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Essen

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Seigneur vampire
Seigneur vampire
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Palmares : Organisateur des tournois du Fort du Sang, de la Reiksguard, des Duels de Lassenburg & de la ruée vers l'Eldorado

[V8-5000 pts-mini rapport narratif] CV vs GdC : la bataille du Happy Hour Empty [V8-5000 pts-mini rapport narratif] CV vs GdC : la bataille du Happy Hour

Dim 6 Mai 2018 - 1:42
La bataille
du
Happy Hour
affraid



     A quelques lieues des Montagnes du Bord du Monde, sur une vieille route reliant le Kislev aux forteresses naines, le brasseur Algrim Bras-Bénis allait fermer les portes de sa bâtisse. Il héla ses fils qui devaient être en train de s’entrainer dehors quand, soudain, une vive lumière bleue éblouit sa vision.
     L’instant d’après, une cacophonie de tambours de guerre et de trompettes faillit assourdir le vieux nain, qui finit par sentir ses tripes se serrer en comprenant la douloureuse horreur de sa situation : par quelque maudit tour de fourberie magique, des dizaines et des dizaines de guerriers en armures surgissaient à quelques cinquante pas de sa brasserie, prenant ses occupants totalement au dépourvu.
     Il vit ses deux fils ramper à quatre pattes dans sa direction, terrorisés et hurlants. Alors que l’espace d’un bleu éclatant continuait de vomir des troupes, Algrim eut la force et le courage de trainer ses deux fils par le col à l’intérieur, claquer les portes, mettre le verrou, claquer ses deux fils. La cacophonie chaotique ne cessant pas, il dut claquer ses fils à plus de deux reprises…

     « DU FER, PAR GRUNGNI !! – rugit-il dans leurs oreilles, - DU FER DANS VOS CŒURS !! »

     Comme par magie, la cacophonie cessa. Les bruits de dizaines de pas, eux, se poursuivirent, tant et si bien qu’Algrim sentit d’infimes tremblements de terre.
     Tout d’un coup, un poing martela à sa porte :

     « OUVREZ, OU ALORS NOUS SOUFFLERONS VOTRE DEMEURE. »
     La terrible voix n’inspirait rien de bon. Algrim vit sa femme accourir, ainsi que son vieil oncle. Ils échangèrent des regards où la peur semblait presque dépassée par l’incrédulité.
     Tout d’un coup, des hurlements indéchiffrables retentirent, et les portes furent violemment soufflées de leurs gonds dans un craquement épouvantable, projetant de copeaux fumants dans toutes les directions ; des flammèches bleues continuèrent à lécher les poutres de l’entrée.

     « Loué soit le changement. »

     Des guerriers du chaos entrèrent, en enlevant leurs casques et montrant ainsi leurs visages ciblés de mutations en tout genre, tels dix yeux, ou un bec de corbeau, ou une peau bleue étrangement scintillante. L’état à moitié sonné des propriétaires fit sourire quelques uns.
     « Quinze tonneaux de bière, sinon on tue tout le monde. Et encore, c’est bien parce qu’un traitement autre –
     - Suffit. Tout le monde s’installe. »

     Personne n’osa discuter les ordres de l’aspirant champion, dont le seul regard suffit pour faire trembler les genoux des deux nains plus jeunes. Ils tinrent bon néanmoins, jetant à leur père un regard résigné, prêts à mourir au combat s’il le leur ordonnait.
     Le vieux nain, cependant, le visage aussi dur que de la pierre, et presque aussi gris, pointa muettement les tonneaux les plus proches. Ses fils comprirent, son épouse et son vieil oncle n’osèrent pas contester son choix. Bientôt, les serviteurs du Grand Traitre furent servis. A l’extérieur, quelques bruits de pas, des cris, humains et autres, retentissaient encore.


***

     Les portes de la brasserie étaient encastrées dans le mur en face de l’entrée. Coïncidence inconcevable ou traitrise de Tzeentch, la question fut vite réglée lorsque lesdites portes s’ouvrirent sur l’extérieur, lassant passer une curieuse compagnie composée de créatures poilues armées de boucliers et de hallebardes, ainsi que d’un bourgeois au teint pâle, d’un spectre silencieux armé d’un énorme marteau et d’une créature humanoïde dont les membres du haut étaient de larges ailes bleuâtres.
     Le bourgeois s’arrêta net dès qu’il aperçut les guerriers lui adressant des regards peu amènes.

     « Manooon ? – souffla-t-il sans bouger.
     - Ouii ?claironna la mince créature ailée.
     - La meilleure bière naine, à prix cassés, c’est bien ici ?
     - Absolument.
     - L’armée chaotique avec un dragon, une chimère et un géant en face, c’est un détail ?
     - Ne t’inquiète pas, oh ! J’ai arrangé le coup !!
     - Quoi ? »

     Algrim le brasseur entendit des bruits provenant de la direction opposée à celle du chaos. Des grognements, des cliquetis, puis soudainement, un cri tellement insupportable qu’il se jeta à terre, entrapercevant à peine que toute sa famille était elle aussi en état de choc.

     Von Essen jeta un regard mauvais à celle qui semblait organiser des rencontres d'armées selon son bon vouloir.
     « Et ces gens à l’extérieur sont… ?
     - Jomash « l’Immortel » - à ce mot, la créature eut un rire cristallin, - et ses troupes vaillantes !
     - Nous sommes d’accord qu’ils ont à peine un terreurgheist ?
     - Ce que tu peux être défaitiste… Allez, pour te remonter le moral, je combattrai à tes côtés !!
     - Oui… Contre les sbires de ton propre patron ?
     - Tss… Vampire de peu de foi ! »
     Avant que quiconque n’eusse pu réagir, la créature bondit et décapita net le guerrier le plus proche.
    « Alors, convaincu ? - sourit-elle au chroniqueur.
     - Complètement chtarbée, - marmonna ce dernier en dégainant sa dague, - comme son patron… »

***

La bataille du Happy Hour...



     Malgré leur confusion totale quant à l’allégeance exacte de la créature mi-vampire, mi-démone, les guerriers serrèrent les rangs et repoussèrent les étranges choses-poilues-mort-vivantes et leur non moins étrange… énergumène au teint pâle. A l’extérieur, le seigneur sorcier du Maître du Changement se frottait les mains : tout se déroulait selon le plan. L’ennemi était là pour que les guerriers de la Ruine se couvrent de gloire et évincent les plus faibles, ce qui se manifestait déjà dans la brasserie. Pauvre aspirant champion, affronter un spectre sans lame enchantée…


     Von Essen, lui, essayant de saisir tant bien que mal le contour de la situation : sur un flanc, un nécromancien semblait bien en peine de faire avancer un vaste nombre de zombies et de squelettes, alors que sur l’autre flanc, « Jomash » semblait vouloir charger en ignorant complètement le danger que cela représentait. C’était un roi des goules, un seigneur déchu, une bête rampante qui n’avait qu’une vision étroite du champ de bataille… Ses chevaliers noirs se faisaient décimer par ailleurs…
     « MANON !! –
     - Ah, tu es sûr ? D’accord !
     - Man – »  
    Il n’eut que le temps de la voir s’envoler par-dessus la brasserie. Deux hurlements horribles mirent ses pensées en pire désordre qu’avant : l’un était un cri de terreurgheist, l’autre était un cri de chimère. Bien plus proche.
     « Toi ! Le prêtre ! »
     L’appel fut complété par un ordre informulé, et le spectre d’un prêtre guerrier s’en alla mélancoliquement abattre la chimère. Von Essen, se disant qu’il réfléchirait plus tard, s’engouffra derechef dans la brasserie, furieux que la quête de bière à prix bradés pour la taverne de la non-vie tournait… mal.

***

     Alors que ses vermines des cryptes venaient d’être repoussées une deuxième fois, il n’eut que le temps de voir une charge de flanc. Damneeed ! Des guerriers sortis tout droit d’une vision de cauchemar venaient de surgir là où se tenaient avant des dizaines et des dizaines de squelettes. Or, le chroniqueur n’eut guère le temps d’abattre sa dague où que ce soit : des tentacules sortis d’il ne savait s’abattirent violemment sur lui, malmenant ses défenses magiques et manquant de lui casser un bras. C’en fut trop pour le vampire, qui s’empara d’un petit éclat de malepierre, dont les volutes verdâtres le voilèrent bientôt des regards de ses assaillants et le renvoyèrent à la taverne.
     Les guerriers déchus déchainèrent leur fureur sur les skavens des cryptes restants.


***

     Algrim le brasseur osa un regard dans la fenêtre qui donnait sur le devant de sa maison : une créature gigantesque venait de s’y poser, sur laquelle semblait juché un guerrier plus grand et plus large que sa cuve de fermentation.
« Que l’on m’amène mon sorcier !!
     - Puissant seigneur, il a trépassé.
     - QUOI ?!
     - La chose ailée qui se prétend au service du Maître de Tout l’a déchiqueté avec ses ailes métalliques.
     - Que l’on m’amène la chose ailée !!
    - Impossible, puissant seigneur, le canon démoniaque s’est déchainé et l’a engloutie.
     - Le canon… Les servants sont-ils morts eux aussi ?! »
     Algrim entendit les rugissements du… canon… de l’autre côté de la taverne. Les traitres dawi qui en étaient les « maîtres » gisaient dans une mare de leur propre sang, et leur créature étaient désormais en train de rouler dans tous les sens, alors que tout autour les guerriers cherchaient absolument à s’en éloigner.    
     « Bon ! Puisque vous semblez avoir beaucoup de choses à me dire, j’exige un état des troupes immédiat !
     - J’ai tué la bête !! J’ai tué la bête pour la gloire de KHORNE ! Son crâne me revient !
     - Je proteste ! J’ai clairement entendu ma courtisane plonger ce cher petit animal dans un état proche d’un chiot nouveau né !
     - HA ! Les dieux ont reconnu mon mérite, pauvre ignare ! Regarde ! »
     Algrim déglutit en voyant un bras dédoublé.
     «  Et d’ailleurs, elle est en train de se tortiller par terre, ta courtisane !
     - Simple petit retour d’énergie dédoublé… Ah, elle se tortille d’extase… »
     Le héraut de Khorne émit un bruit de dégoût, puis, ayant reçu l’accord du seigneur, s’en alla récupérer son crâne. Alors, trois guerriers de Tzeentch se présentèrent à lui.
     - Puissant seigneur, malgré les assauts répétés de l’ennemi, la brasserie est à nous !
     - Bien. L’état. Des. Troupes. Ou mon dragon se régalera de vos chairs.
     - Les serviteurs du Grand Putride accusent le plus de pertes. Nos alliés du Guerroyeur Eternel ont été tous fauchés par des… choses abjectes et intouchables, seul le héraut a survécu. L’aspirant champion des esclaves du Prince des Plaisirs sort récompensé pour ses actes.
    - Que l’on sonne le rassemblement ! Cet endroit ne nous est plus d’aucun intérêt… N’oubliez pas d’emporter toute la bière que vous pourrez trouver. Epargnez le brasseur et les siens.
     - A ordres, puissant seigneur.

***

     « Kaïros !! Alors je veux bien qu’on me dise tout d’un coup que le plan a changé, mais je ne vois pas la raison de me faire passer par la gueule d’un canon apocalypse !!!
     - Voyons, voyons, petite sotte ! Nous ne voudrions pas qu’un seigneur de guerre s’intéresse à toi de trop près, n’est-ce pas ? Tout se déroule selon le plan du Maître, toujours, toujours !
     - Toujours ? Donc, ça, ça ne change pas chez lui ?
     - AAAAAAAAAAAAAAAAH !! Viens donc par ici que je t’attrape, petite impertinente !!!
    - Hihihihihi !!! »

***
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***


_____________________________________________
     Il est bientôt deux heures du matin, et je finis ce mini-rapport narratif d'une bataille à 5000 points, aussi secoué que la sorcière de Slaanesh qui a mis tant d'ardeur dans ses sorts qu'elle a subi deux fois un fiasco "retour d'énergie" durant la bataille  [V8-5000 pts-mini rapport narratif] CV vs GdC : la bataille du Happy Hour 705433
     En espérant publier une galerie photo demain, rapide résumé de ce qui s'est passé : mon adversaire, de parfaite bonne foi, avait déployé tout ce qu'il avait pu rafler d'occasion pour affronter mes troupes (et m'a même filé quelques proxys skaven pour que j'atteigne mes 5k...). Malheureusement, parmi mes troupes se trouvaient tout de même quelques unités parfaitement inutiles, et ce micro-handicap couplé à quelques craquages aux dés auront décidé que je subirais une défaite cuisante. Contre le chaos, ça ne pardonne pas  RIP
       

Gallerie photo commentée  Love

Les deux armées:
Nous étions tombés sur le scénario "Tour de guet", et la tour en question s'est avérée être une brasserie naine ! Par chance, mon ami avait une bonne quinzaine de tonneaux miniatures, aussi la personnalisation de la tour s'est faite avec entrain  Sun glasses

La belle compagnie:
Le chaos avait déployé quinze guerriers de Tzeentch (3+ 5++) dans la tour, et à vrai dire je ne sais pas ce qui serait le pire : ceux-là, ou des guerriers de Nurgle avec le -1 au toucher. En tout cas, j'ai mis le paquet pour déloger ces brutes : Von Essen et Manon, deux héros vampires équipés fluffy (aucun bonus de force ni de relance), un spectre des cairns et 20 gardes des cryptes avec armes lourdes (proxy vermines de choc). Le chaos aura tenu jusqu'au bout  Dry

Bien choisir ses proxys:
De gauche à droite : des zombies skavens, des rats-ogres/horreurs des cryptes, une abomination/carrosse noir. Je me suis beaucoup amusé à lire les règles spéciales du carrosse noir en remplaçant à chaque fois "le carrosse noir" par "l'abomination"  Mr. Green  

Premier duel, première grimace:
Un roi revenant contre un héros du chaos, ça aurait pu être beau. Hélas, la grâce de Slaanesh (don du chaos) couplée à une traitrise de Tzeentch (sort du domaine de Tzeentch) ont simplement interdit à mon roi de frapper. Sur le coup, je devais avoir une mine bien contrite  Beurgl

L'âpre lutte des vargheists:
Une charge combinée peut rater, et ici ce fut le cas : mes trois vargheists ne purent hélas compter que sur eux-mêmes face à une horde de trente maraudeurs de Nurgle. Ils auront admirablement tenu, éliminant près de la moitié de l'unité avant de tomber au bout de quatre tours de corps-à-corps.  

Le terror à la rescousse:
A gauche : le terreurgheist. A droite : un char éventreur. Vainqueur : le terreurgheist, par KO. Hélas, un abominable "Hit" du canon apocalypse mit fin à sa sauvagerie avant qu'il ne puisse réellement me sauver la mise  RIP

Choc frontal:
Au premier plan : mon seigneur stryge dans sa horde de goules. Armé de skabscrath, il aura viré bien des guerriers de nurgle grâce au precieux cri mortel. Au second plan : mon spectre charge la chimère et parvient à la faire dérouter ! Au troisième plan (flou) : Manon charge le seigneur sorcier de Tzeentch, bien trop sûr de lui.

X-ième duel, moment de silence:
Mes émissaires d'outre-tombe étaient parvenus à faucher cinq chevaliers de Khorne d'une seule habile manoeuvre, entretenant en moi un vague espoir de victoire. Le héraut qui les accompagnait survécut avec 1 PV, et cela fut suffisant pour causer le drame : charge, défi, mon général est ralenti par le consentement suicidaire (sort du domaine de Slaanesh), et le héros couplé à son juggernaut parvient à arracher ses 3 PV à mon seigneur, malgré la régénération. Ce fut un moment de silence gêné, et le début de la fin pour moi  [V8-5000 pts-mini rapport narratif] CV vs GdC : la bataille du Happy Hour 705433

Le baroud d'honneur:
Quatre photos : la première montre mon maître nécromancien (ce brave Friedrich, qui en a vu d'autres) face au seigneur du chaos sur dragon. Ma légion de squelettes n'aura pas tenu face ce monstre couplé à un géant + un détachement de déchus, je comprends mieux d'où vient la technique dite "spammage de Nehek". La seconde photo montre le spectre et Manon chargés par le canon apocalypse. Par un autre gros coup de chance, ledit canon se déchaina pile quand mes unités étaient à sa portée Skull La troisième photo montre l'encerclement de mes zombies, et la quatrième, le dernier combat devant la brasserie.

Ma défaite fut écrasante, aussi il sera probable que dans les mois qui viendront, je délaisse la V8 pour un système de jeu fanmade, crée par mon éminent confrère et maître néhékharien, dont l'armée des sables dort paisiblement en attendant un nouveau LA crée de toutes pièces par leur maître.
En attendant, mon armée vampire recolle ses ossements dans ma propre étagère Innocent

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