Les Comtes Vampires de Sylvanie
Ven 13 Aoû 2004 - 15:55
Les Comtes Vampires de Sylvanie
"C'est un pays hostile, toujours plongé dans la brume et la pénombre , ou des château abandonnés vous toisent, pleins de haine tels des ogres affamés le long d'une route lugubre, ou des villageois menaçants, dont certaints présentent les stigmates évidents de mutations, bafouillent de vagues conseils sur les dangers à se risquer dehors de la nuit, et ou, un soir, un homme à l'allure noble, au visage blafard et aux yeux rouges, nous avait étudié, comme l'aurait fait un épicurien bretonnien en examinant son prochain repas, caché par les rideaux de son carrosse noir.
En le voyant, une étrange prémonition me traversa l'esprit, notre voyage risquait de mal tourner. Je fis part de mes préocupations à mon compagnon mais, comme toujours, il se moqua de mes prémonitions désastreuses et en revint à ses classiques remontrances sur le courage de la race humaine. Je ne prend nul plaisir dans le fait que les évènements qui suivirent prouvèrent que mes craints étaient fondées. De tous les terribles pays que j'ai traversé, je n'hésite pas un instant à affirmer que la Sylvanie est de loin le plus affreux."
A la frontière orientale du Stirland, dans les brumes glaciales des contreforts des Montagnes du Bord du Monde, se trouve la Sylvanie, la région la plus mal famée de l'Empire. Ce pays de landes lugubres et de forêts brumeuses est redouté par tout voyageur sensé. Nul homme sain d'esprit ne s'y aventure après la tombée de la nuit et aucun chevalier se livrant à une quête, aucun pèlerin épuisé n'acceptera de passer la nuit dans un des châteaux lugubres qui jalonnent la campagne. La nuit, les paysans se barricadent chez eux, disposant des fagots mortuaires et des racines sorcières sur leurs volets dans le vain espoir que ces végétaux vont les protéger des créatures qui hantent la nuit. Les sorciers affirment que les vents de la Magie Noire soufflent très fort en Sylvanie et que toutes les places fortes de la noblesse sont érigées sur des sites de triste renommée. Même les collecteurs d'impôts du comte électeur de Stirland, réputés pour leur brutalité, portent des amulettes bénies par les prêtres de Mòrr et de Sigmar et se promènent en nombre lorsque leur seigneur les oblige à percevoir des taxes en ces lieux maudits.
Aussi loin que remonte la mémoire des hommes, on raconte d'horribles histoires au sujet de la Sylvanie et, lorsqu'un conteur de taverne raconte une histoire sinistre, il y a de bonnes chances pour qu'elle prenne place dans cette région de superstitions. Il y a ici plus de terribles légendes que dans toutes les provinces de l'Empire réunies et, pour la plupart, elles découlent de la sinistre vérité. C'est un pays où les esprits tourmentés, les vampires avides de sang et les sorciers maléfiques errent sous les pâles reflets de la lune. Seuls les plus braves osent parcourir cette région, et seulement pour des motifs impérieux.
Les plus anciennes informations sur le caractère maléfique de cette région remontent à avant la grande peste de 1111, lorsque même les skavens n'osèrent s'aventurer dans les forêts de Sylvanie par peur des armées de morts vivants qui y rôdaient. On dit que la nuit de Geheimnisnacht de 1111, Mórrsleib émit une lueur maléfique et qu'une pluie de météorites tomba sur la Sylvanie. Les astrologues et les devins avaient prédit cette catastrophe. Cette pluie de météorites était annonciatrice de sombres présages.
C'est en 1111 que les premiers morts vivants apparurent en Sylvanie. Des corps en putréfaction, marqués des stigmates de la peste refusaient de reposer dans leurs tombes. Des pères décédés venaient réclamer leurs enfants. Même les goules s'enfuirent des cimetières et des caveaux où les morts refusaient de se tenir tranquilles.
Bientôt des nuées de cadavres en décomposition arpentaient le pays, ne manquant que d'une volonté pour les guider. Ils la trouvèrent en la personne de Frédéric van Hal, plus connu par la suite sous le nom de Vanhal. Il imposa sa volonté à l'immense année de morts vivants et conquit le pays que l'on appela plus tard la Sylvanie. Il construisit une citadelle à Vanhaldenschlosse, site en ruines qui aujourd'hui encore est soigneusement évité.
A l'ère des morts, les skavens tenaient l'Empire vacillant dans leurs griffes et seule leur détermination permit de contenir l'expansion de Vanhal. tes morts vivants et les skavens passaient leur temps à se faire la guerre, ce qui allait causer la défaite des deux camps. Vanhal fut assassiné par son disciple jaloux Lothar von Diehl, qui fut lui-même chassé de Vanhaldenschlosse par des chevaliers noirs menés par le fantôme de son maître. Après la disparition de von Diehl, les armées de morts vivants errèrent sans but, exterminant les vivants avant de finir mises en pièces par leurs ennemis successifs : humains, skavens et orques.
L'Empire mit plusieurs siècles à se remettre complètement de la terrible épidémie de Peste Noire. La Sylvanie, elle, ne s'en releva jamais véritablement. La population fut réduite à un dixième de ce qu'elle avait été et l'importance des mutations et des maladies y resta plus grande que n'importe où ailleurs dans l'Empire. De plus, après la Grande Peste, les morts de Sylvanie firent preuve d'une fâcheuse tendance à ne pas demeurer dans leurs tombes. De telles choses engendrèrent certaines coutumes célèbres de Sylvanie, dont l'une consiste à enterrer les morts face contre terre car s'ils se réveillent et se mettent à creuser, ils creusent vers les entrailles de la terre et ne sortent pas.
Dans les années qui suivirent la Grande Peste, la Sylvanie acquit une sinistre réputation. Les paysans devinrent célèbres pour leur caractère taciturne confinant à la stupidité. La terre, rare et pauvre, donne les plus faibles récoltes de tout l'empire. La famine et les fléaux y sont monnaie courante. Quelques marchands font du commerce dans cette région mais il n'y a pas beaucoup d'argent à faire. Seuls les hors la loi les plus fatalistes se réfugient dans ces forêts hantées.
La maison régnante des von Drak était génétiquement faible, fainéante et décadente, peu encline à l'accomplissement de son devoir féodal. On dit que c'est la seule famille de la noblesse impériale à ne pas avoir envoyé au moins un de ses fils en croisade contre l'Arabie. Les autres nobles de la région ne valaient guère mieux. Beaucoup étaient violents, corrompus et cruels, passant leur temps à se battre entre eux au mépris de toute autorité supérieure. Le reste étaient des couards invétérés sans aucun goût pour la guerre ou les autres tâches de la noblesse.
La Sylvanie devint une région maudite, fuie par le reste de l'humanité et où les êtres les plus démoniaques vaquaient sans obstacles à leurs occupations. Elle attirait les sorciers maléfiques comme un aimant et ils pouvaient ainsi continuer à étudier la Magie Noire sans crainte des autorités. Parfois, de sombres rumeurs attiraient l'attention d'un inquisiteur ou d'un ordre de moines soldats particulièrement virulents qui se décidaient à nettoyer la forêt, chose pour laquelle la noblesse locale n'éprouvait aucun intérêt. Le reste du temps la lente progression des pouvoirs du mal passait inaperçue. Le Grand Théogoniste Jurgen VI appela à la grande croisade contre la Sylvanie. Hélas, cela se passait à l'époque des trois empereurs, trois prétendants au trône, et l'Empire était par conséquent trop fragmenté pour répondre à cette croisade. Ainsi les von Drak gardèrent-ils leur suzeraineté négligente sur leur lugubre pays.
Le moment le plus sombre de cette période se produisit quelques siècles plus tard, lorsque Vlad von Carstein prit le pouvoir en Sylvanie. Les récits sur la façon dont le premier Comte Vampire arriva au pouvoir sont des plus cruels. Cela commença par une terrible nuit de tempête: Otto le Fou, dernier des von Drak, reposait sur son lit de mort, maudissant tous les dieux de ne pas avoir d'héritier mâle. Il jura qu'il était prêt à marier sa fille Isabella à un démon du Chaos plutôt que de laisser Léopold, son frère qu'il détestait, hériter du royaume. Il avait déjà refusé sa main à tous les nobles de Sylvanie dont il se méfiait et aucun noble de haute lignée de l'extérieur ne voulait épouser l'héritière de cette province maudite.
Otto était un homme cruel, enclin à empaler la tête d'un paysan sur une pique au moindre prétexte, et lorsqu'il était ivre, il était convaincu d'être Sigmar réincarné. Ses vassaux n'avaient aucun respect pour son autorité et faisaient peu de cas de ses ordres. Toute la province était en proie à la guerre civile et, sur son lit de mort, cet homme malfaisant ne se repentait pas et maudissait les dieux.
A l'extérieur, la tempête faisait rage et les éclairs déchiraient les ténèbres. Victor Guttman, le très vieux prêtre de Sigmar avait été appelé pour confesser le comte mourant. Soudain du cœur de la tempête, on entendit un bruit. Un carrosse s'arrêta devant le château, une puissante main frappa à la porte et une voix fière et glaciale demanda audience.
La porte s'ouvrit à toute volée avant même qu'un homme d'arme n'y touche et le visiteur apparut. Les chiens cessèrent d'aboyer et allèrent se cacher. L'étranger était grand, la mine sombre, l'air fier et le port altier. Nul n'osa l'empêcher de se diriger vers la chambre du comte. Son accent était étranger, peut-être de KisIev. Il déclina ses antécédents généalogiques et revendiqua la main de la fille d'Otto. Fixant les yeux froids de l'étranger, le comte regretta sans doute son serment hâtif mais il ne trouvait rien à reprocher à cet homme. Le prêtre célébra le mariage avant le décès du vieil homme, devant son lit de mort. Puis Otto expira, laissant sa fille à la charge de Vlad von Carstein. Le premier acte du comte fut de jeter Léopold, qui se plaignait, par la fenêtre de la plus haute tour du château Drakenhof.
Vlad semblait au moins aussi excentrique que le vieil Otto. Il ne mangeait jamais en présence des serviteurs. Il ne sortait jamais le jour. Personne n'avait revu Viktor Guttman. Bientôt, la plupart des vieux serviteurs du château furent congédiés et remplacés par de mystérieux étrangers venu de l'est. Malgré tout, le nouveau comte semblait moins oppressif que son prédécesseur et le peuple continuait à vaquer à ses occupations, ignorant les étrangers encapuchonnés qui se rendaient souvent au château. Les années de règne des von Drak leur avaient appris à ne pas discuter les décisions des seigneurs. Au moins le comte ne faisait-il pas procéder à des exécutions iniques et ne réclamait aucune taxe exorbitante à ses sujets, comme le faisait trop souvent son prédécesseur.
En outre, personne ne doutait de la valeur du comte en combat. Lorsque la compagnie de Bernhoff le Boucher avait investi la ville en réclamant un tribut, le comte avait coupé le mercenaire en deux, comme un gringalet, alors que la fripouille était un guerrier renommé. Ensuite il entreprit d'exterminer seul tous les mercenaires de la bande tandis que sa garde le regardait faire, ne prenant pas part au massacre. La popularité du comte était désormais assurée. Dans son royaume, les lois étaient respectées, les coupables punis et les bandits emprisonnés.
Des rumeurs selon lesquelles Isabella aurait lentement succombé à une maladie incurable finirent par atteindre le village. Les praticiens qui s'étaient occupé d'elle prétendaient que son cœur s'était arrêté de battre et qu'elle était donc morte. Le comte prétendit qu'il n'en était rien et congédia les médecins, affirmant qu'il s'occuperait d'elle lui-même. Trois jours plus tard, elle apparut à son peuple à qui elle annonça qu'elle était parfaitement remise. Cela semblait vrai, même si par la suite elle conserva son teint pâle et ne sortit plus de sa chambre que la nuit.
Au début, aucun des nobles de Sylvanie ne prêta beaucoup d'attention au nouveau comte dont ils étaient néanmoins les vassaux. Ils étaient bien trop occupés par leurs propres querelles et rivalités pour écouter les édits de celui qu'ils considéraient comme un usurpateur. Si cela ennuyait Vlad von Carstein, il n'en laissait rien paraître. Il reconstruisait lentement un état qui avait souffert de longs siècles de négligence. Tel un fermier qui vient d'acquérir un troupeau de bétail, il ne prêtait attention qu'à la façon de s'occuper de ses terres. Il chérissait ses métayers, comme un paysan peut soigner un animal qu'il élève en vue d'un repas de fête. Après les décennies du règne d'Otto le Fou, tout cela était assez bien accueilli. Mais bientôt, des choses inquiétantes commencèrent à arriver.
Des jeunes habitant et habitantes des villages environnants commencèrent à disparaître. Des armées de morts vivants se formèrent peu à peu. Ce n'étaient au début que de petites bandes qui ne s'en prenaient à aucune des possessions du comte mais dévastaient les terres de quiconque osait bafouer .son autorité. Les Sylvaniens rebelles dont les morts vivants ne venaient pas à bout étaient victimes d'étranges accidents.
Le baron Heinz Rothermeyer fut dévoré par les loups. Le baron Pieter Kaplin fut retrouvé mort dans sa chambre, les yeux grands ouverts et les cheveux entièrement blancs, il était de toute évidence mort de peur. Sa femme devint folle et mourut peut après. Le seigneur brigand Boris Takenit fut retrouvé pendu à un arbre, le corps entièrement vidé de son sang. Seuls ceux qui avaient prêté allégeance au comte Vlad von Carstein semblaient à l'abri de ce genre de mésaventures. Bientôt, les nobles renégats vinrent faire la queue pour prêter serment. En moins d'une dizaine d'années, et apparemment sans le moindre recours à la force, von Carstein avait assuré sur la Sylvanie, réputée rebelle, un contrôle plus important que certains comtes Electeurs sur leur propre province.
Les années passaient. Plusieurs générations de paysans étaient nées, avaient vécues et étaient mortes au pied de Drakenhof. Mais Vlad et Isabella von Carstein continuaient de régner, apparemment insensibles à l'empreinte du temps. Au début, très peu prêtèrent attention à leur exceptionnelle longévité. La vie des paysans avait toujours été courte, brutale, pénible et les nobles avaient toujours vécu plus vieux. Mais, lorsqu'un jour la plus vieille femme de Drakenhof clama que sa grand-mère n'était qu'une petite fille lorsque Vlad von Carstein était arrivé, même les paysans de Sylvanie les plus obtus finirent par comprendre qu'il y avait quelque chose de louche.
De plus en plus de chasseurs de sorcières arrivaient en Sylvanie. Ceux qui enquêtaient sur les von Carstein disparaissaient. Et le pire était à venir. Bientôt, tous les châteaux furent habités par des noctambules sans âge. Le nombre des vivants qui disparaissaient s'accroissait. Les temples de Sigmar étaient fermés. Des guetteurs étaient postés aux frontières et rares étaient ceux qui obtenaient le droit de passer. Plus que tout autre état de l'Empire, pourtant en pleine division, la Sylvanie vivait en retrait du monde.
A Geheimnisnacht de l'année 2010 après la naissance de Sigmar, la terrible vérité au sujet de Vlad von Carstein fut révélée, lorsqu'il se tint sur les remparts de la forteresse de Drakenhof et entonna une incantation sortie tout droit de l'un des Neuf Livres de Nagash. A travers tout le pays, les morts se levèrent. Les squelettes s'extirpaient du sol de Sylvanie, les zombies quittaient leurs cryptes, les goules accouraient au service de leur nouveau maître. Von Carstein avait jeté le gant aux trois empereurs. Les guerres des comtes vampires commencèrent.
Les armées de Sylvanie se dirigèrent vers Talabheim, capitale d'Ottilia, prétendante au trône impérial. L'armée de morts vivants était immense. L'aristocratie des vampires de Sylvanie menait des hordes de squelettes et de zombies. Les paysans enrôlés marchaient aux côtés de leur seigneur, comme ils l'auraient fait pour n'importe quel suzerain. Ces dégénérés étaient accompagnés de goules, de revenants et autres créatures sinistres. A la bataille du gué d'Essen, ils écrasèrent l'armée d'Ottilia, mettant en déroute les humains. Avant la bataille, von Carstein avait promis aux humains la clémence s'ils se rendaient et aucune pitié s'ils résistaient. Il n'avait qu'une parole. Ses serviteurs exécutèrent tous les prisonniers et von Carstein réanima leurs cadavres.
En regardant ses hommes être exécutés, Hans Schliffen, le général des armées d'Ottilia, perdit la raison et céda à une rage incontrôlable. Se libérant de ses geôliers, il se saisit de l'épée du comte et lui trancha la tête avant d'être démembré par ses serviteurs. Les vampires se querellèrent pour savoir qui allait prendre la succession de von Carstein. Hermann Posner l'emporta sur les autres. Au cours de la nuit qui suivit, alors qu'il caracolait à la tête des armées de morts vivants, von Carstein revint. Posner prétendit qu'il s'agissait d'une ruse et von Carstein l'abattit d'un coup d'épée. Ce n'était pas la première fois que l'insaisissable comte revenait d'entre les morts.
A la bataille de Schwarthafen, Vlad fut abattu par Jerek Kruger, maître des chevaliers du Loup Blanc et les morts vivants furent mis en déroute par le comte électeur de Middenheim. Moins d'un an après, Vlad von Carstein menait une autre armée et le corps de Kruger fut retrouvé broyé et exsangue au pied de la tour de Middenheim. A la bataille de Bluthof, il tomba, percé de cinq lances et le Croc Runique du comte d'Ostland lui perça le cœur. Trois jours plus tard, il ordonnait la crucifixion de prisonniers devant les portes de la ville. Au pont de Bogenhafen, un coup de canon heureux décapita littéralement von Carstein. Dans l'heure qui suivit, les servants du canon furent tués et le village brûlé. Les impériaux étaient terrorisés par l'idée de combattre un ennemi qui semblait invincible.
Au cours de l'hiver 2051, les Sylvaniens mirent le siège devant Altdorf. La cité avait été entourée par un fossé dont les bords avaient été hérissés de pieux effilés sur tout le pourtour de la cité. Le cours du Reik avait été détourné afin de se déverser dans les douves et d'y créer un fort courant. Aucune des précautions prises par les défenseurs ne furent efficaces. Rien ne stoppait les Sylvaniens. Les crânes hurlants expédiés par des catapultes faites à partir d'os humains terrorisaient les habitants. De grosses machines de sièges roulaient pesamment, actionnées par la Magie Noire. Des charognards planaient lentement au-dessus de la ville. Von Carstein donna son ultimatum habituel : ouvrir les portes de la cité et le servir de son vivant ou le combattre et le servir dans la mort. Toute la population, y compris Ludwig, le prétendant au trône, voulait se rendre mais Wilhelm III, le Grand Théogoniste l'en empêcha. Il se retira alors dans le grand temple de
Sigmar et, après trois jours de jeûne et de prières, il émergea en prétendant que Sigmar lui avait révélé le moyen de sauver l'Empire. En effet, il affirmait connaître à présent la source de l'immortalité de von Carstein.
Ce jour là, il envoya un de ses agents dans le campement du Comte Vampire. Son nom était Félix Mann et il était le plus grand voleur de son époque. On lui avait promis l'amnistie et il était de plus protégé par un charme que lui avait lancé le Grand Théogoniste. Il devait voler l'anneau du comte. Avec ruse et habileté, Mann parvint à s'infiltrer au cœur du camp adverse. La peur au ventre, il pénétra dans le pavillon en soie noire dans lequel les aristocrates morts vivants se reposaient dans leurs cercueils. Leur confiance était telle qu'il n'y avait aucun garde. Mann ôta l'anneau du doigt du comte et s'enfuit. Mais il ne revint pas et nul ne sait ce qu'il advint de lui et de l'anneau des Carstein.
Lorsqu'il se réveilla, von Carstein entra dans une colère démentielle. Il ordonna d'attaquer la cité immédiatement. Les morts vivants se mirent en marche. Les grandes tours de siège en os arrivèrent aux murs. Sur les remparts d'Altdorf, les défenseurs se tenaient résolument prêts. Les hallebardiers repoussaient les échelles de siège et les zombies tombaient et se démembraient en touchant le sol. Squelettes et fantassins se battaient farouchement sur les remparts. Les héros impériaux équipés de formidables armes magiques taillaient en pièces les aristocrates vampires avant de se faire massacrer.
Au cœur de la mêlée, loin au-dessus de la cité, le Grand Théogoniste affrontait le Comte Vampire. Ce combat était d'une intensité rarement atteinte. Les deux combattants échangeaient des coups d'une violence inouïe. Après une heure de combat ininterrompu, Vlad commença à prendre le dessus. Se sentant en danger, Wilhelm chargea son ennemi et le poussa par dessus les remparts. Les deux guerriers tombèrent ensembles, soudés dans une étreinte fatale. Vlad atterrit le premier et s'empala sur un épieu de bois et Wilhelm lui tomba dessus, l'empalant encore plus profondément. Le comte succomba dans un dernier cri déchirant, car sans le pouvoir de son anneau magique pour le ressusciter, il devenait mortel.
Avec la mort de von Carstein, les Sylvaniens durent battre en retraite. Plus de la moitié des vampires étaient morts mais les pertes infligées aux habitants d'Altdorf étaient telles qu'une poursuite n'était pas à craindre. Le Grand Théogoniste Wilhelm fut enseveli dans les murs du temple de Sigmar et aujourd'hui encore, les hommes lui adressent des prières lorsque les morts vivants menacent le pays. Dans un coffret en ébène cerclé de fer, trouvé dans les restes du pavillon de soie noire, on trouva une copie des Neufs Livres de Nagash et le sinistre Liber Mortis. Ils furent rapidement mis sous clé dans le temple de Sigmar. La dernière victime des combats fut Isabella von Carstein. Apparemment incapable d'affronter l'éternité sans son époux, elle s'empala sur un pieu et s'évanouit en poussière devant les yeux du soi-disant empereur et de ses gardes du corps. Ludwig aurait voulu mener la poursuite jusqu'en Sylvanie mais les armées des deux autres prétendants se liguèrent contre lui, craignant qu'il n'exploite sa récente popularité, acquise en tant que vainqueur et sauveur d'Altdorf, et n'en profite pour revendiquer le trône. Ainsi, les seigneurs maléfiques de Sylvanie obtinrent un répit salutaire pour regrouper leurs forces.
Pendant un moment, il ne fut pas certain qu'ils puissent y arriver. Parmi les vampires il eut des contestations pour savoir qui serait l'héritier de Vlad von Carstein. il y avait cinq prétendants au titre : Fritz, Hans, Pieter, Konrad et Mannfred. Tous pouvaient revendiquer la succession au même titre car Vlad les avait associés à sa malédiction. Aucun vampire n'avait de meilleurs motifs de prétention. Une féroce lutte d'influence s'engagea pour savoir qui serait le nouveau comte. Toute cela entraîna des accidents regrettables. Fritz fut tué en assiégeant Middenheim. Hans fut tué par Konrad au cours d'une querelle qui avait pour but de déterminer lequel des deux était le plus fort. Pieter fut capturé dans son cercueil par le chasseur de vampires Helmut van Hal, lointain descendant du célèbre Vanhal, qui cherchait à racheter les crimes de son ancêtre.
Konrad von Carstein était fou. Même lorsqu'il faisait encore partie des vivants, il avait la réputation d'être un boucher sanguinaire, sans pitié et sadique. Un jour, pour son plaisir, il avait ordonné d'utiliser les chats de son domaine comme cibles, simplement pour l'entraînement de ses arbalétriers. En au moins deux occasions, il avait fait brûler des villages de paysans parce qu'il n'en avait pas aimé l'odeur. Il avait fait juger sa mère pour lui avoir donné naissance sans son consentement et l'avait condamnée à être emmurée vivante dans sa tour. Le fait de devenir un mort vivant n'avait rien fait pour améliorer son état d'esprit. Son règne de terreur dura presque un siècle et son nom est encore utilisé aujourd'hui pour effrayer les enfants.
Etant de plus presque totalement incapable en nécromancie, il emprisonnait tous les sorciers sur lesquels il pouvait mettre la main et les obligeaient à accomplir toutes ses volontés. Bientôt, il fut à la tête d'une grande armée qui mit l'Empire à feu et à sang. Là où Vlad offrait à ses ennemis le choix entre la vie et la mort, Konrad offrait le choix entre une mort rapide et une mort lente et douloureuse. Là où Vlad von Carstein regardait les humains comme du bétail qu'il fallait entretenir, Konrad considérait les humains avec l'œil du chasseur qui regarde une harde de chevreuils.
Konrad était si malfaisant qu'il obligea les trois prétendants au trône impérial à se liguer contre lui à deux reprises. La première fois fut à la bataille des quatre armées, une bataille stérile qui eut lieu en 2100 devant la cité de Middenheim. Cette bataille fut plus célèbre pour la scène de trahison qui y prit place : Lutwik, fils de Ludwig et Ottilia de Talabedand se firent mutuellement assassiner en pleine bataille. La seule chose qui empêcha Helmut de Marienburg de devenir Empereur fut d'être tué par Konrad. Même Helmar, le fils d'Helmut refusa de revendiquer le trône de son père lorsqu'il s'aperçut que ce dernier était devenu un zombie sous le contrôle de Konrad. ta seconde occasion fut la bataille de la Lande Lugubre, en 2121 où une alliance de nains et d'humains battit Konrad. Le nain Grufbad maintint Konrad à terre pendant qu'Helmar empalait l'assassin de son père de son Croc Runique.
Le dernier et le plus redoutable des Comtes Vampires fut Mannfred, un individu intelligent, rusé et retors dont certains disent qu'il était réveillé lorsque Vlad se fit voler son anneau et qu'il avait jeté un sort aux sentinelles pour qu'elles ne remarquent rien. Pendant que Konrad dévastait l'Empire, Mannfred restait en retrait et étudiait la nécromancie. Il est dit qu'il voyagea jusqu'en Terre des Morts à la recherche des secrets de la non-vie, il retourna ensuite dans son château de Drakenhof avec un bagage nécromantique certain et attendit son heure. Après la mort de Konrad, il devint le maître incontesté des armées de Sylvanie mais pendant près de dix ans, il ne fit rien, laissant les différents prétendants au trône croire que la menace sylvanienne était éliminée et retourner à leurs querelles de pouvoir, ce qu'ils firent rapidement. Une fois l'Empire à nouveau déchiré par la guerre civile, Mannfred pensa qu'il était temps de frapper.
Ses légions de morts vivants traversèrent les frontières de Sylvanie au cœur de l'hiver, sous la neige, en direction d'Altdorf. Ce fut la célèbre guerre de l'hiver 2132, où Mannfred vint à bout de plusieurs armées impériales hâtivement rassemblées pour tenter de lui barrer le chemin. Les victoires se succédaient et la rumeur de l'arrivée de Mannfred suffisait à faire fuir les paysans, au risque de mourir gelés. Son armée atteignit Altdorf vers la fin de l'hiver et trouva les remparts sans défenseurs.
Un sentiment de triomphe envahit Mannfred. Il se voyait déjà prendre possession de la plus grande cité impériale, lorsque le Grand Théogoniste Kurt III apparut sur les remparts et commença à invoquer le grand rituel de libération du Liber Mortis. Voyant ses serviteurs s'écrouler, il ordonna une retraite. Bien qu'il fut probablement le plus puissant des Comtes Vampires, ses ennemis semblaient prêts à affronter la menace d'une armée de morts vivants.
Mannfred et son armée descendirent le Reik en direction de Marienburg. Il avait l'intention d'assiéger la ville et le port, mais ses plans furent contrecarrés par l'armée de Marienburg et une compagnie de hauts elfes qui venaient d'installer une colonie commerciale. Parmi les elfes se trouvait Finreir, le haut mage, dont les pouvoirs firent pencher la balance au détriment des armées de Mannfred au moment crucial. Ce dernier se prépara alors à un très long siège jusqu'à ce que ses éclaireurs lui signalent qu'une armée venant d'Altdorf se rapprochait rapidement. Mannfred dût abandonner le siège et fuir à travers tout l'Empire. Commença alors un jeu de chat et de souris, aucun des deux camps ne sachant avec certitude qui était le chat. L'armée de Mannfred se faisait tailler en pièces par les armées des différentes provinces, mais récupérait ses effectif après chaque victoire.
Mannfred fut finalement repoussé jusque dans les forêts de Sylvanie. Déterminés à ne pas faire la même erreur, les nobles de l'Empire conclurent une trêve et commencèrent à pacifier les forêts de Sylvanie, lentement mais sûrement. Ils furent aidés dans cette tâche par les nains. A présent unis, les citoyens de l'Empire furent intraitables. En fin de compte, Mannfred fut obligé de livrer bataille à Hel Fenn, où il fut abattu par le Comte de Stirland lorsqu'il tenta de s'enfuir sur son char. Son corps se perdit en lisière des grands marais et ne fut jamais retrouvé. Pour son exploit, Martin, Comte de Stirland, réclama toute la Sylvanie et l'ajouta à son domaine. Personne ne voulant réellement de ce pays maudit, personne ne lui contesta ses prétentions. C'est ainsi que prit fin la menace des Comtes Vampires, ou du moins à ce qu'il semblait à cette époque.
Mannfred était de loin le plus ancien des Comtes Vampires et les rumeurs selon lesquelles il serait encore en vie de nos jours et menacerait de revenir à la tête d'une armée de morts vivants, persistent. En fait, le poète mineur Félix Jaeger prétend l'avoir affronté en compagnie du nain Gotrek Gurnisson vers la fin de l'année 2503. Cependant, Jaeger est un criminel réputé et un agitateur populaire et les chroniques de ses voyages sont extravagantes, c'est pourquoi les érudits mettent en doute leur véracité. On peut douter qu'un vampire aussi puissant que Mannfred von Carstein puisse être mis en fuite par un nain paria armé d'une paire de chandeliers d'argent, comme le relate Jaeger. Son histoire est sans aucun doute mensongère et ne saurait donc être prise en compte. Nous nous contenterons donc des faits connus de la vie de Mannfred von Carstein. Jusqu'à preuve du contraire, Mannfred von Carstein, le dernier des Comtes Vampires est mort à la bataille de Hel Fenn. Puisse-t-il reposer longtemps...
Le texte ainsi que les images ci-dessous sont extraites du livre d'armée des morts vivants de la version 5 de Warhammer.
Etant donné que ces textes, pourant importants et interressant, ne sont pas repris dans le livre d'armée de la version 6, je les met ici.
Toutefois, nousnous engageons a retirer ces textes sur simple demande le part de Games-Workshop.
"C'est un pays hostile, toujours plongé dans la brume et la pénombre , ou des château abandonnés vous toisent, pleins de haine tels des ogres affamés le long d'une route lugubre, ou des villageois menaçants, dont certaints présentent les stigmates évidents de mutations, bafouillent de vagues conseils sur les dangers à se risquer dehors de la nuit, et ou, un soir, un homme à l'allure noble, au visage blafard et aux yeux rouges, nous avait étudié, comme l'aurait fait un épicurien bretonnien en examinant son prochain repas, caché par les rideaux de son carrosse noir.
En le voyant, une étrange prémonition me traversa l'esprit, notre voyage risquait de mal tourner. Je fis part de mes préocupations à mon compagnon mais, comme toujours, il se moqua de mes prémonitions désastreuses et en revint à ses classiques remontrances sur le courage de la race humaine. Je ne prend nul plaisir dans le fait que les évènements qui suivirent prouvèrent que mes craints étaient fondées. De tous les terribles pays que j'ai traversé, je n'hésite pas un instant à affirmer que la Sylvanie est de loin le plus affreux."
A la frontière orientale du Stirland, dans les brumes glaciales des contreforts des Montagnes du Bord du Monde, se trouve la Sylvanie, la région la plus mal famée de l'Empire. Ce pays de landes lugubres et de forêts brumeuses est redouté par tout voyageur sensé. Nul homme sain d'esprit ne s'y aventure après la tombée de la nuit et aucun chevalier se livrant à une quête, aucun pèlerin épuisé n'acceptera de passer la nuit dans un des châteaux lugubres qui jalonnent la campagne. La nuit, les paysans se barricadent chez eux, disposant des fagots mortuaires et des racines sorcières sur leurs volets dans le vain espoir que ces végétaux vont les protéger des créatures qui hantent la nuit. Les sorciers affirment que les vents de la Magie Noire soufflent très fort en Sylvanie et que toutes les places fortes de la noblesse sont érigées sur des sites de triste renommée. Même les collecteurs d'impôts du comte électeur de Stirland, réputés pour leur brutalité, portent des amulettes bénies par les prêtres de Mòrr et de Sigmar et se promènent en nombre lorsque leur seigneur les oblige à percevoir des taxes en ces lieux maudits.
Aussi loin que remonte la mémoire des hommes, on raconte d'horribles histoires au sujet de la Sylvanie et, lorsqu'un conteur de taverne raconte une histoire sinistre, il y a de bonnes chances pour qu'elle prenne place dans cette région de superstitions. Il y a ici plus de terribles légendes que dans toutes les provinces de l'Empire réunies et, pour la plupart, elles découlent de la sinistre vérité. C'est un pays où les esprits tourmentés, les vampires avides de sang et les sorciers maléfiques errent sous les pâles reflets de la lune. Seuls les plus braves osent parcourir cette région, et seulement pour des motifs impérieux.
Les plus anciennes informations sur le caractère maléfique de cette région remontent à avant la grande peste de 1111, lorsque même les skavens n'osèrent s'aventurer dans les forêts de Sylvanie par peur des armées de morts vivants qui y rôdaient. On dit que la nuit de Geheimnisnacht de 1111, Mórrsleib émit une lueur maléfique et qu'une pluie de météorites tomba sur la Sylvanie. Les astrologues et les devins avaient prédit cette catastrophe. Cette pluie de météorites était annonciatrice de sombres présages.
C'est en 1111 que les premiers morts vivants apparurent en Sylvanie. Des corps en putréfaction, marqués des stigmates de la peste refusaient de reposer dans leurs tombes. Des pères décédés venaient réclamer leurs enfants. Même les goules s'enfuirent des cimetières et des caveaux où les morts refusaient de se tenir tranquilles.
Bientôt des nuées de cadavres en décomposition arpentaient le pays, ne manquant que d'une volonté pour les guider. Ils la trouvèrent en la personne de Frédéric van Hal, plus connu par la suite sous le nom de Vanhal. Il imposa sa volonté à l'immense année de morts vivants et conquit le pays que l'on appela plus tard la Sylvanie. Il construisit une citadelle à Vanhaldenschlosse, site en ruines qui aujourd'hui encore est soigneusement évité.
A l'ère des morts, les skavens tenaient l'Empire vacillant dans leurs griffes et seule leur détermination permit de contenir l'expansion de Vanhal. tes morts vivants et les skavens passaient leur temps à se faire la guerre, ce qui allait causer la défaite des deux camps. Vanhal fut assassiné par son disciple jaloux Lothar von Diehl, qui fut lui-même chassé de Vanhaldenschlosse par des chevaliers noirs menés par le fantôme de son maître. Après la disparition de von Diehl, les armées de morts vivants errèrent sans but, exterminant les vivants avant de finir mises en pièces par leurs ennemis successifs : humains, skavens et orques.
L'Empire mit plusieurs siècles à se remettre complètement de la terrible épidémie de Peste Noire. La Sylvanie, elle, ne s'en releva jamais véritablement. La population fut réduite à un dixième de ce qu'elle avait été et l'importance des mutations et des maladies y resta plus grande que n'importe où ailleurs dans l'Empire. De plus, après la Grande Peste, les morts de Sylvanie firent preuve d'une fâcheuse tendance à ne pas demeurer dans leurs tombes. De telles choses engendrèrent certaines coutumes célèbres de Sylvanie, dont l'une consiste à enterrer les morts face contre terre car s'ils se réveillent et se mettent à creuser, ils creusent vers les entrailles de la terre et ne sortent pas.
Dans les années qui suivirent la Grande Peste, la Sylvanie acquit une sinistre réputation. Les paysans devinrent célèbres pour leur caractère taciturne confinant à la stupidité. La terre, rare et pauvre, donne les plus faibles récoltes de tout l'empire. La famine et les fléaux y sont monnaie courante. Quelques marchands font du commerce dans cette région mais il n'y a pas beaucoup d'argent à faire. Seuls les hors la loi les plus fatalistes se réfugient dans ces forêts hantées.
La maison régnante des von Drak était génétiquement faible, fainéante et décadente, peu encline à l'accomplissement de son devoir féodal. On dit que c'est la seule famille de la noblesse impériale à ne pas avoir envoyé au moins un de ses fils en croisade contre l'Arabie. Les autres nobles de la région ne valaient guère mieux. Beaucoup étaient violents, corrompus et cruels, passant leur temps à se battre entre eux au mépris de toute autorité supérieure. Le reste étaient des couards invétérés sans aucun goût pour la guerre ou les autres tâches de la noblesse.
La Sylvanie devint une région maudite, fuie par le reste de l'humanité et où les êtres les plus démoniaques vaquaient sans obstacles à leurs occupations. Elle attirait les sorciers maléfiques comme un aimant et ils pouvaient ainsi continuer à étudier la Magie Noire sans crainte des autorités. Parfois, de sombres rumeurs attiraient l'attention d'un inquisiteur ou d'un ordre de moines soldats particulièrement virulents qui se décidaient à nettoyer la forêt, chose pour laquelle la noblesse locale n'éprouvait aucun intérêt. Le reste du temps la lente progression des pouvoirs du mal passait inaperçue. Le Grand Théogoniste Jurgen VI appela à la grande croisade contre la Sylvanie. Hélas, cela se passait à l'époque des trois empereurs, trois prétendants au trône, et l'Empire était par conséquent trop fragmenté pour répondre à cette croisade. Ainsi les von Drak gardèrent-ils leur suzeraineté négligente sur leur lugubre pays.
Le moment le plus sombre de cette période se produisit quelques siècles plus tard, lorsque Vlad von Carstein prit le pouvoir en Sylvanie. Les récits sur la façon dont le premier Comte Vampire arriva au pouvoir sont des plus cruels. Cela commença par une terrible nuit de tempête: Otto le Fou, dernier des von Drak, reposait sur son lit de mort, maudissant tous les dieux de ne pas avoir d'héritier mâle. Il jura qu'il était prêt à marier sa fille Isabella à un démon du Chaos plutôt que de laisser Léopold, son frère qu'il détestait, hériter du royaume. Il avait déjà refusé sa main à tous les nobles de Sylvanie dont il se méfiait et aucun noble de haute lignée de l'extérieur ne voulait épouser l'héritière de cette province maudite.
Otto était un homme cruel, enclin à empaler la tête d'un paysan sur une pique au moindre prétexte, et lorsqu'il était ivre, il était convaincu d'être Sigmar réincarné. Ses vassaux n'avaient aucun respect pour son autorité et faisaient peu de cas de ses ordres. Toute la province était en proie à la guerre civile et, sur son lit de mort, cet homme malfaisant ne se repentait pas et maudissait les dieux.
A l'extérieur, la tempête faisait rage et les éclairs déchiraient les ténèbres. Victor Guttman, le très vieux prêtre de Sigmar avait été appelé pour confesser le comte mourant. Soudain du cœur de la tempête, on entendit un bruit. Un carrosse s'arrêta devant le château, une puissante main frappa à la porte et une voix fière et glaciale demanda audience.
La porte s'ouvrit à toute volée avant même qu'un homme d'arme n'y touche et le visiteur apparut. Les chiens cessèrent d'aboyer et allèrent se cacher. L'étranger était grand, la mine sombre, l'air fier et le port altier. Nul n'osa l'empêcher de se diriger vers la chambre du comte. Son accent était étranger, peut-être de KisIev. Il déclina ses antécédents généalogiques et revendiqua la main de la fille d'Otto. Fixant les yeux froids de l'étranger, le comte regretta sans doute son serment hâtif mais il ne trouvait rien à reprocher à cet homme. Le prêtre célébra le mariage avant le décès du vieil homme, devant son lit de mort. Puis Otto expira, laissant sa fille à la charge de Vlad von Carstein. Le premier acte du comte fut de jeter Léopold, qui se plaignait, par la fenêtre de la plus haute tour du château Drakenhof.
Vlad semblait au moins aussi excentrique que le vieil Otto. Il ne mangeait jamais en présence des serviteurs. Il ne sortait jamais le jour. Personne n'avait revu Viktor Guttman. Bientôt, la plupart des vieux serviteurs du château furent congédiés et remplacés par de mystérieux étrangers venu de l'est. Malgré tout, le nouveau comte semblait moins oppressif que son prédécesseur et le peuple continuait à vaquer à ses occupations, ignorant les étrangers encapuchonnés qui se rendaient souvent au château. Les années de règne des von Drak leur avaient appris à ne pas discuter les décisions des seigneurs. Au moins le comte ne faisait-il pas procéder à des exécutions iniques et ne réclamait aucune taxe exorbitante à ses sujets, comme le faisait trop souvent son prédécesseur.
En outre, personne ne doutait de la valeur du comte en combat. Lorsque la compagnie de Bernhoff le Boucher avait investi la ville en réclamant un tribut, le comte avait coupé le mercenaire en deux, comme un gringalet, alors que la fripouille était un guerrier renommé. Ensuite il entreprit d'exterminer seul tous les mercenaires de la bande tandis que sa garde le regardait faire, ne prenant pas part au massacre. La popularité du comte était désormais assurée. Dans son royaume, les lois étaient respectées, les coupables punis et les bandits emprisonnés.
Des rumeurs selon lesquelles Isabella aurait lentement succombé à une maladie incurable finirent par atteindre le village. Les praticiens qui s'étaient occupé d'elle prétendaient que son cœur s'était arrêté de battre et qu'elle était donc morte. Le comte prétendit qu'il n'en était rien et congédia les médecins, affirmant qu'il s'occuperait d'elle lui-même. Trois jours plus tard, elle apparut à son peuple à qui elle annonça qu'elle était parfaitement remise. Cela semblait vrai, même si par la suite elle conserva son teint pâle et ne sortit plus de sa chambre que la nuit.
Au début, aucun des nobles de Sylvanie ne prêta beaucoup d'attention au nouveau comte dont ils étaient néanmoins les vassaux. Ils étaient bien trop occupés par leurs propres querelles et rivalités pour écouter les édits de celui qu'ils considéraient comme un usurpateur. Si cela ennuyait Vlad von Carstein, il n'en laissait rien paraître. Il reconstruisait lentement un état qui avait souffert de longs siècles de négligence. Tel un fermier qui vient d'acquérir un troupeau de bétail, il ne prêtait attention qu'à la façon de s'occuper de ses terres. Il chérissait ses métayers, comme un paysan peut soigner un animal qu'il élève en vue d'un repas de fête. Après les décennies du règne d'Otto le Fou, tout cela était assez bien accueilli. Mais bientôt, des choses inquiétantes commencèrent à arriver.
Des jeunes habitant et habitantes des villages environnants commencèrent à disparaître. Des armées de morts vivants se formèrent peu à peu. Ce n'étaient au début que de petites bandes qui ne s'en prenaient à aucune des possessions du comte mais dévastaient les terres de quiconque osait bafouer .son autorité. Les Sylvaniens rebelles dont les morts vivants ne venaient pas à bout étaient victimes d'étranges accidents.
Le baron Heinz Rothermeyer fut dévoré par les loups. Le baron Pieter Kaplin fut retrouvé mort dans sa chambre, les yeux grands ouverts et les cheveux entièrement blancs, il était de toute évidence mort de peur. Sa femme devint folle et mourut peut après. Le seigneur brigand Boris Takenit fut retrouvé pendu à un arbre, le corps entièrement vidé de son sang. Seuls ceux qui avaient prêté allégeance au comte Vlad von Carstein semblaient à l'abri de ce genre de mésaventures. Bientôt, les nobles renégats vinrent faire la queue pour prêter serment. En moins d'une dizaine d'années, et apparemment sans le moindre recours à la force, von Carstein avait assuré sur la Sylvanie, réputée rebelle, un contrôle plus important que certains comtes Electeurs sur leur propre province.
Les années passaient. Plusieurs générations de paysans étaient nées, avaient vécues et étaient mortes au pied de Drakenhof. Mais Vlad et Isabella von Carstein continuaient de régner, apparemment insensibles à l'empreinte du temps. Au début, très peu prêtèrent attention à leur exceptionnelle longévité. La vie des paysans avait toujours été courte, brutale, pénible et les nobles avaient toujours vécu plus vieux. Mais, lorsqu'un jour la plus vieille femme de Drakenhof clama que sa grand-mère n'était qu'une petite fille lorsque Vlad von Carstein était arrivé, même les paysans de Sylvanie les plus obtus finirent par comprendre qu'il y avait quelque chose de louche.
De plus en plus de chasseurs de sorcières arrivaient en Sylvanie. Ceux qui enquêtaient sur les von Carstein disparaissaient. Et le pire était à venir. Bientôt, tous les châteaux furent habités par des noctambules sans âge. Le nombre des vivants qui disparaissaient s'accroissait. Les temples de Sigmar étaient fermés. Des guetteurs étaient postés aux frontières et rares étaient ceux qui obtenaient le droit de passer. Plus que tout autre état de l'Empire, pourtant en pleine division, la Sylvanie vivait en retrait du monde.
A Geheimnisnacht de l'année 2010 après la naissance de Sigmar, la terrible vérité au sujet de Vlad von Carstein fut révélée, lorsqu'il se tint sur les remparts de la forteresse de Drakenhof et entonna une incantation sortie tout droit de l'un des Neuf Livres de Nagash. A travers tout le pays, les morts se levèrent. Les squelettes s'extirpaient du sol de Sylvanie, les zombies quittaient leurs cryptes, les goules accouraient au service de leur nouveau maître. Von Carstein avait jeté le gant aux trois empereurs. Les guerres des comtes vampires commencèrent.
Les armées de Sylvanie se dirigèrent vers Talabheim, capitale d'Ottilia, prétendante au trône impérial. L'armée de morts vivants était immense. L'aristocratie des vampires de Sylvanie menait des hordes de squelettes et de zombies. Les paysans enrôlés marchaient aux côtés de leur seigneur, comme ils l'auraient fait pour n'importe quel suzerain. Ces dégénérés étaient accompagnés de goules, de revenants et autres créatures sinistres. A la bataille du gué d'Essen, ils écrasèrent l'armée d'Ottilia, mettant en déroute les humains. Avant la bataille, von Carstein avait promis aux humains la clémence s'ils se rendaient et aucune pitié s'ils résistaient. Il n'avait qu'une parole. Ses serviteurs exécutèrent tous les prisonniers et von Carstein réanima leurs cadavres.
En regardant ses hommes être exécutés, Hans Schliffen, le général des armées d'Ottilia, perdit la raison et céda à une rage incontrôlable. Se libérant de ses geôliers, il se saisit de l'épée du comte et lui trancha la tête avant d'être démembré par ses serviteurs. Les vampires se querellèrent pour savoir qui allait prendre la succession de von Carstein. Hermann Posner l'emporta sur les autres. Au cours de la nuit qui suivit, alors qu'il caracolait à la tête des armées de morts vivants, von Carstein revint. Posner prétendit qu'il s'agissait d'une ruse et von Carstein l'abattit d'un coup d'épée. Ce n'était pas la première fois que l'insaisissable comte revenait d'entre les morts.
A la bataille de Schwarthafen, Vlad fut abattu par Jerek Kruger, maître des chevaliers du Loup Blanc et les morts vivants furent mis en déroute par le comte électeur de Middenheim. Moins d'un an après, Vlad von Carstein menait une autre armée et le corps de Kruger fut retrouvé broyé et exsangue au pied de la tour de Middenheim. A la bataille de Bluthof, il tomba, percé de cinq lances et le Croc Runique du comte d'Ostland lui perça le cœur. Trois jours plus tard, il ordonnait la crucifixion de prisonniers devant les portes de la ville. Au pont de Bogenhafen, un coup de canon heureux décapita littéralement von Carstein. Dans l'heure qui suivit, les servants du canon furent tués et le village brûlé. Les impériaux étaient terrorisés par l'idée de combattre un ennemi qui semblait invincible.
Au cours de l'hiver 2051, les Sylvaniens mirent le siège devant Altdorf. La cité avait été entourée par un fossé dont les bords avaient été hérissés de pieux effilés sur tout le pourtour de la cité. Le cours du Reik avait été détourné afin de se déverser dans les douves et d'y créer un fort courant. Aucune des précautions prises par les défenseurs ne furent efficaces. Rien ne stoppait les Sylvaniens. Les crânes hurlants expédiés par des catapultes faites à partir d'os humains terrorisaient les habitants. De grosses machines de sièges roulaient pesamment, actionnées par la Magie Noire. Des charognards planaient lentement au-dessus de la ville. Von Carstein donna son ultimatum habituel : ouvrir les portes de la cité et le servir de son vivant ou le combattre et le servir dans la mort. Toute la population, y compris Ludwig, le prétendant au trône, voulait se rendre mais Wilhelm III, le Grand Théogoniste l'en empêcha. Il se retira alors dans le grand temple de
Sigmar et, après trois jours de jeûne et de prières, il émergea en prétendant que Sigmar lui avait révélé le moyen de sauver l'Empire. En effet, il affirmait connaître à présent la source de l'immortalité de von Carstein.
Ce jour là, il envoya un de ses agents dans le campement du Comte Vampire. Son nom était Félix Mann et il était le plus grand voleur de son époque. On lui avait promis l'amnistie et il était de plus protégé par un charme que lui avait lancé le Grand Théogoniste. Il devait voler l'anneau du comte. Avec ruse et habileté, Mann parvint à s'infiltrer au cœur du camp adverse. La peur au ventre, il pénétra dans le pavillon en soie noire dans lequel les aristocrates morts vivants se reposaient dans leurs cercueils. Leur confiance était telle qu'il n'y avait aucun garde. Mann ôta l'anneau du doigt du comte et s'enfuit. Mais il ne revint pas et nul ne sait ce qu'il advint de lui et de l'anneau des Carstein.
Lorsqu'il se réveilla, von Carstein entra dans une colère démentielle. Il ordonna d'attaquer la cité immédiatement. Les morts vivants se mirent en marche. Les grandes tours de siège en os arrivèrent aux murs. Sur les remparts d'Altdorf, les défenseurs se tenaient résolument prêts. Les hallebardiers repoussaient les échelles de siège et les zombies tombaient et se démembraient en touchant le sol. Squelettes et fantassins se battaient farouchement sur les remparts. Les héros impériaux équipés de formidables armes magiques taillaient en pièces les aristocrates vampires avant de se faire massacrer.
Au cœur de la mêlée, loin au-dessus de la cité, le Grand Théogoniste affrontait le Comte Vampire. Ce combat était d'une intensité rarement atteinte. Les deux combattants échangeaient des coups d'une violence inouïe. Après une heure de combat ininterrompu, Vlad commença à prendre le dessus. Se sentant en danger, Wilhelm chargea son ennemi et le poussa par dessus les remparts. Les deux guerriers tombèrent ensembles, soudés dans une étreinte fatale. Vlad atterrit le premier et s'empala sur un épieu de bois et Wilhelm lui tomba dessus, l'empalant encore plus profondément. Le comte succomba dans un dernier cri déchirant, car sans le pouvoir de son anneau magique pour le ressusciter, il devenait mortel.
Avec la mort de von Carstein, les Sylvaniens durent battre en retraite. Plus de la moitié des vampires étaient morts mais les pertes infligées aux habitants d'Altdorf étaient telles qu'une poursuite n'était pas à craindre. Le Grand Théogoniste Wilhelm fut enseveli dans les murs du temple de Sigmar et aujourd'hui encore, les hommes lui adressent des prières lorsque les morts vivants menacent le pays. Dans un coffret en ébène cerclé de fer, trouvé dans les restes du pavillon de soie noire, on trouva une copie des Neufs Livres de Nagash et le sinistre Liber Mortis. Ils furent rapidement mis sous clé dans le temple de Sigmar. La dernière victime des combats fut Isabella von Carstein. Apparemment incapable d'affronter l'éternité sans son époux, elle s'empala sur un pieu et s'évanouit en poussière devant les yeux du soi-disant empereur et de ses gardes du corps. Ludwig aurait voulu mener la poursuite jusqu'en Sylvanie mais les armées des deux autres prétendants se liguèrent contre lui, craignant qu'il n'exploite sa récente popularité, acquise en tant que vainqueur et sauveur d'Altdorf, et n'en profite pour revendiquer le trône. Ainsi, les seigneurs maléfiques de Sylvanie obtinrent un répit salutaire pour regrouper leurs forces.
Pendant un moment, il ne fut pas certain qu'ils puissent y arriver. Parmi les vampires il eut des contestations pour savoir qui serait l'héritier de Vlad von Carstein. il y avait cinq prétendants au titre : Fritz, Hans, Pieter, Konrad et Mannfred. Tous pouvaient revendiquer la succession au même titre car Vlad les avait associés à sa malédiction. Aucun vampire n'avait de meilleurs motifs de prétention. Une féroce lutte d'influence s'engagea pour savoir qui serait le nouveau comte. Toute cela entraîna des accidents regrettables. Fritz fut tué en assiégeant Middenheim. Hans fut tué par Konrad au cours d'une querelle qui avait pour but de déterminer lequel des deux était le plus fort. Pieter fut capturé dans son cercueil par le chasseur de vampires Helmut van Hal, lointain descendant du célèbre Vanhal, qui cherchait à racheter les crimes de son ancêtre.
Konrad von Carstein était fou. Même lorsqu'il faisait encore partie des vivants, il avait la réputation d'être un boucher sanguinaire, sans pitié et sadique. Un jour, pour son plaisir, il avait ordonné d'utiliser les chats de son domaine comme cibles, simplement pour l'entraînement de ses arbalétriers. En au moins deux occasions, il avait fait brûler des villages de paysans parce qu'il n'en avait pas aimé l'odeur. Il avait fait juger sa mère pour lui avoir donné naissance sans son consentement et l'avait condamnée à être emmurée vivante dans sa tour. Le fait de devenir un mort vivant n'avait rien fait pour améliorer son état d'esprit. Son règne de terreur dura presque un siècle et son nom est encore utilisé aujourd'hui pour effrayer les enfants.
Etant de plus presque totalement incapable en nécromancie, il emprisonnait tous les sorciers sur lesquels il pouvait mettre la main et les obligeaient à accomplir toutes ses volontés. Bientôt, il fut à la tête d'une grande armée qui mit l'Empire à feu et à sang. Là où Vlad offrait à ses ennemis le choix entre la vie et la mort, Konrad offrait le choix entre une mort rapide et une mort lente et douloureuse. Là où Vlad von Carstein regardait les humains comme du bétail qu'il fallait entretenir, Konrad considérait les humains avec l'œil du chasseur qui regarde une harde de chevreuils.
Konrad était si malfaisant qu'il obligea les trois prétendants au trône impérial à se liguer contre lui à deux reprises. La première fois fut à la bataille des quatre armées, une bataille stérile qui eut lieu en 2100 devant la cité de Middenheim. Cette bataille fut plus célèbre pour la scène de trahison qui y prit place : Lutwik, fils de Ludwig et Ottilia de Talabedand se firent mutuellement assassiner en pleine bataille. La seule chose qui empêcha Helmut de Marienburg de devenir Empereur fut d'être tué par Konrad. Même Helmar, le fils d'Helmut refusa de revendiquer le trône de son père lorsqu'il s'aperçut que ce dernier était devenu un zombie sous le contrôle de Konrad. ta seconde occasion fut la bataille de la Lande Lugubre, en 2121 où une alliance de nains et d'humains battit Konrad. Le nain Grufbad maintint Konrad à terre pendant qu'Helmar empalait l'assassin de son père de son Croc Runique.
Le dernier et le plus redoutable des Comtes Vampires fut Mannfred, un individu intelligent, rusé et retors dont certains disent qu'il était réveillé lorsque Vlad se fit voler son anneau et qu'il avait jeté un sort aux sentinelles pour qu'elles ne remarquent rien. Pendant que Konrad dévastait l'Empire, Mannfred restait en retrait et étudiait la nécromancie. Il est dit qu'il voyagea jusqu'en Terre des Morts à la recherche des secrets de la non-vie, il retourna ensuite dans son château de Drakenhof avec un bagage nécromantique certain et attendit son heure. Après la mort de Konrad, il devint le maître incontesté des armées de Sylvanie mais pendant près de dix ans, il ne fit rien, laissant les différents prétendants au trône croire que la menace sylvanienne était éliminée et retourner à leurs querelles de pouvoir, ce qu'ils firent rapidement. Une fois l'Empire à nouveau déchiré par la guerre civile, Mannfred pensa qu'il était temps de frapper.
Ses légions de morts vivants traversèrent les frontières de Sylvanie au cœur de l'hiver, sous la neige, en direction d'Altdorf. Ce fut la célèbre guerre de l'hiver 2132, où Mannfred vint à bout de plusieurs armées impériales hâtivement rassemblées pour tenter de lui barrer le chemin. Les victoires se succédaient et la rumeur de l'arrivée de Mannfred suffisait à faire fuir les paysans, au risque de mourir gelés. Son armée atteignit Altdorf vers la fin de l'hiver et trouva les remparts sans défenseurs.
Un sentiment de triomphe envahit Mannfred. Il se voyait déjà prendre possession de la plus grande cité impériale, lorsque le Grand Théogoniste Kurt III apparut sur les remparts et commença à invoquer le grand rituel de libération du Liber Mortis. Voyant ses serviteurs s'écrouler, il ordonna une retraite. Bien qu'il fut probablement le plus puissant des Comtes Vampires, ses ennemis semblaient prêts à affronter la menace d'une armée de morts vivants.
Mannfred et son armée descendirent le Reik en direction de Marienburg. Il avait l'intention d'assiéger la ville et le port, mais ses plans furent contrecarrés par l'armée de Marienburg et une compagnie de hauts elfes qui venaient d'installer une colonie commerciale. Parmi les elfes se trouvait Finreir, le haut mage, dont les pouvoirs firent pencher la balance au détriment des armées de Mannfred au moment crucial. Ce dernier se prépara alors à un très long siège jusqu'à ce que ses éclaireurs lui signalent qu'une armée venant d'Altdorf se rapprochait rapidement. Mannfred dût abandonner le siège et fuir à travers tout l'Empire. Commença alors un jeu de chat et de souris, aucun des deux camps ne sachant avec certitude qui était le chat. L'armée de Mannfred se faisait tailler en pièces par les armées des différentes provinces, mais récupérait ses effectif après chaque victoire.
Mannfred fut finalement repoussé jusque dans les forêts de Sylvanie. Déterminés à ne pas faire la même erreur, les nobles de l'Empire conclurent une trêve et commencèrent à pacifier les forêts de Sylvanie, lentement mais sûrement. Ils furent aidés dans cette tâche par les nains. A présent unis, les citoyens de l'Empire furent intraitables. En fin de compte, Mannfred fut obligé de livrer bataille à Hel Fenn, où il fut abattu par le Comte de Stirland lorsqu'il tenta de s'enfuir sur son char. Son corps se perdit en lisière des grands marais et ne fut jamais retrouvé. Pour son exploit, Martin, Comte de Stirland, réclama toute la Sylvanie et l'ajouta à son domaine. Personne ne voulant réellement de ce pays maudit, personne ne lui contesta ses prétentions. C'est ainsi que prit fin la menace des Comtes Vampires, ou du moins à ce qu'il semblait à cette époque.
Mannfred était de loin le plus ancien des Comtes Vampires et les rumeurs selon lesquelles il serait encore en vie de nos jours et menacerait de revenir à la tête d'une armée de morts vivants, persistent. En fait, le poète mineur Félix Jaeger prétend l'avoir affronté en compagnie du nain Gotrek Gurnisson vers la fin de l'année 2503. Cependant, Jaeger est un criminel réputé et un agitateur populaire et les chroniques de ses voyages sont extravagantes, c'est pourquoi les érudits mettent en doute leur véracité. On peut douter qu'un vampire aussi puissant que Mannfred von Carstein puisse être mis en fuite par un nain paria armé d'une paire de chandeliers d'argent, comme le relate Jaeger. Son histoire est sans aucun doute mensongère et ne saurait donc être prise en compte. Nous nous contenterons donc des faits connus de la vie de Mannfred von Carstein. Jusqu'à preuve du contraire, Mannfred von Carstein, le dernier des Comtes Vampires est mort à la bataille de Hel Fenn. Puisse-t-il reposer longtemps...
Le texte ainsi que les images ci-dessous sont extraites du livre d'armée des morts vivants de la version 5 de Warhammer.
Etant donné que ces textes, pourant importants et interressant, ne sont pas repris dans le livre d'armée de la version 6, je les met ici.
Toutefois, nousnous engageons a retirer ces textes sur simple demande le part de Games-Workshop.
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- InvitéInvité
Mannfred
Sam 17 Nov 2007 - 17:30
C'est peut-être inutile mais Mannfred est un prénom d'origine religieuse signifiant: "Consacrer à Manann" (source: les héritiers de Sigmar)
Mannfred viendrait-il d'une ville portuaire (Marienburg???)
Mannfred viendrait-il d'une ville portuaire (Marienburg???)
- InvitéInvité
Re: Les Comtes Vampires de Sylvanie
Dim 30 Déc 2007 - 12:53
C'est vraiment dommage qu'on n'ait pas eu droit à ce genre d'histoire très complète dans la V6...
Il y a plein de point qui ne sont même pas abordés.
Vlad, par exemple, on n'en a pas beaucoup entendu parler dans la V6 alors que c'est certainement le personnage le plus important après Nagash chez les Comtes Vampires.
Edit: un peu d'attention, surtout pour tes "y" qui ne sont pas français et les accents.
Il y a plein de point qui ne sont même pas abordés.
Vlad, par exemple, on n'en a pas beaucoup entendu parler dans la V6 alors que c'est certainement le personnage le plus important après Nagash chez les Comtes Vampires.
Edit: un peu d'attention, surtout pour tes "y" qui ne sont pas français et les accents.
- InvitéInvité
Re: Les Comtes Vampires de Sylvanie
Mar 1 Jan 2008 - 12:21
C'est clair que les CV sont entourés d'une brume de mystères...
Comme Vlad "ressort" en v8, on est en droit d'en espérer un peu plus
Quant a Mannfred, j'ai toujours aimé ce personnage, traître (?) et noble a la fois...
Enfin... j'extrapole a partir de ce qu'on sait de lui...
Il est brouillé avec les siens mais quand on le joue, il ne porte pas l'anneau, donc j'espère qu'ils vont élucider ce passage de la chute de Vlad et de l'accusation de son fils...
Peu importe d'ou il vient, il n'a nulle part ou aller
(surtout s'il a des comptes a rendre a Vlad, il aura pas bcp d'endroit ou se planquer )
Comme Vlad "ressort" en v8, on est en droit d'en espérer un peu plus
Quant a Mannfred, j'ai toujours aimé ce personnage, traître (?) et noble a la fois...
Enfin... j'extrapole a partir de ce qu'on sait de lui...
Il est brouillé avec les siens mais quand on le joue, il ne porte pas l'anneau, donc j'espère qu'ils vont élucider ce passage de la chute de Vlad et de l'accusation de son fils...
Peu importe d'ou il vient, il n'a nulle part ou aller
(surtout s'il a des comptes a rendre a Vlad, il aura pas bcp d'endroit ou se planquer )
- InvitéInvité
Re: Les Comtes Vampires de Sylvanie
Mar 1 Jan 2008 - 12:43
C' est vrai ça !!! Vlad n' est pas censé avoir trouvé la mort dans une chute avcec un grand prête du haut d' une muraille ???
Si on met les 3 gros bourrins voncarstein (vlad, konrad, manfred) on aura un truc surpuissant mais pas vraiment fluffique (sur 500 ans de décalage, bonne année !!! ).
Bref, j' ai la vague impression que vlad n' est pas aussi mort mort et re-mort qu' on veut bien le dire ......
Si on met les 3 gros bourrins voncarstein (vlad, konrad, manfred) on aura un truc surpuissant mais pas vraiment fluffique (sur 500 ans de décalage, bonne année !!! ).
Bref, j' ai la vague impression que vlad n' est pas aussi mort mort et re-mort qu' on veut bien le dire ......
- InvitéInvité
Re: Les Comtes Vampires de Sylvanie
Mar 1 Jan 2008 - 12:51
Ce qui me fait un peu peur, c'est qu'ils avaient annoncé un seigneur vampire qui avait migré vers les terres chaotiques après la chute de Lahmia et qu'on ignore réellement d'ou sort Vlad avant qu'il ne mette ses pieds poilus en Sylvanie (ou alors il me manque des sources) donc j'espère qu'on aura pas droit a la chute baclée
c'était moi le vampire du chaos, je suis reparti la-bas alors que tout le monde me croyait mort et j'en suis revenu plus puissant
Mais comme je me suis promis de ne pas présumer des rumeurs, je vais rester dans mon cerceuil en attendant le livre v8 et la revenue de ce grand saigneur
c'était moi le vampire du chaos, je suis reparti la-bas alors que tout le monde me croyait mort et j'en suis revenu plus puissant
Mais comme je me suis promis de ne pas présumer des rumeurs, je vais rester dans mon cerceuil en attendant le livre v8 et la revenue de ce grand saigneur
- InvitéInvité
Re: Les Comtes Vampires de Sylvanie
Mar 1 Jan 2008 - 19:23
Si on met les 3 gros bourrins voncarstein (vlad, konrad, manfred) on aura un truc surpuissant mais pas vraiment fluffique (sur 500 ans de décalage, bonne année !!! ).
Non, aucun décalage, ils ont vécu en même temps
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