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Arken

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Maîtresse des fouets
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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Ven 15 Mar 2013 - 15:50
Et voici la suite que j'avais annoncée à la taverne Smile
Ce nouveau chapitre ne vous laissera pas récupérer de votre crise cardiaque du dernier texte. En effet, l'action commence dès maintenant... Shifty
Bonne lecture ! Devil

Chapitre 9

Alarick se tenait sur le chemin de ronde, en haut des premiers remparts. Face à l’urgence de la situation, la ville avait enrôlé tous les hommes en âge de se battre. Il se retrouvait donc responsable des chaudrons d’huile bouillante, avec la mission de les reversés au bon moment. L’épée émoussée qu’on lui avait confiée lui pesait sur sa jambe gauche. Il regarda le vieux bouclier posé contre les créneaux. Il soupira.
- Eh m’ssieur, vous en voulez ?
Il se retourna. Un jeune qui faisait son tour de garde lui proposa une flasque. Il acquiesça. Le soldat lui tendit en réajustant son casque trop grand. Il se brûla la gorge d’amertume par une longue rasade. Il lui rendit et le remercia. Le garçon le salua et repartit. Ses pas encore empreins d’innocence se tordaient sous le poids d’une arme trop grande pour lui.
Le vieil homme porta son regard sur la plaine. Une sorte de grouillement noir et sinistre la recouvrait. Un frisson le parcourut. Comme une si grande armée pouvait rester si silencieuse ?

Le vieillard prit son marteau. Le jeune garçon fit de même. Ils se regardèrent un instant, et commencèrent à s'entraîner. Mais presque aussitôt un messager entra dans la cour et les interrompit. Emmerich posa son arme et s'approcha. Essoufflé, l'homme lui tendit un papier en murmurant :
- De la part du frère Friedrich.
Le prêtre le remercia et le congédia. Il ouvrit la missive et lut. Ses yeux s'agrandirent. La lettre tomba de ses mains. Pietr s'approcha.
- Vous allez bien maître ?
L'aîné ne répondit pas. L'élève dut lâcher son marteau pour le rattraper.
- Maître ?!
- Vlad Von Carstein est arrivé à Middenheim. Va prévenir le théogoniste mon garçon.
Voyant son professeur s'évanouir, Pietr le posa délicatement au sol avant de partir chercher du secours.

Friedrich regarda par la fenêtre du temple. Au-delà des murailles, la plaine était recouverte d'un ost funèbre et noir qui s'approchait. La nuit tombait peu à peu. L'assaut serait bientôt lancé. Les habitants s'étaient retranchés derrière la deuxième muraille, ou dans leur maison pour les moins chanceux de la basse ville.
Il prit son marteau et rejoignit les autres prêtres guerriers. Les murs n’allaient pas tenir longtemps, il le savait, mais il avait décidé de défendre la cité au prix de sa vie s’il le fallait.

La bataille avait commencé. Alarick était entouré d’archers qui tiraient comme des automates. La peur se lisait sur leur visage, mais les ordres du commandant et leur discipline arrivaient à les laisser de marbre. Contrairement à lui, qui n’osait pas regarder autre chose que les flèches sans cesse tirées des carquois.
Mais bientôt, il vit une nuée noire approcher. Intrigué, il resta immobile à l’observer. Quand il comprit ce que c’était, il était trop tard pour prévenir les autres. Il eut juste le temps de se jeter à terre quand les chauves-souris attaquèrent. Des cris de souffrance retentirent et il ferma les yeux. Quand le calme revint, il releva la tête. Il restait moins de la moitié des archers, qui pointaient leur arme vers l’intérieur de la ville. Il se retourna et vit que les volatiles maudits revenaient à la charge dans l’autre sens. Il se cacha à nouveau. Cette fois-ci, il n’y avait plus un seul archer sur pied. Voyant la nuée s’éloigner, il rampa vers les créneaux. Il essaye d’ignorer les cadavres et le sang qui l’entouraient et regarda timidement de l’autre côté. Les ennemis s’approchaient de plus en plus de la muraille. Il actionna le premier chaudron dont le contenu alla engloutir une trentaine de squelettes.
- Par Sigmar !
Alarick se tourna vers la voix. Le jeune garçon avait couru pour essayer vainement de secourir l’unité, mais il était trop tard. Puis il remarqua le vieil homme avec lequel il avait sympathisé.
- M’ssieur ! Vous allez bien ? J’peux vous aider ?
- Renverse les chaudrons près de toi !
Il acquiesça avec un courage feint et se mit au travail avec fébrilité. Le sénior vit les créatures revenir vers eux. Elles voulaient certainement arrêter les flots de feu qui s’abattaient sur leurs troupes.
- Couche-toi !
Le garçon se retourna et vit avec terreur les monstres le charger, gueules ouvertes. Heureusement, il réussit à temps à se mettre à couvert. Alarick le vit se relever et lui dire :
- Merci bien m’ssieur, vous venez de me sauver.
Il n’eut pas le temps de le prévenir de la seconde charge des chauves-souris, et il le vit tomber à l’extérieur des remparts dans un cri déchirant. Il se laissa tomber contre le mur, choqué. Il regarda le ciel. Pourquoi Sigmar prenait-il toujours la vie des plus jeunes en laissant les vieillards subir encore et toujours les souffrances du vieux monde ?

Le prêtre frappait coup sur coup. Il voyait les hommes de son régiment se battre avec autant de hargne, mais ils tombaient un à un et la peur commençait à prendre possession des survivants. Alors qu’il pensait arriver au bout de son combat, il vit une charge de cavaliers arriver à pleine vitesse. Ils massacrèrent la moitié des morts-vivants et continuèrent leur course. Ce revirement redonna du courage aux troupes et Friedrich, précédant ses hommes, reprit le combat dans un cri de guerre revitalisant.
Mais alors qu’il assénait un nouveau coup, ses ennemis tombèrent en poussière. Perplexe, il se retourna et vit l’épée de Jerek Kruger levée, teintée de sang jusqu’à la garde. Le chef des chevaliers du loup blanc venait d’anéantir le compte vampire. Le champ de bataille était immobile. Les hommes ne réalisaient pas encore. Mais soudain un soldat poussa un cri victorieux qui retentit sur la plaine, et déclencha la liesse générale.

Emmerich regardait son élève s'entrainer. Depuis son malaise, ses vieux os n'étaient plus capables de supporter le poids de son marteau. Pietr perdit l'équilibre et il le corrigea oralement. Il lui fallait absolument trouver un nouveau précepteur pour la descendance des Kiel. Il se promit d'aller voir frère Hans dès qu'il reviendrait de ses premiers voyages. Ce jeune prêtre guerrier, tout juste promu, avait le potentiel et assez de foi pour veiller sur cette famille maudite...

Pénombre trottait tranquillement entre les arbres. Rabe était comme toujours posé sur mon épaule droite et Werden marchait à côté par de grandes enjambées qui suffisaient à atteindre la vitesse de la jument. Cela faisait plusieurs nuits que nous voyagions dans la forêt qui longeait la route reliant la capitale à Middenheim. Nous laissions derrière nous les collines des hurlements pour arriver à l’entrée sud de la ville. J’avais fait un léger arrêt à Untergard, une bourgade perdue au milieu des arbres. Je m’étais nourrie rapidement et étais ressortie comme un spectre.
Etant désormais le chasseur et non plus la proie, la sylve était devenue même moins dangereuse que la route. En tant qu'immortelle, je me savais apte à contrer toute attaque d'une créature quelconque, mais la simple présence de Werden faisait fuir les plus téméraires.
Pénombre avait insisté pour m'accompagner. Son caractère protecteur s'était accentué depuis nos retrouvailles. Elle avait remarqué que ma nouvelle nature semblait attirer deux fois plus de problèmes qu'avant. Moi je pensais surtout à tous les avantages que cela procurait et riais de la paranoïa de mon amie.
La mission de Diamant me revint en mémoire. C'était lorsque un héraut était passé dans la rue en annonçant la destruction du maître vampire. Si Emeraude ne s'était dépêchée de lancer un sort de discrétion, tout le quartier aurait appris qui étaient en réalité leurs voisines. La matriarche était devenue hystérique. Gestank s'était précipité au sous-sol pour éviter toute répercussion, étant le plus susceptible de terminer entre quatre planches si sa colère dérapait.
J'avais deviné que son plan incluait le père de la famille Carstein, mais cette fureur me laissait abasourdie. Nous étions toutes sur nos gardes, ne sachant pas à qui elle allait s'en prendre et jusqu'où cela pourrait finir. Heureusement, elle réussit à se contenir quand elle m'adressa la parole.
Je me retrouvais donc à nouveau en pleine forêt, avec la tâche de me rendre à Middenheim et d'éclaircir les évènements. Certes, il avait été vaincu, mais avait-il été vraiment détruit ? Il s'était peut-être enfui, peut-être que les humains l'avaient juste affaibli, peut-être qu'il devait juste reprendre des forces...
Ce que je ne comprenais pas, c'était pourquoi Diamant se préoccupait tant de le savoir en vie alors qu'elle semblait le haïr...

J'avais trouvé une chaumière abandonnée à la lisière de la forêt. J'y avais donc laissé Pénombre, après une longue discussion pour la convaincre que j'avais plus de chances de me faire repérer par le répurgateur si un cheval m'accompagnait. Mais j'avais tout de même demandé à Werden de surveiller les alentours des ruines, au cas où, avec l'impression que la paranoïa de la jument était contagieuse.
Je passai les murailles aussi furtivement que d'habitude. Je me dirigeai vers le quartier riche avec en tête les instructions qu'on m'avait laissé pour trouver la demeure que possédait Diamant en ville.
Rabe survolait les toits et se posa sur celui de notre clan quand j'y entrais. Il me promit de surveiller la rue et de me prévenir de tout mouvement suspect, mais en échange d'une part de viande en plus. Ce corbeau était un rude négociateur, heureusement qu'il ne réclamait que de la nourriture...
Je profitai du reste de la nuit pour me détendre et préparer tranquillement le sort de nuages éternels. Il me faudrait enquêter en ville durant le jour : impossible de s'informer si tout le monde dort...

Friedrich se leva avec un sentiment de malaise. Comme si son esprit lui cachait quelque chose. Ce fut en plein milieu d'après-midi qu'il se souvint. Il avait pris son marteau pour son entrainement quotidien et le rêve oublié revint à sa mémoire sous forme de vision. Il reprit très vite ses habitudes de voyage purificateur. Il avait compris que Sigmar ne lui envoyait des visions que quand l'abomination était dans les parages. Il monta dans la tour du temple afin d'observer la ville qui s'étendait sous ses pieds. Il scruta plus d'une heure avant de remarquer un détail étrange. Un corbeau s'amusait à voler de toit en toit, sans destination apparente, et faisant plusieurs fois le tour de la ville. Et à part le maudit volatile qui accompagnait sa proie, aucun corbeau ne se contentait d'attendre que la nourriture lui tombe du ciel...

J'avais eu la confirmation de l'anéantissement du comte vampire, mais l'identité de son bourreau restait floue. Les commérages avaient déjà fait leur travail seulement un mois après la bataille. Je pensais repartir cette nuit, mais je voulus tout de même mettre à profit les dernières heures qui restaient avant le coucher du soleil pour clarifier ce point.
Malheureusement, c'était sans compter sur ce cher ami qu'était le prêtre Friedrich. Je discutais avec un garde en faction sur une petite place des beaux quartiers quand il me prit en chasse. Le soldat comprit qu'il discutait avec une personne recherchée, mais il n'eut pas le temps de prononcer un mot que mon poignard se ficha dans sa poitrine. Puis je m'enfuis dans l'intention de semer le chasseur et les gardes qui l'accompagnaient dans le dédale de rues qui composait les bas quartiers. Le coucher du soleil me permit de briser mon sort et de retrouver toutes mes capacités pour le combat qui allait suivre.



PS : Page 7 !!!! Wow banane banane


Dernière édition par Arken le Sam 23 Mar 2013 - 21:59, édité 2 fois
Senghien

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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Sam 16 Mar 2013 - 11:46
S'ils savaient...

Bien, même si la bataille de a été promptement expédiée, ce fut joliment formulé. Mais il reste quelque chose qui me dérangé, sang que j'arrive à mettre le doigt dessus. peut-être pas assez d'émotion, ou alors trop superficiellement décrites.

En revanche rien à signaler sur le passage avec les vampiresses, les personnages sont cohérents et interessants. Je préfère de loin ces passages là à ceux des prêtres.


Sengh', qui patiente comme le corbeau en attendant que les textes lui tombent dans le bec...
Keraad de Gespenst

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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Ven 22 Mar 2013 - 23:28
Ça a pris du temps, mais j'ai enfin réussi à rattraper mon retard!

Du coup je ne vais pas parler des textes un par un (surtout que je vais me répéter à grand renfort d'hyperboles du style "génial"... ça risquerait d'être lassant).

L'impression globale que j'ai eue est que le récit avance tranquillement, de révélations en révélations, si bien qu'à présent on ne se pose plus vraiment que quelques questions:
1) Quel est le plan de Diamant? (à mon avis, d'ici à ce qu'on ait la réponse il va falloir patienter une petite éternité)
2) Avec tous les artefacts qu'elle a avec elle/cache dans des maisons/fait voler à d'autres vampires, Diamant est-elle une Lahmiane ou une Nécrarque?
2) Quand est-ce que Rubis va utiliser la colère et Ghur pour tuer la matriarche sus-mentionnée?
3) Rubis a-t-elle involontairement inventé le pacemaker?

D'ailleurs, en parlant de la malepierre, une question me vient à l'esprit: n'est-ce pas lié à la magie noire plutôt qu'à Ghur? Si oui, il faudra peut-être que Rubis montre plus d'aptitudes à la nécromancie dans le futur, après tout elle cumule quand même le statut de vampire à une batterie de malepierre intégrée.

J'apprécie également beaucoup que tu continues de donner de l'importance à la relation qu'entretient ta vampire avec ses divers compagnons animaux, sans que l'un d'eux soit éclipsé par les autres.

Enfin je remarque une autre spécificité de ce récit, qui contribue à son originalité: ton héroïne ne mène pas de bataille. Un peu léger pour servir d'historique à la vampire que tu dois jouer, mais très intéressant pour l'histoire (et plus dans le ton des vampires classiques, chasseurs plus ou moins solitaires et rarement à la tête d'une armée non-morte).

Et pour finir, quelques détails:
L'élève dut lâcher son marteau
l'anéantissement du compte vampire
Mais non, celui-là n'est pas anéanti, il est toujours en suisse Tongue

Ah, et une dernière chose...
!!! ETIUS AL
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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Sam 23 Mar 2013 - 18:53
Faute corrigée Wink

Citation:
l'anéantissement du compte vampire

Mais non, celui-là n'est pas anéanti, il est toujours en suisse

C'est du point de vue humain. Les hommes pensent l'avoir anéanti, puisqu'ils ne savent pas qu'il a un pitit anneau magique qui fait qu'il est pas mort. Donc vu que Rubis s'informe auprès d'humain, ba elle peut que penser à sa mort définitive. Happy

Diamant est-elle une Lahmiane ou une Nécrarque?
Une petite réponse depuis le journal intime de Diamant, avec un passage dévoilé au moment de la renaissance de Rubis :
"Si seulement je pouvais voir ces fameux vents de magie..."
Mr. Green

Rubis a-t-elle involontairement inventé le pacemaker?
Merci pour ce petit moment de rigolade Happy

D'ailleurs, en parlant de la malepierre, une question me vient à l'esprit: n'est-ce pas lié à la magie noire plutôt qu'à Ghur?
Si tu te souviens, déjà en tant qu'humaine elle avait une affinité avec les animaux, donc avec le vent, même en dehors de ce "pacemaker" Happy
Donc c'est normal que Ghur soit plus présent que la magie noire, qui elle met plus de temps à s'imposer, puisque :
- Elle est tellement liée à Ghur qu'elle délaisse les autres vents de magie
- Elle ne s'intéresse pas beaucoup à la nécromancie, puisqu'elle ne compte pas ériger toute une armée
Donc ne t'inquiète pas, je pense aussi à la magie noire... D'ailleurs, n'y en avait-il pas dans l'accumulation de magie qui est rentrée dans sa poitrine ? Wink

J'apprécie également beaucoup que tu continues de donner de l'importance à la relation qu'entretient ta vampire avec ses divers compagnons animaux, sans que l'un d'eux soit éclipsé par les autres.

C'est qu'on finit par s'y attacher à ces ptites bestioles Tongue

ton héroïne ne mène pas de bataille. Un peu léger pour servir d'historique à la vampire que tu dois jouer, mais très intéressant pour l'histoire
Quelques raisons :
- Je suis nulle pour décrire des scènes de bataille (ce que me reproche un peu Senghien Fou)
- Je ne suis pas une très grande joueuse, donc mon histoire ne se base théoriquement pas sur mon armée, même si j'aime à appeler mon warghulf Werden Mr. Green
- Contrairement aux autres vampires, sa soif ne se situe pas dans le pouvoir mais dans la liberté, donc, pas vraiment besoin d'armée Smile

!!! ETIUS AL
Pourquoi à l'envers ? Quoi


ENFIN :

Je tiens vraiment à vous remercier, mes très chers lecteurs. Grâce à vous mon histoire prend vie un peu plus tous les jours. Votre fidélité me touche beaucoup !
Tournée générale pour les 5000 vues dépassées !!!! Clap banane banane banane banane banane

PS : La suite en cours d'écriture Wink
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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Sam 23 Mar 2013 - 19:43
Arken a écrit:Faute corrigée Wink

Citation:
l'anéantissement du compte vampire

Mais non, celui-là n'est pas anéanti, il est toujours en suisse

C'est du point de vue humain. Les hommes pensent l'avoir anéanti, puisqu'ils ne savent pas qu'il a un pitit anneau magique qui fait qu'il est pas mort. Donc vu que Rubis s'informe auprès d'humain, ba elle peut que penser à sa mort définitive. Happy

Ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire, relis ma remarque et réfléchis bien, pourquoi est-ce que je parlerais de la Suisse? Un indice: ça pourrait marcher avec un autre paradis fiscal Shifty
Spoiler:
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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Sam 23 Mar 2013 - 21:57
Blink Magnifique en effet... C'est vrai que je n'ai pas compris pourquoi tu parlais de la Suisse sur le coup mais j'ai pas cherché plus loin. En écrivant ce passage j'avais déjà anticipé sur "ils vont pinailler parce qu'il est pas mort" et donc j'ai pas cherché plus loin...
En plus je rentre d'une journée entière de répèt de théâtre, donc je ne suis pas dans le meilleur état pour déceler les fautes Innocent

Merci en tout cas Happy
Thomov Le Poussiéreux

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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Mar 26 Mar 2013 - 9:54
Toutes mes plus sincères félicitations pour vos 5000 premières visites ma chère!
Je rattrape doucement mon retard même s'il me reste encore cinq textes à lire. Tongue
Je les savoure tout à mon aise et vous donnerai mes impression d'un bloc si vous le permettez.

PS: Vlad en Suisse, ça vaudrait le coup d'oeil! Razz


EDIT: Et voilà: chose promise, chose due; j'ai rattrapé mon incommensurable retard! banane
Du très bon, une ambiance qui s'affirme de plus en plus et cette dimension "à travers les âges et les générations" qui donne une vraie profondeur à l'ensemble. Cela me fait penser dans une certaine mesure à l'excellente "Ballade de Pern" de Anne Mc Caffrey (un assez subtil mélange de science-fiction et de fantasy).
J'apprécie beaucoup les touches de fluff officiel que tu insères dans ton récit et qui le lie subtilement à l'univers de Warhammer. C'est bien amené et tu n'en abuses pas (du moins pas encore... Tongue ).

Je ne peux te donner qu'un seul conseil, tout droit tiré de mon désir personnel: prends tout ton temps pour développer cette lignée maudite des Dieux et la réalisation de la prophétie qui les lie à Tilla.
Je pense sincèrement que depuis quelques textes, le récit prend véritablement une autre ampleur (tu gagnes un niveau Wink ) et il serait dommage de ne pas laisser cet impressionnant potentiel s'épanouir pleinement en voulant aller trop vite.

Bref: fait durer le plaisir!

PS: bon, faudra quand-même m'expliquer comment on peut sauter au dessus des murailles de Middenheim scratch
[img]Le prix de la liberté - Page 7 Midden10[/img]
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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Mar 26 Mar 2013 - 13:40
Wouhou ! Thomov est de retour ! Clap
Jusqu'au prochain texte... Devil

bon, faudra quand-même m'expliquer comment on peut sauter au dessus des murailles de Middenheim
Quand je dis "sauter" c'est-à-dire qu'elle les escalade avant de passer par dessus, comme lors de sa première mission où j'avais décrit sa méthode plus en détails Happy

il serait dommage de ne pas laisser cet impressionnant potentiel s'épanouir pleinement en voulant aller trop vite.
Oh, ne t'inquiète pas pour cela. J'ai justement anticipé cette lignée en faisant attention à leur âge (j'ai failli se faire rencontrer Rubis et Alarick alors qu'il aurait dépassé la centaine... Razz Donc dur de gérer des humains quand on dirige une immortelle Fou ). Tout ça pour dire que je me suis fait un petit dossier annexe avec toute la lignée qui défile... Donc j'ai les moyens pour que ça dure longtemps Tongue

C'est bien amené et tu n'en abuses pas (du moins pas encore...)
Qu'est-ce qui te fait dire que je vais en abuser ? Innocent

"Ballade de Pern" de Anne Mc Caffrey
Connais pas Camouflé Ninja
A découvrir !

tu gagnes un niveau
Chaussette ! Lol !

PS : suite en chômage technique, pour l'instant remplacée par une petite montagne de devoirs... RIP


Dernière édition par Arken le Mar 26 Mar 2013 - 18:36, édité 1 fois
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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Mar 26 Mar 2013 - 17:13
Arken a écrit:

"Ballade de Pern" de Anne Mc Caffrey
Connais pas Camouflé Ninja
A découvrir !

Effectivement Thomov, dans une certaine mesure pour le moment, une petite mesurette même comparativement à l'excellente Ballade de Pern !
@ lire absolument Arken !

Pour en revenir au sujet, toujours aussi intéressants ces textes Smile
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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Ven 29 Mar 2013 - 14:15
Piouf ! Voici la suite !  Smile
Comme c'est une suite très importante, j'ai dû prendre mon temps pour l'écrire, donc avec mes devoirs c'était assez chaud  Happy
J'aime vraiment ce passage, alors n'hésitez pas à le commenter !  Cool



Il était tranquillement assis sur son banc, comme tous les soirs depuis la fin des combats. Il profitait de la fraicheur du crépuscule, éclairé par les lunes jumelles, quand des cris retentirent dans le quartier. Il se redressa et vit une jeune fille en pèlerine traverser la rue en courant. Elle regarda derrière elle pour apercevoir d’éventuels poursuivants. Ce mouvement fit tomber la capuche de sa tête, et les yeux du vieillard s’exorbitèrent.
- Tilla ?!
Elle s’arrêta net et l’observa. La stupéfaction sur son visage, elle n’osait faire un geste. Alarick se leva et répéta son nom, pour être sûr qu’il ne rêvait pas. Pour une raison qu’il ignorait, elle ne semblait pas avoir vieilli. Comme si elle était à peine revenue de son voyage et qu'il n'avait pas vécu toutes ces années d'attente. Ils restèrent ainsi à se fixer quelques instants, comme si le temps s’était figé pour eux. Mais l’arrivée de la garde impériale brisa cette sensation. Il vit sa sœur sursauter, se retourner vers eux et faire un pas en arrière, comme prise de peur. Il regarda les soldats et vit un prêtre guerrier qui les supervisait. Ce n’était pas n’importe lequel. C’était celui qui lui avait parlé dans l’intention de retrouver Tilla. Le vieillard comprit qu’il s’était fait avoir, et que le prêtre voulait retrouver sa sœur pour l’arrêter. Il se retourna vers elle. Elle le contemplait avec un amour nostalgique avant de reporter son regard sur ses poursuivants, affolée. Face à lui, elle ne semblait plus savoir quoi faire, encore sous le choc de leurs retrouvailles.
Il vit le prêtre empoigner son marteau et les gardes sortir leurs arcs. Lorsqu’ils encochèrent sous le regard apeuré de sa sœur, il se rendit compte qu’ils allaient la tuer, sans prendre la peine de la juger. Peu importait ce qu’elle avait fait. Il lui fallait la sauver. Les flèches partirent. Sans réfléchir, Alarick sauta. Il entendit le cri de sa sœur quand les projectiles l'atteignirent. Il tomba au sol, le corps meurtri.

Je ne pouvais m’empêcher de le regarder. Il avait tellement vieilli… Pourtant, ses yeux s’étaient illuminés quand il m’avait reconnue. Que faire ? Si je partais, je n’aurais sans doute plus l’occasion de le revoir. Mais si je restais, je mettais sa vie en danger. Je vis sa surprise quand les gardes sortirent leurs arcs. Friedrich me regardait avec hargne et attendait que les soldats m’affaiblissent pour m’attaquer. Je me retournai encore une fois vers mon frère. Lui non plus ne trouvait pas de solution. Ils tirèrent. Je m’apprêtais à esquiver quand je vis une silhouette passer devant moi.
- Nooon !
Alarick venait de se sacrifier sous mes yeux. Nous restâmes tous immobiles : les soldats par sentiment de culpabilité d’avoir tué un simple vieillard, moi de chagrin. Je m’agenouillai près de lui.
- Alarick…
- Ton frère serait encore en vie si tu avais accepté de mourir, abomination !
Je relevai lentement la tête vers le chasseur. Cet homme soi-disant à la solde de Sigmar n’avait aucun scrupule à abattre des innocents pour arriver à ses fins. Et j’avais assez d’expérience pour savoir que c’était sa faute et pas la mienne, contrairement à ce qu'il prétendait. Ces hommes venaient de tuer la seule famille qu'il me restait. Le seul être qui m'était encore cher. La dernière lueur d'humanité de mon être se brisa.
Les nuages se dégagèrent, dévoilant la lumière malsaine de Morrslieb. Ghur s’agita et se mit à tourbillonner autour de moi, faisant voler ma cape. Mes yeux brillèrent d'un éclat obscur, et une pulsation de puissance explosa dans ma poitrine...

Le garde à sa droite essaya vainement de parer, mais un simple coup de la créature le fit disparaître de son champ de vision. Elle avait déjà décimé plus de la moitié de la patrouille. Friedrich n’en croyait pas ses yeux. Le vampire avait activé une forme de magie qu’il ne connaissait pas, et s’était transformé en une sorte de loup noir monstrueux de la taille d’un cheval.
Ceux qui essayaient de fuir étaient rattrapés et massacrés sans pitié. Même les quelques malheureux passants finissaient étripés. La rue s'était transformée en un ruisseau de sang. Avant qu'il ne puisse réagir, il ne restait plus que lui. Le monstre faisait les cent pas à quelques mètres. Ses intenses yeux rouges le fixaient. Une haine froide et profonde transparaissait dans chacun de ses gestes. Friedrich se remit en garde avec détermination.


Du malheur. Et beaucoup de souffrance. Un goût âpre et métallique dans la bouche. Des pavés teintés de rouge. La peur qui grandit à chaque cri. Et le silence. Un silence sombre et fatal. Face à lui, deux éclats glaçants. Deux perles de haine écarlate. Puis un battement funèbre d'un tambour de guerre. Tuer ou mourir. Fatalité sans espoir d'un destin inévitable.
Le temps bascule. Le choc des griffes sur l'acier. L'impuissance face à la rage et au chagrin. Vive douleur. La vie qui s'échappe. Un regard vers les étoiles. Une dernière respiration.
Un cri retentit dans les couloirs du temple. Il résonna dans le vide de la nuit et s'estompa lentement. Pietr regarda par la fenêtre de sa chambre. Mannslieb était absente, et sa sœur maléfique le toisait avec triomphe. Il déglutit et frissonna d'angoisse. Il sentit la mort alourdir ses épaules, avec l'impression d'avoir perdu un être cher. Le jeune novice se sentait plus seul que jamais.

Ma respiration était haletante. Ma poitrine me faisait un mal de chien. Je voyais le sol rougi à quelques pouces de mon visage. Je me relevai, déboussolée. Une vive douleur paralysa ma jambe droite. Je retirai la flèche qui y était plantée et la jetai au loin. Boitante, je me retournai et m'immobilisai de stupeur. Un carnage s'étalait devant mes yeux. Une vingtaine de gardes gisaient dans une marre de sang. J'errai à travers les cadavres en essayant de comprendre. Je m'arrêtai face à un corps vêtu d'une toge gorgée de sang, parsemée de tissu blanc intact. Je m'agenouillai avec lenteur. Les yeux grands ouverts, l'homme semblait regarder le ciel. J'avais donc tué le chasseur. Comment, je l'ignorais. Mais au moins il ne nous causerait plus de problèmes.
Une nouvelle douleur près de mon cœur réactiva ma mémoire. Oubliant ma jambe à moitié guérie, je me précipitai au chevet de mon frère. Il gémit. Il était encore en vie. Malheureusement, je sentais la mort roder autour de lui. Il n'en avait plus pour très longtemps. Retenant mes larmes, je lui essuyais le sang sur son visage. Il réagit à ma caresse et ouvrit les yeux. Il vit les miens et leur couleur vermillon. Il aperçut mes canines qui s'étaient allongés devant la présence d'autant de sang.
- Tilla ?
- Non, Alarick. Tilla est morte. La jeune fille que tu as connu n'existe plus. Elle est morte et Rubis a pris sa place.
- Tu resteras toujours ma petite sœur, quel que soit ton nom.
- Tu veux d'un monstre comme famille ?
- Tu n'es pas un monstre. Tu es cette petite fille qui riait aux éclats en courant dans les champs. Les autres peuvent t'appeler comme ils veulent, pour moi tu resteras toujours cette chère Tilla qui aimait regarder la mer pendant des heures. Et même si Sigmar t'as tourné le dos, même si tu es obligée de tuer pour survivre, je sais que ma petite sœur restera présente tout au fond de toi.
Cette tirade l'avait épuisé. Il toussa et cracha du sang. Ne pouvant plus me retenir, mon sang se mêla au sien sous forme de larmes. Sa main trouva la mienne et la serra très fort. Avec un regard intense, il conclut :
- Personne ne pourra t'enlever tes souvenirs et ton ancienne vie. Pour moi, tu es et tu resteras toujours ma Tilla. Je t'aime petite sœur...
Son amour resta dans ses prunelles même après que la vie l'ait quitté. Je m'écroulais sur lui, prise de violents sanglots. Rabe s'approcha en sautillant avec timidité. J'essuyai mes joues et l'autorisai à entrer dans mon esprit.
«Arme à toi.»
Il tenait le poignard d'Alarick dans son bec avec difficulté. Je le remerciai et le repris. Dans l'action, je l'avais oublié sur le garde que j'avais pourfendu pour m'échapper. Je regardai son éclat encore rouge de sang, et le prénom gravé sur son manche. Je le nettoyai et le rangeai délicatement dans son fourreau. Je fixai encore un instant mon frère. Je lui fermai les yeux, lui fis un baiser sur le front et me relevai.
Le corbeau se posa sur mon épaule. Je rabattis mon capuchon et nous sortîmes de la ruelle, sans un regard en arrière.


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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Ven 29 Mar 2013 - 15:23
Terrible! Love

Franchement, c'est excellent: la scène vécue par les différents protagonistes (même s'ils ne sont pas tous présents physiquement) est extrêmement bien rendue.

Tu à raison d'aimer ce assage, il est saisissant
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Ven 29 Mar 2013 - 19:08
De la grande Qualité! Les sentiments sont très bien perçus et adroitement partagés avec les spectateurs. Le combat est bien raconté même si les protagonistes sont absents ou dans un état second.

Bref, j'en veux d'autres comme ça!

Sengh' "tiens, level up!"
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Mar 9 Avr 2013 - 12:52
Voilà une petite suite, presque clandestine au milieu de mes révisions  Camouflé Ninja



Je vagabondais dans les rues de la cité. Les lunes allaient bientôt atteindre leur zénith. Dans un état second, presque primitif, je suivais Ghur qui me guidait vers un passage inconnu. Une sorte d'instinct sauvage pulsait dans ma poitrine. De temps en temps des sursauts de violence me prenaient, me laissant présager que je pouvais reperdre le contrôle à tout moment. Mes yeux n'avaient rien perdu de leur éclat étrange et les quelques badauds encore présents à cette heure préféraient m'éviter. Au détour d'une ruelle malfamée, le vent de magie me fit rentrer dans une maison délabrée. Je laissai de côté les meubles pourris pour me diriger vers la cave et m'enfoncer dans les ténèbres.

Il regarda sa main. Il sourit intérieurement. Avec ce jeu, il était sûr de gagner. Il lui fallait juste faire en sorte que les autres misent gros, et il deviendrait riche. Il regarda son adversaire qui hésitait à jouer. Mais il n'eut pas le temps de se décider. Des cris se firent entendre derrière la porte et tout le groupe sursauta. Ils fixèrent l'entrée avec inquiétude et attendirent qu'un des gardes vint les rassurer.
A la place, la porte se décrocha de ses gonds et atterrit avec fracas sur la table de jeu. Couché dessus, le vigile émit un râle avant de rendre l'âme, le corps désarticulé. La pâle lueur des bougies laissaient deviner un autre corps dans le couloir. Une tâche sombre s'agrandissait lentement depuis sa tête.
Le joueur posa ses cartes en tremblant. Deux prunelles flamboyantes apparurent dans l'obscurité du passage. Un autre comparse émit un léger bruit de peur et recula. Ils s'immobilisèrent de stupéfaction quand une jeune fille en pèlerine passa dans la pièce. La capuche enlevée et un corbeau sur l'épaule, elle traversa toute la salle sans leur accorder un regard. Un des hommes osa l'interpeler. Elle s'arrêta net et tourna la tête dans leur direction. Une rage bestiale transparaissait sur les traits de son visage. Ses yeux n'exprimaient qu'un chaos de sauvagerie. Un grognement caverneux emplit la pièce. Les joueurs reculèrent jusqu'au mur. La jeune inconnue les fixa encore un instant avant de repartir et de disparaitre dans les escaliers qui descendaient dans les profondeurs de la ville.

Il se concentra. Avec une jubilation contenue, il plaça la dernière pièce de sa machine. Elle était enfin terminée. Avec elle, il pourrait prendre le contrôle entier des souterrains sud. Plus besoin d’obéir à l’autre qui se croyait l’envoyé du grand Cornu. Il vérifia une dernière fois si tout le mécanisme était en place. Mais alors qu'il faisait le tour de l’engin, sa truffe sentit quelque chose d’intéressant. Un fumet très léger qu’un non averti n’aurait pas décelé.
Malpierre. Il releva les oreilles et s’approcha du couloir. Des pas rapides résonnaient dans une partie du tunnel. Il passa sa tête. Une humaine à l’allure sauvage, un corbeau sur l’épaule et une pèlerine carmin tâchée de sang semblait traverser les souterrains sans aucune peur. Il se ratatina derrière le mur pour la laisser passer sans se faire repérer. Puis il la regarda à nouveau continuer son chemin. C’était bien elle qui possédait un de ces si précieux morceaux. Il se retourna vers son invention. Avec le minerai, elle deviendrait assez puissante pour contrôler plus de la moitié des souterrains…

Depuis que j’avais délaissé la brique pour les tunnels de terre, je sentais la présence de centaines d’individus étranges. Je reconnus parmi eux des hommes bêtes, légèrement différents de ceux que je croisais en forêt. Mais il y avait aussi des signatures énergétiques que je n’avais jamais croisées et qui ne semblaient pas avoir de forme distincte. Puis il y avait ces espèces de rats géants qui grouillaient un peu partout, beaucoup plus nombreux que les autres créatures. Ils semblaient aussi plus intelligents dans leur comportement.
J’avais l’impression d’être au royaume de Ghur. Il était d’une puissance que je n’avais encore jamais vue, certainement due à la présence importante d’êtres portant sa signature. Je le voyais flotter dans toutes les pièces et couloirs que je rencontrais. Mais à mon approche, il continuait toujours de s’amasser en chemin lumineux pour me guider.
Au détour d’un tunnel, je sentis une légère altération dans son mouvement. Je sondai les parages et découvris un des hommes rats qui me suivait. Je le laissai approcher petit à petit. Il était à quelques pas quand la douleur de ma poitrine se réveilla. Je contins un cri et continuais de marcher en ne laissant rien paraitre. Plus il avançait, plus la douleur était aiguë. Arrivant à la limite du supportable, je me retournai d’un coup et l’attrapai au cou avant de le plaquer contre la paroi.
D’abord pris de peur, l'homme-rat ne réagit pas. Puis il gesticula dans tous les sens. Sa queue vint s’enrouler autour de mon cou et se serra. Malheureusement pour lui, je n’avais pas besoin de respirer et cela ne me laissait qu’une légère gêne. Il le comprit bien vite et me griffa le bras. Je criai de rage et serrai plus fort.
Il gémit. Mais au lieu de perdre peu à peu la vie, c’est le vent de Ghur qui l’abandonnait. Sous mes yeux et sans savoir comment, je vampirisais le vent qui lui était attaché. Je l’entendais haleter et se recroqueviller de plus en plus. Il commença par un grognement qui se transforma bientôt en un hurlement de douleur. Prenant moi-même peur de mes pouvoirs, je le lâchai et il s’effondra. Ahurie, je n’osai bouger. Il était redevenu un homme. Malingre et petit, mais un homme. Seules ses pupilles avaient conservé leur allure d’animal. Il se releva lentement avant de s’enfuir à petits pas rapides dans le tunnel.

Je passai encore plusieurs heures dans les souterrains avant de sortir par un terrier, à quelques pas de la vieille maison. Quand elle apparut dans mon champ de vision, Ghur et le chemin qu’il m’avait tracé s’évaporèrent dans l’air. Depuis l’épisode avec l’homme-rat, la rage que je contenais s’était dissoute et une torpeur fiévreuse l’avait remplacée. Mais la disparition de Ghur me réveilla. Je clignais plusieurs fois des yeux pour retrouver mes esprits avant de rejoindre Pénombre, Werden et Rabe, qui s’était envolé dans les arbres dès notre sortie à l’air libre.
J’arrivai dans les ruines avec une impression de fatigue écrasante. J’avais du mal à garder les yeux ouverts, ayant oublié cette sensation depuis des décennies. La jument, inquiète, demanda des explications. Pour toute réponse, je laissai mes souvenirs et mes sensations envahir son esprit. Pénombre se colla à moi dans un geste de réconfort. Je la caressai distraitement, perdue dans mes pensées. Je revoyais la scène de massacre dans la petite rue. Le soulagement de la mort du prêtre semblait insignifiant face au chagrin d’avoir perdu mon frère. Je revoyais sans cesse ses yeux sombres, qui me fixaient avec amour et tristesse...
Je remarquai par une brèche que l'aube était proche. Je sentis l'arrivée de Werden, et sa présence finit par me convaincre de passer la journée dans la vieille chaumière. Je sortis une grande couverture des sacoches de la selle. Je me blottis dans un coin, m'emmitouflai avec et fermai les yeux. La journée allait m'aider à me calmer avant de repartir.



Hum... Je me demande si ce n'est pas mon état déplorable qui détint sur elle... Une vampire fatiguée. On aura tout vu !  Happy


Dernière édition par Arken le Ven 21 Juin 2013 - 16:41, édité 9 fois
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Mer 10 Avr 2013 - 19:45
PS : je vous dis adieu pour les quatre prochains jours... Demain, ça commence... 4 heures de philo et oral d'anglais !

Voui voui voui... en attendant tu trouves le temps de leur faire grâce d'une suite plus que bienvenue Smile

Bref, comme la dernière fois, l'alternance des points de vue est bien maitrisée. Il aimerait peut-être un chouia sensations (passage du tripot clandestin par exemple, que peuvent bien ressentir les pauvres mortels qui voient surgir un prédateur inconnu). Ceci dit, il n'est pas une référence, c'est pas le français qui lui permis d'avoir son bac Wink

Coté contenu, tu pose plus de questions que tu ne donnes de réponses. Il est très curieux d'en apprendre plus sur ce nouveaux pouvoir (ou effet secondaire?) qui transforme les bêtes en humains. C'est original, bien trouvé et il ne doute pas qu'il aura droit à une belle explication dans quelques temps.

Bref, à Nagash le bac! Suitesuitesuite, pour ne pas te citer.

Sengh'
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Mer 17 Avr 2013 - 23:46
Tu parles de toi à la troisième personne Sengh' ou alors j'ai raté un passage? Fou

Chouette petit passage, je suis content que tu exploites les célèbres souterains de Middenheim, même s'ils ne sont qu'esquissés Happy
Tu arrives tout de même à glisser un tripot et un Skaven porté sur les complots (ils sont bien tous pareils!). Alors c'est certain qu'on aurait bien voulu que tu creuses un peu plus ce qui se joue dans ces sinistres galeries (sans mauvais jeu de mots...), mais ce n'est pas une frustration insurmontable Shifty

PS: pour changer, je te souhaite de prendre ton temps pour la suite (sauf crise d'inspiration subite). Happy
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Sam 20 Avr 2013 - 15:29
Après une repos complet d'une semaine, la suite arrive petit à petit dans mon esprit tordu Happy et avec un peu de chance, vous aurez la suite avant la fin des vacances, c'est-à-dire avant mai Wink

Pour vous faire patienter, je vous annonce déjà l'arrivée d'un nouveau personnage, ô combien énigmatique, qui formulera des débuts de réponses à quelques questions parmi toutes celles qui hantent votre esprit Mr. Green

Voilà. Il ne vous reste plus qu'à attendre ! Innocent
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Sam 20 Avr 2013 - 16:00
Un os à ronger... Ermm
Je ne suis pas certain que ces demi-indices nous aident vraiment à patienter Shifty
Grom

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Sam 20 Avr 2013 - 16:42
Arken a écrit:

Il ne vous reste plus qu'à attendre ! Innocent

Je n'en peux plus d'attendreeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !!! Razz
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Lun 22 Avr 2013 - 10:57
Bon, à croire que mon esprit contradictoire s'en prend aussi à moi...  Fou
Hier était une belle journée, pleine d'inspiration. Ce qui fait que je vous livre la suite un peu plus tôt que prévu, mais je suis sûre que cela ne vous dérange pas  Happy
Bonne lecture !  Smile



Je relevai la tête, les lèvres tâchées de sang. L'homme s'affaissa comme une poupée de chiffon. J'essuyai machinalement ma bouche et regardai autour de moi. Depuis sa mort, je n'arrivai pas à enlever le visage de mon frère de mon esprit. Ses paroles résonnaient encore dans ma tête. Comment pouvait-il me considérer encore comme humaine face au spectacle que je donnais à chaque repas ? Je baissai les yeux vers le corps qui gisait sur les pavés. Ce que je voyais était l'acte d'un monstre. Il disait Tilla encore présente, mais je ne voyais que Rubis, vampire qui ôtait la vie sans émoi et presque avec sadisme. Tilla était morte. Elle avait succombé en même temps que son frère. Mais dans ce cas, pourquoi je ressentais désormais comme une pointe de culpabilité en me nourrissant ?
«Grand dilemme que de retrouver son identité, n'est-ce pas ?
- Qui est-là ?
- Te voilà tellement confuse que tu n'arrives pas à détecter ma présence ?»
J'appelai Ghur et sondai les alentours afin de trouver l'homme qui arrivait à me parler par télépathie. A ma grande surprise, les rues de Grossbad étaient désertes. Il n'y avait que trois étincelles de vie. Rabe, moi, et un chat perché sur le toit d'en face. Je levai lentement la tête, n'osant croire que cela venait de lui. Pourtant, il me fixait depuis son perchoir.
«Etonnant, n'est-ce pas ?
- Comment est-ce possible ?
- Les animaux sont bien plus complexes qu'on ne le croit. Il suffit de savoir les écouter.»
Le félin se leva et s'étira avant de sauter avec agilité sur le rebord d'une fenêtre. Puis il entreprit de se laver le visage avec sa patte. De plus près, je pus apercevoir son pelage roux et blanc, qui se mélangeait en zébrures le long de sa queue.
«Je me nomme Blick. Tu peux me considérer comme une sorte de familier.
- Un familier ? C'est-à-dire ?
- L'animal qui a le devoir de veiller sur toi.
- Merci, mais j'ai déjà trois formidables compagnons pour cela, rigolais-je.
- Contrairement à de simples animaux ou amis, un familier est là pour te protéger de toi-même.
- Je ne vois pas comment un chat pourrait apaiser mon esprit et répondre aux questions qui me hantent.»
Il arrêta de se laver et tourna la tête vers moi. Ses yeux bleu d'opale me figèrent. Un souvenir se superposa à ma vue. Je me revoyais petite, devant la glace, ma mère coiffant mes cheveux avant d'aller à la fête du village. Le vieux miroir me renvoyait une petite fille avec les mêmes prunelles azur que l'animal qui se trouvait devant moi. Je clignai des yeux et l'image disparut. Sur la fenêtre, le chat semblait sourire.
«Tilla n'est pas morte. Elle est même plus vivante que jamais. La mort de son frère l'a juste aidé à se libérer de ses entraves.»
Encore trop surprise par ce qu'il venait de se passer, je ne réagis pas à ses paroles sibyllines. Blick sauta à terre, me salua et disparut dans les ténèbres de la nuit.

Pietr profitait du soleil matinal en se promenant des les rues d'Altdorf. De bonne humeur, il saluait chaque passant. Le contact avec le peuple l'apaisait, surtout depuis le fameux rêve qui l'avait laissé emplit de solitude. Mais alors qu'il passait devant une petite rue, il entendit un gémissement. Il s'approcha pour essayer de percer les ténèbres créés par les bâtiments trop proches l'un de l'autre. Un nouveau bruit retentit. Il fit quelques pas. Il découvrit alors une jeune fille, molestée par deux hommes à l'aspect brutal. Alors que l'un sortait des pièces d'or de la bourse volée, l'autre ricanait en caressant son visage. Il voulut déchirer ses vêtements avec un regard malsain mais la voix du garçon l'arrêta dans son élan.
- Laissez-la tranquille !
Les deux hommes se retournèrent et jaugèrent l'inconnu qui venait les interrompre. Il était habillé sobrement mais avec des vêtements propres. Celui qui tenait la fille, trop sûr de lui, ne vit qu'une frêle silhouette d'un riche impubère voulant jouer les héros. Le deuxième, plus averti, remarqua des muscles taillés avec finesse et un calme serein dans ses yeux. Il voulut prévenir son compagnon mais il était déjà trop tard.
- Et qu'est-ce tu vas faire ? App'ler ta maman ?
- Si vous ne voulez pas la laisser repartir avec son argent, je serai contraint d'utiliser la force.
Le bandit éclata de rire. Il allait apprendre à ce freluquet bourgeois qu'il n'était pas bon de provoquer les voleurs de la basse ville. Il sortit un couteau et se jeta sur lui. Pietr esquiva d'un pas sur le côté tout en saisissant le bras armé. Avec une force insoupçonnée, il lui brisa le poignet et la lame tomba au sol. Après un cri de douleur, l'homme chargea à nouveau, la fureur dans l’œil. Le disciple arrêta tous ses coups dans les paumes de ses mains et profita d'une ouverture pour frapper le plexus solaire. Son adversaire recula, déboussolé. Mais il ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits et lui asséna un violent uppercut. Il tomba sur les fesses et regarda avec effarement sa main pleine de sang, où gisaient deux de ses dents.
Son acolyte, plus sage, balança la bourse vers Pietr qui la récupéra par un réflexe agile. Puis il prit le blessé sous les épaules et le traina pour disparaître à l'angle de la rue.
Le futur prêtre se retourna alors vers la jeune fille et lui rendit sa bourse. Encore sous le choc, elle le remercia d'un petit hochement de tête. Elle avait des cheveux brun bouclés et rebelles qui descendaient jusqu'au nombril. Elle rangea sa bourse avec des petites mains aux doigts longs et fins. La blancheur de sa peau contrastait avec la couleur noisette de ses grands yeux. Il lui demanda son nom, et ses lèvres rosées et délicates lui répondirent dans un murmure :
- Maria.
- Moi, c'est Pietr. Je suis un disciple de Sigmar. Si jamais tu as besoin d'aide, va au temple et demande à me parler. Je serai là.
Elle opina de la tête, partit en courant et disparut dans la foule, surement encore traumatisée par les voleurs. Le jeune homme soupira. A peine venait-elle de disparaitre qu'il se remémorait son visage. La fraicheur de sa peau et la candeur de ses yeux l'avaient envoutés. Les mains dans les poches, il décida de rentrer au temple et traversa les rues d'un air rêveur.

- Vous avez bien fait de ramener son journal. Tenez, frère Hans, je vous le rends.
- Vous ne le gardez pas ?
- J'ai lu les écrits de feu frère Friedrich, et la situation est plus grave que je ne le pensais. Vous feriez mieux de le lire vous aussi. Il ne pourra que vous aider dans la tâche qui vous attend.
- Et le jeune Pietr ?
- Vous saurez lui remettre en temps et en heure. Pour l'instant, lui révéler la prophétie le désorienterait. Laissons-le se concentrer sur sa formation.
Le vieux prêtre se tordit sous une quinte de toux. Inquiet, frère Hans fit un pas dans sa direction.
- Maître, vous allez bien ?
- Ne te préoccupe pas d'une vieille carcasse comme la mienne. Je sais que je rejoindrai bientôt le divin Sigmar, mais pas encore avant quelques années. Pour l'instant, ta priorité est d'achever la formation du jeune Von Kiel.
Le jeune prêtre hocha la tête d'un air grave. Il salua son aîné et sortit.

J'entrai dans Altdorf à l'aube, mon esprit encore tourmenté. Le mystérieux chat dénommé Blick n'était pas réapparu depuis cette fameuse nuit. Comment pouvait-il prétendre m'aider s'il restait absent ? Mais une partie de moi savait que son discours n'était pas dénué de sens. Il avait raison quand il disait Tilla encore vivante. Je ne m'étais pas nourrie depuis cette nuit là et lorsque que mon regard se portait sur le cou d'un passant je détournais les yeux avec gêne.
Je marchai dans la grande artère de la ville. Pénombre préférait l'herbe verte de la forêt au foin des écuries et était donc resté dans la silve avec Werden. Je vis Rabe bifurquer au-dessus des toits et je décidai de l'imiter. Après tout, je ne voyais pas quel risque je courrais en prenant un raccourci par les bas quartiers, surtout s'ils étaient moins fréquentés et donc plus discrets.
Mais alors que je passais dans un petit marché miteux, une vendeuse cria au voleur. Je me retournai et vis un homme bâti comme une armoire à glace qui fuyait la place avec des marchandises en main. Sans réfléchir, je courus à sa poursuite. Je le rattrapai bien vite et lui sautai dessus. Un bras autour de son cou et le deuxième paralysant sa main libre, je le ramenai auprès de la marchande.
- Soit tu payes la dame, soit tu lui rends ce que tu lui as volé.
Avec lenteur, l'homme lâcha son butin sur l'étalage. Ce fut seulement à cet instant que je remarquai l'attention que l'on me portait. La plupart des marchands me regardaient avec de grands yeux, effarés. La victime ne bougea pas pour récupérer sa marchandise. Elle balbutia un «merci» sans arrêter de me fixer. Trop étonnée de leur réaction, je laissai le bandit s'enfuir sans faire un geste pour l'arrêter. Je fis un sourire gêné. Je rabattis ma capuche et décidai de quitter cet endroit au plus vite.
Qu'est-ce qui m'arrivait ? Voilà que je protégeais les plus faibles et jouais les héros, en prenant le risque de dévoiler ma nature. J'avais l'impression que mon esprit était devenu un labyrinthe infini, qui s'agrandissait à chaque fois que j'y faisais un pas. Je ne savais plus rien. Etais-je Tilla ou Rubis ? Un monstre ou un héros ? Pourquoi Ghur m'appréciait tellement ? D'où me venaient ses pouvoirs, et où s'arrêtait leur puissance ? Quand je l'utilisais, ses effets étaient de plus en plus dévastateurs. Et à chaque fois, je voyais Shyish qui s'approchait de moi ou de Ghur pour s'associer avec. Alors que seul, le vent noir me fuyait comme la peste. Et cette douleur à la poitrine qui se réveillait de plus en plus souvent et devenait chaque fois plus intense...
Je me laissai glisser le long d'un mur dans une petite ruelle déserte. Les coudes sur mes genoux et la tête entre mes mains, je ne savais plus quoi faire. Surtout qu'au milieu de toutes ces questions, Diamant et son lien du sang me hantait chaque jour. J'étais censée rentrer pour lui annoncer la mort définitive de ce qui semblait son pire ennemi. Après sa crise d'hystérie, je ne savais plus quoi penser d'elle. Si elle le haïssait tant que cela, pourquoi voulait-elle le voir vivant ? Et quel était le but de notre clan ? Saphir m'avait avoué que notre matriarche nous avait transformé juste pour notre utilité.  Mais à quoi ? Et qu'allions-nous faire une fois que j'aurais fait mon rapport ? Voilà des mois qu'on était dans cette ville à ne rien faire. J'avais déjà observé Saphir qui rongeait son frein en déchiquetant de plus en plus de mannequins d'entraînement avec rage. Il n'y avait que Topaze pour se plaire ici, à s'infiltrer au milieu des aristocrates et les séduire pour en faire son petit casse-croûte. Nous étions tellement mieux au milieu de la forêt...
Un mouvement au bout de la ruelle attira mon attention. Je regardais d'un œil désabusé Blick qui avançait tranquillement vers moi. Sans un mot, il s'assit à ma gauche et nous portâmes tous les deux notre regard sur le mur d'en face, pensifs. Nous restâmes ainsi plus d'une bonne heure, à l'ombre des bâtiments. Il ne me parlait pas, mais sa présence était étrangement rassurante. Je lui caressai doucement la tête. Son ronronnement m'apaisa. Alors que le soleil allait atteindre son zénith, je réinvoquai les nuages pour me protéger des quelques rayons qui s'insinuaient dans la ruelle. Le chat s'étira et repartit. Il me fixa et sa voix résonna dans ma tête, juste avant qu'il ne disparût :
«Attends encore deux nuits avant de rentrer. Tu comprendras au moment venu.»


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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Ven 26 Avr 2013 - 11:49
Je fais mon grand retour. Cela signifie aussi quelque chose: il faut que je rattrape tout mon retard.

Je viens de lire toute la septième page et je peux te dire que je suis loin d'avoir été déçu parce que j'ai lu. J'aime toujours autant l'histoire et il se produit souvent des évènements auxquels on ne s'attend pas vraiment.

Je n'ai pas vu de fautes (en même temps je te fais confiance pour cela).


Sinon: à quand la SUITE?????????????



Gilgalad
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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Dim 28 Avr 2013 - 15:16
Bon, en ce dernier jour de vacances (bouhou...  Crying ) je vous livre la suite de mon livre (ahah  Razz ).
Mon humeur a de nouveau détint sur l'histoire, mais ce coup-ci c'est de façon joviale, voir avec humour (ça dépend du vôtre  Wink ). Par contre, je suis pas sûre que ça soit plus salutaire que mes autres humeurs Fou
Bref, bonne lecture, et bon commentaire !  Clap


Je sautai du toit et atterris sur les pavés. J'avais profité de cette deuxième nuit pour retrouver Pénombre et Werden au milieu des arbres. Malheureusement, le jour pointait doucement et je devais me nourrir avant que le soleil inonde les rues. Cette idée me répugnait, mais je n'avais pas le choix si je voulais avoir assez de puissance pour invoquer les nuages. Blick m'avait dit d'attendre cette journée avant de rentrer, et je ne voulais pas rater ce mystérieux événement juste à cause de l'astre solaire.
Le jour d'avant, je l'avais passé dans une taverne miteuse au milieu des badauds de la basse ville, assise à une table, à moitié cachée dans l'ombre. Le tenancier avait l'air intrigué, mais comme je restais immobile, il m'avais laissé tranquille. Je pensais donc faire la même chose ce jour-là, mais il fallait que je trouve un autre établissement, afin d'éviter la curiosité de certains.

Je laissai le corps du mendiant contre le mur d'une petite ruelle. J'essuyai ma bouche et m'éloignai en évitant de le regarder. Les ombres des hauts bâtiments de la ville me protégeaient encore des rayons matinaux. Je choisis une taverne située dans la rue principale. Elle n'était pas spécialement construite pour les riches, mais des vigiles permettaient de réconforter les marchands itinérants qui y séjournaient. C'était une de celle où on pouvait y trouver des hommes de tout l'empire, faisant escale dans leur voyage.
Le videur me regarda de haut mais me laissa entrer. La salle était grande. Le zinc, à gauche, accueillait quelques voyageurs solitaires. A la première table à droite, cinq hommes à l'accent kislévite discutaient avec animation. Je reconnus également quelques groupes de marchands. Un peu plus au fond, je remarquai ce qui semblait être un mercenaire et son client qui échangeaient discrètement.
Après avoir observé tout ce monde, je me dirigeai vers une table libre, placée sous les escaliers qui amenaient aux chambres. A peine avais-je bougé que tous les regards se tournèrent vers moi. Vieille habitude de taverne. Analyser les nouvelles personnes pour anticiper en cas de problème. Je vis certains plisser les yeux à la vue de mes armes. Je devais avoir une allure assez dangereuse entre le capuchon qui me cachait les yeux, le poignard visible entre les deux pans de ma cape, le cliquetis et la bosse de mon fourreau avec mon épée longue, ainsi qu'avec mon arc et le carquois rangés dans mon dos. J'avais été obligée de prendre ces derniers sur moi puisque Pénombre était restée en dehors de la ville. Les regards me suivirent jusqu'à la table.
Une fois assise, ils décidèrent enfin de retourner à leurs occupations. Une serveuse vint à moi. Pour éviter d'attirer à nouveau l'attention, j'acceptai la bière qu'elle me proposait. Enfin tranquille, je laissai les rumeurs de la taverne pour me concentrer sur les bruits de l'extérieur. Si un nouvel événement surgissait en ville, il passerait nécessairement par la plus grande rue de la capitale. Je restai ainsi une bonne heure, à siroter ma pinte. Je retenais une grimace à chaque gorgée, avec le goût de cendres de la nourriture humaine qui déferlait dans ma bouche.
Mon attention revint à l'intérieur de la salle quand une chaise racla le vieux bois du plancher. C'était le client du mercenaire. Il le salua et monta les escaliers, sans doute pour rejoindre sa chambre. Le mercenaire le regarda disparaître avec vigilance. Je me réinstallai, cherchant le confort inexistant d'un vieux siège en bois. Je pensais que le calme était revenu, mais l'homme se leva à son tour. A ma grande surprise, il s'installa à ma table et chuchota avec un sourire en coin :
- Je vous salue, aventurière.
J'hochai la tête en guise de réponse. J'observai une armure de cuir sous sa cape de voyage, accompagnée d'une longue épée, sans doute en acier. Il but une gorgée de sa chope et je vis ses mains. Elles semblaient banales, mais j'y décelai une puissante force. Ses cheveux noirs étaient courts mais en bataille. J'émis d'ailleurs l'hypothèse qu'il avait abandonné depuis longtemps l'idée de les discipliner. Ses yeux gris étaient intenses, et son visage gardait une barbe de quelques jours. Sa mâchoire légèrement carrée et son nez droit venaient parfaire le tableau. Je souris ironiquement.
«A croquer...»
J'avais sans doute dit cela par télépathie, car Rabe s'infiltra dans mon esprit pour savoir ce que je voulais. Amusée de ma propre inattention, je le rassurai et il repartit.
- Je constate que vous n'êtes pas très bavarde.
Sa voix de ténor me fis sourire. Je lui répondis d'un ton qui se voulait moqueur :
- J'attends simplement la raison qui vous autorise à vous installer à ma table.
- Vous semblez bien jeune pour parcourir les routes de l'empire sans compagnon.
- La jeunesse est très relative, cher...
- Firmin.
- Quelque chose me dit que vous n'êtes guère plus vieux que moi, Firmin.
- Vous avez raison. Il est vrai que je me considérerai comme vieux seulement les quarante printemps passés. Mais je suis loin d'être à ce stade, rigola-t-il. Je vous ai révélé mon nom. Ais-je le droit de savoir le vôtre ?
- Rubis.
- Je suppose que je n'aurai rien d'autre que ce pseudonyme.
Mes lèvres s'étirèrent en un sourire sarcastique. J'ouvris la bouche pour lui répondre quand un tumulte retentit à l'extérieur. Je relevai la tête. Des galops se rapprochaient en même temps que des exclamations. Sans un regard pour mon interlocuteur, je quittai ma place pour me précipiter dans la rue. Deux cavaliers arrivèrent à toute allure et s'arrêtèrent devant le grand temple, à quelques pas de la taverne. Des prêtres se précipitèrent pour descendre un des hommes qui semblait mal en point. Le deuxième le regardait avec inquiétude et priait les prêtres de le soigner. Un attroupement s'était formé autour des chevaux. Je m'approchai et posai la question que tout le monde avait en tête :
- Que s'est-il passé ?
- Nous nous sommes fait attaquer par des bandits à quelques miles d'Altdorf. Nous avons dû forcer le passage pour apporter notre message au plus vite.
- Quel message vaut la peine de risquer sa vie ?
Il me fixa intensément avant de porter son regard sur la foule. Il soupira et déclara d'un air grave :
- Le comte Von Carstein n'est pas mort. Il est revenu avec toute son armée. Middenheim est prise... La cité du loup blanc est tombée !
Je restai clouée sur place, au milieu de la foule qui paniquait. Ils courraient en tous sens et criaient à travers les rues pour prévenir toute la ville. Certains pleuraient, persuadés que c'était la fin. Le son criard d'un bébé m'aida à retrouver mes esprits. Je me retournai vivement dans l'intention de rejoindre la demeure du clan, mais je me heurtai au torse de Firmin. Le mercenaire m'avait suivi et ses yeux me confirmaient qu'il avait aussi entendu la nouvelle.

La jeune aventurière se retourna trop vite pour le voir et elle le percuta. Il croisa son regard avec appréhension. Mais il ne put voir ses yeux car elle détourna la tête. L'éclat rouge qu'il avait aperçut venait certainement de l'attache de sa pèlerine. Il voulut lui parler mais elle disparut d'un coup dans la foule. Déboussolé par ce comportement étrange et par la terrible nouvelle, il décida de rentrer auprès de son client. Il devait soit renégocier, soit annuler son contrat. Hors de question de parcourir les routes de l'empire avec le risque de croiser une armée de mort-vivants. Le marchand qui l'avait engagé semblait assez peureux. Avec un peu de chance, il serait annulé.
Il sourit. Cela lui laisserai l'occasion de retrouver cette jeune inconnue dénommée Rubis. Sa façon de se mouvoir et de parler l'avait intrigué. Même sans voir ses yeux, il avait décelé une certaine expérience de la vie. Pourtant, il était sûr qu'elle était plus jeune que lui, qui n'avait que vingt-quatre ans. Il sortit son pendentif d'Ulric, caché sous son armure, et l'observa. Lui-même avait baigné dans les armes depuis tout petit, dans une famille vouée à ce Dieu et à la guerre. Voilà pourquoi si jeune, il était une protection sûre pour les voyageurs. Il regarda l'emplacement où se tenait la jeune femme quelques minutes auparavant. Était-ce possible qu'elle avait eu le même destin ?

Un bruit attira son attention et elle releva la tête. Un corbeau venait de se poser sur le bord de la fenêtre. Un corbeau avec des yeux aux éclats rouges. Emeraude jura. Tilla choisissait mal son moment pour revenir. Elle regarda dans l'autre pièce. Ces deux petits aristocrates ne risquaient pas de partir. Elle ouvrit la fenêtre. Le corbeau se retourna vers elle et pencha la tête. La vampire jeta encore un œil derrière elle et chuchota :
- Tu me comprends quand je parle ?
L'animal hocha la tête. Elle soupira de soulagement.
- Va dire à Rubis qu'elle ne doit surtout pas rentrer par la porte principale. Qu'elle passe par le jardin, je la rejoints à la cave.
Le corbeau croassa pour acquiescer et s'envola. Une voix masculine arriva aux oreilles de la magicienne.
- Que se passe-t-il Cassandra ?
- Rien, rien du tout. Je chassais un oiseau de la fenêtre.
Emeraude referma. Elle prit congé auprès des invités et se dirigea vers le sous-sol.

Je jetai ma pèlerine sur une table et entrepris de me changer avec frénésie.
- Deux humains ? Mais que font-ils ici ?
- A ton avis ? C'est Topaze qui les a invité, pour qu'on s'intègre mieux dans cette communauté et qu'ils ne leur viennent pas à l'idée de nous soupçonner.
- Tu m'as dit d'enlever mon armure, mais je mets quoi ?
- La robe bordeaux là-bas. Et je t'ai préparé un chapeau ainsi qu'un panier.
- Un panier ? A quoi ça va me servir ?
- Pour eux, nous sommes quatre sœurs vivant avec notre mère veuve. Tu vas refaire le tour de la maison pour faire semblant de revenir du marché.
- Mais le panier est vide !
- Oui, je sais ! Laisse-moi le temps de trouver une formule !
Elle feuilleta un vieux grimoire tandis que j'ajustai mon chapeau avec un air de dégoût. Elle prononça un sort dans une langue chantante. A mon avis, ce sort ne devait pas user de Shyish... Des fruits et des légumes apparurent dans le panier en osier. Je le soulevai et faillis tomber.
- Pourquoi il est si léger ?
- Cette nourriture n'existe pas. C'est juste une image. Il est impossible de créer de la nourriture avec de la magie. Au pire, on peut juste la déplacer par télékinésie.
- Ok. Bon, j'y vais.
- Attends !
- Quoi encore ?
- Tes yeux ! Tu vas pas leur dire bonjour avec un grand sourire et deux prunelles au rouge éclatant !
- Tu as déjà essayé de les camoufler, ça n'a pas marché.
- Je sais, et c'est très dérangeant. Tu es la seule chez qui ce sortilège ne fonctionne pas. Du coup, j'ai réussi à bricoler un truc... C'est en mélangeant plusieurs herbes ainsi que...
- Emeraude, je me fiche de savoir comment tu l'as fait.
- Certes. Donc, j'ai créé une sorte de membrane. Regarde.
- Quoi ? Tu veux que je mettes ça sur mes yeux ? Mais je ne verrai plus rien !
- Non, justement. J'ai ajouter un ingrédient. Plus précisément, une plante hydrophyte qui s'appelle...
- Emeraude !
- Bref ! Elle vont devenir transparentes au contact du liquide oculaire.
Je la regardai, pas trop rassurée. Mais sous ses encouragements, je finis par les mettre. C'était très désagréable. Je n'arrêtais pas de cligner des yeux. Mais ma «sœur» avait raison et les membranes devinrent transparentes. Je pouvais à nouveau voir, même si j'avais l'impression que le monde avait changé de couleur.
- Ça donne quoi ?
- Tu as de magnifiques yeux bruns... D'ailleurs, ça tire un peu vers le violet...
- Bruns ? J'ai les yeux bruns ?! Je les avais bleus avant ma transformation !
- Désolée, on ne peut pas tout avoir.
Je fis la moue, vexée. Je repris le panier d'un geste sec, avec une sorte de parodie du comportement outré de Topaze. Emeraude rigola. Je me dirigeai à nouveau vers la sortie quand elle m'interpella :
- Une dernière chose. Moi, c'est Cassandra. Saphir s'est appelé Julianne et Topaze, Mathilde.
Je levai les yeux au ciel et sortis enfin de la cave.


Dernière édition par Arken le Ven 21 Juin 2013 - 16:45, édité 5 fois
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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Dim 28 Avr 2013 - 18:56
C'est toujours aussi bien raconté. Ta petite introduction nous prépare pour l'aspect général du texte.

Je n'ai découvert qu'une seule faute:

Arken a écrit:Blick m'avait dis d'attendre cette journée avant de rentrer, et je ne voulais pas rater ce mystérieux événement juste à cause de l'astre solaire.

Je pense que c'est un "t" à la place de "s".

Mais sinon ça va.


"Flood on"
Pour la fin des vacances on est au moins deux. Surtout que je dois finir un DM d'anglais pour mardi et faire le repas de ce soir.
"Flood on"


Et sinon j'attends avec impatience la suite (ou sinon Vampire )



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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Lun 29 Avr 2013 - 18:39
Tiens, moi aussi je suis censée rendre un devoir en littérature anglaise demain... Mais je crois que ce devoir va finir directement dans les limbes Camouflé Ninja Fou

Faute corrigée Wink
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Lun 29 Avr 2013 - 21:13
Arken a écrit:Tiens, moi aussi je suis censée rendre un devoir en littérature anglaise demain... Mais je crois que ce devoir va finir directement dans les limbes Camouflé Ninja Fou

C'est pas bien ça.
Je me force à faire mon travail et toi tu mets tout en l'air Lol !

Sans déconner, je me force à lire la lettre à Ménécée alors tu peux faire un effort de ton côté re Lol !

Sinon j'attends la suite.

Pour la mienne, le seul problème c'est que mon père va être en vacances et que le forum ne charge pas sur l'ordi (je suis sur mon portable). Du coup je ne pourrai pas la mettre sur word et la publier alors que viens de retrouver de l'inspiration. Crying


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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Ven 3 Mai 2013 - 18:50
Voilà une petite suite. Petite car elle finit ce chapitre, et j'attends d'avoir écrit une véritable suite pour poster le début du chapitre 10 (déjà ! affraid ).
L'humour y est plus subtil, puisque le personnage utilisé ne comprend rien à ce qu'il se passe vraiment... Innocent
Bonne lecture ! Smile



Il se recala dans le sofa, mal à l’aise. Quelle idée avait eu Dimitri en venant ici ? Depuis que cette fille blonde l’avait vu, elle ne le lâchait plus. Ses avances trop subtiles devenaient insupportables. Il porta son regard sur son compagnon et espérait qu’il remarquerait son désespoir. Mais il était absorbé dans la conversation qu’il entretenait avec une autre sœur aux cheveux bruns et à la robe verte. Celle-ci avait l’air un peu trop réservée. La seule qui semblait normale était celle en bleu, assise seule dans un fauteuil. Elle exprimait le même sérieux que sa mère qui s’était installée en face de lui. Il fixa sa tasse de thé vide et priait que cette visite s’achèverait bientôt. Mais il fut tiré de ses réflexions par le bruit de la porte d’entrée.
- Je suis de retour !
- Qui est-ce ? Demanda-t-il.
- C'est ma troisième et dernière sœur, Olga, répondit la blonde.
Il se leva pour aller accueillir cette quatrième fille. Avec un peu de chance, celle-ci serait moins ennuyeuse que les autres. Arrivé dans le couloir, il trouva une toute jeune fille aux cheveux noirs. Elle portait une robe de couleur bordeaux, belle par sa simplicité. Elle portait un petit chapeau blanc et un panier rempli de nourriture. Il s’approcha et demanda :
- Voulez-vous que je porte votre panier ?
- Euh... Non, merci.
- Dans ce cas je vais juste vous prendre une pomme, si vous le permettez.
- Non ! Il faut... Il faut les bénir avant.
- Les bénir ?
- Oui, répondit Mathilde. Ma sœur bénie toujours la nourriture avant de la manger pour remercier Sigmar.
- Quelle délicate attention, répondit-il.
Il la laissa disparaitre dans l’autre pièce et rejoignit à nouveau les autres dans le petit salon. La dénommée Olga arriva à son tour et s’assit avec timidité à côté de sa mère. Cette dernière appela un serviteur pour resservir du thé. Il en profita pour se présenter à la dernière venue.
- Je m’appelle Mathieu et voici mon ami Dimitri.
Malheureusement elle ne fit qu’hocher la tête sans répondre. Le serviteur, un vieil homme chauve et vouté, entra avec la théière. Son costume de domestique n’allait pas du tout avec son allure et son nœud papillon lui donnait un air grotesque. Il vit d’ailleurs la jeune fille retenir un rire en plaçant la main devant sa bouche. C’est alors qu’il remarqua la nudité de sa petite main, dépourvue de toute bague.
- Vous n'êtes pas mariée Olga ?
- Non... Je... Euh...
Ses joues s’étaient légèrement rosées. Sa sœur aînée, toujours aussi insupportable, préféra répondre à sa place.
- Non, Olga ne veut pas se marier. Elle veut rester entièrement dévouée à Sigmar.
- Quelle foi exceptionnelle ! S’étonna-t-il. C'est admirable, chère Olga.
Son opinion avait dû réconforter la jeune fille car elle reprit un peu de constance et répondit presque avec une sorte de joie cachée.
- Il n'y a rien d'admirable, monsieur. Pour moi il est tout naturel de remercier celui qui nous protège tous les jours. Au départ, c'était pour feu notre père que je priais, lui qui veillait tous les jours sur notre famille. Mais maintenant il est aux côtés du divin Sigmar. Je bénis donc la chance que notre dieu nous donne pour ainsi survivre sans père et sans mari.
Derrière ce visage qui semblait si candide, sa force de détermination l’impressionna. Il trouvait cela tellement rare des jeunes femmes aussi dévouées et fidèles… Et si sensible, pensa-t-il quand il aperçut son geste discret pour s’essuyer les yeux. Cette grandeur de cœur le toucha.
- Oh ! Ne pleurez pas... Je ne voulais pas ramener de tristes souvenirs dans vos pensées. Mais ne pensez-vous pas qu'un mari serait aussi apte à vous protéger ?
- Certainement... Je ne sais pas... Comment être sûre que je fais le bon choix ?
- Il suffit d'écouter votre cœur, chère dame.
Elle leva ses grands yeux bruns et intenses vers lui. Une sorte d’espoir incertain y transparaissait. Elle ouvrit la bouche et la referma. Sa timidité reprit le dessus et elle baissa le regard. Puis elle répondit presque en murmurant :
- Serait-ce votre souhait que de m’épouser, monsieur ? Avant même que l’on se connaisse ?
- Cela pourrait être mon souhait, mais jamais je ne vous forcerai la main, par respect pour vous et votre mère. Je saurai attendre le temps qu’il faut pour que vous puissiez y réfléchir.
Depuis l’arrivée de leur sœur, Julianne et Cassandra étaient restées muettes, le regard fixe. Mais elles se retournèrent d’un coup quand Mathilde sortit de la pièce précipitamment, la fureur dans les yeux. Il la regarda disparaitre avec peine. Il s’excusera plus tard d’avoir préféré le charme de sa sœur cadette au sien. Il reporta son regard sur la jeune Olga. Elle fixait encore le couloir, comme choquée du comportement de sa sœur. Une petite grimace étirait ses lèvres. Elle cligna plusieurs fois des yeux. Sa respiration se coupa et elle sortit en courant du salon, après un bref «excusez-moi». Il voulut la suivre mais la maîtresse de maison le stoppa.
- Laissez-la se calmer. C’est très perturbant pour elle qu’un homme s’intéresse à sa personne, il lui faut réfléchir posément, loin de votre présence. Julianne, allez voir comment va votre sœur.
La demoiselle se leva, hocha la tête avec obéissance et quitta la pièce à son tour.

J’arrivai en trombe dans ma chambre. Je me précipitai vers le grand miroir et regardai mes yeux. Pas étonnant que ces membranes me faisaient souffrir. Sa maudite plante les avait certes fait devenir transparentes, mais elle s’était aussi accrochée à mes yeux par de minuscules crochets. Je les arrachai dans un grognement. Cela me soulagea directement. Je les gardai fermés quelques instants, et je souris quand je revis le reflet mes prunelles rouges, intactes.
Saphir arriva dans la pièce et ferma délicatement la porte. Elle me regarda avec un air mi amusé, mi méfiante.
- J’ose espérer que tu l’as fait exprès.
- Bien sûr. Je n’ai fait que rentrer dans son jeu pour mieux me venger. A juste titre d’ailleurs. Tu as entendu le nom horrible dont elle m’a affublée ?
- A cause de toi je me suis fait mal au ventre à force de retenir mon rire, sourit-elle. Je crois que Topaze va s’en souvenir encore longtemps. Mais pourquoi es-tu partie ainsi ?
Je lui montrai les deux fines membranes, encore posées devant le miroir. Elle s’approcha et fit une grimace de dégoût.
- C’est avec ça qu’Emeraude a réussi à les camoufler ? Elle a vraiment des idées saugrenues parfois.
- Saugrenues, et dangereuses. Je ne veux pas savoir ce qu’il serait arrivé à mes yeux si je les avais gardées plus longtemps.
- Donc je suppose que tu ne reviendras pas au salon tant que ces deux humains seront là. Je vais les prévenir qu’ils ne vous reverront plus, toi et Topaze.
Elle sortit de la chambre avec encore un léger sourire sur les lèvres. Je me regardai à nouveau dans la glace. Ces deux hommes partis, je devrais faire face aux nouvelles que j’apportais et à la réaction de notre matriarche.


Dernière édition par Arken le Lun 6 Mai 2013 - 18:54, édité 1 fois
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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Ven 3 Mai 2013 - 19:29
Je viens de la lire; C'est toujours aussi bien écrit et raconté. Cool

J'adore toujours autant l'histoire. On se prend bien jeu. Love

Je n'ai pas relevé de fautes. Mais par contre le mot canapé me parait un peu étrange pour un récit qui se passe à une époque que l'on pourrait assimiler à la Renaissance ou au XVIè siècle. Alors qu'ils apparaissent (en France au moins) vers le XVIIè siècle. Je n'ai pas d'autres mots à te proposer, je l'avoue.
A ton crédit, cela explique bien ce que tu veux décrire.


JE VEUX LA SUITE!!!!!!!!!!!



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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Lun 6 Mai 2013 - 10:33
Hello !

Juste pour dire : La suite itou !!! Wink

Sinon, à la place de canapé, on peut utiliser le terme banquette, par exemple ... Sans vouloir forcer la main ...

Desmogone, toujours plus de sujets à suivre dans les Récits !
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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Lun 6 Mai 2013 - 18:28
Hop, enfin fini tous les textes ^^
Donc on va commencer par de violentes critiques:
-
Naaan c'est toujours aussi bien écrit c'est fluide bref, on accroche tout de suite.(et décroche pas si facilement Smile )
Avec impatience comme tout le monde, à que c'est quand la suite ? ^^

Voilou, sans opinion à propos de ce pauvre canapé x)
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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Mar 7 Mai 2013 - 7:30
et décroche pas si facilement

C'est dur hein ? Moi-même j'ai énormément de mal.

Merci desmogone de donner une idée pour remplacer le mot canapé parce que mon vocabulaire est trop faible pour donner des idées à Arken à ce niveau Blushing



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Le prix de la liberté - Page 7 Empty Re: Le prix de la liberté

Mar 7 Mai 2013 - 10:43
Yeah ! Deux lecteurs officiels en plus ! cheers

Pour le canapé, j'ai remplacé par sofa, idée venue de ma bienveillante mère (les mômans toujours plus fortes ! Sourire )
C'est gentil de proposer, Desmogone, mais banquette ça fait un peu... à la bonne franquette. Ça fait plus paysan qu'aristocrate Happy

Le chapitre 10 est en cours d'écriture... Faut juste que je me mette d'accord avec Tilla pour la suite des évènements et leur ordre chronologique Wink
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