intention de faire un vol d'essais, pourquoi ne pas concrétiser cela ? Le mal étant déjà fait ... Les deux heures suivantes furent, à cet instant, celles qui de toute ma vie, m'offrirent pour la première fois une vraie sensation de liberté. Pour ne pas attirer l'attention, je me suis contenté de manœuvres standards dans l'espace aérien d'Atlantis. Je connaissais ces commandes, ces voyants, ces indicateurs ... mais cette sensation m'était encore étrangère. Alors même que dans les temps passés de mon ancienne vie, je me croyais un homme libre, je réalise seulement, là, maintenant, ce que c'est de se sentir libre face à un soleil couchant et un ciel pour moi seul. L’excitation commence à monter en moi, le ciel sera bientôt embrasés par les flammes de la guerre, mais j'ai trouvé mon chemin, si je dois mourir dans ce ciel alors même que je me bats pour et avec mes camarades, je sourirai !
Jour 69 : François
Je ne sais plus quoi penser, tout se mélange dans mon esprit et je m'y refuse ! Je suis manipulé, tellement bien que je suis devenu incapable d’identifier la source de cette fourberie. Les réunions avec les autres équipes tournent court sans arrêts. Nous ne sommes pas pris au sérieux, ils sont parfaitement au courant de nos scores depuis la disparition de l'autre andouille, et le fait de siéger à cinq représentants pour quatorze belges quand les autres équipes n'ont qu'un ou deux représentant attitré, souvent le chef hiérarchique de leurs équipes, encore plus souvent une divinité, ne fait qu'aggraver les choses. De manière générale, des têtes bien connues du simulateur spatial. La dernière réunion a complètement été un échec cuisant, plus personne ne souhaite discuter avec nous tant que nous monopolisons l’assemblée avec autant de membres. C'est clairement un symbole de notre faiblesse ... J'ai tenté d'aborder la question .. mais la manière douce n'a rien donnée. Que ce soit Louis, Élisa ou cette arriviste de Sarah, personne ne veut céder sa place à ces « conseils ».
Fort heureusement, ce n'est pas comme si nous avions raté grand chose pour l'heure. Les conseils ne sont qu'un ramassis de débats relatifs à des questions de l'ordre du jour et à qui la faute pour les dégâts et les dégradations liés aux accrochages entre les équipes. J'ai été surpris que l'escapade aérienne d'Aurélien ne nous attire pas davantage d'ennuis, il a eu l’accord de Thanatos, n'a rien cassé et je crois que de toute manière, ils avaient déjà décidé qu'ils ne voulaient plus nous voir avant le début même de la réunion. Si je pouvais m'y rendre avec seulement Lucas, tout rentrerait dans l'ordre, mais non ... ces trois empêcheurs de tourner en rond ne lâchent pas l'affaire.
Sarah a un comportement louche depuis quelques temps alors qu’Élisa a commit des actes tendant à croire qu'elle s'est détournée des préceptes d'Arthur pour revenir dans notre girond. Louis joue les ignorants et s'accroche encore aux résidus du pouvoir que nous lui avions temporairement accordés. Mais ce n'est qu'une façade tout cela, je le sais ! Ils mentent, il mentent tous ! Je ne reçois plus aucun rapport qui ne soit en contradiction avec un autre. Plus aucunes des rumeurs qui me parviennent ne semblent fondées car toutes démenties par des rumeurs inverses. Tous ceux que j'ai soudoyés, manipulés, corrompus ... ils devraient m'être fidèles ! J'ai passé deux mois à me créer une image, à détruire celle des autres, à devenir le bon ami de tout le monde ... et tout s'écroule. J'avais tout prévu, je pouvais cibler une fuite de loyauté en analysant les contradictions et en isolant ceux qui me faisaient de faux rapports ... mais c'est comme ... c'est comme si tout le monde m'avait trahi en même temps ... et ça ... ça ... c'est impossible ! J'ai isolé Élisa jusqu'à l'avoir reformatée, mais alors même qu'elle s'égarait de mon côté, Sarah quitte ma sphère d'influence pour établir la sienne à la place laissée vide par Élisa et que je devais assimiler.
Qui est derrière tout ça ? Élisa ? Sarah ? Qui d'autres pourraient tirer les ficelles ?! Lucas n'a pas les capacités pour ça ... Je manipules Louis depuis trop longtemps pour qu'il ait pu jouer ce rôle ... Qui d'autre ?! Tous les autres, ce sont des moutons, je n'en vois aucun avec un profil de berger autres que ceux qui débattent futilement en cet instant avec moi pour la place au conseil. L'un d'eux est forcément derrière tout ça ! Il n'y a que quelqu'un qui a goûté au pouvoir qui puisse avoir mis en place un plan suffisamment intelligent que pour me contrecarrer aussi furtivement ... Tu n'en étais pas capable ? N'est ce pas ? Dis moi Arthur, en étais tu capable ? Pouvais tu voir au cœur des ombres, entendre les murmures derrière les portes, sentir la déception sur leur visage ? Tu fais moins le malin maintenant hein ?! Tu as joué le jeu de l'assurance dans la lumière, moi dans l'ombre ... nous n'étions pas si différent ... mais j'ai eu ta peau, et tu as échoué à prendre la mienne !
Et je crois qu'il est temps de tanner quelques peaux supplémentaires, je vais tuer la rébellion dans l’œuf, je resterai seul maître à bord ! Ce sera l'occasion de tester la fidélités de ceux qui affirment tous leur bonne foi quand je les mets en face des bizarreries de ce qu'ils me rapportent. C'était moi le vrai dieu de ce camps, c'était moi ! Un dieu de l'ombre ... et un dieux survit en sacrifiant ses pions !
Jour 70 : Lucas
Nous sommes arrivé à la fin de la semaine ...
Tous ceux qui ont échoués aux trois simulations ont étés assignés aux futures escouades de ravitaillement, de logistique et aux réserves. Ça a provoqué un tollé de protestations de la part de tous ceux qui avaient réussis au moins à l'un des test, soit une grosse soixantaine de personnes sur les quatre-vingt. Il est peu concevable pour ceux qui ont sués pour obéir aux ordres de réussite, de savoir que ceux qui n'ont pas su y mettre suffisamment du leur ne combattront pas sur le champ de bataille. A cela, Athéna a répondu au nom de tous que ces tâches nécessitaient un personnel permanents. Qui plus est, vulnérable à la moindre sortie en extérieur car non protégé et non préparé, sans parler du fait que contrairement aux combattants, ils seraient amenés à prendre nettement moins de pauses entre les épreuves, si pas aucunes. De toute manière, plus les pertes s’accumuleront, plus les rôles permuteront. Ces olympiens ont toujours consignes de terminer l'une ou l'autre formation sur le côté quoi qu'il advienne, et en fonction de ceux qu'il faudra remplacer ...
Ça n'a pas remonté le moral, mais ça a fait taire la vague de contestations. Les manœuvres ont commencées par la suite, toute la journée et une partie de la nuit, des escouades temporaires et internationales se sont réparties entre pilotes, armures assistées et aéroportées. Que ce soit dans les airs, en véhicules, sur macadam, sur toits, en forêt, ou dans des ruines proches, toutes les escouades ont assimilées des formations de combat simples, des codes gestuels et des ordres uniformisés entre équipes, des techniques d'approche, de couverture, de surveillance, ... toute l'expérience pré-enlèvement ou assimilée par la suite sur le terrain dont disposaient les équipes a été mise en commun.
Parfois, je me surprend encore à prendre du recul sur notre situation, en deux mois nous sommes devenus des vétérans. Je n'aurais jamais cru possible de former des soldats en si peu de temps. Il faut dire que nous ne sommes pas vraiment des soldats, mais des gladiateurs. Dans ce sens, nos premières batailles n'avaient pas pour but de nous tuer mais de nous former. C'est une chose d'acquérir de l'expérience, survivre pour la mettre à profit un autre jour en est une autre. Les militaires prennent leur temps, le sifflement des balles étant encore bien loin des nouvelles recrues, il leur faut plus de temps pour assimiler disciplines et techniques. Nous, nous sommes en permanence sous la lame du rasoir, si nous ne nous surpassons pas, nous mourrons. J'entrevois lentement où cela nous mène, la première étape, les premiers cycle, c'étaient une formation. Ils nous ont appris à être des gladiateurs, à nous battre dans des batailles reconstituées et aux risques de morts restreints. Nous entrons dans une nouvelle phase, celle des véritables soldats. Les escarmouches feront bientôt place à des batailles à grande échelle ...
Et tout ça pour quoi ? Je n'en ai parlé à personne, pas même à François qui semble troublé ces derniers temps. Mais que nous arrivera-t-il si nous survivons au septième cycle ? Serons nous simplement renvoyés chez nous, juste comme ça ... ? J'en doute, c'est un lourd secret que nous portons, ils ne peuvent pas juste nous libérer ... Arthur m'en a parlé un jour, et ce qu'il m'a dit à ce moment là, j'ai bien peur qu'il n'avait parfaitement raison : L'espoir de la liberté, la peur de la mort, c'est ce qui nous a fait avancer alors que nous étions encore dans la logique de notre ancienne vie, paisible et routinière. Quand ils finiront tous par comprendre que cet espoir, cette peur, n'ont plus de sens maintenant que notre perception du monde a changée, quand ils finiront par comprendre ... alors je redoute qu'à l'espoir et la peur se substituent la menace et la terreur. Les prémices de la guerre sont presque terminés, notre nouveau chapitre commencera bientôt !
__________
Qui dit textes plus long, dis encore plus de mal pour moi à faire une relecture orthographique précise, j'aurais sans doute du passer par milady "vous savez qui", je tâcherai de ne plus commettre cette erreur, mes plus gondolantes excuses !
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Re: [Récit non WHB] Hells Island
Jeu 27 Nov 2014 - 21:22
Les prémices de la guerre sont presque terminés, notre nouveau chapitre commencera bientôt !
On n'attend que ça !
La suite !
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Re: [Récit non WHB] Hells Island
Jeu 27 Nov 2014 - 22:54
Il y avait bien une ou deux fautes mais elles n'entravaient absolument pas la lecture de ton texte. Il est toujours aussi bon que d'habitude.
Et du coup, j'attends la suite avec impatience.
Et du coup, j'attends la suite avec impatience.
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Re: [Récit non WHB] Hells Island
Ven 28 Nov 2014 - 22:15
Si mes souvenirs sont bons, tu t'es quand même amélioré en orthographe... Mais une relecture serait quand même judicieuse... Surtout les accords singulier/pluriel.
A part ça, y'a toujours pas d'action, de trahison, de coups bas... La suite !
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Re: [Récit non WHB] Hells Island
Sam 31 Jan 2015 - 0:17
Bon, entre des travaux de fin de quadri hécatombaux, un blocus blizzardique, des examens meurtriers et des jury du jugement dernier, je me relève péniblement de cette session de janvier pour une petite suite histoire de se remettre en jambes :
Jour 71 : Jeux d'ombre
Voici une musique qui devrait coller à l'ambiance
Comme une sorte d'examen final, la première épreuve consista en un ultime et répétitif parcours de tir. Ce genre d'épreuves était très apprécié en début de captivité : un bon entraînement, un risque inexistant, un sentiment de confiance en ses capacités, ... Mais à présent, après toute une semaine de séances intensives pour tous ceux qui avaient appris le port des armures dans ces mêmes simulateurs utilisés pour l'épreuve d'aujourd'hui, le cœur n'y était pas.
Personne ne voulait faire preuve de trop de démonstrations d'enthousiasme au risque de voir croître un sentiment de rivalité déjà bien présent, sentiment pouvant dégénérer à tout instant en une petite guerre civile meurtrière. Les dieux et tous ceux qui avaient de l'influence s'en servaient pour sceller dans l’œuf toute hostilité, sans pour autant pouvoir l'empêcher de renaître constamment. L'instabilité de la situation n'échappait à personne, et les plus jovials en d'autres temps, se joignaient au reste des blasés, dévisageant tout étranger à leur nationalité.
Le parcours en lui-même n'était qu'un récapitulatif des compétences précédemment acquises à faire par groupes de cinq. Tous ceux qui avaient échoué aux exercices de port d'armure, qu'ils soient pilotes ou intendants, ou qui n'étaient plus assez nombreux dans leurs équipes pour former un groupe de cinq supplémentaire, avaient quartiers libres. Pilotes, Thomas et Aurélien encourageaient silencieusement leurs camarades. Les Belges étant encore quatorze, deux de plus avaient donc également le champ libre pour faire ce que bon leur semblait.
C'était sur le toit de la citadelle qu'ils passaient ce précieux temps, un instant de répit et d'isolement pour pouvoir discuter de choses qui n'avaient pas à atteindre les oreilles de leurs amis. Le regard d’Élisa portait sur l'horizon, par delà l'océan Pacifique, Indien ou peut-être même Atlantique ... qu'en savait-elle ? Mille choses demandaient à s'accorder dans son esprit, elle aurait aimé pouvoir venir ici seule et de son plein gré pour y réfléchir, mais celui qui lui avait donné rendez-vous n'allait probablement que lui compliquer la vie.
François : Tu es donc venue ...
Elle se retourna calmement vers l'horizon une fois son étonnement passé, elle l'avait pourtant entendu venir, mais concentrée sur tout autre chose, le fait qu'il ait engagé la conversation et l'ait sortie de sa torpeur l'avait tout de même surprise.
Élisa : C'est toi qui m'a demandé de venir, avais-je une raison de m'y opposer ?
François : Tu es du genre à mettre les points sur les i, si tu vois ce que je veux dire ?
Élisa : Encore à croire à la théorie du complot ?
François : Croire et prouver sont deux choses bien distinctes, et j'ai le sentiment que tu as des aveux pour moi ...
Sans réellement chercher ni à le dissimuler, ni à se faire entendre, François avait enlevé la sécurité de son pistolet et le pointait en direction de son interlocutrice distante d'à peine une enjambée. Élisa soupira sans bouger d'un iota, sur un ton calme mais déterminé à ne pas se laisser faire, elle poursuivit la conversation :
Élisa : C'est tout ? Tu es juste venu me dire à voix haute ce qui te tracasse depuis la mort d'Arthur ?
François : Je ne suis pas encore assez aveuglé par ma peur de me voir faire usurper le pouvoir, pour ne pas m'être rendu compte que tout le monde sait que ma confiance en eux est au plus bas.
Élisa : Elle l'a toujours été non ? A-tu jamais fait pleinement confiance à ne serait-ce que l'un d'entre nous ?
François : Quelle marionnette est éternelle ? Qui peut développer du respect pour celui qui le manipule ? Mes méthodes ne sont pas celles de la confiance tu sais ...
Élisa : En soit, manipuler les gens n'est qu'un moyen, ce qui compte c'est la fin.
François : Es-tu en train de me dire que tu ne condamnes pas mes méthodes ?!
Élisa : Non, j'essaye juste de te faire comprendre que ton erreur n'est pas le moyen que tu mets en oeuvre, mais ta fin.
François sourit à cette annonce, il se demandait ce qu'elle allait lui cracher au visage du haut de toute son assurance Arthurienne, mais il y avait du vrai dans son insolence.
François : Je peux nous mener à la victoire, tu le sais n'est-ce pas ?
Élisa : Certainement, contrairement à Lucas, tu es un stratège talentueux ... Napoléon ... tu répétais ce nom chargé d'histoire à tout bout de champ par le passé. Mais je n'ai pas souvenir de t'avoir entendu le prononcer une seule fois depuis notre descente en enfer, tu espérais dissimuler la source de tes connaissances ?
François : L'histoire guerrière de la France me passionnait oui, je connais par cœur plusieurs siècles de stratégies militaires. Par dessus tout, je calcule froidement et sans émotion inutile quelle est la meilleure décision à prendre, ne crois-tu pas que cela faisait de moi le meilleur chef possible ?
Élisa : C'est ce qui faisait de toi le pire.
François : Parce que j'ai fait l'amalgame entre les outils et ce qu'ils doivent protéger ? Ne me fais pas rire, on ne fait pas d'omelette sans casser d’œuf, et si on se refuse à casser les œufs, ils pourrissent inutilement et tu meurs de faim parce que tu as refusé de faire cette fichue omelette au nom de principes moraux.
Élisa : Ça me surprend, mais tu es aussi intelligent qu'il l'était, alors c'est évident que tu ne pouvais pas agir sans savoir parfaitement les conséquences de ton égoïsme. Je ne m'attendais vraiment pas à ce que tu sois aussi honnête envers toi même ... bien que ta métaphore soit ridicule.
D'un pas, l'enjambée qui les séparait fut franchie, et le canon de l'arme entra en contact avec l'omoplate gauche de la jeune femme. D'un ton agacé, mais pourtant très calme, François essaya de conclure cette conversation :
François : Je vois que je ne tirerai rien de toi ... Je dois donc envisager par moi-même la bonne chose à faire te concernant. Mais si tu veux ajouter quelque chose, je t'écoute.
Élisa : Je ne peux pas t'empêcher de me tuer si c'est là ta décision ... mais dis-moi une chose ...
François : La question du condamné ? Je t'écoute.
Élisa : Je veux l'entendre clairement de ta bouche, sans tourner autour du pot, sans subtilité, quelle est ton ambition ?
François : Mon ambition ... ?
Les secondes défilèrent, observant un statu quo qui ne semblait en finir, leurs expressions étaient figées, aucun des deux ne laissait apparaître d'émotions propre à sa situation. Leurs visages neutres leur donnaient des airs de statues de cire sans âme.
François : Je sais que tu veux le contrôle, et tu sais la même chose pour moi. Je ne veux que la survie de ceux qui me suivront, peu importe les moyens mis en œuvre, peu importe les sacrifices. Nous sommes semblables, mais pourtant ennemis, car aucun de nous ne veux partager ce contrôle ...
Élisa : Nos moyens sont différents, et notre fin l'est tout autant.
François : Sans doute, il serait plus exact de dire que je veux que nous gagnions à n'importe quel prix, à n'importe quelles pertes. Je ne tolérerai aucun écart à mes plans pour des raisons superficielles telles que l'amitié et la vengeance. Si quelqu'un devient un fardeau, il doit disparaître pour ne pas nous ralentir. Si quelqu'un est en danger et que le sauver comporte un risque, je ne lui enverrai aucun secours. Je sacrifierai sans remord un pion pour en mettre deux en sûreté, pour être sûr d'obtenir la victoire. Peu importe combien auront survécu, car il y aura des survivants et c'est tout ce qui compte.
Élisa : C'est là la mentalité de celui qui joue pour gagner, c'est une mentalité respectable, une mentalité d'officier stratège, une mentalité de joueur d'échec.
François soupira et rompit le contact physique entre son arme et sa rivale. Il se retourna et repartit en direction de la cage d'escalier. La météo s'était dégradée aussi vite que le peu de confiance qu'ils s'accordaient encore mutuellement. Le vent fouettait son visage, et apportait avec lui les premières gouttes de pluie qui annonçaient une soirée d'orage. Comme pour prolonger cette dernière conversation, François stoppa net le temps de rendre le compliment :
François : Ta mentalité est tout aussi respectable, c'est celle de l'officier de terrain, du capitaine de l'équipe de foot. Tu es prête à concéder la victoire et à tout perdre si jamais une stratégie n'est pas conforme à tes principes moraux. Avec toi, la victoire sera plus grande, car bien plus survivront qu'avec moi. Mais avec toi, rien ne dit que la victoire sera au rendez-vous, tes chances d'échouer sont bien plus importantes que les miennes. Prépare-toi, le dernier round a commencé, nous verrons bien qui de nous deux est le meilleur pour manipuler les marionnettes dans l'ombre.
Élisa laissa tomber son flegme pour un rire discret et sincère.
Élisa : Reste sur tes gardes, je n'ai jamais prétendu être en haut de l'échelle, ta chute ne viendra pas de là où tu l'attendras ...
François : J'ai déjà pris mes dispositions pour ce combat à mort. Laisse-moi donc te dire adieu, en tant qu'ami du moins ...
Élisa : J'accepte tes adieux, mais je ne te présenterai les miens qu'au dernier moment, quand j'aurais ta vie entre mes mains. Quand tu auras compris qui est réellement en haut de l'échelle, je te présenterai mes adieux.
François partagea le rire d’Élisa dans un sourire d'amusement. Alors qu'il s'apprêtait à redescendre, il remarqua Thanatos confortablement assis en haut de l'une des cabines de treuil du grand ascenseur de la citadelle. Il avait assisté à toute la scène sur le toit, et même s'il y avait de grandes chances pour qu'Élisa finisse une trentaine de mètres plus bas avec une balle dans la tête si jamais les choses avaient mal tourné, il n'a aucunement réagi, au point d'en dissimuler complètement sa présence. En passant à ses côtés sans lui prêter plus d'attention, François eut une pensée désagréable :
« Comme si j'ignorais qui tire réellement les ficelles, Arthur. »
Jour 71 : Jeux d'ombre
Voici une musique qui devrait coller à l'ambiance
Comme une sorte d'examen final, la première épreuve consista en un ultime et répétitif parcours de tir. Ce genre d'épreuves était très apprécié en début de captivité : un bon entraînement, un risque inexistant, un sentiment de confiance en ses capacités, ... Mais à présent, après toute une semaine de séances intensives pour tous ceux qui avaient appris le port des armures dans ces mêmes simulateurs utilisés pour l'épreuve d'aujourd'hui, le cœur n'y était pas.
Personne ne voulait faire preuve de trop de démonstrations d'enthousiasme au risque de voir croître un sentiment de rivalité déjà bien présent, sentiment pouvant dégénérer à tout instant en une petite guerre civile meurtrière. Les dieux et tous ceux qui avaient de l'influence s'en servaient pour sceller dans l’œuf toute hostilité, sans pour autant pouvoir l'empêcher de renaître constamment. L'instabilité de la situation n'échappait à personne, et les plus jovials en d'autres temps, se joignaient au reste des blasés, dévisageant tout étranger à leur nationalité.
Le parcours en lui-même n'était qu'un récapitulatif des compétences précédemment acquises à faire par groupes de cinq. Tous ceux qui avaient échoué aux exercices de port d'armure, qu'ils soient pilotes ou intendants, ou qui n'étaient plus assez nombreux dans leurs équipes pour former un groupe de cinq supplémentaire, avaient quartiers libres. Pilotes, Thomas et Aurélien encourageaient silencieusement leurs camarades. Les Belges étant encore quatorze, deux de plus avaient donc également le champ libre pour faire ce que bon leur semblait.
C'était sur le toit de la citadelle qu'ils passaient ce précieux temps, un instant de répit et d'isolement pour pouvoir discuter de choses qui n'avaient pas à atteindre les oreilles de leurs amis. Le regard d’Élisa portait sur l'horizon, par delà l'océan Pacifique, Indien ou peut-être même Atlantique ... qu'en savait-elle ? Mille choses demandaient à s'accorder dans son esprit, elle aurait aimé pouvoir venir ici seule et de son plein gré pour y réfléchir, mais celui qui lui avait donné rendez-vous n'allait probablement que lui compliquer la vie.
François : Tu es donc venue ...
Elle se retourna calmement vers l'horizon une fois son étonnement passé, elle l'avait pourtant entendu venir, mais concentrée sur tout autre chose, le fait qu'il ait engagé la conversation et l'ait sortie de sa torpeur l'avait tout de même surprise.
Élisa : C'est toi qui m'a demandé de venir, avais-je une raison de m'y opposer ?
François : Tu es du genre à mettre les points sur les i, si tu vois ce que je veux dire ?
Élisa : Encore à croire à la théorie du complot ?
François : Croire et prouver sont deux choses bien distinctes, et j'ai le sentiment que tu as des aveux pour moi ...
Sans réellement chercher ni à le dissimuler, ni à se faire entendre, François avait enlevé la sécurité de son pistolet et le pointait en direction de son interlocutrice distante d'à peine une enjambée. Élisa soupira sans bouger d'un iota, sur un ton calme mais déterminé à ne pas se laisser faire, elle poursuivit la conversation :
Élisa : C'est tout ? Tu es juste venu me dire à voix haute ce qui te tracasse depuis la mort d'Arthur ?
François : Je ne suis pas encore assez aveuglé par ma peur de me voir faire usurper le pouvoir, pour ne pas m'être rendu compte que tout le monde sait que ma confiance en eux est au plus bas.
Élisa : Elle l'a toujours été non ? A-tu jamais fait pleinement confiance à ne serait-ce que l'un d'entre nous ?
François : Quelle marionnette est éternelle ? Qui peut développer du respect pour celui qui le manipule ? Mes méthodes ne sont pas celles de la confiance tu sais ...
Élisa : En soit, manipuler les gens n'est qu'un moyen, ce qui compte c'est la fin.
François : Es-tu en train de me dire que tu ne condamnes pas mes méthodes ?!
Élisa : Non, j'essaye juste de te faire comprendre que ton erreur n'est pas le moyen que tu mets en oeuvre, mais ta fin.
François sourit à cette annonce, il se demandait ce qu'elle allait lui cracher au visage du haut de toute son assurance Arthurienne, mais il y avait du vrai dans son insolence.
François : Je peux nous mener à la victoire, tu le sais n'est-ce pas ?
Élisa : Certainement, contrairement à Lucas, tu es un stratège talentueux ... Napoléon ... tu répétais ce nom chargé d'histoire à tout bout de champ par le passé. Mais je n'ai pas souvenir de t'avoir entendu le prononcer une seule fois depuis notre descente en enfer, tu espérais dissimuler la source de tes connaissances ?
François : L'histoire guerrière de la France me passionnait oui, je connais par cœur plusieurs siècles de stratégies militaires. Par dessus tout, je calcule froidement et sans émotion inutile quelle est la meilleure décision à prendre, ne crois-tu pas que cela faisait de moi le meilleur chef possible ?
Élisa : C'est ce qui faisait de toi le pire.
François : Parce que j'ai fait l'amalgame entre les outils et ce qu'ils doivent protéger ? Ne me fais pas rire, on ne fait pas d'omelette sans casser d’œuf, et si on se refuse à casser les œufs, ils pourrissent inutilement et tu meurs de faim parce que tu as refusé de faire cette fichue omelette au nom de principes moraux.
Élisa : Ça me surprend, mais tu es aussi intelligent qu'il l'était, alors c'est évident que tu ne pouvais pas agir sans savoir parfaitement les conséquences de ton égoïsme. Je ne m'attendais vraiment pas à ce que tu sois aussi honnête envers toi même ... bien que ta métaphore soit ridicule.
D'un pas, l'enjambée qui les séparait fut franchie, et le canon de l'arme entra en contact avec l'omoplate gauche de la jeune femme. D'un ton agacé, mais pourtant très calme, François essaya de conclure cette conversation :
François : Je vois que je ne tirerai rien de toi ... Je dois donc envisager par moi-même la bonne chose à faire te concernant. Mais si tu veux ajouter quelque chose, je t'écoute.
Élisa : Je ne peux pas t'empêcher de me tuer si c'est là ta décision ... mais dis-moi une chose ...
François : La question du condamné ? Je t'écoute.
Élisa : Je veux l'entendre clairement de ta bouche, sans tourner autour du pot, sans subtilité, quelle est ton ambition ?
François : Mon ambition ... ?
Les secondes défilèrent, observant un statu quo qui ne semblait en finir, leurs expressions étaient figées, aucun des deux ne laissait apparaître d'émotions propre à sa situation. Leurs visages neutres leur donnaient des airs de statues de cire sans âme.
François : Je sais que tu veux le contrôle, et tu sais la même chose pour moi. Je ne veux que la survie de ceux qui me suivront, peu importe les moyens mis en œuvre, peu importe les sacrifices. Nous sommes semblables, mais pourtant ennemis, car aucun de nous ne veux partager ce contrôle ...
Élisa : Nos moyens sont différents, et notre fin l'est tout autant.
François : Sans doute, il serait plus exact de dire que je veux que nous gagnions à n'importe quel prix, à n'importe quelles pertes. Je ne tolérerai aucun écart à mes plans pour des raisons superficielles telles que l'amitié et la vengeance. Si quelqu'un devient un fardeau, il doit disparaître pour ne pas nous ralentir. Si quelqu'un est en danger et que le sauver comporte un risque, je ne lui enverrai aucun secours. Je sacrifierai sans remord un pion pour en mettre deux en sûreté, pour être sûr d'obtenir la victoire. Peu importe combien auront survécu, car il y aura des survivants et c'est tout ce qui compte.
Élisa : C'est là la mentalité de celui qui joue pour gagner, c'est une mentalité respectable, une mentalité d'officier stratège, une mentalité de joueur d'échec.
François soupira et rompit le contact physique entre son arme et sa rivale. Il se retourna et repartit en direction de la cage d'escalier. La météo s'était dégradée aussi vite que le peu de confiance qu'ils s'accordaient encore mutuellement. Le vent fouettait son visage, et apportait avec lui les premières gouttes de pluie qui annonçaient une soirée d'orage. Comme pour prolonger cette dernière conversation, François stoppa net le temps de rendre le compliment :
François : Ta mentalité est tout aussi respectable, c'est celle de l'officier de terrain, du capitaine de l'équipe de foot. Tu es prête à concéder la victoire et à tout perdre si jamais une stratégie n'est pas conforme à tes principes moraux. Avec toi, la victoire sera plus grande, car bien plus survivront qu'avec moi. Mais avec toi, rien ne dit que la victoire sera au rendez-vous, tes chances d'échouer sont bien plus importantes que les miennes. Prépare-toi, le dernier round a commencé, nous verrons bien qui de nous deux est le meilleur pour manipuler les marionnettes dans l'ombre.
Élisa laissa tomber son flegme pour un rire discret et sincère.
Élisa : Reste sur tes gardes, je n'ai jamais prétendu être en haut de l'échelle, ta chute ne viendra pas de là où tu l'attendras ...
François : J'ai déjà pris mes dispositions pour ce combat à mort. Laisse-moi donc te dire adieu, en tant qu'ami du moins ...
Élisa : J'accepte tes adieux, mais je ne te présenterai les miens qu'au dernier moment, quand j'aurais ta vie entre mes mains. Quand tu auras compris qui est réellement en haut de l'échelle, je te présenterai mes adieux.
François partagea le rire d’Élisa dans un sourire d'amusement. Alors qu'il s'apprêtait à redescendre, il remarqua Thanatos confortablement assis en haut de l'une des cabines de treuil du grand ascenseur de la citadelle. Il avait assisté à toute la scène sur le toit, et même s'il y avait de grandes chances pour qu'Élisa finisse une trentaine de mètres plus bas avec une balle dans la tête si jamais les choses avaient mal tourné, il n'a aucunement réagi, au point d'en dissimuler complètement sa présence. En passant à ses côtés sans lui prêter plus d'attention, François eut une pensée désagréable :
« Comme si j'ignorais qui tire réellement les ficelles, Arthur. »
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Re: [Récit non WHB] Hells Island
Sam 31 Jan 2015 - 9:34
je me réveille et je vois ça! Rien de mieux pour commencer une journée je trouve.
"mes dispositions pour ce combat combat à mort."
Par contre il y a un problème un petit peu évident dans cette phrase je trouve
En dehors de ce petit défaut d’écriture je n’ai rien à dire sur la forme. Mais sur le fond par contre!
Déjà je te dis bravo rien que pour le choix de la musique qui est vraiment bon, bien qu’un peu court je trouve. Sinon, la rivalité entre François et Elisa est très intéressante et plus présente que jamais je trouve ce qui rend le texte vraiment bon et donne d’autant plus envie de lire la suite je trouve
Je n’ai pas énormément de choses à rajouter, un chapitre calme comme celui là est très agréable à lire aussi. Voilà, plus qu’à attendre la suite à présent
"mes dispositions pour ce combat combat à mort."
Par contre il y a un problème un petit peu évident dans cette phrase je trouve
En dehors de ce petit défaut d’écriture je n’ai rien à dire sur la forme. Mais sur le fond par contre!
Déjà je te dis bravo rien que pour le choix de la musique qui est vraiment bon, bien qu’un peu court je trouve. Sinon, la rivalité entre François et Elisa est très intéressante et plus présente que jamais je trouve ce qui rend le texte vraiment bon et donne d’autant plus envie de lire la suite je trouve
Je n’ai pas énormément de choses à rajouter, un chapitre calme comme celui là est très agréable à lire aussi. Voilà, plus qu’à attendre la suite à présent
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Re: [Récit non WHB] Hells Island
Dim 1 Fév 2015 - 21:52
C'est toujours trop court Je ne vais pas arrêter de râler, parce que tes suites sont vraiment intéressantes à lire, et que c'est dommage d'en livrer la consistance par petits bouts, si vite avalés
La suite ! Je ne vois que des bouts d'intrigues, alors que je veux la vraie intrigue ! La suite !
P.S. Très bon choix pour la musique
La suite ! Je ne vois que des bouts d'intrigues, alors que je veux la vraie intrigue ! La suite !
P.S. Très bon choix pour la musique
- SkyrunZombie
- Age : 28
Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 12/10/2014
Re: [Récit non WHB] Hells Island
Dim 1 Fév 2015 - 23:05
Oui la suite! 😄
C'est toujours aussi bien de mon point de vu, même si effectivement on veut du sang, de l'intrigue et des morts tragiques et un texte de 1500 pages! 😝
Bon sinon plus sérieusement je tiens à te féliciter parceque tu te débrouille pour avoir un texte non seulement relatant de bagarre, d'une ambiance lugubre qui nous tiens en haleine, mais aussi de la tension en temps de "paix", et je trouve que c'est quelque chose de particulièrement difficile à faire mais, quand c'est réussi, quelque chose des plus intéressants! Et tu relèves parfaitement le défi.
Bref ça fait grandement plaisir de lire ton texte!
Plus on a le retour de la musique et ca c'est cool! 😄
Sinon pour la remarque : je dirais que il y a quelque chose dans ton texte qui à ralenti la scène, lui faisant perdre une partie de son réel... Après je ne serais pas me justifier, c'est juste l'impression que j'ai eu en lisant ton texte hier vers 1h du matin 😊
C'est toujours aussi bien de mon point de vu, même si effectivement on veut du sang, de l'intrigue et des morts tragiques et un texte de 1500 pages! 😝
Bon sinon plus sérieusement je tiens à te féliciter parceque tu te débrouille pour avoir un texte non seulement relatant de bagarre, d'une ambiance lugubre qui nous tiens en haleine, mais aussi de la tension en temps de "paix", et je trouve que c'est quelque chose de particulièrement difficile à faire mais, quand c'est réussi, quelque chose des plus intéressants! Et tu relèves parfaitement le défi.
Bref ça fait grandement plaisir de lire ton texte!
Plus on a le retour de la musique et ca c'est cool! 😄
Sinon pour la remarque : je dirais que il y a quelque chose dans ton texte qui à ralenti la scène, lui faisant perdre une partie de son réel... Après je ne serais pas me justifier, c'est juste l'impression que j'ai eu en lisant ton texte hier vers 1h du matin 😊
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Tel le vent, je suis libre de toute contrainte. Seul mon imagination me restreint.
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