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- Hjalmar OksildenKasztellan
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Re: Récits divers et variés
Dim 4 Sep 2016 - 12:00
MagnanXXIII a écrit:
J'ai juste un souci avec le "Dans l'ombre de l'étoile", d'habitude j'aime bien lire dans le train sur mon téléphone, sauf que je n'arrive pas à cliquer sur les liens ayant une description (le téléphone ne comprend pas que c'est un lien...)
Donc si tu pouvais rajouter (en spoiler par exemple) les liens entiers des pdfs (http://blabla-pdf-et-co.truc) je pourrais enfin les lire Cool
Et voici : https://drive.google.com/file/d/0B3aF0GdhUpvYaGJhdDBqVHZzUk0/view
_________________
"La Mort est un mâle, oui, mais un mâle nécessaire."
Terry Pratchett
Terry Pratchett
- Les livres dans le paquetage du nordique...:
La Saga d'Oksilden :
Tome 1 : La Quête Improbable
Tome 2 : Combattre l'acier par l'acier
Tome 3 : Foi Furieuse
Je vous conseille de le télécharger, mettre l'affichage en deux pages et, si possible, activer le mode "Afficher la page de couverture en mode Deux pages" sous Adode Reader (en gros juste pour s'assurer que les pages sont bien affichées comme dans le vrai livre et non décalées)
- MagnanXXIIIKasztellan
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Re: Récits divers et variés
Dim 4 Sep 2016 - 12:21
Merci
- Hjalmar OksildenKasztellan
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Re: Récits divers et variés
Ven 28 Avr 2017 - 22:02
Je me suis amusé à revenir sur ce sujet par pure curiosité et il y en a des projets non terminés dis donc !
D'abord, le récit Witcherien qui, j'en ai peur, ne verra probablement pas de suite vu que j'étais dans la période avec le troisième jeu et du coup je voulais seulement m'essayer a l'effet de style. Qui sait, un jour peut-être ?
On enchaîne avec le récit Star Wars qui... n'a peut-être pas sa place ici maintenant que j'y pense Passons sur ce détail, il est toujours en anglois et apparemment ça en a rebuté plus d'un vu que je n'ai eu aucun retour dessus - ce que je peux comprendre. Ironiquement, j'aime vraiment beaucoup le ton et la façon dont le récit rend en anglais donc il ne sera très probablement jamais traduit. Par contre, lui en revanche, à force de rejouer au MMO Star Wars par intermittence j'ai de plus en plus envie de le continuer ironiquement...
Et pour rendre ce post un tant soit peu utile, je reposte le pdf de la fiche de Hjalmar qui avait dû passer sur la taverne:
Fiche Hjalmar V8
Et je rajoute à cela, une expérience relativement débile de la part de Magnan et moi-même :
Le futur Royaume du Tas
L'idée était d'utiliser le livre de jdr V2 "Les royaumes renégats" pour créer une région dans les principautés frontalières avec ses habitants, menaces, princes, villes, etc... Vous vous en doutez, le potentiel de n'importe quoi proposé par le livre est absolument immense et on en a profité pour partir dans des délires dignes du Tournoi de Géorgie.
Je vous fournit aussi la carte de la région, à la base découpée en carrées pour les besoins de la création de map données par le livre puis refaite par Magnan. :
EDIT:
J'ai failli oublier dans l'Ombre de l'étoile. J'ai peur que lui aussi ne trouve pas de suite. Avec le temps, je me suis rendu compte que ce que j'imaginais au début n'allait pas tenir la route, donc j'ai décidé d'abandonner le récit en l'état.
Pour le moment, le troisième volet de la Saga de Hjalmar Oksilden occupe mon temps d'écrivain. Il est bien avancé mais je préfère en faire un gros morceau d'abord pour m'assurer que je ne vais pas dans un mur vu que son scénario est un brin plus difficile à mettre en œuvre que les précédents.
D'abord, le récit Witcherien qui, j'en ai peur, ne verra probablement pas de suite vu que j'étais dans la période avec le troisième jeu et du coup je voulais seulement m'essayer a l'effet de style. Qui sait, un jour peut-être ?
On enchaîne avec le récit Star Wars qui... n'a peut-être pas sa place ici maintenant que j'y pense Passons sur ce détail, il est toujours en anglois et apparemment ça en a rebuté plus d'un vu que je n'ai eu aucun retour dessus - ce que je peux comprendre. Ironiquement, j'aime vraiment beaucoup le ton et la façon dont le récit rend en anglais donc il ne sera très probablement jamais traduit. Par contre, lui en revanche, à force de rejouer au MMO Star Wars par intermittence j'ai de plus en plus envie de le continuer ironiquement...
Et pour rendre ce post un tant soit peu utile, je reposte le pdf de la fiche de Hjalmar qui avait dû passer sur la taverne:
Fiche Hjalmar V8
Et je rajoute à cela, une expérience relativement débile de la part de Magnan et moi-même :
Le futur Royaume du Tas
L'idée était d'utiliser le livre de jdr V2 "Les royaumes renégats" pour créer une région dans les principautés frontalières avec ses habitants, menaces, princes, villes, etc... Vous vous en doutez, le potentiel de n'importe quoi proposé par le livre est absolument immense et on en a profité pour partir dans des délires dignes du Tournoi de Géorgie.
Je vous fournit aussi la carte de la région, à la base découpée en carrées pour les besoins de la création de map données par le livre puis refaite par Magnan. :
- Carte:
EDIT:
J'ai failli oublier dans l'Ombre de l'étoile. J'ai peur que lui aussi ne trouve pas de suite. Avec le temps, je me suis rendu compte que ce que j'imaginais au début n'allait pas tenir la route, donc j'ai décidé d'abandonner le récit en l'état.
Pour le moment, le troisième volet de la Saga de Hjalmar Oksilden occupe mon temps d'écrivain. Il est bien avancé mais je préfère en faire un gros morceau d'abord pour m'assurer que je ne vais pas dans un mur vu que son scénario est un brin plus difficile à mettre en œuvre que les précédents.
_________________
"La Mort est un mâle, oui, mais un mâle nécessaire."
Terry Pratchett
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La Saga d'Oksilden :
Tome 1 : La Quête Improbable
Tome 2 : Combattre l'acier par l'acier
Tome 3 : Foi Furieuse
Je vous conseille de le télécharger, mettre l'affichage en deux pages et, si possible, activer le mode "Afficher la page de couverture en mode Deux pages" sous Adode Reader (en gros juste pour s'assurer que les pages sont bien affichées comme dans le vrai livre et non décalées)
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Re: Récits divers et variés
Mer 5 Aoû 2020 - 18:19
*souffle sur la pile de récits*
*s'étouffe avec la poussière vieille de plus de trois ans*
Argf ! Bordel ! Rheuf.... *tousse encore pour la forme*
Bon... Je dépoussière ce vieux bidule, car j'ai un récit à un format qui ne correspond à rien de plus récent aka un truc divers et varié.
Pour un peu de contexte, ça n'a rien à voir avec warhammer, c'est purement un délire personnel en rapport à un jeu de rôle inventé par Magnan : Sails of Space. Vous voyez le film d'animation "la planète au trésor" ? Ajouter de la politique, quelques guerres, et bah voilà vous avez grossièrement le pitch.
En l’occurrence, j'avais envie d'écrire un peu le background (semi-inexistant) de mon personnage et donc voici le résultat :
Il était le petit matin. L’air était humide, comme toujours sur Antebaras IV. Les oiseaux cendrés ne chantaient plus depuis longtemps, tellement d’ailleurs qu’on se surprenait à siffloter un de leurs airs improvisés juste pour se donner un semblant de normalité.
Le sifflet sonna. Les corps se mirent en branle, tels des machines bien réglées que l’éventuel glissement d’une botte sur un tas de boue venait humaniser d’un juron.
La terre, ocre, giclait alors en tous sens, hurlant par poignées alors qu’on l’éventrait d’un crampon, d’une énième botte ou d’un nouvel obus. Ici et là, la couleur locale s’accentuait d’un bordeaux saumâtre que l’on répandait à l’aube d’un nouveau massacre.
Les forces révolutionnaires d’Élyzée venaient de lancer un nouvel assaut et il était bien moins glorieux que ce que les nouveaux dirigeants « patriotiques » voulaient bien laisser croire. Les « fiers soldats de la libération » étaient en effet plus occupé à vider leurs tripes carbonisées par un tir luminique qu’à chanter « l’ave liberdad » à tue-tête. Le dernier à avoir essayé avait fini avec un tir de mortier en plein front d’ailleurs. Et les « vils impérialistes dictatoriaux du Lys » n’avaient étrangement pas fuit devant l’avancée des uniformes bariolés de bleu, rouge et blanc.
« Quelle surprise », grommela alors Roger Despoires depuis son cratère de mortier en forme de flaque.
Presque aussitôt, l’ex-Lysois écopa du regard désapprobateur de son chef d’unité et de ceux, plus discrets, de ses camarades de tranchée qui n’en menaient pas long alors qu’on les douchait sous les balles. Le ballet lumineux et ardent filant au-dessus de leurs têtes avait presque de quoi leur faire oublier le firmament pourtant tout aussi actif encore plus haut. On pouvait d’ailleurs voir une frégate en train de « rejoindre la piétaille » comme on disait dans le régiment. Le crash du navire en bois depuis le ciel de cendres ne devrait plus tarder au vu de l’état de ses voiles solaires.
« Allons donc Despoires ! tonna le caporal. Du nerf ! » Mais Roger s’aperçu bien vite que derrière la bravade, son officier avait du mal à recharger son pistolet à poudre. Les mains tremblantes n’aidaient pas. Néanmoins, après un soupir discret, il reprit une posture plus droite.
« Messieurs ! Grenaille à la main. On va les déloger ces saligauds !
— Comme à Astersmouth caporal ? demanda un autre soldat.
— Comme à Astersmouth », réplique l’officier avec un sourire qu’il voulait sincère.
Tous ensemble, les sapeurs de l’armée révolutionnaire dégainèrent leurs pelles de tranchée en arborant un sourire en coin qui annonçait la couleur. Dans l’autre main, une bombe à poudre noire quasiment faite maison. On allumait la mèche. Un décompte. Un lancer vigoureux. On attendais, on entendais, on endurais et on courait.
Le reste devint flou alors que la mémoire de Roger se mélangeait. Un champ de bataille ressemblait facilement à un autre. Toujours des explosions, des cris, l’odeur, les morts… Et c’est d’ailleurs au son d’un boulet de 70 que Roger pensa se réveiller en sursaut, mais dans les faits il s’agissait uniquement de son verre qui avait fini de rejoindre le sol un peu trop vite pour son bien-être personnel.
Regardant autour de lui, Roger détailla le bouiboui où il avait terminé cette fois-ci. Toujours aussi triste et pathétique, mais après tout ce qu’il avait vécu, l’ancien révolutionnaire trouvait l’endroit plus chaleureux que ses dernières piaules des dernières années. Les rats étaient toujours là en revanche.
Dégottant un coup de pied revanchard à un rongeur trop appréciatif de ses semelles usées, Roger se leva de sa chaise avec la lenteur d’un continent à la dérive et s’en alla payer la casse. Sur le chemin de la sortie, on le dévisagea. Il en avait pris l’habitude. Un vieil uniforme militaire avait cet effet-là, surtout s’il s’agissait de celui d’une faction d’illuminés avide « d’espace vital ».
Les mains dans ce qui restait de ses poches, un chapeau haut sur le chef dont la couleur noire avait perdu de sa superbe, l’ancien caporal Roger Despoires faisait peine à voir. Mais personne n’osait vraiment lui dire. Déjà parce qu’il avait une façon de regarder les badauds qui indiquait qu’il était armé d’une pelle qui savait viser la jugulaire d’au moins quinze espèces différentes… mais aussi parce qu’il était un des rares bonhommes de l’avant-poste stellaire à savoir cuire une patate de Cybérie sans mettre le feu au chaudron. Et on n’emmerdait pas le cuistot, surtout quand il n’y en avait qu’un seul.
Cela faisait deux mois que Roger avait faussé compagnie à, eh bien, sa compagnie. Un arrêt au port après une nouvelle campagne qui ne faisait qu’en annoncer une autre avait été l’opportunité qu’il attendait. L’ex-Élyséen avait fait croire qu’il allait chercher du ravitaillement, mais il n’avait pas dit qu’il irait le chercher sur un autre navire. Rien de bien glorieux, certes, mais la gloire, ça faisait bien longtemps qu’il n’en avait pas vu la couleur.
Or, deux mois ça faisait long. Trop même. Et l’idée que ses anciens compatriotes le retrouvent par hasard ou non ne l’enchantait guère. Alors, ce jour-là, Roger avait décidé de se raser un peu et d’épousseter, en vain, sa tenue, histoire d’être présentable. Ce jour-là, il décollerait de cet astéroïde perdu entre Caditune et Babiali. Ce jour-là, il ne pensait pas être heureux de cuisiner autre chose que des patates. Ce jour-là il n’aurait pas imaginé regarder plus d’une fois la proue aussi vénale que fière du Millenium Condor. Mais le coup du sort l’avait placé sur la route d’un douanier un peu revêche, d’une capitaine peu prompte à payer une taxe qu’elle trouvait exorbitante et d’un seau d’eau.
Ce qui se passa ce jour-là resta uniquement dans les mémoires de Roger et de la capitaine Selen. Et quand il y repensait, l’ancien caporal souriait un peu comme il le faisait autrefois.
Une patate tomba lourdement sur une botte cirée, provoquant un grommellement peu approbateur.
« Oh pardon, m’sieur Roger ! » s’exclama une voix empreinte de jeunesse et de maladresse.
Nouveau grommellement alors que Roger se redressait sur son tabouret, son dos craquant au rythme du réalignement de ses vertèbres. Une main hésitante passa alors sur un visage au nez défiguré par une péripétie récente, mais qui pouvait encore émettre des reproches :
« Diego » – le nom flotta un moment dans l’air, à dessein – « Va falloir bosser sur tes réflexes.
— Réflexes ? Ah ! Vous pouvez parler, vous dormiez pendant que je… »
Un doigt impérieux se leva et le silence se fit.
« Je reposais mes paupières. Nuance, gamin. Maintenant… tu pèles ou c’est la pelle. »
Diego n’en demanda pas plus et le couteau reprit son œuvre presque silencieuse.
« Voilà le genre de symphonie que j’aime entendre. Et gardez le rythme ! Il n’y a rien de pire qu’un air qui se ralentit.
— Oui chef ! » lança-t-on depuis un autre coin de la cuisine. Rodrigo avait laissé échapper un filet de pêche, il payait à présent son dû en main d’œuvre gratuite lui aussi.
Satisfait par tant d’obéissance, Roger s’en alla vers l’entrée de la cuisine. Il récupéra la toque haute accrochée au mur et la passa sur sa tête qui se dégarnissait déjà sur ses tempes grisonnantes. En passant, par habitude, il lissa la petite bande de cuir noir à la base du couvre-chef, seul vestige de l’ancien chapeau militaire reconverti. Et il ouvrit la porte (blindée) de la cuisine.
Les couleurs chatoyantes de l’éther l’accueillirent aussitôt en lui cramant la rétine. Comme à chaque fois. Roger se frotta les yeux, balaya sèchement le souvenir lancinant d’Antebaras IV et de son ballet lumineux, et reprit sa marche sur le pont du Millenium Condor – laissant derrière lui les arômes de curcuma babialite du dîner.
Son passage sur le pont bien occupé fut accompagné d’une recrudescence soudaine et appliquée de récurage de tous bords. Mais cela était normal d’après le quartier-maître. D’un geste de la main, Roger salua la navigatrice à côté de la barre qui le lui rendit brièvement avant de se replonger dans ses cartes. Naviguer l’éther devait être une tâche peu relaxante, mais Alyra répondait à ce défi avec enthousiasme.
La forme impressionnante de Bartholomeo se fit voir alors qu’il sortait du pont inférieur, un boulet sous chaque bras. Les deux hommes (ou presque) se saluèrent de la tête par habitude militaire et le bovn s’en alla continuer sa livraison explosive.
Au moment d’entrer dans les quartiers des officiers, Atlas et Roger faillirent se rentrer dedans, chacun des deux semblant perdu dans ses pensées. Des excuses mutuelles suivirent et le robot et le cuistot se laissèrent passer, avant que Roger ne se demande sérieusement quel bout de programme bizarre pouvait rendre un robot charpentier pensif.
Puis, en passant devant la porte de la cabine du capitaine, Roger crut entendre des tintements de pièces et que quelqu’un dansait… Peut-être ? Bah, ce n’était pas ses oignons. Enfin, le quartier-maître arriva dans sa cabine à l’aménagement spartiate. Il fallait dire que Roger y passait peu de temps puisqu’il dormait avec « la troupe » comme il appelait les marins, ou dans sa cuisine quand il voulait du calme (le blindage n’était pas là pour rien). L’espace d’un instant, son regard s’attarda sur une série de plaques militaires frappées d’un lys, la sienne en particulier, posée sur une table… Il finit par s’en détourner rapidement car il sentait déjà des souvenirs peu amènes lui revenir.
Mais ce soir-là (si tant est que la vie dans l’espace comptait comme une soirée éternelle), Roger n’avait qu’une envie. Se saisissant d’un tabouret et de son accordéon, il retourna sur le pont et entama un petit morceau de musette entraînante. Ce soir-là, il jouait pour l’équipage, pour lui-même mais aussi pour sa nouvelle demeure : Le Millenium Condor.
*s'étouffe avec la poussière vieille de plus de trois ans*
Argf ! Bordel ! Rheuf.... *tousse encore pour la forme*
Bon... Je dépoussière ce vieux bidule, car j'ai un récit à un format qui ne correspond à rien de plus récent aka un truc divers et varié.
Pour un peu de contexte, ça n'a rien à voir avec warhammer, c'est purement un délire personnel en rapport à un jeu de rôle inventé par Magnan : Sails of Space. Vous voyez le film d'animation "la planète au trésor" ? Ajouter de la politique, quelques guerres, et bah voilà vous avez grossièrement le pitch.
En l’occurrence, j'avais envie d'écrire un peu le background (semi-inexistant) de mon personnage et donc voici le résultat :
***
Il était le petit matin. L’air était humide, comme toujours sur Antebaras IV. Les oiseaux cendrés ne chantaient plus depuis longtemps, tellement d’ailleurs qu’on se surprenait à siffloter un de leurs airs improvisés juste pour se donner un semblant de normalité.
Le sifflet sonna. Les corps se mirent en branle, tels des machines bien réglées que l’éventuel glissement d’une botte sur un tas de boue venait humaniser d’un juron.
La terre, ocre, giclait alors en tous sens, hurlant par poignées alors qu’on l’éventrait d’un crampon, d’une énième botte ou d’un nouvel obus. Ici et là, la couleur locale s’accentuait d’un bordeaux saumâtre que l’on répandait à l’aube d’un nouveau massacre.
Les forces révolutionnaires d’Élyzée venaient de lancer un nouvel assaut et il était bien moins glorieux que ce que les nouveaux dirigeants « patriotiques » voulaient bien laisser croire. Les « fiers soldats de la libération » étaient en effet plus occupé à vider leurs tripes carbonisées par un tir luminique qu’à chanter « l’ave liberdad » à tue-tête. Le dernier à avoir essayé avait fini avec un tir de mortier en plein front d’ailleurs. Et les « vils impérialistes dictatoriaux du Lys » n’avaient étrangement pas fuit devant l’avancée des uniformes bariolés de bleu, rouge et blanc.
« Quelle surprise », grommela alors Roger Despoires depuis son cratère de mortier en forme de flaque.
Presque aussitôt, l’ex-Lysois écopa du regard désapprobateur de son chef d’unité et de ceux, plus discrets, de ses camarades de tranchée qui n’en menaient pas long alors qu’on les douchait sous les balles. Le ballet lumineux et ardent filant au-dessus de leurs têtes avait presque de quoi leur faire oublier le firmament pourtant tout aussi actif encore plus haut. On pouvait d’ailleurs voir une frégate en train de « rejoindre la piétaille » comme on disait dans le régiment. Le crash du navire en bois depuis le ciel de cendres ne devrait plus tarder au vu de l’état de ses voiles solaires.
« Allons donc Despoires ! tonna le caporal. Du nerf ! » Mais Roger s’aperçu bien vite que derrière la bravade, son officier avait du mal à recharger son pistolet à poudre. Les mains tremblantes n’aidaient pas. Néanmoins, après un soupir discret, il reprit une posture plus droite.
« Messieurs ! Grenaille à la main. On va les déloger ces saligauds !
— Comme à Astersmouth caporal ? demanda un autre soldat.
— Comme à Astersmouth », réplique l’officier avec un sourire qu’il voulait sincère.
Tous ensemble, les sapeurs de l’armée révolutionnaire dégainèrent leurs pelles de tranchée en arborant un sourire en coin qui annonçait la couleur. Dans l’autre main, une bombe à poudre noire quasiment faite maison. On allumait la mèche. Un décompte. Un lancer vigoureux. On attendais, on entendais, on endurais et on courait.
Le reste devint flou alors que la mémoire de Roger se mélangeait. Un champ de bataille ressemblait facilement à un autre. Toujours des explosions, des cris, l’odeur, les morts… Et c’est d’ailleurs au son d’un boulet de 70 que Roger pensa se réveiller en sursaut, mais dans les faits il s’agissait uniquement de son verre qui avait fini de rejoindre le sol un peu trop vite pour son bien-être personnel.
Regardant autour de lui, Roger détailla le bouiboui où il avait terminé cette fois-ci. Toujours aussi triste et pathétique, mais après tout ce qu’il avait vécu, l’ancien révolutionnaire trouvait l’endroit plus chaleureux que ses dernières piaules des dernières années. Les rats étaient toujours là en revanche.
Dégottant un coup de pied revanchard à un rongeur trop appréciatif de ses semelles usées, Roger se leva de sa chaise avec la lenteur d’un continent à la dérive et s’en alla payer la casse. Sur le chemin de la sortie, on le dévisagea. Il en avait pris l’habitude. Un vieil uniforme militaire avait cet effet-là, surtout s’il s’agissait de celui d’une faction d’illuminés avide « d’espace vital ».
Les mains dans ce qui restait de ses poches, un chapeau haut sur le chef dont la couleur noire avait perdu de sa superbe, l’ancien caporal Roger Despoires faisait peine à voir. Mais personne n’osait vraiment lui dire. Déjà parce qu’il avait une façon de regarder les badauds qui indiquait qu’il était armé d’une pelle qui savait viser la jugulaire d’au moins quinze espèces différentes… mais aussi parce qu’il était un des rares bonhommes de l’avant-poste stellaire à savoir cuire une patate de Cybérie sans mettre le feu au chaudron. Et on n’emmerdait pas le cuistot, surtout quand il n’y en avait qu’un seul.
Cela faisait deux mois que Roger avait faussé compagnie à, eh bien, sa compagnie. Un arrêt au port après une nouvelle campagne qui ne faisait qu’en annoncer une autre avait été l’opportunité qu’il attendait. L’ex-Élyséen avait fait croire qu’il allait chercher du ravitaillement, mais il n’avait pas dit qu’il irait le chercher sur un autre navire. Rien de bien glorieux, certes, mais la gloire, ça faisait bien longtemps qu’il n’en avait pas vu la couleur.
Or, deux mois ça faisait long. Trop même. Et l’idée que ses anciens compatriotes le retrouvent par hasard ou non ne l’enchantait guère. Alors, ce jour-là, Roger avait décidé de se raser un peu et d’épousseter, en vain, sa tenue, histoire d’être présentable. Ce jour-là, il décollerait de cet astéroïde perdu entre Caditune et Babiali. Ce jour-là, il ne pensait pas être heureux de cuisiner autre chose que des patates. Ce jour-là il n’aurait pas imaginé regarder plus d’une fois la proue aussi vénale que fière du Millenium Condor. Mais le coup du sort l’avait placé sur la route d’un douanier un peu revêche, d’une capitaine peu prompte à payer une taxe qu’elle trouvait exorbitante et d’un seau d’eau.
Ce qui se passa ce jour-là resta uniquement dans les mémoires de Roger et de la capitaine Selen. Et quand il y repensait, l’ancien caporal souriait un peu comme il le faisait autrefois.
Une patate tomba lourdement sur une botte cirée, provoquant un grommellement peu approbateur.
« Oh pardon, m’sieur Roger ! » s’exclama une voix empreinte de jeunesse et de maladresse.
Nouveau grommellement alors que Roger se redressait sur son tabouret, son dos craquant au rythme du réalignement de ses vertèbres. Une main hésitante passa alors sur un visage au nez défiguré par une péripétie récente, mais qui pouvait encore émettre des reproches :
« Diego » – le nom flotta un moment dans l’air, à dessein – « Va falloir bosser sur tes réflexes.
— Réflexes ? Ah ! Vous pouvez parler, vous dormiez pendant que je… »
Un doigt impérieux se leva et le silence se fit.
« Je reposais mes paupières. Nuance, gamin. Maintenant… tu pèles ou c’est la pelle. »
Diego n’en demanda pas plus et le couteau reprit son œuvre presque silencieuse.
« Voilà le genre de symphonie que j’aime entendre. Et gardez le rythme ! Il n’y a rien de pire qu’un air qui se ralentit.
— Oui chef ! » lança-t-on depuis un autre coin de la cuisine. Rodrigo avait laissé échapper un filet de pêche, il payait à présent son dû en main d’œuvre gratuite lui aussi.
Satisfait par tant d’obéissance, Roger s’en alla vers l’entrée de la cuisine. Il récupéra la toque haute accrochée au mur et la passa sur sa tête qui se dégarnissait déjà sur ses tempes grisonnantes. En passant, par habitude, il lissa la petite bande de cuir noir à la base du couvre-chef, seul vestige de l’ancien chapeau militaire reconverti. Et il ouvrit la porte (blindée) de la cuisine.
Les couleurs chatoyantes de l’éther l’accueillirent aussitôt en lui cramant la rétine. Comme à chaque fois. Roger se frotta les yeux, balaya sèchement le souvenir lancinant d’Antebaras IV et de son ballet lumineux, et reprit sa marche sur le pont du Millenium Condor – laissant derrière lui les arômes de curcuma babialite du dîner.
Son passage sur le pont bien occupé fut accompagné d’une recrudescence soudaine et appliquée de récurage de tous bords. Mais cela était normal d’après le quartier-maître. D’un geste de la main, Roger salua la navigatrice à côté de la barre qui le lui rendit brièvement avant de se replonger dans ses cartes. Naviguer l’éther devait être une tâche peu relaxante, mais Alyra répondait à ce défi avec enthousiasme.
La forme impressionnante de Bartholomeo se fit voir alors qu’il sortait du pont inférieur, un boulet sous chaque bras. Les deux hommes (ou presque) se saluèrent de la tête par habitude militaire et le bovn s’en alla continuer sa livraison explosive.
Au moment d’entrer dans les quartiers des officiers, Atlas et Roger faillirent se rentrer dedans, chacun des deux semblant perdu dans ses pensées. Des excuses mutuelles suivirent et le robot et le cuistot se laissèrent passer, avant que Roger ne se demande sérieusement quel bout de programme bizarre pouvait rendre un robot charpentier pensif.
Puis, en passant devant la porte de la cabine du capitaine, Roger crut entendre des tintements de pièces et que quelqu’un dansait… Peut-être ? Bah, ce n’était pas ses oignons. Enfin, le quartier-maître arriva dans sa cabine à l’aménagement spartiate. Il fallait dire que Roger y passait peu de temps puisqu’il dormait avec « la troupe » comme il appelait les marins, ou dans sa cuisine quand il voulait du calme (le blindage n’était pas là pour rien). L’espace d’un instant, son regard s’attarda sur une série de plaques militaires frappées d’un lys, la sienne en particulier, posée sur une table… Il finit par s’en détourner rapidement car il sentait déjà des souvenirs peu amènes lui revenir.
Mais ce soir-là (si tant est que la vie dans l’espace comptait comme une soirée éternelle), Roger n’avait qu’une envie. Se saisissant d’un tabouret et de son accordéon, il retourna sur le pont et entama un petit morceau de musette entraînante. Ce soir-là, il jouait pour l’équipage, pour lui-même mais aussi pour sa nouvelle demeure : Le Millenium Condor.
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Re: Récits divers et variés
Jeu 6 Aoû 2020 - 12:06
Petite ambiances pour les tranchées d'Antebaras IV :
En remplaçant les titans de la miniature par des navires et les uniformes des gardes impériaux par des tenues napoléoniennes.
Ce petit récit est très sympathique. On voit bien le changement de vie de Roger entre l'armée et son service sur le Millenium Condor, deux ambiances bien différentes.
En remplaçant les titans de la miniature par des navires et les uniformes des gardes impériaux par des tenues napoléoniennes.
Ce petit récit est très sympathique. On voit bien le changement de vie de Roger entre l'armée et son service sur le Millenium Condor, deux ambiances bien différentes.
- ethgri wyrdaRoi revenant
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Re: Récits divers et variés
Jeu 3 Sep 2020 - 16:55
j'aime beaucoup! je n'ai pas suivi le jdr, mais ce texte se suffit quasiment à lui-même. En tout cas, c'est une introduction de personnage efficace et qui situe franchement bien ce membre d'équipage sévère de part son passé militaire, mais aussi réaliste sur sa guerre, voué à sa nouvelle mission sur le vaisseau et surement bien sympa à jouer^^
Le contexte de cette guerre qui mélange première guerre mondiale et conflits de la révolution est bien interressant aussi! Tu as plus d'informations dessus? Magnan en a peut-être -auquel cas je m'empresserai d'aller le spammer )
Bonnes parties!
Le contexte de cette guerre qui mélange première guerre mondiale et conflits de la révolution est bien interressant aussi! Tu as plus d'informations dessus? Magnan en a peut-être -auquel cas je m'empresserai d'aller le spammer )
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Ethgrì-Wyrda, Capitaine de Cythral, membre du clan Du Datia Yawe, archer d'Athel Loren, comte non-vampire, maitre en récits inachevés, amoureux à plein temps, poète quand ça lui prend, surnommé le chasseur de noms, le tueur de chimères, le bouffeur de salades, maitre espion du conseil de la forêt, la loutre-papillon…
- Hjalmar OksildenKasztellan
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Re: Récits divers et variés
Mer 30 Juin 2021 - 23:28
Pour un peu de contexte :
Ce texte a été écrit ce soir-même, sans raison autre que la découverte d'une image dans mes dossiers (vous la trouverez en spoiler ci-dessous). L'inspiration ayant été présente, voici le court texte qui en a résulté.
"On entends des choses dans la jungle.
- On entends toujours des trucs ici Bjarn, j'sais que t'es un nouveau venu mais faut t'habituer !
- Facile à dire, t'es là depuis ta naissance !
- Et fier de l'être."
Pendant que Bjarn se mettait à ruminer qu'on se moquait un peu trop de lui, son regard ne quitta pas la canopée. Il était certain d'avoir entendu un son qui n'avait pas sa place ici.
Parce que, contrairement à ce que ce balourd de Hrot indiquait, il avait réussi à s'acclimater le gaillard ! Deux ans qu'il était arrivé à la requête d'un oncle vieillissant que la famille n'avait pas revu depuis des lustres. Et il savait déjà différencier à l'oreille les trois types de moustiques géants de la région là où beaucoup ne les entendaient qu'une fois la saloperie à leur gorge.
Non, c'était sûr. Il y avait ici un son presque familier, trop familier, du Vieux Monde... Ce n'était pas le couinement d'une liane moite, balancée par une brise anémique au travers des feuillages. Rien à voir avec la faune locale, qu'elle soit aquatique, terrestre, volante ou les trois.
Bjarn se retourna une dernière fois, vrillant du regard les hauteurs d'un arbre courbé sous son poids, comme fondu par la chaleur ambiante. Des feuilles venaient d'y bouger. Serait-ce... ?
"Eh, Bjarn, tu te dépêches ? le coupa-t-on dans ses pensées L'or ne va pas se récupérer tout seul !
- ... J'arrive.
- C'est ton oncle qui sera content. D'abord le navire nain échoué et maintenant une ruine de Lustrie ? Ca se fête !
- Si tu le dis Hrot... Si tu le dis."
Se traînant sans envie vers la ruine couverte de mousse, Bjarn serra les dents. Il ne voyait rien mais cette sensation dans le bas de sa colonne ne lui disait rien qui vaille.
Au moment où le norse s'en alla rejoindre sa troupe, une forme trapue se laissa tomber sur une branche épaisse.
"Enfin", lâcha-t-il d'une voix de gravier.
Prenant en main une hache d'une facture splendide quand on considérait le lieu, l'être passa sa main encore teinte d'une matière orange sur l'énorme crête ornant son crâne. Il avait fallu improviser la teinture avec le sang d'une bestiole locale. Rien de bien difficile.
Il n'avait pas été là à temps, mais l'équipage du "Brise-Flots" serait vengé. Oh ça oui, il serait vengé. A la pièce près. On l'avait laissé pour mort avec les autres malchanceux. Ils paieraient cette erreur de leur vie.
Gormaril répéta une nouvelle fois le serment du tueur, chassa quelques insectes de sa peau et se remit à entonner les mêmes mots qu'ils répétaient depuis maintenant deux heures :
"Gromthi dokor."
Ce texte a été écrit ce soir-même, sans raison autre que la découverte d'une image dans mes dossiers (vous la trouverez en spoiler ci-dessous). L'inspiration ayant été présente, voici le court texte qui en a résulté.
***
- Spoiler:
"On entends des choses dans la jungle.
- On entends toujours des trucs ici Bjarn, j'sais que t'es un nouveau venu mais faut t'habituer !
- Facile à dire, t'es là depuis ta naissance !
- Et fier de l'être."
Pendant que Bjarn se mettait à ruminer qu'on se moquait un peu trop de lui, son regard ne quitta pas la canopée. Il était certain d'avoir entendu un son qui n'avait pas sa place ici.
Parce que, contrairement à ce que ce balourd de Hrot indiquait, il avait réussi à s'acclimater le gaillard ! Deux ans qu'il était arrivé à la requête d'un oncle vieillissant que la famille n'avait pas revu depuis des lustres. Et il savait déjà différencier à l'oreille les trois types de moustiques géants de la région là où beaucoup ne les entendaient qu'une fois la saloperie à leur gorge.
Non, c'était sûr. Il y avait ici un son presque familier, trop familier, du Vieux Monde... Ce n'était pas le couinement d'une liane moite, balancée par une brise anémique au travers des feuillages. Rien à voir avec la faune locale, qu'elle soit aquatique, terrestre, volante ou les trois.
Bjarn se retourna une dernière fois, vrillant du regard les hauteurs d'un arbre courbé sous son poids, comme fondu par la chaleur ambiante. Des feuilles venaient d'y bouger. Serait-ce... ?
"Eh, Bjarn, tu te dépêches ? le coupa-t-on dans ses pensées L'or ne va pas se récupérer tout seul !
- ... J'arrive.
- C'est ton oncle qui sera content. D'abord le navire nain échoué et maintenant une ruine de Lustrie ? Ca se fête !
- Si tu le dis Hrot... Si tu le dis."
Se traînant sans envie vers la ruine couverte de mousse, Bjarn serra les dents. Il ne voyait rien mais cette sensation dans le bas de sa colonne ne lui disait rien qui vaille.
Au moment où le norse s'en alla rejoindre sa troupe, une forme trapue se laissa tomber sur une branche épaisse.
"Enfin", lâcha-t-il d'une voix de gravier.
Prenant en main une hache d'une facture splendide quand on considérait le lieu, l'être passa sa main encore teinte d'une matière orange sur l'énorme crête ornant son crâne. Il avait fallu improviser la teinture avec le sang d'une bestiole locale. Rien de bien difficile.
Il n'avait pas été là à temps, mais l'équipage du "Brise-Flots" serait vengé. Oh ça oui, il serait vengé. A la pièce près. On l'avait laissé pour mort avec les autres malchanceux. Ils paieraient cette erreur de leur vie.
Gormaril répéta une nouvelle fois le serment du tueur, chassa quelques insectes de sa peau et se remit à entonner les mêmes mots qu'ils répétaient depuis maintenant deux heures :
"Gromthi dokor."
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"La Mort est un mâle, oui, mais un mâle nécessaire."
Terry Pratchett
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- Les livres dans le paquetage du nordique...:
La Saga d'Oksilden :
Tome 1 : La Quête Improbable
Tome 2 : Combattre l'acier par l'acier
Tome 3 : Foi Furieuse
Je vous conseille de le télécharger, mettre l'affichage en deux pages et, si possible, activer le mode "Afficher la page de couverture en mode Deux pages" sous Adode Reader (en gros juste pour s'assurer que les pages sont bien affichées comme dans le vrai livre et non décalées)
- EssenSeigneur vampire
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Palmares : Organisateur des tournois du Fort du Sang, de la Reiksguard, des Duels de Lassenburg & de la ruée vers l'Eldorado
Re: Récits divers et variés
Dim 18 Juil 2021 - 12:11
Voilà une menace à laquelle les nordiques ne s'attendront certainement pas !
Sur la forme, j'ai trouvé que je texte se lit tout seul, et je pense que l'adjonction de l'image au-dessus du texte nous aide à entrer dans l'action tout en économisant sur les descriptions
Sur le fond, j'ai l'impression de pinailler mais peut-être que je suis totalement à côté de la plaque : sommes-nous d'accord que c'est un tueur improvisé qui parvient à se dissimuler à un guerrier qui évolue dans la jungle depuis plus de deux ans ?
J'ai l'impression que le nain aurait très bien pu passer pour un Rambo vengeur si, par exemple, nous avions su qu'il avait survécu dans l'enfer vert pendant des années, et que les nordiques avaient eu le malheur de revenir sur les lieux exacts de leur méfait. Là, il y a comme un léger décalage entre Bjarn qui est ultra balèze et le tueur qui vient à peine de débarquer et qui pourtant arrive à surclasser Bjarn.
Cet épisode mis à part, c'est une bien belle image et de bien fiers nordiques que tu nous décris là !
Sur la forme, j'ai trouvé que je texte se lit tout seul, et je pense que l'adjonction de l'image au-dessus du texte nous aide à entrer dans l'action tout en économisant sur les descriptions
Sur le fond, j'ai l'impression de pinailler mais peut-être que je suis totalement à côté de la plaque : sommes-nous d'accord que c'est un tueur improvisé qui parvient à se dissimuler à un guerrier qui évolue dans la jungle depuis plus de deux ans ?
J'ai l'impression que le nain aurait très bien pu passer pour un Rambo vengeur si, par exemple, nous avions su qu'il avait survécu dans l'enfer vert pendant des années, et que les nordiques avaient eu le malheur de revenir sur les lieux exacts de leur méfait. Là, il y a comme un léger décalage entre Bjarn qui est ultra balèze et le tueur qui vient à peine de débarquer et qui pourtant arrive à surclasser Bjarn.
Cet épisode mis à part, c'est une bien belle image et de bien fiers nordiques que tu nous décris là !
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