La quête du Sceptre des Sables Changeants

Un battement. Et du feu. C'est le seul souvenir qui lui restait. Un battement, dans sa poitrine. Et les flammes, toujours plus hautes, dévorant chambre après chambre.
Il avait crié. Non? Peut-être. Il ne sait plus. Cela fait trop longtemps. Cela fait trop loin. Il avait couru. Les flammes s'approchaient. Elle le cherchait.
Il était sorti. Dans la rue, la rue où il avait grandi. Il avait vu le château de son roi, au loin, et sa bannière, qui ne flottait plus.

Et puis il l'avait vu. Une armure noire. Un heaume noir. Un destrier noir.
Il avait un crâne, sur la garde de son épée.
Il s'était dit que c'était ridicule. Que c'était impossible.

Et puis l'un des squelettes qui ravageait la ville l'avait embroché, et il était mort. Comme ça.
Pas de feu d'artifice. Pas de monde qui s'écroule. Le soleil ne s'était pas éteint pour lui. Il était mort, et voilà tout.

Quel gâchis...

Et puis il a rouvert les yeux. Enfin, les yeux. Cela faisait des années qu'il n'en avait plus. Mais il voyait, c'était l'essentiel.
Il y avait un homme, penché au-dessus de sa tombe. Un cadavre, en fait. Un fossoyeur. Il lui avait dit qu'on avait besoin de lui.
Qu'il était un prêtre. Un prêtre d'un nouveau genre. Et qu'il devait prêché. C'était ça, ou quelques pelletées de terre, et le néant.

Le néant, ce n'était pas pour lui. Il avait encore un but. Il lui restait un rêve. Il croit qu'il lui restait un rêve.
Il s'est levé. Il est allé prêcher. On ne l'écoutait pas beaucoup, au début. Quand son libram devint une épée, on l'écouta un peu plus.
Certains le traitaient de fou. Ceux-là, mourraient. D'autres le traitaient d'abomination. Ceux-là, souffraient.

Sa Reine était contente. Elle souriait. C'était Elle qui avait ordonné qu'on le ramène à la vie. Ou à la mort. Il ne savait plus trop ce qu'il était. Mais il était. Ca, ça comptait.
Et c'était à Elle qu'il le devait. Elle non plus, elle n'aimait pas l'homme en noir. Il devait mourir. Mais il était déjà mort? Alors il devait disparaitre. Ca c'était possible.
La mort était devenu accessoire. Le Néant était toujours bien là, à tous les attendre.

Alors il parti. ll décida de devenir fort. Et il le devint. Il devint le meilleur. Il devint le plus puissant. Il terrassait des armées d'un seul souffle. Il brisait des dragons d'un seul mot. Il fit s'écrouler des nécropoles, mais l'homme en noir refusait de se battre. Terré dans sa citadelle, ses murs étaient trop haut. Alors il décida d'acquérir la puissance d'un dieu, et de mettre à bas la montagne elle-même.

Il trouva le dieu. Il brisa le dieu. Mais le dieu n'appartenait pas qu'à ce monde. Il voulu fuir, ailleurs, loin de lui. Il du le poursuivre. Il y avait un portail, violet, lumineux. Il traversa le portail.

Et puis il se retrouva ailleurs. Il faisait nuit, et une lune verte brillait au firmament. Elle n'était pas censée être verte. Il n'était pas censé être là.
Le portail scintillait derrière lui. Mais une grille se trouvait entre eux. Et le dieu ricanait, car un dieu ferme les grilles, et un mortel ne peut les ouvrir.

Il chercha une clé. Durant des siècles et des secondes, il chercha une clé. Il la trouva, gardé par des êtres d'une puissance ridicule. Il était seul. Ce n'était pas ainsi que ça devait se finir.
Il chercha des alliés. Il les trouva, dans une cité de bronze et de sable. Il détruisit les légions des morts, et guida les légions des vivants. Et ils massacrèrent les gardiens, et ils brisèrent les sceaux, et ils tuèrent les dieux, et ils trouvèrent la clé.
Mais on ne peut croire les vivants. Les vivants le trahirent. Les vivants gardèrent la clé. Les vivants refusèrent d'ouvrir les portes.

Alors il reparti, cherchant d'autres alliés. Des alliés morts. Des alliés serviles. Des serviteurs morts.
Il trouva une lande désolée. Pluie battante et hurlements de loups décédés. Elle lui rappela sa contrée natale. Il y élut un champion.

Une longue route l'attendait, avant de récupérer sa clé. Une longue route l'attendait, avant de rouvrir la porte. Une longue route l'attendait, avant de retrouver l'homme en noir.
Mais que signifiait le temps, pour celui qui n'y est pas soumis?

Il avait un manteau noir, et un regard fou. Et un vampire, à la tête d'une horde de cadavres ambulants, ravageraient ce monde jusqu'à ce qu'il regagne le sien.
Il était devenu l'homme en noir, et il traquait l'homme en noir.

Ainsi débuta la quête du Sceptre des Sables Changeants. A nouveau. Et à jamais.

Quelle belle introduction !   

Il semblerait aussi que tu te colles à ton personnage. Tellement de mystère, que tu ne laisses même pas un petit mot. Tu ne veux pas laisser une petite griffe à tes futurs fans ?   

Je dois dire que ton texte attire ma curiosité comme la malpierre attire un Skaven  
J'ai l'impression que tu viens de nous raconter l'histoire entière de ton personnage, tout en n'ayant rien raconter. C'est très bien fait  
Le style est agréable malgré "l'ésotérisme" du texte. Du coup, je suis totalement fascinée !  
Tu as intérêt à nous dire que tu vas faire une suite et développer tout ce récit qui semble très intéressant !  

juste une petite faute repérée :

Il y élut un champion.

PS : je vois que tu n'as posté qu'un seul message, et sous toute logique il s'agit de celui-ci. Alors je t'informe juste qu'il faut que tu ailles te présenter dans la section appropriée, afin que tout le monde puisse profiter de ta présence si romanesque   

Ma présence n'est qu'éphémère, je n'appartiens pas à votre race de suceurs de sang et fait partie de ces plus antiques adversaires. Je n'ai fait qu'introduire le récit d'un ami, qui devrait suivre sous peu, et que tu connais bien d'ailleurs

Merci pour la faute, c'est édité.

Donc tu as ouvert un sujet pour un autre ? Etrange...   
Et je ne suis pas modo, mais je crois qu'ils veulent que même les éphémères se présentent   

Si je connais le futur écrivain de ce sujet, j'ai une petite idée sur ton identité... Mais je vais la garder et voir comment vont évoluer les choses   

Je suis… mort ? Ah, oui, je ne sens plus rien, je ne vois plus rien, je ne suis plus rien. Je retourne à la poussière de ce monde qui m’a engendré.

Mais… Pourquoi est-ce que je continue encore à penser ? Ah, oui, malgré ma mort corporelle, mon esprit demeure.
Je suis Goldmund. J’étais un vampire.
Ah, cet homme en noir. Son regard de déception me hantera pour l’éternité désormais.
Je suis Goldmund. J’étais son champion.
Déception… Ce prêtre-guerrier de Sigmar aura eu ma peau. Sa foi pure comme l’eau du ruisseau l’aura protégé contre ma lame, et guidé la sienne droit vers mon cœur inerte.
Je suis Goldmund, je me souviens encore que pas plus tard que la veille, je festoyais sur les cadavres d’une horde d’hommes-bêtes. Ils avaient fui, ces abominations pleurnichardes, même pas dignes de rejoindre les rangs de mes cadavres ! Nul ne survécut, nul n’échappa à ma colère, à ma soif de sang, aux lames de mes guerriers d’un autre siècle. Nul ne survécut, et, alors, mon regard brûlait d’un sentiment de gloire.
Je suis Goldmund, et on m’avait choisi pour retrouver le Sceptre des Sables Changeants, moi, et personne d’autre ! Pourquoi dois-je succomber à présent, à peine avancé vers mon but ?!
J’étais un vampire ! Je n’aspirais à rien d’autre que la victoire et le sang des mortels ! C’est mon propre sang qui doit à présent inonder la chapelle… Non ! Pourquoi ?! Mon maître m’avait promis l’immortalité, l’homme en noir m’avait promis la puissance ! Pourquoi ?! Pourquoi suis-je défait ?!

Tu n’avais pas la foi.

Je suis Goldmund. Le prêtre de guerre va me trancher la tête, me remplira la bouche d’ail et brûlera mon corps, éparpillant les cendres aux quatre vents. J’étais un vampire, je voulais leur sang, ils ont eu le mien, et maintenant je

TCHAK ! TCHAK !


L’homme en noir vit l’épée s’abattre deux fois. Un premier champion succomba.

Mouahaha ! Je m'en doutais   

Mais dis moi mon cher Von Essen, n'as-tu pas déjà fort à faire avec la dame d'Essen ?
Même si ce texte me semble fort intéressant, il y a sûrement quelques personnages qui se languissent dans ton esprit...   

Eh bien, je suis désormais consacré tout entier à mes chroniques, vu que cette petite histoire-là est remise jusqu'à mes 40 ans... Enfin, jusqu'à mes 400 ans je veux dire, quand je serai quelqu'un de posé et bienveillant, et non le jeune vampire hargneux, fulminant au moindre revers...   

Alors faudra m'expliquer pourquoi tu ouvres un nouveau sujet (enfin plutôt Dorian   ) pour nous raconter une nouvelle histoire, si cette histoire n'aura pas de suite avant des années...   

Oh, quand on a l'éternité pour attendre...   
Et puis si ça se trouve, une brique me tombera sur la tête dès demain, et il ne faudra plus attendre des siècles pour que je sois posé et bienveillant   
Non, c'était sensé être une suite de batailles fluff, mais au goût de mon MJ, je prends mes défaites un peu trop à cœur pour que ça vaille la peine de continuer. Et donc d'un commun accord nous avons décidé de remettre ce projet-là à plus tard...

Très compliqué tout ça...
On verra si notre prochaine bataille te restera dans l'esprit au point de finir dans ce sujet