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- GilgaladMaître floodeur
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L'histoire de Gilgalad
Sam 6 Aoû 2016 - 13:32
Bon voilà, ceci est l'histoire de mon personnage. Elle va être en nombreuses parties et se terminera quand j'arriverais à mon arrivée à l'époque actuelle.
Evidemment, je ne commence pas par la transformation en vampire, qui arrivera bien plus tard. Sans spoil, la première partie publiée concerne mon enfance et adolescence, jusqu'à mes 36 ans. Entre les différentes grandes parties, il pourra y avoir des "Intermèdes" qui soient seront des textes de transition, soit seront des textes où je parlerais de choses dont mon personnage a entendu parler.
Mon nom est Gilgalad Swiftblade, prince dragon et dragon de sang, héritier d’Abhorash et voici mon histoire.
Je naquis le quatrième jour du premier mois de la saison de l’hiver de la quarante-quatrième année de règne du Roi Finubar (2207 du calendrier impérial) dans la forteresse familiale, à Tor Crevnan, dans le Royaume de Caledor en Ulthuan. J’avais une grande sœur, Iryana, qui avait trente ans de plus que moi. Ma naissance fut un événement important pour toute la famille car il était rare d’avoir plus d’un enfant. Mon enfance fut calme jusque vers l’âge de dix ans. J’apprenais à tirer à l’arc, les bases du combat à l’épée, la lecture et l’écriture. La vie était calme car les armées de Caledor ne sortaient que très rarement du royaume. J’appris aussi l’histoire des Asurs. A dix ans, je commençais l’entraînement à la guerre. Le maître d’arme de mon père commença à tout m’enseigner. Il était dur avec moi, étant destiné à devenir un Prince Dragon et ainsi faire perdurer la tradition familiale.
Les Dragons. Voilà mon rêve d’enfant. Mon père rentrait d’une guerre quand il se pencha sur mon berceau. Il avait alors son armure complète et tâchée de sang. Selon ma mère, guerrière et princesse de Chrace, cela conduisit à mon admiration pour l’ordre et ces majestueuses créatures. Je lisais souvent les livres qui parlaient des combats des jours anciens, des temps où les dragons étaient la norme dans les cieux de Caledor. Des temps où des légions de dragons allaient au combat aux côtés des elfes, contre les démons, contre les Naggarothii, contre tout ennemi d’Ulthuan. Je regardais les fresques sur les murs de marbre de la forteresse. J’étais fasciné par leur puissance et la majesté qui se dégageait d’eux. Mon père, âgé de quatre centenaires déjà me parlait de ces bêtes gigantesques. Chacun des dragons pouvait détruire les portes d’une ville humaine ou elfe. Les plus grands d’entre eux pouvaient affronter les démons majeurs du Chaos et même les vaincre. Mais il était plus de plus en rare qu'ils soient éveillés ou aillent à la guerre. Seul le dragon du roi de Caledor, Imrik, était réveillé en permanence. Tous les autres dormaient dans les cavernes des volcans du royaume. Parfois l’un d’entre eux se réveillait pour venir en aide aux elfes. Mais cela était de plus en plus rare. Je pouvais voir la détresse sur son visage et la tristesse dans sa voie. La nuit, je rêvais souvent de monter un dragon et de vivre des aventures avec lui.
J’avais une autre passion que les dragons et les armes. L’horizon. Je voulais savoir ce qu’il y avait de l’autre côté de l’océan. Je voulais visiter les terres des humains. Comprenant qu’il ne pourrait rien y faire, mon père me fit enseigner les langues humaines, ainsi que leur histoire et leurs us et coutumes. J’appris tout ce que l’on pouvait connaître des terres des hommes. Cela allait de leur histoire, relativement pauvre comparé à la nôtre, à toutes leurs langues. J’appris aussi leur géographie exacte. Je lus tous les livres de Finubar sur ses voyages dans ces terres. Je les trouvais passionnants.
Le palais où ma famille habitait avait été construit d’abord lors de la Guerre contre les Dragons. Il fut renforcé et étendu lors de la venue du Chaos. Il ne fut jamais pris par l’ennemi au cours de toutes les guerres. Le palais se confondait la forteresse et les deux sont souvent confondus localement puisque leurs noms sont identiques. La ville est au cœur d’un demi-cercle formé par quatre montagnes avec trois vallées et autour d’une cinquième au milieu. Elle est adossée à une chaîne infranchissable. Des passages secrets (le seul moyen de passer cette chaîne) passaient à travers les montagnes vers les autres villes de Caledor. Cela servait à évacuer la population en cas d’urgence. Il fut agrandi pour être utilisé par des dragons des temps anciens, ce qui le rend immense. Il était composé de milliers de pièces, de centaines d’escaliers de tous types, de plusieurs armureries chacune plus grande qu’un palais humain. Toutes ces armureries regorgeaient désormais d’armes et d’armures qui n’ont plus été portées depuis des millénaires. Elles ont été forgées au cours des millénaires pour les différentes guerres. Mais il n’y avait plus assez de soldats pour tout porter. Mais je m’égare. La famille habitait pratiquement au sommet du palais-forteresse. Les défenses étaient présentes partout en ville ainsi que dans les montagnes et étaient en plusieurs parties et capables de résister à la fureur des dragons et des démons majeurs. De plus, des enchantements les protégeaient. Elles disposaient aussi de nombreux endroits pour permettre une sortie à dos de dragons. En effet, derrière le palais, dans la montagne, sommeillaient plusieurs dizaines de dragons, liés à la famille et aux Princes Dragons locaux. Il s’agissait de la Confrérie de la Lame de Feu. Elle était commandée par mon père, Seigneur de Dragon, n’en répondant qu’à Imrik dans le Royaume de Caledor.
Mon enfance commença par être purement classique. Dès que je sus marcher, je débutais l’apprentissage pour me battre à l’épée et tirer à l’arc. Dès que je sus écrire, j’appris à monter à cheval. Cela commença par des poneys, certes. J’apprenais avec le reste des enfants de la ville. On avait tous les mêmes apprentissages. Et les enfants étaient nombreux. En effet, mon père s’était rendu compte que la cité dépérissait quand il était enfant. Aussi, il encouragea sa population à avoir des enfants. Il en allait de l’avenir de la ville et du royaume tout entier. Certes, être parmi les roturiers n’était pas censé être digne d’un Prince, mais il n’y avait pas d’enfants de mon âge parmi les familles nobles de la ville. Pour moi, ce fut une époque formidable. J’apprenais tout ce qu’il y avait à apprendre, j’avais quelques amis. Cela dura 15 années. Je me perfectionnais dans tous les domaines militaires. Dans le même temps, j’appris toutes les règles qui régissaient nos vies, l’étiquette, la diplomatie (bien que ce ne fut pas mon fort) et bien d’autres domaines. Ma sœur, de plus de trente années mon aînée, étudiait à la Tour Blanche pendant tout ce temps. De temps en temps, elle passait au palais, mais cela n’arrivait qu’une ou deux fois par année. Cependant, elle finit par y passer huit saisons complètes (deux ans) entre mes vingt et vingt-deux ans. Les jeux, eux, tournaient tous autour de la guerre et des dragons, comme partout à Caledor. On faisait semblant de chevaucher les créatures et de se battre avec des épées en bois. Du moins, c’était le cas quand nous ne nous entraînions pas, ce dernier occupant la majeure partie de la journée.
Cependant, à l’âge de vingt-deux ans, je devais intégrer la milice locale. Ou plus précisément, un régiment d’archers. J’apprenais ainsi les bases du champ de bataille et de la campagne militaire. Ma première campagne commença quelques mois plus tard. Un prince d’Ellyrion avait lancé un appel à l’aide suite à un assaut Naggarothii particulièrement violent. Mon père envoya alors un régiment de lanciers et un d’archers de son domaine, plus une petite compagnie de Princes Dragons. La bataille fut un succès. Je ne sais combien d’ennemis j’avais tué. Les journées tournaient maintenant autour de deux choses : le matin, l’entraînement à l’arc. L’après-midi, l’entraînement au combat à l’épée, à la lance à cheval et à pied et à l’équitation (incluant les formes de combat propres à cette dernière). A vingt-cinq ans , suite à un coup de chance dans une bataille, je fus promu dans le régiment de lanciers. J’allais y rester jusqu’à ma rentrée dans les Heaumes d’Argent. L’entraînement était autrement plus exigeant. Je mis deux ans à avoir le droit d’aller sur un champ de bataille. Et ce n’est qu’à trente-deux ans, que je pus, enfin, aller en première ligne du régiment. Je pris aussi les tours de garde dans les avant-postes de Caledor. Et parfois d’Ulthuan, même si cela restait rare. Cependant, les batailles étaient beaucoup plus violentes une fois au contact. J’appris rapidement que quand on est à pied, et en dehors d’un défi, tous les coups sont permis. Les batailles, en première ligne, ne ressemblaient plus à des combats ordonnés. C’était une foire d’empoigne où les deux choses les plus importantes étaient : maintenir la ligne coûte que coûte et ne pas frapper ses alliés. La troisième, accessoire, est de survivre. Le reste, ne comptait pas. A part tuer tous les ennemis autour de soi.
Mais je ne passais pas tout mon temps dans la milice, à cause de mon rang. Nous passions aussi beaucoup de temps en dehors de la ville dans les montagnes dès nos vingt ans, explorant toute la région. Nous allions une fois tous les cinq ans à Lothern, et je ne l’ai jamais aimée malgré ses magnifiques bâtiments. La première fois que j’y vins, je me perdais à chaque fois que je sortais dans la rue, sauf quand je restais dans l’entourage proche de notre manoir. La deuxième, je fus introduit à la cour de Finubar. Ce fut le pire souvenir de mon adolescence (et je pèse mes mots).
Cela commença par l’obligation de revêtir une tenue d’apparat, ce que je déteste particulièrement. Puis, il fallut rejoindre le palais royal à dos de coursier. Ce que je n’aimais guère à cause de cette même tenue qui n’était pas confortable. Puis, tout se passa comme prévu. On fut introduit dans le Palais, Korhil nous introduisit auprès du Roi Phénix après une fouille minutieuse. Si le Roi fut très aimable, ce ne fut pas le cas de sa cour. Ils étaient persuadés que j’étais un nouveau concurrent. Finalement, je ne restais pas longtemps à la cour. Ils avaient tendance à m’énerver au point de me donner envie de leur taper dessus, ce qui n’aurait pas été une bonne idée. On partit le lendemain pour Tor Crevnan. Cela me sortit rapidement de la tête cependant. En effet, arrivé à trente-cinq ans, je pouvais enfin intégrer les heaumes d’argent. Je n’étais encore qu’un jeune adolescent, mais c’était habituel à Caledor. La faible population du Royaume rendait nécessaire l’entraînement précoce des elfes. Et ce dès qu’ils savaient marcher et parler. Je rejoignis une compagnie de Caledor qui était dans le territoire voisin. J’arrivais déjà à me battre à cheval depuis plusieurs années, que ce soit avec la lance ou avec l’épée. Peu de temps après (quelques semaines), nous partîmes pour le royaume d’Yvresse. Le royaume était l’un des moins peuplés d’Ulthuan et de nombreux monstres descendaient des montagnes. Pour mes parents, cela fut une déchirure de me voir partir, sans savoir s’ils me reverraient un jour.
Le voyage se déroula ainsi. Je commençais par prendre tout mon équipement dans mes appartements et récupérais mon coursier. Puis, on se rassembla dans la cour. Comme ils étaient stationnés au nord des terres de mon père, ils passaient par Tor Crevnan pour se reposer et me récupérer. Notre Grand Heaume, un noble sous les ordres d’Imrik vérifia que tout le monde était là. Je retrouvais mes compagnons d’arme. On vérifia nos vivres et nos équipements puis partîmes vers Lothern. De là, on devait prendre la route d’Yvresse. C’était un voyage long et très dangereux. Car même à Caledor, des monstres pouvaient rôder dans les montagnes. On partit tôt le matin. Le but était de faire le plus de route possible durant la journée. Cette dernière se passa sans aucun problème. La nuit venant, on dut trouver une caverne où passer la nuit. Ce qui fut fait. Mais avant de se coucher, on s’occupait tous de nos coursiers. Cela commença par leur enlever tout leur équipement. Puis, par les nettoyer en les brossant. Heureusement, il y avait une source d’eau claire. Seulement après, on s’occupait du campement. On se racontait des histoires, les néophytes (dont moi) profitant de conseils des plus anciens. Enfin, on se couchait et établissait des tours de garde. Toutes les journées et toutes les nuits se passèrent ainsi selon le même rituel. Finalement on parvint en Yvresse. On se battit tous les jours. La nuit, il fallait rester sur ses gardes. Je tuais mes premiers gros monstres. Puis, après une année ainsi, on prit le chemin inverse vers Caledor. Mais nous nous arrêtâmes à Lothern. J’avais alors à peine trente-six ans. Nous étions au milieu de la saison du Soleil. Notre Grand Heaume avait décidé de se ranger aux côtés d’un général partant pour les Terres des Hommes combattre les peaux-vertes dans une région de l’Empire des Hommes. Nous l'appelions encore ainsi. Même s'il n'y avait plus d'Empereur unique depuis longtemps. On embarqua sur des vaisseaux-aigles avant de partir. C’était l’année 2243 du calendrier impérial.
Mon premier jour fut étrange. Je n’étais jamais parti si loin d’Ulthuan. A vrai dire, j’étais tout le temps resté dans le pays. Mais je regardais au loin, me souvenant d’un moment dans mon enfance.
Je venais d’avoir cinq ans. Je venais de monter sur les remparts sud. Je regardais vers l’océan lointain, rêvant de ce qu’il y avait à découvrir là-bas. Soudain, je sentis quelqu’un approcher derrière moi. Mon père. Il me dit alors :
« Que regardes-tu, fils ?
-Je regarde l’horizon père. On trouve quoi loin au Sud ?
-QUE PEUT-ON TROUVER, Gilgalad, tu dois apprendre à parler correctement et faire des efforts.
-Mais alors ?
-Si tu vas toujours tout droit, tu ne trouveras rien avant de tomber sur des terres ravagées par le Chaos bien plus au Sud de la Citadelle du Crépuscule. Si tu vas légèrement à l’Ouest, tu tomberas sur les terres des grands lézards. Ils sont dirigés par des mages tellement puissants que même Téclis peut apprendre d’eux.
-De toute manière, j’aime pas Téclis.
-Je N’aime pas Téclis, Gilgalad.
-Oui père. –Je commençais à bouder.
-Ne fais pas la tête. Cela te servira plus tard. Les grands lézards ont eux aussi combattus pendant la Venue du Chaos, du temps du Défenseur. Dans le temps, leurs armées étaient immenses et semblaient à des serpents de toutes les couleurs quand on les voyait du ciel.
-Et maintenant ?
-Ils sont beaucoup moins nombreux. Mais ils restent tout de même très puissants, surtout chez eux. Leurs guerriers sont redoutables, même si souvent moins vifs que les elfes, ils sont plus féroces.
-Mais à l’Est ? –Je vis son regard se couvrir un peu. Mais j’étais trop jeune pour savoir à quoi cela correspondait.
-A l’Est, il y a nos anciennes colonies. Perdues suite à de nombreuses mauvaises décisions de Caledor II. Maintenant, elles sont surtout occupées par les Hommes. Certains disent que l’avenir du monde est là-bas. Mais nous ne sommes jamais plus en sécurité qu’ici. Maintenant regarde au Sud.
-Qu’est-ce qu’il y a ?
-Tu vois les gros nuages noirs ?
-Oui père.
-C’est une tempête qui approche. Alors tu vas rentrer dans ta chambre immédiatement.
-Oui père. »
Maintenant, nous allions droit vers une tempête. Pour la première fois de ma courte existence. Heureusement, je n’étais pas malade en mer. C’était une bonne nouvelle.
La tempête fut terrible. Nous étions dans la calle, avec nos montures qui étaient passablement effrayées. Le navire tanguait en permanence et avec une inclinaison parfois dangereuse. Heureusement, je savais nager. Nous ne prenions pas l’eau. La foudre frappa plusieurs fois le bâtiment. Les flots rugissaient et le navire ne semblait pas être le bienvenu. Mais après de nombreuses heures interminables, l’enfer s’arrêta. La mer redevint très calme, même si le vent continuait à souffler. Je sortis de la calle. La mer était agitée mais semblait calme en même temps. Le temps était magnifique. Cependant, le navire avait de sérieux dégâts. Le mât auxiliaire était complètement détruit, par la foudre selon les marins. Les deux voiles principales étaient abîmées. Les marins étaient en train de les changer. La rambarde était abîmée elle aussi par les vagues qui s’étaient succédées. Je regardais aussi le reste de la flotte. Un navire avait coulé.
Nous arrivâmes finalement à Marienburg en début de matinée, après une longue traversée. Nous devions remonter le Reik jusqu’à Altdorf. Nous changeâmes de navires et commençâmes à remonter le fleuve. Il fallait avoir une vitesse précise et une cadence de rames précise. Car étant à contre-courant, il nous fallait utiliser des rames. Nous finîmes par arriver à bon port. Nous allions être là pour une campagne militaire prolongée aux côtés des forces impériales. En quelques heures, l’armée fut mise en ordre de marche. Nous devions aller droit vers le Nord-Est.
Ce n’est que quatre jours plus tard que nous rencontrâmes une armée ennemie. Des Peaux-Vertes. Par le plus grand des hasards. Nous allions rentrer en Averland quand on tomba sur eux. Immédiatement, l’armée fut mise en ordre de bataille. En face, ils firent de même. Ils nous dépassaient amplement par le nombre. Quelques-unes de nos compagnies de Heaumes d’Argent devaient encore remonter toute la colonne. Les peaux-vertes commencèrent immédiatement à nous bombarder avec des catapultes ou des balistes. Les secondes étaient inefficaces. Mais les premières menaçaient fortement nos régiments d’infanterie. Il fallait faire vite. L’assaut fut ordonné. Les Serre d’Aigles se mirent à tirer pour lutter contre les catapultes ennemies. Soudain, notre Grand Heaume reçut l’ordre d’aller attaquer les trolls sur le côté. Ils étaient trois, nous étions quinze, cela devrait faire l’affaire. Nous commençâmes par avancer à marche forcée. Ils venaient vers nous en même temps. Dès que ce fut possible, nous chargeâmes. A deux centaines de pas de la cible, je baissais la lance. J’étais en première ligne de la compagnie. Je vérifiais mon alignement avec mes deux voisins, renforça ma prise sur mon bouclier et mes étriers. Et attendit le choc. Cinquante pas… Vingt pas. Les trolls sont presque sur nous. Le choc. Immédiatement, nos lances s’enfoncèrent en eux. Mais quelques-uns manquèrent leur cible. Pas moi. Un troll alla à terre, mort. Un autre était légèrement blessé. Leurs blessures se refermaient sous nos yeux. Ce qui m’énervait. Mais leur riposte fut terrible. Six cavaliers furent jetés à terre ou tués. Six sur quinze. Tout le monde laissa tomber la lance de cavalerie et se saisit de son épée. Une mêlée furieuse s’engagea. Nous finîmes par les achever après un combat intense. Nous leur tournions autour et les harcelions de coups d’épée. Même si rares étaient leurs coups qui touchaient, un cavalier finissait presque à chaque fois à terre, mort. A la fin du combat, il ne restait que cinq Heaumes d’Argent. Nous étions derrière leurs lignes. Leurs machines de guerre venaient d’être détruites par des Patrouilleurs Ellyriens.
Nous chargeâmes alors un régiment d’orques noirs. Notre chef voulait absolument montrer sa valeur. Le choc fut, cette fois, plus doux. Mais uniquement parce que nous attaquions de dos. Ils semblaient légèrement désorganisés au départ. Mais ils envoyèrent deux cavaliers au tapis. Soudain, une figure se dressa devant nous. Un chef de guerre. Il défia le Grand Heaume, qui releva immédiatement le défi. Le combat fut bref. Si notre chef parvint à le blesser, il fut tué immédiatement. L’étendard tomba au sol avant que je ne puisse le rattraper. Je dégainais alors mon épée. Puis, j’attaquais l’orque. Ce dernier, déjà affaibli ne put riposter. Voyant une faille dans son armure, son l’épaule, je l’achevais. De l’autre côté, je vis un régiment de Gardes Phénix charger. Ils étaient baignés d’une aura impressionnante. Leurs hallebardes frappaient les orques sans faire de distinction. Ces derniers ne parvenaient pas à en abattre un seul. Soit leurs coups étaient parés, soit ils étaient détournés par ces flashs lumineux, émanant de la volonté d’Asuryan. Les orques se mirent à fuir à toutes jambes. Je pris la vie de quelques-uns au passage. Les gardiens du temple s’arrêtèrent devant moi. Je descendis de ma monture et alla droit vers mon Grand Heaume. Il agonisait.
« Sire, vous ne pouvez mourir. Il vous reste encore tant de choses à faire.
-Je… Ne… fais… pas… les… mêmes… erreurs… que… moi… Gilgalad… Swiftblade… Tu… es… destiné… à… de… grandes… choses. Tiens… »
Il me donna son heaume, miraculeusement intact. Celui avec les deux ailes de dragons au lieu d’aigle, comme le veut la tradition à Caledor. Il ne dit plus un mot et rendit son dernier souffle. Il souriait, comme s’il s’y attendait. Un soldat à côté de moi me dit :
« Il est mort comme il a vécu. Impétueusement. »
Je sentis alors une présence au loin, sur une colline. Je me retournais d’un bloc et vit des nuages noirs à l’air menaçant. Les Gardes Phénix ne bougeaient pas. Je vis une silhouette humaine, mais plus grande que la moyenne. Plissant les yeux, je pus voir son armure. Elle ressemblait aux anciennes armures de Nehekhara, le royaume perdu des Terres du Sud. Il sembla tendre son bras vers moi. Mais je ne vis pas la suite, montant sur mon coursier pour rejoindre l’autre unité de Heaumes d’Argent sur le champ de bataille. Elle avait perdue son chef. Ayant été nommé Grand Heaume par mon ancien chef, ils me nommèrent comme leur chef pour la durée de la campagne. Les peaux-vertes continuaient à prendre l’ascendant. A cinq cent pas, une unité d’orques sur sangliers. Ils menaçaient notre flanc. Je dirigeais l’unité sur eux. Le choc fut violent entre deux unités de cavalerie lancées au galop. Mais ils ne purent rien faire face à nos talents martiaux. Et les rares survivants s’enfuirent piteusement. Ailleurs, la bataille commençait à déterminer un vainqueur. Les Asurs remportaient une nouvelle fois la victoire. Mais à quel prix. Les trois quarts de l’armée étaient morts ou blessés (ou disparus à cause de sorts). Le centre du champ de bataille s’était terminé en immense pile de cadavres. Le tri commença aussitôt. Les blessés furent soignés et les morts préparés pour le transfert en Ulthuan. Cependant, la campagne n’était pas terminée. Prenant une décision insensée, le général décida de continuer plus loin, pour chercher la pierre enchantée disparue depuis si longtemps. Il nous restait les Gardes Phénix, deux régiments de lanciers, un d’archers, deux balistes, une compagnie de Heaumes d’Argent (que je commandais) et deux petites unités d’Ellyriens. La majorité des commandants étaient contre. Mais les ordres étaient les ordres. Et désobéir à un ordre direct de l’envoyé du Roi Phénix est passible de la peine capitale. Aussi, tout le monde suivit.
L’armée, une fois en marche, ne parlait presque pas. Tout le monde savait que l’on allait droit vers une mort certaine. Notre cible se trouvait dans les contreforts des Montagnes du Bord du Monde. Au milieu d’une tribu de peaux-vertes. Et l’armée était très affaiblie. Autrement dit, nous étions presque morts. Des morts en sursis, voilà ce que nous étions. Le chemin s’effectuait relativement lentement. Même si nous étions des elfes, il fallait récupérer de l’intense bataille. Et il y avait en permanence des attaques de brigands quelque part. Ou des attaques d’impériaux ne sachant pas nous étions venus en alliés et non en ennemis. Mais nous avions un autre problème. Le seul mage survivant était relativement débutant à la guerre. Les autres étaient morts ou trop gravement blessés. L’armée était dans une situation catastrophique. Mais cela empira quand les gardiens du temple repartirent dans l’autre sens. Le général eut beau s’énerver, ils n’obéissaient qu’au chef des dieux. Les campements n’étaient plus animés par des chants la nuit. Au contraire, ils étaient animés par des bruits d’acier. Tout le monde s’entraînait dur pour l’inévitable bataille. Mais il n’y avait plus d’unité d’élite et de guerriers d’élite. Les meilleurs guerriers étaient le général (en théorie), qui refusait de se mêler à des personnes sous ses ordres en dehors du champ de bataille, un noble qui portait la bannière du général. Mais il était du même acabit que ce dernier. Enfin, il y avait les Sentinelles et moi. C’était tout. Ils entraînaient les lanciers au corps-à-corps. J’entraînais toujours plus les chevaliers sous mon commandement. Mais cela était limité. Il n’y avait que le soir, après la marche et la mise en place du campement pour s’entraîner. Les collines succédaient aux collines. Mais nous finîmes par arriver aux contreforts. Les patrouilleurs se mirent à la recherche du campement. En attendant, nous installâmes un camp de base. Il était conçu pour se défendre face à un assaut de peaux-vertes. L’entraînement s’accéléra. Dans les faits, sur le terrain, j’avais le commandement avec les deux Sentinelles et l’Œil de Faucon. On essayait d’établir une tactique tous les trois. Mais on savait que c’était le général qui déciderait. Elle ne pourrait marcher que s’il décédait rapidement. Mais aucun de nous envisagea de le tuer. C’était contraire à tous nos principes.
Mais trois semaines après l’établissement du campement, les patrouilleurs apportèrent un rapport. Voyant leurs regards sombres, nous comprîmes. Ils avaient trouvé la tribu. Et nous avions raisons. Moins de cinq minutes après que leur chef soit rentré dans la tente du général, ce dernier annonça le départ pour le lendemain matin. Il était à une journée de marche. Je sentais que le général se moquait que les soldats allaient être épuisés après tant de marche. Le camp commença à être démonté entièrement. Au lieu de s’entraîner. Je demandais à parler au général. Mais il me rembarra d’un air dédaigneux. Il commençait à m’énerver de plus en plus. La nuit était une véritable veillée d’arme. Tout le monde était silencieux. Les patrouilleurs nous avaient parlé. Les peaux-vertes étaient beaucoup plus nombreux. Et le camp était bien défendu. Les prendre par surprise serait difficile.
Le matin, nous nous réveillâmes aux aurores. On leva le camp et partîmes pour la tribu de peaux-vertes. La marche fut éprouvante à cause du relief abrupt de la région. Mais nous finîmes par arriver à proximité. Les ennemis nous attendaient, étrangement. Les archers se placèrent sur une colline, flanqués par les balistes. Devant la colline, les deux régiments de lanciers. Ma compagnie était sur notre flanc gauche. Les patrouilleurs étaient répartis sur les deux flancs. Les peaux-vertes étaient surtout massés sur notre flanc droit. Ça sentait la merdre de troll ce plan de bataille. Surtout quand le général nous ordonna d’aller sur une unité d’orques sur notre flanc gauche. N’ayant pas le choix, j’emmenais mon unité malgré les protestations des cavaliers. Nous chargeâmes et les culbutâmes car ils étaient vraiment peu nombreux. A peine autant que nous. Mais nous dûmes les poursuivre. Car les orques étaient toujours une menace. Je ne perdus aucun cavalier par chance. On put alors se retourner. L’armée ennemie avançait malgré les salves de flèches et de traits de balistes. Elles étaient trop peu nombreuses pour sérieusement réduire les rangs ennemis. Nous étions déjà loin du centre de l’armée. J’orientais l’unité vers l’Est et notre armée. Le but était de prendre l’ennemi à revers. Heureusement, ils n’avaient pas d’archers ou de machines de guerre. Mais nous arrivâmes trop tard. Le choc fut violent entre les deux armées. Si les lanciers s’étaient parfaitement positionnés et réussissaient à ne pas rompre les défenses, ils étaient sur le point de craquer. Je tentais bien de lancer mes Heaumes d’Argent contre leurs arrières. Mais une unité d’orques se retourna soudainement. Le combat fut long et éprouvant. Mais nous finîmes par détruire l’unité. Il ne restait qu’une petite dizaine d’entre nous. Un régiment de lanciers avait été massacré. Tout comme le général, son lieutenant et le magicien. Nous étions presque vaincus. Mais il fallait récupérer la pierre à tout prix. Nous chargeâmes l’unité d’élite. Le chef ennemi saignait par plusieurs blessures. Je vis rapidement les archers se faire massacrer. Le dernier régiment de lancier se faisait encercler. Le défi fut rapide. Il déjà en face de moi pendant la charge. Charge qui le tua sur le champ. La mêlée qui suivit massacra le reste de mon unité. Je ramassais la pierre et commença à me replier. Les autres connaissaient notre objectif et m’avaient permis de le remplir. Je leur en serais éternellement reconnaissant.
Mais la bataille était perdue. Les lanciers étaient massacrés. Je décidais de quitter le champ de bataille. A courte distance, de grands nuages noirs arrivaient. Similaires à ceux de la précédente bataille. Je tournais mon coursier et partit dans la direction opposée, distançant facilement les peaux-vertes. Je passais par notre train d’armée. Mais il était dévasté. Je pus prendre quelques objets m’appartenant et de l’argent avant de partir. L’armée ennemie semblait ne pas me poursuivre. Etrangement, elle combattait un autre ennemi. Ennemi que je n’avais pas vu venir. Voyant que personne ne me poursuivait ou même s’intéressait à moi, j’observais quelques minutes. Les peaux-vertes se faisaient massacrer à un rythme impressionnant. Je me demandais comment une créature autre qu’un démon majeur de Khorne pouvait résister aussi longtemps. Même les vampires de l’Ordo Draconis ne sont pas capables de vaincre autant de peaux-vertes. Je me souvins que les meilleurs d’entre eux le pouvaient. Mais nul ne savait où ils pouvaient être. Il y avait aussi la légende d’Abhorash, trouvée dans les entrailles de la Tour Blanche. Mais il était difficile de démêler le vrai du faux, même pour les Maîtres du Savoir. Trop peu d’indications sur lui étaient disponibles.
Je partis du camp, quittant le champ de bataille. Il me fallait rentrer en Ulthuan. La flotte était repartie après notre départ. Aussi, j’allais devoir rentrer par mes propres moyens. Je repartis la mort dans l’âme, devant tant de gâchis. Dans ma tête, j’analysais les deux batailles auxquelles j’avais participé. La première, nous avions eu de la malchance. Mais la colonne de marche avait été mal organisée aussi. Pour la deuxième, plutôt que de demander des renforts à Ulthuan, de les attendre et de s’entraîner en attendant, le général (toujours le même), avait voulu foncer dans le tas et comptait uniquement sur un énorme coup de chance. Ce qui est inconcevable en tactiques militaires. Je retins une leçon importante. Même si nous, Heaumes d’Argent, voulions prouver notre valeur aux yeux du monde, il ne fallait pas charger inconsidérément. Il fallait le faire au bon moment, sur les bons régiments ennemis. La charge des trolls avait été une mauvaise idée. Surtout que nous étions peu nombreux. J’apprenais réellement la pratique pour la tactique sur le champ de bataille. Surtout qu’à cheval, j’étais mieux placé pour voir ce dernier. Le chemin était simple, mais, perdu dans mes pensées, je ratais une intersection et m’en rendit compte plus de deux heures plus tard. La nuit était en train de tomber. Et il fallait que je trouve un endroit où dormir. Je finis par trouver une petite caverne à deux pas de ce qui était sensé servir de chemin. Je pris du bois dehors, m’occupa de mon coursier, fit un feu et mangea peu après. Avant de me coucher contre ma monture qui s’était allongée. Je m’endormis rapidement.
Le Soleil se leva tôt. Je nourris ma monture, pris en petit-déjeuner, m’équipa, prépara mon coursier et partit enfin. Cette fois, je fis attention au chemin. Je me retrouvais facilement et partit pour Altdorf, que je contournais. La nuit je dormais dans des auberges plutôt bonnes dès que je pouvais. Les conversations s’arrêtaient dès que je rentrais. Mais je ne parlais pas avec qui que ce soit. Je pris un navire juste avant Marienburg, ne voulant pas rentrer dans cette ville pour le moins désagréable. Le voyage vers Ulthuan fut particulièrement calme. J’étais souvent à la proue, pensant à cet étrange personne et créature qui était apparue à chaque bataille.
C’est vraiment étrange. Il ne craint pas la lumière du jour. Les nuages au-dessus de lui, ne le protégeaient. Et j’ai bien vu le Soleil l’illuminer sans qu’il ne se décompose. C’est vraiment anormal. Il faudra que j’en parle à un magicien confirmé. Surtout au vu de son armure et de son talent. L’armée de peaux-vertes diminuait à vue d’œil après notre deuxième bataille. Sans que le rythme ne semble faiblir. Peut-être était-ce un des meilleurs dragons de sang ? Non, de mémoire ils restent tous faibles par rapport au Soleil.
Je finis par arriver à Lothern. Je débarquais ma monture, me signala à la garde et partit vers le Palais. J’entrais et demanda rapidement une audience à Finubar. La réponse vint quelques minutes plus tard. Un servant s’occupa de mon coursier. Je fus amené devant une grande porte. Elle menait à une cour intérieure. La cour était là avec le Roi Phénix. Korhil posa mes armes sur le côté avant de me conduire à lui. Je m’agenouillai avant qu’il ne me parle :
« Qu’as-tu Gilgalad Swiftblade ? Pour quelle raison est-ce que c’est toi qui m’amènes ce que j’ai demandé ?
-Notre armée a été massacrée sur deux batailles, Votre Altesse. Je suis le dernier survivant, mais de justesse.
-Il dit la vérité, ajouta un mage à côté de lui.
-Bien, reprit Finubar. Alors ?
-Tenez. »
Je sortis la pierre enchantée. Un serviteur vint la prendre et la donna au Roi Phénix. Ce dernier l’examina et finit par me remercier. Il me proposa de rester quelques jours à Lothern. J’en acceptais deux, pour me reposer avant de reprendre le voyage vers Tor Crevnan. En me relevant et en partant, je vis un Maître du Savoir m’attendre. Je le saluais. Il me répondit et ajouta :
« Je vois que tu es troublé par rapport à un événement. N’hésite pas à m’en parler. »
Je lui expliquais tout par rapport à la mystérieuse personne. Il réfléchit quelques instants. Il ajouta alors :
« Tu ne rentreras pas immédiatement chez toi. Tu vas venir avec moi à la Tour Blanche. Je ne suis pas spécialiste des vampires ou du Chaos. Un autre pourra te renseigner mieux que moi. »
Je n’avais guère le choix. Je devais obéir à un Maître du Savoir.
Nous partîmes aux premières lueurs de l’aube, à cheval. Il fut très peu loquace durant les deux semaines de voyage. Ce qui ne me gênais pas outre mesure. Je me concentrais sur les deux batailles. Et sur les erreurs, très nombreuses, que j’avais pu voir. Je me souvins aussi des témoignages des sentinelles. Je notais tout sur un petit cahier, avec des schémas. Nous finîmes par arriver à la Tour Blanche. Nous la voyions depuis longtemps. Mais quand nous sommes au pied, elle est réellement immense. Un serviteur vint prendre ma monture et un autre me conduisit avec mes affaires à ma chambre. La nuit tombait, aussi je rencontrerais le Maître du Savoir le lendemain. Le lit était très confortable, et je m’endormis rapidement à cause du voyage.
Le lendemain, le petit-déjeuner fut simple mais excellent. Peu après, j’allais m’entraîner, la rencontre étant plus tard dans la journée. J’étais seul dans cette salle d’arme. Je répétais les mouvements de base. Le repas du midi passa sans encombres. J’étais peu loquace en présence de personnes inconnues. Puis, peu après le repas, un serviteur vient me dire que le Maître du Savoir Arhas était prêt à me rencontrer. Je me préparais rapidement et suivit mon guide.
J’entrais dans ses appartements. Ils étaient remplis de livres et parchemins divers et variés. C’était réellement impressionnant. Nous commençâmes la conversation par les présentations, demandes de nouvelles de la famille (il connaît mes parents depuis cent cinquante ans). Mais la conversation dériva rapidement sur ce que j’avais vu. Je lui rapportais aussi les quelques témoignages que j’avais pris au passage dans le campement et sur la route. Il m’écouta jusqu’à ce que je termine. Il me posa quelques questions précises auxquelles je répondis de mon mieux. Il prit quelques livres, les consulta rapidement avant de prendre un air pensif. Pendant trois heures complètes (il y avait une horloge dans son bureau). C’est alors qu’il me sortit :
« Il n’y a pas quarante-douze possibilités.
-Pardon Maître ?
-J’ai dit qu’il n’y a pas beaucoup de choix. Des créatures qui sont similaires à ce que vous avez croisé sont exceptionnelles. Il est certain qu’il ne s’agit pas d’un humain normal, ou même un excellent chevalier bretonnien ou impérial. Ils ne seraient pas à pied. Et certainement pas avec des nuages noirs spécifiquement au-dessus d’eux pour effrayer certains. D’un autre côté, ce n’est pas un membre d’une harde d’hommes-bêtes, car ils n’auraient pas d’armures similaires. Ce n’est pas non plus un général du chaos ou un démon. Ils sont plus grands ou n’ont pas la même forme. Ce n’est évidemment pas un nain. Il ne reste qu’une possibilité, un vampire.
-C’est aussi ce que je me suis dit.
-Vous aviez raison. Mais il y a quelque chose qui cloche. Ils craignent le Soleil. Mais pas lui.
-Comment est-ce possible ?
-Une vieille légende courre parmi les sages. Celle d’un guerrier immortel et absolu. Il est si exceptionnel que seuls Ænarion ou Grimnir pourraient le vaincre. D’après les rumeurs, il aurait tué un dragon de feu et aurait bu son sang, le rendant invulnérable au Soleil et insensible au besoin de se nourrir de sang. Mais ce n’est qu’une légende.
-Peut-être pas finalement, Maître.
-En effet. Il faudra que j’étudie cela plus précisément. Mais pour moi, il est presque certain que vous l’ayez vu. Je vous remercie de ce témoignage et d’avoir enquêté auprès des autres soldats de l’armée. Qu’ils reposent en paix. »
Je partis deux heures plus tard de la Tour Blanche pour rentrer à Caledor.
Voilà-voilà. Evidemment, le texte n'est pas aussi délirant que La Quête des Lasagnes ou l'intermède pour le tournoi. Mais les dialogues plus "drôles" viendront plus tard, quand ce sera nécessaire.
Evidemment, je ne commence pas par la transformation en vampire, qui arrivera bien plus tard. Sans spoil, la première partie publiée concerne mon enfance et adolescence, jusqu'à mes 36 ans. Entre les différentes grandes parties, il pourra y avoir des "Intermèdes" qui soient seront des textes de transition, soit seront des textes où je parlerais de choses dont mon personnage a entendu parler.
L'histoire de Gilgalad
Mon nom est Gilgalad Swiftblade, prince dragon et dragon de sang, héritier d’Abhorash et voici mon histoire.
Partie 1 : Jeunesse jusqu’à la première campagne dans les Heaumes d'Argent
Je naquis le quatrième jour du premier mois de la saison de l’hiver de la quarante-quatrième année de règne du Roi Finubar (2207 du calendrier impérial) dans la forteresse familiale, à Tor Crevnan, dans le Royaume de Caledor en Ulthuan. J’avais une grande sœur, Iryana, qui avait trente ans de plus que moi. Ma naissance fut un événement important pour toute la famille car il était rare d’avoir plus d’un enfant. Mon enfance fut calme jusque vers l’âge de dix ans. J’apprenais à tirer à l’arc, les bases du combat à l’épée, la lecture et l’écriture. La vie était calme car les armées de Caledor ne sortaient que très rarement du royaume. J’appris aussi l’histoire des Asurs. A dix ans, je commençais l’entraînement à la guerre. Le maître d’arme de mon père commença à tout m’enseigner. Il était dur avec moi, étant destiné à devenir un Prince Dragon et ainsi faire perdurer la tradition familiale.
Les Dragons. Voilà mon rêve d’enfant. Mon père rentrait d’une guerre quand il se pencha sur mon berceau. Il avait alors son armure complète et tâchée de sang. Selon ma mère, guerrière et princesse de Chrace, cela conduisit à mon admiration pour l’ordre et ces majestueuses créatures. Je lisais souvent les livres qui parlaient des combats des jours anciens, des temps où les dragons étaient la norme dans les cieux de Caledor. Des temps où des légions de dragons allaient au combat aux côtés des elfes, contre les démons, contre les Naggarothii, contre tout ennemi d’Ulthuan. Je regardais les fresques sur les murs de marbre de la forteresse. J’étais fasciné par leur puissance et la majesté qui se dégageait d’eux. Mon père, âgé de quatre centenaires déjà me parlait de ces bêtes gigantesques. Chacun des dragons pouvait détruire les portes d’une ville humaine ou elfe. Les plus grands d’entre eux pouvaient affronter les démons majeurs du Chaos et même les vaincre. Mais il était plus de plus en rare qu'ils soient éveillés ou aillent à la guerre. Seul le dragon du roi de Caledor, Imrik, était réveillé en permanence. Tous les autres dormaient dans les cavernes des volcans du royaume. Parfois l’un d’entre eux se réveillait pour venir en aide aux elfes. Mais cela était de plus en plus rare. Je pouvais voir la détresse sur son visage et la tristesse dans sa voie. La nuit, je rêvais souvent de monter un dragon et de vivre des aventures avec lui.
J’avais une autre passion que les dragons et les armes. L’horizon. Je voulais savoir ce qu’il y avait de l’autre côté de l’océan. Je voulais visiter les terres des humains. Comprenant qu’il ne pourrait rien y faire, mon père me fit enseigner les langues humaines, ainsi que leur histoire et leurs us et coutumes. J’appris tout ce que l’on pouvait connaître des terres des hommes. Cela allait de leur histoire, relativement pauvre comparé à la nôtre, à toutes leurs langues. J’appris aussi leur géographie exacte. Je lus tous les livres de Finubar sur ses voyages dans ces terres. Je les trouvais passionnants.
Le palais où ma famille habitait avait été construit d’abord lors de la Guerre contre les Dragons. Il fut renforcé et étendu lors de la venue du Chaos. Il ne fut jamais pris par l’ennemi au cours de toutes les guerres. Le palais se confondait la forteresse et les deux sont souvent confondus localement puisque leurs noms sont identiques. La ville est au cœur d’un demi-cercle formé par quatre montagnes avec trois vallées et autour d’une cinquième au milieu. Elle est adossée à une chaîne infranchissable. Des passages secrets (le seul moyen de passer cette chaîne) passaient à travers les montagnes vers les autres villes de Caledor. Cela servait à évacuer la population en cas d’urgence. Il fut agrandi pour être utilisé par des dragons des temps anciens, ce qui le rend immense. Il était composé de milliers de pièces, de centaines d’escaliers de tous types, de plusieurs armureries chacune plus grande qu’un palais humain. Toutes ces armureries regorgeaient désormais d’armes et d’armures qui n’ont plus été portées depuis des millénaires. Elles ont été forgées au cours des millénaires pour les différentes guerres. Mais il n’y avait plus assez de soldats pour tout porter. Mais je m’égare. La famille habitait pratiquement au sommet du palais-forteresse. Les défenses étaient présentes partout en ville ainsi que dans les montagnes et étaient en plusieurs parties et capables de résister à la fureur des dragons et des démons majeurs. De plus, des enchantements les protégeaient. Elles disposaient aussi de nombreux endroits pour permettre une sortie à dos de dragons. En effet, derrière le palais, dans la montagne, sommeillaient plusieurs dizaines de dragons, liés à la famille et aux Princes Dragons locaux. Il s’agissait de la Confrérie de la Lame de Feu. Elle était commandée par mon père, Seigneur de Dragon, n’en répondant qu’à Imrik dans le Royaume de Caledor.
Mon enfance commença par être purement classique. Dès que je sus marcher, je débutais l’apprentissage pour me battre à l’épée et tirer à l’arc. Dès que je sus écrire, j’appris à monter à cheval. Cela commença par des poneys, certes. J’apprenais avec le reste des enfants de la ville. On avait tous les mêmes apprentissages. Et les enfants étaient nombreux. En effet, mon père s’était rendu compte que la cité dépérissait quand il était enfant. Aussi, il encouragea sa population à avoir des enfants. Il en allait de l’avenir de la ville et du royaume tout entier. Certes, être parmi les roturiers n’était pas censé être digne d’un Prince, mais il n’y avait pas d’enfants de mon âge parmi les familles nobles de la ville. Pour moi, ce fut une époque formidable. J’apprenais tout ce qu’il y avait à apprendre, j’avais quelques amis. Cela dura 15 années. Je me perfectionnais dans tous les domaines militaires. Dans le même temps, j’appris toutes les règles qui régissaient nos vies, l’étiquette, la diplomatie (bien que ce ne fut pas mon fort) et bien d’autres domaines. Ma sœur, de plus de trente années mon aînée, étudiait à la Tour Blanche pendant tout ce temps. De temps en temps, elle passait au palais, mais cela n’arrivait qu’une ou deux fois par année. Cependant, elle finit par y passer huit saisons complètes (deux ans) entre mes vingt et vingt-deux ans. Les jeux, eux, tournaient tous autour de la guerre et des dragons, comme partout à Caledor. On faisait semblant de chevaucher les créatures et de se battre avec des épées en bois. Du moins, c’était le cas quand nous ne nous entraînions pas, ce dernier occupant la majeure partie de la journée.
Cependant, à l’âge de vingt-deux ans, je devais intégrer la milice locale. Ou plus précisément, un régiment d’archers. J’apprenais ainsi les bases du champ de bataille et de la campagne militaire. Ma première campagne commença quelques mois plus tard. Un prince d’Ellyrion avait lancé un appel à l’aide suite à un assaut Naggarothii particulièrement violent. Mon père envoya alors un régiment de lanciers et un d’archers de son domaine, plus une petite compagnie de Princes Dragons. La bataille fut un succès. Je ne sais combien d’ennemis j’avais tué. Les journées tournaient maintenant autour de deux choses : le matin, l’entraînement à l’arc. L’après-midi, l’entraînement au combat à l’épée, à la lance à cheval et à pied et à l’équitation (incluant les formes de combat propres à cette dernière). A vingt-cinq ans , suite à un coup de chance dans une bataille, je fus promu dans le régiment de lanciers. J’allais y rester jusqu’à ma rentrée dans les Heaumes d’Argent. L’entraînement était autrement plus exigeant. Je mis deux ans à avoir le droit d’aller sur un champ de bataille. Et ce n’est qu’à trente-deux ans, que je pus, enfin, aller en première ligne du régiment. Je pris aussi les tours de garde dans les avant-postes de Caledor. Et parfois d’Ulthuan, même si cela restait rare. Cependant, les batailles étaient beaucoup plus violentes une fois au contact. J’appris rapidement que quand on est à pied, et en dehors d’un défi, tous les coups sont permis. Les batailles, en première ligne, ne ressemblaient plus à des combats ordonnés. C’était une foire d’empoigne où les deux choses les plus importantes étaient : maintenir la ligne coûte que coûte et ne pas frapper ses alliés. La troisième, accessoire, est de survivre. Le reste, ne comptait pas. A part tuer tous les ennemis autour de soi.
Mais je ne passais pas tout mon temps dans la milice, à cause de mon rang. Nous passions aussi beaucoup de temps en dehors de la ville dans les montagnes dès nos vingt ans, explorant toute la région. Nous allions une fois tous les cinq ans à Lothern, et je ne l’ai jamais aimée malgré ses magnifiques bâtiments. La première fois que j’y vins, je me perdais à chaque fois que je sortais dans la rue, sauf quand je restais dans l’entourage proche de notre manoir. La deuxième, je fus introduit à la cour de Finubar. Ce fut le pire souvenir de mon adolescence (et je pèse mes mots).
Cela commença par l’obligation de revêtir une tenue d’apparat, ce que je déteste particulièrement. Puis, il fallut rejoindre le palais royal à dos de coursier. Ce que je n’aimais guère à cause de cette même tenue qui n’était pas confortable. Puis, tout se passa comme prévu. On fut introduit dans le Palais, Korhil nous introduisit auprès du Roi Phénix après une fouille minutieuse. Si le Roi fut très aimable, ce ne fut pas le cas de sa cour. Ils étaient persuadés que j’étais un nouveau concurrent. Finalement, je ne restais pas longtemps à la cour. Ils avaient tendance à m’énerver au point de me donner envie de leur taper dessus, ce qui n’aurait pas été une bonne idée. On partit le lendemain pour Tor Crevnan. Cela me sortit rapidement de la tête cependant. En effet, arrivé à trente-cinq ans, je pouvais enfin intégrer les heaumes d’argent. Je n’étais encore qu’un jeune adolescent, mais c’était habituel à Caledor. La faible population du Royaume rendait nécessaire l’entraînement précoce des elfes. Et ce dès qu’ils savaient marcher et parler. Je rejoignis une compagnie de Caledor qui était dans le territoire voisin. J’arrivais déjà à me battre à cheval depuis plusieurs années, que ce soit avec la lance ou avec l’épée. Peu de temps après (quelques semaines), nous partîmes pour le royaume d’Yvresse. Le royaume était l’un des moins peuplés d’Ulthuan et de nombreux monstres descendaient des montagnes. Pour mes parents, cela fut une déchirure de me voir partir, sans savoir s’ils me reverraient un jour.
Le voyage se déroula ainsi. Je commençais par prendre tout mon équipement dans mes appartements et récupérais mon coursier. Puis, on se rassembla dans la cour. Comme ils étaient stationnés au nord des terres de mon père, ils passaient par Tor Crevnan pour se reposer et me récupérer. Notre Grand Heaume, un noble sous les ordres d’Imrik vérifia que tout le monde était là. Je retrouvais mes compagnons d’arme. On vérifia nos vivres et nos équipements puis partîmes vers Lothern. De là, on devait prendre la route d’Yvresse. C’était un voyage long et très dangereux. Car même à Caledor, des monstres pouvaient rôder dans les montagnes. On partit tôt le matin. Le but était de faire le plus de route possible durant la journée. Cette dernière se passa sans aucun problème. La nuit venant, on dut trouver une caverne où passer la nuit. Ce qui fut fait. Mais avant de se coucher, on s’occupait tous de nos coursiers. Cela commença par leur enlever tout leur équipement. Puis, par les nettoyer en les brossant. Heureusement, il y avait une source d’eau claire. Seulement après, on s’occupait du campement. On se racontait des histoires, les néophytes (dont moi) profitant de conseils des plus anciens. Enfin, on se couchait et établissait des tours de garde. Toutes les journées et toutes les nuits se passèrent ainsi selon le même rituel. Finalement on parvint en Yvresse. On se battit tous les jours. La nuit, il fallait rester sur ses gardes. Je tuais mes premiers gros monstres. Puis, après une année ainsi, on prit le chemin inverse vers Caledor. Mais nous nous arrêtâmes à Lothern. J’avais alors à peine trente-six ans. Nous étions au milieu de la saison du Soleil. Notre Grand Heaume avait décidé de se ranger aux côtés d’un général partant pour les Terres des Hommes combattre les peaux-vertes dans une région de l’Empire des Hommes. Nous l'appelions encore ainsi. Même s'il n'y avait plus d'Empereur unique depuis longtemps. On embarqua sur des vaisseaux-aigles avant de partir. C’était l’année 2243 du calendrier impérial.
Mon premier jour fut étrange. Je n’étais jamais parti si loin d’Ulthuan. A vrai dire, j’étais tout le temps resté dans le pays. Mais je regardais au loin, me souvenant d’un moment dans mon enfance.
Je venais d’avoir cinq ans. Je venais de monter sur les remparts sud. Je regardais vers l’océan lointain, rêvant de ce qu’il y avait à découvrir là-bas. Soudain, je sentis quelqu’un approcher derrière moi. Mon père. Il me dit alors :
« Que regardes-tu, fils ?
-Je regarde l’horizon père. On trouve quoi loin au Sud ?
-QUE PEUT-ON TROUVER, Gilgalad, tu dois apprendre à parler correctement et faire des efforts.
-Mais alors ?
-Si tu vas toujours tout droit, tu ne trouveras rien avant de tomber sur des terres ravagées par le Chaos bien plus au Sud de la Citadelle du Crépuscule. Si tu vas légèrement à l’Ouest, tu tomberas sur les terres des grands lézards. Ils sont dirigés par des mages tellement puissants que même Téclis peut apprendre d’eux.
-De toute manière, j’aime pas Téclis.
-Je N’aime pas Téclis, Gilgalad.
-Oui père. –Je commençais à bouder.
-Ne fais pas la tête. Cela te servira plus tard. Les grands lézards ont eux aussi combattus pendant la Venue du Chaos, du temps du Défenseur. Dans le temps, leurs armées étaient immenses et semblaient à des serpents de toutes les couleurs quand on les voyait du ciel.
-Et maintenant ?
-Ils sont beaucoup moins nombreux. Mais ils restent tout de même très puissants, surtout chez eux. Leurs guerriers sont redoutables, même si souvent moins vifs que les elfes, ils sont plus féroces.
-Mais à l’Est ? –Je vis son regard se couvrir un peu. Mais j’étais trop jeune pour savoir à quoi cela correspondait.
-A l’Est, il y a nos anciennes colonies. Perdues suite à de nombreuses mauvaises décisions de Caledor II. Maintenant, elles sont surtout occupées par les Hommes. Certains disent que l’avenir du monde est là-bas. Mais nous ne sommes jamais plus en sécurité qu’ici. Maintenant regarde au Sud.
-Qu’est-ce qu’il y a ?
-Tu vois les gros nuages noirs ?
-Oui père.
-C’est une tempête qui approche. Alors tu vas rentrer dans ta chambre immédiatement.
-Oui père. »
Maintenant, nous allions droit vers une tempête. Pour la première fois de ma courte existence. Heureusement, je n’étais pas malade en mer. C’était une bonne nouvelle.
La tempête fut terrible. Nous étions dans la calle, avec nos montures qui étaient passablement effrayées. Le navire tanguait en permanence et avec une inclinaison parfois dangereuse. Heureusement, je savais nager. Nous ne prenions pas l’eau. La foudre frappa plusieurs fois le bâtiment. Les flots rugissaient et le navire ne semblait pas être le bienvenu. Mais après de nombreuses heures interminables, l’enfer s’arrêta. La mer redevint très calme, même si le vent continuait à souffler. Je sortis de la calle. La mer était agitée mais semblait calme en même temps. Le temps était magnifique. Cependant, le navire avait de sérieux dégâts. Le mât auxiliaire était complètement détruit, par la foudre selon les marins. Les deux voiles principales étaient abîmées. Les marins étaient en train de les changer. La rambarde était abîmée elle aussi par les vagues qui s’étaient succédées. Je regardais aussi le reste de la flotte. Un navire avait coulé.
Nous arrivâmes finalement à Marienburg en début de matinée, après une longue traversée. Nous devions remonter le Reik jusqu’à Altdorf. Nous changeâmes de navires et commençâmes à remonter le fleuve. Il fallait avoir une vitesse précise et une cadence de rames précise. Car étant à contre-courant, il nous fallait utiliser des rames. Nous finîmes par arriver à bon port. Nous allions être là pour une campagne militaire prolongée aux côtés des forces impériales. En quelques heures, l’armée fut mise en ordre de marche. Nous devions aller droit vers le Nord-Est.
Ce n’est que quatre jours plus tard que nous rencontrâmes une armée ennemie. Des Peaux-Vertes. Par le plus grand des hasards. Nous allions rentrer en Averland quand on tomba sur eux. Immédiatement, l’armée fut mise en ordre de bataille. En face, ils firent de même. Ils nous dépassaient amplement par le nombre. Quelques-unes de nos compagnies de Heaumes d’Argent devaient encore remonter toute la colonne. Les peaux-vertes commencèrent immédiatement à nous bombarder avec des catapultes ou des balistes. Les secondes étaient inefficaces. Mais les premières menaçaient fortement nos régiments d’infanterie. Il fallait faire vite. L’assaut fut ordonné. Les Serre d’Aigles se mirent à tirer pour lutter contre les catapultes ennemies. Soudain, notre Grand Heaume reçut l’ordre d’aller attaquer les trolls sur le côté. Ils étaient trois, nous étions quinze, cela devrait faire l’affaire. Nous commençâmes par avancer à marche forcée. Ils venaient vers nous en même temps. Dès que ce fut possible, nous chargeâmes. A deux centaines de pas de la cible, je baissais la lance. J’étais en première ligne de la compagnie. Je vérifiais mon alignement avec mes deux voisins, renforça ma prise sur mon bouclier et mes étriers. Et attendit le choc. Cinquante pas… Vingt pas. Les trolls sont presque sur nous. Le choc. Immédiatement, nos lances s’enfoncèrent en eux. Mais quelques-uns manquèrent leur cible. Pas moi. Un troll alla à terre, mort. Un autre était légèrement blessé. Leurs blessures se refermaient sous nos yeux. Ce qui m’énervait. Mais leur riposte fut terrible. Six cavaliers furent jetés à terre ou tués. Six sur quinze. Tout le monde laissa tomber la lance de cavalerie et se saisit de son épée. Une mêlée furieuse s’engagea. Nous finîmes par les achever après un combat intense. Nous leur tournions autour et les harcelions de coups d’épée. Même si rares étaient leurs coups qui touchaient, un cavalier finissait presque à chaque fois à terre, mort. A la fin du combat, il ne restait que cinq Heaumes d’Argent. Nous étions derrière leurs lignes. Leurs machines de guerre venaient d’être détruites par des Patrouilleurs Ellyriens.
Nous chargeâmes alors un régiment d’orques noirs. Notre chef voulait absolument montrer sa valeur. Le choc fut, cette fois, plus doux. Mais uniquement parce que nous attaquions de dos. Ils semblaient légèrement désorganisés au départ. Mais ils envoyèrent deux cavaliers au tapis. Soudain, une figure se dressa devant nous. Un chef de guerre. Il défia le Grand Heaume, qui releva immédiatement le défi. Le combat fut bref. Si notre chef parvint à le blesser, il fut tué immédiatement. L’étendard tomba au sol avant que je ne puisse le rattraper. Je dégainais alors mon épée. Puis, j’attaquais l’orque. Ce dernier, déjà affaibli ne put riposter. Voyant une faille dans son armure, son l’épaule, je l’achevais. De l’autre côté, je vis un régiment de Gardes Phénix charger. Ils étaient baignés d’une aura impressionnante. Leurs hallebardes frappaient les orques sans faire de distinction. Ces derniers ne parvenaient pas à en abattre un seul. Soit leurs coups étaient parés, soit ils étaient détournés par ces flashs lumineux, émanant de la volonté d’Asuryan. Les orques se mirent à fuir à toutes jambes. Je pris la vie de quelques-uns au passage. Les gardiens du temple s’arrêtèrent devant moi. Je descendis de ma monture et alla droit vers mon Grand Heaume. Il agonisait.
« Sire, vous ne pouvez mourir. Il vous reste encore tant de choses à faire.
-Je… Ne… fais… pas… les… mêmes… erreurs… que… moi… Gilgalad… Swiftblade… Tu… es… destiné… à… de… grandes… choses. Tiens… »
Il me donna son heaume, miraculeusement intact. Celui avec les deux ailes de dragons au lieu d’aigle, comme le veut la tradition à Caledor. Il ne dit plus un mot et rendit son dernier souffle. Il souriait, comme s’il s’y attendait. Un soldat à côté de moi me dit :
« Il est mort comme il a vécu. Impétueusement. »
Je sentis alors une présence au loin, sur une colline. Je me retournais d’un bloc et vit des nuages noirs à l’air menaçant. Les Gardes Phénix ne bougeaient pas. Je vis une silhouette humaine, mais plus grande que la moyenne. Plissant les yeux, je pus voir son armure. Elle ressemblait aux anciennes armures de Nehekhara, le royaume perdu des Terres du Sud. Il sembla tendre son bras vers moi. Mais je ne vis pas la suite, montant sur mon coursier pour rejoindre l’autre unité de Heaumes d’Argent sur le champ de bataille. Elle avait perdue son chef. Ayant été nommé Grand Heaume par mon ancien chef, ils me nommèrent comme leur chef pour la durée de la campagne. Les peaux-vertes continuaient à prendre l’ascendant. A cinq cent pas, une unité d’orques sur sangliers. Ils menaçaient notre flanc. Je dirigeais l’unité sur eux. Le choc fut violent entre deux unités de cavalerie lancées au galop. Mais ils ne purent rien faire face à nos talents martiaux. Et les rares survivants s’enfuirent piteusement. Ailleurs, la bataille commençait à déterminer un vainqueur. Les Asurs remportaient une nouvelle fois la victoire. Mais à quel prix. Les trois quarts de l’armée étaient morts ou blessés (ou disparus à cause de sorts). Le centre du champ de bataille s’était terminé en immense pile de cadavres. Le tri commença aussitôt. Les blessés furent soignés et les morts préparés pour le transfert en Ulthuan. Cependant, la campagne n’était pas terminée. Prenant une décision insensée, le général décida de continuer plus loin, pour chercher la pierre enchantée disparue depuis si longtemps. Il nous restait les Gardes Phénix, deux régiments de lanciers, un d’archers, deux balistes, une compagnie de Heaumes d’Argent (que je commandais) et deux petites unités d’Ellyriens. La majorité des commandants étaient contre. Mais les ordres étaient les ordres. Et désobéir à un ordre direct de l’envoyé du Roi Phénix est passible de la peine capitale. Aussi, tout le monde suivit.
L’armée, une fois en marche, ne parlait presque pas. Tout le monde savait que l’on allait droit vers une mort certaine. Notre cible se trouvait dans les contreforts des Montagnes du Bord du Monde. Au milieu d’une tribu de peaux-vertes. Et l’armée était très affaiblie. Autrement dit, nous étions presque morts. Des morts en sursis, voilà ce que nous étions. Le chemin s’effectuait relativement lentement. Même si nous étions des elfes, il fallait récupérer de l’intense bataille. Et il y avait en permanence des attaques de brigands quelque part. Ou des attaques d’impériaux ne sachant pas nous étions venus en alliés et non en ennemis. Mais nous avions un autre problème. Le seul mage survivant était relativement débutant à la guerre. Les autres étaient morts ou trop gravement blessés. L’armée était dans une situation catastrophique. Mais cela empira quand les gardiens du temple repartirent dans l’autre sens. Le général eut beau s’énerver, ils n’obéissaient qu’au chef des dieux. Les campements n’étaient plus animés par des chants la nuit. Au contraire, ils étaient animés par des bruits d’acier. Tout le monde s’entraînait dur pour l’inévitable bataille. Mais il n’y avait plus d’unité d’élite et de guerriers d’élite. Les meilleurs guerriers étaient le général (en théorie), qui refusait de se mêler à des personnes sous ses ordres en dehors du champ de bataille, un noble qui portait la bannière du général. Mais il était du même acabit que ce dernier. Enfin, il y avait les Sentinelles et moi. C’était tout. Ils entraînaient les lanciers au corps-à-corps. J’entraînais toujours plus les chevaliers sous mon commandement. Mais cela était limité. Il n’y avait que le soir, après la marche et la mise en place du campement pour s’entraîner. Les collines succédaient aux collines. Mais nous finîmes par arriver aux contreforts. Les patrouilleurs se mirent à la recherche du campement. En attendant, nous installâmes un camp de base. Il était conçu pour se défendre face à un assaut de peaux-vertes. L’entraînement s’accéléra. Dans les faits, sur le terrain, j’avais le commandement avec les deux Sentinelles et l’Œil de Faucon. On essayait d’établir une tactique tous les trois. Mais on savait que c’était le général qui déciderait. Elle ne pourrait marcher que s’il décédait rapidement. Mais aucun de nous envisagea de le tuer. C’était contraire à tous nos principes.
Mais trois semaines après l’établissement du campement, les patrouilleurs apportèrent un rapport. Voyant leurs regards sombres, nous comprîmes. Ils avaient trouvé la tribu. Et nous avions raisons. Moins de cinq minutes après que leur chef soit rentré dans la tente du général, ce dernier annonça le départ pour le lendemain matin. Il était à une journée de marche. Je sentais que le général se moquait que les soldats allaient être épuisés après tant de marche. Le camp commença à être démonté entièrement. Au lieu de s’entraîner. Je demandais à parler au général. Mais il me rembarra d’un air dédaigneux. Il commençait à m’énerver de plus en plus. La nuit était une véritable veillée d’arme. Tout le monde était silencieux. Les patrouilleurs nous avaient parlé. Les peaux-vertes étaient beaucoup plus nombreux. Et le camp était bien défendu. Les prendre par surprise serait difficile.
Le matin, nous nous réveillâmes aux aurores. On leva le camp et partîmes pour la tribu de peaux-vertes. La marche fut éprouvante à cause du relief abrupt de la région. Mais nous finîmes par arriver à proximité. Les ennemis nous attendaient, étrangement. Les archers se placèrent sur une colline, flanqués par les balistes. Devant la colline, les deux régiments de lanciers. Ma compagnie était sur notre flanc gauche. Les patrouilleurs étaient répartis sur les deux flancs. Les peaux-vertes étaient surtout massés sur notre flanc droit. Ça sentait la merdre de troll ce plan de bataille. Surtout quand le général nous ordonna d’aller sur une unité d’orques sur notre flanc gauche. N’ayant pas le choix, j’emmenais mon unité malgré les protestations des cavaliers. Nous chargeâmes et les culbutâmes car ils étaient vraiment peu nombreux. A peine autant que nous. Mais nous dûmes les poursuivre. Car les orques étaient toujours une menace. Je ne perdus aucun cavalier par chance. On put alors se retourner. L’armée ennemie avançait malgré les salves de flèches et de traits de balistes. Elles étaient trop peu nombreuses pour sérieusement réduire les rangs ennemis. Nous étions déjà loin du centre de l’armée. J’orientais l’unité vers l’Est et notre armée. Le but était de prendre l’ennemi à revers. Heureusement, ils n’avaient pas d’archers ou de machines de guerre. Mais nous arrivâmes trop tard. Le choc fut violent entre les deux armées. Si les lanciers s’étaient parfaitement positionnés et réussissaient à ne pas rompre les défenses, ils étaient sur le point de craquer. Je tentais bien de lancer mes Heaumes d’Argent contre leurs arrières. Mais une unité d’orques se retourna soudainement. Le combat fut long et éprouvant. Mais nous finîmes par détruire l’unité. Il ne restait qu’une petite dizaine d’entre nous. Un régiment de lanciers avait été massacré. Tout comme le général, son lieutenant et le magicien. Nous étions presque vaincus. Mais il fallait récupérer la pierre à tout prix. Nous chargeâmes l’unité d’élite. Le chef ennemi saignait par plusieurs blessures. Je vis rapidement les archers se faire massacrer. Le dernier régiment de lancier se faisait encercler. Le défi fut rapide. Il déjà en face de moi pendant la charge. Charge qui le tua sur le champ. La mêlée qui suivit massacra le reste de mon unité. Je ramassais la pierre et commença à me replier. Les autres connaissaient notre objectif et m’avaient permis de le remplir. Je leur en serais éternellement reconnaissant.
Mais la bataille était perdue. Les lanciers étaient massacrés. Je décidais de quitter le champ de bataille. A courte distance, de grands nuages noirs arrivaient. Similaires à ceux de la précédente bataille. Je tournais mon coursier et partit dans la direction opposée, distançant facilement les peaux-vertes. Je passais par notre train d’armée. Mais il était dévasté. Je pus prendre quelques objets m’appartenant et de l’argent avant de partir. L’armée ennemie semblait ne pas me poursuivre. Etrangement, elle combattait un autre ennemi. Ennemi que je n’avais pas vu venir. Voyant que personne ne me poursuivait ou même s’intéressait à moi, j’observais quelques minutes. Les peaux-vertes se faisaient massacrer à un rythme impressionnant. Je me demandais comment une créature autre qu’un démon majeur de Khorne pouvait résister aussi longtemps. Même les vampires de l’Ordo Draconis ne sont pas capables de vaincre autant de peaux-vertes. Je me souvins que les meilleurs d’entre eux le pouvaient. Mais nul ne savait où ils pouvaient être. Il y avait aussi la légende d’Abhorash, trouvée dans les entrailles de la Tour Blanche. Mais il était difficile de démêler le vrai du faux, même pour les Maîtres du Savoir. Trop peu d’indications sur lui étaient disponibles.
Je partis du camp, quittant le champ de bataille. Il me fallait rentrer en Ulthuan. La flotte était repartie après notre départ. Aussi, j’allais devoir rentrer par mes propres moyens. Je repartis la mort dans l’âme, devant tant de gâchis. Dans ma tête, j’analysais les deux batailles auxquelles j’avais participé. La première, nous avions eu de la malchance. Mais la colonne de marche avait été mal organisée aussi. Pour la deuxième, plutôt que de demander des renforts à Ulthuan, de les attendre et de s’entraîner en attendant, le général (toujours le même), avait voulu foncer dans le tas et comptait uniquement sur un énorme coup de chance. Ce qui est inconcevable en tactiques militaires. Je retins une leçon importante. Même si nous, Heaumes d’Argent, voulions prouver notre valeur aux yeux du monde, il ne fallait pas charger inconsidérément. Il fallait le faire au bon moment, sur les bons régiments ennemis. La charge des trolls avait été une mauvaise idée. Surtout que nous étions peu nombreux. J’apprenais réellement la pratique pour la tactique sur le champ de bataille. Surtout qu’à cheval, j’étais mieux placé pour voir ce dernier. Le chemin était simple, mais, perdu dans mes pensées, je ratais une intersection et m’en rendit compte plus de deux heures plus tard. La nuit était en train de tomber. Et il fallait que je trouve un endroit où dormir. Je finis par trouver une petite caverne à deux pas de ce qui était sensé servir de chemin. Je pris du bois dehors, m’occupa de mon coursier, fit un feu et mangea peu après. Avant de me coucher contre ma monture qui s’était allongée. Je m’endormis rapidement.
Le Soleil se leva tôt. Je nourris ma monture, pris en petit-déjeuner, m’équipa, prépara mon coursier et partit enfin. Cette fois, je fis attention au chemin. Je me retrouvais facilement et partit pour Altdorf, que je contournais. La nuit je dormais dans des auberges plutôt bonnes dès que je pouvais. Les conversations s’arrêtaient dès que je rentrais. Mais je ne parlais pas avec qui que ce soit. Je pris un navire juste avant Marienburg, ne voulant pas rentrer dans cette ville pour le moins désagréable. Le voyage vers Ulthuan fut particulièrement calme. J’étais souvent à la proue, pensant à cet étrange personne et créature qui était apparue à chaque bataille.
C’est vraiment étrange. Il ne craint pas la lumière du jour. Les nuages au-dessus de lui, ne le protégeaient. Et j’ai bien vu le Soleil l’illuminer sans qu’il ne se décompose. C’est vraiment anormal. Il faudra que j’en parle à un magicien confirmé. Surtout au vu de son armure et de son talent. L’armée de peaux-vertes diminuait à vue d’œil après notre deuxième bataille. Sans que le rythme ne semble faiblir. Peut-être était-ce un des meilleurs dragons de sang ? Non, de mémoire ils restent tous faibles par rapport au Soleil.
Je finis par arriver à Lothern. Je débarquais ma monture, me signala à la garde et partit vers le Palais. J’entrais et demanda rapidement une audience à Finubar. La réponse vint quelques minutes plus tard. Un servant s’occupa de mon coursier. Je fus amené devant une grande porte. Elle menait à une cour intérieure. La cour était là avec le Roi Phénix. Korhil posa mes armes sur le côté avant de me conduire à lui. Je m’agenouillai avant qu’il ne me parle :
« Qu’as-tu Gilgalad Swiftblade ? Pour quelle raison est-ce que c’est toi qui m’amènes ce que j’ai demandé ?
-Notre armée a été massacrée sur deux batailles, Votre Altesse. Je suis le dernier survivant, mais de justesse.
-Il dit la vérité, ajouta un mage à côté de lui.
-Bien, reprit Finubar. Alors ?
-Tenez. »
Je sortis la pierre enchantée. Un serviteur vint la prendre et la donna au Roi Phénix. Ce dernier l’examina et finit par me remercier. Il me proposa de rester quelques jours à Lothern. J’en acceptais deux, pour me reposer avant de reprendre le voyage vers Tor Crevnan. En me relevant et en partant, je vis un Maître du Savoir m’attendre. Je le saluais. Il me répondit et ajouta :
« Je vois que tu es troublé par rapport à un événement. N’hésite pas à m’en parler. »
Je lui expliquais tout par rapport à la mystérieuse personne. Il réfléchit quelques instants. Il ajouta alors :
« Tu ne rentreras pas immédiatement chez toi. Tu vas venir avec moi à la Tour Blanche. Je ne suis pas spécialiste des vampires ou du Chaos. Un autre pourra te renseigner mieux que moi. »
Je n’avais guère le choix. Je devais obéir à un Maître du Savoir.
Nous partîmes aux premières lueurs de l’aube, à cheval. Il fut très peu loquace durant les deux semaines de voyage. Ce qui ne me gênais pas outre mesure. Je me concentrais sur les deux batailles. Et sur les erreurs, très nombreuses, que j’avais pu voir. Je me souvins aussi des témoignages des sentinelles. Je notais tout sur un petit cahier, avec des schémas. Nous finîmes par arriver à la Tour Blanche. Nous la voyions depuis longtemps. Mais quand nous sommes au pied, elle est réellement immense. Un serviteur vint prendre ma monture et un autre me conduisit avec mes affaires à ma chambre. La nuit tombait, aussi je rencontrerais le Maître du Savoir le lendemain. Le lit était très confortable, et je m’endormis rapidement à cause du voyage.
Le lendemain, le petit-déjeuner fut simple mais excellent. Peu après, j’allais m’entraîner, la rencontre étant plus tard dans la journée. J’étais seul dans cette salle d’arme. Je répétais les mouvements de base. Le repas du midi passa sans encombres. J’étais peu loquace en présence de personnes inconnues. Puis, peu après le repas, un serviteur vient me dire que le Maître du Savoir Arhas était prêt à me rencontrer. Je me préparais rapidement et suivit mon guide.
J’entrais dans ses appartements. Ils étaient remplis de livres et parchemins divers et variés. C’était réellement impressionnant. Nous commençâmes la conversation par les présentations, demandes de nouvelles de la famille (il connaît mes parents depuis cent cinquante ans). Mais la conversation dériva rapidement sur ce que j’avais vu. Je lui rapportais aussi les quelques témoignages que j’avais pris au passage dans le campement et sur la route. Il m’écouta jusqu’à ce que je termine. Il me posa quelques questions précises auxquelles je répondis de mon mieux. Il prit quelques livres, les consulta rapidement avant de prendre un air pensif. Pendant trois heures complètes (il y avait une horloge dans son bureau). C’est alors qu’il me sortit :
« Il n’y a pas quarante-douze possibilités.
-Pardon Maître ?
-J’ai dit qu’il n’y a pas beaucoup de choix. Des créatures qui sont similaires à ce que vous avez croisé sont exceptionnelles. Il est certain qu’il ne s’agit pas d’un humain normal, ou même un excellent chevalier bretonnien ou impérial. Ils ne seraient pas à pied. Et certainement pas avec des nuages noirs spécifiquement au-dessus d’eux pour effrayer certains. D’un autre côté, ce n’est pas un membre d’une harde d’hommes-bêtes, car ils n’auraient pas d’armures similaires. Ce n’est pas non plus un général du chaos ou un démon. Ils sont plus grands ou n’ont pas la même forme. Ce n’est évidemment pas un nain. Il ne reste qu’une possibilité, un vampire.
-C’est aussi ce que je me suis dit.
-Vous aviez raison. Mais il y a quelque chose qui cloche. Ils craignent le Soleil. Mais pas lui.
-Comment est-ce possible ?
-Une vieille légende courre parmi les sages. Celle d’un guerrier immortel et absolu. Il est si exceptionnel que seuls Ænarion ou Grimnir pourraient le vaincre. D’après les rumeurs, il aurait tué un dragon de feu et aurait bu son sang, le rendant invulnérable au Soleil et insensible au besoin de se nourrir de sang. Mais ce n’est qu’une légende.
-Peut-être pas finalement, Maître.
-En effet. Il faudra que j’étudie cela plus précisément. Mais pour moi, il est presque certain que vous l’ayez vu. Je vous remercie de ce témoignage et d’avoir enquêté auprès des autres soldats de l’armée. Qu’ils reposent en paix. »
Je partis deux heures plus tard de la Tour Blanche pour rentrer à Caledor.
Voilà-voilà. Evidemment, le texte n'est pas aussi délirant que La Quête des Lasagnes ou l'intermède pour le tournoi. Mais les dialogues plus "drôles" viendront plus tard, quand ce sera nécessaire.
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Re: L'histoire de Gilgalad
Sam 6 Aoû 2016 - 23:32
Je vois que le tournoi a lancé un mouvement ^^.
J'ai beaucoup aimé. Tu nous décrit un personnage elfique, ce qui ici n'est pas très courant, et surtout son enfance (ce qui est encore moins courant pour un elfe). La description de la campagne est pas mal aussi, avec deux batailles qui ne sont pas sans me rappeler Warhammer Total War (mais c'est peut-être fortuit). Et le dialogue est vraiment bien écrit, on sent bien la relation père-fils dans les répliques.
J'ai cela dit quelques remarques. D'abord, aussi basique que cela puisse paraitre, je te conseille de te relire, car il y a des passages où tu as manifestement modifié le texte en cours de route sans en enlever une partie, et du coup ça ne veut plus rien dire. Ensuite ça pourrait te permettre d'éviter les répétitions, qui sont assez présentes.
Ensuite, je vais passer pour un méchant, mais je trouve qu'il y a deux trucs assez gros :
D'abord qu'un personnage qui est sensé devenir un vampire très puissant ne soit né qu'en 2206. Ça fait qu'à peine 300 ans avant notre ère, du coup il est quand même sensé être bien moins puissant que des vampires tels que Mannfred ou Zacharias (alors que je le plaçais au même niveau il me semble).
Ensuite qu'il croise Abhorash comme ça, au débotté, alors que personne ne l'a vu depuis des siècles, et en plus je ne vois pas ce qu'Abhorash pourrait vouloir à ces orques. Cela dit j’émets une réserve sur ce point, parce que tu vas peut-être le révéler dans la suite.
Mais pour ces trucs c'est juste que je suis un nerveux de la cohérence fluffique (j'ai même été embêter Thomov pour ça une fois ^^). Donc te prends pas la tête avec mes remarques si la cohérence n'est pas forcément le but premier.
Ah et puis un truc qui m'a arrêté :
J'ai beaucoup aimé. Tu nous décrit un personnage elfique, ce qui ici n'est pas très courant, et surtout son enfance (ce qui est encore moins courant pour un elfe). La description de la campagne est pas mal aussi, avec deux batailles qui ne sont pas sans me rappeler Warhammer Total War (mais c'est peut-être fortuit). Et le dialogue est vraiment bien écrit, on sent bien la relation père-fils dans les répliques.
J'ai cela dit quelques remarques. D'abord, aussi basique que cela puisse paraitre, je te conseille de te relire, car il y a des passages où tu as manifestement modifié le texte en cours de route sans en enlever une partie, et du coup ça ne veut plus rien dire. Ensuite ça pourrait te permettre d'éviter les répétitions, qui sont assez présentes.
Ensuite, je vais passer pour un méchant, mais je trouve qu'il y a deux trucs assez gros :
D'abord qu'un personnage qui est sensé devenir un vampire très puissant ne soit né qu'en 2206. Ça fait qu'à peine 300 ans avant notre ère, du coup il est quand même sensé être bien moins puissant que des vampires tels que Mannfred ou Zacharias (alors que je le plaçais au même niveau il me semble).
Ensuite qu'il croise Abhorash comme ça, au débotté, alors que personne ne l'a vu depuis des siècles, et en plus je ne vois pas ce qu'Abhorash pourrait vouloir à ces orques. Cela dit j’émets une réserve sur ce point, parce que tu vas peut-être le révéler dans la suite.
Mais pour ces trucs c'est juste que je suis un nerveux de la cohérence fluffique (j'ai même été embêter Thomov pour ça une fois ^^). Donc te prends pas la tête avec mes remarques si la cohérence n'est pas forcément le but premier.
Ah et puis un truc qui m'a arrêté :
Gilgalad a écrit:Ils étaient trois, nous étions dix
Vous étiez dix ou quinze ?Gilgalad a écrit:Six sur quinze.
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Le lien vers mon premier récit : l'Histoire de Van Orsicvun
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Re: L'histoire de Gilgalad
Sam 6 Aoû 2016 - 23:56
Hein ? J'ai pas trop compris Je pense avoir compris que le tournoi avait lancé un mouvement, mais je ne suis pas sûr que ce soit ce que tu voulais dire. Sinon, je n'ai pas commencé cela après le tournoi. J'avais commencé bien avant. Seulement, j'ai eu les idées pour continuer et j'ai maintenant la trame qui se développe au fil du temps dans ma tête, ce qui me permet de tout coucher par écrit (sinon je glande).Arcanide valtek a écrit:Je vois que dans le tournoi a lancé un mouvement ^^.
Le personnage elfique, c'est moi au cas où Pour la bataille, c'est totalement fortuit. En fait, concernant la première, je me suis inspiré d'une bataille contre moi-même (je jouais les deux armées) que j'avais faite il y a longtemps (trois ans au moins) mais qui m'est subitement revenue en mémoire. C'était au tout début de la V8 d'ailleurs. Je ne joue pas à Warhammer Total War puisque je n'ai pas de PC (je suis sur Mac), donc ça ne risque pas d'en être inspiré. Du coup, c'est purement fortuit.Arcanide valtek a écrit:J'ai beaucoup aimé. Tu nous décrit un personnage elfique, ce qui ici n'est pas très courant, et surtout son enfance (ce qui est encore moins courant pour un elfe). La description de la campagne est pas mal aussi, avec deux batailles qui ne sont pas sans me rappeler Warhammer Total War (mais c'est peut-être fortuit). Et le dialogue est vraiment bien écrit, on sent bien la relation père-fils dans les répliques.
Merci pour la relation père-fils. Pour être honnête, je me suis aussi en partie inspiré de l'éducation reçue par mes parents pour les corrections grammaticales. Je me suis aussi inspiré des relations plus anciennes dans les rapports en appelant les parents "Père" ou "Mère".
Je vais relire tout ça à un autre moment (il se fait un peu tard pour ça). Pour les passages, je vais relire pas à pas, pour essayer de corriger ce qui peut l'être. Je pense d'un coup au passage sur la cour à Lothern (le premier passage, pas le second).Arcanide valtek a écrit:J'ai cela dit quelques remarques. D'abord, aussi basique que cela puisse paraitre, je te conseille de te relire, car il y a des passages où tu as manifestement modifié le texte en cours de route sans en enlever une partie, et du coup ça ne veut plus rien dire. Ensuite ça pourrait te permettre d'éviter les répétitions, qui sont assez présentes.
Tu n'es pas méchant, tu exposes ton point de vue qui peut être différent de celui des autres Concernant sa puissance, ce sera expliqué plus tard. A noter toutefois, que si j'ai environ 320 ans à peine (tout dépend si on se place en 2522, 2523, 2524, 2525 ou 2526), je ne suis pas très bon en magie. Du moins en magie utilisable au combat. Cela se résume à un mage de niveau 1 (en terme de règles). Je suis loin d'être aussi polyvalent qu'un Mannfred, Zacharias ou autre. Enfin, il ne faut pas oublier qu'avant d'être un Dragon de Sang, j'ai été (et je suis toujours) un Prince Dragon, parmi les meilleurs d'Ulthuan (facilité naturelle et un petit coup de TGCM). Ça aide quand même. Pour le reste (magie), je ne suis pas terrible (voire franchement nul, j'ai la base en résurrection de squelettes et zombies et pour leur utilisation, mais c'est tout, me demande pas un regard de Nagash ou autre sort complexe).Arcanide valtek a écrit:Ensuite, je vais passer pour un méchant, mais je trouve qu'il y a deux trucs assez gros :
D'abord qu'un personnage qui est sensé devenir un vampire très puissant ne soit né qu'en 2206. Ça fait qu'à peine 300 ans avant notre ère, du coup il est quand même sensé être bien moins puissant que des vampires tels que Mannfred ou Zacharias (alors que je le plaçais au même niveau il me semble).
Ce sera révéler dans une suite. Mais ce n'est certainement pas pour tout de suite et pas avant quelques semaines si je continue à ce rythme, voire quelques mois de manière plus crédible. Je vais aller pas à pas, ne voulant pas sauter trop de passages non plus. Pour les orques, ce n'est pas lui qui a commencé. C'est eux qui cherchent en permanence un truc à taper. Pas de sa faute non plusArcanide valtek a écrit:Ensuite qu'il croise Abhorash comme ça, au débotté, alors que personne ne l'a vu depuis des siècles, et en plus je ne vois pas ce qu'Abhorash pourrait vouloir à ces orques. Cela dit j’émets une réserve sur ce point, parce que tu vas peut-être le révéler dans la suite.
Oh mais je comprends, t'en fais pas. C'est juste que je n'explique pas tout du premier coup, sinon ça ne sert à rien de faire un récit en plusieurs partiesArcanide valtek a écrit:Mais pour ces trucs c'est juste que je suis un nerveux de la cohérence fluffique (j'ai même été embêter Thomov pour ça une fois ^^). Donc te prends pas la tête avec mes remarques si la cohérence n'est pas forcément le but premier.
Heu, sûrement une coquille. Je vais voir ça sur le champ. Et le corriger.Arcanide valtek a écrit:Ah et puis un truc qui m'a arrêté :Gilgalad a écrit:Ils étaient trois, nous étions dixVous étiez dix ou quinze ?Gilgalad a écrit:Six sur quinze.
EDIT : la coquille a été corrigée Merci de ta remarque.
- Arcanide valtekSeigneur vampire
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Re: L'histoire de Gilgalad
Dim 7 Aoû 2016 - 15:29
Cette subtilité ne m'avait pas échappé ^^.Gilgalad a écrit:Le personnage elfique, c'est moi au cas où
En tous cas je me permet un autre conseil : fais des textes plus courts. Ça permet de faire moins peur aux gens (je le sais parce que moi aussi j'ai mis un énorme texte au début, et personne ne venait le lire) et ça permet aussi de sortir du contenu plus souvent. Et en plus comme ça les gens pourront plus facilement faire des remarques.
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Re: L'histoire de Gilgalad
Dim 7 Aoû 2016 - 15:34
C'est plutôt marrant parce que dans mes anciens récits, je faisais des textes plus courts. Et là, on me demandait de faire des textes plus longs parce que sinon il n'y avait pas assez d'informations. J'étais alors à 7-8 pages word. Là, j'en suis à 10. Et je ne pouvais pas faire en-dessous pour cette partie, ou sinon je coupais en plein milieu et je terminais sur un suspense, ce que pas grand monde n'aime dans mes récits (suffit de lire les commentaires).Arcanide valtek a écrit:
En tous cas je me permet un autre conseil : fais des textes plus courts. Ça permet de faire moins peur aux gens (je le sais parce que moi aussi j'ai mis un énorme texte au début, et personne ne venait le lire) et ça permet aussi de sortir du contenu plus souvent. Et en plus comme ça les gens pourront plus facilement faire des remarques.
Donc, je suis un peu assis entre deux chaises du coup
- Hjalmar OksildenKasztellan
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Re: L'histoire de Gilgalad
Lun 8 Aoû 2016 - 12:22
Gilgalad a écrit:Donc, je suis un peu assis entre deux chaises du coup
C'est un beau pâté de texte oui, mais en se motivant un peu c'est tout à fait lisible. Et puisque tu es entre 8 et 10 pages, essaie d'en faire 9
Pour la critique du texte, Arcanide a déjà établi pas mal de point et je ne reviendrais pas sur eux. Pour le reste, je n'ai jamais vraiment eu d'occasion d'avoir le point de vue des haut-elfes dans Warhammer jusque là, donc ça me fait assez plaisir de l'avoir. Au moins si j'écris un jour avec des elfes, je ne leur ferais pas dire n'importe quoi... Je suis d'ailleurs étonné de voir que les elfes peuvent être hautains envers les membres de leur propre race. Même si en y réfléchissant ça peut faire du sens.
J'aurais espéré plus de détails lors de l'arrivée de Gilgalad dans l'empire, une sorte de curiosité envers les moeurs étranges de ce pays inconnu où il n'avait jamais posé les pieds, ou même envers sa faune et sa flore ? Même si il semble très bien instruit sur le monde (connaître Nehekhara n'est pas donné à tout le monde), arriver dans le bordel culturel qu'est l'empire est forcément un choc.
D'ailleurs je n'ai pas compris pourquoi ils n'ont pas été s’arrêter à Marienburg... C'est le plus grand comptoir des haut-elfes dans l'empire avec Elfeville,donc le seul véritable lieu sécurisé de la région.
Et enfin, je te rassure je m'arrête bientôt, un détail me chiffonne, mais c'est à prendre avec des pincettes parce que je ne suis pas un spécialiste:
Pour ce que je me souviens du LA des HL, les elfes ne savent pas grand chose d'eux. Leur existence n'est pas vraiment quelque chose d'admis et connu par tous. Chaque interaction avec les haut-elfes s'est résumé à "bataille rapide contre des elfes noirs ou du chaos et les lézards partent sans dire un mot" ou bien la fabuleuse expédition d'exploration des hauts-elfes en Lustrie qui n'a vu qu'un seul survivant revenir à moitié-fou... (les rares survivants de la jungle s'étant fait exécutés par les gardes des temples quand des skinks ont mal compris un ordre du mage Slaan à moitié réveillé). Donc cela me semble plutôt difficile à croire que ton père ai su que les HL ont combattu le chaos à l'époque du cataclysme. C'est à peine si ils sauraient dire où se trouve une de leurs cités. Après, c'est du chipotage et j'ai probablement tort. Je me base sur la V7 uniquement car c'est par elle que je suis arrivé dans l'univers Warhammer.
Mais cela n'enlève rien à la qualité de ton récit et j'attends la suite avec impatience
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Re: L'histoire de Gilgalad
Lun 8 Aoû 2016 - 12:35
Je vais essayerHjalmar Oksilden a écrit:C'est un beau pâté de texte oui, mais en se motivant un peu c'est tout à fait lisible. Et puisque tu es entre 8 et 10 pages, essaie d'en faire 9
Cela va être la "minute" explication des relations entre les hauts elfes. Les hauts elfes (qui se nomment eux-mêmes les Asurs) sont méprisant envers un peu tout et n'importe quoi qui ne fait pas partie d'Ulthuan et qui n'est pas un animal appartenant à l'île. A noter, qu'il y a une différence entre mépris et sous-estimation. Ainsi, s'ils méprisent les humains et les nains, ils ne les sous-estiment pas nécessairement. Enfin, il y a les relations entre les hauts elfes. Les Princes Dragons (et la plupart des habitants de Caledor) sont les plus fiers et arrogants, méprisant la plupart des autres hauts elfes. Et à peu près tout le monde s'y retrouve quand il s'agit de mépriser les habitants de Naggarythe qui sont restés sur leur ancien royaume, même s'ils sont fidèles à Ulthuan et au Roi Phénix. Néanmoins, les relations sont souvent polies (je n'ai pas dit courtoises).Hjalmar Oksilden a écrit:Pour la critique du texte, Arcanide a déjà établi pas mal de point et je ne reviendrais pas sur eux. Pour le reste, je n'ai jamais vraiment eu d'occasion d'avoir le point de vue des haut-elfes dans Warhammer jusque là, donc ça me fait assez plaisir de l'avoir. Au moins si j'écris un jour avec des elfes, je ne leur ferais pas dire n'importe quoi... Je suis d'ailleurs étonné de voir que les elfes peuvent être hautains envers les membres de leur propre race. Même si en y réfléchissant ça peut faire du sens.
Si jamais tu veux plus d'infos, n'hésite pas à m'envoyer un MP. Pareil si tu veux faire un récit avec.
En fait, le passage est assez rapide. A l'aller, ils restent en permanence en dehors des villes et des villages. Ils ne passent jamais par les forêts et la flore n'est pas nécessairement très différentes (latitudes similaires). De plus, ce n'est pas vraiment ce qui préoccupe mon personnage (moi quoi). Au retour, il est perdu dans ses pensées. Et ne fait donc pas attention.Hjalmar Oksilden a écrit:J'aurais espéré plus de détails lors de l'arrivée de Gilgalad dans l'empire, une sorte de curiosité envers les moeurs étranges de ce pays inconnu où il n'avait jamais posé les pieds, ou même envers sa faune et sa flore ? Même si il semble très bien instruit sur le monde (connaître Nehekhara n'est pas donné à tout le monde), arriver dans le bordel culturel qu'est l'empire est forcément un choc.
D'ailleurs je n'ai pas compris pourquoi ils n'ont pas été s’arrêter à Marienburg... C'est le plus grand comptoir des haut-elfes dans l'empire avec Elfeville,donc le seul véritable lieu sécurisé de la région.
En fait, le commun des hauts elfes ne connaît. Mais les plus grands érudits le savent. Il est dit dans la V7 que Téclis a déjà voyagé là-bas. Il est donc possible qu'il en ait rencontré. Sans compter que tout n'est pas dit non plus. Il peut aussi exister d'anciens textes datant d'avant le Chaos qui en parlent. Donc, pour les personnes très éduquées et cultivées, cela n'est pas nécessairement impossible.Hjalmar Oksilden a écrit:Et enfin, je te rassure je m'arrête bientôt, un détail me chiffonne, mais c'est à prendre avec des pincettes parce que je ne suis pas un spécialiste:
Pour ce que je me souviens du LA des HL, les elfes ne savent pas grand chose d'eux. Leur existence n'est pas vraiment quelque chose d'admis et connu par tous. Chaque interaction avec les haut-elfes s'est résumé à "bataille rapide contre des elfes noirs ou du chaos et les lézards partent sans dire un mot" ou bien la fabuleuse expédition d'exploration des hauts-elfes en Lustrie qui n'a vu qu'un seul survivant revenir à moitié-fou... (les rares survivants de la jungle s'étant fait exécutés par les gardes des temples quand des skinks ont mal compris un ordre du mage Slaan à moitié réveillé). Donc cela me semble plutôt difficile à croire que ton père ai su que les HL ont combattu le chaos à l'époque du cataclysme. C'est à peine si ils sauraient dire où se trouve une de leurs cités. Après, c'est du chipotage et j'ai probablement tort. Je me base sur la V7 uniquement car c'est par elle que je suis arrivé dans l'univers Warhammer.
Merci beaucoup Mais la prochaine suite qui sera publiée sera bien plus courte puisque ce sera un intermède.Hjalmar Oksilden a écrit:Mais cela n'enlève rien à la qualité de ton récit et j'attends la suite avec impatience
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Re: L'histoire de Gilgalad
Lun 8 Aoû 2016 - 12:46
Gilgalad a écrit:En fait, le commun des hauts elfes ne connaît. Mais les plus grands érudits le savent. Il est dit dans la V7 que Téclis a déjà voyagé là-bas. Il est donc possible qu'il en ait rencontré. Sans compter que tout n'est pas dit non plus. Il peut aussi exister d'anciens textes datant d'avant le Chaos qui en parlent. Donc, pour les personnes très éduquées et cultivées, cela n'est pas nécessairement impossible.
Mea culpa dans ce cas, comme dit je n'avais comme base que la V7 des HL et ils n'évoquent pas vraiment de contacts avec les Asurs. Mais là encore, c'est la joie du fluff de Warhammer dans lequel Archaon est mort ou vivant d'une version à l'autre
Gilgalad a écrit:Si jamais tu veux plus d'infos, n'hésite pas à m'envoyer un MP. Pareil si tu veux faire un récit avec.
Je retiens et sois sûr que je contacterais en tant voulu
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Re: L'histoire de Gilgalad
Lun 8 Aoû 2016 - 14:45
Et bien... Voilà qui tombait bien! Je venais de finir les 4livres achetés jeudi!
Alors, je ne suis pas sur le bon support pour écrire un pavé. Mais allons-y!
Parmi les bon points, j'adore le fait que, lors des combats, on reste à échelle humaine (sans doute car ce sont de vrai parties): on a pas de simple mouvements tactiques, ni d'heroisme qui change tout. En particulier le combat avec les trolls.
Sinon, j'aime beaucoup le point de vue HE, tres rafraîchissant. La description du chateau, le parcourt dans l'armée ou le point de vu du personnage sur deux trois trucs est plutôt agreable.
En revanche, je butte sur deux points: tout d'abord, je trouve l'apparition d'aborash et les connaissances de gilgalad dessus un peu trop simple, en aurait pu meriter plus d'inconnus
Sinon, je trouve que, si on comprend bien les ambiances et les etats d'esprits, tu devrais essayer de plus les illustrer, par exemple avec des dialogues qui n'avancent pas le scenario, mais montrent le quotidien dans le camp, sur les chemins...
Et bien... Sortons donc le fameux "la suite"!!!!!!!!!!!
Alors, je ne suis pas sur le bon support pour écrire un pavé. Mais allons-y!
Parmi les bon points, j'adore le fait que, lors des combats, on reste à échelle humaine (sans doute car ce sont de vrai parties): on a pas de simple mouvements tactiques, ni d'heroisme qui change tout. En particulier le combat avec les trolls.
Sinon, j'aime beaucoup le point de vue HE, tres rafraîchissant. La description du chateau, le parcourt dans l'armée ou le point de vu du personnage sur deux trois trucs est plutôt agreable.
En revanche, je butte sur deux points: tout d'abord, je trouve l'apparition d'aborash et les connaissances de gilgalad dessus un peu trop simple, en aurait pu meriter plus d'inconnus
Sinon, je trouve que, si on comprend bien les ambiances et les etats d'esprits, tu devrais essayer de plus les illustrer, par exemple avec des dialogues qui n'avancent pas le scenario, mais montrent le quotidien dans le camp, sur les chemins...
Et bien... Sortons donc le fameux "la suite"!!!!!!!!!!!
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Ethgrì-Wyrda, Capitaine de Cythral, membre du clan Du Datia Yawe, archer d'Athel Loren, comte non-vampire, maitre en récits inachevés, amoureux à plein temps, poète quand ça lui prend, surnommé le chasseur de noms, le tueur de chimères, le bouffeur de salades, maitre espion du conseil de la forêt, la loutre-papillon…
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Re: L'histoire de Gilgalad
Sam 20 Aoû 2016 - 9:58
Tu peux toujours écrire un pavé. C'est juste que ma réponse sera assez grande en conséquence (s'il y a lieu d'y répondre)ethgri wyrda a écrit:Alors, je ne suis pas sur le bon support pour écrire un pavé. Mais allons-y!
Merci de la remarque. Ce n'est pas vraiment volontaire. Pour les vraies parties, il s'agit purement et simplement d'un hasard. Mon personnage en tant que tel n'y avait pas prit part. Aussi, cela a été un pur hasard que je m'en souvienne. Et par solution de facilité (je l'admets), j'ai décidé de reprendre la trame de cette dernière.ethgri wyrda a écrit:Parmi les bon points, j'adore le fait que, lors des combats, on reste à échelle humaine (sans doute car ce sont de vrai parties): on a pas de simple mouvements tactiques, ni d'heroisme qui change tout. En particulier le combat avec les trolls.
Sinon, j'aime beaucoup le point de vue HE, tres rafraîchissant. La description du chateau, le parcourt dans l'armée ou le point de vu du personnage sur deux trois trucs est plutôt agreable.
En quel sens les connaissances sont-elles trop simples ? Ensuite, pour l'apparition d'Abhorash, j'ai déjà répondu dans un post au-dessus. Si la réponse ne te satisfait, je n'y peux rien D'ailleurs, tu remarqueras qu'il n'est jamais dit de manière certaine que c'est lui. Ce ne sont que des suppositions et des soupçons.ethgri wyrda a écrit:En revanche, je butte sur deux points: tout d'abord, je trouve l'apparition d'aborash et les connaissances de gilgalad dessus un peu trop simple, en aurait pu meriter plus d'inconnus
Là aussi c'est drôle parce que sur un autre forum, lors d'un autre texte, on me reprochait de faire trop de dialogues qui ne font pas avancer le scénario (qui n'est pas fixé dans son entièreté dans ma tête). Mais j'essaierais d'en mettre un peu plus quand il y aura besoin. Il n'y en aura pas beaucoup dans la prochaine partie (et non suite). En revanche, à partir de la suivante, il y en aura beaucoup plus. Pour des raisons que je vous laisse deviner.ethgri wyrda a écrit:Sinon, je trouve que, si on comprend bien les ambiances et les etats d'esprits, tu devrais essayer de plus les illustrer, par exemple avec des dialogues qui n'avancent pas le scenario, mais montrent le quotidien dans le camp, sur les chemins...
Bah elle arrive...Maintenantethgri wyrda a écrit:Et bien... Sortons donc le fameux "la suite"!!!!!!!!!!!
Car oui, la suite arrive maintenant. Ne soyez pas déçus si elle est courte. C'est tout-à-fait normal. Il s'agit du premier intermède. Il est assez fouilli mais j'ai eu du mal à le faire, soyez donc indulgents J'ai fait du mieux que j'ai pu.
Intermède 1 : Ma vie à Caledor entre les campagnes militaires
Je ne passais pas souvent par Tor Crevnan mais quand j’y étais, la vie était assez monotone. L’essentiel de la journée était l’entraînement militaire, aussi bien pour le combat que pour la tactique. J’avais peu de temps de libre. Je ne dormais que quelques heures par nuit. Cependant, je pouvais profiter des montagnes lors des quelques jours de repos en rentrant de campagne. J’avais pris le commandement de l’unité de Heaumes d’Argent locale. En effet, son précédent commandant était rentré dans l’ordre des Princes Dragons. Et j’étais le plus à même de le remplacer selon lui. Cela m’avait attiré la jalousie des autres membres de l’unité, jusqu’à ce que je mette tout le monde d’accord lors d’une joute entre nous. Je passais le plus clair de mon temps libre en dehors des murs de la cité et de la forteresse. Je visitais de fond en comble la région. Ce que j’aimais le plus, c’était de regarder l’océan au loin. Je rêvais de découvrir d’autres régions dans les Terres des Hommes. En effet, je n’étais pas retourné là-bas entre ma première campagne au sein d’une armée, et une autre campagne peu avant ma dernière campagne avant ma rentrée dans les Princes Dragons. Mais cette dernière serait assez courte, s’arrêtant juste à côté de Marienburg et se terminant avec une victoire éclatante. En réalité, je fuyais aussi mes parents qui voulaient à tout prix que je me trouve une femme elfe pour me marier plus tard. Je faisais tout et n’importe quoi pour éviter cela. Y compris rejoindre une armée en partance pour d’autres contrées, surtout depuis qu’Imrik avait décidé de lever les armées de Caledor et de réveiller les dragons. Il voulait que le Royaume reprenne sa place qui fut la sienne par le passé. Cela dit, il allait falloir encore du temps. Le réveil des dragons ne se fait pas en quelques heures non plus pour la plupart d’entre eux.
A mes quarante-deux ans, mes parents annoncèrent que ma mère attendait des jumeaux, un garçon et une fille. Déjà qu’avoir deux enfants (Iryana et moi) était exceptionnel, mais là, c’était interprété comme un signe des dieux. J’allais être grand frère. Ce n’était pour me déplaire. Cela relâcherait un peu la pression de mes parents. Quelques mois plus tard, ils naquirent. J’eu la chance d’être là à leur naissance. Ils étaient si mignons. Mes parents semblaient si heureux d’avoir des jumeaux. La descendance était assurée de manière définitive maintenant.
La naissance fut suivie par trois jours des festivités dans la ville. Cela commença par la présentation officielle des deux bébés à la population. Il allait toutefois devoir attendre une année avant qu’ils ne soient nommés. Puis, la fête put commencer, à mon grand plaisir. Il y eut de nombreux banquets, des représentations de théâtre dans la rue, des joutes de chevaliers, des compétitions de tir sur des pommes à différentes distances, tout le monde s’amusait. Evidemment, il fallait tout nettoyer le soir. Tout le monde participait à ces tâches ingrates. En effet, la théorie de mon père (et la pratique) disait que si tu salis la rue, tu dois aider à la nettoyer. Ainsi, chaque soir, j’aidais les roturiers à laver les rues et enlever les quelques détritus.
Un an après, ils furent tous les deux nommés. Mon petit frère s’appela Imrik, en hommage au Roi de Caledor et à Caledor Ier. Ma petite sœur s’appela Astarielle, par rapport à la première épouse d’Ænarion le Défenseur. Des prénoms de rois et de reines en somme. Je n’avais pas eu cet honneur. Mais cela m’était égal à vrai dire. Je pensais que le prénom n’avait rien à voir avec la destinée. Certains le pensaient, d’autres non.
Le reste de la vie à Caledor était assez simple. Pas seulement pour moi. Les Caledoriens sont un peuple de guerriers et forment parmi les meilleures armées d’Ulthuan, même sans les dragons. Toutefois, notre puissance a décrue en même temps que les dragons ont commencé à dormir en grand nombre. Depuis le début du règne de Tethlis le Tueur en fait. Nous ne recevions que rarement des personnes venant de d’autres royaumes. Ceux qui passaient le plus souvent étaient les mages de Saphery. Et encore, ils venaient uniquement s’ils n’avaient pas le choix. Mais cela ne dérangeait guère les habitants de Caledor, moi compris. Nous étions à l’aise à ne pas se faire embêter par le commerce, la philosophie ou autres « activités » du même genre. Cependant, habitant près de la mer, nous pouvions aller dans celle-ci quand il faisait beau. Or, le temps était rarement clair. Il y avait souvent des tempêtes.
Je vais aussi vous décrire plus précisément la ville dans laquelle je suis né, Tor Crevnan. Comme je l’ai dit, la ville fut construite dans un cercle de quatre montagnes disposant d’une cinquième au milieu de ce cercle. Cette cinquième montagne supporte la forteresse-palais. Les trois vallées sont gardées par d’immenses portes en ithilmar. Elles sont enchantées pour améliorer leur résistance. Elles sont également invulnérables à la magie. Les remparts sont fabriqués grâce à différentes sortes de pierres, très résistantes. Ils sont eux aussi enchantés pour résister à la magie. Les remparts et les portes peuvent résister très longtemps aux coups de démons majeurs ou de dragons. Les montagnes servent aussi de rempart et de tours de guets. Les remparts sont parsemés de tours, chacune ayant une ou plusieurs balistes à répétition. Derrière cette ligne de défense, une zone de vide avant une deuxième ligne de défense, composée de la même manière. Ce n’est que derrière cette deuxième ligne, plus courte que la première, qu’il y a la ville proprement dite. Mais il s’agit des quartiers extérieurs, qui servent de garnisons puisqu’ils sont vides depuis des centaines d’années. Puis, il y a troisième ligne de défense avec juste derrière, la ville qui n’est habitée qu’à moitié. En effet, pendant des millénaires, la population a décru, laissant les quartiers extérieurs inhabités avec la relocalisation des habitants derrière le troisième rempart. Enfin, derrière la ville, il y a la forteresse-palais, adossée à la cinquième montagne.
Les quartiers de la ville sont purement historiques et ne voient pas de rassemblement autour d’un métier (comme c’est appelé dans les autres peuples, ici nous parlons d’art) ou d’une classe sociale. C’est lié à la structure des régiments de la ville, qui sont organisés par quartier et commandés par le gouverneur de chaque quartier, qui en réfèrent à mon père. Il est à noter que la caserne de la Lance de Feu, la confrérie de Princes Dragons sous le commandement de ma famille depuis plus de cinq millénaires, est installée à l’intérieure de la forteresse. Dans les quartiers extérieurs, se trouvent les casernes servant de poste de gardes pour les gardes des murailles, mais aussi des arsenaux en cas de siège. Enfin, on y trouve aussi l’aire de joute, joutes ayant lieu une fois par saison. Ce tournoi inclut aussi bien des Heaumes d’Argent (il y a une petite unité locale) que des Princes Dragons. A quatre exceptions près (exceptions assez anciennes), c’est toujours un Prince Dragon ou un Maître Dragon qui le remporte. Une fois par an se déroule la joute à dos de dragons. Toutefois, elle a commencé à se faire rare à cause du manque de dragons. En général, elle ne se déroule que tous les dix ans désormais. Le nombre de concurrent dépasse rarement les quatre ou cinq.
La forteresse-palais est, évidemment, conçue sur de nombreux niveaux. Il y a plusieurs centaines d’escaliers, de toutes tailles. Certaines parties sont conçues pour accueillir des dragons des temps anciens et sont, à ce titre, immenses, même au regard des cathédrales humaines. Mais ces salles ne sont pas communes non plus. Les dragons logent en général dans la montagne au dos de la forteresse. Les arsenaux présents dans la forteresse sont colossaux. Ce sont parmi les plus grands et les plus remplis de tout Caledor. Une bonne partie des armes et des armures sont enchantées, du temps où il y avait assez de monde pour porter tout cela. Car elles sont réservées aux soldats formés pour leur usage et aux nobles. Pas aux simples citoyens. Cependant, tout est parfaitement entretenu, au cas où tout serait utilisé à nouveau un jour.
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Re: L'histoire de Gilgalad
Sam 20 Aoû 2016 - 11:15
C'est sympathique d'avoir un peu plus de fluff sur la ville, mais je dois avouer avoir été surprit par un détail: Roturiers ? Je ne savais pas qu'il y avait des elfes pauvres... Mais après, je ne sais presque rien de leur société, donc pourquoi pas.
Sinon j'ai bien dû relire certaines phrases pour comprendre le sens. Celle-ci par exemple :
Mais le texte reste sympa à lire et on sent bien que tu as une vision plutôt précise de l'endroit.
Sinon j'ai bien dû relire certaines phrases pour comprendre le sens. Celle-ci par exemple :
Gilgalad a écrit:En effet, je n’étais pas retourné là-bas entre ma première campagne au sein d’une armée, et une autre campagne peu avant ma dernière campagne avant ma rentrée dans les Princes Dragons.
Mais le texte reste sympa à lire et on sent bien que tu as une vision plutôt précise de l'endroit.
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Re: L'histoire de Gilgalad
Mar 23 Aoû 2016 - 19:14
En fait, roturier ne veut pas nécessairement dire pauvre à la base. Cela signifie que la personne n'est pas noble. Donc oui, il y a des roturiers en UlthuanHjalmar Oksilden a écrit:C'est sympathique d'avoir un peu plus de fluff sur la ville, mais je dois avouer avoir été surprit par un détail: Roturiers ? Je ne savais pas qu'il y avait des elfes pauvres... Mais après, je ne sais presque rien de leur société, donc pourquoi pas.
Je ferais plus attention. Mais en gros, ça veut dire que je ne suis pas retourné dans le Vieux Monde entre la première campagne (décrite dans la partie 1) et celle avant ma rentrée chez les Princes Dragons (qui sera peut-être décrite dans un intermède un jour).Hjalmar Oksilden a écrit:Sinon j'ai bien dû relire certaines phrases pour comprendre le sens. Celle-ci par exemple :Gilgalad a écrit:En effet, je n’étais pas retourné là-bas entre ma première campagne au sein d’une armée, et une autre campagne peu avant ma dernière campagne avant ma rentrée dans les Princes Dragons.
En fait, j'ai cette vision de l'endroit depuis de nombreuses années et il est déjà "figé" dans ma tête. Il m'a juste suffit de tout mettre en ordre pour ne pas décrire dans tous les sens et éventuellement de faire quelques améliorations à la marge.[/quote]Hjalmar Oksilden a écrit:Mais le texte reste sympa à lire et on sent bien que tu as une vision plutôt précise de l'endroit.
Petite modification après suppression de mon post précédent pour ne pas faire de double-post (à trois jours d'intervalle, c'est trop court).
Voilà la deuxième partie de mon récit.
Chapitre 2 : La rentrée et les débuts dans l’Ordre des Princes Dragons
Je venais d’avoir cinquante ans. C’était en début d’année. Je devais partir pour les Terres des Hommes pour ma dernière campagne militaire en tant que Heaume d’Argent. Ou plutôt que Grand Heaume (la nuance est importante). Après, j’allais devoir passer l’Epreuve pour rentrer dans l’Ordre des Princes Dragons. La campagne, consistant à éliminer une tribu de peaux-vertes qui visait Marienburg et à récupérer une Pierre Gardienne fut un franc succès. Moins d’une dizaine d’Asurs tombèrent au combat. En rentrant, je sentis la pression monter. Si je ratais l’Epreuve, j’allais devoir quitter Caledor. Il en allait l’honneur de ma famille. Personne ne l’avait jamais ratée. Il n’y avait qu’un seul essai et je n’avais pas le droit à l’erreur. Mais, avec un peu de chance, j’allais rentrer dans l’ordre des Princes Dragons, ainsi que cela était prévu depuis ma naissance. Et surtout, comme j’en rêvais depuis que j’étais tout petit. Le retour des Terres des Hommes se passa très bien. Nous accostâmes à Lothern. De là, je partis pour Tor Crevnan, non pas en bateau, mais à cheval. J’avais plusieurs semaines de temps libre devant moi, alors autant en profiter pour voir du pays.
Les montagnes étaient magnifiques et les sommets les plus hauts baignaient dans une brume argentée perpétuelle. Il n’y avait pas beaucoup de grands sentiers. La plupart étaient en mauvais état et peu entretenus. Cela était en grande partie dû au fait que la population diminuait. Mais le plus sinistre fut le passage par des villages abandonnés et déserts. Cela me donnait presque la chair de poule. Quelques jours plus tard, alors que j’étais dans les montagnes du Royaume de Caledor, il pleuvait à verses. Je sentis que l’orage menaçait de tonner. Il ne valait mieux pas rester à l’extérieur dans ces conditions. Après plus d’une heure de recherches intensives, je finis par trouver une grotte sombre. J’accrochai mon coursier elfique à un vieil anneau en métal. Je laissai un peu de jeu pour qu’il pût s’échapper en cas de danger. Je partis alors dans l’exploration du refuge. J’avais un peu de bois avec moi et j’y mis le feu pour m’éclairer. La grotte était très haute et très profonde. Elle formait un immense chemin très long, même pour un elfe. J’avais tiré l’épée, au cas où. Soudain, au détour d’un virage, je vis une forme devant moi. Je levais la torche improvisée. C’était un immense dragon. Il semblait réellement immense. Ses écailles étaient aussi blanches que le marbre. Je passais le gant dessus. C’était une épaisse couche de poussière. Il devait dormir depuis des millénaires et des millénaires pour avoir une telle couche. Car je n’arrivais pas à tout enlever. Elle faisait plusieurs pieds de haut. Plus d’une vingtaine à coup sûr. J’étais immobilisé. Le dragon devait être ici depuis bien avant la Déchirure. Car il était à plusieurs heures de marche de l’entrée de la grotte. Je repartis de là où j’étais venu après l’avoir salué en pensée. J’arrivais trois jours plus tard chez moi, heureux de rentrer à la maison, avant d’en partir, avec un peu de chance, pour longtemps.
J’appris plus tard, suite à des recherches dans une bibliothèque, qu’il s’agissait du frère d’Indraugnir, le dragon d’Ænarion en personne. Il dormait là depuis la fin de la guerre contre les démons.
Quatre semaines plus tard, je partis pour la capitale de Caledor. Puis, commença l’Epreuve. Celle qui pourrait me permettre, si je la réussissais, de rentrer dans l’ordre des Princes Dragons. Je devais rester un mois dans Caledor, devant trouver ma nourriture moi-même et aller au Nord pour lutter contre les monstres qui venaient d’Ellyrion et Tiranoc par les Annulii. Pour cette dernière partie, j’eu de la chance. Habitant au nord de Caledor et dans cette région, je la connaissais comme ma poche. Je ne désirais pas m’étendre sur l’Epreuve mais ce fut un succès. Nous n’étions que deux candidats cette année là. Une autre génération, un peu plus nombreuse nous suivait et arriverait dans l’ordre dans une dizaine d’années.
Dès lors, l’entraînement de base commença. Il commençait à cinq heures du matin et se terminait à minuit. Tous les jours de toute l’année. Il allait durer cinq longues années. Il incluait toutes les tactiques de Caledor, de la guerre contre les dragons (qui date d’avant la venue contre le Chaos) jusqu’à aujourd’hui. Il y avait aussi l’entraînement au combat à l’épée, que ce soit à cheval ou à dos de dragons. Même si nous n’utilisions pas de dragons, des objets les représentaient et nous nous entraînions avec. Il y avait aussi le combat avec la lance de cavalerie, toujours à cheval ou à dos de dragon. Il y avait les entraînements de manœuvres en unités constituées de différentes tailles. On nous formait à devenir les meilleurs chevaliers du monde, quoi qu’en disent les bretonniens ou les chevaliers impériaux. Je ne vis pas ma famille durant ces quelques temps passés hors du palais où je naquis. Je ne pus voir mon père que de temps en temps, quand il passait dans les bâtiments. Durant cet entraînement, je ne reçus jamais l’ordre d’aller à la guerre. Il en allait ainsi pour les nouvelles recrues durant les cinq premières années. Elles n’étaient envoyées au combat qu’en des temps désespérés. Ces novices représentaient l’avenir de l’ordre.
Trois jours après la fin de l’entraînement, je fus enfin nommé Prince Dragon. J’allais pouvoir aller au combat revêtu d’une armure dragon et au sein d’unités formées de Princes Dragons. La cérémonie se déroula dans le grand palais de Caledor, devant Imrik en personne. J’étais là, avec l’autre élu, avec qui j’avais passé l’Epreuve. Nous étions revêtus de nos tenues militaires. Devant nous, à plusieurs pieds, il y avait des armures, des boucliers et des épées. Un exemplaire de chaque pour chacun de nous. La cérémonie commença par un grand discours, rappelant les origines de l’ordre. Cela commença par la guerre contre les dragons et l’alliance entre nos ancêtres et ces majestueuses créatures aussi vieilles que les étoiles. Ceux qui volaient étaient alors beaucoup plus gros qu’aujourd’hui. Ils pouvaient alors pratiquer la magie pour certain d’entre eux. Le récit donna une grande place à Caledor Dompteur de Dragons, le plus puissant mage qu’Ulthuan ait pu connaître. Puis vint la guerre contre les Démons. Les milliers de batailles contre les créatures des abîmes, les combats aux côtés d’Ænarion Le Défenseur, la bataille de l’Île des Morts et le sacrifice des mages. Puis vint le temps de la paix. Les découvertes. Mais le Royaume restait sur lui-même. Le temps de la guerre arriva à nouveau. La Déchirure. La guerre fratricide. Rares furent les Princes Dragons à rompre leur serment de loyauté envers le Roi Phénix. Et ceux qui le firent, furent impitoyablement poursuivis et tués. Vint alors la Guerre de la Barbe. De nombreux Princes Dragons perdirent la vie pour un combat qui s’avéra vain et inutile. Puis vint à nouveau le temps des guerres contre les Naggarothii. Et le règne de Tethlis Le Tueur, décidant du massacre de nos ennemis jurés. Caledor voyait sa puissance décliner malgré tout. Vint ensuite le temps des légendes. Les dragons étaient de plus en plus rares, même en temps de guerre. Même si beaucoup furent réveillés lors de l’invasion et après la bataille de Finuval, ils retournèrent dormir rapidement. Caledor s'éteignait. Néanmoins, il fallait continuer à porter haut nos couleurs et maintenir nos armées au niveau où elles étaient.
Nous dûmes ensuite prononcer le serment du Prince Dragon. La fin de la cérémonie fut assez classique. Nous fûmes revêtis de nos armures et pûmes prendre nos nouvelles lames. Nous étions désormais des Princes Dragons. Cependant, notre formation était loin d’être terminée. Nous allions passer vingt années sous les ordres de Princes Dragons. Un chacun. Nous devrions les suivre partout où ils iraient. Même à l’autre bout du monde. C’étaient des parrains. Ils s’avancèrent alors. Le mien s’appelait Antanar Ceylar. Nous fîmes rapidement connaissance après la fin de la cérémonie. Il était à peu près aussi ouvert qu’un Prince Dragon de cinq cents ans d’âge pouvait l’être. J’avais une chance incroyable de pouvoir apprendre à ses côtés. C’était la première fois qu’il avait un néophyte sous sa responsabilité. C’était pour nous une véritable rentrée dans l’ordre. Nous allions pouvoir aller à la guerre dans des unités de Princes Dragons de Caledor et non plus au milieu de Heaumes d’Argent. Nous faisions partie intégrante de la meilleure cavalerie du monde. Mais nous ne serions pas tout de suite dans la première ligne de l’unité. Il allait falloir attendre encore vingt ans pour avoir le droit (sauf pertes au combat dans l’unité en question). Nous eûmes droit toutefois à un banquet assez copieux. Il y avait de nombreux mets très raffinés. Si raffinés qu’il était inenvisageable qu’ils puissent être servis ailleurs qu’en Ulthuan. Tout le monde parla de ses combats passés et des guerres à venir. Mais tout le monde resta calme malgré la surenchère permanente de hauts faits d’armes (tous réels). Puis, l’ensemble de l’assemblée alla se coucher. C’était ma première nuit avec mon Armure Dragon non loin. Cela me faisait drôle à vrai dire.
Le matin fut assez calme. Personne ne se leva avant dix heures. Le petit-déjeuner, qui servit aussi de déjeuner, fut assez calme, tout le monde cuvant le vin de veille. Puis, il fallut se préparer au départ. Antanar habitait à la frontière avec Eataine. A trois jours de marche d’ici. Nous allions y aller ensemble. Bien qu’il avait un dragon, nommé Irsgnir. Nous partîmes par la route la plus simple, celle ayant de nombreux villages sur son tracé. Le voyage fut très calme. Il n’y avait pas de bêtes, personne ne venait nous chercher d’ennuis. Cependant, il commença immédiatement mon entraînement. Nous avancions le matin, il m’entraînait toute l’après-midi. J’apprenais énormément en très peu de temps. Ainsi, il m’apprit que lors des combats au corps-à-corps, il ne fallait pas toujours rechercher l’honneur dans un combat équitable mais vaincre le plus d’ennemis possibles pour faire pencher la balance en faveur des Princes Dragons, ou de l’armée. J’appris aussi de nombreuses techniques que je n’avais jamais vues. Plus réellement, je commençais à les apprendre. Il trouvait que j’avais de vraies facilités pour le maniement des armes. Il me fallait ne pas le décevoir et donc faire en sorte de progresser constamment. Sinon, s’il était déçu, il pouvait décider de ne plus rien m’apprendre et de me libérer de mes obligations envers lui. Je serais alors lâché dans la « nature » avec une formation incomplète. Ce dont je ne voulais absolument. Nous finîmes par arriver dans sa forteresse. Il ne gouvernait pas de ville, seulement un village, à l’intérieur des imposants remparts. Ils étaient exactement de la même composition que ceux de Tor Crevnan. Du moins selon Antanar. La forteresse ne faisait guère office de palais, à part quelques étages et pièces.
Le village était simple, mais sympathique. Il n’était pas très dépeuplé. Ce qui tranchait avec de nombreux villages dans d’autres régions de Caledor et d’Ulthuan. Ils n’avaient pas beaucoup de champs et de potagers. Toutefois, il y avait largement de quoi nourrir toute la population me dit mon maître. De plus, ils avaient plus de trois décennies de stocks en cas de siège. En effet, la forteresse commandait l’une des quelques passes entre Eataine et Caledor (je ne l’avais jamais prise puisque ce n’est pas sur le chemin le plus simple pour aller de l’autre côté des Annulii). Les maisons étaient simples mais pas délabrées ou abîmées. Il en allait de même pour l’intérieur de la forteresse. Il était confortable mais ne présentait pas de signes extérieurs de richesses. Tout passait dans l’entretien des murailles, celui des armes et armures, ainsi que dans la nourriture m’apprit mon mentor. J’en déduis que c’était un village de guerriers. Je ne me trompais pas. Tout le monde (y compris les femmes) était formé à la guerre. Seuls ceux ayant des malformations ne pouvaient le faire. Mais cela était fort rare en Ulthuan. Une fois à l’intérieur du fort, un écuyer vint prendre nos montures. Je pris mes affaires et Antanar me montra ma chambre. Elle était à l’image du reste. Un lit simple mais confortable, un bureau de quatre pieds de long, une chaise, une armoire où ranger mon armure et mes armes, une armoire et une malle pour mes vêtements. J’oubliais, il y a aussi une salle d’eau. La fenêtre donnait sur le Nord et le reste de la forteresse. Après ces longues journées, je pus me coucher enfin, ayant mangé sur la route.
Le lendemain, ce fut une journée de repos. Ou plutôt, de repos dans l’entraînement. Mon maître me fit visiter la forteresse plus en détail. Elle n’était point grande mais très bien agencée. Tellement bien que cela donnait l’impression qu’elle était immense. L’une des visites concerna l’unité de Princes Dragons locale. Ou du moins celle qui résidait ici en permanence. Antanar m’apprit que s’il partait à la guerre à la tête de l’unité, je la rejoindrais. Dans le cas inverse, je resterais avec lui. Je passais mon temps à visiter la forteresse et ses installations, ainsi qu’à repérer les échoppes dans le village.
L’entraînement commença le jour suivant. Mais la journée, ainsi que les deux mois suivants, ne furent pas consacrés à l’apprentissage de formes de combat particulières. Je vis sur mes acquis pendant cette période. Antanar avait été formé différemment. Il m’apprit à faire le vide en moi avant les combats. Lors d’un duel ou d’une bataille, je ne devais pas ressentir d’émotions, peu importe l’ennemi. Je devais ne faire plus qu’un avec mon arme, peu importe ce qu’elle est. Il m’enseigna la leçon suivante :
« Fais-le vide en toi. Ressens ton arme comme une extension de ton bras. Ton bouclier comme une extension de ton bras. Ton corps tout entier doit devenir mortel. Seul le contrôle de ses émotions peut te permettre de parvenir à ce niveau. »
La première année, je n’appris pas grand-chose en terme de techniques de combats, de parades, de coups. Toutefois, je m’améliorais rapidement. Je compris rapidement l’utilité de ses leçons en affrontant son fils cadet, Athior, qui avait le même âge que moi mais qui avait décidé de ne pas rentrer dans l’Ordre. Il était aussi bon que des maîtres des épées alors qu’il n’avait que cinquante-cinq ans. C’était phénoménal. Mais ce ne fut pas tout. Le corollaire de cette absence d’émotions fut l’ouverture au monde extérieur. Je commençais à apprendre à combattre les yeux fermés. Cela fut autrement plus difficile cependant. Je mis de nombreuses années avant de maîtriser cela.
Ce n’est qu’un an après mon arrivée Tor Ceylar (oui, le nom d’Antanar vient du nom de la forteresse et du village) que je pus enfin commencer mon apprentissage du combat. Du moins, du maniement des armes. Chaque journée de la semaine, j’apprenais une arme différente. Il y avait l’épée, la lance de cavalerie, la hache, l’arc, la hallebarde et l’épée à deux mains. Le septième jour était consacré entièrement à la tactique militaire et à la stratégie. Chaque journée commençait par deux heures de sport intensif. Il y avait une heure de course à pied et une heure de musculation. Selon mon maître, je devais devenir plus fort. Cela commençait à six heures du matin, quelque soit le temps. Ensuite, il y avait l’entraînement jusque sous les coups de midi. Le repas et la pause qui allait avec duraient une heure. L’entraînement reprenait ensuite jusque vers huit heures du soir. Ensuite, c’était repas, le travail personnel et le repos. Il faut noter qu’Antanar, en dehors du septième jour, dispensait ses cours de tactiques et de stratégie durant les cours de maniement des armes. Cela me faisait travailler l’esprit selon lui. Je pouvais me concentrer sur plusieurs choses à la fois. Toutes les journées se déroulaient de manière identique. Seuls les exercices variaient.
Le premier changement radical arriva dix ans après mon arrivée. L’unité de Princes Dragons revint décimée par une campagne à Ellyrion. Le porteur de l’étendard vint voir Antanar et lui exposa la situation. J’étais présent.
« Nous avons un problème d’effectifs. De plus, il nous faut quelqu’un d’assez bon pour nous mener.
-Je peux vous chercher des Princes Dragons. Mais pour prendre la tête de l’unité, pourquoi ne pas prendre l’un d’entre vous ? Il devrait y avoir de quoi faire.
-Malheureusement ce n’est pas possible. Je ne peux prendre le commandement de l’unité. Et aucun d’entre nous ne le veux, ni ne le peux.
-Pour quelle raison ? En tout cas, pour les effectifs, Gilgalad Swiftblade et moi-même vous rejoindrons le temps nécessaire pour remplacer les pertes et que les blessés reviennent.
-Je vous en remercie grandement. Concernant le chef de l’unité, personne d’entre nous n’avait fini dans les deux premières places lors du dernier tournoi.
-Alors faisons un nouveau tournoi. Dans combien de temps repartez-vous ?
-Trois jours sire.
-Bien. Alors il commencera demain. Gilgalad y participera. »
Je n’avais pas mon mot à dire. J’allais devoir participer à ce tournoi que je le veuille ou non. Aussi j’allais préparer mes affaires pour ce dernier. Je devais affronter six autres cavaliers. Il y avait Eril (le porte-étendard), Eärion (le musicien), Numar, Laliel, Hiril et Linur. Au vu du faible nombre de concurrents, cela allait être un tournoi à groupe. Autrement dit, chaque Prince Dragon affronterait tous les autres. Celui avec le plus de victoires sera le champion de l’unité. Le second, sera son lieutenant. Le porte-étendard et le musicien seraient déterminés collectivement. Tout le monde avait le même équipement. Nul ne pouvait regarder les combats des autres. Cela était destiné à garder la surprise pour les défis. Un défi se remportait en faisant tomber l’autre de son cheval.
Le tournoi commença au matin. J’en raconterais la description détaillée dans une autre partie à côté pour aller au plus simple. Mais je finis (presque par miracle) vainqueur. J’étais à la fois « apprenti » et Maître Dragon. Ce qui était fort rare dans l’ordre. Ma première décision fut de nommer le porte-drapeau et le musicien. Je choisis respectivement Eril et Eärion pour ces deux tâches. Ils avaient une bonne expérience dans le domaine. Il était donc justifié de les garder dans ces deux rôles-clés pour la conduite de l’unité sur le champ de bataille. Nous allâmes ranger nos équipements dans nos chambres respectives. Les écuyers s’occupant de nos montures après un tournoi éprouvant. J’étais presque lessivé. Le pire, en dehors des joutes proprement dites, était l’attente entre chaque. Cela pouvait durer longtemps car il fallait que les montures se reposent au passage.
Antanar m’attendait dans ma chambre. Il ne dit rien alors que j’enlevais mon armure dragon. Pas plus quand je me changeais pour une tenue propre. C’est alors que je lui demandais poliment :
« Désirez-vous me dire quelque chose ?
-Je suis fier de toi.
-A quel titre sire ?
-Vous avez parfaitement joué le jeu. Faire exprès de perdre n’aurait pas aidé les autres. De plus, vous les connaissez depuis dix ans. Ils vous feront confiance sur le champ de bataille. A vous de ne pas les décevoir.
-Je ne les décevrais pas sire.
-Je sais. Maintenant, viens. Je dois te donner quelque chose. »
Je le suivis. Le trajet dura de nombreuses minutes. Il était silencieux et je n’essayais pas de deviner ses pensées. Ce devait être impossible, sauf pour un bon magicien. Nous finîmes par arriver dans une salle remplie d’armes et d’armures. Il me conduisit sans hésiter vers un coffre au fond. Il en sorti un bouclier et une arme. Les deux étaient enchantés. Il me les tendit en me disant :
« Elles seront à toi jusqu’à ta mort ou que ton apprentissage se termine. L’épée te donnera la force d’un griffon. Le bouclier est plus résistant que la moyenne.
-Merci sire. »
Puis, il repartit vers le reste de la forteresse. Je le suivais. Nous partîmes quelques jours plus tard en campagne. Je la raconterais dans un autre intermède car elle ne fait guère avancer l’histoire. A la place, je raconterais celle quinze années plus tard. Ce devait la dernière en tant qu’apprenti d’Antanar. Nous étions devenus amis depuis le temps. J’étais prêt à devenir un Prince Dragon autonome. Nous devions aller nous battre dans le Royaume d’Ellyrion contre une invasion démoniaque.
Le départ se passa comme d’habitude. Nous fîmes un stock d’armes et de vivres, préparâmes nos montures et nos bagages avant de partir. Nous prîmes la mer jusqu’à Tor Elyr. C’était le moyen le plus rapide. Le voyage se passa comme les autres. Je ne ressentais pas d’appréhension particulière. Je savais qu’un tournoi serait organisé après mon départ et que le meilleur le remporterait. Mon favori était Numar. C’était le seul survivant de l’unité que j’avais commandée au départ. Les autres étaient soit partis dans d’autres contrées, soit blessés et invalides à vie, soit morts. Malheureusement, je n’avais pas beaucoup de nouvelles. Nous campâmes à Tor Elyr pour la nuit. Cela fut calme. C’était notre dernière nuit ensemble avant la bataille. Les démons étaient à moins d’une journée de marche et il valait mieux éviter de dresser le camp en pleine campagne.
La marche fut assez rapide le lendemain. Nous arrivâmes bien vite en vu de l’armée démoniaque. Le général mit rapidement la ligne de bataille en place. Nous fûmes placés face à des démons de Khorne. Une demi-douzaine de cavaliers sur des démons sortis tout droit de forges maudites. J’avais quinze Princes Dragons sous mes ordres. Toutefois, Caledor était bien présent. Trois autres compagnies de l’Ordre, cinq de Heaumes d’Argent et vingt unités de citoyens. Nous attendîmes un certain temps que les démons se rapprochent. Puis, nous chargeâmes. Antanar était à mes côtés. De flanc, des Heaumes d’Argent d’Ellyrion chargèrent les cavaliers démoniaques. Je taillais à droite et à gauche comme un forcené. Je parais avec l’épée enchantée ou le bouclier dès qu’il le fallait. L’ennemi s’évapora d’un seul coup. Le combat était gagné. Mais plusieurs heaumes d’argents étaient morts. De même que deux de mes cavaliers.
Les Ellyriens se retournèrent pour aller aider un régiment de lanciers locaux. Soudain, nous vîmes une vision de cauchemar. Un Buveur de Sang du dieu des crânes. J’analysais rapidement la situation. S’il parvenait à atteindre le Régiment de La Lance Dorée, au centre de la ligne de bataille, il couperait l’armée en deux. La menace était trop grande pour être ignorée. D’un commun accord avec Antanar, nous partîmes dans sa direction à marche forcée. Nous arrivâmes juste devant lui avant qu’il n’atteigne les lanciers. Nous chargeâmes. Mais avant d’avoir pu l’atteindre, il défia Antanar. Ce dernier se lança à sa rencontre avant que je ne m’interpose. Le combat fut violent mais bref. Si Antanar réussit à faire de nombreuses blessures à l’abomination, cette dernière était l’incarnation du Dieu de la Guerre du Chaos. Sa lame enflammée propulsa mon maître à plusieurs centaines de pieds de là où nous étions.
Je le défiais sur le champ. Sans que je m’y attende vraiment, mon armure dragon me protégeait contre les flammes de ses armes. Une lumière flamboyante renvoyait chacun de ses coups. Les miens avaient du mal à passer. Mais je remarquai soudain une faille dans son armure. Je devais tenter de l’atteindre. Je fis plusieurs feintes sans queue ni tête avant de placer un coup de toutes mes forces dans sa faille. Le choc fut brutal. Le démon se décomposa mais l’onde de choc nous fit tous démonter et atterrir quelques pieds plus loin, dans la boue. Je regardais là où était le démon. Il s’était évaporé. Soudain, j’entendis de nombreux rugissements. Je n’étais pas le seul. L’unité se tourna d’un bloc vers nos arrières. Une vingtaine de Princes Dragons montés sur des Dragons, conduits par Imrik en personne arrivaient. La victoire allait être à nous. Ils s’abattirent sur les rangs ennemis comme le marteau de la justice divine. En quelques minutes, la bataille qui allait basculer en faveur des démons, retourna sa décision en faveur des Asurs. Nous étions vainqueurs. Les uns après les autres, les démons s’évanouirent dans l’éther.
Les morts sur le champ de bataille étaient nombreux. Beaucoup trop nombreux. Comme à chaque fois. Je regardais qui me restait. Le combat contre le démon de Khorne s’étant éternisé, nous n’avions pu aller ailleurs. Cependant, le duel contre les cavaliers de l’enfer avait laissé des nombreuses blessures, qu’il fallait soigner. Nous partîmes immédiatement vers Tor Elyr, récupérant au passage Antanar qui n’avait rien de cassé par miracle.
Le lendemain matin, le réveil fut sonné aux aurores. Nous étions encore fatigués de la bataille éprouvante de la veille et des nombreuses blessures. Nous étions en train de nous occuper de nos armes quand un serviteur de la maison d’Imrik vint me voir. Ce dernier voulait me voir une fois que j’avais passé du temps chez moi au retour de la campagne. Il me donna un papier pour me signifier le jour et l’heure exacts de la convocation. Je me demandais bien pourquoi. Je partis interroger celui qui était encore mon maître. Il n’en savait pas plus que moi.
Trois jours après, j’étais enfin prêt pour le départ. Mais l’unité allait rester encore un peu. Elle devait rentrer au complet. Je confiais mon épée enchantée et mon bouclier magique à Antanar. Il en prendrait soin avant le tournoi. Mais il me prit devant tous les Princes Dragons à l’heure du repas :
« Moi, Antanar Ceylar, de Tor Ceylar désire libérer mon apprenti Gilgalad Swiftblade de mon apprentissage et en faire ainsi un Prince Dragon de Caledor de plein droit. »
Imrik qui était non loin se leva et prononça :
« Très bien. J’accéderais à votre demande à condition que l’un de vous me nomme un très haut fait d’arme que l’apprenti a réalisé. »
Plusieurs Princes Dragons se levèrent et racontèrent le combat contre le Buveur de Sang. Peu semblaient impressionnés sur les visages. Mais cela était une habitude parmi nous. Aussi, cela ne me troubla pas outre mesure. Après quelques minutes de réflexion, le Roi de Caledor me commanda de venir devant Antanar et lui, puis prononça :
« Gilgalad Swiftblade. En ce jour, quatrième jour de la deuxième semaine du premier mois de la saison du Soleil. Je te nomme Prince Dragon de Caledor de plein droit. Tu es également promu au rang de Champion. Tu auras droit à la parole et au vote, s’il est demandé, à notre assemblée. Tu pourras commander une unité de Princes Dragons de Caledor. Tu ne devras en répondre qu’aux Seigneurs Dragons et au Roi de Caledor en personne. Maintenant, va et ne porte pas atteinte à l’honneur qui t’est fait. Sois en digne en toutes circonstances. »
Ainsi se termina pour moi mon apprentissage officiel. Dans un réfectoire. Mais cela ne me dérangeait pas. Je partis le lendemain pour Tor Crevnan. C’était bénéfique pour moi de me reposer un peu après environ cinquante années passées à m’entraîner tous les jours, à ne penser qu’à ça et à combattre. Le voyage fut assez calme, malgré la traversée des Annulii. Mon père fut heureux de me voir arriver. Je pus enfin être au calme et me détendre en allant me baigner, me reposer et profiter un peu de la vie pour deux semaines.
Voilà. Comme d'habitude n'hésitez pas à commenter
- Hjalmar OksildenKasztellan
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Re: L'histoire de Gilgalad
Mar 23 Aoû 2016 - 19:49
Un texte bien sympathique. Tellement sympathique que je n'ai pas grand chose à en dire sauf pour trois détails : Deux d'écriture et un fluffique en bonus.
Tout d'abord, essaye d'éviter les successions de "je fais... Je vais... Je..." Cela arrive rarement et ça ne gêne pas tant que ça dans la lecture du récit, mais c'est quelque chose qui me pose problème personnellement (après à voir pour les autres lecteurs).
Deuxièmement:
Et le détail fluffique, bravo pour avoir tué un buveur de sang L'exploit est bien amené et il est sous-entendu que le monstre avait été affaibli par ton maître mais quand même cela a dû être quelque chose durant la bataille que tu a jouée.
Fluffiquement parlant en revanche, je serais plus sceptique mais là c'est le chaotique pinailleur qui parle. Un buveur de sang fait littéralement pleuvoir de l'acide, rend fou les guerriers du clan d'en face qui se mettent à s'entretuer et le ciel devient rouge sang... Et là, seulement là, il arrive dans toute sa rage pour exterminer des régiments entiers tout en étant un maître absolu de la tactique militaire... Ces trucs sont absurdes tellement ils sont dangereux, je sais. Du coup je le redis, réussir à en tuer un, même blessé est un exploit digne de louanges. (même archaon a failli crever contre l'un d'entre eux c'est dire)
Tout d'abord, essaye d'éviter les successions de "je fais... Je vais... Je..." Cela arrive rarement et ça ne gêne pas tant que ça dans la lecture du récit, mais c'est quelque chose qui me pose problème personnellement (après à voir pour les autres lecteurs).
Deuxièmement:
Ça commence bien et tu fait tomber le flanc d'un seul coup avec ton bouclier un peu mieux que la normale... Après, je sais qu'il ne faut pas trop en faire mais tu aurais dû mettre plus d'emphase sur l'épée du coup en la mettant à la fin de la phrase.L’épée te donnera la force d’un griffon. Le bouclier est plus résistant que la moyenne.
Et le détail fluffique, bravo pour avoir tué un buveur de sang L'exploit est bien amené et il est sous-entendu que le monstre avait été affaibli par ton maître mais quand même cela a dû être quelque chose durant la bataille que tu a jouée.
Fluffiquement parlant en revanche, je serais plus sceptique mais là c'est le chaotique pinailleur qui parle. Un buveur de sang fait littéralement pleuvoir de l'acide, rend fou les guerriers du clan d'en face qui se mettent à s'entretuer et le ciel devient rouge sang... Et là, seulement là, il arrive dans toute sa rage pour exterminer des régiments entiers tout en étant un maître absolu de la tactique militaire... Ces trucs sont absurdes tellement ils sont dangereux, je sais. Du coup je le redis, réussir à en tuer un, même blessé est un exploit digne de louanges. (même archaon a failli crever contre l'un d'entre eux c'est dire)
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La Saga d'Oksilden :
Tome 1 : La Quête Improbable
Tome 2 : Combattre l'acier par l'acier
Tome 3 : Foi Furieuse
Je vous conseille de le télécharger, mettre l'affichage en deux pages et, si possible, activer le mode "Afficher la page de couverture en mode Deux pages" sous Adode Reader (en gros juste pour s'assurer que les pages sont bien affichées comme dans le vrai livre et non décalées)
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Re: L'histoire de Gilgalad
Mar 23 Aoû 2016 - 19:56
Merci pour les remarques. Je vais tacher d'y faire attention. Mais pour le "Je", il n'y a pas trop de choix possibles. C'est un point de vue complètement interne Et c'est le personnage qui raconte, pas quelqu'un d'autre. Il ne va pas demander à tout le monde son opinion sur n'importe quelle chose pour avoir un point de vue plus généralHjalmar Oksilden a écrit:Un texte bien sympathique. Tellement sympathique que je n'ai pas grand chose à en dire sauf pour trois détails : Deux d'écriture et un fluffique en bonus.
Tout d'abord, essaye d'éviter les successions de "je fais... Je vais... Je..." Cela arrive rarement et ça ne gêne pas tant que ça dans la lecture du récit, mais c'est quelque chose qui me pose problème personnellement (après à voir pour les autres lecteurs).
J'en prends bien note. Surtout pour la prochaine foisHjalmar Oksilden a écrit:Deuxièmement:
Ça commence bien et tu fait tomber le flanc d'un seul coup avec ton bouclier un peu mieux que la normale... Après, je sais qu'il ne faut pas trop en faire mais tu aurais dû mettre plus d'emphase sur l'épée du coup en la mettant à la fin de la phrase.L’épée te donnera la force d’un griffon. Le bouclier est plus résistant que la moyenne.
En fait, là aussi ça date d'une vieille bataille papier (en partie) avec les règles V7 des démons du Chaos. Et le Buveur de Sang avait la lame qui donnait attaque enflammées (plus un peu de chance au niveau des mon côté et c'était fait). Et je peux amplement remercier les Armures Dragons pour le coup. C'est génial parfoisHjalmar Oksilden a écrit:Et le détail fluffique, bravo pour avoir tué un buveur de sang L'exploit est bien amené et il est sous-entendu que le monstre avait été affaibli par ton maître mais quand même cela a dû être quelque chose durant la bataille que tu a jouée.
Fluffiquement parlant en revanche, je serais plus sceptique mais là c'est le chaotique pinailleur qui parle. Un buveur de sang fait littéralement pleuvoir de l'acide, rend fou les guerriers du clan d'en face qui se mettent à s'entretuer et le ciel devient rouge sang... Et là, seulement là, il arrive dans toute sa rage pour exterminer des régiments entiers tout en étant un maître absolu de la tactique militaire... Ces trucs sont absurdes tellement ils sont dangereux, je sais. Du coup je le redis, réussir à en tuer un, même blessé est un exploit digne de louanges. (même archaon a failli crever contre l'un d'entre eux c'est dire)
Mais sinon, j'en prendrais note pour la prochaine fois. En fait, c'est juste que j'ai oublié ce point de "détail" pour les Buveurs de Sang. Mais si je commence à modifier la fin, tu ne vas pas aimer parce que ce sera trop long Parce que oui, j'ai fait plus court
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Re: L'histoire de Gilgalad
Mar 23 Aoû 2016 - 20:51
En vrac, quelques commentaires
Concernant le combat final, je suis partagé. D'un côté, ça voudrait dire que tu as oublié les enseignements de ton maître en défiant le démon (l'attaquer à plusieurs aurait été plus redoutable), mais d'un autre côté, ça me rappelle la vieille tactique foireuse où l'on envoie son champion se faire trucider pour sauver le reste de l'unité. Je pense qu'il faut en rester sur la version littéraire
De manière générale, je suis aussi partagé : d'un côté, je suis prêt à croire que l'entrainement d'un Prince Dragon soit aussi monotone. D'un autre côté, je pense qu'à l'avenir, il serait intéressant de glisser deux-trois anecdotes qui nous sortent du quotidien. Je ne parle pas là d'exploits militaires, mais de rencontres avec d'autres personnes comme des mages, des serviteurs, des enfants, des très vieux elfes... Tu as marqué un point de description intéressant en décrivant des villages dépeuplés, alors autant insister en décrivant la vie des villages habités
La suite !
Mais heuJe ne vais pas m’étendre sur l’Epreuve
Ecris les chiffres en lettres, c'est plus beau et plus harmonieux dans un texte littéraireIl commençait à 5 heures du matin
Il y a un point de confusion : si personne d'entre eux n'a remporté le tournoi précédent, alors qui était-ce ? Des princes dragons d'un village voisin ? Une petite phrase d'explication serait la bienvenueConcernant le chef de l’unité, personne d’entre nous n’avait fini dans les deux premières places lors du dernier tournoi.
Pourquoi cette remarque ? Tu règles le tournoi entre princes dragons aux dés ?(faire perdre tous ses PV)
Concernant le combat final, je suis partagé. D'un côté, ça voudrait dire que tu as oublié les enseignements de ton maître en défiant le démon (l'attaquer à plusieurs aurait été plus redoutable), mais d'un autre côté, ça me rappelle la vieille tactique foireuse où l'on envoie son champion se faire trucider pour sauver le reste de l'unité. Je pense qu'il faut en rester sur la version littéraire
De manière générale, je suis aussi partagé : d'un côté, je suis prêt à croire que l'entrainement d'un Prince Dragon soit aussi monotone. D'un autre côté, je pense qu'à l'avenir, il serait intéressant de glisser deux-trois anecdotes qui nous sortent du quotidien. Je ne parle pas là d'exploits militaires, mais de rencontres avec d'autres personnes comme des mages, des serviteurs, des enfants, des très vieux elfes... Tu as marqué un point de description intéressant en décrivant des villages dépeuplés, alors autant insister en décrivant la vie des villages habités
La suite !
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Re: L'histoire de Gilgalad
Mar 23 Aoû 2016 - 21:03
Ce sera dans un intermède. Un jour. Mais je ne sais pas quand.Von Essen a écrit:Mais heuJe ne vais pas m’étendre sur l’Epreuve
Bien vu. Je vais corriger ça ce soirVon Essen a écrit:Ecris les chiffres en lettres, c'est plus beau et plus harmonieux dans un texte littéraireIl commençait à 5 heures du matin
Le tournoi précédent a été remporté par celui qui s'est fait tuer. Et aucun des survivants n'a fini sur le podium. Mais ce n'était peut-être pas bien clair cela dit.Von Essen a écrit:Il y a un point de confusion : si personne d'entre eux n'a remporté le tournoi précédent, alors qui était-ce ? Des princes dragons d'un village voisin ? Une petite phrase d'explication serait la bienvenueConcernant le chef de l’unité, personne d’entre nous n’avait fini dans les deux premières places lors du dernier tournoi.
C'est juste un oubli. En fait, le prochain intermède sera le tournoi en question. Et il s'est effectivement joué aux désVon Essen a écrit:Pourquoi cette remarque ? Tu règles le tournoi entre princes dragons aux dés ?(faire perdre tous ses PV)
J'y penserais pour la suite. Mais si j'intègre tout, après mes parties contiennent presque uniquement du descriptif et ça devient du Tolkien mais sans le talent de l'auteur. Donc chiant à faire mourir un mortVon Essen a écrit:De manière générale, je suis aussi partagé : d'un côté, je suis prêt à croire que l'entrainement d'un Prince Dragon soit aussi monotone. D'un autre côté, je pense qu'à l'avenir, il serait intéressant de glisser deux-trois anecdotes qui nous sortent du quotidien. Je ne parle pas là d'exploits militaires, mais de rencontres avec d'autres personnes comme des mages, des serviteurs, des enfants, des très vieux elfes... Tu as marqué un point de description intéressant en décrivant des villages dépeuplés, alors autant insister en décrivant la vie des villages habités
Mais j'essaierais d'en avoir plus. Mais concernant la vie, bah c'est partout pareil hein Que ce soit chez les humains ou les elfes. Avec quelques différences, mais c'est tout
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Re: L'histoire de Gilgalad
Mar 23 Aoû 2016 - 21:16
Au vu de ta description des usages des princes dragons, je ne pense pas. Que ce soit dans l'Empire ou chez les nains (Gromdal, me trompe-je ?), les entrainements sont toujours obligatoires pour les recrues, les instructeurs sont obligés d'instruire, et si tu te défiles, ça risque de se terminer bieeen plus mal que simplement "te relâcher dans la nature".Mais concernant la vie, bah c'est partout pareil hein
Bref, le "parrainage" est un bon exemple illustrant l'originalité des usages des elfes, donc si ça se trouve, leur quotidien civil comporte aussi des particularités intéressantes
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Re: L'histoire de Gilgalad
Mar 23 Aoû 2016 - 21:44
Je parlais de la vie dans les villages Les préoccupations des simples citoyens elfes ne sont pas toujours très éloignées de celles des simples humains. A part une répugnance un peu plus grande aux travaux des champs et autres travaux laborieux.Von Essen a écrit:
Au vu de ta description des usages des princes dragons, je ne pense pas. Que ce soit dans l'Empire ou chez les nains (Gromdal, me trompe-je ?), les entrainements sont toujours obligatoires pour les recrues, les instructeurs sont obligés d'instruire, et si tu te défiles, ça risque de se terminer bieeen plus mal que simplement "te relâcher dans la nature".
Bref, le "parrainage" est un bon exemple illustrant l'originalité des usages des elfes, donc si ça se trouve, leur quotidien civil comporte aussi des particularités intéressantes
Ensuite, concernant la formation, j'ai tout inventé. Il n'y a pas vraiment de sources disponibles sur Caledor (en tant que Royaume) et Internet n'a pas vraiment aidé. Il y a quelque chose sur le forum Ulthuan vs Naggaroth mais il me semble que ce n'était pas officiel. Je m'en inspire un peu, mais sans plus. Le reste, j'invente autour. Si tu as lu la série des Chevaliers d'Emeraude, tu retrouveras aussi une de mes sources d'inspiration. Je ne considère pas que l'échec du parrain signifie une grosse punition pour l'un (l'élève) ou l'autre (le parrain). Car cela peut être la faute des deux. En revanche, il est clair qu'en cas de trahison de l'élève (il rejoint les ennemis des elfes), le parrain sera puni d'une manière ou d'une autre. En revanche, pour le reste pas nécessairement. L'élève reste un Prince Dragon de Caledor avec toutes les obligations et tous les avantages que cela implique. Aussi, de mon point de vue, il rejoindrait une unité de Princes Dragons. Et éventuellement essaierait de faire ses preuves à partir de ce moment. Je ne conçois pas la partie avec le parrain comme une étape obligatoire pour devenir Prince Dragon. D'ailleurs, en lisant attentivement, tu remarquerais que Gilgalad (je prends ici un point de vue externe) devient Prince Dragon quand l'armure dragon (autrement dit la marque caractéristique des Princes Dragons) lui est remise. Et ce n'est qu'après qu'il "reçoit" un parrain.
Je détaillerais cela plus tard, dans une partie au cours de conversations avec d'autres personnages pour que ce soit plus clair. Mais j'espère que cela t'éclaires déjà sur la manière dont je conçois les choses. Et le fait que je sois obligé de presque tout inventer
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Re: L'histoire de Gilgalad
Jeu 25 Aoû 2016 - 16:44
j'aime toujours autant découvrir ulthuan! surtout qu'il y a effectivement très peu de sources sur le quotidien au royaume elfique (pour les autres peuples de warhammer, il n'y a pas forcement plus, mais on peut deviner en regardant un peu d'histoire).
Avoir ces infos permet de donner un peu vie à cette partie du monde, notamment les villages abandonnés, qui rappellent qu'Ulthuan n'est plus à son apogée.
L'autre truc que j'aime beaucoup est (je me répète?) que tu arrives à naviguer sans trop de problèmes entre le coté "batailles, duels et villes gigantesques" qui est courant dans les LA, et le coté "taille humaine" des régiments, des villages, ce qui rend les combats plus "vrai" que on avait seulement les mouvements des troupes, et plus compréhensible que les combats entièrement du point de vue des soldats.
En revanche, je pense que ça peut être à double tranchant: Un buveur de sang, par exemple, reste quand même un GROS MACHIN, capable de tuer des centaines de personnes. En voir un tué par, même un régiment de 20 chevaliers, reste un truc très, très violent dans le fluff, et on atteint les limites de ce que le format de nos batailles sur table peu décrire. Quand d'autre batailles surviendront, si jamais il y a des créatures se rencontrants lors de gros événements, il faudrait gonfler les chiffre (tant des alliés, ce que tu as bien fait ici, que des ennemis: un buveur de sang risque de se promener plutôt avec 60 cavaliers qu'avec 6...) mais ne t'avise pas d'aller jusqu'au niveau GW de milliards de soldats qui se jettent par millions sur les piques d'autres milliards tandis que les sorciers et les dragons en tuent des milliers chaque seconde
Dans ce cas précis, je pense que ça serait plus logique si jamais, au lieu d'une invasion entière, ce soit les restes fuyants d'une armée de démons après une grosse bataille (contre Imrik, par exemple…qui serait à la poursuite du monstre), ça justifierait la faiblesse relative du démon, et leur nombre réduit.
Bon, et bien… La suite?
les autres ont posé la question pour ton nom, mais pourquoi "Gilgalad"?
PS: bosser 50ans tout les jours pour deux semaines de congé payé, et on ose se plaindre en France...
Avoir ces infos permet de donner un peu vie à cette partie du monde, notamment les villages abandonnés, qui rappellent qu'Ulthuan n'est plus à son apogée.
L'autre truc que j'aime beaucoup est (je me répète?) que tu arrives à naviguer sans trop de problèmes entre le coté "batailles, duels et villes gigantesques" qui est courant dans les LA, et le coté "taille humaine" des régiments, des villages, ce qui rend les combats plus "vrai" que on avait seulement les mouvements des troupes, et plus compréhensible que les combats entièrement du point de vue des soldats.
En revanche, je pense que ça peut être à double tranchant: Un buveur de sang, par exemple, reste quand même un GROS MACHIN, capable de tuer des centaines de personnes. En voir un tué par, même un régiment de 20 chevaliers, reste un truc très, très violent dans le fluff, et on atteint les limites de ce que le format de nos batailles sur table peu décrire. Quand d'autre batailles surviendront, si jamais il y a des créatures se rencontrants lors de gros événements, il faudrait gonfler les chiffre (tant des alliés, ce que tu as bien fait ici, que des ennemis: un buveur de sang risque de se promener plutôt avec 60 cavaliers qu'avec 6...) mais ne t'avise pas d'aller jusqu'au niveau GW de milliards de soldats qui se jettent par millions sur les piques d'autres milliards tandis que les sorciers et les dragons en tuent des milliers chaque seconde
Dans ce cas précis, je pense que ça serait plus logique si jamais, au lieu d'une invasion entière, ce soit les restes fuyants d'une armée de démons après une grosse bataille (contre Imrik, par exemple…qui serait à la poursuite du monstre), ça justifierait la faiblesse relative du démon, et leur nombre réduit.
Bon, et bien… La suite?
les autres ont posé la question pour ton nom, mais pourquoi "Gilgalad"?
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Ethgrì-Wyrda, Capitaine de Cythral, membre du clan Du Datia Yawe, archer d'Athel Loren, comte non-vampire, maitre en récits inachevés, amoureux à plein temps, poète quand ça lui prend, surnommé le chasseur de noms, le tueur de chimères, le bouffeur de salades, maitre espion du conseil de la forêt, la loutre-papillon…
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Re: L'histoire de Gilgalad
Jeu 25 Aoû 2016 - 17:31
Merciethgri wyrda a écrit:j'aime toujours autant découvrir ulthuan! surtout qu'il y a effectivement très peu de sources sur le quotidien au royaume elfique (pour les autres peuples de warhammer, il n'y a pas forcement plus, mais on peut deviner en regardant un peu d'histoire).
Avoir ces infos permet de donner un peu vie à cette partie du monde, notamment les villages abandonnés, qui rappellent qu'Ulthuan n'est plus à son apogée.
Merci beaucoup. Comme personne ne me dit jamais si c'est bien décrit ou pas, j'ai souvent du mal à savoir.ethgri wyrda a écrit:L'autre truc que j'aime beaucoup est (je me répète?) que tu arrives à naviguer sans trop de problèmes entre le coté "batailles, duels et villes gigantesques" qui est courant dans les LA, et le coté "taille humaine" des régiments, des villages, ce qui rend les combats plus "vrai" que on avait seulement les mouvements des troupes, et plus compréhensible que les combats entièrement du point de vue des soldats.
Hjalmar m'a défait la remarque sur le buveur de sang. Mais un petit rappel ne fait pas de mal. Ensuite, pour les effectifs, je fais comme je peux. En fait, j'ai un peu de mal avec les batailles gigantesques. Non pas en tant que concept, mais à les décrire. Surtout avec un point de vue interne. De plus, je me base beaucoup sur les effectifs du Moyen-Âge. De plus, je ne décris jamais la taille des régiments Libre à vous d'imaginer Enfin, pour la taille des unités. Pour les Princes Dragons, on parle d'un Royaume d'Ulthuan sous-peuplé par rapport à Eataine ou d'autres. Et ce avant même la décroissance de la population. Ça ne s'est pas arrangé depuis. Il est donc peu probable que tu puisses avoir une unité de 60 PDC (princes dragons de caledor) dans une forteresse avec un petit village. Je trouve cela assez peu crédible à vrai dire.ethgri wyrda a écrit:En revanche, je pense que ça peut être à double tranchant: Un buveur de sang, par exemple, reste quand même un GROS MACHIN, capable de tuer des centaines de personnes. En voir un tué par, même un régiment de 20 chevaliers, reste un truc très, très violent dans le fluff, et on atteint les limites de ce que le format de nos batailles sur table peu décrire. Quand d'autre batailles surviendront, si jamais il y a des créatures se rencontrants lors de gros événements, il faudrait gonfler les chiffre (tant des alliés, ce que tu as bien fait ici, que des ennemis: un buveur de sang risque de se promener plutôt avec 60 cavaliers qu'avec 6...) mais ne t'avise pas d'aller jusqu'au niveau GW de milliards de soldats qui se jettent par millions sur les piques d'autres milliards tandis que les sorciers et les dragons en tuent des milliers chaque seconde
Je n'ai pas décrit le reste des armées, parce que mon personnage ne les a pas vus. Toutefois, l'armée des démons ne se contente pas à quelques équarrisseurs (parce que c'était ça pour ceux qui n'auraient pas compris) et un buveur de sang, ni à quelques autres unités. Elle est bien plus grande. Tout comme l'armée des hauts elfes.ethgri wyrda a écrit:Dans ce cas précis, je pense que ça serait plus logique si jamais, au lieu d'une invasion entière, ce soit les restes fuyants d'une armée de démons après une grosse bataille (contre Imrik, par exemple…qui serait à la poursuite du monstre), ça justifierait la faiblesse relative du démon, et leur nombre réduit.
Bah, elle arrive Mais pas celle attendue C'est l'intermède sur le tournoi que j'ai remporté.ethgri wyrda a écrit:Bon, et bien… La suite?
C'est par rapport à mon pseudo (qui l'eut crû ). L'histoire date d'il y a quatre ans et demi. Je voulais m'inscrire sur Ulthuan vs Naggaroth. Au départ, j'ai voulu prendre le nom de Tyrion (que j'aimais bien à l'époque, mais plus maintenant). Sauf qu'il était déjà pris. Du coup, j'ai voulu me rabattre sur Elrond (si tu ne vois pas de quoi je parle : ). Mais là encore, il était pris. Résultat, je me suis rabattu sur le dernier personnage elfe que j'aimais bien. En l'occurence le Haut Roi des Noldor, Gilgalad. Et c'est resté sur les forums sur lesquels je me suis inscrit depuis le temps (sauf un).ethgri wyrda a écrit:les autres ont posé la question pour ton nom, mais pourquoi "Gilgalad"?
Ouaip, j'avoueethgri wyrda a écrit:PS: bosser 50ans tout les jours pour deux semaines de congé payé, et on ose se plaindre en France...
Bon alors voilà l'intermède en question. La rédaction n'est pas géniale je trouve. En effet, c'est le premier tournoi avec jets de dés que je raconte. Je me suis un peu inspiré de Von Essen (merci à toi d'ailleurs pour ta qualité rédactionnelle dans le Tournoi du Fort de Sang) mais sans atteindre son niveau, loin de là. Il y a les jets de dés dedans (X T, Y B, W svg, Z invu) avec T pour les touches, B pour les blessures, svg pour les sauvegardes d'armures et invu pour les sauvegardes invulnérables.
Intermède 2 : Le Tournoi du Maître Dragon
Je devais combattre en premier, contre Eril en personne. Nous chargeâmes tous deux. Je touchais deux fois avec ma lance, mais ne parvint pas à le désarçonner (2T, 1B, 1 svg). J’esquivais chacun de ses coups. Nous arrivâmes en bout de lice (0T). Aucun n’étant tombé, il fallait recommencer. La charge recommença. Je le touchais encore deux fois, et parvint à le désarçonner (2T, 1B, 0svg, 0 invul !!). Dans le même temps, il me toucha une fois, mais ne parvint à me désarçonner (1T, 1B, 1 svg !!!). J’avais gagné mon premier combat contre un cavalier expérimenté. J’étais on ne peut plus fier. Le duel suivant devait se voir affronter Eärion et Numar. Evidemment, je ne pus rien voir. Mais Numar finit par remporter le combat. Ensuite, Laliel et Hiril entrèrent en lice. Je ne pouvais parler à personne. Nous étions dans des pièces séparées (le tournoi était en intérieur) pour éviter toute forme de communication. Et en bons Princes Dragons, nous obéissions à nos lois. Ce combat fut bref, Hiril remportant la manche. Je devais à nouveau entrer en jeu. Contre Linur cette fois.
Je parvins à le toucher une fois et à le désarçonner d’un coup parfaitement placé (1T, 1B, 0svg, 0 invul !!!). Mais lui, me fit aussi tomber de mon coursier (2T, 1B, 0svg, 0 invul !!!). C’était un match nul. Il fallait tout recommencer. Nous récupérâmes des lances neuves, montèrent sur nos montures et recommençâmes. Je ne le touchais même pas sur ma charge (0T). Lui, une fois mais ne parvint pas à me faire tomber (1T, 1B, 1 svg). Il fallait encore recommencer. Je parvins une nouvelle fois à le faire chuter (1T, 1B, 0 svg !!!). Il ne parvint à me rendre la pareille (2T, 1B, 1 svg). Je gagnais mon deuxième combat.
Eril remporta son défi contre Hiril. Laliel remporta le sien contre Eärion. Ce dernier allait avoir du mal à gagner le tournoi.
Je dus enchaîner contre Numar. Je parvins presque à le désarçonner quand une lumière intense dévia mon coup (1T, 1B, 0 svg, 1 invul !!!). Je n’avais pratiquement jamais vu d’interventions pareilles en tournoi. Mais dans le même temps, la même chose se passa pour moi quand Numar tenta de m’attaquer (2T, 2B, 1 svg, 1 invul !!!). C’était exceptionnel. Nous chargeâmes à nouveau. Je ne parvins pas à le toucher une seule fois (0T). Cependant, lui non plus. C’était parti pour un troisième tour. Je parvins à le toucher en pleine charge mais encore une fois, la lumière vint le sauver (2T, 1B, 0 svg, 1 invul !!!). Il devait être béni par Asuryan en personne. Mais lui non plus ne parvint pas à me désarçonner (2T, 1B, 1 svg). Le combat commençait à durer. Je ne parvins toujours pas à le faire tomber (1T, 1B, 1 svg). Mais lui non plus (1T, 0B). Nous fatiguions à force de tenir les lances brisées les unes après les autres. Cependant, ma charge suivant l’arracha de sa selle (1T, 1B, 0 svg, 0 invul !!!). Il fut à deux doigts de me rendre la pareille. Mais cette fois, ce fut à mon tour d’être sauvé par cette lumière divine (1T, 1B, 0 svg, 1 invul). Je gagnais un nouveau défi. Mon troisième. J’étais chanceux.
Ce fut Eärion qui remporta son combat contre Eril. Laliel gagna contre Linur après un long moment. Ce fut ensuite au tour d’Eärion d’affronter Hiril. Probablement en un seul tour, le second remporta la manche. Puis, ce fut au tour d’Eril et Numar de se rencontrer. Le second remporta rapidement le combat, après un grand cri de rage du premier. Probablement causé par l’armure.
J’affrontais Laliel désormais. Je ne parvins pas à le toucher (0T). Mais il ne parvint pas à en profiter (2T, 0B). Il fallait recommencer. J’étais visiblement adepte des combats longs. Nous chargeâmes une nouvelle fois. Je le désarçonnais (2T, 1B, 0 svg, 0 invul !!!). Mais il parvint à faire de même (2T, 1B, 0 svg, 0 invul !!!). Il fallait tout recommencer. Je ne parvins à le faire tomber cette fois (1T, 1B, 1 svg). Mais lui non plus (1T, 1B, 1 svg). Il semblait que nous étions de forces et d’habilités identiques. La quatrième charge fut lancée. Ce fut le même résultat pour moi (1T, 0B). Tout comme pour lui qui ne parvint même pas à me toucher (0T). La cinquième charge me sourit. Je pus enfin le mettre à terre (2T, 2B, 1 svg, 0 invul !!!). Sans qu’il ne me touche au passage (0T). J’étais chanceux d’avoir gagné.
Linur remporta son duel contre Eärion. Ce dernier semblait avoir abandonné toute chance d’être Maître Dragon. Mais peut-être préférait-il rester musicien après tout. Je l’avais déjà entendu dire cela il y a quelques années. Ensuite, ce fut au tour de Linur d’affronter Numar. Le premier remporta le combat de manière assez rapide.
J’affrontais Hiril désormais. Si je gagnais ce défi, j’avais presque toutes les chances d’être le vainqueur. Ce qui représentait quelque chose d’inespéré il y a encore deux jours. En revanche, une victoire de sa part nous mettrait à égalité. Et là, mon destin ne serait plus entre mes mains. L’après-midi était bien avancée quand le combat commença. Je ne parvins pas à le pousser hors de ses étriers (2T, 1B, 1 svg). Mais lui me fit tomber (2T, 2B, 0 svg, 0 invul !!!). J’étais dépité. Mon destin était aussi entre ses mains.
Numar affronta Laliel et le vainquit. Puis, ce fut le tour d’Eril contre Linur. Hiril avait encore deux combats. Je passerais contre Eärion entre les deux. Le premier fut contre Numar. A mon grand bonheur, le second remporta son combat contre Hiril. J’avais encore une chance. Mais pour cela, je devais vaincre Eärion. Sinon, je serais à égalité avec Numar. Je n’avais pas fait attention à lui. Je ne me ferais plus avoir désormais. Je devais faire attention à tous les concurrents.
Je ne parvins pas à désarçonner mon adversaire à la première charge (1T, 1B, 1 svg). Cela dit, lui non plus (1T, 0B). Mais la suivante fut la bonne (2T, 1B, 0 svg, 0 invul !!!) puisqu’il ne parvint même pas à me toucher (0T). Je venais de gagner le tournoi et ce malgré la victoire de Hiril contre Linur. Le classement annoncé fut le suivant :
« Gilgalad premier, Numar deuxième (suite à un tirage au sort), Hiril troisième (suite à un tirage au sort), Linur quatrième, Laliel cinquième (suite à un tirage au sort), Eril sixième (suite à un tirage au sort) et Eärion septième. » Les tirages au sort ont eu lieu en cas d’égalité.
Je fus acclamé par l’unité. Ils avaient accepté la décision. C’était en général le cas car le vainqueur avait prouvé sa force, son adresse et son courage.
N'hésitez pas à me dire ce qui ne va pas dedans. Le but est que je parvienne à progresser. Au fait, je tiens à préciser que je n'ai pas truqué les dés Si j'avais perdu le tournoi, j'aurais adapté mon histoire en conséquence. En effet, j'avais mis le tournoi au départ dans le texte général (que j'ai publié il y a quelques jours) avant de l'enlever après avoir commencé la suite. Aussi, j'aurais respecté la décision des dés si elle avait été différente. Ma principale déception est d'avoir eu du mal à retranscrire la perception du temps qui passe par mon personnage.
La prochaine partie arrivera ce week-end normalement. Ou en début de semaine prochaine. Je l'ai presque terminée. Et je la posterais après avoir bien commencé la suivante.
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Re: L'histoire de Gilgalad
Jeu 25 Aoû 2016 - 17:54
Pour avoir rédigé des combats de personnage (et l'expérience de Von Essen en la matière pourrait être intéressante aussi), je sais que c'est difficile d'éviter de faire tourner en rond le récit. Par cela j'entends que l'on se met souvent à réutiliser les mêmes phrases pour décrire des évènement similaires. (par exemple tu met "il ne me toucha pas" quand il y a 0T).
La seule solution à cela est de profiter des singularités des personnages pour les mettre en avant ou bien inventer des évènements. J'utilise des situations comique d'habitude mais c'est mon registre un peu plus fun qui parle. On peut mettre des trucs plus sérieux aussi. Par exemple : son cheval à glissé et cela a dévié sa lance / Une indécision du dernier moment fait qu'il redresse sa lance mais cela lui fuit fatal car elle ricocha sur l'écu de son adversaire qui avait aperçu la manœuvre. Tu as l'embarras du choix. Alors j'en conviens, ici, ce n'était qu'un régiment de princes dragons sans véritable personnalité très définie comme pour un tournoi type "le fort du sang". Mais c'est pour cela que les quelques ligne sur l'elfe qui voulait devenir musicien sont intéressantes, ça développe un peu autour des résultats.
Autre chose, tu aurais peut-être dû mieux séparer tes combats. Ton texte est fluide et facile à lire, mais tu peux amplifier l'importance de chaque combat qui deviendra alors une étape dans ton récit. Après, c'est une vision très personnelle des choses.
Pour savoir, as-tu rédigé au fur et à mesure ou as-tu regardé l'ensemble des résultats avant de te lancer? (Une vision d'ensemble est meilleure selon moi)
La seule solution à cela est de profiter des singularités des personnages pour les mettre en avant ou bien inventer des évènements. J'utilise des situations comique d'habitude mais c'est mon registre un peu plus fun qui parle. On peut mettre des trucs plus sérieux aussi. Par exemple : son cheval à glissé et cela a dévié sa lance / Une indécision du dernier moment fait qu'il redresse sa lance mais cela lui fuit fatal car elle ricocha sur l'écu de son adversaire qui avait aperçu la manœuvre. Tu as l'embarras du choix. Alors j'en conviens, ici, ce n'était qu'un régiment de princes dragons sans véritable personnalité très définie comme pour un tournoi type "le fort du sang". Mais c'est pour cela que les quelques ligne sur l'elfe qui voulait devenir musicien sont intéressantes, ça développe un peu autour des résultats.
Autre chose, tu aurais peut-être dû mieux séparer tes combats. Ton texte est fluide et facile à lire, mais tu peux amplifier l'importance de chaque combat qui deviendra alors une étape dans ton récit. Après, c'est une vision très personnelle des choses.
Pour savoir, as-tu rédigé au fur et à mesure ou as-tu regardé l'ensemble des résultats avant de te lancer? (Une vision d'ensemble est meilleure selon moi)
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- Les livres dans le paquetage du nordique...:
La Saga d'Oksilden :
Tome 1 : La Quête Improbable
Tome 2 : Combattre l'acier par l'acier
Tome 3 : Foi Furieuse
Je vous conseille de le télécharger, mettre l'affichage en deux pages et, si possible, activer le mode "Afficher la page de couverture en mode Deux pages" sous Adode Reader (en gros juste pour s'assurer que les pages sont bien affichées comme dans le vrai livre et non décalées)
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Re: L'histoire de Gilgalad
Dim 28 Aoû 2016 - 0:08
Je me permets de préciser qu'un certain nombre d'éléments dans ce que je donne sur la vie des hauts elfes sont inventés de toute pièce, ou tirés des LA et de la Bibliothèque Impériale (le site) pour le peu que j'ai trouvé là-dessus. Moi aussi je manque de beaucoup de sources fiables, m'obligeant à inventer de toute pièces un certain nombre d'éléments.ethgri wyrda a écrit:j'aime toujours autant découvrir ulthuan! surtout qu'il y a effectivement très peu de sources sur le quotidien au royaume elfique (pour les autres peuples de warhammer, il n'y a pas forcement plus, mais on peut deviner en regardant un peu d'histoire).
Avoir ces infos permet de donner un peu vie à cette partie du monde, notamment les villages abandonnés, qui rappellent qu'Ulthuan n'est plus à son apogée.
Je prends note de tout cela. J'avais écrit au fur-et-à-mesure des combats, pour garder le suspens d'un point de vue personnel. Mais avec le recul, ce n'était pas la meilleure décision. En tout cas, merci pour ton retour là-dessus, je l'utiliserais la prochaine foisHjalmar Oksilden a écrit:Pour avoir rédigé des combats de personnage (et l'expérience de Von Essen en la matière pourrait être intéressante aussi), je sais que c'est difficile d'éviter de faire tourner en rond le récit. Par cela j'entends que l'on se met souvent à réutiliser les mêmes phrases pour décrire des évènement similaires. (par exemple tu met "il ne me toucha pas" quand il y a 0T).
La seule solution à cela est de profiter des singularités des personnages pour les mettre en avant ou bien inventer des évènements. J'utilise des situations comique d'habitude mais c'est mon registre un peu plus fun qui parle. On peut mettre des trucs plus sérieux aussi. Par exemple : son cheval à glissé et cela a dévié sa lance / Une indécision du dernier moment fait qu'il redresse sa lance mais cela lui fuit fatal car elle ricocha sur l'écu de son adversaire qui avait aperçu la manœuvre. Tu as l'embarras du choix. Alors j'en conviens, ici, ce n'était qu'un régiment de princes dragons sans véritable personnalité très définie comme pour un tournoi type "le fort du sang". Mais c'est pour cela que les quelques ligne sur l'elfe qui voulait devenir musicien sont intéressantes, ça développe un peu autour des résultats.
Autre chose, tu aurais peut-être dû mieux séparer tes combats. Ton texte est fluide et facile à lire, mais tu peux amplifier l'importance de chaque combat qui deviendra alors une étape dans ton récit. Après, c'est une vision très personnelle des choses.
Pour savoir, as-tu rédigé au fur et à mesure ou as-tu regardé l'ensemble des résultats avant de te lancer? (Une vision d'ensemble est meilleure selon moi)
Sinon, pourquoi ce post ? Et bien parce que la suite arrive Et oui, la suite tant attendue arrive Non, il n'y aura pas de combats avec des armes mais quelque chose de majeur va se passer pour le protagoniste principal. Il y aura un petit concours à la fin du post. Le gagnant aura droit à une tournée à la taverne. La réponse sera quand je posterais la partie 4. Mais sans plus attendre, le texte de la partie 3 :
Bonne lecture
Chapitre 3 : Les débuts avec Aryana
Après les deux semaines passées à Tor Crevnan, je devais partir pour la capitale de Caledor. Je décidais d’y aller lentement. Le voyage ferait une semaine complète. Je dormirais la nuit dans des auberges de villages et villes que je rencontrerais sur le chemin. Les deux semaines de vacances m’avaient fait le plus grand bien. J’avais récupéré des blessures de la dernière bataille. J’en avais profité pour lire attentivement les comptes rendus de cette dernière. La seule erreur tactique avait été de dégarnir le centre. Mais cela n’était apparu qu’après que le Buveur de Sang se soit engouffré dans la brèche. Cependant, cela n’avait pas été prévisible, le démon étant sur un flanc au départ. Ce choix de sa part était un mystère complet. En tout cas, grâce à l’intervention des dragons et de leurs cavaliers, nous étions saufs.
Le voyage fut calme. Mais je commençais à être célèbre à Caledor grâce à la victoire contre le démon de Khorne. Cela ne me gênait guère. Au contraire. Mais je ne pouvais m’empêcher de penser que la victoire n’était pas vraiment de mon fait. Le démon était bien affaibli quand je l’ai affronté. Surtout par les coups d’Antanar. De mon point de vue, j’allais devoir prouver ma réelle bravoure et mon réel talent un autre jour. Mais je finis par arriver en temps et en heure. J’arrivais en début de soirée, étant retardé par un orage m’ayant forcé à m’abriter. Je partis droit vers la Commanderie. J’y avais une chambre, alors autant en profiter. Je laissais mon coursier elfique aux écuyers avant de monter me reposer. Le repas serait servi dans peu de temps. Je me débarrassais de mon armure, ce qui prit un certain temps, de mes affaires de voyage avant de me rincer le visage couvert de poussière. J’étais convoqué le lendemain, rien ne pressait. Le repas fut simple mais copieux. Et surtout très animé. Ne connaissant pas grand monde parmi les présents, je me mis à l’écart. Je ne fus pas dérangé de tout le repas, pour mon plus grand bonheur. Je n’arrêtai pas de me demander la raison de ma convocation par Imrik. Je n’avais rien fait de répréhensible. Du moins il me semblait. Je partis me coucher peu après, épuisé par la journée de voyage.
Le lendemain matin, je me levais aux aurores, ma chambre donnant sur l’Est. Je pris un bain dans la salle d’eau. Elle était déserte. Tout le monde devait être déjà à l’entraînement. Ou encore en train de dormir. Ils avaient fini tard la veille. Etant donné la date, sûrement la promotion qui fêtait la fin de sa formation. Puis, je m’habillais avec la tenue d’apparat. J’enfilais une tenue appropriée, ma cuirasse de Prince Dragon, passa mon épée sur mon flanc avant de me préparer à partir pour la salle de repas. Il n’y avait personne. J’étais seul. Le petit déjeuner était à peine servi. Ils devaient donc presque tous en train de dormir. Sinon, les tables seraient bien plus sales. Je le pris rapidement avant d’aller me rincer la bouche. Puis, après m’être lavé les mains, je partis vers la salle du trône. Les escaliers étaient vraiment très longs. Même pour moi qui était très jeune (même pas un siècle). Tout était fait en marbre blanc. Des tapisseries magnifiques courraient le long des murs. Elles représentaient les guerres et exploits passés des Princes Dragons. Peut-être que j’y serais un jour. Mais pas tout de suite. Il allait me falloir encore du temps.
Je finis par arriver devant la salle. Deux Princes Dragons en gardaient l’entrée. Je leur montrais mon papier. Ils le lurent attentivement avant d’ouvrir les portes. Imrik était au fond, sur son trône, l’air pensif. Je m’approchais avant de mettre un genou à terre.
« Je suis ici, au jour et à la date dits mon seigneur.
-Bien. Est-ce que tu sais pourquoi je t’ai convoqué ?
-Je l’ignore totalement sire.
-Avant, relève-toi. »
Je me relevais. Il me fixa attentivement, semblant réfléchir à toute vitesse. J’étais sur des charbons ardents. J’ignorais totalement la raison de ma venue ici. Je voulais en finir rapidement, quelque soit la raison, pour éviter cette séance difficile. Après quelques minutes, il se remit à parler :
« Comme tu le sais, il y a eu plus de Princes Dragons sortis de leur formation cette année.
-En effet. Et j’en suis fort content. Cela est une bonne nouvelle pour Caledor.
-Certes. Devant l’exploit que tu as accompli, il est juste que tu sois reconnu à ta juste valeur. Aussi, tu vas devoir former un apprenti.
-Il en sera fait selon vos ordres mon seigneur.
-Mais la tâche ne sera pas nécessairement aisée. Tu vas devoir dépasser bon nombre de préjugés que beaucoup ici et en Ulthuan, voire dans le monde ont. Tu vas devoir dépasser tes propres préjugés sur un certain nombre de questions. Et ce tout en étant parfaitement impartial. »
Je commençais à m’inquiéter. Qu’est-ce que j’allais devoir faire ? Apprendre à un non-caledorien ? Ou pire, apprendre à un non-elfe ? Je craignais le pire. Il recommença à me faire patienter. Puis, il déclara :
« Faites entrer. Gilgalad Swiftblade, tu devras entraîner cette personne. » J’entendis quelqu’un entrer derrière moi. La personne me dépassa et alla se placer à côté de moi avant de s’agenouiller devant Imrik. Elle était habillée comme moi avant d’être placé sous les ordres d’Antanar. Puis, cette personne déclara avec une voix de fille :
« Aryana Liandin pour vous servir mon seigneur. »
DE FILLE ????!!! UNE VOIX DE FILLE ???!!! Cette personne était une fille ????!!!! Mais comment était-ce possible ??? J’étais sonné psychologiquement et mentalement. J’allais devoir apprendre à se battre à une fille ? Mais il se moquait de moi ? Je pris rapidement la parole après avoir repris mes esprits :
« Mais seigneur, c’est une fille. Comment est-ce que j’arriverais à lui apprendre à se battre ?
-Comme Antanar t’a appris ces vingt dernières années. Ce n’est guère plus compliqué. Elle est au même niveau que tous les autres de sa promotion. Même légèrement meilleure.
-Mais c’est une F-I-L-L-E.
-Et alors ? Il n’est pas interdit dans notre règlement d’en avoir une. Soit certain que nous avons bien étudié la question. Mais rien n’interdit à une femme elfe de Caledor de sang noble de se présenter à l’Epreuve et le cas échéant de devenir Prince Dragon.
-Mais elle appartient à une famille qui a été déshonorée. Pourquoi est-ce qu’elle a le droit de venir ici ? Ses frères ont trahi et voler deux œufs de dragon !
-Ce n’est pas une raison. Et justement, cela lui donnera l’occasion de prouver la fidélité de sa famille. Par ailleurs, si jamais elle tente de nous trahir, tue-la sur le champ. »
Il venait de dire ça devant elle. De manière abrupte. Mais elle ne répondit rien du tout. Comme si c’était attendu. J’avais l’impression qu’elle était mortifiée intérieurement de ce que j’avais dit depuis qu’elle s’était présentée. Aussi, je me sentis mal à nouveau. Mais pas pour les mêmes raisons. Après tout, elle serait mon apprentie que je le veuille ou non. Imrik avait déjà préparé son argumentation visiblement.
Le calme se fit pendant quelques minutes. Tout le monde semblait réfléchir. La nouvelle venue s’était levée sur l’ordre d’Imrik. Ce dernier finit par prendre la parole :
« Alors ?
-Je suppose que je n’ai guère le choix.
-Tu as le choix. Si tu refuses, j’essaierais de la faire former par quelqu’un d’autre et tu recevras un autre élève. »
Je commençais à réfléchir sérieusement à cette possibilité. Aryana Liandin et Imrik me regardèrent. Un silence oppressant dura plusieurs minutes. Je finis par regarder la fille dans les yeux.
Antanar, quelques années plus tôt. Moi à ses côtés. Il m’enseignait quelque chose de capital. Gilgalad, me disait-il. Il est une chose que tu dois savoir. En regardant profondément les yeux d’une personne, tu peux savoir qui elle est réellement, en-dessous de la carapace ou de l’allure qu’elle s’est forgée. Si tu arrives à le faire, tu auras moins de difficultés dans tes relations avec les autres.
L’entraînement avait été laborieux. Mais j’avais fini par y arriver. Evidemment, je ne devais pas le faire en permanence. Mais, cela me semblait être important. Ses yeux étaient magnifiques. Ils étaient d’un bleu-vert sublime. Mais je ne vis pas que ça. Je vis de la douleur. Et un appel. Un appel à l’aide. Elle voulait réellement redorer le blason de sa famille. Elle était sincère. Elle était déterminée, volontaire. Elle ne me décevrait pas, je pouvais en être sûr. Il m’appartenait de prendre une décision désormais.
« D’accord. J’accepte Aryana Liandin comme apprentie pour les vingt prochaines années.
-Alors qu’il soit ainsi. Maintenant, allez, d’autres affaires m’attendent. »
Nous saluâmes le Roi de Caledor avant de nous retirer. Je repensais à ce qui venait de se passer en sortant. J’avais accepté d’entraîner une fille. Une fille. Je me dis que ce n’était qu’un mauvais rêve. Elle me tira de mes pensées en me disant :
« Maître, si je vous indispose, je peux toujours aller de mon côté.
-Non c’est bon. Et arrête de me vouvoyer. J’ai horreur de ça.
-Mais, comment dois-je vous appeler alors ?
-Par mon prénom pardi ! Il sert à ça. Et si tu veux casser les traditions, autant y aller à fond.
-Mais vous êtes mon maître. C’est dans le règlement.
-Il est aussi écrit que c’est moi qui décide des règles entre nous. En présence de d’autres Princes Dragons, à la cour ou devant le Roi Phénix, c’est Maître. Mais sinon, c’est par mon prénom. »
Elle ne répondit pas. Le trajet fut silencieux jusqu’à ce que l’on arrive devant le quartier où il y avait les chambres. Je lui donnais l’ordre d’aller faire ses affaires. Je voulais partir rapidement pour Tor Crevnan. Nous partîmes deux heures plus tard.
Elle était derrière moi sur le chemin. Elle me laissait méditer seul. Je me demandais encore comment j’avais pu dire oui. J’avais été vraiment le premier des imbéciles. Qu’est-ce que diraient mes parents ? Surtout mon père. Il était très attaché aux traditions. Et pour lui, une femme ne devait pas aller à la guerre. Si j’en formais une, je risquais de ne pouvoir rentrer rapidement. J’avais fait une belle bêtise en fait. Aussi, à un embranchement, je ne pris pas vers ma ville natale. Après une centaine de pieds, je vis qu’Aryana me regardait étrangement. Je m’arrêtais avant de lui demander :
« Il y a un problème ?
-Vous… Tu m’as dit que l’on rentrait à Tor Crevnan. Et ce n’est pas le chemin pourtant.
-Je sais. Finalement on ne rentre pas. On va aller au port prendre un navire pour Lothern.
-D’accord.
-Tu n’es pas curieuse de savoir pour quelles raisons ? C’est étrange pour quelqu’un qui aime casser les traditions. »
Je pouvais voir de la colère commencer à arriver légèrement dans ses yeux. Son visage se crispait petit à petit. Mais elle ne répondit rien. J’étais à la fois déçu et amusé. Déçu parce que je pensais qu’elle oserait aller au bout de sa pensée de briser les règles. Mais amusé parce qu’elle avait du caractère. Un sacré caractère même. Je me mis à penser que si elle survivait jusqu’à la fin de son apprentissage, elle pourrait faire un très bon Prince Dragon.
Nous arrivâmes à la nuit tombée dans une auberge sur le bord de la route. Il avait commencé à pleuvoir fortement et l’orage menaçait. La trouver avait une véritable bénédiction d’Isha. Nous donnâmes nos montures au palefrenier. Puis, nous partîmes pour l’intérieur de la bâtisse. Elle était en pierre et semblait très solide. Mais aussi très ancienne. La salle était simple. Quelques décorations sur les murs, mais essentiellement des objets sans valeur et les grandes bougies qui éclairaient une partie de la salle. La salle était presque remplie. Nous allâmes droit vers le comptoir et j’interpellai le tavernier.
« Deux chambres s’il vous plaît. » Il me regarda et vit que j’étais un Prince Dragon. Il me répondit respectueusement mais fermement :
« Je suis désolé mon seigneur. Mais il ne nous reste qu’une seule chambre avec un seul grand lit. Toutefois vous en avez une autre à quatre lieues d’ici. Même avec l’orage qui menace, vous devriez y être à temps avec la bénédiction d’Isha. »
Je vis le visage d’Aryana. Elle était fatiguée. Trop fatiguée pour continuer la route. Je répondis alors au tavernier :
« Non, c’est bon. Nous allons la prendre. Plus deux bols de soupe chaude et deux parts de viande s’il vous plaît. Et faites préparer un bain pour la dame.
-La dame mon seigneur ?
-Oui, cette personne – je montrais Aryana en même temps – est une dame. Même si elle appartient à l’Ordre des Princes Dragons.
-Bien mon seigneur. Il en sera fait selon vos désirs. »
Je déposais l’argent sur le comptoir en lui disant de garder la monnaie avant de regarder la salle plus précisément pour dénicher une place. Il y en avait une près d’un mur. Nous fûmes servi en nourriture et en vin d’Ellyrion. Puis, nous partîmes nous installer.
Nous mangeâmes lentement, profitant bien de chaque bouchée. Je détaillais nos voisins qui avaient baissé d’un ton en nous voyant arriver. Tous des roturiers. Aucun noble. Personne avec qui parler réellement. Nous étions des Princes Dragons après tout. Et cela intimidait beaucoup de monde. Aucun de nous ne parla pendant le repas. Le tavernier vint nous voir pendant que nous mangions la viande. Il nous prévint que le bain était serait prêt quelques minutes plus tard. Aryana se dépêcha de finir sa portion avant d’aller le prendre dans la chambre, récupérant au passage ses affaires de voyage. Je finissais tranquillement un de mes morceaux de viande quand un de mes voisins m’accosta :
« Excusez-moi si je vous dérange mon seigneur, mais…
-Tu me déranges. Mais maintenant que le mal est fait, continue.
-Etait-ce bien une femme ?
-En effet.
-Est-ce la vôtre, mon seigneur ?
-Certainement pas. – Je vis une lueur dans ses yeux – Et ce n’est pas la peine d’espérer quoi que ce soit. » La lueur s’éteignit aussitôt. Je partis peu après pour notre chambre commune. Elle n’était pas grande ni luxueuse. Mais c’était simple, efficace et entièrement de bon goût. Enfin, elle était très bien agencée. Il y avait deux petites armoires au fond à droite en entrant. Juste à côté, un bureau avec deux chaises. Au milieu de la chambre, un lit deux places. Les draps étaient propres et parfaitement entretenus. De chaque côté du lit, il y avait une table de nuit avec un roman de Linvar L’Ecrivain. Personne ne se souvenait de son nom de famille qui n’apparaissait nulle part. A droite, la baignoire, la fenêtre bien entendu fermée et les rideaux épais qui masquaient la vue de la chambre à l’extérieur. Le plus troublant pour moi fut de voir Aryana dans la baignoire. Elle devait être nue puisque je voyais tout son dos. Mais ne sembla pas surprise par mon entrée puisqu’elle ne se retourna pas. Je vis de longues marques rouges et des cicatrices venant d’armes. Cela était certain. J’enlevais mon armure et l’installa dans une armoire. Je me changeai ensuite avec une tunique de nuit. Je la vis alors sortir du bain et se sécher. Avant de s’habiller. Je devais au lui reconnaître qu’elle était vraiment très belle. Je chassais ensuite ces pensées, indignes, de ma tête. Je ne devais pas penser à cela. Elle vint se coucher à côté de moi. Plus réellement, nous étions tous les deux sur des bords opposés du lit. Nous soufflâmes les bougies avant de se mettre sous la couette. L’orage commençait à tonner dehors. Je m’endormis rapidement.
Un mouvement. Mmmrpfff. Un autre mouvement plus rapide. Mon cerveau se réveille. Il y a un problème. Ouvrir les yeux. Mais je suis si fatigué. Et puis c’est bien de dormir. Encore un mouvement. Il faut ouvrir les yeux. Aryana assise sur le bord du lit.
« Que se passe-t-il Aryana ? – C’était la première que je l’appelais par son prénom. Sûrement parce que j'étais encore tout ensommeillé. – Il n’est pas encore l’heure. »
Elle se retourne et je vois ses yeux effrayés.
« Je…Je…C’est que…je…
-Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? Il y a un problème ?
-Je…non…C’est… juste…que…j’ai… peur de l’orage. »
Et mince. Elle avait peur de l’orage en plus. C’est sûr, cela n'allait rien arranger. Mais il fallait faire quelque chose. Nous risquions de faire de mauvaises rencontres sur la route. Alors il fallait qu’elle soit en pleine forme. Je l’attirais contre moi en la recouchant. Elle se blottit contre moi comme un chaton effrayé. Rapidement, sa respiration se fit plus calme et elle s’endormit. Je fis de même peu après en me maudissant intérieurement. Fichue éducation galante.
Le matin fut très gênant en revanche. Aryana était dans mes bras et sa tête contre ma poitrine. Je la serrais bien. Nous émergeâmes à quelques dizaines de secondes d’intervalle. C’est en voulant se dégager qu’elle me réveilla. Nous nous regardâmes en chien de faïence pendant de longues minutes. Nous aurions pu entendre un assassin Naggarothii. J’avais arrêté de penser. Je mis quelque temps à me souvenir de ce qui s’était passé pendant la nuit. Elle rougissait fortement. Et je sentais la température monter au niveau de mon visage. Je devais être aussi rouge qu’elle. Ses yeux étaient vraiment magnifiques. Vraiment. On pourrait s’y perdre. Ils étaient captivants. Soudain, elle bondit en s’écartant, se libérant de mes bras…et chuta lourdement sur le sol.
« Ça va ? –M’entendis-je prononcer.
-Oui, oui, tout va bien. »
La conversation s’arrêta là. Nous allâmes nous habiller rapidement, récupérâmes nos affaires, fîmes le lit et descendîmes. Nous n’osions plus nous regarder. Le petit-déjeuner était déjà servi. Aussi, nous en profitâmes pour tout avaler rapidement. Nous payâmes et allâmes droit vers l’écurie. Nous récupérâmes nos montures, je laissais un pourboire au palefrenier qui s’était bien occupé de nos montures et nous partîmes. Je choisis la route la plus dangereuse. La formation allait commencer rapidement. Cependant, je n’arrêtais pas de penser à ces yeux magnifiques. Non, ne pas y penser.
Soudain, un cri résonna sur le chemin dans la vallée. Nos chevaux se cabrèrent mais nous parvînmes à les maîtriser en très peu de temps. De nouveaux cris. Les épées furent tirées. Il fallait avancer prudemment. Au détour d’un virage, nous vîmes quatre harpies et trois ombres Naggarothiis. Nous chargeâmes immédiatement. Deux harpies furent tuées sur le champ. Les autres s’envolèrent immédiatement et s’enfuirent. Le combat s’engagea avec les ombres. Mais, déstabilisés par notre arrivée, ils furent tués rapidement. Nous fouillâmes leurs affaires. Evidemment, aucune lettre ou quelque chose qui puisse s’en approcher. Il n’y avait rien d’intéressant. Toutefois, nous n’avions guère d’illusions sur leur présence à Caledor. Ils étaient venus probablement pour tenter de voler des œufs de dragon. Nous reprîmes notre chemin, laissant derrière nous les cadavres de nos ennemis jurés. Nous arrivâmes au port en début de soirée. Je partis immédiatement vers la capitainerie. Après quelques minutes, j’appris qu’un navire embarquant des coursiers elfiques partait pour Lothern deux heures plus tard. Une fois les renseignements complémentaires pris, je me dirigeai avec Aryana vers le navire. Après une courte négociation avec le capitaine, ce dernier nous accepta à bord. Il était presque vide, devant ramener des montures à Caledor justement. Nous embarquâmes immédiatement. Il restait alors une heure avant le départ. Nous partîmes dans un magasin. Il vendait des plats chauds que l’on pouvait emporter. Je payais pour Aryana et moi. Puis, après avoir mangé, nous montâmes sur le navire. Nous partîmes nous coucher, dans des cabines séparées, immédiatement après, épuisés par la journée de voyage. La nuit se passa sans incidents. Au petit-déjeuner, ce fut des fruits. Nous suivions les côtes de Caledor. Elles étaient désertes à vrai dire. Mais cela était dû à leur inhospitalité. A rien d’autre. J’étais en permanence sur le pont, à regarder la mer. Pendant les après-midi, j’apprenais la tactique, du moins ce que je savais, à Aryana. Elle progressait très vite. Encore plus vite que moi quand j’apprenais d’Antanar. Les journées passaient ainsi, calmes et reposantes. Aucun de nous deux ne reparla de la nuit.
Un matin, alors que nous étions près de la Forge de Vaul, je la surpris au bastingage. Je m’approchais. Elle était triste, cela se voyait. J’avais appris par Antanar qu’il ne servait à rien de demander si tout allait bien. Il fallait demander directement.
« Qu’est-ce qui ne va pas ?
-Je…Non…Rien. Laisse, cela ne te concerne pas.
-Cela me concerne au minimum pour une raison. Je suis chargé de te former et de t’apprendre autant que possible pendant les vingt prochaines années. Et tu ne peux pas apprendre correctement si tu n’es pas dans de bonnes dispositions. De plus, je peux peut-être t’aider.
-Tu ne voudrais pas être mêlé à ça.
-Mon opinion ne te regarde pas forcément. De plus, je serais mêlé de toute manière puisque je suis ton maître. Non ?
-Heu…Je…Si.
-Voilà, nous avançons.
-D’accord. Voilà. Mes deux frères ont trahi Ulthuan comme tu es au courant.
-Oui, je…
-Laisse-moi finir. – Elle avait pris un ton sec. Se rendant immédiatement compte de son erreur, elle se radoucit. – S’il te plaît. En faisant cela, ils ont déshonoré le nom de Liandin. Ainsi, mes parents et moi-même le sommes. Certes, nous sommes toujours nobles. Mais nous ne sommes plus les bienvenus nulle part. Pas même à la cour où Finubar refuse de nous recevoir pour nous entendre. Seul Imrik a accepté après que j’eu passé un second test en plus de l’Epreuve. Et je…C’est que ça me pèse de ne pouvoir rien faire. Mon père n’a pas récupéré du combat contre eux. Et ma mère n’a jamais appris à se battre. C’est pour ça que j’ai décidé de tenter de rentrer dans l’Ordre. Pour redorer le blason et le nom de ma famille. Sauf que plus le temps passe, plus je me dis que cela est impossible.
-Veux-tu dire que je ne suis pas un bon enseignant ? Si c’est le cas, je peux m’arranger pour t’en trouver un autre.
-Non, ce n’est pas ça. Je me rends juste compte du chemin à parcourir pour le faire. Et il est considérable. »
Je commençais à cogiter sérieusement. Dans un sens, elle n’avait pas tord. Elle n’était pas responsable des décisions de ses deux frères. Et ses parents n’y avaient pas été pour grand-chose. Son père avait même tenté de les arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Il avait failli le payer de sa vie. Je savais cela depuis longtemps. Mais je ne sus jamais pourquoi, je l’avais mis de côté pendant longtemps. Probablement parce que j’étais jeune. Et que cela ne me touchait pas. Mais je changeais progressivement d’avis à son contact et à ses mots. Ses problèmes me concernaient directement. Aussi, je pris une deuxième décision lourde de conséquences.
« Je te fais le serment sur mon appartenance à l’Ordre des Princes Dragons que je t’aiderais à rendre à ton nom la place qui lui convient dans notre monde.
-Pardon ? Tu…Tu es sérieux ? Mais pourquoi ?
-Je le suis. Et parce que j’en ai décidé. Parce qu’il n’y a pas de raisons pour que vous soyez condamnés d’une manière ou d’une autre pour des choses dont vous n’êtes pas responsables. Et cela va commencer dès que nous serons à Lothern.
-Je…Merci beaucoup. »
Ses magnifiques yeux bleu-vert n’étaient plus tristes désormais. Je vis son éternelle natte sur son épaule gauche. Plutôt, j’y fis plus attention. Elle était tressée comme certains guerriers de Chrace ou de Norsca. J’avais déjà vu des femmes combattre là-bas. Mais ainsi, sur l’épaule, c’était fort rare. C’était la première femme elfe, le premier elfe tout court, que je voyais faire cela. Bien sûr, quand elle portait son casque, ce n’était pas le cas. Mais quand elle ne l’avait pas, elle était toujours ainsi. Je devais vraiment arrêter de penser à ça. J’étais un Prince Dragon de Caledor noms des dieux. Je ne devais pas m’amouracher de la première femme forte physiquement et psychologiquement que je croisais. Surtout si elle était dans une situation difficile.
Les journées passèrent ainsi jusqu’à notre arrivée à Lothern. Je comptais chercher une expédition ou une autre chose dans ce genre-là. Mais il fallait partir d’Ulthuan. Là, tout serait ramené à elle (son histoire avait fait grand bruit dans la noblesse) et de nombreuses possibilités nous seraient fermées. Loin d’ici, elle pourrait faire ses preuves progressivement. C’est ainsi que nous arrivâmes à Lothern. La première chose que nous vîmes, fut le gigantesque phare. Il servait aussi de forteresse gardant l’entrée du port. Toute flotte ennemie quelque soit sa taille serait invariablement bombardée par les balistes à répétition des gardes maritimes gardant la Tour Scintillante, son nom. Puis, nous passâmes la porte d’Emeraude. Là encore, au-dessus et de chaque côté, des centaines de Gardes Maritimes. Et toujours des balistes Serres d’Aigles. Puis, ce fut la porte de Saphir. Elle garde l’entrée du port proprement dit. Des milliers de navires humains ou elfes étaient rangés là. Mais le notre ne s’arrêta pas. Il devait continuer jusqu’à ce qu’il ait franchit la troisième porte. Celle de Rubis. Les humains et autres étrangers ne pouvaient aller au-delà, sous peine de mort. Nous accostâmes peu après cette porte. Nous récupérâmes nos montures avant de nous enfoncer dans la partie de la cité réservée aux elfes, en bonne partie déserte. Au loin, il y avait le palais de Finubar. Mais je ne comptais pas y aller. Je voulais faire un passage éclair à notre manoir. Je voulais récupérer mon épée qui y était restée. Elle m’avait été offerte par Antanar qui l’avait déposée là. Lui-même l’avait trouvée dans une grotte de Caledor. Nous finîmes par arriver devant le manoir en question. Il était simple mais de bon goût. La porte était ouverte. Nous entrâmes. Je démontais et laissais mon coursier sur place. Je n’avais pas besoin de l’attacher. Il resterait sur place jusqu’à ce que je revienne. Aryana avait décidé d’attendre à l’extérieur du bâtiment proprement dit.
Je saluais un de nos serviteurs et montais rapidement dans ma chambre. L’épée devait se trouver là. Tout y était comme la dernière fois que j’étais venu. Le lit, les deux armoires, les trois malles, la bibliothèque, le grand bureau qui me paraissait immense quand j’étais petit. Tout était parfaitement rangé et nettoyé. Je vis le paquet. L’arme était là, dedans. Je m’approchais et l’ouvris. La lame était magnifique. Légèrement courbe. Elle n’avait pas un seul défaut. Sa poignée ouvragée marquait son appartenance au royaume de Caledor. Son histoire était fabuleuse, ayant été forgée lors de la Venue Du Chaos. Je changeai de côté le fourreau de mon épée non-magique, le passant à droite. J’attachais le fourreau quelconque de l’épée. Il était très simple, n’ayant aucun ornement. Je me souvins du nom de l’épée en voyant les inscriptions invisibles pour des yeux d’humains sur la lame. Amlugcrist, l’Epée du Dragon.
Je ressortis de ma chambre puis de la maison. C’est à ce moment que je vis mon père. Dans la cour. Devant Aryana. Et en colère. Il se retourna en m’entendant arriver et hurla : « GILGALAD !!!! »
Du coup, le concours en question. A votre avis, que va-t-il se passer ensuite ? Je n'attends pas un texte détaillé mais quelques idées générales. Quitte à le justifier si le cœur vous en dit
- Hjalmar OksildenKasztellan
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Re: L'histoire de Gilgalad
Dim 28 Aoû 2016 - 11:53
Pour le fond de l'histoire, je ne savais pas les elfes si patriarcaux (les elfes noirs sont tous le contraire et les elfes sylvains sont mixtes) du coup cela m'a un peu surprit de voir que les haut-elfes avaient le même genre d'esprit que... Ben des humains en fait pour cette question ^^' Mais là encore, j'apprends au fur et à mesure et c'est pas plus mal.
Sinon la relation entre Gilgalad et Aryana. Même en sachant que vous allier finir ensemble, je suis intéressé de savoir comment ça va se dérouler (la scène de l'orage était bien trouvée et m'a même assez surprit au vu du caractère de la damoiselle ). Dans tous les cas, il y a une bonne base
Le concours maintenant, je suppose que le père est quelque peu énervé que Gilgalad n'ai même pas prit la peine de venir le saluer et (entre autres) que son fils ai ramené une elfe déshonorée devant sa maison... Qui plus est en tenue de prince dragon. Donc je parierais plus sur la colère du père qui se déchaine sur le fils avant que ce dernier n'explique la situation ? (voire il va se faire déshériter mais là c'est vraiment extrème)
On préférera mettre "deux" plutôt. J'avais cru voir une faute ou deux, mais rien de trop grave.
Du coup, je demande, comme le veux la tradition, la suite ! (parce que là je suis curieux!)
Sinon la relation entre Gilgalad et Aryana. Même en sachant que vous allier finir ensemble, je suis intéressé de savoir comment ça va se dérouler (la scène de l'orage était bien trouvée et m'a même assez surprit au vu du caractère de la damoiselle ). Dans tous les cas, il y a une bonne base
Le concours maintenant, je suppose que le père est quelque peu énervé que Gilgalad n'ai même pas prit la peine de venir le saluer et (entre autres) que son fils ai ramené une elfe déshonorée devant sa maison... Qui plus est en tenue de prince dragon. Donc je parierais plus sur la colère du père qui se déchaine sur le fils avant que ce dernier n'explique la situation ? (voire il va se faire déshériter mais là c'est vraiment extrème)
Gilgalad a écrit:Mes deus frères ont trahi Ulthuan comme tu es au courant.
On préférera mettre "deux" plutôt. J'avais cru voir une faute ou deux, mais rien de trop grave.
Du coup, je demande, comme le veux la tradition, la suite ! (parce que là je suis curieux!)
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La Saga d'Oksilden :
Tome 1 : La Quête Improbable
Tome 2 : Combattre l'acier par l'acier
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Je vous conseille de le télécharger, mettre l'affichage en deux pages et, si possible, activer le mode "Afficher la page de couverture en mode Deux pages" sous Adode Reader (en gros juste pour s'assurer que les pages sont bien affichées comme dans le vrai livre et non décalées)
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Re: L'histoire de Gilgalad
Dim 28 Aoû 2016 - 13:30
En fait, dans presque tout ce que j'ai lu sur la société des Asurs (ou Hauts Elfes pour les autres, Asurs étant le nom que les Hauts Elfes se donnent, c'est pour ça que mon personnage ne dira jamais Hauts Elfes), elle est à tendance plutôt traditionaliste. Il existe des femmes qui vont à la guerre. Il y a quelques exemples, surtout dans le LA V8. Mais apparemment, elles restent minoritaire. Ce que j'en déduis, c'est qu'elles ne vont à la guerre que si le village ou la ville est en grand danger, mais que tout le monde apprend à se battre comme archer au minimum (justification de la CC4 et CT4 de série pour les mages au moins). Les habitants de Caledor, surtout les Princes Dragons, sont encore plus traditionalistes et donc patriarcaux (de mon point de vue). D'où la réaction.Hjalmar Oksilden a écrit:Pour le fond de l'histoire, je ne savais pas les elfes si patriarcaux (les elfes noirs sont tous le contraire et les elfes sylvains sont mixtes) du coup cela m'a un peu surprit de voir que les haut-elfes avaient le même genre d'esprit que... Ben des humains en fait pour cette question ^^' Mais là encore, j'apprends au fur et à mesure et c'est pas plus mal.
Concernant la scène de l'orage, je me suis en partie inspiré d'une scène qui s'en rapproche (la différence d'âge et dans le relationnel entre les deux personnages concernés varient, ainsi que la race) dans le premier tome des Chevaliers d'Emeraude. De plus, je trouve bien qu'Aryana ne soit pas une personne sans faiblesses au niveau mental et ait quand même des peurs. Comme tout le monde en faitHjalmar Oksilden a écrit:Sinon la relation entre Gilgalad et Aryana. Même en sachant que vous allier finir ensemble, je suis intéressé de savoir comment ça va se dérouler (la scène de l'orage était bien trouvée et m'a même assez surprit au vu du caractère de la damoiselle ). Dans tous les cas, il y a une bonne base
J'ai corrigé un certain nombre de fautes trouvéesHjalmar Oksilden a écrit:Gilgalad a écrit:Mes deus frères ont trahi Ulthuan comme tu es au courant.
On préférera mettre "deux" plutôt. J'avais cru voir une faute ou deux, mais rien de trop grave.
Il faudra attendre un peu par contre pour çaHjalmar Oksilden a écrit:Du coup, je demande, comme le veux la tradition, la suite ! (parce que là je suis curieux!)
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Re: L'histoire de Gilgalad
Dim 4 Sep 2016 - 13:13
Bon allez. Double-post pour la bonne cause. Quelle cause ? La suite du récit pardi
Non non, je ne plaisante pas. Vous allez avoir la suite du récit avec un peu d'avance. Pour quelles raisons ? La première est que je suis gentil. La deuxième est que j'ai du mal à me motiver pour continuer la partie 6 parce que j'ai l'impression d'avoir trop d'avance. Du coup, pour me remotiver, je poste la partie 4. Cela devrait m'aider.
« GILGALAD !!!! »
Je voyais mon père rouge de colère et je restais interdit. Je ne l’avais jamais vu ainsi pour tout avouer. Je ne le pensais pas capable de s’énerver autant. Mais je repris vite mes esprits.
« Oui père ? – Je me demandais ce qu’il pouvait bien me vouloir. Mais tomber sur lui à Lothern n’avait pas vraiment été prévu, ni prévisible.
-Est-ce que je peux savoir pour quelles raisons tu as pris cette fille comme apprentie ?
-Imrik me l’a demandé.
-ET ALORS ? C’EST UNE FILLE NOM DES DIEUX !! UNE F-I-L-L-E !!!! EST-CE QUE TU SAIS CE QUE CELA SIGNIFIE ? QUE TU VAS DEVOIR TOUT LUI APPRENDRE !!!
-Mère n’a jamais eu besoin que vous lui appreniez à se battre. Et pourtant elle sait très bien se battre.
-LAISSE TA MERE EN DEHORS DE ÇA ! ELLE N’A RIEN À VOIR !! ET JE NE VOIS PAS POURQUOI TU AIDERAIS UNE FILLE À DEVENIR PRINCE DRAGON !!! AS-TU PENSÉ À L’HONNEUR DE NOTRE FAMILLE ?
-En effet. – Il se calma d’un coup avant de reprendre, plus calmement mais aussi plus fermement.
-Encore, cela aurait pu passer. Mais en plus tu aides une Liandin ? Pour quelles raisons ?
-Ces parents et elle ne sont pour rien dans la trahison de ses frères. Ce ne serait que justice.
-Ils en sont responsables.
-Au même titre que je serais responsable d’une trahison d’Iryana ?
-Ne compare pas des choses incomparables. Ne compare pas des petits nobliaux de merdre avec une famille de notre rang.
-Pourtant les lois sont les mêmes pour toutes les familles nobles.
-Très bien. Tu ne me laisses pas le choix. Soit tu restes ici. Soit tu pars avec elle. Mais dans le second cas, ne reviens pas à Tor Crevnan avant ma mort. De plus, tu ne recevras plus jamais d’argent de ma part ou de celle de ta famille. »
Je me mis à réfléchir à toute vitesse. D’un côté, j’avais l’assurance d’avoir des terres, des possessions, des titres, une famille. Mais de l’autre côté, j’avais fais serment il y a quelques jours. Aryana n’avait rien dit pendant la dispute, comprenant sûrement qu’intervenir ne ferait qu’empirer les choses. Mais elle n’en pensait pas moins. Le nombre de fois qu’elle avait dû subir cela, cela devait être humiliant. Je me demandais comment elle pouvait faire pour tenir ainsi. Finalement, je pris ma décision. Je partis vers mon coursier et monta dessus. Je dis alors à mon père :
« J’ai prêté serment que je l’aiderais à redorer le nom de sa famille. Et je le tiendrais en tant que bon Prince Dragon de Caledor. Même s’il faut aller en enfer pour cela. »
Je partis immédiatement du manoir, suivi par Aryana. Je ne voulais pas laisser mon père répliquer, lui qui aimait avoir le dernier mot.
C’était ma troisième décision importante et majeure en l’espace de moins de deux semaines. Que m’arrivait-il ? Je ne la connaissais que de nom il y a moins de quinze jours ? Nous étions encore de parfaits inconnus l’un pour l’autre. Nous ne connaissions pas grand-chose de l’autre. Et voilà que je partais à l’aventure, me coupant de ma famille pour elle ? Je venais de couper les ponts avec ma famille pour une durée que je ne connaissais pas. Mais maintenant que la décision était prise, il n’y avait plus de retour en arrière possible. Pas sans trahir la promesse faite. Et cela m’était impossible. J’avais juré, je devais tenir parole.
Nous partîmes vers le port. Je laissais Aryana et nos montures près d’une auberge elfique avec écurie et me dirigea vers la capitainerie. Je demandais le registre et me le fit donner après plusieurs minutes d’attente. Je parcourus une longue liste de navires, avant de tomber sur un du type que je voulais. Il embarquait les montures de ses passagers. Cela me convenait parfaitement. Je notais sur un bout de parchemin le numéro du quai et du navire avant de me diriger vers ce dernier. Je mis plus d’une heure avant d’y parvenir. Je croisais là des centaines de marins humains et elfes qui déchargeaient, chargeaient ou se reposaient. L’odeur de la mer me rappela mes rêves d’enfant. Partir à la découverte du monde. Peut-être que cette décision avait été chance finalement. Une chance de réaliser mes rêves. Je finis par arriver devant le navire, le Gloire d’Isha. Je demandais le capitaine. Il avait de la place de disponible pour nous deux. En revanche, une seule cabine. Je me dis qu’Asuryan devait bien rire s’il voyait le destin s’acharner ainsi. Il n’y avait pas d’autre transport qui partirait le lendemain matin. Les autres étaient trop loin dans le port, ou partaient à des moments qui ne nous arrangeaient pas. Que ce soit trop tôt ou trop tard. Je lui payais d’avance la somme due, le prévenant que s’il nous entourloupait, il aurait sa tête au bout de mon épée en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Me voyant la main sur la garde, il reçut et compris le message. Je partis rejoindre Aryana. Nous avions encore la fin de l’après-midi, toute la soirée et toute la nuit. Mais pour le moment, il fallait faire monter les chevaux à bord. Ainsi que certaines de nos affaires, les plus lourdes. Quelques heures plus tard, ce fut fait. Il était alors six heures de l’après-midi. Il fallait changer de la monnaie, manger, trouver une taverne libre et de quoi dormir.
Nous commençâmes par vagabonder. Il me restait encore une bonne somme d’argent. Je décidais de convertir une partie en monnaie impériale. Nous en aurions besoin une fois dans l’Empire, qui était en l’an 2389. Nous déambulâmes dans le port. Les navires arrivaient et partaient. Les marins déchargeaient ou chargeaient en permanence. Cette vision permanente et l’odeur du sel de la mer donnaient comme une odeur d’aventures. Nous ne parlâmes pas vraiment, se contentant de regarder. Toutefois, nous avions tous les deux l’impression d’être suivi. Nous tentâmes bien de repérer un éventuel poursuivant, mais sans succès. Sous les coups de huit heures du soir, il fallait trouver à manger et où dormir. Nous quittâmes quelque peu le port où les auberges devaient être pleines à craquer. Il fallait en trouver une plus tranquille. Nous finîmes par tomber sur l’Auberge du Phénix Noble. Elle était tenue par un elfe mais était aussi ouverte aux humains. Ils avaient deux chambres de libre, eux. Je commandais à manger, réserva les chambres et nous allâmes nous asseoir. La salle commune était bien décorée avec des images de phénix. Elle n’était pas pleine mais il y avait tout de même du monde. Nous trouvâmes une place près d’un mur. Le tavernier nous apporta rapidement les plats demandés ainsi que du vin d’Eataine.
Le repas était vraiment bon. Il fallait cependant parler de ce qui allait se passer après notre arrivée dans les Terres des Hommes. Je me devais de commencer :
« Il faut commencer à parler de ce que l’on pourra faire là-bas. J’ai assez d’argent pour tenir un bon bout de temps mais ça ne tiendra pas éternellement.
-Au pire, on peut voir comment ça viendra et quelles opportunités s’ouvriront à nous ? Non ? – Elle avait haussé les épaules en même temps. Et était loin d’avoir tord.
-Tu as raison. On essayera de s’arranger là-bas. »
Le sujet de la conversation passa sur l’apprentissage du métier des armes. Plus réellement, sur l’apprentissage que j’allais lui donner. Il devait commencer en mer. Je ne voulais pas attendre de toucher terre pour cela. Elle semblait impatiente de commencer sa première leçon. Après tout, nous n’en avions toujours pas eu. Soudain, un elfe encapuchonné vint s’asseoir à notre table. Nous tirâmes légèrement nos épées de leur fourreau pour lui signifier de ne pas faire de geste brusque quand il baissa légèrement sa capuche. J’étais interloqué.
« Iandir ? Que faites-vous ici ?
-Qui est-ce ? – C’était Aryana qui demandait.
-Iandir, l’écuyer d’Imrik en personne.
-Mais que faites-vous ici alors ? – Elle le relançait.
-Je viens de la part d’Imrik comme vous devez vous en douter. Il est en ville avec un certain nombre de Seigneurs Dragons. Il a appris pour vous – il me montrait – et votre père. Le Seigneur des Dragons (il parlait d’Imrik) en est fortement désolé. Il ne pensait pas que votre père réagirait de cette manière alors que c’est l’un des seigneurs les plus ouverts de Caledor.
-Merci. Mais…
-Je vous prierais de ne pas m’interrompre. Le temps m’est compté. Imrik vous soutient – il s’adressait à moi – dans votre décision. Toutefois, pour que vous ne vous retrouviez pas sans avoir rien à faire dans les Terres des Hommes, il m’a chargé de vous donner une mission. Vous devez retrouver l’Armure des Dragons ainsi que Glamogdagnir. Elle sera accordée à Aryana si elle en réchappe. L’armure sera pour vous, Gilgalad. Si vous en réchapper naturellement. Aux dernières nouvelles, cela se trouverait quelque part dans l’Est de l’Empire, dans les contreforts des Montagnes des Nains plus précisément. Il vous appartiendra de les trouver. Vous devrez chercher des indices dans la province nommée Wissenland. Ensuite, vous ferez ce que vous voulez. Libre à vous de rester là-bas ou de revenir. En attendant, voici pour chacun de vous deux une bourse remplie de monnaie impériale. Cela vous aidera pour les voyages. »
Nous n’eûmes pas le temps de lui dire quoi que ce soit qu’il s’était déjà éclipsé. Il nous avait laissé un message, signé de la main d’Imrik et de… Finubar ? En voilà une surprise. Nous avions une mission donnée par Imrik et Finubar en personnes. Nous continuâmes notre repas en silence avant d’aller nous coucher.
Je fus réveillé par l’aubergiste, comme demandé la veille. Sa femme fit de même avec Aryana. Je m’habillais avant de sortir prendre le petit-déjeuner. Aryana arriva quelques secondes après dans la salle commune. Il n’y avait pas encore de personnes. A l’exception de quelques marins. Le repas, composé de soupes au fruit, fut avalé rapidement. On sortit après que j’ai payé les repas et la nuit. Aryana fit de même. Puis, nous quittâmes l’auberge avant de partir vers le port. Il était déjà bien actif alors que le Soleil venait à peine de se lever. Mais nous arrivâmes à temps au niveau du Gloire d’Isha. Nous embarquâmes et rejoignîmes nos quartiers. Je déposais quelques affaires avant de monter sur le pont. Je voulais voir la manœuvre du départ. Aryana me rejoignit. Je partis vers le capitaine. Il s’appelait Aranir d’Eataine. Il avait plus de sept siècles de vie, dont six et demie sur l’eau en tant que membre d’équipage de navire ou capitaine. On s’installa à la poupe. Les amarres furent larguées alors qu’un pilote de Lothern montait à bord. Il avait un petit bateau accroché au Gloire d’Isha. Le navire s’éloigna lentement du quai. Finalement, il partit vers la porte de Rubis. Nous la franchîmes avant de passer vers la porte d’Emeraude. Le pilote rendit la barre au barreur, avant de quitter le navire et de rentrer à Lothern. Une fois la séparation avec le petit bâtiment effectué, le Gloire d’Isha partit vers la Tour Scintillante. Puis, une fois qu’elle fut passée, le grand large s’offrait à nous. Le soleil était alors à son zénith. Le repas, froid, nous fut apporté. Nous le mangeâmes sur le pont. Une fois ce dernier terminé, je décidais de commencer l’entraînement. Je m’assis en tailleur, face à Aryana qui fit de même. J’avais l’épée non enchantée en travers des jambes, à l’horizontale. Je fus imité par mon apprentie. Je lui appris ce qu’avait enseigné Antanar. Il fallait tout écouter autour de soi. Nous écoutâmes non seulement les conversations sur le navire, mais aussi la mer. Ces leçons se déroulaient de manières assez particulières. En effet, ces dernières se déroulaient sur le pont du navire, quelque soit le temps, sauf en cas de tempête. Hors, le navire tanguait et cela rendait notre équilibre relativement précaire. Aussi, après quelques jours au bout desquels Aryana fit tout de même quelques progrès, je décidai de commencer les leçons avec l’épée. Je ne m’attendais pas à grand-chose dans ce domaine. Après tout, c’était une fille. Je fus stupéfait. Elle était presque meilleure que moi avant que je ne sois l’apprenti d’Antanar. Elle me rejoindrait bien vite pour le talent. Ces leçons avec l’épée étaient aussi assez épiques.
L’une d’elles se déroula ainsi. Le navire était stable au départ. Puis la mer commença à monter. Nous parvînmes à maintenir l’équilibre pour encore quelque temps. Mais soudain, les vents grossirent fortement. Alors que je tentais de porter une attaque, je trébuchais et tombait lourdement sur le pont et sur les jambes de mon élève. Aryana chuta alors, ne pouvant m’éviter à cause d’une embardée du Gloire d’Isha. Je me débattis pour tenter de me relever. Mais nous finîmes l’un contre l’autre, les visages à quelques centimètres l’un de l’autre. Je la regardais dans les yeux et elle fit de même. Je me perdis encore une fois dans ses magnifiques yeux bleu-vert. Ils étaient doux, profonds, sublimes.
« Mon seigneur, il faut que vous rentriez, la tempête se lève. »
Il fallait retourner à l’intérieur. Après tout, il valait mieux ne pas passer par-dessus le bord du navire. Nous partîmes alors dans ma cabine, pour faire de l’apprentissage de la tactique. Mais cela fut laborieux en réalité. Nous étions encore pris par ce regard les yeux dans les yeux. La tempête fut violente. Nous étions ballotés dans tous les sens. Il fallut donc arrêter la leçon. Cela dura plusieurs jours. Ne serait-ce que faire ses besoins ou manger était une véritable histoire. Histoire que je ne raconterais pas ici.
Le voyage, en dehors des tempêtes, se passa calmement. Il n’y eut pas d’attaques de pirates ou de Naggarothiis. Heureusement pour nous. L’équipage n’aurait certainement pas tenu longtemps au combat. Mais nous finîmes par arriver à Marienburg. Là, il fallut payer de quoi passer après avoir attendu le pilote. Ce dernier devait nous faire rentrer dans le port de la cité. Ce dernier était immense. Il était rempli de navires venant de tous les coins du monde. Nous débarquâmes nos montures avant de payer la taxe locale. C’était le début de journée. Autant aller sur un transport pour l’Empire. Nous tentâmes d’en trouver un. Mais aucun ne voulait de nous, même contre une belle somme. Nus achetâmes aussi un arc long asur avec un carquois plein de flèches. Il était réservé à la chasse, ou pour tuer un assaillant s’enfuyant. Plutôt que de s’énerver, nous décidâmes de partir par la route en suivant le Reik. Régulièrement des habitants de Marienburg tentèrent de nous accoster pour négocier certaines choses. Ainsi, ils nous proposèrent de construire une maison sur le pont tournant, acheter de la malpierre, acheter des armes humaines (comme si les nôtres étaient nulles) ou autres. Ils nous proposèrent aussi d’acheter certains de nos effets contre des sommes ridicules. Nous dûmes aussi repousser quelques voleurs qui furent bien surpris de voir des « humains » encapuchonnés les renvoyer au sol avant même qu’ils n’aient pu prendre quoi que ce soit. Nous avions décidé de ne pas s’arrêter au quartier elfique, en dehors du moment pour l’achat des arcs, carquois et flèches.
Nous dûmes encore payer à la sortie de la ville, après avoir pris de la viande séchée, de l’eau douce et des fruits pour la route. Nous mangeâmes ainsi sur la route, ne nous arrêtant pas. Alors que l’on avançait sur les quatre heures de l’après-midi, je décidais que l’on s’arrêterait. Nous attachâmes les montures et commençâmes l’entraînement. Cette fois, l’entraînement par l’esprit se passa beaucoup mieux. Nous n’étions plus déstabilisés par les mouvements du navire. Le chemin continuait ainsi pendant des semaines. Nous avancions le matin et nous entraînions l’après-midi. Aryana progressait à une vitesse importante. Beaucoup plus vite que moi à la même période, vingt ans avant. C’était réellement impressionnant. Il n’y avait pas d’événements particuliers pendant ces derniers. Ils étaient réguliers mais ne se passaient pas tous dans les mêmes paysages. Cela dit, cela alternait uniquement entre la plaine et la forêt. Et ces dernières se ressemblaient beaucoup. La corruption du Chaos était bien visible à certains endroits, moins à d’autres. Nous avions décidé, d’un accord tacite de ne s’occuper que de l’entraînement. Dès que l’on voulait parler d’autre chose, une forte gène s’installait entre nous deux. Une gène que nous parvenions à surmonter qu’en combattant. De plus, cela m’évitait de penser à ses yeux et donc à mes décisions la concernant.
Nous dépassâmes Altdorf sans s’y arrêter. Les elfes n’étaient pas toujours les bienvenus dans la population locale. Nous dormions toujours en pleine nature. Mais nous commencions à en avoir assez. Nous tentâmes alors de nous arrêter dans une auberge, près de Nuln. Nous donnâmes nos chevaux à l’écurie avant de rentrer. Aucun de nous ne portait son armure. C’était une question de sécurité. Nous avions de grands manteaux avec une capuche qui cachait nos cheveux et une partie des visages. Nous commandâmes à l’aubergiste un peu de viande et de la soupe avant d’aller s’asseoir. L’auberge n’était pas très remplie. Une dizaine d’humains et deux nains, à l’autre bout pour ces derniers. Alors que nous mangions, un groupe de cinq humains entra et s’approcha. Ils commencèrent à nous embêter. Surtout quand ils remarquèrent qu’Aryana était une femme. Nous demandâmes à l’aubergiste de les renvoyer. Mais ce dernier refusa.
« Vous voyez qu’il vous d’fendra pas c’t aubergiste ! Alors vous donnez à nous vos pièces et objets précieux putains d’elfes !
-Non. Maintenant arrêtez de nous importuner. – Nous avions mit les mains sur nos lames.
-Mais qu’est-ce qu’il cause bien ce type. Maintenant, laisse-nous la fille ou tu te fais trucider. »
Ils venaient de tirer leurs lames et tentèrent de m’attaquer. Ce fut l’agression de trop. En un éclair, je tirais Amlugcrist et tua le premier avant que sa lame ne m’atteigne. Dans le même temps, Aryana tira la sienne. Nous fûmes immédiatement debout. Le combat pouvait réellement commencer, quatre contre deux. Ils se jetèrent sur nous. Mais ils furent tous tués en quelques secondes, sans pouvoir nous atteindre. Leurs cadavres souillaient le sol de la taverne. Le sang se répandait dans une grande flaque sombre. Nous essuyâmes nos lames sur leurs vêtements avant de sortir, de récupérer nos montures et de partir. Je ne voulais pas rester plus longtemps dans les parages. Nous dormîmes dans des fourrés. Cela nous conforta dans notre idée d’éviter les humains autant que possible.
Les journées passaient et se ressemblaient. Rien ne venait troubler notre quiétude. Mais nous finîmes par arriver aux contreforts des Montagnes du Bord du Monde. Elles étaient immenses. Il fallait commencer les recherches. Nous passâmes dans quelques auberges. Et malgré la promesse de quelques pièces, nous n’eûmes aucune information quelconque. Cela dit, la plupart d’entre eux ne connaissaient même pas l’existence des elfes. Encore moins qu’ils furent présents dans les Terres des Hommes. C’est ainsi que nous traversâmes le Wissenland en long, en large et en travers pendant des mois, pratiquement sans rien trouver. Juste quelques bribes d’informations auprès d'un magicien établi dans les Principautés Frontalières. Il avait détecté une forme de magie pure. Il se nommait Volans. Sa pratique était interdite dans l'Empire et dangereuse pour lui. Mais nous jurâmes de ne point le dénoncer. Il ne nous donna aucune indication précise, juste une zone où chercher. Finalement, nous décidâmes de rentrer dans les montagnes. Nous avions réussi à déterminer l'endroit que nous cherchions grâce à des indices et les indications de ce mage. Du moins avec une certaine précision. L’hiver s’était terminé il y a deux semaines officiellement. Certains cols étaient à nouveau franchissables. Il fallait en profiter car cet endroit était censé ne pas être loin à l’intérieur des montagnes. Nous achetâmes un cheval de bât pour porter une partie de notre équipement. Mais c’étaient des éléments peu importants. Il valait mieux éviter de perdre des choses importantes. Les chemins montèrent doucement au départ. Nous n’eûmes aucun mal à avancer. Nous étions en permanence sur nos gardes. Les gobelins des montagnes pouvaient nous attendre à chaque virage. Nos lames étaient en permanence légèrement tirées de nos fourreaux.
Mais nous ne fûmes pas attaqués. Finalement, nous parvînmes sur le dernier endroit où elles avaient été vues. Nous commençâmes nos recherches. Il fallait chercher sur les parois, s’il n’y avait pas de cavernes formées entre temps. A force de taper, nous trouvâmes une porte. C’était assez ancien. Et assez facile car elle n’avait pas été faite par les nains. Une auberge asur avait été établie ici il y a de nombreux millénaires. Elle avait fermé deux siècles avant la Guerre de la Barbe. Une bataille avait eu lieu contre des serviteurs du Chaos peu avant. Ce qui avait causé la fermeture. Si les peaux-vertes ne pouvaient rentrer ici depuis la montagne, les démons pouvaient encore être là. Nous parvînmes à rentrer après plusieurs heures à bouger le rocher et à l’attaque à la pioche. A l’intérieur, tout était sombre. En tant qu’elfes, nous pouvions voir dans le noir. Le couloir était très haut, du moins pour dans une montagne. Après tout, cela avait été construit par des Asurs et pour des Asurs. Il y avait de nombreux squelettes. Nous prîmes nos montures, tirâmes nos épées entrâmes dedans. Nous avancions prudemment. Le couloir était assez long. Nous finîmes par arriver devant ce qui pouvait servir d’écuries. Rien à noter ici. Il n’y avait strictement plus rien. Seuls les morceaux de pierre délimitant les boxes étaient encore debout. Un peu plus loin, il y eut la salle commune. Seuls les murs étaient encore debout. Les tables et bancs en bois étaient sur le sol, pourris. Tout était couvert par des millénaires de poussière. Il y avait de nombreuses armes, armures, corps. On commença à tout fouiller. Mais rien ne correspondait à ce que nous cherchions.
Nous ne désespérions pas. Mais cela commençait tout de même à être désespérant. Les deux pièces principales ne contenaient pas ce que nous cherchions. Chacun son tour, nous explorâmes les étages avec les chambres. Mais là encore, à part quelques cadavres, il n’y avait rien. Nous finîmes par descendre dans la réserve. Après avoir poussé la porte de pierre avec nombre de difficultés, une odeur puante nous prit au nez. Nos montures prirent peur et hennirent fortement. Il nous fallut plusieurs minutes avant de parvenir à les calmer. Puis, nous les attachâmes avant de mettre un rocher devant la porte de la salle commune devant le couloir et un autre devant les escaliers vers les étages. Au moins, nous serions prévenus de l’arrivée d’intrus. Nous prîmes nos boucliers et mirent nos armures. Ne pouvant s’équiper seuls, nous fûmes forcés de s’entraider. Nous descendîmes, l’épée au clair. L’odeur était de plus en plus forte. Cela nous donnait la nausée. Mais cela ne nous arrêta pas. Le couloir était très tortueux et n’était pas très large. Soudain, nous tombâmes sur une caverne. Et un troll des cavernes. Il ne nous vit pas immédiatement. Aryana me murmura :
« Je viens de voir Glamogdagnir et l’Armure des Dragons. Elles sont derrière le troll.
-Génial. – J’étais ironique. Cela ne me plaisait pas.
-Mais pourtant, tu as tué un Buveur de Sang, non ?
-C’était uniquement un coup de chance, rien de plus.
-On fait comment pour lui ?
-On attaque et on essaie de le tuer. »
Nous chargeâmes chacun d’un côté, je devais attirer l’attention pour dégager la voie à Aryana. Avec succès. Elle parvint à lui planter son épée dans le dos. Mais il se retourna d’un seul coup et l’envoya à l’autre bout de la caverne. Je me jetais sur lui sur le champ. J’enchaînais les attaques. Mais rares étaient celles qui parvenaient à le blesser. Je parais avec de nombreuses difficultés les siennes. Pire, les rares fois où je le blessais, sa peau se refermait par-dessus les blessures. Mon heaume était tombé depuis longtemps et mon bouclier était brisé, sauvant mon bras gauche. Soudain, je parvins à lui couper un bras, le gauche. Mais je ne fis pas attention et son autre bras me cueillit dans le ventre, m’envoyant valser contre la paroi de la caverne, à une trentaine de pieds de là. Ma vision se troubla. Je sentis mon souffle s’accélérer. Je vis Aryana se relever et aller l’achever. Il perdait du sang en grandes quantités. Elle l’attaqua furieusement. Je voyais de plus en plus flou. Il finit par s’effondrer, mort. Aryana venait d’accomplir son premier acte héroïque, juste avant que je ne sombre dans l’inconscience.
Comment ça la fin fait "combat contre le boss final" ?
Non non, je ne plaisante pas. Vous allez avoir la suite du récit avec un peu d'avance. Pour quelles raisons ? La première est que je suis gentil. La deuxième est que j'ai du mal à me motiver pour continuer la partie 6 parce que j'ai l'impression d'avoir trop d'avance. Du coup, pour me remotiver, je poste la partie 4. Cela devrait m'aider.
Chapitre 4 : Le départ et la première aventure
« GILGALAD !!!! »
Je voyais mon père rouge de colère et je restais interdit. Je ne l’avais jamais vu ainsi pour tout avouer. Je ne le pensais pas capable de s’énerver autant. Mais je repris vite mes esprits.
« Oui père ? – Je me demandais ce qu’il pouvait bien me vouloir. Mais tomber sur lui à Lothern n’avait pas vraiment été prévu, ni prévisible.
-Est-ce que je peux savoir pour quelles raisons tu as pris cette fille comme apprentie ?
-Imrik me l’a demandé.
-ET ALORS ? C’EST UNE FILLE NOM DES DIEUX !! UNE F-I-L-L-E !!!! EST-CE QUE TU SAIS CE QUE CELA SIGNIFIE ? QUE TU VAS DEVOIR TOUT LUI APPRENDRE !!!
-Mère n’a jamais eu besoin que vous lui appreniez à se battre. Et pourtant elle sait très bien se battre.
-LAISSE TA MERE EN DEHORS DE ÇA ! ELLE N’A RIEN À VOIR !! ET JE NE VOIS PAS POURQUOI TU AIDERAIS UNE FILLE À DEVENIR PRINCE DRAGON !!! AS-TU PENSÉ À L’HONNEUR DE NOTRE FAMILLE ?
-En effet. – Il se calma d’un coup avant de reprendre, plus calmement mais aussi plus fermement.
-Encore, cela aurait pu passer. Mais en plus tu aides une Liandin ? Pour quelles raisons ?
-Ces parents et elle ne sont pour rien dans la trahison de ses frères. Ce ne serait que justice.
-Ils en sont responsables.
-Au même titre que je serais responsable d’une trahison d’Iryana ?
-Ne compare pas des choses incomparables. Ne compare pas des petits nobliaux de merdre avec une famille de notre rang.
-Pourtant les lois sont les mêmes pour toutes les familles nobles.
-Très bien. Tu ne me laisses pas le choix. Soit tu restes ici. Soit tu pars avec elle. Mais dans le second cas, ne reviens pas à Tor Crevnan avant ma mort. De plus, tu ne recevras plus jamais d’argent de ma part ou de celle de ta famille. »
Je me mis à réfléchir à toute vitesse. D’un côté, j’avais l’assurance d’avoir des terres, des possessions, des titres, une famille. Mais de l’autre côté, j’avais fais serment il y a quelques jours. Aryana n’avait rien dit pendant la dispute, comprenant sûrement qu’intervenir ne ferait qu’empirer les choses. Mais elle n’en pensait pas moins. Le nombre de fois qu’elle avait dû subir cela, cela devait être humiliant. Je me demandais comment elle pouvait faire pour tenir ainsi. Finalement, je pris ma décision. Je partis vers mon coursier et monta dessus. Je dis alors à mon père :
« J’ai prêté serment que je l’aiderais à redorer le nom de sa famille. Et je le tiendrais en tant que bon Prince Dragon de Caledor. Même s’il faut aller en enfer pour cela. »
Je partis immédiatement du manoir, suivi par Aryana. Je ne voulais pas laisser mon père répliquer, lui qui aimait avoir le dernier mot.
C’était ma troisième décision importante et majeure en l’espace de moins de deux semaines. Que m’arrivait-il ? Je ne la connaissais que de nom il y a moins de quinze jours ? Nous étions encore de parfaits inconnus l’un pour l’autre. Nous ne connaissions pas grand-chose de l’autre. Et voilà que je partais à l’aventure, me coupant de ma famille pour elle ? Je venais de couper les ponts avec ma famille pour une durée que je ne connaissais pas. Mais maintenant que la décision était prise, il n’y avait plus de retour en arrière possible. Pas sans trahir la promesse faite. Et cela m’était impossible. J’avais juré, je devais tenir parole.
Nous partîmes vers le port. Je laissais Aryana et nos montures près d’une auberge elfique avec écurie et me dirigea vers la capitainerie. Je demandais le registre et me le fit donner après plusieurs minutes d’attente. Je parcourus une longue liste de navires, avant de tomber sur un du type que je voulais. Il embarquait les montures de ses passagers. Cela me convenait parfaitement. Je notais sur un bout de parchemin le numéro du quai et du navire avant de me diriger vers ce dernier. Je mis plus d’une heure avant d’y parvenir. Je croisais là des centaines de marins humains et elfes qui déchargeaient, chargeaient ou se reposaient. L’odeur de la mer me rappela mes rêves d’enfant. Partir à la découverte du monde. Peut-être que cette décision avait été chance finalement. Une chance de réaliser mes rêves. Je finis par arriver devant le navire, le Gloire d’Isha. Je demandais le capitaine. Il avait de la place de disponible pour nous deux. En revanche, une seule cabine. Je me dis qu’Asuryan devait bien rire s’il voyait le destin s’acharner ainsi. Il n’y avait pas d’autre transport qui partirait le lendemain matin. Les autres étaient trop loin dans le port, ou partaient à des moments qui ne nous arrangeaient pas. Que ce soit trop tôt ou trop tard. Je lui payais d’avance la somme due, le prévenant que s’il nous entourloupait, il aurait sa tête au bout de mon épée en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Me voyant la main sur la garde, il reçut et compris le message. Je partis rejoindre Aryana. Nous avions encore la fin de l’après-midi, toute la soirée et toute la nuit. Mais pour le moment, il fallait faire monter les chevaux à bord. Ainsi que certaines de nos affaires, les plus lourdes. Quelques heures plus tard, ce fut fait. Il était alors six heures de l’après-midi. Il fallait changer de la monnaie, manger, trouver une taverne libre et de quoi dormir.
Nous commençâmes par vagabonder. Il me restait encore une bonne somme d’argent. Je décidais de convertir une partie en monnaie impériale. Nous en aurions besoin une fois dans l’Empire, qui était en l’an 2389. Nous déambulâmes dans le port. Les navires arrivaient et partaient. Les marins déchargeaient ou chargeaient en permanence. Cette vision permanente et l’odeur du sel de la mer donnaient comme une odeur d’aventures. Nous ne parlâmes pas vraiment, se contentant de regarder. Toutefois, nous avions tous les deux l’impression d’être suivi. Nous tentâmes bien de repérer un éventuel poursuivant, mais sans succès. Sous les coups de huit heures du soir, il fallait trouver à manger et où dormir. Nous quittâmes quelque peu le port où les auberges devaient être pleines à craquer. Il fallait en trouver une plus tranquille. Nous finîmes par tomber sur l’Auberge du Phénix Noble. Elle était tenue par un elfe mais était aussi ouverte aux humains. Ils avaient deux chambres de libre, eux. Je commandais à manger, réserva les chambres et nous allâmes nous asseoir. La salle commune était bien décorée avec des images de phénix. Elle n’était pas pleine mais il y avait tout de même du monde. Nous trouvâmes une place près d’un mur. Le tavernier nous apporta rapidement les plats demandés ainsi que du vin d’Eataine.
Le repas était vraiment bon. Il fallait cependant parler de ce qui allait se passer après notre arrivée dans les Terres des Hommes. Je me devais de commencer :
« Il faut commencer à parler de ce que l’on pourra faire là-bas. J’ai assez d’argent pour tenir un bon bout de temps mais ça ne tiendra pas éternellement.
-Au pire, on peut voir comment ça viendra et quelles opportunités s’ouvriront à nous ? Non ? – Elle avait haussé les épaules en même temps. Et était loin d’avoir tord.
-Tu as raison. On essayera de s’arranger là-bas. »
Le sujet de la conversation passa sur l’apprentissage du métier des armes. Plus réellement, sur l’apprentissage que j’allais lui donner. Il devait commencer en mer. Je ne voulais pas attendre de toucher terre pour cela. Elle semblait impatiente de commencer sa première leçon. Après tout, nous n’en avions toujours pas eu. Soudain, un elfe encapuchonné vint s’asseoir à notre table. Nous tirâmes légèrement nos épées de leur fourreau pour lui signifier de ne pas faire de geste brusque quand il baissa légèrement sa capuche. J’étais interloqué.
« Iandir ? Que faites-vous ici ?
-Qui est-ce ? – C’était Aryana qui demandait.
-Iandir, l’écuyer d’Imrik en personne.
-Mais que faites-vous ici alors ? – Elle le relançait.
-Je viens de la part d’Imrik comme vous devez vous en douter. Il est en ville avec un certain nombre de Seigneurs Dragons. Il a appris pour vous – il me montrait – et votre père. Le Seigneur des Dragons (il parlait d’Imrik) en est fortement désolé. Il ne pensait pas que votre père réagirait de cette manière alors que c’est l’un des seigneurs les plus ouverts de Caledor.
-Merci. Mais…
-Je vous prierais de ne pas m’interrompre. Le temps m’est compté. Imrik vous soutient – il s’adressait à moi – dans votre décision. Toutefois, pour que vous ne vous retrouviez pas sans avoir rien à faire dans les Terres des Hommes, il m’a chargé de vous donner une mission. Vous devez retrouver l’Armure des Dragons ainsi que Glamogdagnir. Elle sera accordée à Aryana si elle en réchappe. L’armure sera pour vous, Gilgalad. Si vous en réchapper naturellement. Aux dernières nouvelles, cela se trouverait quelque part dans l’Est de l’Empire, dans les contreforts des Montagnes des Nains plus précisément. Il vous appartiendra de les trouver. Vous devrez chercher des indices dans la province nommée Wissenland. Ensuite, vous ferez ce que vous voulez. Libre à vous de rester là-bas ou de revenir. En attendant, voici pour chacun de vous deux une bourse remplie de monnaie impériale. Cela vous aidera pour les voyages. »
Nous n’eûmes pas le temps de lui dire quoi que ce soit qu’il s’était déjà éclipsé. Il nous avait laissé un message, signé de la main d’Imrik et de… Finubar ? En voilà une surprise. Nous avions une mission donnée par Imrik et Finubar en personnes. Nous continuâmes notre repas en silence avant d’aller nous coucher.
Je fus réveillé par l’aubergiste, comme demandé la veille. Sa femme fit de même avec Aryana. Je m’habillais avant de sortir prendre le petit-déjeuner. Aryana arriva quelques secondes après dans la salle commune. Il n’y avait pas encore de personnes. A l’exception de quelques marins. Le repas, composé de soupes au fruit, fut avalé rapidement. On sortit après que j’ai payé les repas et la nuit. Aryana fit de même. Puis, nous quittâmes l’auberge avant de partir vers le port. Il était déjà bien actif alors que le Soleil venait à peine de se lever. Mais nous arrivâmes à temps au niveau du Gloire d’Isha. Nous embarquâmes et rejoignîmes nos quartiers. Je déposais quelques affaires avant de monter sur le pont. Je voulais voir la manœuvre du départ. Aryana me rejoignit. Je partis vers le capitaine. Il s’appelait Aranir d’Eataine. Il avait plus de sept siècles de vie, dont six et demie sur l’eau en tant que membre d’équipage de navire ou capitaine. On s’installa à la poupe. Les amarres furent larguées alors qu’un pilote de Lothern montait à bord. Il avait un petit bateau accroché au Gloire d’Isha. Le navire s’éloigna lentement du quai. Finalement, il partit vers la porte de Rubis. Nous la franchîmes avant de passer vers la porte d’Emeraude. Le pilote rendit la barre au barreur, avant de quitter le navire et de rentrer à Lothern. Une fois la séparation avec le petit bâtiment effectué, le Gloire d’Isha partit vers la Tour Scintillante. Puis, une fois qu’elle fut passée, le grand large s’offrait à nous. Le soleil était alors à son zénith. Le repas, froid, nous fut apporté. Nous le mangeâmes sur le pont. Une fois ce dernier terminé, je décidais de commencer l’entraînement. Je m’assis en tailleur, face à Aryana qui fit de même. J’avais l’épée non enchantée en travers des jambes, à l’horizontale. Je fus imité par mon apprentie. Je lui appris ce qu’avait enseigné Antanar. Il fallait tout écouter autour de soi. Nous écoutâmes non seulement les conversations sur le navire, mais aussi la mer. Ces leçons se déroulaient de manières assez particulières. En effet, ces dernières se déroulaient sur le pont du navire, quelque soit le temps, sauf en cas de tempête. Hors, le navire tanguait et cela rendait notre équilibre relativement précaire. Aussi, après quelques jours au bout desquels Aryana fit tout de même quelques progrès, je décidai de commencer les leçons avec l’épée. Je ne m’attendais pas à grand-chose dans ce domaine. Après tout, c’était une fille. Je fus stupéfait. Elle était presque meilleure que moi avant que je ne sois l’apprenti d’Antanar. Elle me rejoindrait bien vite pour le talent. Ces leçons avec l’épée étaient aussi assez épiques.
L’une d’elles se déroula ainsi. Le navire était stable au départ. Puis la mer commença à monter. Nous parvînmes à maintenir l’équilibre pour encore quelque temps. Mais soudain, les vents grossirent fortement. Alors que je tentais de porter une attaque, je trébuchais et tombait lourdement sur le pont et sur les jambes de mon élève. Aryana chuta alors, ne pouvant m’éviter à cause d’une embardée du Gloire d’Isha. Je me débattis pour tenter de me relever. Mais nous finîmes l’un contre l’autre, les visages à quelques centimètres l’un de l’autre. Je la regardais dans les yeux et elle fit de même. Je me perdis encore une fois dans ses magnifiques yeux bleu-vert. Ils étaient doux, profonds, sublimes.
« Mon seigneur, il faut que vous rentriez, la tempête se lève. »
Il fallait retourner à l’intérieur. Après tout, il valait mieux ne pas passer par-dessus le bord du navire. Nous partîmes alors dans ma cabine, pour faire de l’apprentissage de la tactique. Mais cela fut laborieux en réalité. Nous étions encore pris par ce regard les yeux dans les yeux. La tempête fut violente. Nous étions ballotés dans tous les sens. Il fallut donc arrêter la leçon. Cela dura plusieurs jours. Ne serait-ce que faire ses besoins ou manger était une véritable histoire. Histoire que je ne raconterais pas ici.
Le voyage, en dehors des tempêtes, se passa calmement. Il n’y eut pas d’attaques de pirates ou de Naggarothiis. Heureusement pour nous. L’équipage n’aurait certainement pas tenu longtemps au combat. Mais nous finîmes par arriver à Marienburg. Là, il fallut payer de quoi passer après avoir attendu le pilote. Ce dernier devait nous faire rentrer dans le port de la cité. Ce dernier était immense. Il était rempli de navires venant de tous les coins du monde. Nous débarquâmes nos montures avant de payer la taxe locale. C’était le début de journée. Autant aller sur un transport pour l’Empire. Nous tentâmes d’en trouver un. Mais aucun ne voulait de nous, même contre une belle somme. Nus achetâmes aussi un arc long asur avec un carquois plein de flèches. Il était réservé à la chasse, ou pour tuer un assaillant s’enfuyant. Plutôt que de s’énerver, nous décidâmes de partir par la route en suivant le Reik. Régulièrement des habitants de Marienburg tentèrent de nous accoster pour négocier certaines choses. Ainsi, ils nous proposèrent de construire une maison sur le pont tournant, acheter de la malpierre, acheter des armes humaines (comme si les nôtres étaient nulles) ou autres. Ils nous proposèrent aussi d’acheter certains de nos effets contre des sommes ridicules. Nous dûmes aussi repousser quelques voleurs qui furent bien surpris de voir des « humains » encapuchonnés les renvoyer au sol avant même qu’ils n’aient pu prendre quoi que ce soit. Nous avions décidé de ne pas s’arrêter au quartier elfique, en dehors du moment pour l’achat des arcs, carquois et flèches.
Nous dûmes encore payer à la sortie de la ville, après avoir pris de la viande séchée, de l’eau douce et des fruits pour la route. Nous mangeâmes ainsi sur la route, ne nous arrêtant pas. Alors que l’on avançait sur les quatre heures de l’après-midi, je décidais que l’on s’arrêterait. Nous attachâmes les montures et commençâmes l’entraînement. Cette fois, l’entraînement par l’esprit se passa beaucoup mieux. Nous n’étions plus déstabilisés par les mouvements du navire. Le chemin continuait ainsi pendant des semaines. Nous avancions le matin et nous entraînions l’après-midi. Aryana progressait à une vitesse importante. Beaucoup plus vite que moi à la même période, vingt ans avant. C’était réellement impressionnant. Il n’y avait pas d’événements particuliers pendant ces derniers. Ils étaient réguliers mais ne se passaient pas tous dans les mêmes paysages. Cela dit, cela alternait uniquement entre la plaine et la forêt. Et ces dernières se ressemblaient beaucoup. La corruption du Chaos était bien visible à certains endroits, moins à d’autres. Nous avions décidé, d’un accord tacite de ne s’occuper que de l’entraînement. Dès que l’on voulait parler d’autre chose, une forte gène s’installait entre nous deux. Une gène que nous parvenions à surmonter qu’en combattant. De plus, cela m’évitait de penser à ses yeux et donc à mes décisions la concernant.
Nous dépassâmes Altdorf sans s’y arrêter. Les elfes n’étaient pas toujours les bienvenus dans la population locale. Nous dormions toujours en pleine nature. Mais nous commencions à en avoir assez. Nous tentâmes alors de nous arrêter dans une auberge, près de Nuln. Nous donnâmes nos chevaux à l’écurie avant de rentrer. Aucun de nous ne portait son armure. C’était une question de sécurité. Nous avions de grands manteaux avec une capuche qui cachait nos cheveux et une partie des visages. Nous commandâmes à l’aubergiste un peu de viande et de la soupe avant d’aller s’asseoir. L’auberge n’était pas très remplie. Une dizaine d’humains et deux nains, à l’autre bout pour ces derniers. Alors que nous mangions, un groupe de cinq humains entra et s’approcha. Ils commencèrent à nous embêter. Surtout quand ils remarquèrent qu’Aryana était une femme. Nous demandâmes à l’aubergiste de les renvoyer. Mais ce dernier refusa.
« Vous voyez qu’il vous d’fendra pas c’t aubergiste ! Alors vous donnez à nous vos pièces et objets précieux putains d’elfes !
-Non. Maintenant arrêtez de nous importuner. – Nous avions mit les mains sur nos lames.
-Mais qu’est-ce qu’il cause bien ce type. Maintenant, laisse-nous la fille ou tu te fais trucider. »
Ils venaient de tirer leurs lames et tentèrent de m’attaquer. Ce fut l’agression de trop. En un éclair, je tirais Amlugcrist et tua le premier avant que sa lame ne m’atteigne. Dans le même temps, Aryana tira la sienne. Nous fûmes immédiatement debout. Le combat pouvait réellement commencer, quatre contre deux. Ils se jetèrent sur nous. Mais ils furent tous tués en quelques secondes, sans pouvoir nous atteindre. Leurs cadavres souillaient le sol de la taverne. Le sang se répandait dans une grande flaque sombre. Nous essuyâmes nos lames sur leurs vêtements avant de sortir, de récupérer nos montures et de partir. Je ne voulais pas rester plus longtemps dans les parages. Nous dormîmes dans des fourrés. Cela nous conforta dans notre idée d’éviter les humains autant que possible.
Les journées passaient et se ressemblaient. Rien ne venait troubler notre quiétude. Mais nous finîmes par arriver aux contreforts des Montagnes du Bord du Monde. Elles étaient immenses. Il fallait commencer les recherches. Nous passâmes dans quelques auberges. Et malgré la promesse de quelques pièces, nous n’eûmes aucune information quelconque. Cela dit, la plupart d’entre eux ne connaissaient même pas l’existence des elfes. Encore moins qu’ils furent présents dans les Terres des Hommes. C’est ainsi que nous traversâmes le Wissenland en long, en large et en travers pendant des mois, pratiquement sans rien trouver. Juste quelques bribes d’informations auprès d'un magicien établi dans les Principautés Frontalières. Il avait détecté une forme de magie pure. Il se nommait Volans. Sa pratique était interdite dans l'Empire et dangereuse pour lui. Mais nous jurâmes de ne point le dénoncer. Il ne nous donna aucune indication précise, juste une zone où chercher. Finalement, nous décidâmes de rentrer dans les montagnes. Nous avions réussi à déterminer l'endroit que nous cherchions grâce à des indices et les indications de ce mage. Du moins avec une certaine précision. L’hiver s’était terminé il y a deux semaines officiellement. Certains cols étaient à nouveau franchissables. Il fallait en profiter car cet endroit était censé ne pas être loin à l’intérieur des montagnes. Nous achetâmes un cheval de bât pour porter une partie de notre équipement. Mais c’étaient des éléments peu importants. Il valait mieux éviter de perdre des choses importantes. Les chemins montèrent doucement au départ. Nous n’eûmes aucun mal à avancer. Nous étions en permanence sur nos gardes. Les gobelins des montagnes pouvaient nous attendre à chaque virage. Nos lames étaient en permanence légèrement tirées de nos fourreaux.
Mais nous ne fûmes pas attaqués. Finalement, nous parvînmes sur le dernier endroit où elles avaient été vues. Nous commençâmes nos recherches. Il fallait chercher sur les parois, s’il n’y avait pas de cavernes formées entre temps. A force de taper, nous trouvâmes une porte. C’était assez ancien. Et assez facile car elle n’avait pas été faite par les nains. Une auberge asur avait été établie ici il y a de nombreux millénaires. Elle avait fermé deux siècles avant la Guerre de la Barbe. Une bataille avait eu lieu contre des serviteurs du Chaos peu avant. Ce qui avait causé la fermeture. Si les peaux-vertes ne pouvaient rentrer ici depuis la montagne, les démons pouvaient encore être là. Nous parvînmes à rentrer après plusieurs heures à bouger le rocher et à l’attaque à la pioche. A l’intérieur, tout était sombre. En tant qu’elfes, nous pouvions voir dans le noir. Le couloir était très haut, du moins pour dans une montagne. Après tout, cela avait été construit par des Asurs et pour des Asurs. Il y avait de nombreux squelettes. Nous prîmes nos montures, tirâmes nos épées entrâmes dedans. Nous avancions prudemment. Le couloir était assez long. Nous finîmes par arriver devant ce qui pouvait servir d’écuries. Rien à noter ici. Il n’y avait strictement plus rien. Seuls les morceaux de pierre délimitant les boxes étaient encore debout. Un peu plus loin, il y eut la salle commune. Seuls les murs étaient encore debout. Les tables et bancs en bois étaient sur le sol, pourris. Tout était couvert par des millénaires de poussière. Il y avait de nombreuses armes, armures, corps. On commença à tout fouiller. Mais rien ne correspondait à ce que nous cherchions.
Nous ne désespérions pas. Mais cela commençait tout de même à être désespérant. Les deux pièces principales ne contenaient pas ce que nous cherchions. Chacun son tour, nous explorâmes les étages avec les chambres. Mais là encore, à part quelques cadavres, il n’y avait rien. Nous finîmes par descendre dans la réserve. Après avoir poussé la porte de pierre avec nombre de difficultés, une odeur puante nous prit au nez. Nos montures prirent peur et hennirent fortement. Il nous fallut plusieurs minutes avant de parvenir à les calmer. Puis, nous les attachâmes avant de mettre un rocher devant la porte de la salle commune devant le couloir et un autre devant les escaliers vers les étages. Au moins, nous serions prévenus de l’arrivée d’intrus. Nous prîmes nos boucliers et mirent nos armures. Ne pouvant s’équiper seuls, nous fûmes forcés de s’entraider. Nous descendîmes, l’épée au clair. L’odeur était de plus en plus forte. Cela nous donnait la nausée. Mais cela ne nous arrêta pas. Le couloir était très tortueux et n’était pas très large. Soudain, nous tombâmes sur une caverne. Et un troll des cavernes. Il ne nous vit pas immédiatement. Aryana me murmura :
« Je viens de voir Glamogdagnir et l’Armure des Dragons. Elles sont derrière le troll.
-Génial. – J’étais ironique. Cela ne me plaisait pas.
-Mais pourtant, tu as tué un Buveur de Sang, non ?
-C’était uniquement un coup de chance, rien de plus.
-On fait comment pour lui ?
-On attaque et on essaie de le tuer. »
Nous chargeâmes chacun d’un côté, je devais attirer l’attention pour dégager la voie à Aryana. Avec succès. Elle parvint à lui planter son épée dans le dos. Mais il se retourna d’un seul coup et l’envoya à l’autre bout de la caverne. Je me jetais sur lui sur le champ. J’enchaînais les attaques. Mais rares étaient celles qui parvenaient à le blesser. Je parais avec de nombreuses difficultés les siennes. Pire, les rares fois où je le blessais, sa peau se refermait par-dessus les blessures. Mon heaume était tombé depuis longtemps et mon bouclier était brisé, sauvant mon bras gauche. Soudain, je parvins à lui couper un bras, le gauche. Mais je ne fis pas attention et son autre bras me cueillit dans le ventre, m’envoyant valser contre la paroi de la caverne, à une trentaine de pieds de là. Ma vision se troubla. Je sentis mon souffle s’accélérer. Je vis Aryana se relever et aller l’achever. Il perdait du sang en grandes quantités. Elle l’attaqua furieusement. Je voyais de plus en plus flou. Il finit par s’effondrer, mort. Aryana venait d’accomplir son premier acte héroïque, juste avant que je ne sombre dans l’inconscience.
Comment ça la fin fait "combat contre le boss final" ?
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Re: L'histoire de Gilgalad
Dim 4 Sep 2016 - 16:47
Pfiouh ! J'ai tout rattrapé et ça fait du bien mon dieu !!!
Excellent récit et je ne peux que plussoier ce qui a été dit précédemment. Pour la scène des Chevaliers d'Emeraude, je vois de laquelle tu as parlé (Bridgess et Will si mes souvenirs sont bons). Les relations se forment entre toi et Aryana et sont très bien décrites mais j'ai quand même un petit sourire quand je pense qu'il est quasiment tombé amoureux d'elle juste en regardant ces yeux
Enfin bref, le dernier post est super mais je suis en train de voir un fameux : "élève dépasser le maître" avec ce combat !
Et je demande... La SUITE !!
Excellent récit et je ne peux que plussoier ce qui a été dit précédemment. Pour la scène des Chevaliers d'Emeraude, je vois de laquelle tu as parlé (Bridgess et Will si mes souvenirs sont bons). Les relations se forment entre toi et Aryana et sont très bien décrites mais j'ai quand même un petit sourire quand je pense qu'il est quasiment tombé amoureux d'elle juste en regardant ces yeux
Enfin bref, le dernier post est super mais je suis en train de voir un fameux : "élève dépasser le maître" avec ce combat !
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Re: L'histoire de Gilgalad
Dim 4 Sep 2016 - 20:30
Cela fait longtemps que j'ai lu les chevaliers d'émeraude, faudrait ptet que je réessaie un jour.
Et un marienbourgois qui veut te vendre... un terrain... constructible?? Par la sainte chèvre borgne à trois pattes de Pluton, c'est la pire arnaque de tout les temps Les terrains de construction à Marienburg sont tellement rares qu'ils sont mit aux enchères (et les prix montent haut !) donc là vous êtes tombé sur un arnaqueur de touristes sacrément culotté... Mais c'est plausible, à Marienburg tout se vend et s'achète et l'arnaque est une seconde nature pour beaucoup d'habitants.
Sinon, le récit est sympa. Je noterais quand même quelques répétitions de mots par endroit mais rien d’excessivement grave.
Du coup, à quand la suite ?
Et un marienbourgois qui veut te vendre... un terrain... constructible?? Par la sainte chèvre borgne à trois pattes de Pluton, c'est la pire arnaque de tout les temps Les terrains de construction à Marienburg sont tellement rares qu'ils sont mit aux enchères (et les prix montent haut !) donc là vous êtes tombé sur un arnaqueur de touristes sacrément culotté... Mais c'est plausible, à Marienburg tout se vend et s'achète et l'arnaque est une seconde nature pour beaucoup d'habitants.
Sinon, le récit est sympa. Je noterais quand même quelques répétitions de mots par endroit mais rien d’excessivement grave.
Du coup, à quand la suite ?
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Terry Pratchett
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- Les livres dans le paquetage du nordique...:
La Saga d'Oksilden :
Tome 1 : La Quête Improbable
Tome 2 : Combattre l'acier par l'acier
Tome 3 : Foi Furieuse
Je vous conseille de le télécharger, mettre l'affichage en deux pages et, si possible, activer le mode "Afficher la page de couverture en mode Deux pages" sous Adode Reader (en gros juste pour s'assurer que les pages sont bien affichées comme dans le vrai livre et non décalées)
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Re: L'histoire de Gilgalad
Dim 4 Sep 2016 - 20:42
C'est très gentil à toiNyklaus von Carstein a écrit:Pfiouh ! J'ai tout rattrapé et ça fait du bien mon dieu !!!
Beaucoup de choses ont été ditesNyklaus von Carstein a écrit:Excellent récit et je ne peux que plussoier ce qui a été dit précédemment.
Sinon, est-ce que tu aurais un commentaire plus particulier à faire sur quoi que ce soit ?
Bonne référence Sauf que ce n'est pas Will mais Wellan. Je viens de vérifierNyklaus von Carstein a écrit:Pour la scène des Chevaliers d'Emeraude, je vois de laquelle tu as parlé (Bridgess et Will si mes souvenirs sont bons).
Personne n'a dit qu'ils sont tombés amoureuxNyklaus von Carstein a écrit:Les relations se forment entre toi et Aryana et sont très bien décrites mais j'ai quand même un petit sourire quand je pense qu'il est quasiment tombé amoureux d'elle juste en regardant ces yeux
Je vois mal Aryana arriver à compenser vingt-quatre années d'entraînement intensif avec un type qui a plus cinq cents ans et donc l'expérience avec en un seul combat. Je miserais plus sur les aléas de la bataille (ou du combat plus précisément).Nyklaus von Carstein a écrit:Enfin bref, le dernier post est super mais je suis en train de voir un fameux : "élève dépasser le maître" avec ce combat !
Oui, bah il va falloir attendre une semaine. Au moins. Si je suis sympa. Et que j'avance bien dans la partie 6 et la partie 7. Et que je finis le texte du concours. Et si je suis de bonne humeurNyklaus von Carstein a écrit:Et je demande... La SUITE !!
Je profite de cette réponse à Nyklaus pour prévenir d'une chose et faire une petite mise au point concernant mon histoire.
Je me suis rendu compte que je m'étais trompé dans des dates. D'un siècle environ. Ce qui fait pas mal. Aussi, j'ai tout modifié il y a une trentaine de minutes. J'ai aussi mis à jour certains passages qui du coup ne seraient pas crédibles chronologiquement parlant (le coup des mages autorisés et puissants alors que Magnus n'a pas encore fondé les collèges). J'ai remplacé ça par la trouvaille de Volans. Le résultat est que vous aurez droit à potentiellement deux choses : soit l'Invasion du Chaos où mes deux personnages se battent avec l'Empire. Soit la Grande Invasion d'Ulthuan par les Elfes Noirs et le Chaos. Où cette fois, ils se battent avec les autres guerriers de Caledor. Je verrais en fonction de l'évolution temporelle de l'histoire.
Bref, j'ai mis à jour et il y aura une suite dans sept à dix jours (voire quinze).
Pour ceux qui ont lu, n'hésitez pas à commenter. Pour les autres, n'hésitez pas à lire le récit et à commenter à la fin
- ethgri wyrdaRoi revenant
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Re: L'histoire de Gilgalad
Dim 4 Sep 2016 - 22:05
Pour ceux qui ont lu, n'hésitez pas à commenter. Pour les autres, n'hésitez pas à lire le récit et à commenter à la fin
et bien… le problème quand un auteur du forum devient frénétique (positivement ) et commence à écrie autant (à vu de nez, je dirais 25-35 pages word?) en un mois, c'est que les commentaires risquent de se ressembler un peu…
après, l'excuse est bidon, n'ayant commenté qu'il y a longtemps…
Alors, deux points nouveaux:
-La ressemblance entre la réaction de Gilgalad et de son père la première fois qu'ils rencontrent Aryana est bien rendue, même si on voit que le premier est quand même plus ouvert que le second. Du coup, ça accentue l'effet de famille entre les deux, j'aime bien
- "Dis-moi, gilgalad… tu le fait exprès de tomber que sur des auberges où il reste qu'une chambre?" ça plus la réaction de gilgalad:"Asuryan devait bien rire s’il voyait le destin s’acharner ainsi" m'a bien fait rire
En revanche, je suis un peu dérangé par deux trucs: Tu utilises des mots qui ne collent pas forcement avec le cadre: "petits nobliaux de merder" ou "nana" font un peu bizarre dans le texte…
Et puis, je trouve que tu passes un peu vite sur la recherche de l'armure: les indices pour trouver un objet aussi ancien devraient plutôt être dans des bibliothèques en Ulthuan que sur les routes impériales
Par contre, le combat contre le troll était bien, et ne t'inquiète pas, ça fait pas boss final du tout: on aurait été déçu si il n'y avait rien eut pour garder le trésor! surtout, tu ne tombes pas dans la surenchère du gars qui trucide des trolls avec une seule main (facile après un démon!), mais qui nous rappel bien que c'était un exploit aidé par la chance!
Quand les affrontements sont à taille normale, j'aime!
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Ethgrì-Wyrda, Capitaine de Cythral, membre du clan Du Datia Yawe, archer d'Athel Loren, comte non-vampire, maitre en récits inachevés, amoureux à plein temps, poète quand ça lui prend, surnommé le chasseur de noms, le tueur de chimères, le bouffeur de salades, maitre espion du conseil de la forêt, la loutre-papillon…
- Hjalmar OksildenKasztellan
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Palmares : Champion du Fort de Sang, Comte de la Crypte 2018 & 2022, Organisateur des affrontements festifs d'Ubersreik
Re: L'histoire de Gilgalad
Dim 4 Sep 2016 - 22:20
"Nobliau" et "merdre" datent de 1840 et 1896 en gros, il est vrai qu'ils ne font pas très renaissance, mais ça peut passer. "Nana" en revanche passe moins il est vrai.Ethgri Wyrda a écrit:En revanche, je suis un peu dérangé par deux trucs: Tu utilises des mots qui ne collent pas forcement avec le cadre: "petits nobliaux de merder" ou "nana" font un peu bizarre dans le texte…
(je dis ça parce que j'use de merdre plutôt souvent )
Du coup, pour les intéressés de la vieille langue française :
coquebert : nigaud
puterelle/ ribaude(plus poli)
grippeminaud: hypocrite
truandaille
boursemolle: couille molle
foimenteor: traîtres/menteur
mordiable
baronnet(insulte aux nobles)
chiabrena: chiure de merde
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"La Mort est un mâle, oui, mais un mâle nécessaire."
Terry Pratchett
Terry Pratchett
- Les livres dans le paquetage du nordique...:
La Saga d'Oksilden :
Tome 1 : La Quête Improbable
Tome 2 : Combattre l'acier par l'acier
Tome 3 : Foi Furieuse
Je vous conseille de le télécharger, mettre l'affichage en deux pages et, si possible, activer le mode "Afficher la page de couverture en mode Deux pages" sous Adode Reader (en gros juste pour s'assurer que les pages sont bien affichées comme dans le vrai livre et non décalées)
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