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Gromdal

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Seigneur vampire
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Le coin récits (de Gromdal) Empty Le coin récits (de Gromdal)

Mer 3 Sep 2014 - 18:22
Salut salut !

Comme vous le savez (ou pas, tiens), je n'en suis pas à mon premier récit, et je me suis dit que ça vous ferait sûrement plaisir (en tout cas ça va vous faire de la lecture... Rolleyes) que je les poste ici.
En fait, ils sont déjà publiés sur mon propre site, alors je me suis demandé si j'allais les poster ici (parce que y a pas mal de volume), ou si je postais les liens vers les récits sur mon site.
Au final je vais poster les liens dans un premier temps, et si on me le demande (après tout moi je n'y vois pas d'inconvénients, c'est vous les lecteurs qui devez être en confort Happy), je les posterai ici en entier. Wink

D'ailleurs, il va de soi que je n'ai plus le même style (ni le même niveau, peut-être), donc ne me bashez pas svp. (Mr. Green)
(Par contre si vous croisez des erreurs citez les moi, parce que je n'arrive jamais à toutes les trouver et je suis le seul à relire mes récits avant de les poster...  respect)

Voilà, bonne lecture ! Cool
(Cliquez sur le titre du récit qui vous tape dans l'oeil ! Wink)

Elthanir le Traqueur
Le funeste destin d'un grand guerrier des Elfes...

Des Os dans le Sable...
Une expédition en Nehekhara découvre que le sommeil des morts nehekhariens n'est pas aussi éternel qu'on le croit...

Une Histoire du Nord
La Norsca regorge de contes et de légendes... en voici une.

La Folie et l'Honneur
Rien n'est plus important pour un nain que l'honneur... Vraiment ?

Voili voilou, n'hésitez pas à comm', même pour critiquer, ça fait toujours plaisir ! Cool

Grom'


Dernière édition par Gromdal le Lun 3 Aoû 2020 - 23:11, édité 2 fois

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Uzkul ged a ibid Dawi. Bar Dawi urz grim un grom, un ekrokit "Nai. Drekgit.". Un Uzkul drekged.
La mort vint pour obtenir la vie du nain. Mais le nain était brave et obstiné, et répondit : "Non, va-t-en." Et la mort passa son chemin.
Proverbe nain.


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Essen

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Le coin récits (de Gromdal) Empty Re: Le coin récits (de Gromdal)

Mer 3 Sep 2014 - 20:26
J'ai commencé par ton récit 'Elthanir le Traqueur', et j'ai beaucoup aimé. L'idée est bien trouvée, et bien racontée, et la fin est tout aussi poignante. Je trouve aussi très sympathique de prêter ce côté sadique à un buveur de sang (avec la malédiction et tout  Wow ), alors que dans le fluff habituel... Bah... Khorne = détruire, point à la ligne  Skull
Dans la même idée, je me demande si les dieux sont littéralement descendus aider ton héros, où s'il a un peu changé la réalité en racontant l'histoire... Un voile de mystère tout à fait plaisant  Clap

Je continue dans la semaine avec les récits suivants  Happy


C'est bien parce qu'il y a demande expresse de ta part que je fais mon word-correcteur  respect

une ombre jailli des fourrés et, avant que les kislevites n’aient pu esquisser un seul geste, s’était rapproché du feu.
_jaillit
_ concordance des temps : une ombre jaillit (...) n'eussent pu (...) se rapprocha du feu.
Puis, au bout de ce qui parut à Boris un long moment, Petrov pris la parole.
_prit
Elle était sertie d’un grosse perle blanche qui brillait d’une leur pâle à la lumière du feu.
_ lueur pâle
On en vint à murmurer que c’était la malédiction du Buveur de Sang qui venait à se réaliser. Mais ces dires furent bien vites démentis car il fallait qu’Elthanir meure en dernier, et non en premier. D’autant plus qu’il se rétablit soudainement, après des mois à faire des rechutes, Elthanir était de nouveau sur pied.
_ Souci de temps dans la dernière phrase, ainsi que petite confusion : s'est-il rétabli soudainement après une maladie prolongée ? "des mois à faire des rechutes" est mal dit à mon sens, car ça impliquerait qu'on ne sait jamais si l'elfe est véritablement rétabli. Il faudrait mieux soit développer, soit simplifier sa maladie. Suggestion : "D'autant plus qu'il se rétablit soudainement : un beau jour, contre toute attente, après des mois de maladie, Elthanir était de nouveau sur pieds."
Quelques jours plus tard, il alla trouver Malékith, alors le plus haut seigneur des armées elfiques et lui demanda la permission de quitter les combats, son armée étant disparue et lui trop encore faible pour participer au combat.
_ souci de virgule qui peut mettre la confusion : (...) alors plus haut seigneur des armées elfiques, et lui demanda (...)
Mais l’ombre de la malédiction planait toujours au-dessus de sa tête et il ne pouvait s’empêcher de penser à ce qu’il pourrait trouver à la place de sa fière cité et de ses champs fertiles qui l’entourait.
_(...) de sa tête, et il ne pouvait (...)
_ qui l'entouraient
Des groupes de soldats avaient bien été envoyés pour la déloger, mais aucun d’entre eux n’en étaient revenu
_ n'en fut revenu
Effrayé par les expressions d’horreur peintes sur toutes ses faces blafardes, il quitta le village aussi vite que possible.
_ ces faces
Il entra, et cru devenir fou. Les deux gardes étaient à terre, baignant dans leur sang au milieu des meubles renversé.
_ crut
_ renversés
Puis tu viendras me supplier pour que je prenne ta vie, pour que je te soulage de tes peines. Et je me ferais un plaisir de rendre service ».
_ je me ferai
Il n’osa esquisser aucun geste. Elle se leva et, contournant le lit, s’avança le balcon, regardant d’un air moqueur son mari, lui, tétanisé.
_ mot oublié : "s'avança vers le balcon"
Il est dit qu’Elthanir resta une semaine sans bouger dans la salle de la plus haute tour de son château, au milieu d’une cité de cadavre, capitale d’un pays de cadavres.
_ cité de cadavres
D’acier noir et inconnu, plus tranchant que tout autre métal, qui pouvait couper dans du gomril comme dans du beurre, et aussi léger que de la soie, les lames étaient liées aux améthystes par de puissants sorts, et Hoeth enchanta les pierres si bien que celles-ci étaient la source d’éclairs qui parcouraient les lames et absorberaient l’essence même des âmes des victimes de ces puissantes armes.
_ gromril
_ l'essence-même
Khaine offrit à Elthanir une maîtrise du combat sans égal, Kurnous lui transmis l’art de la traque et Loec lui transmit une cape magique qui saurait le cacher à la vue de tous tant qu’il le désirait.
_ sans égale
_ transmit
_ désirerait
Morai Heg prédit que le seigneur d’Ilthaër ne mourrait pas tant que le Buveur de Sang était encore en vie, et Isha versa beaucoup de larmes quant au destin de l’Elfe, et recueilli l’une d’elle qui se transforma en perle, et elle la posa au centre d’une simple petite bande d’ithilmar qu’elle sertit autour du front d’Elthanir, lui disant qu’elle le protégerait de tout mal même après l’achèvement de la prophétie de Morai Heg.
_ recueillit
_ l'une d'elles
_ (...) de tout mal, même après (...)
Elthanir reçu tous ces cadeaux avec solennité et remercia longuement les dieux. Puis il descendit de la tour, quitta sa cité sans un regard et pris la mer pour rejoindre le vieux monde.
Là, il entreprit un long voyage qui l’amena là ou tout avait commencé : le siège de la bataille où le démon avait proclamé sa malédiction. Et il attendit. Au bout de deux jours, une grand ombre recouvrit le pays et s’arrêta devant Elthanir.
_ reçut
_ le Vieux Monde
_ là où tout avait commencé
Elthanir, comprenant qu’il ne pourrait accomplir sa vengeance en attendant le démon si au Sud, entreprit de suivre le même chemin que l’ombre vers le grand Nord.
_ mot oublié : "si loin au Sud"
Le démon le mena jusqu’en Zorn Uzkul et la, au sommet les hautes falaises de plateau se matérialisa le serviteur de Khorne.
_ et là
Voyant qu’il ne pouvait vaincre un ennemi bénit par les dieux, le démon commença à douter. Mais il continua malgré tout le combat, à genou, à lancer de grands coups de haches circulaires.
_ béni
_ à genoux
_ de grands coups de hache
C’était la peur.
_ souci d'encadrement de police
C’est cela. Dormez sans crainte, je monterais la garde.
_ monterai
Et il partit, laissant Boris seul. Celui-ci réveilla ses compagnons en grommelant, mais ne fut pas aussi convaincant que l’Elfe, car ses camarades ne l’écoutèrent pas préférèrent retourner sous leurs fourrures.
_ mot oublié : " ne l'écoutèrent pas et préférèrent"
Alors là et là seulement se dépêchèrent Petrov et Boris, jurant et grommelant.
_ Petrov et Sergueï (d'après de texte, Boris est déjà réveillé avant par l'elfe)
Tu n’as pas fuis, dit-il. Tu es brave.
_ fui
Tu as combattu bravement et a honoré tes ancêtres.
_ as honoré
Nyklaus von Carstein

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Jeu 4 Sep 2014 - 9:05
J'ai commencé des Os dans le Sable... J'adore !!! Si un jour tu as besoin de conseil sur les RdT n'hésite pas car j'ai les 2 LA

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Mon histoire...Histoire de Nyklaus
Mes dessins (avec les fiches de monstres dont vous pouvez vous inspirer dans vos récits) : Dessins de Nyklaus
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Jeu 4 Sep 2014 - 20:55
Je ne pensais pas avoir laissé autant d'erreurs dans mon récit, dis-donc... Je sais qu'il date d'il y a deux ans, mais quand même !  Happy

En tout cas merci les gars, parce que je les aime bien, moi, ces petits récits, alors je suis bien content qu'ils vous plaisent ! Love

Von Essen a écrit:Je trouve aussi très sympathique de prêter ce côté sadique à un buveur de sang (avec la malédiction et tout  Wow ), alors que dans le fluff habituel... Bah... Khorne = détruire, point à la ligne  Skull
Dans la même idée, je me demande si les dieux sont littéralement descendus aider ton héros, où s'il a un peu changé la réalité en racontant l'histoire... Un voile de mystère tout à fait plaisant  Clap
Oui moi aussi je trouvais l'idée sympa de rajouter plus de profondeur au caractère du démon de Khorne... Vampire Par contre, à la base l'arrivée des Dieux était véritablement une erreur de ma part... Whistling Cependant il est vrai qu'après coup, en intégrant Elthanir dans ma trame principale (la plupart de mes récits tournent autour des Chroniques), j'ai décidé de reprendre ça en laissant un voile de mystère (pour te citer Happy) sur la véracité de l'affaire... Cela dit, il faut que j'arrive à écrire le passage où ça apparaît. Rolleyes  (Dans une discussion Gromdal/Elthanir en Zharr Naggrund, si si, c'est prévu comme ça. Fou)

Nyklaus Von Carstein a écrit:Si un jour tu as besoin de conseil sur les RdT n'hésite pas car j'ai les 2 LA
Merci, mais moi aussi ! Mr. Green Cela dit, je n'ai pas d'autres récits sur les RdT de prévus non plus. respect

Encore une fois, merci pour vos commz' ! Cool

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Jeu 4 Sep 2014 - 21:59
Gromdal a écrit:Cela dit, il faut que j'arrive à écrire le passage où ça apparaît. Rolleyes  (Dans une discussion Gromdal/Elthanir en Zharr Naggrund, si si, c'est prévu comme ça. Fou)

Mais qui sera-t-il, du coup ? Chasseur de démons, ou souverain d'une île lointaine ? Shifty
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Jeu 4 Sep 2014 - 22:37
Je n'en sais rien ! lol À vrai dire je ne veux pas moi-même me poser la question. Happy Certaines choses doivent rester sans réponses, même pour l'auteur. respect

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La mort vint pour obtenir la vie du nain. Mais le nain était brave et obstiné, et répondit : "Non, va-t-en." Et la mort passa son chemin.
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Jeu 4 Sep 2014 - 22:50
Tu as bien raison ! L'auteur est en général le premier intéressé dans sa prochaine suite ! lol
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Ven 5 Sep 2014 - 10:36
Ha, le récit l'Elthanir, cela fait un certain temps que je l'ai lu je crois. Et je l'ai relu ce matin pour me "remettre en condition" après m'être couché tard à cause de la pré-rentrée. Je dois dire que je l'apprécie toujours autant. On voit bien la pensée de l'elfe et même l'intervention des dieux est, je trouve, plutôt bien faite. Toute intervention supérieure est souvent logique ou "bonne"dans les récits si c'est bien amené, ce qui est le cas ici.

Je m'attaque au reste des récits dès cet après-midi, c'est promis.


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Veuillez à ne pas insulter les Hauts Elfes, sans quoi il vous en cuira. Le risque est un démembrement très rapide suivit d'une décapitation.
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Sam 6 Sep 2014 - 15:20
Au fait, si vous lisez Des Os dans le Sable, réfléchissez aux implications de la dernière pensée de l'elfe qui recherche Elnaeth... C'est assez évident, mais c'est aussi rigolo... alors à vous de trouver.  Wink
Autre petite "épreuve", trouver toutes les références à la mythologie nordique de l'Histoire du Nord. Happy
(De toute façon si vous ne trouvez pas je vous donnerai les réponse Tongue)

D'ailleurs j'ai relu les récits en question (sauf Elthanir mais ça ne saurait tarder) et je vais y aller de mon petit auto-commentaire. (après tout mon style à tellement changé que je ne peux pas vraiment dire que c'est "moi" (càd moi du présent) qui les a écrit Happy).

Bon, pour l'Histoire du Nord, le début est vraiment rouillé : le rythme n'est pas bien établi, l'ambiance ne se ressent pas assez (et en plus ce n'est pas celle que je voulais instaurer), bref, ça ne me plait pas. Par contre la fin, c'est à dire les sept derniers paragraphe (hormis le début de la première phrase du premier paragraphe, pour être précis Mr. Green), je la trouve toujours aussi plaisante à lire, et j'en suis d'autant plus content que c'est exactement l'ambiance que je voulais créer (même si ça aurait été mieux que je la réussisse pour tout le récit Rolleyes), mais bon je pense que la fin du récit vaut le coup qu'on le lise. Après c'est mon avis alors que je prends du recul sur un récit que j'ai écrit il y a bien un an, libre à vous d'en penser ce que vous voulez. Wink

Par contre, les Os dans le Sables... C'est moi qui ai écrit ça ? Wow Nan parce que le style que j'y ai employé est tellement différent que je ne m'y reconnaissait pas, j'avais l'impression de lire le récit d'un autre... et pis ça m'a bien plus ! lol Bon, je vais pas dire que c'est de la haute littérature non plus, ce n'est pas ma place, et de toute façon ça serait mentir. Whistling Non, pour être constructif, la partie descriptive (qui prends la première moitié du récit, tout de même), même si elle est longue, ne m'a pas paru ennuyante à lire (et pourtant je connais ce que j'y ai mis, donc je devrais me faire vraiment ch*** Mr. Green), et la fin est quand même bien foutue. Juste le moment où Elnaeth parcours le camp en étant choqué ne m'a pas semblé bien fait, pour la simple et bonne raison que l'ambiance n'est pas assez bonne (à mon goût en tout cas). D'ailleurs j'ai repéré quelques fautes... je vais devoir les corriger vite fait avant que vous ne passiez dessus.  Happy  

Enfin, la Folie et l'Honneur m'a laissé de marbre. C'est vite dit, l'ambiance est trop neutre, y a rien de vraiment sympa qui ressort, bref, je ne le trouve (encore une fois), pas un récit exceptionnel. Ni même un bon récit d'ailleurs. C'est un récit, sans plus. Bof, quoi.  Happy


Bref bref bonne lecture pour ceux qui s'y mettent ! Wink

Grom'

PS : Je pense mettre mon petit auto-comm' avec les réponses aux questions dans mon premier post : je trouve que c'est sympa d'avoir l'avis de l'auteur sur son récit et des petits détails sur leur création. Enfin, moi quand je le lis chez d'autres, j'aime bien, alors peut-être que vous aimerez... Vous en pensez quoi, sérieusement ?

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Le coin récits (de Gromdal) Empty Re: Le coin récits (de Gromdal)

Dim 7 Sep 2014 - 11:57
Je passe mon avis sur Les Os dans le Sable !

Je rejoins ton avis sur la description, on ne s'ennuie pas du tout en la lisant Sourire
D'ailleurs, elle installe une bonne ambiance de détente, de calme lors de fouilles archéologiques. LE calme qui te montre de manière sadique que tout va basculer d'un instant à l'autre Devil  En lisant le passage quand Elnaeth arrive dans la salle du puits, j'ai bien cru qu'il allait tomber soit sur une salle mystérieusement vide, soit sur les momies festoyant sur les cadavres de ses employés...
Mais la fin est tout aussi bien amenée ! L'intervention des druchii m'a pris totalement au dépourvu, j'étais persuadé que ce seraient les ensablés qui régleraient le compte du magicien, mais au final c'est lui qui les réveille ! Géant ! Wow  

Bon maintenant, attention au grand méchant Von Essen... Shifty  

à l’image de tiges de papyrus, s’était un miracle qu’ils tiennent encore debout tant les vents les avaient rongés.
_ c’était
devant lui se tenait un long hall de plus de deux cents pas de long et cents de large
_ cent


P.S. Pour la dernière pensée de Thanael : j'imagine que les ensablés ont un sens très aiguisé de la perfection quand ils parlent "d'effacer toutes les traces du passage" des profanateurs... Mais je n'ai pas trouvé ça rigolo  Whistling
Peut-être que je me trompe alors...
le bleu et le vert des gemmes incrustées dans les murs et les colonnes,
_ toutes les gemmes n’ont-elles pas déjà été volées par les nains ?  Rolleyes
un grand seigneur — qu’il assimila au nom de Ptrah d’après le cartouche situé au-dessus de sa tête
_ Ptra n’est-il pas un dieu du panthéon nehekharien ? Ou c'est le mage qui se trompe sur l'interprétation des hiéroglyphes ? Huh
De même, un esclave en haut à gauche portant sept fleurs de lotus lui appris
_ lui apprit
Il l’aurait remarqué si l’Elfe était descendu avec une espèce d’objet rond enveloppé dans du tissus.
_ tissu
Les façons dont les yeux scrutaient l’assemblées, toujours en mouvement, les paupières dilatées…
_ la façon
_ l’assemblée
Une larme apparu et couru le long de sa joue.
_ apparut
-- courut
Les Nains étaient avachis sur la table, les yeux exorbités, la base aux lèvres
_ la bave
Il ne devait pas mourir, n’importe qui que soit celui qui avait tué tous ses gens.
_ il ne devait pas mourir, qui que soit celui (…)
Draesnir courait. Il courait comme si ça vie en dépendait.
_ sa vie
La lune, haute dans le ciel sans nuage
_ sans nuages
Tuer le mage, et ceux x qui les accompagnaient avec.
_ ceux qui l’accompagnaient
L’objet était apparemment puissant et jusqu’alors resté enfouis dans une pyramide
_ enfoui
Mais son couteau de ne fit que tomber sur le sable.
_ son couteau ne fit que de tomber
Phatk réclamait ses autres biens.
_ Phakth
un tel édifice, bâtit par des Asurs,
_ bâti
porté disparu depuis maintenant quatre lunes et sept jour
_ sept jours
parti à la recherche d’un artefact puissant enfouis au plus profond de Nehekhara
_ enfoui
Aucune trace d’eux n’ayant été découverte en Nehekhara, ils en ont conclu que le mage n’était jamais arrivé à destination. Mais la piste s’arrête là.
_ Je n’ai pas compris le « Mais » dans la dernière phrase. Il est sensé marquer une opposition, mais par rapport à quoi, puisque les mages ont déjà abandonné l’enquête ?


Dernière édition par Von Essen le Dim 7 Sep 2014 - 22:03, édité 1 fois
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Dim 7 Sep 2014 - 12:10
Eh, merci, ça fait vraiment plaisir ! Wow

Von Essen a écrit:D'ailleurs, elle installe une bonne ambiance de détente, de calme lors de fouilles archéologiques. LE calme qui te montre de manière sadique que tout va basculer d'un instant à l'autre Devil  
C'est une bonne description de la situation... je l'avais jamais vu comme ça, tu vois, mais c'est vrai que ça résume bien l'affaire... Vampire

Von Essen a écrit:En lisant le passage quand Elnaeth arrive dans la salle du puits, j'ai bien cru qu'il allait tomber soit sur une salle mystérieusement vide, soit sur les momies festoyant sur les cadavres de ses employés...
Ah non désolé, revenez plus tard pour les cadavres de nains.Mr. Green

Von Essen a écrit:L'intervention des druchii m'a pris totalement au dépourvu
C'est parce que tu n'es pas un membre d'UvsN. Whistling  Plus sérieusement je suis content de savoir que mon effet de surprise à réussi ! Smile

Von Essen a écrit:Bon maintenant, attention au grand méchant Von Essen... Shifty
Eh bah, je les aurais jamais toutes trouvées...Blink  Au moins, j'en aurais enlevé six avant ton passage... Mr. Green
(Merci, Herr Von Wordkorrektor. Lol !
Hum, désolé pour la boutade, je dois avoir abusé un peu de la XXXXXX Fou)

Grom'

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Ven 31 Oct 2014 - 14:48
J'ai enfin pris le temps de lire les 4 ! Sourire
Et je dois dire que tu es assez doué pou raconter de petites histoires prenantes et intéressantes Cool

Mais je ne sais pas si tu as déjà corrigé les fautes que Von Essen a relevé, mais il y en a encore pas mal. Surtout tes passés simples en -u (pense qu'il y a toujours un -s ou un -t à la fin du verbe).

Et j'attends avec impatience la suite de tes chroniques, par Nagash ! Clap

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Le coin récits (de Gromdal) Empty Re: Le coin récits (de Gromdal)

Ven 31 Oct 2014 - 18:02
Dame Arken, vous ici ! Votre présence m'honore d'autant plus que vous avez pris la peine de lire tous mes humbles récits.  respect
D'ailleurs, juste pour savoir (pck je suis curieux Fou), c'est lequel ton préféré ?
(Moi personnellement je les aime tout mais c'est l'Histoire du Nord que je préfère, pour la partie finale où je réussis enfin à prendre le bon ton Smile)

Par contre pour les fautes... Y en a encore ? Nan pck les trois premiers (tous sauf la Folie et l'Honneur) ça fait plusieurs fois que je les relis et avec le passage de Von Essen j'avais plus rien à redire... scratch Mais bon après tout j'ai toujours eu tellement de mal à me relire que ça ne veut rien dire. Happy

Arken a écrit:Et j'attends avec impatience la suite de tes chroniques, par Nagash ! Clap
Oui oui, patience Happy, parce qu'en fait avant la suite des chroniques il faut que je réécrive un autre récit plus antérieur pour que vous puissiez comprendre quelques références. Mais celui là j'aimerais bien le finir en entier avant de le publier (il ne devrait pas être très long) pour éviter de vous "décevoir" si jamais je suis obligé de lâcher à un moment ou un autre comme ça m'est arrivé avec la version 1 des Chroniques. Wink

Grom'

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Uzkul ged a ibid Dawi. Bar Dawi urz grim un grom, un ekrokit "Nai. Drekgit.". Un Uzkul drekged.
La mort vint pour obtenir la vie du nain. Mais le nain était brave et obstiné, et répondit : "Non, va-t-en." Et la mort passa son chemin.
Proverbe nain.


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Arken

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Le coin récits (de Gromdal) Empty Re: Le coin récits (de Gromdal)

Sam 1 Nov 2014 - 12:23
J'aime bien Elthanir et l'histoire du Nord qui fait vraiment vieux contes et légendes Cool
D'ailleurs, à la fin de l'histoire du Nord, j'avais presque envie de m'en inspiré pour des détails de mon histoire Fou
Bah les fautes, comme dit, surtout les passés simples en -u, et après deux trois par ci par là... Innocent

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Gromdal

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Le coin récits (de Gromdal) Empty Re: Le coin récits (de Gromdal)

Dim 2 Nov 2014 - 12:35
Il faut dire qu'à l'époque je n'avais pas autant d'expérience en écriture qu'aujourd'hui, donc bon, y avait plus de fautes...  Whistling
Je relirai tout ça bien comme il faut.  Wink (Enfin, je dis ça mais il faut que j'en aie le temps ET que j'y pense quand j'en ai le temps, c'est pas gagné  Fou)

Arken a écrit:D'ailleurs, à la fin de l'histoire du Nord, j'avais presque envie de m'en inspiré pour des détails de mon histoire Fou
Mais vas-y, fais, fais ! Wink Je me sentirai très, très honoré de t'avoir inspirée. respect
(D'ailleurs, t'as fait une faute ! Shifty Je sais, je t'embête. Tongue )

D'ailleurs j'ai vu qu'il y avait eu du nouveau dans ton récit.. Va falloir que je lise ça, et que j'y aille (enfin, pourrait-on dire Happy)de mon petit comm'... Smile

Grom'

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Le coin récits (de Gromdal) Empty Re: Le coin récits (de Gromdal)

Lun 3 Nov 2014 - 11:11
Yeah ! J'ai repris la lecture des récits !

J'ai été ébloui par la beauté de l'Histoire du Nord : entre prouesses de magie et de ruse, amour brisé et fin tragique, le tout servi dans un écrin de narration sans faille aucune, je reste profondément satisfait de cette petite lecture, et j'oserais même qualifier mon impression de plénitude !
Pour récompenser l'auteur, je lui envoie cette petite musique que j'ai fort apprécié à écouter en même temps que de lire ton texte Happy  


Hm. J'ai été moins impressionné par La Folie et l'Honneur, et je pense savoir pourquoi : l'ambiance qui s'en dégage n'inspire pas exactement au sérieux, on ne sait trop si le narrateur veut nous convaincre du respect que l'on doit à un tueur, ou s'il nous raconte ça... juste pour nous baratiner. C'est mal dit, mais je ne sais trop comment définir ça autrement... A la fin, lorsque l'on comprend qui est véritablement le narrateur, la révélation m'a, à vrai dire, rendu encore plus confus : même dans la folie, ce n'est pas le genre de discours auquel je m'attendrais de la part d'un vieux thane. Aucune trace de son chagrin précédent, aucune trace de honte... Enfin, c'est parce que moi, je pense qu'il devrait y en avoir.

En tout cas, je reste entièrement satisfait de l'ensemble des quatre petits récits. Tu as un don pour mettre en place cette ambiance de conte ancien, et l'on sent aussi la culture et le travail de recherche de l'auteur. Du coup j'espère que tu nous en feras d'autres !
Euh... La suite ? Mr. Green
Gromdal

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Le coin récits (de Gromdal) Empty Re: Le coin récits (de Gromdal)

Lun 3 Nov 2014 - 20:50
Ah, si tu savais comme je suis content et heureux (quoi, c'est la même chose ? Mr. Green) de te voir ici. Wink

Et je suis d'autant plus content que pour moi aussi l'Histoire du Nord reste un de mes préférés (si ce n'est "le" préféré). Love
Par contre, je suis un peu plus critique que toi car je trouve que le récit ne trouve son ton et son rythme correct (enfin, celui que j'aurais voulu qu'il ait) qu'à partir de la deuxième moitié ou un peu avant. respect Mais on est d'accord le récit Folie et Honneur est "faible", surtout par rapport aux autres.

En tout cas, ta musique est vraiment super Smile (je suis toujours en train de l'écouter alors que j'écris ces lignes Happy), mais moi, la musique que j'écoute et que j'entends quand je lis l'Histoire du Nord, et c'est d'ailleurs celle qui m'a inspiré mon récit et que j'ai écouté alors que je l'écrivais, et (bcp de "et" dans cette phrase... Rolleyes) c'est celle dont le ton est vraiment celui que je souhaitais insuffler dans mon récit, et ce que je juge moi réussi pour ce qui est des deux derniers tiers/2e moitié, c'est celle-là :





Et il y a juste une petite exception, c'est cette musique que j'entends lors du passage de la séparation des deux amants alors qu'il s'apprête à partir dans les montagnes (attention je ne parle qu'à partir de 4min00. Happy)



D'ailleurs pour la petite histoire j'avais envie de faire une version audio sous format vidéo (avec des images plus ou moins animées et tout ce qui va bien, et puis en retravaillant le début) en utilisant plusieurs passages, que j'ai déjà bien choisis, extraits de ces quatre pistes. Love Mais il faut que je me trouve un animateur, et, avant, que je m'achète un vrai bon micro digne de ce nom. Happy Mais ça, je peux vous garantir que je le ferai, dusses-je attendre encore quelques années. Je VEUX le faire, vraiment, et bien le faire, en plus, aussi longtemps que ça me prenne. Wink

Voilà voilà, encore une fois c'est un véritable plaisir de lire tes posts' Von Essen, et je déconne pas. Wink

Grom'

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Le coin récits (de Gromdal) Empty Re: Le coin récits (de Gromdal)

Jeu 23 Avr 2015 - 22:25
Petit texte pour me faire, pour ainsi dire, une catharsis après la lecture d'un compilation des lithographie de David Roberts sur l'Égypte ancienne. Happy  J'espère que vous en apprécierez la lecture. Wink

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Le voyageur passa sous l’ombre du portique, et ses pas sur le sol aux dalles de grès gigantesques, fissurées et couvertes de sable, résonnèrent dans la grande salle, restée si longtemps silencieuse qu’ils y semblaient comme des coups de tonnerre lors des plus forts orages. La flamme tremblotante, presque timide à l’idée de déranger les ombres qui sommeillaient, endormies couchées sur l’endroit depuis des siècles, ne pouvait faire fuir les ténèbres qui dominaient partout où le regard pouvait porter, donnant à l’endroit l’impression qu’il n’admettait aucune fin ni murs. Seul un rai de lumière, perçant depuis l’ouverture du plafond qui parcourait la salle sur tout sa longueur depuis le portique jusqu’à l’autre porte qui lui faisait face, loin, loin derrière les innombrables rangées d’immenses piliers, éclairait le chemin qui le reliait entre les deux rangées de piliers qui le bordait, la lumière pourtant faible semblant si puissante dans l’endroit dominé par les ténèbres. Devant son regard émerveillé, il lui semblait que les piliers prenaient vie à sa venue alors qu’il s’avançait lentement, presque avec révérence, comme s’il voulait ne pas briser la quiétude religieuse du lieu. Les immenses fûts, si larges qu’il aurait fallu plus de six hommes aux bras écartés pour l’entourer complètement, s’élançaient depuis leurs bases carrées, autrefois décorées mais, depuis, dévorées, craquelées et fissurées par les assaut répétés et implacables du temps et du sable, tels des pins audacieux vers la céleste voute qu’était plafond, aussi haute que le firmament, portant sur leurs têtes les tant renommés chapiteaux en forme de feuilles de papyrus, dont la couleur, préservées du temps et du sables par les hauteurs, était aussi verte que si le peintre venait tout juste d’y déposer ses pigments. Les fûts eux-mêmes étaient une merveille pour les yeux, et il n’arrivait pas à s’en lasser. S’il était déplorable que beaucoup des piliers avaient dû courber l’échine face à l’action incessante du temps, et étaient désormais fissurés et très abimés par endroits, leurs faces craquelées et leurs beaux atours jetés à terre, brisés, et même si certains d’entre eux s’étaient effondrés et gisaient, tels de gigantesques cadavres, sur le sol, éclatés en mille morceaux, leur beauté avait survécu tout ce temps, attendant la venue d’un voyageur aventureux pour faire rejaillir leur majesté au grand jour, et il ne pouvait qu’admirer la vue qui s’offrait à lui. Pour ses yeux seuls se jouaient à nouveau devant lui les légendes d’antan de l’ancien empire, couchées par écrit sur les fûts, magnifiques fresques de hiéroglyphes gravés profondément dans la pierre, et les grands tableaux des dieux et des rois aux couleurs toujours vives et éclatantes se lançaient à nouveaux dans leurs batailles, héros victorieux, rois pacificateurs et princes aux fins tragiques. Toute cette histoire, elle l’attendait sur ces vieux murs, ces vieux piliers, et il n’était qu’à lui de se saisir de cet antique savoir, laissé là pendant des siècles sans personne pour le contempler. Il ne put s’empêcher de sourire tant il était heureux, et il tomba à genoux, pleurant des larmes de joie. Il n’en revenait pas. Il l’avait trouvé, enfin ! Le but de sa vie, le temple sacré, il y était enfin arrivé ! Il avait enfin atteint ses ambitions les plus profondes ! Il...
La flèche traversa la chair, déchirant peau et tissu, et s’enfonça profondément. Il s’effondra, la gorge transpercée, mort. Le garde squelette le regarda de ses orbites vies se vider de son sang au milieu de la pièce, son corps étendu, flasque, sur le dallage. Bientôt il ne resterait plus rien de l’intrus, si ce n’est quelques os qui seraient emportés par le sable, le véritable roi de ces lieux. Au bout d’un moment, il rangea son arc de sa main squelettique et s’en alla reprendre sa garde, et la flamme de la torche s’éteignit, laissant le cadavre seul au milieux de la forêt de piliers, son tombeau.

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Ven 24 Avr 2015 - 0:21
Touchant ... pour une CT si faible Smile
Arken

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Mer 6 Mai 2015 - 14:26
J'aime bien ce genre de texte, avec ni passé ni futur ; même s'il y a des morts, ça fait une sensation de fraicheur, face à tous les problèmes de nos persos dans les autres histoires Fou
Sinon, il y a juste une ou deux lettres manquantes, par-ci par-là, rien de grave Happy

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Mer 6 Mai 2015 - 17:25
Merci Arken, grâce à toi j'ai pu retrouver un nouveau texte qui m'avait échappé Cool

Je ne suis pas sûr d'apprécier le terme de "fraicheur" quand on parle d'une ruine nehekharienne desséchée, mais je rejoins l'idée : très beau texte, très rafraichissant ! On n'en voit pas assez, des textes pareils, sauf pendant les concours annuels Rolleyes
Gilgalad

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Sam 23 Mai 2015 - 16:10
Ce texte est vraiment très bien. Pas trop court pour l'histoire, ni trop long et très bien décrit. On s'y prend en quelques mots et on en ressort émerveillés.

Je t'encourage à en faire plus comme ça.

On n'en voit pas assez, des textes pareils, sauf pendant les concours annuels Rolleyes
Mais qu'attends-tu pour en faire alors ? Tongue

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Veuillez à ne pas insulter les Hauts Elfes, sans quoi il vous en cuira. Le risque est un démembrement très rapide suivit d'une décapitation.
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Mer 29 Juil 2015 - 11:53
ENFIN !  Wow
J'ai enfin retrouvé mon inspiration et j'ai ENFIN eu assez de temps pour la coucher par écrit ! Ça faisait 'achement longtemps, trop longtemps même. Happy
Résultat, ce petit texte (4 pages seulement, j'étais pas en forme Mr. Green) qui j'espère pourra vous dépayser un petit peu.  Wink  (difficile de faire beaucoup en si peu de mots tout de même Camouflé Ninja)
Bonne lecture !  Cool

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Oni

Nippon est une terre d’esprits, mais aucun ne sont aussi terribles et violents que ceux que l’on appelle oni.
 
La pièce principale de la maison de bois du chef du village était plongée dans la pénombre, quelques rares bougies fatiguées éclairant faiblement l’assemblée des villageois assis à même le sol de terre battue, les ombres mouvantes et omniprésentes renforçant leurs mornes expressions et l’atmosphère aux senteurs de désespoir.
« Ainsi, ils sont revenus. » fit la voix grave du chef du village, son visage creusé de nombreuses rides arborant l’expression de la résignation née de la disparition de tout espoir.
« Ils ont quémandés partout en ville » se lamentait une autre figure, plus jeune, dont la tunique à peine rapiécée flottait lâchement autour de ses membres maigres « mais personne n’a voulu d’eux. » il frappa du point sur la terre dure. « Maudits rōnins et leur fierté de samouraïs ! Nous n’aurions jamais du espérer pouvoir nous payer leur aide avec le peu avons ! »
« L’un d’entre eux a presque battu Yu à mort, tellement il s’est offensé de notre offre. » rajouta un paysan.
Un quatrième secoua la tête. « Les bandits reviendront demain pour venir chercher ce tribut qu’ils nous ont demandé et que nous n’avons pas. Sans rōnin pour nous défendre, il n’y a plus d’espoir. »
Des sanglots furent étouffés alors que des larmes apparaissaient dans l’ombre « S’ils viennent et qu’ils voient que nous n’avons pas pu réunir assez de récoltes, qui les empêchera de massacrer tout le village pour en faire un exemple ! C’en est fini de nous ! »
Et tous baissèrent la tête, les lamentations à peines étouffées se répercutant sur les murs de bois sec dans le silence qui recouvrait la salle comme un linceul. Ils étaient seuls face aux bandits, armés et expérimentés. Ils étaient impuissants.
Quelque part dans la salle, un poing se serra.
 
Maseo courait dans la forêt, sa tunique noire, salie, trouée et rapiécée flottant mollement autour de lui, retenue à sa ceinture par une simple cordelette, ses pieds nus sur les feuilles mortes brisant le silence solennel de la forêt. Il faisait froid, et la lune blafarde, haut dans le ciel, perdue parmi les nuages sombres, peinait à éclairer Maseo sur son chemin.
Après quelque temps, le chemin disparut, et laissa place à la mousse et aux herbes qui tapissaient le sol de la forêt. La faible lumière de la lune se perdait dans les frondaisons, plongeant la forêt dans les ténèbres, et Maseo s’enfonça parmi les ombres des troncs élancés et menaçants.
Soudain, un rocher parut jaillir d’entre les arbres, plus Maseo courait, plus il grandissait, et la grotte sombre qui s’ouvrait en son centre avala bientôt le villageois.
Maseo alluma les deux bougies qui éclairèrent faiblement le fond de la grotte, la lumière orangée se reflétant sur la pierre ocre. Des mains depuis longtemps disparues avaient taillé un autel grossier dans la roche, et on y avait disposé les deux bougies que Maseo avait allumées ainsi qu’un bol tout aussi primitif en terre cuite. La couche craquelée de couleur brune qui en garnissait le fond recouvrait également l’autel, qui en était aspergé par endroits. Du sang séché. Une étrange atmosphère régnait en ce lieu abandonné de toute âme humaine, et en même temps encore habitué par les fantômes de ceux qui l’avait visité, les humains et les autres, et les cheveux de Maseo qui n’avaient pas déjà été ramenés en un chignon se dressèrent sur sa tête. Il se saisit du petit poignard qui était posé au fond du bol, et le ramena à hauteur de son poignet. La sueur perlait sur son front malgré le froid, et dans un souffle, les lèvres remuant à peine, la terreur dans la voix, il prononça la phrase invocatrice alors qu’il s’entaillait le bras, les gouttes de sang tombèrent dans le bol dans un bruit qui retentissait comme un coup de tonnerre dans l’imagination de Maseo.
« Ô démon, réponds à l’appel du sang. »
Tout d’abord, il n’y eut rien, et Maseo se détendit légèrement, mais tous les poils de son corps de dressèrent. Quelque chose arrivait. Une brise glaciale parcourut la pièce, et les bougies furent soufflées, laissant l’homme seul et tremblant dans les ténèbres. Il n’était plus seul. Des murmures emplirent la pièce, fantômes de voix qui s’insinuaient dans son esprit et l’empêchaient de bouger. Puis tout se tut, et au-dessus de là où se trouvaient l’autel apparurent deux fentes de lumières, comme si la lumière orangée, presque rouge, provenait d’un autre monde, à travers les déchirures de la toile de la réalité, et la fumée des bougies soufflées s’enroula autour d’elles, dans une moquerie de visage qui se déchira d’un sourire des plus terribles.
Tu m’as appelé, et je t’ai répondu. Quelle en est la raison, mortel ?
La voix retentit dans la tête de Maseo, sans qu’aucun son n’atteigne ses oreilles. Au début, il ne put répondre, tétanisé, puis sa voix tremblotante, si faible qu’elle n’était plus qu’un souffle, brisa le silence pesant.
« Mon village... des bandits... tuez les... s’il-vous plait... »
Tu connais le prix à payer pour mes services... Ce n’était pas une question.
« Oui . »
Bien, fit la voix presque avec humour, combien sont-ils ?
« Euh... je ne saurais dire... au moins un centaine... » Maseo tremblait de tout son corps face aux yeux désincarnés au regard de braise. À chaque fois qu’il croisait ce regard, des images de mort, de violence et de sang si horribles que tout mortel se serait enfui en courant s’il avait encore le contrôle de ses jambes, se formaient dans son esprit.
Un tel tribut de sang serait suffisant pour t’accorder mes services. Mais ils doivent tous mourir. Personne n’aurait pu s’opposer à la force qui s’émanait de ces paroles.
« Faites... faites comme vous le voulez. » Encore une fois, Maseo baissa les yeux. Il lui semblait que le sourire invisible du visage auquel les deux yeux appartenaient s’agrandissait.
Il me faut un hôte.
« Je suis là, ô démon » fit Maseo, résigné au sort qu’il s’était réservé.
Bien sûr... Il sembla à l’homme impuissant que les yeux se réduisaient à deux fentes, et l’impression du sourire se fit encore plus présente dans son esprit. Un sourire sans humour, cruel et sans pitié, un sourire mortel.
Puis, d’un seul coup, les yeux s’éteignirent et les bougies se rallumèrent. Seul restait Maseo, perdu dans les volutes de fumées.
« Que... »
Mais il n’eut pas le temps de terminer sa phrase, car la fumée s’anima d’une vie propre pénétra dans ses narines.
Les cris retentirent jusqu’en dehors de la grotte, et sous la brise glaciale, tout la forêt frémit.
 
La troupe des bandits était un mélange bigarré et incongru de couleurs perdu dans les langues de brumes qui se promenaient ici et là entre les hommes, des anciens guerriers et des paysans ambitieux et mal intentionnés, montés sur des chevaux de trait ou des vieilles carnes. Un mélange de vielles armures rouillées et de tissus déchirés, de casques et de têtes grimaçantes. Et de tout cet assemblage maladroit d’hommes et d’armures, seul ressortait leur chef. Lui seul était bien habillé et montait un véritable cheval élevé pour la guerre. Pour lui, pas de simple ō-yoroi, armures lamellaires des anciens samouraïs, mais une véritable armure faite pour résister aux armes à feu récentes, un plastron rutilant de métal gris terne, presque noir, et par-dessus une veste sans manche couleur sang bordée d’un liséré d’or un peu passé mais toujours brillant, et un casque de métal poli, bordé de bronze, les lamelles protégeant son cou retenues par du fil rouge et brillant, un croissant de lune en bronze en guise d’emblème sur le front.
Un seul œil au regard perçant et impitoyable était visible sous la visière, l’autre étant caché par une bande de tissu qui ne pouvait dissimuler la large cicatrice qui lui courait sur toute la joue droite, renforçant l’air féroce qui se dégageait du visage émacié et imberbe, qui portait également les traces d’un certain âge, celui où le corps et l’âme ont atteint leur sommet et ne peuvent que décliner peu à peu. Il n’y avait aucun doute : entre tous, c’était lui, et pas un autre, le chef de cette troupe, cet amalgame, de bandits sans foi ni loi, et sans pitié face à leurs proies. Leurs armes étaient à nu, des sabres pour la plupart émoussés et rouillés fendaient l’air nerveusement, côte à côte avec des longues lances et des armes plus rudimentaires, telles que des bâtons renforcés de métal et autres frondes. Derrière leur chef, deux guerriers serraient contre eux deux arquebuses chargées, les mèches fumant dans l’air encore frais de la fin de la matinée.
Ils se tenaient, où plutôt maintenaient tant bien que mal leurs chevaux sous contrôle, au milieu de la place du village, espace de terre battue autour duquel se dressait les pauvres maisons des paysans, édifices branlants faits de bois noir et sec, parfois garnis de vrais murs en papier, et recouverts de toits de paille. Depuis les portes entrouvertes, les villageois apeurés observant avec crainte à travers les fentes le chef qui inspectait de loin l’empilement de sacs qu’ils avaient dressés le matin même, les récoltes de la saison. Seul le vieux chef du village était sorti, et attendait son sort, à genoux devant la troupe, prostré face contre terre à côté de ses récoltes, tremblant pour sa vie et celles de tout le village. Le chef des bandits inspecta rapidement du coin de l’œil le tas de sacs, et eut un petit sourire méprisant.
« Au moins, vous avez eu l’honnêteté de sortir tout ce que vous aviez. » Le chef du village leva les yeux vers lui, plein d’espoir, mais le guerrier tourna la tête et fit la moue, comme pour dissiper les rêves du villageois. « Mais ce ne sera pas suffisant. » D’un geste de la main, il pointa plusieurs de ses hommes. « Allez fouiller les maisons, prenez tout ce qu’il y a de valeurs. Si ce n’est toujours pas suffisant, nous ferons sortir les femmes et les enfants. » Il fit un petit sourire au vieil homme toujours à terre devant lui. « Il y a toujours un bordel en manque de main d’œuvre, et prêt à payer un bon prix... Pourquoi s’en priver ? »
Et soudain, il y eut un grand rire, en provenance de la grand-rue, face aux bandits. Une figure encore dissimulé dans le brouillard environnant s’avança sur le chemin de terre, entre les masures bordées d’herbe sauvage. Les chevaux s’agitaient nerveusement, les bandits intrigués par le nouveau venu qui osait s’opposer à eux. On entendit un Père ! vite étouffé, et une porte se ferma. Un grand rire parcouru à son tour la troupe bigarrée des hors-la-loi. Ce n’était qu’un simple villageois, sa tunique noire usée flottant sur son corps maigre, attachée à la taille par une simple corde, trainant derrière lui un énorme gourdin bien trop grand pour lui. Ce dernier leur rendit leur rire, plus fort, plus dément. Toute la peau de son visage était tendue, ses yeux étaient exorbités et injectés de sang, et sa bouche un rictus.
« Riez, riez tant que vous le pouvez !  Ce village n’a rien à vous donner, à part la mort. »
Les bandits se turent face à cet affront, et se tournèrent vers leur chef, en quête de la réponse adéquate à donner. Une étincelle d’amusement s’alluma dans l’œil unique de ce dernier. La résistance. Cela faisait trop longtemps qu’il n’avait pas eu un peu de divertissement.
« Nous allons voir ça. »
D’un geste de sa main, l’un des deux arquebusiers ajusta son arme et visa. Le silence se fit, tous les villageois retenant leur souffle face à l’acte fou et intrépide de l’un d’entre eux, qui continuait à avancer, aux devants du danger. Le bruit de la poudre s’embrasant retentit dans tout le village. C’était un tir précis, mortel, et la balle transperça le villageois en dessous de l’épaule gauche. Le sang gicla sur le sol, et l’homme tressailli sous l’impact.
Il ne ralentit même pas, et continua à avancer. Sa bouche s’entrouvrit d’un sourire, et ce qui apparut comme un râle se transforma bientôt en un rire, tout d’abord faible, puis prenant plus d’ampleur pour emplir toute la place de son écho démentiel et macabre. Une vague de malaise parcouru les bandits, et même le chef perdit sa contenance. Quelque chose ne tournait pas rond et il se sentait perdre peu à peu le contrôle de la situation. D’un autre geste de la main, il ordonna à son autre tireur de faire feu. La balle transperça l’homme de part en part, sans plus d’effet que de le ralentir légèrement. Du chef du village, il n’y avait plus aucune trace : il avait fui la place dans la confusion grandissante. Enfin, arrivé à quelques pas du chef des bandits, le villageois s’arrêta, complètement indifférent à son sang qui se déversait sur sa tunique et sur le sol. Il était toujours aussi souriant. Le chef ne put s’empêcher de remarquer la blancheur de ses dents. N’étaient-elles pas étonnamment pointues également ? Il dut tirer sur les rênes de son cheval pour l’empêcher de reculer. La bête avait visiblement peur de l’homme, quelle qu’en soit la raison. La sueur perlait sur son front.
« Qu’es-tu, et que nous veux-tu, ici ? » demanda-t-il au villageois. Ce dernier lui rendit un sourire encore plus large, les pupilles réduites à de petits points dans ses yeux injectés de sang.
« Ce que je suis n’a pas d’importance. Ce que je fais ici ? Mais je viens vous tuer, naturellement. »
Et il éclata d’un rire dément, les veines sur son cou prêtes à éclater. Des muscles insoupçonnés se tendirent sur ses bras, et il sembla au chef que la chose en face de lui grandissait, s’épaississait, son corps d’humain gagnant en hauteur et en largeur, des muscles saillants apparaissant les uns après les autres sous une peau aux veines enflées qui prenait peu à peu une teinte orangée déchirèrent la tunique. Et ce rire, ce rire, toujours plus fort, plus puissant, qui devenait maintenant plus grave, plus rocailleux, et qui semblait posséder une présence, une vie propre, emplissant chaque parcelle d’air, transperçant les casques et les oreilles pour s’insinuer dans la tête des bandits et y planter une terreur primordiale et terrible qui les paralysait sur place. Le cou s’épaissit, la tête grossit, prenant des contours plus massifs, aux os larges et saillants, un visage qu’on eut dit grossièrement taillé dans le roc, et des crocs jaillirent de la bouche ouverte en un terrifiant rictus, ses yeux s’illuminant d’une lueur rouge et malsaine. La chose qui se résumait à un amas rougeâtre de muscles, de griffes et de crocs, les lambeaux de la tunique pendant depuis sa ceinture en guise de pagne  rudimentaire, dépassait maintenant de deux bonnes têtes le chef juché sur son cheval de guerre, et baissa les yeux pour le regarder, sans cesser un seul instant son horrible sourire.
L’un des deux arquebusiers qui avait rechargé son arme et le visa, les mains tremblantes et moites, mais le tir manqua largement sa cible et la balle s’enfonça dans le sol aux pieds du monstre dans un bruit mat. Le deuxième tireur émit un gémissement alors que sa propre balle se fichait dans le torse du monstre pour s’enfoncer de quelques pouces sans d’autres effets que d’attirer son attention, et l’homme se recroquevilla sous le regard de braise, lâchant son arme qui cliqueta sur le sol. Le monstre leva son gigantesque gourdin, qui ne paraissait plus si grand entre les deux énormes mains griffues du propriétaire désormais à son échelle. Lorsqu’il parla, sa voix grave retentit comme le grondement sourd de la pierre qui grince sur de la pierre dans la tête des tous les hommes présents.
« Vos armes de lâches ne peuvent rien contre moi. Riez tant que vous le pouvez, car votre heure touche à sa fin. »
La bouche du chef s’ouvrit, et sa voix était emplie d’une peur sans nom. « Un oni... il est possédé par un oni... » Son bras commença de se lever alors qu’il allait formuler un ordre, mais il y eut un grand craquement et la partie supérieure de sons corps ainsi que la tête de son destrier disparurent dans une gerbe de sang, de tissus déchiré et d’éclats de métal tordu. Le gourdin s’était abattu si vite que les bandits n’avaient pu le suivre, et il pendait à présent au côté de son maître, dégoulinant de sang. Le casque du chef, à moitié défoncé, était fiché sur l’un des pics qui en garnissaient la tête. Le cadavre du cheval s’écroula, et ce qui restait du chef roula sur le sol. Puis, d’un seul homme, tous se mirent à crier et le massacre commença.
Le rire de l’oni retentit longtemps dans la vallée ce jour là.
 
« Papa ? »
L’enfant était debout au milieu de la place, son regard innocent fixé sur l’oni. Tout autour d’eux n’était que désolation, cadavres démembrés, armes brisées, chevaux écroulés. La violence, la mort, le sang, la place en était imprégnée. Et en son centre, tenant dans une main son arme couverte de sang, de débris d’os, d’armures et de tissus, et dans l’autre le cadavre du dernier des bandits à s’être tenu debout quelques instants auparavant, le monstre qui avait commis ce massacre.  Son corps massif fumait littéralement, couvert du sang de ses ennemis, mais n’arborait aucune blessure. Même là où la balle s’était enfoncée quelques temps plus tôt, il n’y avait plus qu’une cicatrice qui disparaissait lentement dans un petit filet de fumée.
« Papa ? »
Le petit garçon réitéra sa question, aucunement dérangé par toutes les images de folie meurtrière qui s’étendaient autour de lui. Une jeune femme en pleur, visiblement trop effrayée pour s’avancer plus avant, l’appelait depuis le bord de la place, l’implorant de venir la rejoindre. Mais même les supplications de ce qui était probablement sa mère ne pouvaient détourner son regard de l’oni, qu’il fixait de ses grands yeux noirs et innocents, au visage au teint pâle encadré de mèches noires et rebelles. Le petit garçon ne cillait pas, et quand bien même, l’oni ne lui accordait  pas un regard. Lui-même semblait perdu dans ses pensées. Il comptait les bandits.
« Trente-sept. » murmura-t-il comme pour lui-même, sa voix basse malgré tout puissante comme un roulement de tonnerre.
Alors seulement il daigna se retourner vers la petite chose qui ne le quittait pas de ses yeux depuis un bon moment, son visage, son innocence, ses habits gris simples et vierges de sang, tout en lui tranchait avec son entourage, et l’ombre d’un sourire se dessina sur le visage brutal et sauvage du monstre. Distraitement il caressa avec une étonnante délicatesse sur la tête du garçon.
« Ton père n’est pas ici. Plus tard, peut-être. »
Puis son sourire s’agrandit, et l’éclat rougeoyant revint dans ses yeux. Sa main se referma lentement sur le garçon.
« Mais pour ça, il m’avait promis cent âmes. »
 

Et l’oni parti, seul les sifflements du vent chassaient le silence des abords du village sans vie. Un silence que seul le vent venait briser, et, au loin, les pleurs d’un homme qui avait tout perdu en voulant le sauver. 

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Et voilà ! Je profite de cette fin de post pour dire un petit merci à Arken, Gilgalad et Von Essen pour leurs commz' du récit précédent, et n'hésitez pas à comm' ! Cool

Grom'

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Uzkul ged a ibid Dawi. Bar Dawi urz grim un grom, un ekrokit "Nai. Drekgit.". Un Uzkul drekged.
La mort vint pour obtenir la vie du nain. Mais le nain était brave et obstiné, et répondit : "Non, va-t-en." Et la mort passa son chemin.
Proverbe nain.


Traduction réalisée d'après Grudgelore, de Nick Kyme et de Gave Thorpe.
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Le coin récits (de Gromdal) Empty Re: Le coin récits (de Gromdal)

Lun 10 Aoû 2015 - 18:06
Alors déjà les deux derniers textes !
Le premier est super au niveau de la description, on imagine bien l'émerveillement de l'archéologue devant tant de trésors du passé. J'ai presque de la peine pour lui à la fin, mais comme je suis en partie Roi des Tombes...

Le second est bien dépaysant, je ne connaissait pas les onis ? Les as-tu inventés ? Dans tous les cas, sa transformation, son "parcours", et ses remords sont très agréables à lire ! Même si c'était court, je pensais être à un autre endroit, à côté du personnage, bravo !

Je demande juste une chose : encore !!!

PS : Je vais m'attaquer aux textes dans les liens, je te dirais ce que j'en pense.

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Mar 18 Aoû 2015 - 12:11
Non, je n'ai pas du tout inventé les oni, ce sont des créatures profondément ancrées dans la mythologie du Japon, et je n'ai fait qu'en donner mon interprétation personnelle. Wink

En tout cas, je suis content que mes récits te plaisent !

Grom'

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Dim 30 Aoû 2015 - 17:33
je laisse un nain répondre:

Le coin récits (de Gromdal) Captur10

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Ethgrì-Wyrda, Capitaine de Cythral, membre du clan Du Datia Yawe, archer d'Athel Loren, comte non-vampire, maitre en récits inachevés, amoureux à plein temps, poète quand ça lui prend, surnommé le chasseur de noms, le tueur de chimères, le bouffeur de salades, maitre espion du conseil de la forêt, la loutre-papillon…
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Le coin récits (de Gromdal) Empty Re: Le coin récits (de Gromdal)

Dim 30 Aoû 2015 - 18:18
ethgri wyrda a écrit:je laisse un nain répondre:

https://servimg.com/view/19201504/23
Non, je n'appelle pas ça un marché honnête. En même temps, 'faut être con et/ou désespéré pour croire en faire avec des esprits malins. Mr. Green

Grom'

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Mar 1 Sep 2015 - 11:50
Bon, j'ai tout enchaîné mon cher Gromdal !

On va commencer dans l'ordre :
- Elthanir le Traqueur : j'ai bien aimé l'idée d'un inconnu racontant l'histoire d'un grand seigneur elfe maudit par un Buveur de Sang (sadique qui plus est :-D !!). Le fait que l'inconnu soit l'elfe en personne ne m'a pas trop étonné mais comme c'était bien amené, aucun problème ! Une petite histoire sympa à lire...

- Des Os dans le Sable...
Je sais j'avais déjà commenté mais maintenant je suis un peu plus précis. Les décors et les unités Rois des Tombes, rien à redire, on est complètement dans l'ambiance de ce royaume. J'ai apprécié le fait qu'une pierre puisse réssuciter des cadavres et que l'elfe le fasse pour retrouver sa bien-aimée. Mon passage préféré, témoignant de mon côté sadique, est le passage où les nains commencent à souffrir jusqu'à l'elfe qui se prend un poignard dans le dos (mention spéciale pour le cuisiner dans sa marmite et le sourire de l'ange !!!)

- Une Histoire du Nord : comme les chers confrères, de loin la meilleure !
Le fait que le père demande de réussir des quêtes impossibles aux amants de sa fille me rappelle une histoire mais impossible de me souvenir laquelle. La manière dont le jeune homme à berner la sorcière était super bien écrit ! J'ai également aimé sa vengeance lorsqu'elle le possède pour tuer sa femme !

Après, lorsque la femme est ressuscitée, cela me fait penser à une de ses créatures grâce à ses pouvoirs (avec la seule différence qu'elle ne relève pas les morts mais les transforme seulement en statues) :

MARCHEURS BLANCS !!!!!!!!!

- La Folie ou l'Honneur : une histoire très bien écrite où on a un bon retour dans le passé avec un point de vue plus ou moins neutre du narrateur qui se révèle être le tueur aux portes de la mort ! Rien à dire de plus !

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Mar 20 Oct 2015 - 21:56
J'ai enfin lu ton dernier texte Innocent
Je suis en train de découvrir un peu plus l'univers japonais grâce à Von Essen, mais ce petit texte est fort charmant. Dès que l'enfant est arrivé, j'ai compris Mr. Green

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Ceux qui ne croient pas en la magie ne la trouveront jamais.
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Lun 26 Oct 2015 - 22:00
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Le blizzard balayait le col de son souffle glacial et puissant. Des rafales de vents ballotaient les flocons de neige à leur gré, malmenant les quelques sapins maigres et rabougris qui garnissaient les rochers enneigés du col, pliés en deux dans le vain espoir de résister aux impitoyables bourrasques. Parmi les rochers qui se dressaient, doigts tordus d’un géant enfermé dans la gangue de roche et de glace du col, ombres noires dans le rideau blanc et gris de neige et de vent, deux formes recourbées avançaient péniblement, minuscules par rapports aux sombres pierres levées, la neige jusqu’à la taille. Emmitouflées dans des capes rapiécées, vêtements sales et gants troués, le froid glacial leur donnait l’impression de leur arracher leur visage à travers leurs écharpes.
L’un des deux ne cessait de jeter des coups d’œil affolés dans son dos. Son coéquipier, exaspéré, se retourna à son tour.
« Arrête ! On n’a pas le temps de s’inquiéter pour ça ! » Ces mots, bien qu’il les hurlât, franchissaient à peine le seuil de sa bouche, emportés par les rafales de vent. « Ils sont déjà à nos trousses de toute façon. Ce qui compte, c’est de se partir le plus rapidement d’ici. »
L’autre lui lança un regard affolé. « On aura jamais dû les voler ! » Il secoua la tête, désespéré. « On y arrivera jamais, de toute façon... »
« Mais si ! » La réponse était sans appel. « Pense à tes gamins, Gabel. À nos gamins. Fait ça pour eux. »
Une secousse des épaules eut tôt fait de faire tomber la couche de neige qui s’y était amassée. Ils repartirent.
 
Grutnog avançait dans la neige, presque mécaniquement. Il ne sentait plus ses jambes, et arrivait à peine à voir où il allait à travers le voile rouge qui s’épaississait devant ses yeux. Au bord de l’inconscience, c’était à peine s’il ressentait encore les blessures de son corps meurtri, et le sang qui se déversait sur sa robe sale et déchirée. C’était sans doute un miracle s’il arrivait encore à tenir debout, encore plus à marcher. Mais il ne pensait même presque plus. Il avançait mécaniquement, sans espoir. Il ne lui restait plus que ça à faire de toute façon. Lorsqu’il s’arrêterait, il savait que ce serait pour ne plus jamais se relever.
Soudain, par-delà la brume de la souffrance il arriva à distinguer deux formes floues, elles-aussi bataillant pour marcher dans la neige et le vent. D’autres survivants ? Des membres d’une autre tribu ? Il ne pouvait pas en être certain, et c’était tout s’il pouvait les différencier du décor, deux taches difformes dans son champ de vision brouillé.
Il devait les prévenir.
Ils approchaient.
Ils les avaient attaqués à l’aube, fantômes silencieux sortant comme des nuages éthérés de la brume matinale. Tous le clan avait été massacré, depuis le grand chef orque jusqu’au plus incompétent des gobelins. Grutnog n’avait jamais vu une telle boucherie. Ils avaient eu la rage au corps. Une haine telle que même leur grand chef Khurgu avait pris la fuite devant leur regard. Grutnog savait qu’ils les haïssaient, mais même dans ses cauchemars les plus fous, il n’avait jamais fait face à tant de sauvagerie. Il se souvenait de la neige, tellement gorgée de sang et foulée de leurs pieds qu’elle en était devenue une sorte de boue rougeâtre dans lesquelles les cadavres démembrés s’enlisaient lentement. Ils étaient de véritables monstres. Son propre corps en était le témoin. Il leva péniblement la main droite vers son épaule gauche, et y toucha son moignon. La plaie béante avait gelé, et il ne sentait presque plus rien, sauf là où la moelle de ses os brisés était à la merci du vent. Il n’en avait plus pour longtemps. Caché par ses robes déchirés, son ventre lacéré de tout son long laissait de plus en plus entrer le froid dans son corps... il ne lui faudrait plus beaucoup de temps pour que la langueur qui se répandait dans ses membres n’atteigne son cœur et ne l’arrête à jamais.
Mais avant, il fallait qu’il les rattrape. Il devait les prévenir. Grimaçant à peine tant son visage était pétrifié, aussi tuméfié et couvert de gelures qu’il était, Grutnog força le pas, et son sang coula de nouveau en abondance sur la neige tandis que ses nombreuses plaies se rouvraient pour une ultime fois.
Finalement, les deux marcheurs devant lui le remarquèrent alors qu’il n’était plus qu’à quelques pas. Ils s’arrêtèrent pour le regarder. Étaient-ils interloqués, surpris ? Grutnog n’arrivait pas à voir leur visage à travers les ténèbres qui descendaient sur ses yeux et son esprit. Il ne remarqua pas non plus qu’ils étaient trop grands pour être des gobelins, et trop maigres pour être des orques. Mais son esprit mourant ne vivait déjà plus que pour transmettre son ultime message : Ils arrivaient.
Grutnog ouvrit la bouche. Sa langue battit l’air dans un gargouillement désarticulé alors qu’il essayait désespérément de parler. Finalement, ses derniers mots réussirent à sortir de sa gorge, accompagnés d’un flot de sang.
« Ils... ils... Ils arrivent... » Grutnog leva une main tremblante et ensanglantée, couverte de gerçures. « Courez. Courez tant que vous le pouvez... avant qu’il ne soit trop tard. »
Puis ses jambes tombèrent sous lui, et il chuta dans la neige sans même pouvoir se rattraper.
 
Kurt et Gabel regardaient le gobelin mort à leurs pieds. Il était apparu de nulle part avant de leur vomir des propos incompréhensibles entrecoupés de gerbes de sang. Maintenant, il gisait, affaissé dans la neige, sombre loque noire et écarlate, accompagnée d’une peau verte, violacée.
Gabel se tourna vers Kurt.
« Tu as compris ce qu’il a dit ? 
— Est-ce que j’ai l’air de parler le gobelin ? » répondit l’intéressé. Le ton se voulait énervé, mais c’était la peur qu’on lisait dans ses yeux fixés sur le cadavre du peau-verte. Il y eut un long silence entre les deux compagnons, sans mots devant le tableau qui s’étalait devant leurs yeux.
« Bon sang... T’as vu son bras ? fit Gabel d’une voix tremblante
— Ouais... arraché à l’épaule... Tout a éclaté, de la vraie bouillie.
— Et je crois que c’est ses intestins, là... » La voix de Gabel n’était plus qu’un murmure, presque inaudible dans le vent. « Kurt. Son... son visage... me dit pas que... »
— Bon dieu de merde... C’est ignoble. » Kurt ne put se retenir de reculer d’un pas.
« C’est nous qu’ils cherchent, Kurt. Et ils ne s’arrêteront surement pas au peaux-vertes. »
L’interpelé frissonna. Ce n’était pas à cause du froid, pourtant mordant. Au prix d’un grand effort, il arriva à détacher son regard du cadavre. Il prit son camarade par les épaules.
« Allez, Gabel, il faut partir... Ils ne doivent pas être loin, mais on peut toujours les semer, et une fois-là plus rien ne nous empêchera de revenir au village. On n’a pas de temps à perdre. »
Ils repartirent, laissant le corps de Grutnog à la merci du froid, de la neige et du vent. Ces derniers avaient eu raison des traces de pas du gobelin, mais la neige fraîche n’arrivait pas à dissimuler les taches de sang, gelées, que le peau-verte avait semé tout au long de son périple.
Et, de là on pistait sa trace. Ils avançaient, sans jamais s’arrêter, sans jamais reculer. La neige s’arrêta, le vent tomba, mais pas leur rage. Elle brûlait, incandescente, aveuglante, inextinguible... la soif de sang.
Devant le cadavre du gobelin, deux traces de pas descendaient vers la vallée.
 
« Kurt, Kurt ! Regarde ! Là-bas, après ce dernier col... on pourra voir le village !
— Arrête un peu de t’emporter pour rien. On n’est pas encore arrivés » Mais Kurt ne put s’empêcher de se fendre d’un petit sourire devant l’enthousiasme débordant de Gabel face à l’idée de leur retour imminent. « Bon, on a quand même bien marché. Je pense qu’on peut s’arrêter un peu ici... il commence à faire sombre d’ailleurs. Autant repartir quand il fera nuit. »
Sur ces mots, il ôta la lanière de sa sacoche de ses épaules, et la laissa tomber lourdement dans un cliquetis métallique qui résonna dans la clairière. Ils s’assirent un moment, massant leurs jambes meurtries sous le regard des pins silencieux qui les entouraient.
Ils avaient marché, couru, presque sans s’arrêter ni dormir pendant deux jours, traversant plusieurs cols et vallées. Maintenant, il ne leur restait plus qu’une seule forêt, qu’une seule vallée, un seul col, avant de retourner chez eux. Kurt laissa tomber son regard sur son sac. Et ils seraient riches. Il pouvait déjà imaginer le regard de tout le village devant leurs deux sauveurs. Et le regard de ses enfants, Jan et sa petite Amy. Jamais, plus jamais ils ne vivraient dans la misère.
Et puis, cela faisait cinq jours qu’ils avaient vu leurs poursuivants pour la dernière fois... Il n’y avait plus aucun risque. Kurt se laissa aller à un petit soupir de satisfaction, et croisa les mains derrière sa tête, s’appuyant contre un tronc. Tout s’était bien passé. L’épisode du gobelin n’était plus qu’un lointain souvenir face aux jours heureux qui s’étendaient devant eux.
Au bout d’un moment, il se leva. « Je vais aller chercher un peu de bois avant qu’il fasse trop sombre, histoire qu’on puisse se faire un petit feu. Surveille les sacs en mon absence. »
Gabel hocha de la tête et regarda distraitement Kurt disparaître entre les pins, perdu dans ses propres pensées heureuses. Lui aussi avait hâte de rentrer chez lui. Il pourrait enfin voir sa petite fille avec autre chose que sa seule peau sur les os. Elle n’aurait pas à finir comme ça mère, emportée par la famine. Avec l’or volé, ils auraient de quoi se refaire une nouvelle vie à l’intérieur des terres. Ils pourraient s’acheter un manoir, des servants... ne plus jamais retourner à la pauvreté. Que de bonheur les attendaient...
Gabel se réveilla en sursaut. Il avait dû s’endormir juste après le départ de Kurt. Il n’avait pas dormi longtemps, d’ailleurs : le soleil était à peine descendu derrière les montagnes, et la nuit commençait seulement à tomber. Amenée par le froid et l’humidité, des langues de brumes erraient dans les ténèbres entre les pins et s’épaississaient avec l’avancée des ombres. Il n’y avait pas un bruit. Pas plus qu’il n’y avait trace de Kurt, ni de feu, ni de bois.
« Kurt ? »
Gabel appela plusieurs fois son ami, mais il n’eut aucune réponse. Il était inquiet à présent. Il s’enfonça dans les bois, dans la direction prise par Kurt, sans s’arrêter de l’appeler. Ses cris semblaient être happés par le brouillard qui était de plus en plus épais. Toutes les couleurs avaient disparues, fondues en un dégradé de gris, et il arrivait à peine à distinguer les troncs à dix pas devant lui.
Soudain il entendit un son, étrangement perçant dans silence environnant. Un petit ruisseau devait couler non loin, car il entendait des gouttes tomber doucement. Attiré par le bruit, il avança dans la direction. Au bout d’un petit moment, une forme sombre se détacha de la grisaille entre les arbres. Un énorme rocher, plus haut que lui, lui faisait face. C’était du haut de ce rocher que s’égouttait, lentement, un petit filet d’eau, qui disparaissait entre la mousse et les racines des pins. Curieux, il fit le tour du rocher, qui grimpait en une pente douce, pour voir d’où l’eau pouvait venir.
Lorsqu’il redescendit, il tenait à peine sur ses jambes. Il dut s’arrêter et s’appuyer contre un tronc, courbé en deux pour vomir. Ce n’était pas de l’eau, mais du sang, qui s’écoulait lentement du haut du rocher. Rien que se remémorer la scène le secouait de spasmes, mais en même temps il n’arrivait pas à voir autre chose dès qu’il fermait les yeux. La façon dont Kurt avait été tué était... inhumaine. Les mots lui manquaient pour décrire ce qu’il avait vu. Mais... Si le sang était encore si frais... ses tueurs étaient encore là. Ils... ils les avaient rattrapés ? Mais c’était pourtant impossible... non ? Dans le silence de la nuit, Gabel n’osait plus bouger.
Puis un craquement retentit, déchirant le silence comme un couteau dans une toile de soie. Gabel sursauta. Là-haut, dans les cimes, le vent sifflait à nouveau, faisant s’agiter les branches des pins. Était-ce un animal, ou... Il regarda autour de lui, ses yeux affolés fouillant les ténèbres environnantes. Il lui semblait que les arbres se resserraient autour de lui. Le souffle lui manquait, et il étouffait dans le brouillard épais et humide. Les ténèbres se faisaient menaçantes, et les ombres se mouvaient dans le noir, entre les nappes de brume. Une autre branche se brisa, plus proche, et un éclat de lumière fugace, froid comme l’acier, brilla dans les ténèbres. Dans le silence, un nouveau souffle s’était ajouté à la respiration saccadée de Gabel. Son sang se glaça dans ses veines, et, du coin de l’œil, il perçut un mouvement à la lisière de son champ de vision.
Il poussa un grand cri et courut, courut à perdre haleine, trébuchant dans les ombres sur les racines des arbres, leurs branches griffues lacérant ses vêtements, s’accrochant fermement à ses cheveux. Sans un regard en arrière, il déboula dans la clairière où ils s’étaient arrêtés un peu plus tôt et se saisit maladroitement de son sac pour repartir de plus belle. Dans sa hâte il brisa les cordes qui maintenaient la toile, et tout se déversa à ses pieds, et il fut envoyé à terre. Sa tête heurta quelque chose de dur, et tout devint noir.
 
Gabel ouvrit péniblement les yeux. Des langues de brume lui léchaient les pieds, et la forêt était de plus en plus plongée dans les ténèbres. Une douleur sourde dans la tête, il frissonna devant le froid mordant de la nuit. Il voulut se relever.
Un craquement retentit, tout proche. Gabel se figea. Un deuxième, plus près. Gabel s’arrêta de respirer et pria pour que le bruit s’éloigne. Mais au loin, dans la brume, il voyait une forme s’approcher. Gabel, lui, était pétrifié. Il la regardait s’approcher, pas à pas, les branches et les épines de pins craquant à son avancée. Gabel ne pouvait détacher ses yeux de la tête de l’énorme marteau qu’il avait entre les mains. De temps à autre, une petite goutte de... de liquide, s’en détachait et tombait sans bruit sur le sol.
Non, non...
Tétanisé, Gabel, recula à tâtons, jusqu’à se retrouver le dos contre un arbre. La sueur perlait à grosses gouttes sur son front, et tombaient devant ses yeux, brouillant sa vision. Et, toujours, l’autre s’approchait, silencieux, impassible. Désespéré, il prit dans ses mains le sac éventré et le lança maladroitement en direction de la forme cachée par le brouillard.
« Tenez, voilà l’or ! » hurla-t-il à plein poumons, la voix désarticulée. « Tout y est ... le reste est dans la clairière... prenez-le... prenez tout ! Mais pitié... s’il-vous-plaît... je veux ... je veux ... je veux vivre... »
Mais l’autre s’avançait toujours. Il n’était plus qu’à deux pas maintenant, et sa forme massive dominait Gabel. Le marteau se leva, silencieux et impitoyable, prêt à frapper. Gabel n’en pouvais plus. Il ferma les yeux, se recroquevilla de plus belle devant l’apparition fantomatique.
« Pitié ! C’est ... c’est ... ma fille. C’est pour elle que je fais ça... Je ne peux pas la laisser mourir... et le village non plus... il est juste là-bas... alors pitié... épargnez-moi ...» Il sanglotait à présent. « Pardonnez-moi... je vous en prie... » n’arrêtait-il pas de répéter en pleurant.
Dans un coin de son champ de vision, le marteau arrêta sa course. Gabel se détendit et poussa un soupir de soulagement.
« Ah... je me disais bien que vous pourriez... »
« Non. » la voix caverneuse, tel un glas funeste,  fusa dans les ténèbres dans un claquement, le coupant net dans sa supplique.
« Quoi ? Mais je - »
Le violent coup de marteau qui fit voler son crâne en éclat et qui s’enfonça profondément dans son torse, défonçant net sa cage thoracique, mit définitivement fin à ses paroles.
« Non. » continua la voix. « Nous ne pardonnons jamais. Rien, ni personne. »
 
Hargrim essuya son marteau sur les vêtements du cadavre, puis se releva. Il ramassa le sac, le referma, le mis sur ses épaules, et partit rejoindre les autres membres de sa compagnie de guerriers.
« J’ai retrouvé les deux voleurs, fit-il platement. Ils viennent du village humain un peu plus loin. »
Un autre nain resserra sa main sur un lourd livre relié d’or et de cuir. Son regard était de pierre.
« Ils payeront. Ils payeront tous. »
Hargrim hocha la tête et reprit son marteau et se retourna vers ses camarades.
« Brûlons le village. Il ne doit pas y avoir de survivants. »
Et ils disparurent, apparitions spectrales et vengeresses happées par le brouillard.
 
Pour le prix de la rancune, les pleurs d’une petite fille. 

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Voilà, j'espère que vous avez pu apprécier ce petit récit tout autant que vous avec apprécié le précédent, ça fait longtemps que je n'ai pas réussi à écrire quelque chose qui me satisfasse, alors j'espère vraiment que ça vous a plu. Dans tous les cas, n'hésitez pas à donner votre avis, ça fait toujours vraiment plaisir de se savoir lu. Wink

Grom'

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Uzkul ged a ibid Dawi. Bar Dawi urz grim un grom, un ekrokit "Nai. Drekgit.". Un Uzkul drekged.
La mort vint pour obtenir la vie du nain. Mais le nain était brave et obstiné, et répondit : "Non, va-t-en." Et la mort passa son chemin.
Proverbe nain.


Traduction réalisée d'après Grudgelore, de Nick Kyme et de Gave Thorpe.
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