- EssenSeigneur vampire
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Palmares : Organisateur des tournois du Fort du Sang, de la Reiksguard, des Duels de Lassenburg & de la ruée vers l'Eldorado
Pérégrinations et plus de curiosités
Jeu 19 Nov 2015 - 12:55
La route continue toujours, encore et encore
À partir de la porte où elle a commencé
Maintenant, loin devant, la route est allée
Et je dois la suivre, si je le peux,
La poursuivre avec des pieds fervents
Jusqu'à ce quelle rejoigne un plus large chemin
Où plusieurs sentiers et courses se rencontrent
Et où aller ensuite ? Je ne peux le dire
C'est donc en marmonnant cet air entendu je ne sais où que je suivis dame Arken sur les routes bourbeuses de la Sylvanie. Convaincu que cette "promenade" dissimule des motivations propres aux mystères des lahmianes, je pris toutes les précautions d'usage avant de partir, à savoir charger Clavius de rédiger mon testament, confier la cave au roi revenant contre qui je perds toujours aux échecs, et graver "Von Essen était ici" sur un mur de la taverne.
Pour le moment, je ne peux que vous décrire les paysages mornes et mélancoliques qui se profilent subtilement sous le ciel sombre du comté maudit. Les lunes jumelles baignent les champs en friche de leurs rayons éthérés, mettant en évidence les nombreuses sépultures en ruine, tumuli et autres cryptes délabrées qui parsèment le pays. L'air, loin d'être nécessairement nauséabond, et régulièrement balayé par une brise à glacer les os des mortels, mais pour nous autres immortels, il s'agit d'un effet simplement agréable si l'on prend le temps de le ressentir. Au loin, la ligne d'horizon se confond vaguement avec le ciel, comme si au-delà, nous pouvions atteindre le bout du monde... (ou le warp, qui sait ?)
Dame Arken avance à quelques pas devant moi, d'un pas décidé sans pour autant donner l'impression de se presser. Pourquoi diable, d'ailleurs, ses servantes ne nous accompagnent-elles pas ? Une autre incongruité, cela dit, la dernière fois que nous avions voyagé ensemble, nous étions suivis par une autre vampiresse autrement puissante, surtout en ce qui concerne les animaux, notamment les chats.
Je suis à l'affut de n'importe quel imprévu, et compte bien revenir de ce voyage viv...
- Toi ! Je ne sais pas qui tu es, mais tu vas m'obéir !Pour le moment, je ne peux que vous décrire les paysages mornes et mélancoliques qui se profilent subtilement sous le ciel sombre du comté maudit. Les lunes jumelles baignent les champs en friche de leurs rayons éthérés, mettant en évidence les nombreuses sépultures en ruine, tumuli et autres cryptes délabrées qui parsèment le pays. L'air, loin d'être nécessairement nauséabond, et régulièrement balayé par une brise à glacer les os des mortels, mais pour nous autres immortels, il s'agit d'un effet simplement agréable si l'on prend le temps de le ressentir. Au loin, la ligne d'horizon se confond vaguement avec le ciel, comme si au-delà, nous pouvions atteindre le bout du monde... (ou le warp, qui sait ?)
Dame Arken avance à quelques pas devant moi, d'un pas décidé sans pour autant donner l'impression de se presser. Pourquoi diable, d'ailleurs, ses servantes ne nous accompagnent-elles pas ? Une autre incongruité, cela dit, la dernière fois que nous avions voyagé ensemble, nous étions suivis par une autre vampiresse autrement puissante, surtout en ce qui concerne les animaux, notamment les chats.
Je suis à l'affut de n'importe quel imprévu, et compte bien revenir de ce voyage viv...
- Euh, quoi ? Non. Et puis d'abord, je ne vous connais pas. Tzeentch ?
-NAN ! Je suis dix fois meilleur que cette créature ! Je suis MALAL, le cinquième dieu du chaos !
- Oui bah tu es Tzeentch, quoi. En plus tu parles dans ma têt...
- Je suis MALAL ! Tu veux que je te VIOLE et que je te MANGE pour désobéissance ?
- Ok tu es Malal.
- Tu vas faire ce voyage, mais tu n'éviteras pas les rencontres avec le chaos ! Je veux que tu détruises autant de démons qu'il y a de planètes dans l'Impérium !
- Le... quoi ?
- L'Impérium !!!
- OK ! OK ! Tuer des démons ! J'ai compris !
- Ne me déçois pas...
Le traquenard...
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Re: Pérégrinations et plus de curiosités
Sam 26 Déc 2015 - 19:53
Ils marchaient le long d'un sentier boueux et à moitié effacé, qui reliait jadis deux villages de province, dont l'existence même avait été oubliée il y a bien longtemps. Elle avançait d'un pas vif sur le chemin, faisant fit de toutes les irrégularités du sol. Arrivée au sommet d'une colline, la Sylvanie s'étalait à ses pieds. Un petit vallon serpentait en contre-bas, jusqu'à se faire avalé par une forêt qui s'érigeait à l'est. L'endroit aurait pu être vraiment charmant, si l'herbe n'était pas sèche et pourtant entourée de marécage, et si les arbres tordus par la magie chaotique ne côtoyaient pas leur confrères morts et desséchés. Pourtant, même ce paysage désolé lui était plaisant au regard. Jusqu'aux montagnes qui déployaient leur ombre menaçante à l'horizon. Elle s'arrêta un instant pour prendre le temps de contempler le panorama. Elle finit par se retourner, pour observer son compagnon de voyage, quelques mètres derrière elle, le regard torve et le pied lourd.
- Eh bien, mon cher, la balade ne vous plait-elle pas ?
Elle perçut un court grommellement prononcé entre ses dents. Sans même chercher à savoir ce qu'il avait dit, elle répliqua :
- Je vous ai proposé de partir en voyage avec moi, pour arpenter le monde. Si ça ne vous plait pas, il suffit de le dire, je ne vous en tiendrai pas rigueur ! Mais je voudrais cheminer de façon agréable, sans quelqu'un pour rechigner dans mon dos.
Et sans plus attendre de réponse, elle fit volte-face et descendit la colline d'un pas vif, toujours plus vers le nord, le sourire aux lèvres et les yeux pétillants. Rien de mieux que l'air frais du début de la nuit et le silence surnaturel qui régnait sur la région pour commencer un périple, guidés par la lumière blafarde des lunes jumelles.
- Eh bien, mon cher, la balade ne vous plait-elle pas ?
Elle perçut un court grommellement prononcé entre ses dents. Sans même chercher à savoir ce qu'il avait dit, elle répliqua :
- Je vous ai proposé de partir en voyage avec moi, pour arpenter le monde. Si ça ne vous plait pas, il suffit de le dire, je ne vous en tiendrai pas rigueur ! Mais je voudrais cheminer de façon agréable, sans quelqu'un pour rechigner dans mon dos.
Et sans plus attendre de réponse, elle fit volte-face et descendit la colline d'un pas vif, toujours plus vers le nord, le sourire aux lèvres et les yeux pétillants. Rien de mieux que l'air frais du début de la nuit et le silence surnaturel qui régnait sur la région pour commencer un périple, guidés par la lumière blafarde des lunes jumelles.
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Ceux qui ne croient pas en la magie ne la trouveront jamais.
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Re: Pérégrinations et plus de curiosités
Mer 6 Jan 2016 - 13:49
"Le personnage immortel, d'apparence humaine et de potentiel physique dépassant la norme humaine, se déplaçait avec une cadence relativement régulière grâce à ses deux membres inférieurs. Son corps physique subissait dès lors une instabilité incontrôlée, facteur qui aurait du l'empêcher de s'adonner à l'activité autant motricielle que cognitive, que l'être semblait affectionner. Or, en dépit de cet état brimbalant, la créature bipède appliquait une substance liquide et foncée contre une surface lisse et claire, de manière à ce que le contraste obtenu provoque une réaction de reconnaissance chez toute créature douée de capacités perceptives et cognitives semblables aux siennes. La surface d'impression était un amalgame relativement fin de matières végétales concassées, alors que le liquide répandu était un mélange de substance huileuse et de pigments quelconques."
"C'était sympa, mais peu la ch'meh quand même. La ch'aï de ses rêves l'avait genre emmené se balader, mais après un mec chelou l'a genre trop aggressé dans sa tête, et genre il devait maintenant faire la peau à des démons, genre voila quoi, ça craignait à mort. 'fin ils étaient pas encore sortis du bled, du coup ça craignait pas trop, mais 'fin voila quoi, vous voyez ce que je veux dire."
Dame Arken était là, juste devant lui. Deux pas les séparaient. Von Essen fit un pas, puis un demi-pas, puis un quart de pas, puis un huitième de pas, puis - TZEEEEEEEEEEEEEEENTCH !
Les nuages s'étaient amoncelés, et une pluie s'apprêtait à tomber. "TZEENTCH !" - gronda le tonnerre. La pluie éclata enfin, une pluie de mots, balayée par un vent d'émotions contraires. Dans l'ombre de l'orage, la foudre était ce fugace éclair de lucidité. Il y eut des gouttes, des trombes, des flaques et des marées. Le monde subissait un déluge de mots incontrôlés, innombrables et violents. La peu que Von Essen savait de la maitrise des éléments, il l'employa pour calmer la tempête : il ne voyait plus dame Arken à travers le rideau de l'averse. Hélas, dompter un langage débridé n'était pas chose aisée : trop de mots valises, de mots empruntés, de mots déformés s'étaient accumulés dans les nuages, et se déversaient à présent sur le chroniqueur. Evaporés des flux de conversation commune, ou tantôt oubliés dans des nappes d'eau souterraine, ils faisaient pourtant partie d'un tout, d'un grand océan dont personne ne connaissait le volume ni ne mesurait la profondeur. Les nuages étaient des amoncellements de mots oubliés, une condensation de termes méconnus qui ne demandaient qu'à reprendre leur place dans le cycle de la communication.
Les grondements du tonnerre avaient cessé, mais la pluie continuait à tomber. Plus inquiet qu'agacé, Von Essen courut et faillit bousculer la Comtesse d'Argent qui avançait devant lui.
- Mon cher, faites donc attention...
Le chroniqueur lui prit la main, déposa un baiser.
- Je croyais vous avoir à nouveau perdue. L'obscurité est à s'en crever les yeux.
- Avez-vous peur du noir ?
- Non, j'ai peur de vous perdre.
La lahmiane ne répondit pas, mais dans les ténèbres, Von Essen aperçut ses yeux s'enflammer brièvement d'une lueur carmin.
- Pitoyable, - lâcha-t-elle enfin. - Gardez donc ma main dans la votre, si cela vous rassure.
- Je vous en suis gré, dame. Cela me rassure.
Il pouvait difficilement espérer mieux.
A quelques pas derrière eux gisait, moribond, le parchemin du chroniqueur. La pluie avait transformé les phrases bien alignées en rayures grossières, et leur sens demeura un secret éternel, sauf pour Tzeentch qui aimait bien les secrets inutiles.
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