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Hjalmar Oksilden

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L'histoire de Gilgalad - Page 3 Empty Re: L'histoire de Gilgalad

Dim 5 Fév 2017 - 11:16
Un chapitre important effectivement !

Si je suis content d'enfin voir arriver Aborash dans tout ça, je trouve (personnellement) que la scène est amenée un brin vite. Mais j'attends de voir la suite et le développement que j'imagine déjà intéressant que tu nous réserves.

Et, puisqu'il va bien falloir en parler, venons-en au paragraphe de l'expérience malheureuse d'Aryana. A mon humble avis, je ne penses pas qu'il était nécessaire de le mettre en spoiler. Après tout, tout fan de warhammer, d'heroic fantasy ou d'histoire a sûrement déjà eu droit à des morceaux de textes assez "borderlines" sur de la torture. (surtout pour les fans d'histoire d'ailleurs, l'inquisition espagnole ou médiévale dans son ensemble rassemblait une belle bande de dégénérés). Et même si ce n'est pas le cas, cela reste du texte et des mots. Des mots graves avec un sens lourd certes, mais qui ne sont au final que de l'encre sur du papier. Si la scène avait été filmée et montée pour un film, c'était autre chose.
Cependant, je comprends aussi très bien ton choix et je le respecte parfaitement. Il n'est pas facile d'écrire une scène pareille sans sourciller puisque l'on doit se mettre dans un état d'esprit qui dépasse de très loin la violence pure bourriniste à laquelle on s'habitue dans la fantasy. Une jambe qui vole en morceau, on en voit cinq tout les jeudis devant la série B du soir. L'abus physique et mental d'une personne, c'est un autre niveau dans l'horreur et la violence.
Ta scène n'est pas gratuite et sert à convoyer un sentiment fort tout en développant tes personnages grâce à un sujet sérieux. Tu as donc pris un risque et tu as réussi à t'en sortir proprement, chose que j'applaudis.

J'en profite donc pour demander la suite !

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Mer 8 Fév 2017 - 12:53
Hjalmar Oksilden a écrit:Si je suis content d'enfin voir arriver Aborash dans tout ça, je trouve (personnellement) que la scène est amenée un brin vite. Mais j'attends de voir la suite et le développement que j'imagine déjà intéressant que tu nous réserves.
Râlala, son nom est Abhorash, nom de nom ! Fou  Désolé, c'est l'un des premiers vampires, je ne pouvais passer à côté Camouflé Ninja
Sinon, il est vrai que la scène est amenée un brin vite. Toutefois, je trouve que ce qu'elle perd en soin du détail, elle le gagne en authenticité : après tout, la vie de n'importe quel héros peut basculer en un rien de temps !

Je rejoins Hjalmar quant à son raisonnement sur la partie "borderline". Après tout, notre forum n'est pas dédié aux âmes sensibles. Il faut déjà être sacrément préparé pour mener des cadavres à la bataille contre des barbares qui AAAAAAAAAAAAAAH s'habillent avec des fourrures Fou  Lol !

Et comme nous sommes entre nous, je dirai même plus : les deux frères n'ont pas été assez inventifs dans leurs procédés...  L'histoire de Gilgalad - Page 3 705433  Enfin, ce n'est pas étonnant de la part d'anciens asurs et c'est tant mieux pour Aryana  Wow

La suite !  Fou
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Ven 10 Fév 2017 - 8:20
Hjalmar Oksilden a écrit:Si je suis content d'enfin voir arriver Aborash dans tout ça, je trouve (personnellement) que la scène est amenée un brin vite. Mais j'attends de voir la suite et le développement que j'imagine déjà intéressant que tu nous réserves.
Le truc c'est que je n'avais aucun moyen de l'amener plus lentement. Parfois, d'un coup, tu as plein de choses mauvaises qui arrivent en même temps. Ici, c'est le cas parce que c'est un elfe comme les autres.

Hjalmar Oksilden a écrit:Et, puisqu'il va bien falloir en parler, venons-en au paragraphe de l'expérience malheureuse d'Aryana. A mon humble avis, je ne penses pas qu'il était nécessaire de le mettre en spoiler. Après tout, tout fan de warhammer, d'heroic fantasy ou d'histoire a sûrement déjà eu droit à des morceaux de textes assez "borderlines" sur de la torture. (surtout pour les fans d'histoire d'ailleurs, l'inquisition espagnole ou médiévale dans son ensemble rassemblait une belle bande de dégénérés). Et même si ce n'est pas le cas, cela reste du texte et des mots. Des mots graves avec un sens lourd certes, mais qui ne sont au final que de l'encre sur du papier. Si la scène avait été filmée et montée pour un film, c'était autre chose.
Cependant, je comprends aussi très bien ton choix et je le respecte parfaitement. Il n'est pas facile d'écrire une scène pareille sans sourciller puisque l'on doit se mettre dans un état d'esprit qui dépasse de très loin la violence pure bourriniste à laquelle on s'habitue dans la fantasy. Une jambe qui vole en morceau, on en voit cinq tout les jeudis devant la série B du soir. L'abus physique et mental d'une personne, c'est un autre niveau dans l'horreur et la violence.
Ta scène n'est pas gratuite et sert à convoyer un sentiment fort tout en développant tes personnages grâce à un sujet sérieux. Tu as donc pris un risque et tu as réussi à t'en sortir proprement, chose que j'applaudis.
Ton opinion est assez intéressante Smile Après, je ne me suis pas "lâché" non plus dans l'histoire parce qu'il fallait que sa guérison physique et psychologique reste crédible.


Von Essen a écrit: Toutefois, je trouve que ce qu'elle perd en soin du détail, elle le gagne en authenticité : après tout, la vie de n'importe quel héros peut basculer en un rien de temps !
Ah... Merci Sourire J'avais peur qu'elle soit moins bien avec moins de détail, mais si ça passe, alors Smile

Von Essen a écrit:Je rejoins Hjalmar quant à son raisonnement sur la partie "borderline". Après tout, notre forum n'est pas dédié aux âmes sensibles. Il faut déjà être sacrément préparé pour mener des cadavres à la bataille contre des barbares qui AAAAAAAAAAAAAAH s'habillent avec des fourrures Fou  Lol !
Certes, ce n'est pas pour les âmes sensibles, mais parfois il y a des âmes sensibles qui s'ignorent.

Von Essen a écrit:Et comme nous sommes entre nous, je dirai même plus : les deux frères n'ont pas été assez inventifs dans leurs procédés...  L'histoire de Gilgalad - Page 3 705433  Enfin, ce n'est pas étonnant de la part d'anciens asurs et c'est tant mieux pour Aryana  Wow
Là, je te conseillerais de regarder des films de torture si tu trouves qu'ils ne sont pas aller assez loin Sourire Après, même s'ils ont trahi les Hauts Elfes, il ne faut pas oublier qu'elle reste leur petite sœur et qu'ils veulent absolument l'avoir de leur côté de son "plein gré". S'ils la brisent trop, elle va se laisser mourir et ils n'auront pas atteint leur objectif.

Von Essen a écrit:La suite !  Fou
Bah... Elle arrive Sourire



Chapitre 15 : Abhorash


Le néant complet. L’obscurité totale. Puis une vive lumière blanche. Après une durée indéterminée, je parvins à ouvrir les yeux. Je suis dans un grand espace blanc aux dimensions infinie. Etait-ce donc cela la mort ?
« Oui, tu es mort. La lame de ton ennemi a transpercé ton cœur. Et cela tuerait n’importe quel elfe. »
Pratiquement la même voix que lorsque j’étais dans l’auberge désaffectée avec Aryana. Je me tournais vivement en répondant :
« Où suis-je ? – C’était en réalité exactement la même personne.
-Tu es quelque part avant d’entrer dans le Royaume des Morts.
-Qui êtes-vous ? Et pourquoi n’y suis-je pas encore ?
-Tu n’as pas besoin de savoir mon nom. Je ne peux répondre pas à ta deuxième question. Tu es l’un des premiers à pouvoir passer par ici sans t’arrêter. Avec quelques autres enfermés comme moi dans un champ de stase. Mais personne parmi eux n’est réellement mort. Les esprits se contentent d’aller et venir.
-Quand est-ce que je pourrais enfin accéder au repos éternel ? Cet endroit n’est pas vraiment le plus sympathique qui soit.
-Tu n’iras jamais.
-Pardon ?!
-Oui. Tu es à mi-chemin entre la mort et la vie. Par conséquent, tu es déjà mort mais ton esprit n’a pas réellement quitté ton corps, qui « vit » encore.
-Comment est-ce possible ?
-La magie nécromantique.
-Comment pouvez-vous le savoir et qui êtes-vous au final ?
-Je le sais parce que j’ai eu des millénaires pour exercer mon esprit à voyager à travers les mondes. Quant à ta deuxième question, je te dirais que tu le sais déjà. »
Il me sourit alors que je le détaillais de la tête aux pieds en essayant de me rappeler où je l’avais vu, en dehors de l’épisode de l’auberge. Puis cela me revint en mémoire.
« Vous n’êtes pas Caledor Dompteur de Dragons tout de même ?
-Hum… Si. Je le suis.
-Mais… comment ?
-Tu ne te souviens pas ? »
Je me rappelais à ce moment des paroles prononcées juste avant. Il dut lire dans mon esprit que je m’en souvenais.
« Mais… Pourquoi ne puis-je pas passer dans le monde des morts ?
-Parce que tu n’y rentreras pas. Tu n’as pas le choix pour cela.  
-Je… »

Soudain, une immense douleur me prit à la tête puis dans tout le corps. Je me voyais disparaître. Il eut juste le temps de me dire :
« N’oublie pas qu’il y a des personnes qui t’aimeront quoiqu’il arrive. »
Mais je disparaissais déjà et ne le vit plus. Ce fut à nouveau le néant complet. J’avais mal absolument partout dans mon corps. Je sentais mes différents membres mais ils étaient douloureux. Je tentais de les bouger mais n’y parvint que partiellement. J’étais attaché. Heureusement, je sentais le poids de mes vêtements et de mon armure. Mais pas mon heaume. Je n’avais aucune arme sur moi. Plus réellement, je n’en sentais aucune quand je bougeais mes membres. J’avais les yeux fermés mais je ne voulais pas les ouvrir sur le champ. Je craignais le pire, être prit par les Naggarothiis en étant aux portes de la mort. Ils m’avaient soigné pour mieux me torturer après. Voire torturer Arsvagnir sous mes yeux. Je sentis une présence non loin de moi. Mais le plus étrange était que j’avais faim. Non pas faim de nourriture normale mais de sang. J’avais envie de prendre du sang. Je finis par ouvrir les yeux. Je vis un plafond rocheux. Je devais être dans une caverne. Je sentis non loin le souffle chaud d’Arsvagnir. Je regardais lentement autour de moi. J’étais bien attaché par des chaînes de métal. J’étais installé sur une sorte de table de pierre plus grande que moi. Je déglutis et observais le reste. J’étais en réalité dans une petite pièce non loin de l’entrée de la caverne. Mais il n’y avait personne. Je soupirais et tentais de tirer plus fort sur les liens qui résistèrent.
Soudain, quelqu’un entra. Je tournais rapidement le visage en direction de l’entrée de l’espèce de pièce. Il s’agissait exactement du même homme qui m’avait tué. Il s’occupa de quelques affaires autour sans qu’aucun de nous ne parle. Je craignais ce qu’il pouvait me faire. Les vampires n’étaient pas réputés pour leur douceur et leur gentillesse. Oui, je savais qu’il était un vampire. C’était le seul moyen pour qu’il soit aussi rapide et bon au combat. Un démon majeur du dieu du plaisir ne pourrait pas tenir dans un corps humain pour l’infiltrer et rester en lui. Je le regardais faire quand une terrible douleur me prit à la tête. Je ne pus retenir un cri et laissai tomber ma tête contre la pierre froide. Elle me faisait horriblement mal et j’avais une envie presque irrépressible de boire du sang. Je savais que quelque chose ne tournait pas rond chez moi. C’était une chose totalement anormale. Je finis par être inconscient à force de frapper ma tête contre la pierre pour soulager la douleur. Ceci dura pendant je ne sais combien de temps. A chaque fois que je revenais à moi, la souffrance et l’envie revenaient de manière plus intense. J’avais l’impression de souffrir mille morts.

Finalement, un jour, je n’étais plus attaché. Il y avait mes armes à mes côtés. En face de moi, sur une chaise, le vampire. En me voyant réveillé, il me dit :
« Ta tête va mieux ?
-Je… Oui. Qu’est-ce que vous me voulez ?
-Je trouvais cela dommage pour votre nation de perdre un élément aussi bon. Je me suis renseigné sur vous. Vous êtes presque une légende vivante là-bas.
-Qu’est-ce que vous m’avez fait ?! – Il sembla réfléchir un instant avant de répondre.
-Je vous ai transformé en vampire. Je vous ai gardé attaché aussi longtemps pour votre propre sécurité. Vous êtes, à ma connaissance, le premier elfe qui est transformé en vampire. Par conséquent, le résultat est plutôt incertain et potentiellement violent. Les chaînes qui vous attachaient sont faites de Gromril. Même votre force, maintenant de loin supérieure à celle de n’importe quel elfe, ne peut les briser. Pour répondre à la question que vous alliez me poser, cela fait deux semaines que vous étiez morts. Néanmoins, je vais vous demander votre attention pleine et entière. Je sais que vous allez abhorrer cet état de vampire mais il en est ainsi. Le seul moyen pour vous en débarrasser est de vaincre un grand dragon de feu et de boire tout son sang. Cependant, cela ne vous ramènera pas à votre vie précédente. Vous serez seulement débarrasser des faiblesses des vampires. A cause de votre nature, cela peut avoir d’autres effets. Etes-vous prêt à m’écouter sans m’interrompre ? »
Je n’avais guère le choix. Je sentais que si je tentais de m’échapper, il me rattraperait avant que je ne puisse sortir de la pièce et qu’il n’hésiterais pas à me tuer à nouveau s’il le fallait. Je lui répondis par un simple « oui ». Il s’installa plus confortablement avant de reprendre la parole.

« Vous êtes maintenant un vampire. Je pense que vous savez ce que cela signifie mais je vais vous dire absolument tout ce que cela implique à tous points de vue. Vous devez savoir avant tout que tout ce que je vais dire est vrai pour un humain. Comme vous êtes un elfe, cela peut varier. Par exemple, votre réaction à partir de votre éveil n’était prévue pour durer aussi longtemps et aussi fortement. De plus, la durée de votre espèce de sommeil après votre transformation n’était pas censée durée environ un mois complet. La nourriture normale aura un goût de cendre pour vous et ne pourra plus subvenir à vos besoins. Ce qui signifie aussi que vous ne pourrez plus boire d’alcool, ou du moins plus en sentir le goût. Le seul moyen de vous sustenter sera de boire du sang. Vous pouvez boire le sang de nombreuses créatures mais tous les sangs n’ont pas le même goût ou la même qualité. Ainsi, il est préférable de boire du sang d’elfe plutôt que du sang de gobelin. Il vaut mieux éviter de boire du sang de troll, de créatures vouées au Chaos ou d’hommes-rats. Cela peut vous faire muter horriblement.
Un autre point important est que vous avez plusieurs faiblesses notables. La première et la plus connue est que vous craignez la lumière du jour. Vous devez être en permanence entièrement couvert si vous sortez en journée. Je vous apprendrais aussi à invoquer des nuages noirs autour de la région où vous êtes pour vous protéger des rayons lumineux. Vous êtes aussi vulnérable à l’argent, au feu, aux prières divines des prêtres-guerriers de l’Empire des Hommes ainsi qu’aux objets sacrés, du Chaos comme des Humains, des Nains ou des Elfes. Vous êtes également vulnérable au contact de l’eau. Cependant, comme vous étiez un elfe, cela peut changer par rapport à un vampire d’origine humaine.
Vous remarquerez aussi avec le temps la bête tapie au fond de vous. Il ne faut jamais la laisser sortir, car avec votre ancienne condition d’elfe, cela peut vous mener à une déchéance terrible. Je vous le déconseille et vous recommande de tenter par tous les moyens de la garder enfouie au fond de votre âme. Je sais que vous autres hauts elfes avez déjà une telle bête au plus profond de vous. C’est pourquoi je vous conseille de faire très attention.
Le dernier inconvénient si l’on peut dire ainsi est que vous ne pourrez plus jamais concevoir d’enfants autrement qu’en leur faisant don du Baiser de Sang. Ce qui figera leurs corps à ce moment et ne les fera plus vieillir.

Cependant, vous gagnez un certain nombre d’avantages, qui compensent facilement ces faiblesses. Le premier avantage est que vous pouvez utiliser de la magie nécromantique ou autre. Je vous apprendrai la base pour relever des cadavres, dissiper quelques petits sorts et invoquer des nuages noirs sur toute une région. Je vous apprendrai aussi à cacher votre magie aux yeux des étrangers. Cela peut toujours être utile si vous ne voulez pas rameuter tous les magiciens de la région, quels qu’ils soient.
Je vais vous expliquer plus en détails des capacités qui vont intéresseront nettement plus. La première est que vous gagnez une force importante. Probablement plus grande qu’aucun elfe n’a jamais eu. Si vous voulez un point de comparaison, elle est relativement comparable à celle d’un seigneur du Chaos. Vous serez également encore plus rapide qu’avant. J’ai pu voir que vous l’étiez déjà avant que je ne vous transforme. Cela est commun à la plupart des guerriers elfes mais vous le serez encore plus. Il est possible que vous ne voyez pas la différence à cause de votre habitude d’être toujours plus rapide que les autres au combat. Vous serez également plus résistant que les autres créatures humaines ou non. Cependant, à la vue de votre constitution, cela reste encore à déterminer à quel point vous le serez. Un autre avantage, de nature différente, est que vous serez immunisé à de très nombreux poisons. Ce qui est pratique quand vous affrontez certains démons.
Le dernier avantage est que vos sens sont décuplés. Pour un humain, cela les rapproche beaucoup de ceux d’un elfe. Pour vous, cela doit être impressionnant. Je voudrais vous aider à les contrôler pour que vous ne deveniez pas fou au fil du temps à cause de ces derniers.

J’en ai maintenant terminé. –Il s’arrêta quelques secondes avant de continuer. – En fait non, je n’ai pas terminé. De tous les nouveaux vampires que j’ai vu, vous êtes probablement l’un des plus prometteurs. Bien plus que Walach par exemple qui a trahi certains de mes enseignements. Je sais que vous avez envie de te nourrir de sang. Mais en tant que Dragon de Sang, vous ne devez vous nourrir que sur les criminels, bandits et autres mauvaises personnes. Je sais que votre honneur vous aurez poussé à le faire mais là vous avez une double contrainte. Avez-vous des questions ? »

J’étais sonné et essayais d’assimiler tout ce qu’il m’avait dit. L’un des éléments certains est que je ne pourrais jamais prendre la suite de mon père à la tête de Tor Crevnan. Heureusement pour nous, Imrik était assez doué pour gouverner. Il pourrait donc me remplacer assez facilement. Il était également hors de question de réapparaître en Ulthuan alors que j’avais encore les faiblesses des vampires. Premièrement, je risquais de craquer et de boire le sang d’Aryana ou d’une personne de ma famille. De plus, nous aimions le jour et apparaître en plein jour en permanence caché serait fortement suspect de ma part. Il était fort possible que je ne revois plus jamais qui que ce soit de ma famille. Ma femme allait me manquer terriblement. Pire, je ne savais pas quoi faire avec Arsvagnir qui était encore à côté. Je tentais alors de l’appeler par la pensée :
« Arsvagnir ?
-Quoi ?
-Ah tu m’entends.
-Evidemment. Ton esprit est encore dans ton corps même si ton cœur ne bat plus. Par conséquent on peut toujours communiquer par la pensée.
-Si tu le dis. Comment va ton aile ?
-Beaucoup mieux. Elle est entièrement guérie.
-Si tu veux partir et rejoindre Ulthuan, tu peux le faire. Je comprendrais parfaitement.
-Même pas en rêve vieux frère.
-Mais pourquoi ? Tu n’as rien ici. Je suis un vampire et je suis mort je te rappelle.
-Première tu es un mort-vivant. Ensuite, si je rentre, Irskagna va le savoir et m’interroger. Or, je n’arrive pas à lui mentir et je te laisse imaginer la colère de ta femme si elle apprend que je t’ai laissé seul et qu’en plus tu m’as dit de rentrer. Surtout, elle ne va pas s’empêcher de partir à ta recherche, surtout en sachant où tu es. Tu as beau être plus fort, rapide, résistant et tout le reste, j’aimerais bien te voir résister à Aryana en furie. Elle est pire qu’un Buveur de Sang dans ces cas-là.
-Je… Oui. Mais comment la prévenir dans ce cas ?
-Ça dépendra du temps que tu resteras ici. De toute manière j’ai la flemme de voler pour le moment. J’ai envie de me reposer. Mais pas de dormir.
-Comme tu veux gros reptile inutile.
-Je t’embête.
-Ouais Ouais. »


Le choix était donc le mien. Je demandais rapidement au vampire ce que j’avais le droit de faire. Il me répondit que je pouvais faire ce que je voulais mais que si je le désirais, il pouvait m’entraîner pendant un quart de siècle. J’ignorais un certain nombre de choses sur la manière de vivre comme vampire. Aussi, cela me parut une bonne idée. Surtout, cela me permettrait d’être encore meilleur au combat car il me promis que cela en ferait partie. Je l’interrogeais rapidement sur sa vie et il me répondit franchement. Son histoire avait quelque chose de tragique qu’un auteur de théâtre de Lothern ne renierait pas. Cela pourrait même faire un grand succès s’il n’était pas un vampire. Alors que nous discutions et faisions plus ample connaissance, je remarquais quelque chose. C’était lui que j’avais aperçu il y a plusieurs décennies lors de ma première expédition dans l’Empire quand nous avions combattu des peaux-vertes et que je m’en étais échappé de justesse. Il me le confirma. Il avait senti quelque chose et taper sur des orques lui manquait un petit peu. Sans savoir pourquoi, cela me renforça dans mon choix de rester quelques années. Cependant, il était intéressé par Ulthuan. Car malgré ses millénaires d’existence, il n’avait jamais pu y aller. Aussi, nous fîmes un marché. Il m’apprenait tout ce qui était possible en un quart de siècle et je lui racontais nos histoires de batailles et de guerre, la plupart inconnues des humains. L’entraînement commença seulement quelques minutes plus tard.

Je gardais toujours une douleur importante à la tête même si moindre qu’à mon réveil. Cependant, l’entraînement m’aida vite à l’oublier. Il commença par de simples exercices pour voir ce dont j’étais capable. Mon orgueil en avait prit un coup quand je l’avais battu. Abhorash m’avait bien fait comprendre que le fait que je parvienne à le toucher était purement de la chance. En effet, je n’arrivais jamais à le toucher, alors même qu’il était loin d’être au maximum de ses possibilités. Et ce même lors des exercices relativement basiques. Exercices qui suffiraient à tuer un humain en quelques secondes pourtant. Mais pour lui, ils étaient aussi facile que pour moi les exercices de base des Princes Dragons. A certains moments, je lui racontais l’histoire des Asurs telle qu’elle était. Je passais des semaines et des semaines pour lui raconter ne serait-ce que l’Âge d’Or, la Guerre contre les Dragons et la Venue du Chaos. C’était une époque où les Hommes vivaient encore dans des cavernes et ne maîtrisaient pas même le bronze. Aussi, il fut grandement intéressé par les récits des combat d’Ænarion le Défenseur et de Caledor Dompteur de Dragon. Je sentis qu’il aurait aimé pouvoir affronter le premier dans un combat singulier. De mon point de vue, avec la Faiseuse de Veuves, le premier des Rois Phénix aurait largement remporté le combat. Sans elle, ce serait une autre question. Dans le même temps, il m’apprit à voir les vents de magie. Un nouveau monde s’ouvrait à moi. Nous étudions aussi les particularités liées à ma condition. Etrangement, je ne craignais pas l’eau et aimais sentir son contact sur ma peau comme avant la transformation. Le goût des aliments normaux était également présent dans ma bouche, même si atténué. Cependant, les autres faiblesses des vampires étaient toujours présentes. Les sens étaient décuplés et cela n’arrangea pas vraiment le mal de tête. Il était même possible, selon mon Père des Ténèbres, que ce dernier vienne de cet effet. L’afflux d’information étant potentiellement trop important pour mon cerveau.

Après un mois d’entraînement intensif pour se réhabituer et récupérer ce qu’il appelait les basiques ainsi que découvrir mes faiblesses et les changements en moi, nous commençâmes la partie la plus éprouvante qui allait durer presque vingt-cinq années. Il n’y eut pas de volonté de sa part d’instaurer des phases d’apprentissage. Il faisait augmenter le niveau de manière progressive. Il était à la fois mon maître et mon cobaye. Ma volonté, toute calédorienne, de vouloir maîtriser chaque geste à la perfection aida grandement. En effet, je savais que j’étais loin de son niveau. Tout comme j’avais été loin de celui d’Antanar à une époque. Or, la patience était la clef de la réussite dans ce domaine. J’appris des coups et des techniques inconnues des elfes, peut-être à l’exception de quelques-uns. De temps à autre, il nous arrivait de descendre de la montagne et aller vers les plaines pour anéantir une ou deux tribus de peaux-vertes et ainsi vérifier mes acquis ailleurs que dans un combat singulier. C’est durant cette période que nous remarquâmes que j’étais moins résistant qu’un vampire relativement ancien. Rien ne semblait améliorer cela. Aussi, Abhorash changea légèrement l’entraînement pour mettre l’accent sur la rapidité des coups.
Une autre partie du temps était consacrée à la magie. Je sentis vite que mon maître était relativement puissant mais qu’il répugnait à user la magie. Il m’appris quelques sorts basiques mais je me jurais de ne pas les utiliser au combat sauf dans des situations extrêmement défavorables. L’un des seuls sorts utiles était l’invocation de nuages noirs pour créer une nuit artificielle. La pratique venant avec le temps, je pus les maintenir de plus en plus longtemps jusqu’à les faire tenir plus d’un mois entier sur des dizaines de lieues à la ronde tout en me concentrant à fond sur le combat.
Lors de nos voyages ou même lors des leçons, nous parlions des combats des Asurs. Il fut partagé en apprenant les débuts de la Déchirure. Cependant, il apprécia les récits de batailles des millénaires qui suivaient les leçons. Sans que je ne le remarque au départ, il apprit aussi quelques coups de ma part que je faisais presque instinctivement. Je le remarquais quand il commença à les utiliser contre moi. Il n’avait probablement pas souvent eu l’occasion d’affronter des Asurs, donc il était logique qu’il ne connaisse pas tous les coups de notre peuple. Cependant, c’était tout de même lui qui m’apprenait et non l’inverse.
Parfois, je sentais qu’un dragon volait à une certaine distance car je pouvais entendre ses battements d’ailes lents et réguliers. Je savais qu’il s’agissait d’Aryana sur Irskagna. Mais j’avais trop honte de ma condition pour me montrer ou même attirer son attention d’un quelconque manière. Surtout qu’il faisait jour dans ces moments et qu’il était donc dangereux de sortir même si je pouvais invoquer des nuages noirs. Ma famille et mon épouse me manquaient terriblement et je me demandais en permanence si je pourrais les revoir un jour. C’était loin d’être certain malheureusement. A la limite, revoir Aryana était plausible car elle serait capable de tirer la Faiseuse de Veuves pour venir me chercher au fond des Royaumes du Chaos. Ou de massacrer un pays complet s’il le fallait. Pour Iryana, mes parents, Imrik et Astarielle, c’était beaucoup moins certain. Surtout qu’ils n’aiment pas venir dans les terres des Hommes, jugeant cela totalement inutile.

L’entraînement dura ainsi pendant vingt-cinq années. Je ne me nourris qu’une demi-douzaine de fois, uniquement sur des brigands. Sans que je ne m’en rende compte, l’entraînement quasi-permanent m’avait permis de dompter en grande partie ma soif. Et ce alors que j’étais encore très jeune comme vampire. Après cela, je comptais partir pour les Désolations du Chaos. J’avais l’impression de devoir y trouver une forme de rédemption et de paix intérieure. J’avais en permanence honte de ma condition et je voulais à tout prix devenir aussi bon que possible pour pouvoir m’en délivrer le plus rapidement possible et ainsi retrouver les miens. De plus, mon honneur de Prince Dragon me le commandait, puisque j’étais devenu un monstre. Je devais aller vivre parmi eux et les combattre si possible pour tenter de me racheter auprès des dieux pour ce qui m’arrivait. Abhorash s’en amusait car il était rare qu’un humain transformé en vampire ne garde les mêmes sentiments envers ses proches et son peuple. J’avais remarqué qu’il mémorisait chacune de mes réactions, quel que soit le domaine. Si au départ j’avais l’impression d’être un cobaye, je finis par m’en accommoder.  

A la toute fin de l’entraînement, nous descendîmes de la montagne pour aller vers une ancienne forteresse naine relativement petite. Il y avait là un seigneur de guerre orque noir. J’allais devoir l’affronter et le tuer en combat singulier. Il ajouta dans un sourire, en moins d’une minute. Je soupirais légèrement et vis de nombreux peaux-vertes sortir de multiples tunnels. Puis, ce fut le tour d’une garde d’orques en armure sombre, escortant un autre de leur congénères qui faisait une tête et demie de plus que tous les autres orques. Il aurait effrayé beaucoup de monde.
Je le défiais rapidement. Il accepta et me chargea aussitôt en tenant une ancienne lame naine devant lui et en serrant son bouclier. Je dégainais rapidement Amlugcrist qui brillait devant tant d’ennemis. Dès qu’il fut à portée, je fis un pas de côté pour éviter la charge et plaça un coup d’épée dans sa hanche dans le même mouvement. Il se retourna en beuglant et en m’insultant de tous les noms possibles. J’esquivais à nouveau tout en le touchant légèrement à la jambe. Il me restait encore une trentaine de secondes. Soudain, j’en eu assez. Alors qu’il attaquait, ma lame se mit à briller comme un soleil. Son coup de haut en bas fut stoppé par mon épée. Il pensait être plus fort que moi mais eut un hoquet de surprise en voyant que je résistais sans peine. Une fraction de seconde plus tard, je lui enfonçais la lame dans la tête qui brûla instantanément. Il était mort dans le temps imparti. Abhorash m’applaudi légèrement. Il tira rapidement deux lames en voyant que les peaux-vertes s’approchaient de nous tout en nous encerclant. Il faudrait partir de là à la force de l’épée. Il paraissait ennuyé par un tel comportement. Le combat commença rapidement. Nous combattions côte à côte. Malgré la grande supériorité numérique ennemie, il était rare qu’un seul parvienne à nous toucher, peu importe la direction d’où il venait. J’avais l’impression d’être dans un entraînement avec des humains. Sauf que là, j’attaquais pour tuer et non pour désarmer.
Nous étions sur le point de sortir de la vallée et des lignes ennemies quand un immense rugissement se fit entendre. Aussitôt, des langues de feu anéantirent nombre d’ennemis autour de nous. J’avais été séparé d’Abhorash et je pus remercier mon armure enchantée de me procurer une certaine résistance contre tout type de flammes. Je savais que c’était un dragon. Probablement Arsvagnir. Mais quelle ne fut pas ma surprise en remarquant que ce n’était pas lui. Il fit place nette dans un droit et se plaça droit devant nous, empêchant mon maître et moi-même de fuir par ce chemin. Nous vîmes un cavalier en descendre lestement. C’est alors que je reconnus le couple cavalier-dragon. C’était Aryana et Irskagna.

Je devais avoir une drôle d’expression sur le visage car Abhorash me demanda, visiblement troublé :
« Que se passe-t-il ?
-Vous vous souvenez des moments où je vous parlais de mon épouse ?
-Oui. Pourquoi ?
-C’est elle qui est là.
-Ah. Vous voulez que je m’en charge ? Ce n’est pas très digne.
-Non, surtout pas. C’est juste que je vous conseille d’essayer d’être sourd car le ton risque de monter assez vite vu son visage rouge de colère.
-Une dispute de couple ? Je n’ai jamais connu ça.
-Vous avez de la chance. Surtout avec une femme pareille.
-Je crois que je vais vous laisser régler ça entre vous.
-Au fait.
-Oui ?
-N’intervenez pas quoiqu’il puisse arriver. Même si elle me fait du mal ou me tue à nouveau.
-Pourquoi cela ?
-Je… C’est juste que c’est entre nous deux et disons, que l’on a une histoire quelque peu… compliquée et mouvementée.
-Très bien. Vous avez ma parole. Dans ce cas, je retourne au sommet de la montagne. Comme il va faire nuit dans quelques minutes, vous pourrez supprimer les nuages. Si vous ne rentrez pas, je vous dis bonne chance pour la suite.
-Merci maître. Pour tout. Sauf pour la transformation.
-Je suis au courant pour cette dernière. »
Abhorash se retira alors et je l’entendis courir lestement entre les rochers. Je me retournais lentement, essayant d’avoir un visage aussi calme et froid que possible. J’y parvins mais une fois retourné complètement, je me décomposais en voyant arriver Aryana, le casque enlevé et son éternelle natte sur l’épaule gauche, rouge de colère et avançant à grandes enjambées avant de littéralement hurler un :
« GILGALAD SWIFTBLADE !!!! ».


Dernière édition par Gilgalad le Ven 17 Fév 2017 - 22:45, édité 1 fois
Essen

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Dim 12 Fév 2017 - 9:46
lol  lol  lol
Ah, si j'étais à la place d'Aryana, je serais tout aussi furax. Franchement, lui faire passer un message par Arsvagnir aurait été la moindre des choses, et je suis certain qu'avec les bons mots, elle aurait compris  Rolleyes

Je vous apprendrais aussi à invoquer des nuages noirs autour de la région où vous êtes pour vous protéger des rayons lumineux.
Je ne vois pas du tout Abhorash pratiquer la magie, quelle qu'elle soit. Mais nous avons tous notre vision personnelle des "grands", donc pourquoi pas  Happy  
Le dernier inconvénient si l’on peut dire ainsi est que vous ne pourrez plus jamais concevoir d’enfants autrement qu’en leur faisant don du Baiser de Sang. Ce qui figera leurs corps à ce moment et ne les fera plus vieillir.
Je pense qu'ici, l'idée est mal formulée, ce qui est un peu dommage vu que tout le reste du briefing me paraît cohérent... Proposition de remplacement : "Le dernier inconvénient si l’on peut dire ainsi est que vous ne pourrez plus jamais concevoir d’enfants avec une femme. Vous ne pourrez que transmettre le vampirisme à d'autres personnes vivantes, ce qui figera leurs corps à ce moment et ne les fera plus vieillir."
Cependant, il apprécia les récits de batailles des millénaires suivirent
Mot oublié ? "les récits de batailles des millénaires qui suivirent" ?
A la limite, revoir Aryana était plausible car elle serait capable de tirer la Faiseuse de Veuves pour venir me chercher au fond des Royaumes du Chaos. Ou de massacrer un pays complet s’il le fallait. Pour Iryana, mes parents, Imrik et Astarielle, c’était beaucoup moins certain.
Sérieusement ? Attends que je raconte ça à ta soeur, on va voir si elle ne va pas crâmer ta cervelle pour te remettre les idées en place  Fou  Pareillement pour tes parents, quoique je ne sais pas quel châtiment ils te réserveraient, eux  Shifty


La suite promet de l'action, du moins au début  Devil  La suite !  Fou
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Ven 17 Fév 2017 - 22:44
Von Essen a écrit:lol  lol  lol
Ah, si j'étais à la place d'Aryana, je serais tout aussi furax. Franchement, lui faire passer un message par Arsvagnir aurait été la moindre des choses, et je suis certain qu'avec les bons mots, elle aurait compris  Rolleyes
Bah, ça arrive à tout le monde d'oublier les messages Smile Et puis, quand tu passes ton quart de siècle à t'entraîner littéralement jour et nuit, tu penses à autre chose Sourire

Von Essen a écrit:
Je vous apprendrais aussi à invoquer des nuages noirs autour de la région où vous êtes pour vous protéger des rayons lumineux.
Je ne vois pas du tout Abhorash pratiquer la magie, quelle qu'elle soit. Mais nous avons tous notre vision personnelle des "grands", donc pourquoi pas  Happy  
Ce n'est pas impossible qu'il ait utilisé la magie dans un premier temps pour empêcher de se faire cramer par le soleil. Après, s'il veut que son disciple survive plus de quelques minutes en dehors de la grotte, il vaut mieux le faire, sinon la transformation n'aura servi à rien Sourire

Von Essen a écrit:
Le dernier inconvénient si l’on peut dire ainsi est que vous ne pourrez plus jamais concevoir d’enfants autrement qu’en leur faisant don du Baiser de Sang. Ce qui figera leurs corps à ce moment et ne les fera plus vieillir.
Je pense qu'ici, l'idée est mal formulée, ce qui est un peu dommage vu que tout le reste du briefing me paraît cohérent... Proposition de remplacement : "Le dernier inconvénient si l’on peut dire ainsi est que vous ne pourrez plus jamais concevoir d’enfants avec une femme. Vous ne pourrez que transmettre le vampirisme à d'autres personnes vivantes, ce qui figera leurs corps à ce moment et ne les fera plus vieillir."
Proposition intéressante Smile


Von Essen a écrit:
Cependant, il apprécia les récits de batailles des millénaires suivirent
Mot oublié ? "les récits de batailles des millénaires qui suivirent" ?
En effet, je corrige ça rapidement Sourire

Von Essen a écrit:
A la limite, revoir Aryana était plausible car elle serait capable de tirer la Faiseuse de Veuves pour venir me chercher au fond des Royaumes du Chaos. Ou de massacrer un pays complet s’il le fallait. Pour Iryana, mes parents, Imrik et Astarielle, c’était beaucoup moins certain.
Sérieusement ? Attends que je raconte ça à ta soeur, on va voir si elle ne va pas crâmer ta cervelle pour te remettre les idées en place  Fou  Pareillement pour tes parents, quoique je ne sais pas quel châtiment ils te réserveraient, eux  Shifty
Je parlais de la capacité à massacrer un pays complet Sourire Ils sont plus dans la mesure qu'Aryana.


Von Essen a écrit:La suite promet de l'action, du moins au début  Devil  La suite !  Fou
Bah elle arrive Smile D'ailleurs, à ce propos, reste bien assis à la fin Sourire Tu risques d'avoir un gros choc.

Ceci est valable pour ceux qui ne seraient pas au courant (tout le monde sauf Nyklaus et Hjalmar). Vous allez découvrir un élément jamais encore dévoilé de la vie de mon personnage Sourire




Chapitre 16 : Aryana et les Désolations du Chaos


J’avais rangé mon épée et mon bouclier depuis le début de la discussion avec Abhorash. Mais d’un seul coup, j’envisageais sérieusement de les prendre à nouveau. Voir Aryana dans cet état de colère n’était pas de très bon augure.
« JE PEUX SAVOIR OÙ TU ETAIS PASSE ? TU N’AS PAS INTERÊT A ME MENTIR CAR SINON TU SAIS CE QUI VA T’ARRIVER !
-Je… C’est une longue histoire.
-JE M’EN MOQUE ! J’AI TOUT MON TEMPS DISPONIBLE !
-Tu ne veux pas en parler ailleurs qu’ici ? Ça sent un petit peu le cadavre frais et ce n’est pas très agréable.
-TRES BIEN. MAIS ALORS TU MONTES DEVANT MOI ET TU N’AS PAS INTERÊT A TENTER DE T’ECHAPPER SINON JE TE TUES. »
J’acceptais en hochant la tête, me retenant de lui dire que j’étais déjà mort de toute manière. Je m’installais devant elle et Irskagna décolla. Je sentis peu après Arsvagnir arriver et qui me regarda rapidement. Il commença à parler avec la dragonne. Ils se tournaient autour depuis quelques millénaires selon lui. J’espérais qu’ils finiraient par conclure un jour. Lui aussi méritait d’être heureux. J’en profitais pour dissiper les nuages noirs puisqu’il faisait nuit.

Nous nous posâmes quelque part dans les montagnes, dans ce qui était visiblement un ancien avant-poste nain, datant d’avant la Guerre de la Barbe. Il y avait amplement la place pour les dragons qui en profitèrent pour se regrouper et nous laisser seul. L’avant-poste était constitué de quelques tours de guet autour d’une montagne et de grands tunnels et immenses salles à l’intérieur de cette dernière. A la vue de l’odeur qui y régnait, cela devait faire quelques temps qu’Aryana et Irskagna avaient élu domicile dans ce lieu. Mon épouse fit un feu et se fit cuire quelques poissons attrapés. Elle les avala rapidement sans que l’un de nous deux ne parle durant toute la préparation et tout le repas. Je savais qu’il valait mieux la laisser commencer. C’était préférable pour ma santé. Surtout quand elle saurait ce que je désirais faire ensuite.
Aryana finit de manger et m’observa quelques instants avant de me dire d’un ton calme mais froid :
« Alors ? Qu’est-ce que tu as à dire pour ta défense ?
-Ma défense ? Je suis accusé de quoi ?
-Oh, je ne sais pas moi. Tu m’as laissée pendant vingt-cinq années pour être avec une autre personne ? Et un homme en plus ? Ça ne te suffit pas ?
-Je… Il ne s’est rien passé de ce que tu crois.
-Ah oui ? Que suis-je censée croire au juste ?! – Je vis qu’elle était à deux doigts de pleurer et de me frapper en même temps.
-Je… Je vais tout de dire depuis le début mais pour cela il va falloir que tu m’écoutes sans m’interrompre.
-Je… Je… D’accord. Mais je veux la version courte.
-Tu te souviens sûrement que l’on a été pris dans une tempête en rentrant de la mission pour chercher le sceptre. Arsvagnir a été touché à l’aile et s’est écrasé sur le sommet d’une grande montagne. Après lui avoir fait une attelle, j’ai rencontré l’homme que tu as aperçu il y a peu de temps. Nous nous sommes affronté en duel mais ça a été vite réglé. Il m’a tué.
-Mais… je… comment…
-Laisse-moi finir. Il est un vampire depuis des millénaires et vient de l’antique Nehekhara. Je dois avouer que je n’ai jamais vu un combattant pareil de toute ma vie. Même un Buveur de Sang n’arriverait pas à lui faire grand chose. Mais je m’égare. Il m’a ensuite transformé en vampire.
-Ahahahahahahahahahah ! En vampire ?! Non mais tu t’entends ? Tu as au moins une seule preuve de ce que tu avances ? Parce qu’aucun elfe n’a jamais été transformé en vampire ! »
Je devais faire quelque chose. Je choisis finalement de sortir les canines. Le rire suivant d’Aryana mourut dans sa gorge.
« Ah. Oui. Tout de même. Je… Je te laisse finir.
-Après quelques temps, il a décidé de m’entraîner pour survivre en tant que vampire. J’ai pratiquement toutes les faiblesses sauf que le feu ne me gène pas plus qu’un humain normal et que je ne crains pas l’eau. Les aliments normaux conservent un certain goût pour moi.
-Et pour les enfants que nous devions avoir ?
-Impossible. »

Aryana se tut pendant quelques minutes. J’avais senti qu’elle voulait réfléchir. En répondant à sa dernière question, j’avais pu sentir son inquiétude dans sa voie. Je savais qu’elle aurait aimé que l’on ait des enfants ensemble. Tout comme je l’aurais aimé. Mais c’était malheureusement impossible désormais. J’avais déjà pris une décision pendant l’entraînement. Si jamais elle ne voulait plus que nous soyons ensemble, je la laisserais partir et vivre sa vie. Elle appartenait encore au monde des vivants et elle pourrait refaire sa vie loin de tout ça et vivre heureuse.
« Je veux rester avec toi.
-Pardon ? – Je n’avais pas entendu, perdu dans mes pensées.
-J’ai dit que je voulais que l’on reste marié. Tu n’es officiellement pas mort donc je ne suis pas veuve.
-Je… Il y a autre chose. Je suis un monstre Aryana. Un monstre qui peut boire du sang. On ne peut pas réellement rester ensemble tant qu’il en sera ainsi. Je sais que tu as mal quand je te dis ça et j’ai mal moi aussi. Mais c’est pour notre bien à tous les deux et je suis très sérieux. Je m’en voudrais pour l’éternité si je craquais et libérais ne serait-ce qu’une infime partie de la monstruosité qui est en moi et que je te faisais du mal.
-Qu’est-ce que tu vas faire ?
-Je vais partir pour les Désolations du Chaos pour quelques décennies et si Isha le permet, je reviendrais plus fort. Et alors je partirais en quête d’un dragon suffisamment puissant à tuer pour ne plus avoir ces faiblesses. On pourra alors à nouveau vivre ensemble.
-Tu me fais le même coup que celui que je t’ai fait pour Arnheim, tu le sais ?
-Je sais. Mais à une différence prêt. Je te jure sur ma vie que je reviendrai.
-Tu es déjà mort Gil’.
-Ah mince. Bon alors sur mon âme.
-C’est mieux. Tous les ans, au solstice d’hiver, je serais présente à trente lieues au sud-est de Kislev à l’ancien poste de relais asur et nain.
-C’est d’accord. Si au bout de trente je ne suis pas de retour, considère-moi comme mort.
-Non.
-Comment ça « non » ? Il n’y a pas que moi dans la vie, Aryana !
-Je t’ai juré fidélité jusque dans la mort et par-delà la mort. Je compte tenir ce serment et je t’aime encore. Ce n’est pas parce que l’on ne pourra pas avoir d’enfants ensemble que je ne t’aime plus.
-Je.. Et puis fais comme tu veux.
-Evidemment !
-Je te demande juste une chose.
-Pratiquement ce que tu veux.
-Préviens mes parents, Iryana, le Roi Phénix, Téclis ainsi qu’Imrik, le Roi de Caledor, pas mon frère. Dis-leur la vérité. Je remets entre les mains d’Imrik et de mon père la décision de m’exclure ou non de l’Ordre et de me bannir ou non. Toutefois, préviens-les que je ne reviendrais pas en Ulthuan sans avoir réussi à vaincre les faiblesses habituelles.
-Tu as ma parole. Quand pars-tu ?
-Demain soir je pense. Je ne peux voyage que de nuit. Je ne veux pas perdre d’énergie à invoquer des nuages sombres.
-Je viendrais avec toi. Mais avant, prends ceci. – Elle sortit un petit pendentif en or et me le passa autour du cou.
-Qu’est-ce que c’est ?
-Je te l’ai commandé à la Forge de Vaul. Il te protégera contre un grand nombre d’attaques ennemies.
-Ah. Merci infiniment.
-Je t’en prie. Maintenant, bonne nuit.
-Bonne nuit mon amour. Je veille, ne t’en fais pas. »

Aryana se coucha sous des couvertures et s’endormit rapidement. Elle avait à nouveau son air apaisé et de bébé quand elle dormait. J’adorais la voir ainsi. Ce n’est qu’à ce moment que je me rendis la chance que j’avais de l’avoir Elle et non une autre. Ma femme était tellement amoureuse de moi qu’elle avait décidé de rester en couple avec moi malgré ma condition et alors même qu’elle connaissait tous les tenants et aboutissants de cette dernière, notamment vis-à-vis des autres Asurs. Je savais que même si j’étais renié, banni ou autre, elle viendrait pour rester. Car j’aurais probablement fait de même à sa place. Je l’aurais aussi cherchée pendant vingt-cinq années quitte à négliger mes autres devoirs pendant ce temps. Même si elle ne m’avait trouvé qu’à la fin, je lui en étais reconnaissant. J’espérais juste pouvoir vivre à peu près normalement à nouveau avec elle. Ce serait tellement bien. Soudain, j’eu envie de partir sur le champ. Mais je ne voulais pas la laisser ainsi. Aussi, je me décidais à rester, comme promis à celle qui avait choisi de partager ma vie.
Finalement, l’aube arriva. Je me retirais dans la tour, suivit par Aryana. Nous parlâmes durant toute la journée. Elle me donna de nombreuses nouvelles du monde des Hommes, d’Ulthuan, de nos familles, de Tor Crevnan et de la guerre. Pour ma part, je lui racontais de nombreux détails sur les vingt-cinq années que j’avais passées aux côtés de celui qui était probablement le plus grand épéiste du monde. Nous fîmes quelques passes d’arme et elle put voir mes nouveaux talents ainsi que ma nouvelle force à l’œuvre. Je lui promis de tout lui apprendre quand je serais de retour. Puis, la nuit vint. Nous descendîmes récupérer les deux dragons qui, vision oh combien étrange et relativement dérangeante, semblaient en pleine copulation. Ils s’arrêtèrent sur le champ en nous entendant entrer dans la salle et détournèrent le regard. Nous les sellâmes et partîmes rapidement vers le nord sans un mot.

Nous arrivâmes avant le lever du jour à destination. Un énorme brouillard montrait l’entrée dans le Pays des Trolls. C’était là que les deux dragons et mon épouse me laisseraient. Les premiers me saluèrent et je leur demandai de prendre soin d’Aryana. Cette dernière vint ensuite vers moi et m’enleva mon heaume avant de m’embrasser sur la bouche. Elle finit par se décoller et me dire :
« Sois prudent.
-Ne t’inquiètes pas, lui répondis-je. »
Puis, elle me remit mon heaume. Je me tournais et la saluais une dernière fois avant de rentrer dans la brume. Ils disparurent assez rapidement, même pour ma vision augmentée par rapport à celle des elfes. En me concentrant, je pouvais encore entendre leurs cœurs. Mais c’était tout. J’accélérais le mouvement en me concentrant sur mon environnement. J’étais dans l’un des territoires les plus hostiles. Je me devais d’être relativement prudent.

Le premier combat se déroula contre un troll quelques minutes après mon départ. Il m’avait presque pris par surprise en déboulant sur ma droite. Mais je parvins à le tuer rapidement sans qu’il n’ait le temps de faire quoi que ce soit. Puis, je repartis vers ce que je pensais être le nord. Je marchais et combattais ainsi pendant des jours et des jours. Je ne voyais pas le temps qui passait. Je devais me battre pratiquement à chaque heure. Parfois, je croisais une tribu. Le résultat, invariable, était que je massacrais tout le monde. J’en profitais parfois pour me nourrir un petit peu et reprendre des forces. Je marchais sans réel but, porté par la volonté du combat. Je sortis du Pays des Trolls en voyant la fin du brouillard. Il faisait alors nuit. Je pouvais enfin me repérer aux étoiles. Je marchais vers le nord, sans savoir vraiment où j’allais. Je savais que je finirais par atteindre la mer. Mais où et quand étaient deux questions auxquelles je ne pouvais répondre. Un jour, en massacrant une tribu, je tombais sur un esclave impérial qui avait eu l’air de compter les jours depuis sa captivité. Il me supplia de l’achever. Juste avant, je lui demandais quand il avait été capturé. Il me répondit et je fis le calcul. Cela faisait environ six mois que j’étais rentré dans les terres des trolls. Je récitais la prière de Morr et acheva rapidement l’esclave mourant. J’incendiais ensuite son corps, empêchant quoi que ce soit avec ce dernier. Puis, je partis à nouveau vers le nord. C’était mon seul et unique but.

Je finis, après des mois de marche, de tours et détours et surtout de combats, par tomber sur une grande chaîne de montagnes. Je pouvais observer une passe le long d’un fleuve qui semblait descendre. Cela me conduirait invariablement à une mer. Cependant, je remarquais au loin une sorte de comptoir. En m’approchant, je vis qu’il était tenu par des nains. Mauvaise idée que d’y aller. Je continuais alors ma route en longeant le fleuve. Cela me força à passer outre quelques endroits tenus par des nains mais je n’hésitais pas à rejoindre des tavernes tenues par des humains pour voir ce qu’il s’y disait. C’est ainsi que j’appris qu’une bande de Guerriers du Chaos de bonne taille tenait un ancien avant-poste nain dans la partie des montagnes à l’est du fleuve. Je demandais une location plus précise et cela me fut indiqué, moyennant quelques menaces de morts. J’avais enfin un défi à ma mesure.
Je sortis rapidement et invoquais des nuages noirs au-dessus de ma tête car le soleil était sorti de sa cachette. Je marchais pendant deux jours et deux nuits jusqu’à ce que j’arrive enfin à l’endroit prévu. Je n’avais rencontré personne durant tout le trajet. Je tombais sur l’avant-poste au détour d’une montagne. Il était de l’autre côté de la vallée, à cheval sur deux montagnes. Deux grandes tours gardaient chacune un côté de la passe. Je remarquais quelques portes sur les flancs des deux montagnes. Cela semblait relativement petit. Il ne devait pas y avoir de nombreux serviteurs du Chaos. Mais cela me changerait des maraudeurs, trolls, ogres et autres bêtes. Je commençais à descendre la montagne en calculant le temps qu’il me faudrait pour atteindre les fortifications. Après quelques minutes, je me dis que je devrais y parvenir à la nuit tombée. Le paysage autour de moi était désolé et aussi froid que la glace. Il y avait de la neige presque partout. Cependant, j’étais obnubilé par mon objectif premier, que je finis par atteindre.

Les gardes ne me virent pas arriver et furent surpris de mon défi. Ils lancèrent l’alerte mais eurent à peine le temps d’attaquer que je les avais tués en deux coups d’épée. Je pénétrais dans la première tour. Les ennemis se jetaient presque sous Amlugcrist et mourraient tous d’un seul coup. Aucun ne parvenait à m’atteindre. Le combat était trop inégal. Seuls quelques Elus parvinrent à me ralentir mais ce ne fut pas suffisant. Je passais dans les fortifications de la vallée sans opposition. Ils semblaient attendre de l’autre côté. Je ne fus pas déçu. Le combat fut plus acharné mais j’étais beaucoup trop rapide. De plus, dans un espace aussi confiné, ils ne pouvaient que difficilement me prendre à revers ou me contourner. Finalement, je parvins au sommet de la tour. Un Héraut du Chaos voué à Slaanesh m’y attendait. Je m’arrêtais, surpris de le voir ainsi.

Après quelques instants, il se tourna vers moi et me dit :
« Je suis surpris de vous voir arriver jusqu’ici. Nous allons voir qui est réellement le meilleur de nous deux maintenant. »
Il dégaina rapidement et se jeta sur moi avec une vitesse prodigieuse. Mais j’étais bien plus rapide. Je parais ses coups ou les esquivais, désirant voir de quoi il était capable. Cependant, au bout de quelques minutes, je me lassais du combat et décidai d’en finir rapidement. Je lançais une première série de bottes rapides qu’il para avec un sourire moqueur semblant dire « c’est tout ce dont tu es capable ». Mais il ne put échapper à la suivante et finit démembré et décapité sur le sol. Je lui crachais dessus de mépris. Il n’avait eu aucune chance dans le combat. J’essuyais ma lame et redescendis avant de repartir vers le nord.
J’atteignis la mer deux semaines plus tard. Elle était alors presque gelée. Je l’observais quelques instants avant de commencer à suivre la côte vers l’Est. Je savais qu’en la suivant j’atteindrais les Désolations. L’inconvénient de cette route était qu’il y avait assez peu de créatures ou de tribus à affronter. Cette mer était gelée l’immense majorité de l’année et la zone n’était pas réellement habitable. Parfois, je voyais quelques îles au loin mais il n’y avait aucun moyen de traverser et je n’avais certainement pas envie de tenter de marcher sous l’eau comme un vulgaire squelette. Les jours et les nuits passèrent dans un paysage très monotone. Je ne m’arrêtais jamais de marcher, ayant mon esprit pour seule compagnie. Je regrettais presque d’avoir interdit à Aryana ou Arsvagnir de m’accompagner. J’avais l’impression que j’allais devenir fou à ce rythme. Mais je finis par atteindre une immense forêt. J’affrontais quelques trolls mais ce fut tout avant d’arriver jusqu’à un grand fleuve. Heureusement pour moi, il était gelé. Je pourrais le traverser à pieds. Néanmoins, je devrais faire attention à ce que la glace ne craque pas et m’entraîne vers le fond. Même si le contact de l’eau ne me dérangeait pas, je n’avais pas envie de devoir marcher sur le fond du lac avec des bêtes potentiellement mutantes et voir mes mouvements être ralentis à cause de l’eau. J’avançais très précautionneusement pendant des heures et des heures, tâtant à chaque pas la glace autour. Après une demi-journée d’efforts, je parvins enfin de l’autre côté du fleuve. Une forêt m’attendait à nouveau. Elle fut tout aussi monotone que la précédente. Les arbres étaient abîmés et corrompus par les vents du Chaos quand ce dernier descendait du nord pour envahir les terres presque civilisées des humains. Après tout, l’immense majorité de leurs terres était remplie de forêts occupées majoritairement par des bêtes descendant des monstres engendrés par l’invasion du Chaos.

Les semaines passèrent les unes après les autres sans que je n’ai vraiment d’occasion de combattre. Même si j’étais sur le territoire des Baersonlings, ces derniers ne semblaient pas trop vouloir se rapprocher de la mer. Je finis, après avoir longé à nouveau la chaîne de montagne mais à un autre endroit, par retrouver un nouveau fleuve. Il fallait le traverser. J’étais à l’embouchure qui était gelée. L’hiver arrivait dans les terres des Hommes et aussi loin au nord, c’était nécessairement gelé sans les vents océaniques pour empêcher cela, comme dans le Royaume d’Yvresse. Je parvins à franchir le fleuve mais de justesse. Juste après avoir posé le pieds sur l’autre rive, j’entendis juste derrière moi la glace se fissurer et craquer, formant un trou dévoilant l’eau. Le trou gela à nouveau en quelques minutes. J’avais eu de la chance, c’était certain. Cependant, maintenant que j’étais de l’autre côté, je pouvais enfin suivre la côte sans aucun obstacle, côte qui partaient vers le nord et les désolations du chaos. Après deux nouveaux mois de marche, j’y parvins au moment du solstice d’hiver. Ce jour-là, je pensais fortement à Aryana. Je la voyais m’attendre avec les deux dragons dans l’ancien poste-relais. Il était déjà en ruine quand nous nous y étions arrêtés lors d’une mission, dix ans avant ma transformation en monstre. Nous l’avions rapidement rebâti pour que l’on puisse s’en servir comme base arrière. En effet, nous devions à ce moment réaliser des recherches dans les Montagnes du Bord du Monde, près de cet endroit. Il était situé entre Kislev et l’Empire. Bien loin de là où elle m’avait laissé, près de huit mois auparavant. En y pensant, je n’avais pas tant progressé que ça. Mais depuis, il avait dû tomber à nouveau en ruines. Je pouvais presque la voir, devant un feu, se serrant sous des couvertures à regarder dehors aussi loin que possible jusqu’à en avoir mal aux yeux, priant Isha que je réapparaisse. Mais ce ne serait pas cette année. J’étais bien loin de tout cela. Surtout, j’allais rentrer dans ce qui serait le cœur du voyage. J’entrais sur le territoire des Kul, l’un des plus terribles peuples du Nord.

La guerre commença rapidement avec de nombreux guerriers que je croisais. Je défiais tous ceux qui se dressaient sur mon chemin. Parfois, quand je massacrais un régiment, j’en laissais un survivre pour qu’il raconte l’histoire et ainsi augmenter ma réputation. Dans ce territoire désolé, il n’y avait pratiquement pas de jour. Il y avait de nombreuses forêts, des lacs, des sortes de villes. Mais tout était corrompu par le Chaos. Des monstres terribles peuplaient les fonds des quelques rivières où coulait du sang à la place de l’eau. Les arbres mutaient dans les forêts et ne portaient pas de feuilles ou d’épines. Les villes étaient étranges et je n’y rentrais jamais. Je voulais rester seul. Cependant, mes nombreux affrontements finirent par attirer du monde alors que je marchais toujours plus vers le nord, m’éloignant des rivages. Après trois mois, une première bande de guerriers de Khorne me suivait. Ils étaient persuadés que j’étais un élu de leur dieu. Rapidement ennuyé par leur présence, je les massacrais un par un, pour leur plus grande joie. Cependant, d’autres guerriers me rejoignirent petit à petit. Je ne les tuais pas tous car cela n’était plus intéressant. Seuls les monstres et les meilleurs guerriers pouvaient désormais me causer du soucis. Et j’en cherchais désespérément. Malheureusement, ils étaient fort rares. Les ogres ne me posaient pas de problèmes, tout comme les trolls puis même les dragons-ogres. Cela dura pendant des années. Même les capitaines des Guerriers du Chaos, les Hérauts ne me faisaient plus ralentir. J’avais alors derrière plus de trois mille guerriers, majoritairement voués à Khorne. Je me moquais d’eux et je ne les commandais pas. Ils étaient libres d’aller et venir comme bon leur semblait. Pour eux, j’étais un Buveur de Sang enfermé dans un corps mortel et je cherchais à revenir à mon dieu tutélaire. Si seulement ils savaient la vérité. A chaque solstice d’hiver, je m’arrêtais de marcher et je pensais à Aryana, tout comme à chacun de ses anniversaires.

Cette vie dura environ vingt années. Personne, pas même un Gardien des Secrets envoyés par l’Abomination ne put me vaincre dans un combat. Ce dernier avait fini par être démembrer et décapiter après un combat de trois semaines. J’étais couvert de sang de mes ennemis en permanence. J’eu même le privilège de réussir à m’approcher des portails du pôle. Ceux-là même que Grimnir aurait tenté de fermer. Si seulement il y était parvenu, rien de tout cela n’arriverait et le monde serait en paix. Je finis par être surnommé « La Mort Rouge » à cause de mon armure. A chaque fin de bataille, je priais Isha pour qu’elle purifie mon corps et mon âme. Mais j’étais toujours un vampire. Parfois, je tombais sur un Seigneur du Chaos. Une bataille s’engageait alors entre nos deux armées. Au moment où je le tuais, la plupart de ses troupes me rejoignait. Je finis par avoir une armée de plus de cinquante milliers de guerriers et monstres. Je pouvais déferler sur les terres des Hommes et massacrer à peu près tout ce qui se dresserait sur mon chemin. Mais je n’étais pas un serviteur des puissances de la Ruine et je repoussais toujours les petites voix dans ma tête me disant de leur faire allégeance. Dans ces moments, je serrais toujours plus fort le médaillon offert par Aryana. Après vingt-deux années et demi, je décidais qu’il était temps de revenir. Il n’y avait plus rien pour moi et je me rendis en observant une nouvelle fois le portail que ma femme me manquait terriblement. Aussi, je partis vers le Sud, suivi par les troupes, persuadées de pouvoir se déverser sur l’Empire des Hommes.
J’avançais en permanence à marche forcée. Au point que même les guerriers du Chaos, n’ayant pas besoin de se sustenter, furent semés. Seuls restèrent les ogres, trolls, cavaliers maraudeurs et les Chevaliers du Chaos. Cependant, ils étaient presque six milliers. Or, je devrais m’en débarrasser assez rapidement. Nous atteignîmes le dernier fleuve franchi à l’aller. Nous étions en plein hiver et nous le passâmes par la glace. Mais de nombreux monstres et guerriers furent attirés par les fonds. Cela me réjouit au plus haut point. D’autres moururent de malnutrition ou commencèrent à se battre entre eux. Quand nous arrivâmes au deuxième fleuve, il n’y avait plus qu’une dizaine de chevaliers. L’armée était très loin derrière et devait déjà s’être dispersée. Seuls trois chevaliers parvinrent à passer ce fleuve en cours de dégel. Nous partîmes vers le Sud, remontant le cours qui se déversait vers la mer. Nous affrontâmes plusieurs bêtes et l’un des chevaliers mourut lors du périple. Nous évitâmes les quelques petites villes et continuâmes notre route. Je connaissais la carte par cœur et souhaitait rejoindre un autre cours d’eau qui descendait vers le sud. Nous le trouvâmes après deux semaines de recherche, le jour du solstice d’été. Il me restait six mois pour aller au point de rendez-vous.

J’avançais toujours plus vite. Je ne désirais plus me retenir. Les chevaliers pouvaient suivre mon rythme sans problèmes grâce à leurs montures démoniaques. Nous finîmes par arriver à l’orée de la grande forêt de l’est de Kislev. Elle était de l’autre côté d’une grosse rivière. Je me tournais alors vers les deux derniers fidèles et leur dit :
« Vous arrêtez de me suivre ici. En me suivant, vous ne récolterez que la mort et loin du regard de vos dieux.
-Comme Vous le désirez Seigneur. Mais nous Vous seront à jamais loyaux. Il suffira que Vous nous le demandiez pour que nous nous rallions sous Votre bannière, répondit le premier.
-Cela m’étonnerait fort puisque je suis un elfe. Vous le savez, je me trompe ?
-Non. Mais Vous nous avez montrer la voie de l’excellence au combat et de la maîtrise des armes. Nous Vous serons toujours loyaux quelque soit Votre allégeance, même si nous devons pour cela changer de camp. – Le deuxième venait de parler.
-Si vous le désirez. Je ne vous oblige à rien. Bonne route messieurs, puisse la chance vous sourire.
-A Vous aussi Seigneur. »

Je les vis partir vers le Nord. Je souris pendant quelques jours à leurs phrases. Ils semblaient presque me vénérer. Je me remis à penser aux troupes me suivant. Je me souvins alors que certains avaient érigé des monuments à ma gloire. Je secouais la tête pour me moquer avant de continuer la route. Je franchis le fleuve à Uskovic, à l’est de Praag. Je suivais ensuite la forêt, affrontant parfois une ou deux créatures sortant des bois. Je franchis le suivant à Laaniste où j’en profitais pour me nourrir et reprendre des forces pendant une journée. Plus au sud, je devrais pénétrer de gros bois et marcher à travers les collines. J’étais, heureusement, paré à toute mauvaise rencontre. Plus je voyais les jours avancer, plus je craignais d’arriver en retard. Mais j’avais de l’avance et cela devrait aller.
Alors que j’allais, à nouveau, de franchir un fleuve, cette fois devant Chernigov, j’entendis un gros craquement suivit d’une grande lumière dorée. Je me précipitais vers la source et entendit les pleurs d’un bébé. Il ferait bientôt nuit et la traversée serait impossible. Les bois étant trop denses pour y voir quoi que ce soit, je me repérais au son de son cœur. Il y en avait un autre, plus vieux à côté de lui. Sa mère ? J’entendis également une bande d’hommes-bêtes approcher d’eux. Je me dépêchais et trouvais une femme mourante, un enfant dans ses bras. Je fus surpris de voir une femme et un bébé elfes. J’enlevais mon heaume et, voyant mes oreilles ainsi que l’armure, la femme me dit :
« Je sais que vous êtes un Asur. Je suis une Asrai et nous avons été transféré dans la mauvaise forêt en fuyant les bêtes. S’il-vous-plaît. Prenez soin de mon enfant comme si c’était le vôtre. Gardez-le avec vous. Toute notre famille est morte. Elle s’appelle Alaia. Tenez, prenez ce sac. – Elle me tendit un sac contenant divers objets. – Il contient ce qu’il faut… pour… la… nourrir… et… l’aider.
-Je vous en fait le serment. »
Elle mourut peu après. Les hommes-bêtes étaient à quelques pas de là. Je pris le bébé dans mes bras, passait le sac en bandoulière et autant d’affaires que possible de la femme. Déjà, les bêtes chargeaient.

Le combat fut brutal et rapide. Mais je ne me battis pas comme j’en avais l’habitude. Je tenais un bébé contre moi et je perdis du temps à le protéger. Mais j’avais fais un serment. En tant que Prince Dragon, je comptais bien le respecter. La petite fille pleurait en permanence. Après avoir brûlé le cadavre de sa mère pour empêcher toute utilisation par des mages vénérant les puissances de la Ruine ou utilisant la nécromancie, je finis par lui chanter une berceuse en Eltharin (la traduction est approximative) :
Dors mon petit bébé, dors,
Tes parents sont la pour toi
Tu peux dormir, alors dors,
On sera toujours là avec toi.

Dors petit bébé, dors,
Les dragons seront pour t’aider
Dors petit bébé, dors,
Nous serons toujours là pour toi.

Dors petit bébé, dors,
Tu seras protégée par Caledor.
Tes parents seront toujours là avec toi,
Peu importe où tu seras, ils dormiront avec toi.

Elle s’endormit avant la fin de la chanson. C’est à ce moment que deux choses me frappèrent. J’étais père. Et Aryana allait probablement me tuer. Je me remis immédiatement en route.
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L'histoire de Gilgalad - Page 3 Empty Re: L'histoire de Gilgalad

Dim 19 Fév 2017 - 16:54
je me remets à ce récit, j'avais interrompu ma lecture en décembre, ça va en faire beaucoup! mais go go go! on y va!

*lecture intense*

alors, je vais commencer par le plus gros truc, celui qui m'avait fait arrêter la lecture la dernière fois: la rupture entre les deux personnages. Je suis incapable d'avoir la moindre pitié pour Gilgalad pour avoir fait ça, une amie ayant eu à subir une telle rupture peu avant le post du passage Dry Je comprends que ça apparaisse dans un récit, mais je n'arrive pas à avoir la moindre empathie pour le héros à ce moment, désolé.
heureux que la retrouvailles entre les deux se soit bien passée, ça fait quand même plaisir à voir des trucs heureux dans ce monde de brutes Happy
Iryana est quelqu'un de bien Happy

je sais pas si Arnheim est dans le fluff, mais en tout cas, je trouve l'idée très sympas. Une ville en siege permanent qui sert à acheter une rédemption,c'est cool

J'ai beaucoup aimé ce long passage de description de plusieurs régions d'Ulthuan, c'est vraiment dans ces descriptions culturelles que tu excelles, je trouve. on s'y sent, et le point de vu elfique (dis le si je me repete) est là encore super bien rendu Cool
En revanche, je suis plus mitigé sur la suite avec ce réveil des dragons… ça va un peu trop vite… le combat est sympa, et rend bien un sentiment de détachement de gilgalad, mais cette arrivée des dragons est quand même très très rapide: les deux plus petits paragraphes du passage parlent de l'événement le plus important, et de loin…

Quand à ces secondes retrouvailles avec Aryanna… je refuse d'imaginer ce qui s'est passé pendant ce temps Devil mais c'est bizarre, on en apprend plus sur la relation entre dragon et dragonnier (ERAGON!!!!!!!!!!!! mon livre preferé!!!!!! avoue que tu t'en es inspiré!!!!! avoue lol lol lol )

A nouveau, nous nous couchâmes ensemble. Mais sans aller plus loin que ce que la décence et les règles le demandaient.
Innocent
je ne dirais rien Mr. Green je vois un crescendo, c'est tout Mr. Green

La suite, avec presque une situation de vie stable et sympathique est sympas à lire, et plutôt reposante après toutes ces péripéties! mais le lapin, c'est super bon! tu chasses pas assez mon vieux chevalier dragon Tongue

Un juge de l’arène s’approcha de l’elfe à terre et hocha la tête vers le Seigneur des Dragons
Spoiler:

alors… la demande en mariage… je crois que ce chapitre est un de mes préféré, avec comme morale (que le nain doit apprécier) "ON PEUT TOUJOURS TOUT NEGOCIER AVEC UNE HACHE" Clap



HA! fin de page sur la mort du héros et enfin les vampires!!! ha! comment oses-tu me faire attendre quelques secondes avant de voir la suite! monstre!
bon, soit, je tourne…
comme l'a dit Von Essen dans son commentaire, on voit bien que dans warhammer, à tout moment il peut se passer un truc violent…



ce passage avec le réveil de gilgalad et abhorash me fait penser à une scène dans la BD zombilenium, où le directeur du parc explique que la personne es morte Sourire j'aime bien ça, un vampire un peu pédagogue Happy
bon, c'est un gros paragraphe interressant, mais c'est presque dommage que ce soit écrit d'une traite, je pense qu'avec deux-trois passages narratifs entre les explications, ça ferait moins "explication des capacités" (désolé, ça fait un peu caricatural comme manière de le dire)…

oups, désolé, j'oubliais que j'avais ça à rédiger en même temps^^
Donc tu es devenu un seigneur du chaos… et papa... ça fait une vie bien remplie!
pour l'arrivée de l'Asraï, pourquoi pas, j'attends de voir ce que ça va donner ensuite avant de préciser.

Il faudra bien un jour qu'elle te tue pour de bon, depuis le temps qu'elle promet de le faire Mr. Green

Bon, bah ça en fait de la lecture mine de rien… bien content d'avoir rattrapé tout ça, il va me falloir du temps pour digérer, j'avais pas lu autant depuis cet été!

pour un commentaire global… ben nan, il se passe trop de trucs différents Blushing je peux pas vraiment faire un commentaire sur tout, il faudrait que je mette à jour plus souvent

La suite!!!!!!! Clap Clap Clap

vraiment, ça en fait un récit!

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Ethgrì-Wyrda, Capitaine de Cythral, membre du clan Du Datia Yawe, archer d'Athel Loren, comte non-vampire, maitre en récits inachevés, amoureux à plein temps, poète quand ça lui prend, surnommé le chasseur de noms, le tueur de chimères, le bouffeur de salades, maitre espion du conseil de la forêt, la loutre-papillon…
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L'histoire de Gilgalad - Page 3 Empty Re: L'histoire de Gilgalad

Dim 19 Fév 2017 - 17:29
ethgri wyrda a écrit:je me remets à ce récit, j'avais interrompu ma lecture en décembre, ça va en faire beaucoup! mais go go go! on y va!
C'est sûr qu'il y a eu pas mal de chapitres postés depuis ce temps là Sourire


ethgri wyrda a écrit:alors, je vais commencer par le plus gros truc, celui qui m'avait fait arrêter la lecture la dernière fois: la rupture entre les deux personnages. Je suis incapable d'avoir la moindre pitié pour Gilgalad pour avoir fait ça, une amie ayant eu à subir une telle rupture peu avant le post du passage Dry Je comprends que ça apparaisse dans un récit, mais je n'arrive pas à avoir la moindre empathie pour le héros à ce moment, désolé.
Je ne demandais justement pas de pitié ou autre truc dans ce style pour Gilgalad. Il a une grande part de responsabilité dans ce qui s'est passé. Et si Aryana a réagi trop vivement, il a pratiquement toutes les responsabilités. Il aurait dû lui en parler plus tôt pour tenter de trouver une solution ensemble. Mais cela m'a permis aussi de montrer que Gilgalad ne reste qu'un elfe comme les autres et a quand même des défauts (dont celui de faire enrager assez souvent Aryana). Et cela a permis aussi d'un autre côté à ce dernier de faire le point et d'évoluer un peu psychologiquement.


ethgri wyrda a écrit:heureux que la retrouvailles entre les deux se soit bien passée, ça fait quand même plaisir à voir des trucs heureux dans ce monde de brutes Happy
Iryana est quelqu'un de bien Happy
Ouaip. Mais pour les retrouvailles, j'ai hésité à faire bien pire Sourire Mais j'ai décidé de ménager les émotions de mes gentils lecteurs. Je trouvais que c'était déjà suffisant.


ethgri wyrda a écrit:je sais pas si Arnheim est dans le fluff, mais en tout cas, je trouve l'idée très sympas. Une ville en siege permanent qui sert à acheter une rédemption,c'est cool
En fait, Arnheim existe dans le fluff et est très souvent assiégée par les Elfes Noirs qui détestent voir cette enclave de leurs ennemis jurés sur ce qu'ils considèrent comme leur terre. Pour acheter une rédemption, c'est inventer de toute pièce. Là-dessus, je me suis, plutôt inconsciemment, inspiré que la Garde de Nuit dans Game of Thrones. En effet, j'a trouvé que la position de la cité et le fait qu'elle soit constamment en siège contre les Elfes Noirs peut servir de bon élément à cela. Bref, tout s'y prêtait. A une différence prêt. C'est que c'est entièrement volontaire et les meurtriers, voleurs, etc... sont quand même punis et ne peuvent pas choisir d'y aller Sourire


ethgri wyrda a écrit:J'ai beaucoup aimé ce long passage de description de plusieurs régions d'Ulthuan, c'est vraiment dans ces descriptions culturelles que tu excelles, je trouve. on s'y sent, et le point de vu elfique (dis le si je me repete) est là encore super bien rendu Cool
Merci beaucoup Smile


ethgri wyrda a écrit:En revanche, je suis plus mitigé sur la suite avec ce réveil des dragons… ça va un peu trop vite… le combat est sympa, et rend bien un sentiment de détachement de gilgalad, mais cette arrivée des dragons est quand même très très rapide: les deux plus petits paragraphes du passage parlent de l'événement le plus important, et de loin…
En fait, c'était pour montrer que le réveil des dragons pouvait être soudain. S'il y avait des signes annonciateurs depuis un certain temps, c'était trop facile. Le réveil des dragons n'est jamais réellement expliqué. Parfois il faut des Chants d'Eveil, parfois ils se réveillent seuls. J'ai pris le parti que les deux étaient possible et là, ils se réveillent seuls, ce qui peut prendre nettement moins de temps si leur sommeil est dérangé (et avec un siège, il y a de quoi avoir le sommeil dérangé). T'es jamais très réveillé et très colère si on vient perturber ton sommeil et te réveiller alors que tu veux dormir ? Sourire


ethgri wyrda a écrit: Quand à ces secondes retrouvailles avec Aryanna… je refuse d'imaginer ce qui s'est passé pendant ce temps Devil mais c'est bizarre, on en apprend plus sur la relation entre dragon et dragonnier (ERAGON!!!!!!!!!!!! mon livre preferé!!!!!! avoue que tu t'en es inspiré!!!!! avoue  lol  lol  lol )
Je dois avouer que je n'ai jamais lu le bouquin Smile J'ai eu envie pendant un temps mais maintenant, je ne le veux plus.
Mais sinon, t'es toujours à imaginer des trucs salaces Sourire


ethgri wyrda a écrit:
A nouveau, nous nous couchâmes ensemble. Mais sans aller plus loin que ce que la décence et les règles le demandaient.
Innocent
je ne dirais rien Mr. Green je vois un crescendo, c'est tout  Mr. Green
Mouais Sourire


ethgri wyrda a écrit:La suite, avec presque une situation de vie stable et sympathique est sympas à lire, et plutôt reposante après toutes ces péripéties! mais le lapin, c'est super bon! tu chasses pas assez mon vieux chevalier dragon Tongue
Ce qui est drôle avec moi, c'st que tous mes personnages adorent manger du lapin, alors que j'adore l'animal en question et suis incapable d'en manger Sourire


ethgri wyrda a écrit:
Spoiler:
Ça vient d'où la citation ?


ethgri wyrda a écrit:alors… la demande en mariage… je crois que ce chapitre est un de mes préféré, avec comme morale (que le nain doit apprécier) "ON PEUT TOUJOURS TOUT NEGOCIER AVEC UNE HACHE" Clap
Gilgalad dit toujours à Aryana qu'elle s'entendrait bien avec un nain, mais elle ne veut rien entendre Sourire


ethgri wyrda a écrit:HA! fin de page sur la mort du héros et enfin les vampires!!! ha! comment oses-tu me faire attendre quelques secondes avant de voir la suite! monstre!
bon, soit, je tourne…
comme l'a dit Von Essen dans son commentaire, on voit bien que dans warhammer, à tout moment il peut se passer un truc violent…
Ouaip, vive le monde de Warhammer pour les trucs violents Sourire


ethgri wyrda a écrit:ce passage avec le réveil de gilgalad et abhorash me fait penser à une scène dans la BD zombilenium, où le directeur du parc explique que la personne es morte  Sourire  j'aime bien ça, un vampire un peu pédagogue Happy
bon, c'est un gros paragraphe interressant, mais c'est presque dommage que ce soit écrit d'une traite, je pense qu'avec deux-trois passages narratifs entre les explications, ça ferait moins "explication des capacités" (désolé, ça fait un peu caricatural comme manière de le dire)…
Pour le vampire, tant mieux. Pour le reste, ça marche. Mais je ne savais pas trop comment faire. Sans compter qu'Abhorash n'a pas vraiment l'habitude d'enseigner des trucs. Il a pu vouloir tout dire d'une traite et je le vois mieux faire ainsi. Un guerrier ne perd pas de temps en route Sourire


ethgri wyrda a écrit:Donc tu es devenu un seigneur du chaos… et papa... ça fait une vie bien remplie!
Pas seigneur du Chaos. Gilgalad n'a jamais juré allégeance aux Dieux du Chaos (il préférerait mourir plutôt que de voir cela Sourire). Mais il est bel et bien papa Sourire Qui l'eut pensé Sourire ?


ethgri wyrda a écrit:pour l'arrivée de l'Asraï, pourquoi pas, j'attends de voir ce que ça va donner ensuite avant de préciser.
On n'entend plus parler des Asraï avant quelques temps. Après tout, ils sortent rarement de leurs forêts.


ethgri wyrda a écrit:Il faudra bien un jour qu'elle te tue pour de bon, depuis le temps qu'elle promet de le faire Mr. Green
Meuh non. Aryana dit ça à Gilgalad de manière affectueuse Smile En revanche, sa réaction va bien t'amuser dans la suite Smile


ethgri wyrda a écrit:Bon, bah ça en fait de la lecture mine de rien… bien content d'avoir rattrapé tout ça, il va me falloir du temps pour digérer, j'avais pas lu autant depuis cet été!
Hjalmar a aussi déjà pas mal posté. Mais il faut dire que j'ai beaucoup écrit et donc, il y a beaucoup à lire par conséquent Smile


ethgri wyrda a écrit:La suite!!!!!!! Clap Clap Clap
En fin de semaine prochaine, promis Sourire


ethgri wyrda a écrit:vraiment, ça en fait un récit!
Boarf, pour ça, je vous fais confiance.
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L'histoire de Gilgalad - Page 3 Empty Re: L'histoire de Gilgalad

Dim 19 Fév 2017 - 20:33
Toujours aussi... chaotique comme histoire L'histoire de Gilgalad - Page 3 705433

Avant toute chose, Alaia, ta fille adoptive ? Heureusement que je suis resté solidement assis sur ma chaise, cette nouvelle est renversante lol A l'heure actuelle, je suppose qu'elle est devenue adulte ? En tout cas, je me sens en droit de penser que dans le récit, elle va occuper une place de premier plan respect

Aryana ne mérite pas un type qui la fait enrager aussi souvent. Je connais un certain archimage à Saphery, avec une situation stable à la Tour Blanche, de caractère affable et de puissance qui lui vaut une chaire d'enseignement des arcanes.
C'était Adopteunelfe.com, agence spécialisée dans les rencontres en Ulthuan Fou


Aheum, passons à autre chose Mr. Green Je voudrais signaler un élément qui semble mettre à mal la cohérence de ce chapitre : ton retour inattendu dans l'Empire, vers la fin du texte.
Tes intentions lors de ton départ sont claires :
-Je vais partir pour les Désolations du Chaos pour quelques décennies et si Isha le permet, je reviendrais plus fort. Et alors je partirais en quête d’un dragon suffisamment puissant à tuer pour ne plus avoir ces faiblesses. On pourra alors à nouveau vivre ensemble.
Nous sommes d'accord, tu as sans doute gagné de l'expérience guerrière quant aux peuples et créatures qui peuplent les Désolations du Chaos. En revanche, qu'est-il arrivé à ta résolution d'abattre un dragon ? Partant du fait que c'est le seul moyen de vaincre tes faiblesses et de pouvoir revenir auprès d'Aryana, il me semble étrange d'y renoncer, même après vingt ans de recherche.
Du coup, il serait intéressant de rajouter un petit passage explicatif pour rendre l'ensemble bien cohérent Happy

Sur une note bien moins sérieuse, si tu t'ennuyais autant avec les seigneurs du chaos, tu aurais pu carrément tenter d'aller chercher Khorne dans son domaine. Il y en a qui en sont sortis démonisés (Valkia) et d'autres avec de graves problèmes psychologiques (Hjalmar) Mr. Green

La troupe de cinquante mille adorateurs m'a bien fait rire : ça fait très chaotique au départ, et leur fin tragique (traverser les cours d'eau, ce cauchemar si répandu lol ) est hilarante par son côté absurde banane

Donc j'en veux plus ! On sent que tu n'as pas fini ta biographie, et la suite promet bien d'autres aventures, la paternité entre autres L'histoire de Gilgalad - Page 3 986710
La suite !



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L'histoire de Gilgalad - Page 3 Empty Re: L'histoire de Gilgalad

Dim 19 Fév 2017 - 20:44
Mais cela m'a permis aussi de montrer que Gilgalad ne reste qu'un elfe comme les autres et a quand même des défauts (dont celui de faire enrager assez souvent Aryana). Et cela a permis aussi d'un autre côté à ce dernier de faire le point et d'évoluer un peu psychologiquement.
c'est plus violent que ça quand même… là, Aryanna est plus que détruite je pense… enfin, pour ce que j'ai vu. Après les elfes sont surement plus résistants psychologiquement que les humains… mais quand même…


T'es jamais très réveillé et très colère si on vient perturber ton sommeil et te réveiller alors que tu veux dormir ?
ssssssssssi, mais dans ce cas plusieurs réactions:
1) technique de la taupe, entre deux oreillers
2) technique de la catapulte, balancer un truc au pif
3) technique de l'ours: grogner très fort
4)technique de l'ours polaire: ouvrir la fenetre la veille pour avoir 2° dans sa chambre
5) technique du dalek: utiliser une teleportation temporelle d'urgence
6) technique de la menace de vengeance

Je dois avouer que je n'ai jamais lu le bouquin J'ai eu envie pendant un temps mais maintenant, je ne le veux plus.
euh… c'est une declaration de guerre? AU BUCHEEEEEEEEEEEER!!!!!! Grr

Mais sinon, t'es toujours à imaginer des trucs salaces
QUI? MOI? tu rigoles? c'est toi qui a l'esprit complètement tordu Mr. Green

Ça vient d'où la citation ?
ah, non c'est moi qui voulait absolument imaginer un vieux sage qui tapait un corps à coup de bâton pour voir si c'est mort Happy

Hjalmar a aussi déjà pas mal posté. Mais il faut dire que j'ai beaucoup écrit et donc, il y a beaucoup à lire par conséquent
ben… chacun d'entre vous a plus posté en deux mois que moi en quoi… trois ans?

bon courage au héros, le retour va être drôle Clap

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Ethgrì-Wyrda, Capitaine de Cythral, membre du clan Du Datia Yawe, archer d'Athel Loren, comte non-vampire, maitre en récits inachevés, amoureux à plein temps, poète quand ça lui prend, surnommé le chasseur de noms, le tueur de chimères, le bouffeur de salades, maitre espion du conseil de la forêt, la loutre-papillon…
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L'histoire de Gilgalad - Page 3 Empty Re: L'histoire de Gilgalad

Dim 19 Fév 2017 - 22:07
Von Essen a écrit:Avant toute chose, Alaia, ta fille adoptive ? Heureusement que je suis resté solidement assis sur ma chaise, cette nouvelle est renversante lol   A l'heure actuelle, je suppose qu'elle est devenue adulte ? En tout cas, je me sens en droit de penser que dans le récit, elle va occuper une place de premier plan respect  
Ouaip, elle est devenue adulte depuis. Mais ça, ce sera dans les chapitres suivants.


Von Essen a écrit:Aryana ne mérite pas un type qui la fait enrager aussi souvent. Je connais un certain archimage à Saphery, avec une situation stable à la Tour Blanche, de caractère affable et de puissance qui lui vaut une chaire d'enseignement des arcanes.
C'était Adopteunelfe.com, agence spécialisée dans les rencontres en Ulthuan  Fou  
Heu... Il voudrait vraiment une femme avec un caractère aussi... flamboyant ? Pas sûr Sourire


Von Essen a écrit:Aheum, passons à autre chose Mr. Green  Je voudrais signaler un élément qui semble mettre à mal la cohérence de ce chapitre : ton retour inattendu dans l'Empire, vers la fin du texte.
Tes intentions lors de ton départ sont claires :
-Je vais partir pour les Désolations du Chaos pour quelques décennies et si Isha le permet, je reviendrais plus fort. Et alors je partirais en quête d’un dragon suffisamment puissant à tuer pour ne plus avoir ces faiblesses. On pourra alors à nouveau vivre ensemble.
Nous sommes d'accord, tu as sans doute gagné de l'expérience guerrière quant aux peuples et créatures qui peuplent les Désolations du Chaos. En revanche, qu'est-il arrivé à ta résolution d'abattre un dragon ? Partant du fait que c'est le seul moyen de vaincre tes faiblesses et de pouvoir revenir auprès d'Aryana, il me semble étrange d'y renoncer, même après vingt ans de recherche.
Du coup, il serait intéressant de rajouter un petit passage explicatif pour rendre l'ensemble bien cohérent  Happy  
Mais... Mais... Qui a dis que je ne voulais plus vaincre le Dragon ? Avoir un bébé et défoncer du dragon à tous les petits-déjeuners est incompatible ? Sourire Ok, pas à tous les petits-déjeuners. Mais il ne faut pas oublier qu'Aryana a vécu pendant ce temps et n'a pas chômé non plus Smile


Von Essen a écrit:Sur une note bien moins sérieuse, si tu t'ennuyais autant avec les seigneurs du chaos, tu aurais pu carrément tenter d'aller chercher Khorne dans son domaine. Il y en a qui en sont sortis démonisés (Valkia) et d'autres avec de graves problèmes psychologiques (Hjalmar)  Mr. Green
Bah, il reste quand même un minimum réaliste sur ses chances de succès. Il est loin d'être con quand même et reste trop amoureux de sa femme pour lui faire subir une probable folie post passage dans les Royaumes du Chaos. Il est conscient de ne pas être un dieu non plus Smile


Von Essen a écrit:La troupe de cinquante mille adorateurs m'a bien fait rire : ça fait très chaotique au départ, et leur fin tragique (traverser les cours d'eau, ce cauchemar si répandu  lol ) est hilarante par son côté absurde  banane
Bah que veux-tu Smile S'ils sont trop cons pour le suivre même quand il leur dit de ne pas le faire, ce n'est pas de sa faute Sourire


Von Essen a écrit:Donc j'en veux plus ! On sent que tu n'as pas fini ta biographie, et la suite promet bien d'autres aventures, la paternité entre autres  L'histoire de Gilgalad - Page 3 986710  
Il reste encore six chapitres à poster.



ethgri wyrda a écrit:
Mais cela m'a permis aussi de montrer que Gilgalad ne reste qu'un elfe comme les autres et a quand même des défauts (dont celui de faire enrager assez souvent Aryana). Et cela a permis aussi d'un autre côté à ce dernier de faire le point et d'évoluer un peu psychologiquement.
c'est plus violent que ça quand même… là, Aryanna est plus que détruite je pense… enfin, pour ce que j'ai vu. Après les elfes sont surement plus résistants psychologiquement que les humains… mais quand même…
Loin de moi l'idée de le défendre, mais il a mal anticipé sa réaction. Il pensait qu'elle accepterait la situation sans discuter mais soit a pris la mauvaise décision en acceptant de sortir avec elle, soit a pris la décision de ne pas en parler avec elle. Après, bah, rajoute à ça l'orgueil de tout Caledorien et surtout Prince Dragon, t'as un magnifique cocktail explosif. La décision a renvoyé Aryana des années en arrière quand elle était méprisée de tous. Mais avec le temps, elle a fini par comprendre. Mais elle a fini capturée et c'était trop tard Smile


ethgri wyrda a écrit:
Je dois avouer que je n'ai jamais lu le bouquin J'ai eu envie pendant un temps mais maintenant, je ne le veux plus.
euh… c'est une declaration de guerre? AU BUCHEEEEEEEEEEEER!!!!!! Grr
M'en fous, j'ai une Armure Dragon Wow Wow


ethgri wyrda a écrit:
Ça vient d'où la citation ?
ah, non c'est moi qui voulait absolument imaginer un vieux sage qui tapait un corps à coup de bâton pour voir si c'est mort Happy
D'un coup, cela perd tout son charme Sourire
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Dim 19 Fév 2017 - 22:21
D'accord...
Je pensais que tu voulais trouver ton dragon dans les désolations du chaos. Or, tu voulais uniquement y aller pour t'entrainer. Compris.

Heu... Il voudrait vraiment une femme avec un caractère aussi... flamboyant ? Pas sûr
Rien que parce que c'est drôle, mais aussi parce que je n'ai presque jamais rien écrit sur mon avatar haut-elfe, je pourrais écrire un petit texte de rencontre. Un petit texte de rencontre entre Naïr le Tisseur de Nuages et Aryana. Pas sur le ton de la parodie, mais juste un truc bien civil, ils se croisent pour un truc du boulot, puis s'en vont chacun de leur côté. Idée à creuser pour mes heures perdues, si tu me donnes la permission d'essayer respect
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Dim 19 Fév 2017 - 23:01
J'apporte mon petit commentaire pour ce chapitre.

Approche fluff de la chose parce que je suis du genre à chipoter:

Ma critique est certes un peu virulente (pardon à ce propos) mais elle ne remet pas en doute ton œuvre puisque que tu fais une "interprétation" du monde comme nous tous ici -et je l'ai écrite en étant un peu fatigué Rolling Eyes . C'était toujours aussi sympa à lire et j'attends la suite avec impatience (même si je savais pour la fille adoptive, je ne sais pas comment elle va s'insérer dans ta vie et celle d'Aryana).

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L'histoire de Gilgalad - Page 3 Empty Re: L'histoire de Gilgalad

Dim 19 Fév 2017 - 23:28
Je comprends très bien ta critique.
Concernant l'entraînement, c'est une vision très simpliste de la chose. Si tu regardes bien, il n'est pas du tout sûr de revenir entier de son voyage, voire de revenir tout court. Quant à l'approche aussi proche, on peut le mettre sur plusieurs trucs qui peuvent être hors de son contrôle. La protection des dieux elfes, le médaillon qu'Aryana lui a donné avant son départ et qui peut repousser les énergies hostiles, sa nature vampirique ou d'autres. Je ne décris pas absolument toutes les pensées de Gilgalad, sinon il faudrait bah, plus de trois siècles pour tout écrire au jour le jour Sourire Mais promis, si je suis téléporté dans l'univers de Warhammer et que je fais tout cela comme lui, en étant transformé en elfe et en me souvenant de ce récit, j'écrirai tout dans un journal intime que je publierais à mon retour (après mon enfermement à l'asile) Sourire

Plus sérieusement, il en est lui aussi étonné mais s'en fout complètement. Il veut trucider du chaotique. Après, pour les portails, je les imagine plus comme des trucs immenses visibles de très très très très loin, surtout pour un elfe-vampire avec donc des sens vraiment très aiguisés. Bref, des trucs capables de vomir des armées complètes de démons en un rien de temps s'il le faut. Autrement dit, selon moi, il n'y avait pas besoin de s'en approcher de près pour les voir. Cela dit, de mon point de vue, chaque mortel a sa propre vision de la chose (au sens, créature non démoniaque).

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L'histoire de Gilgalad - Page 3 Empty Re: L'histoire de Gilgalad

Dim 26 Fév 2017 - 14:16
Bon allez. Petit double-post pour la bonne cause car c'est le chapitre hebdomadaire aujourd'hui.

Au menu, meurtre de dragons, débuts de parenté et engueulades avec une épouse.



Chapitre 17 : Alaia, Aryana et le Dragon


Je parvins à traverser le fleuve avant la tombée de la nuit. Grâce à un généreux payement, les gardes ne posèrent pas de questions et je pus rentrer dans la ville sans problèmes. Je parvins à trouver une auberge calme et sans beaucoup de clients. Je payais pour une chambre avec deux lits et deux repas, dont un pour bébé. Ils acceptèrent rapidement au bruit de la bourse. Je partis m’asseoir à une table et descendit la capuche. Mes yeux étaient bleus comme toujours et non rouges, pour ne pas attirer la suspicion. De plus, par mesure de précaution, j’avais caché mon affinité avec la magie nécromantique. Je profitais de ce moment pour détailler ce qu’il y avait dans le sac. Du linge qu’il faudrait probablement nettoyer après qu’il soit sali (gloire à Isha, je ne craignais pas l’eau), quelques gourdes remplies de lait et enfin des objets. Il y avait un petit livret avec le visage de personnes devant être ses parents puisqu’il y avait celui de la mère et celui de l’homme étant sûrement son père. Il y avait enfin un petit talisman qui semblait enchanté. Je me souvins du regard plein d’espoir que la mère de la petite avait posé sur moi. Elle savait que nous n’étions pas du même peuple et avait probablement vu mes yeux rouges. Mais elle m’avait fait confiance. Je devais m’en montrer digne et élever sa fille. Cette dernière se réveilla pendant que je mangeais. Je sentis qu’elle n’avait pas rempli ses vêtements, aussi, je la nourris. Elle mangea goulûment et s’endormi peu après dans mes bras.
Après avoir mangé, nous partîmes nous coucher. Plus réellement, je la couchais dans un petit lit tandis que je surveillais chaque bruit à l’extérieur. Je l’observais dormir après avoir mangé. Elle semblait heureuse. Elle avait des yeux verts et bleus en même temps et ses cheveux étaient blonds. Au niveau du visage, ironie du sort (ou volonté des dieux), elle était le portrait craché de ma femme, ce qui me fit sourire. Le premier soucis fut quand elle se réveilla pendant la nuit pour cause de besoins naturels. Je parvins tant bien que mal à la changer avant de nettoyer ses vêtements sales et de les faire sécher prêt du feu dans la cheminée. Le reste de la chambre, outre les deux lits, était simple. Un petit bureau avec une chaise et une petite armoire. Visiblement, la petite fille ne me craignait guère et je parvenais à la calmer sans trop de difficultés. Le reste du voyage promettait d’être plus long que prévu.

Au matin, Alaia se réveilla et mangea sans se faire prier. Puis, je dus à nouveau à la changer et nettoyer ses vêtements. Ils sècheraient en route. Il faisait sombre à cause des nuages annonçant la pluie. J’enveloppais le bébé dans de nombreux draps, pris toutes mes armes et quittais rapidement l’auberge. La ville de Chernigov devait compter environ trois à quatre milliers d’âmes. Elle n’était pas très riche mais n’était pas pauvre pour autant. J’achetais des provisions pour nous deux pour une dizaine de jours. Je fus néanmoins très rapidement dehors, quittant la ville sans trop de regrets, mais plus chargé que prévu. Il y avait une route qui menait jusqu’à Polotsk. Avec le bébé, j’en avais pour un peu plus d’une semaine de marche puisque je ne pouvais pas la nourrir ou la changer en cours de route. Une fois là-bas, nous devrions partir vers l’Est pour trouver l’ancien point-relais. J’avais encore dix jours pour y arriver avant le solstice d’hiver. Cela risquait d’être juste, aussi, je me décidais à marcher de nuit autant que possible sans éveiller de soupçons. Après tout, étant un elfe, je pouvais très facilement justifier beaucoup de choses sans que personne n’y trouve à redire. Il ne me restait plus qu’à manger comme les humains pour passer relativement inaperçu. Le temps était nuageux en permanence, aussi, je n’avais pas à invoquer la magie.
Le voyage fut assez calme. Je me liais avec une famille de commerçant que j’aidais pendant la nuit. Le jour, ils gardaient souvent Alaia pendant que je surveillais les alentours. Il y eut bien quelques attaques de brigands, mais ils n’avaient aucune chance contre moi. Je me gardais bien de montrer ma force surnaturelle devant un public. Ce n’était pas réellement la chose à faire. Aussi, quand j’y étais forcé, je disais que c’était le pendentif d’Aryana qui le faisait. Nous arrivâmes, par bonheur, avec un jour d’avance à Polotsk. Je pris congé de la famille en leur offrant une jolie petite somme avant que nous ne quittions la ville en direction de l’est après avoir fait le plein de provisions. Alaia était très calme et ne pleurait presque plus. Elle avait dû sentir la mort de sa mère mais son chagrin devait être passé. Je me surpris, lors d’une conversation avec moi-même, à ressentir une profonde affection pour la petite elfe. Un être aussi innocent qu’un bébé ne devait pas avoir à subir cela.

Après trois jours et presque trois nuits de marche ponctuées de pauses pour la changer, nettoyer ses vêtements, nous parvînmes au poste-relai. Le jour n’allait pas tarder à se lever et cette fois-ci, il n’y aurait pas de nuages. Je vis qu’Aryana avait remis l’endroit en place et l’avait en partie reconstruit. Je fis un feu et mis les vêtements de celle qui était désormais ma fille à sécher. Ma fille. Ma fille. Cela faisait drôle de dire que j’avais une fille. Que j’étais parent alors que je pensais cela impossible autrement qu’en transformant quelqu’un en vampire. Alaia dormait d’un profond sommeil et semblait faire de beaux rêves à la vue du sourire qui s’étendait sur ses lèvres. Je me mis alors à attendre en observant l’extérieur. J’utilisais mes sens décuplés et finit par entendre au loin des battements d’ailes réguliers. Puis, trois cœurs distincts. Ils approchaient à grande vitesse. Rapidement, je revins à une ouïe normale pour un elfe. Moins d’une demi-heure plus tard, j’entendis d’énormes coups de vent provoqués par les ailes de deux dragons. Je sortis légèrement Amlugcrist, au cas où, avant d’entendre la démarche d’Aryana. Elle était assez particulière et peu discrète en général. Une minute plus tard, elle apparut dans l’embrasure de la porte. Je rangeais ma lame sur le champ et souris en voyant la femme de ma vie entrer dans le poste-relai désaffecté.
Je la sentis hésiter en me voyant. Je me levais et elle se jeta à mon cou en criant. Je lui ordonnais de se taire. Voyant qu’elle devenait rouge de colère, je lui montrais Alaia. Puis, invoquant des nuages noirs sur un rayon de quelques centaines de pas autour de la bâtisse, j’emmenai Aryana discuter dehors.

« Non mais je peux savoir à quoi ça rime ? Tu es censé être stérile ? Ne me dis pas que tu l’as transformée ?
-Tu es folle ou quoi ? Jamais je ne transformerai un bébé en vampire. Et ce n’est pas ma fille.
-Ah oui ? Elle est à qui alors ?
-Elle est la fille d’une Asrai que j’ai trouvée par hasard dans les bois au nord de Chernigov. Selon moi, elle a été téléportée par une pierre enchantée depuis une autre forêt en voulant fuir des hommes-bêtes. Mais ça a raté et elle s’est retrouvée là-bas, blessée à mort et poursuivie par les mêmes hommes-bêtes. Elle m’a confié sa fille, qui se nomme Alaia avant de mourir. – Je sentis ce qu’elle allait me demander. – Non, je n’ai pas réanimé son cadavre. Je l’ai brûlé et j’ai enterré les restes. Et la petite se nomme Alaia. Pour ta gouverne, je compte l’élever quoiqu’il arrive parce que j’ai donné ma parole à une elfe mourante.
-Je… Tu veux dire que tu es père par conséquent ?
-Heu, oui. On peut dire ça ainsi.
-Je vais te tuer.
-Je suis au courant. Mais serais-tu d’accord pour qu’on le fasse ensemble ?
-Tu es sérieux ? Mais, je…
-Tu peux y arriver Ary’. J’en suis sûr. Au fait, quelles nouvelles d’Ulthuan ?
-Bof, pas grand-chose. J’ai parlé aux personnes à qui tu m’a demandé de dire pour ta condition. Imrik a décidé de ne pas te bannir de l’ordre. Ta sœur a eu envie de te tuer pour ne pas l’avoir prévenue plus tôt mais elle va mieux. J’ai déjà prévenu tes parents que tu abandonnais ta charge d’héritier. C’est ton frère qui en hérite. Téclis et Finubar n’y trouvent rien à redire tant que tu sers les intérêts d’Ulthuan, c’est tout ce qui les intéresse.
-Merci pour tout.
-De rien Gil’. Je te l’avais promis. Je pensais que tu rentrerais dans quelques années. Quelque chose est arrivé ? – Elle montrait le bébé dans le petit bâtiment.
-Non, je l’ai récupérée sur le chemin du retour. C’est juste que je me languissais de toi.
-Comme c’est romantique.
-Je m’en suis rendu alors que j’étais non loin du Portail.
-C’est comment cette chose ?
-Horrible à voir.
-J’ai une autre nouvelle pour toi.
-Ah oui ?
-Oui. J’ai passé quelques années à remettre cet endroit pour un faire un quoi où vivre une petite partie du temps mais j’ai eu une bonne vingtaine d’années à tuer. J’ai refusé de repartir en guerre dans le Royaume de Chrace ou dans celui des Ombres pour éviter de manquer un seul solstice d’hiver ici. Du coup, je suis restée presque en permanence dans les Terres des Hommes. Je me suis un petit peu renseignée sur d’éventuels gros dragons assez anciens pouvant faire l’affaire pour ton « petit » problème. Et j’en ai trouvé un. Je trouvé un lieu où vivre près de l’endroit en question. Il y a de la place pour les deux dragons dans la montagne, qui est un ancien avant-poste nain. Je l’ai aménagé pour nous. J’ai massacré tous les gobelins qui y étaient, ce qui étaient facile. On en vient directement. On pourra y aller. Il y a une source, une grosse quantité de vivres que j’ai amassée et de quoi tenir quelques années au total.
-Merci beaucoup. Qu’est-ce que je serais sans toi ?
-Mort.
-Je le suis déjà.
-Tu le serais à nouveau. »

La conversation fut stoppée par les pleurs d’Alaia qui venait de se réveiller. Je me précipitais à son chevet. Elle avait juste fin et était angoissée de n’avoir personne à ses côtés. Aussi, après lui avoir donné un peu de lait pour qu’elle mange, je la berçais et elle s’endormit à nouveau. Aryana me regardait avec un drôle d’air. Puis, elle me demanda si je comptais l’adopter officiellement. Je n’y avais pas encore réfléchi. Mais cela ne me dérangerait pas. Ma bien-aimée semblait, elle aussi, relativement attirée par cette perspective. Après tout, même si Alaia n’était pas sa fille, elle était une chance que l’on ait un enfant. Surtout qu’Aryana avait juré devant les dieux de me soutenir et m’aimer jusqu’à et par delà la mort. La conclusion de mon épouse fut que cela serait également le cas pour élever un enfant adoptif. Je lui souris gentiment et acceptai son offre. Elle m’aimait et je sentais qu’elle pourrait être une véritable mère pour la petite. Nous décidâmes tout d’abord que lorsque cette dernière serait officiellement en âge de prendre ses décisions seule sans notre autorisation (soit à ses cinquante ans), nous lui laisserions le choix de rejoindre son peuple d’origine. Cela serait tout-à-fait normal de notre point de vue puisqu’elle était une Asrai à l’origine. Il allait sans dire que nous accepterions sa décision sans discuter.

Nous restâmes ainsi pendant deux semaines dans la bâtisse restaurée. Aryana fit un voyage rapide à Polotsk pour lui acheter quelques vêtements chauds mais surtout du lait et beaucoup de laine pour que nous puissions lui fabriquer des vêtements. Ainsi, pendant douze jours, nous lui fabriquâmes ses premiers vêtements autres que ceux plus légers qu’elle portait. Nous pensions à faire en sorte qu’ils puissent être enlevés facilement pour les moments où il fallait la changer. Par chance, il y avait majoritairement de la pluie en extérieur. Aussi, je pouvais régulièrement sortir pour me dégourdir les jambes ou pour voir Arsvagnir. Nous parlâmes beaucoup et je lui expliquais ce que j’avais vécu au nord. Il sourit et rit en entendant l’histoire de l’armée et des monuments à ma gloire. Surtout, cela avait dû bien faire rire Asuryan. Je parlais aussi de mes expériences à Aryana. Cette dernière fut passionnée par les récits des combats et fut presque déçue que je ne me sois pas aventuré à travers les portails pour voir ce qu’il y avait à l’intérieur. Cependant, il fallait songer au départ car nous ne pouvions vivre éternellement dans cet endroit. Aussi, nous adaptâmes nos selles pour pouvoir porter Alaia. Nous installâmes cette dernière au milieu de nombreuses couvertures et fîmes passer des cordes de cuir pour l’empêcher de tomber.
Avant de partir, Aryana me détailla la région où nous allions aller. Il y avait notre futur lieu d’habitation provisoire, la forteresse naine, d’autres avant-postes abandonnés mais surtout une auberge à moins d’une journée de marche de notre poste fortifié. Auberge occupée apparemment par d’anciens nains de la forteresse. Aussi, il faudrait être prudent dans les déplacements. Ainsi, le vol allait s’effectuer de nuit. De plus, il faudrait faire preuve de prudence en arrivant car les montagnes étaient particulièrement hautes et la zone d’atterrissage était encaissée. Je mémorisais le dessin qu’elle me fit et nous partîmes vers nos dragons. A ce moment, je pensais que cela faisait pratiquement vingt-quatre ans que j’avais quitté Aryana et les deux dragons prêt du Pays des Trolls.

Nous décollâmes rapidement et partîmes tout droit. Arrivés à la parallèle de Karaz-à-Karak, nous obliquâmes légèrement vers l’Est pour rejoindre la zone concernée. Après une courte recherche, nous atterrîmes. Alaia avait dormi pendant tout le vol, emmitouflée dans de nombreuses épaisseurs pour éviter qu’elle n’attrape froid. De plus, nous avions voler relativement bas pour ne pas prendre de risques supplémentaires à ce niveau. Après tout, il n’est pas courant, même à Caledor, qu’un bébé soit transporté à dos de dragon.
En arrivant, je pus admirer l’œuvre d’Aryana. Elle avait fait un travail extraordinaire. Elle m’avoua qu’Iryana avait bien aidé avec sa magie. Cela ne m’étonna guère. Cependant, je sentis une présence à l’intérieur de la zone d’habitation à cause d’un cœur qui battait. Aryana récupéra la petite fille tandis que je dégainais Amlugcrist et prenait mon bouclier. J’avançais prudemment, ne sachant pas à quoi m’attendre. Je jetais un regard en arrière et vis les deux créatures plus vieilles que la race des elfes se mettre autour de ma moitié pour les protéger. Je progressais lentement dans les larges escaliers pour aboutir au premier étage, entièrement vide. Je sentis la présence descendre les escaliers. Je me mis en embuscade près de ces derniers et passa à l’assaut dès que la personne arriva. Mais je fus stoppé en plein élan. Je n’arrivais à bouger, sauf mes yeux. C’était un sort lancé par un redoutable magicien. Je fus encore plus surpris quand le magicien, qui semblait être un elfe se retourna et que je vis le visage, rouge de colère de ma grande sœur. Heureusement, elle me libéra et je rangeais rapidement mon arme. Nous nous saluâmes et descendîmes chercher les deux autres femmes de ma vie. Nous les expliquâmes tout pendant la nuit. Iryana était venue avec un aigle jusqu’ici. Ce dernier était parti au loin pour chasser et reviendrait une fois le jour levé.
Nous restâmes ainsi tous les trois pendant quelques jours, profitant de la vie dans la montagne et cela me permit de me détendre. Iryana me donna des informations plus fraîches sur notre famille et promit de parler d’Alaia à nos parents. Cependant, il nous fallait aller voir le dragon pour que je puisse l’affronter en combat singulier. Aussi, ma grande sœur resta à l’avant-poste avec Alaia pendant qu’Aryana et moi partîmes avec Irskagna et Arsvagnir. J’expliquais à mes trois compagnons de route qu’ils ne devraient pas intervenir, quoiqu’il arrive. Ce serait un duel à mort et il le serait jusqu’au bout. Ils acceptèrent tous les trois malgré quelques réticences, surtout de la part d’Aryana.

Nous arrivâmes devant l’ancienne forteresse naine. Elle était relativement petite comparée à celles encore occupées aujourd’hui mais avait dû être puissante en son temps. Je sentis l’odeur caractéristique d’un dragon tandis qu’Arsvagnir et Irskagna grognaient devant les grandes portes détruites. Nous passâmes le mur d’enceinte pour pénétrer dans l’ancienne ville, détruite dans sa grande majorité. Le dragon se trouvait dans la montagne. Je descendis de mon ami et me préparais à rentrer dans cette dernière. J’embrassais Aryana longuement en lui promettant de revenir, comme à chaque fois. Finalement, je rentrais en dégainant Amlugcrist. Elle allait devoir mériter son nom aujourd’hui. J’entendais facilement le cœur du dragon mais le problème était le nombre de couloirs différents. Il y en avait tout simplement trop. De plus, toutes les inscriptions étaient dans la langue des nains, ce qui n’aidait pas. Finalement, je parvins à trouver la salle où il était après plus de trois heures de recherches. C’était une bête rouge comme le feu, plus grande qu’un dragon stellaire. Ces dents étaient réellement énormes. Il était allongé sur un tas d’or et de squelettes, provenant probablement de nains de la forteresse. Il ne semblait pas m’avoir entendu arriver. Je me demandais alors quoi faire. Finalement, je pris le parti de le contourner pour aller me placer face à lui. Après une nouvelle heure de marche dans des couloirs, je parvins à l’entrée devant lui. Il me fixait avec ses pupilles.

J’étais interdit devant la taille de sa tête. Il me cracha alors un immense jet de flammes dès mon entrée avant même que je ne puisse lui lancer un défi. Heureusement, elles ne firent que lècher mon armure sans m’infliger le moindre dommage. Je lui fis un sourire narquois avant de le charger. Il avait lui-même engagé le combat sans que je ne puisse me présenter. Il se redressa à ce moment et faillit m’écraser sous une patte si je ne m’étais pas écarté au dernier moment. Le combat put réellement commencer. C’était la créature la plus imposante jamais affrontée de toute ma vie et donc probablement mon plus gros défi. Pendant près d’une heure, je ne pus porter un seul coup. Je devais en permanence esquiver sa gueule, sa queue et ses pattes. Les premières attaques furent sans effets puisque je ne parvenais pas à percer ses épaisses écailles. J’avais beau essayé d’opposer sa force à ma vitesse, cela ne marchait pas, pour le moment. Puisque je pouvais me battre pendant des années sans fatiguer, il ne me restait qu’une solution. Opposer ma force à la sienne. Je savais qu’il était plus fort que moi, mais en utilisant ma force prodigieuse pour un elfe, je pourrais le surprendre. Je n’aurais alors plus qu’à attendre qu’il se fatigue pour accélérer le rythme. Fort de cette résolution, je commençais à porter des coups plus violents. Cependant, ils blessèrent à peine le wyrm. Amlugcrist ne brillait que d’une faible lumière, montrant que son pouvoir était au minimum, or cela n’arrangeait pas mes affaires.
Le combat continua pendant des heures à travers la très grande salle. Le dragon tentait parfois de faire s’effondrer une colonne peu importante sur ma tête, mais je parvenais à éviter les morceaux de pierre à chaque coup. Au fil du temps, ma lame s’illuminait de plus en plus. Cela me rassurait mais je ne parvenais plus à trouver une seule ouverture. Je l’avais plusieurs fois affaibli mais il me fallait un ou deux coups très puissants pour parvenir à le mettre à terre définitivement. Mais j’allais devoir être patient. Le wyrm restait très endurant et donc difficile à battre sur la durée. Après une grande période de temps, je finis par entrevoir une ouverture. Je sais ma chance et fonçai dans la direction, juste à l’intersection entre son cou et le reste du corps. Je plongeai Amlugcrist dans ce point faible alors que l’épée brillait d’une lumière de plus en plus forte. Finalement, le dragon s’effondra sur le sol. Je parvins à m’échapper juste à temps. Il était sur le dos, laissant son ventre exposé. Je pris ma chance et lui plongeai Amlugcrist dans son cœur, l’achevant sur le champ.

En retirant la lame, du sang jaillit à grands flots. Il ne me restait plus qu’à boire goulument, ce que je fis rapidement. Le temps de boire tout le sang du monstre, cela dura plusieurs heures. Il avait un goût exquis et très ancien, comme un excellent vin. Il était encore plus enivrant. Je vidais la carcasse aussi vite que possible, mais je finis par tituber après avoir terminer de boire la source de tant de pouvoir. Cela régénéra mes nombreuses blessures et je me sentis brûler de l’intérieur. J’avais l’impression d’avoir la tête qui tournait et que quelqu’un m’appelait au loin. Puis, je tombais lourdement sur le sol.
Je me réveillais avec deux têtes normales au-dessus de ma tête et la sensation d’une masse sur la cuirasse. Les deux têtes me sourirent avant que je ne demande :
« Où suis-je ?
-Tu ne te souviens pas ? – C’était l’une des têtes
-Non. Vous êtes qui ?
-Je suis Aryana, ta femme. Et elle, c’est Iryana, ta grande sœur. – Leurs têtes semblaient inquiètes mais j’avais décidé de me venger d’Aryana et du coup qu’elle m’avait fait en se réveillant devant moi après sa captivité.
-Ah, je ne me souviens de rien.
-Je… Tu es sérieux ?
-Oui, pourquoi donc. Et où est-ce que je suis donc ?
-Je… On t’expliquera, me répondit Iryana, voyant ma femme au bord des larmes. »
Je me relevais lentement en tenant Alaia dans mes bras et me tournait vers ma moitié en lui disant :
« Au fait, je t’aime. »
Elle ne répliqua pas au début mais je sentis, après quelques secondes et sans les voir, ses yeux s’agrandir et son visage devenir rouge de colère et je sentis une ma joue devenir rouge suite à une très violente claque.
« ALORS COMME ÇA, TU TE SOUVIENS DE TOUT ?!
-Evidemment, je ne risque pas de t’oublier, dis-je tout en lui posant un baiser sur les lèvres pour la calmer. »
Ma sœur m’expliqua alors ce qu’il s’était passé. J’avais gagné et vraisemblablement bu tout le sang, ce que je lui confirmais. Elle était accouru depuis l’avant-poste avec l’aigle et Alaia car cette dernière n’arrivait pas à se calmer et ne pus le faire qu’une fois installée contre moi. Les deux dragons avaient mangé toutes les parties comestibles du wyrm avant d’incendier sa carcasse, aidés par Iryana et une grosse boule de flammes.

Nous repartîmes vers la surface après avoir un peu parlé et avoir raconté le combat dans ses grandes lignes. Il faisait grand jour et j’appréhendais ce moment. Je donnais Alaia à Aryana et enlevait un gantelet et le gant juste en dessous. Ce dernier servait à ne pas avoir la peau en contact avec le métal lors des vols. Si cela n’était plus nécessaire à cause de ma condition, c’était par habitude que je le portais. De plus, il évitait que la peau ne se coince dans le métal et ainsi me fasse mal. Nous étions encore dans l’ombre, par mesure de précaution. J’avançais lentement ma main à la lumière du soleil et attendit. Je sentais les rayons réchauffer ma peau mais il n’y avait rien d’autre. Rien ne brûlait. Je sortis entièrement et sentis l’astre du jour frapper mon visage sans que rien ne se passe. J’étais guéri. Je ris fortement, heureux de cela, avant de commencer à danser avec les autres personnes présentes.

Nous restâmes pendant encore deux jours à la forteresse. En effet, Iryana avait trouvé des inscriptions runiques et avait emporté l’un des seuls dictionnaires Eltharin-Khazalid disponibles en Ulthuan. Elle avait retrouvé le nom du petit-fils de l’ancien roi de la forteresse, un certain Gotrek Gurrisson. Cela fit bien sourire Aryana et moi car nous nous souvenions bien du nain qui faisait partie des mercenaires pour la traque du vampire quand nous étions plus jeunes. Cependant, il fallait que les nains de la taverne sachent que leur forteresse était à nouveau disponibles. Prenant les dragons et l’aigle, nous nous posâmes à une heure de marche de cette dernière pour cacher nos montures d’éventuels voyageurs. Nous pouvions entendre les bruits de très loin. Cependant, nous nous arrêtâmes non loin de l’entrée. Aucun de nous n’avait d’idée de ce qu’il fallait dire. De plus, nous étions des elfes, même pas des humains. Autrement dit, nous n’étions pas les bienvenus dans cette taverne ou auberge (elle semblait faire les deux à la fois). Nous commençâmes à discuter quand une exclamation nous fit tous regarder vers le bâtiment. Un nain venait d’en sortir, tenant une hache. Il avait des cheveux et une barbe roux parcourus de nombreuses mèches blanches.
« Je peux savoir ce que trois elfes font ici ?
-Je suis Gilgalad Swiftblade, voici ma femme Aryana, ma fille Alaia et ma sœur Iryana.
-M’en fiche. Qu’est-ce que vous foutez ici ?
-On…
-Attendez, vous avez dit « Gilgalad » et « Aryana » ?
-Oui. Cela vous pose un problème ? - J’avais senti ma moitié dégager légèrement Glamogdagnir de son fourreau et ma sœur préparer un sort.
-Mais alors on se connaît !
-Ah, euh, c’est fort peu probable. Nous n’avons rencontré qu’un seul nain.
-Oui bah c’est moi. Gotrek Gurrisson. Qu’est-ce que vous foutez par ici avec un gosse en plus ?
-C’est une longue histoire. Dans tous les cas, la forteresse qui n’est pas loin n’est plus occupée par le dragon. Il est mort, dévoré et calciné. Vous n’aurez plus qu’à éliminer l’odeur.
-Et qu’est-ce qui me le prouve ? C’est peut-être un piège pour nous tuer.
-Pourquoi mettrions-nous en cause la sauvegarde que vous avez vous-même placé sur notre tête ?
-Pas con. On ira voir. Mais si jamais, il est encore en vie, vos noms seront gravés à jamais dans notre Livre.
-Oui oui. C’est ça. Maintenant, si vous permettez, nous avons mieux à faire.
-Ouais, je vais vous croire tiens donc. Vous restez des elfes.
-C’est votre problème. Si vous tardez trop, ce sera probablement réoccupé par des peaux-vertes ou des hommes-rats. Maintenant, à la prochaine.
-Ouais, c’est ça, à la prochaine têtes d’abrutis. »
Il fallut toute notre volonté pour ne pas se retourner et venger l’affront. Nous rejoignîmes rapidement nos montures avant de partir pour l’avant-poste que nous occupions provisoirement. Il ne restait plus qu’à espérer que les nains prendraient la bonne décision.


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Jeu 13 Avr 2017 - 19:12
Bon, nouveau chapitre avec triple post puisque personne n'a dit quoi que ce soit la dernière fois.



Chapitre 18 : Le retour en Ulthuan


Nous restâmes plusieurs mois à l’avant-poste nain. L’hiver était entré dans sa phase la plus froide et le printemps n’était pas encore assez chaud. Il fallait donc attendre et tuer le temps. Nous passions le plus clair de notre temps à nous entraîner. J’apprenais à Aryana de nouvelles choses alors qu’Iryana s’exerçait à la maîtrise des sorts dans une grande salle. Je leur expliquais aussi tout ce que j’avais vu et vécu durant mon voyage dans les Désolations du Chaos, mais bien loin des oreilles de la petite fille. Ce fut aussi durant ces mois que je découvris que ma moitié avec un instinct maternel très développé sous sa cuirasse. Alaia prononça également ses premiers mots qui furent « papa » et « dragon ». Pour le second, elle avait certainement l’habitude de nous entendre parler des dragons. De plus, nous lui racontions beaucoup d’histoires de Caledor. Elle fit aussi ses premiers pas, pour notre plus grand plaisir. Mais cette période magnifique devait avoir une fin. Il fallait rentrer en Ulthuan. Nous planifiâmes le voyage dans les moindres détails, prévoyant des haltes à des endroits bien précis ainsi que quelques jours de repos pour les trois créatures volantes avant le franchissement du Grand Océan.

Le voyage fut très calme et ne connut pas d’incidents. Nous finîmes par arriver à Tor Crevnan. En me voyant arriver sur Arsvagnir, mon père comprit que j’étais de retour et donc que j’avais vaincu la Soif et les faiblesses des vampires. Il vint m’accueillir quand il remarqua Alaia dans son berceau sur le devant de ma selle. Je lui expliquais rapidement la situation et il l’accepta. J’étais stérile et ne pouvais donc pas avoir conçu d’enfant, surtout dans un endroit où il n’y avait pas beaucoup d’elfes. Je revis également ma mère qui fut enchantée à la vue de la petite fille, tout comme Imrik et Astarielle. Tout le monde était impatient d’avoir le récit de mes combats mais il se faisait déjà tard et tout le monde avait mangé. De plus, Aryana et Iryana ne désiraient que se mettre au lit. Sur les ordres de mon père, la pièce à côté de notre chambre fut changée rapidement en chambre pour enfant en bas âge. Alaia avait alors à peine plus d’un an.
Je me couchais près d’Aryana et nous en profitâmes pour rattraper le temps perdu dans beaucoup de domaines, y compris l’accomplissement de nos devoirs d’époux pour ne pas potentiellement attirer l’attention sur ma condition de vampire. Etrangement, je parvins à dormir. Je ne savais guère pourquoi, mais j’avais l’impression que cela me reposait. Probablement que le fait de rester éveiller trop longtemps faisait parvenir trop d’informations à mon cerveau et cela me rendrait fou à très long terme. J’en avais d’ailleurs eu un aperçu dans les Désolations du Chaos où j’avais eu du mal à ne pas le devenir. Seul le fait de penser à Aryana et ma famille m’avait empêcher de sombrer dans l’abîme et de libérer la bête au plus profond de moi.
Le lendemain, nous nous levâmes en fin de matinée, directement pour le déjeuner. Nous parlâmes un petit peu de mon voyage, tout comme de ceux d’Aryana dans les Terres des Hommes. Cependant, cela n’alla pas dans les détails car Alaia mangeait avec nous sa purée de légumes. Elle avait été assise à mes côtés et je la nourrissais avec une cuillère, déclenchant quelques rires autour de la table, de manière régulière. Surtout, mon père semblait ému à chaque fois qu’elle m’appelait ou qu’elle appelait Aryana en lui disant « maman ». L’après-midi fut consacrée à l’officialisation de l’adoption d’Alaia. Elle devint officiellement « Alaia Swiftblade, fille de Gilgalad et Aryana Swiftblade ».

Après quelques jours, nous décidâmes de nous reposer pour les années qui arrivaient. Nous voulions voir grandir notre petite fille et l’éduquer. De plus, nous avions eu assez d’aventures pour quelques années. Aryana me raconta ses voyages à travers les terres des Hommes. Elle s’était retenue plusieurs fois de participer à des tournois bretonniens. Il lui était arrivé également d’attaquer des campements de peaux-vertes pendant la nuit et de massacrer tout ce qu’il y avait de vivant à l’intérieur. Ainsi, elle faisait honneur à la réputation de Glamogdagnir. Cela lui valut une certaine réputation parmi les tribus de peaux-vertes, en particulier les orques. Elle était évoquée comme un esprit brillant destructeur capable d’écraser ses ennemis et de leur cracher des flammes dessus. Pour les derniers points, il s’agissait en réalité d’Irskagna. Elle fut également passionnée par les récits que je lui fis des nombreuses batailles dans les Désolations. Elle était presque déçue que je n’utilise pas l’armée pour déferler sur Naggaroth. Mais la justification du fait qu’elle m’avait manquée parvenait toujours à la faire revenir à la raison. Je découvris également que je pouvais me voir dans les miroirs. Le sang du dragon avait donc également fait disparaître cette faiblesse. C’était relativement intéressant car cela diminuait drastiquement mes risques d’être détecté.
Ce furent probablement les plus belles années de ma vie. J’étais heureux dans nos appartements et je pouvais voir un enfant que je considérais comme le notre grandir. Nous lui donnions plein d’amour et Alaia nous en donnait beaucoup en retour. Je dus avouer qu’elle était très douée avec les armes, que ce soit l’épée ou l’arc. Elle avait, certes, commencé à apprendre en même temps que les jeunes de sa génération, mais elle les dépassait de très loin. Il faut avouer qu’elle assistait à chacun des entraînements de ses parents, réputés comme étant parmi les meilleurs bretteurs de Caledor, voire d’Ulthuan. Au point que certains demandaient un combat entre Tyrion et moi dont le vainqueur serait le nouveau concubin de la Reine. La menace de Glamogdagnir suffit en général à faire taire les émissaires qui venaient jusqu’à Tor Crevnan pour parler de cela. De plus, nous ne nous passionnions guère pour la politique, que ce soit celle de Caledor ou celle d’Ulthuan. Ce qui nous importait le plus était que nous soyons tranquilles pour élever Alaia.
Cette dernière était très turbulente et avait beaucoup de mal à rester sur place. Si elle écoutait attentivement lors des leçons et retenait très facilement, jouer avec elle était une véritable épreuve de volonté. Néanmoins, cela nous remplit de bonheur. Cependant, alors qu’elle arrivait sur ses dix-huit ans et aurait le droit d’intégrer un régiment d’archers, nous décidâmes de lui dire toute la vérité sur ses origines. Elle était assez grande pour en saisir tous les tenants et aboutissants. De plus, si elle exprimait le désir de retourner parmi son peuple d’origine, il valait mieux le savoir avant qu’elle ne rentre dans l’armée d’Ulthuan et défende l’île contre ses ennemis.

Nous mîmes plusieurs semaines à établir un plan d’action, exactement comme si nous allions à la guerre. Car pour nous, parents, c’était véritablement le cas. Elle avait beau nous appeler « papa » et « maman », elle n’en restait pas moins adoptée. Même si devoir le lui révéler nous faisait mal, c’était nécessaire. Nous aurions aimé ne pas avoir à le faire car cela pouvait lui causer une grande douleur émotionnelle. Cependant, nous le devions par honnêteté envers elle. Ainsi, nous l’emmenâmes un jour en voyage sur le dos d’Arsvagnir. Nous nous installâmes sur une magnifique plage d’Ellyrion où nous déjeunâmes. Une fois le repas terminé, nous décidâmes de le lui dire. Aryana commença :
« Alaia, ton père et moi avons quelque chose de très important à te dire.
-Vous acceptez que je rentre dans les archers ? – Elle était toute joyeuse.
-Non, ce n’est pas ça, répondis-je. C’est par rapport à tes origines.  
-Je… Quoi ? Mais je sais déjà comment on fait des bébés. Je vous ai déjà entendus. – Il y eut un moment de flottement avant qu’Aryana ne reprenne.
-Je.. Nous ne sommes pas tes parents.
-Bah si. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, c’est vous mes parents, non ? Vous êtes mon papa et ma maman. – J’allais devoir être beaucoup plus clair.
-Ce que ta mère veut dire, c’est que nous ne sommes pas tes parents biologiques.
-…
-En revenant d’une expédition dans les Désolations du Chaos, j’ai été attiré par les cris d’un bébé dans une forêt kislévite. Je suis tombé sur une femme des elfes sylvains mourante et des hommes-bêtes non loin. Elle tenait un bébé et un sac. Elle m’a confié les deux et me faisant jurer d’élever le bébé comme si c’était le mien… Elle est morte peu après. J’ai tué les hommes-bêtes avant de la brûler et d’enterrer les restes pour éviter qu’ils ne soient utilisés par des puissances obscures. Ce que j’en ai déduit c’est que le sort de téléportation pour changer de forêt a mal fonctionné et elle s’est retrouvée là au lieu d’Athel Loren, et toujours poursuivie par les bêtes. Je… Voici les quelques choses qu’il y avait dans le sac. »
Je lui tendis en même temps les papiers, qu’elle prit aussitôt et les regarda longuement. Aryana en profita pour continuer :
« Si jamais tu veux rejoindre le peuple de tes ancêtres, nous t’y autorisons et nous t’aiderons à le faire. Mais nous préférerions que tu le fasses avant de rentrer dans un régiment et donc que tu commences à défendre Ulthuan. Peu importe le moment où tu décides de le faire, nous te soutiendrons et t’y aiderons. Sauf s’il faut t’aider à déserter. Là, ce n’est pas la peine de compter sur nous.
-Je… Mais… Je ne vois pas pourquoi j’y retournerais. Je… Vous êtes ma famille et je n’aime pas vraiment être en forêt. Donc je ne vois pas pourquoi je rejoindrais un endroit que je n’aime pas vraiment. Et puis c’est vous qui m’avez élevée, formée, éduquée. C’est vous qui m’avez appris à lire, à écrire, à danser, à compter, tout ce que je sais.
-Nous le savons Alaia. Mais c’est la vérité.
-Oui bah je m’en fiche de la vérité moi ! Ce n’est pas eux qui m’ont protégée des bêtes dans la forêt ! Ce n’est pas eux qui ont protégé ma mère avant qu’elle ne soit obligée de se téléporter ou qu’elle ne se fasse téléporter ! Il n’y en a pas un seul qui était avec elle à ce moment ! Pas un seul n’est venu immédiatement alors qu’il est certain que des mages ont ressenti cela ! Oui, je sais comment ça fonctionne, tante Iryana me l’a expliqué ! Alors mon peuple c’est celui des ASURS ! ET PAS UN AUTRE ! Et puis je veux être Prince Dragon, tout comme vous deux. Rien d’autre.
-Je… Tu sais que tu as encore du temps avant cela ?
-Je sais. Mais je sais aussi ce que je veux.
-A ce niveau-là, tu es à peu près aussi butée que nous deux.
-Hahahaha. Très amusant. Je n’irais jamais à Loren car il n’y a rien pour moi là-bas de toute manière.
-Je… Comme tu veux.
-Câlin ? »
Nous fîmes un câlin tous les trois. Je sentis qu’Aryana était pratiquement aussi heureuse que le jour de notre mariage, voire autant. Je m’avouais que je l’étais tout autant. Cependant, il y avait autre chose de beaucoup plus problématique à lui révéler. Ma véritable condition. Une fois cela fait, elle m’avoua qu’elle était au courant depuis qu’elle avait trois ans. Elle avait échappé à la surveillance de sa nourrice et avait entendu mes parents en parler. Aussi, elle s’était renseignée plus tard en cachette. Mais comme personne ne disparaissait et que d’après les bribes de conversation entendus j’étais en grande partie guéri, cela ne la dérangeait pas. Elle comprenait évidemment que c’était un secret et qu’il fallait ne jamais en parler à qui que ce soit. Puis, nous reprîmes le câlin.

Cependant, ces années de tranquillité finirent par prendre fin. A vingt ans, soit dix-neuf années après notre retour, Alaia avait déjà intégré un régiment d’archers depuis deux années. Elle reçut à ce moment l’ordre de déploiement. Il partait en guerre avec d’autres régiments de Tor Crevnan. Il était temps de la laisser voler de ses propres ailes. Au dernier dîner avant son départ, une surprise nous attendait. Mon père nous annonça qu’il ne pouvait se joindre à l’armée, étant demandé auprès du Roi de Caledor. Imrik, mon petit frère devrait venir avec lui, à cause de ses devoirs d’héritier. Ma mère resterait à Tor Crevnan pour gouverner. Ce fut donc à nous de prendre le commandement des troupes. Autant pour l’indépendance et l’esprit de liberté d’Alaia. Si cela apaisa quelque peu nos inquiétudes concernant sa survie, nous trouvions aussi cela dommage pour elle et sa volonté d’être comme les autres soldats, du moins le temps où elle serait parmi les lanciers et les archers. Déjà qu’elle avait eu le droit de quitter la cité avec un régiment eu égard à son statut de noble, elle ne voulait pas être plus privilégiée. Aussi, nous lui garantîmes qu’elle pourrait loger avec les autres soldats, comme lors des manœuvres. Elle en fut toute heureuse.
L’armée partit le lendemain pour le Royaume des Ombres où nous affrontâmes une armée de Naggarothiis. Nous plaçâmes nos troupes autour de deux collines occupées par les archers et les balistes. L’avant était protégé par des Maîtres des Epées et des Gardes Phénix ayant rejoint l’armée en cours de route. Sur les flancs des archers, des lanciers pour protéger ces derniers et les balistes contre les cavaliers noirs. Enfin, nous installâmes les Princes Dragons et les Heaumes d’Argent sur notre flanc gauche pour servir de marteau.

La bataille commença rapidement alors que notre présence surprit l’armée ennemie qui ne semblait pas nous attendre aussi près. Ils attaquèrent rapidement, chevaliers sur sang-froid en tête. Ces derniers ramassèrent une volée de sorts et de flèches les forçant à se replier. Cependant, l’ennemi montra tout son vice alors que des démons du Chaos de Khorne apparaissaient depuis l’éther. De sombres nuages apparurent rapidement sur le champ de bataille, tout comme une pluie de cendres gênant nos tireurs. Les hommes furent soudain pris d’une sombre envie de carnage, déjà présente à cause de nos ennemis jurés. Ces derniers, oubliant toute prudence se jetèrent sur nous. Aryana et moi tentâmes de retenir nos troupes, mais les lanciers succombèrent à la soif de meurtre et s’élancèrent. Le plan venait de tomber à l’eau de manière magistrale. Un seul régiment de guerriers-citoyens restait en position. Je lui ordonnais de se scinder en deux pour protéger les deux flancs. Il était censé servir de réserve mais nous n’avions plus le choix. Aryana prit le commandement de la cavalerie lourde et les conduisit sur le flanc droit ennemi, tenu par des Sanguinaires. Les Maîtres des Epées et les Gardes Phénix avancèrent vers le centre de la bataille pour éviter que les lanciers ne se fassent surpasser en nombre par nos ennemis. Pour ma part, alors que je combattais des cavaliers montés sur des créatures reptiliennes, je cherchais le Buveur de Sang. Le tuer affaiblirait les forces du Chaos et nous donnerait une chance de victoire. Je vis au passage notre flanc gauche parvenir à enfoncer les lignes ennemis. Même s’ils étaient des démons du dieu de la guerre, les Sanguinaires ne pouvaient rien espérer face à la fureur de Caledor et d’un de ses dragons.

Soudain, je repérais le monstre près des archers. Il venait d’attaquer un premier régiment qui avait subi de nombreuses pertes avant de se replier (terme stratégique pour dire qu’il s’était enfui). Je n’étais plus seulement le général mais aussi le père quand je vis le démon s’approcher du deuxième régiment qui maintint, courageusement, sa position. Je massacrais les chevaliers restants avant d’ordonner à Arsvagnir de voler à toute vitesse dans sa direction. L’Œil de Faucon venait de se sacrifier pour gagner du temps. Le démon commença alors à tailler le régiment en pièces. Finalement, je parvins à son contact. Il ne dut pas sentir arriver le dragon qui le percuta de plein fouet. Je descendis de mon ami pour affronter le monstre qui se relevait. Je donnais un premier coup d’épée qui lui découpa le bras tenant la hache.
« ON »
Un deuxième qui arracha celui tenant le fouet.
« NE »
Un troisième lui coupant une jambe alors qu’il s’effondrait au sol.
« TOUCHE »
Un quatrième lui enlevant son autre jambe. Il tomba à la renverse, sur le dos.
« PAS »
Je sautais sur son buste et lui plongea Amlugcrist qui brillait comme mille feux dans le cœur.
« A MA FILLE ».
Il était mort et alors que son corps disparaissait en cendre, je me tournais vers les archers pour voir si Alaia était parmi les blessés. Grâce à Isha, elle était en vie, tenant l’étendard du régiment, l’ancien porteur ayant été tué au combat contre le démon majeur. Elle me regarda d’un air fier. Ses compagnons d’arme me fixaient d’un air ahuri, comme si j’avais fait un exploit énorme. Pour moi, il s’agissait juste de protéger l’armée et ma fille d’une mort certaine. La colère avait bien aidée pendant le combat, décuplant mes forces et ma vitesse. Je saluais le nouveau chef en lui donnant l’ordre de s’occuper des blessés avant de reprendre le combat. De toute manière, la mêlée était trop dense pour viser quoi que ce soit. Il acquiesça avant que je ne reparte au combat.

Je partis droit vers notre flanc gauche. Aryana poussait notre avantage mais la menace des Exécuteurs était très grande contre les cavaliers de Caledor. Aussi, je fonçais droit dans leur régiment pour les empêcher de prendre notre cavalerie de flanc. Ma femme réorienta alors un régiment de Princes Dragons pour nous couvrir alors qu’elle fonçait dans la mêlée pour me soutenir. Les démons du Chaos commençaient à avoir plus de mal à combattre, ce qui nous permettait de gagner l’avantage. Le centre tenait bon tandis qu’il n’y avait pas réellement d’aile droite pour les deux armées. La nôtre n’avait jamais existé puisqu’elle était censée attirer l’ennemi dans un piège. Aussi, je m’étais occupé de la cavalerie ennemie placée sur ce côté avant d’abattre le démon majeur. Une fois les khainites massacrés, nous repartîmes vers le centre de la bataille, entraînant toute notre cavalerie lourde avec nous. A la fin, seuls des Gardes Noirs de Naggarond formaient un dernier carré. Aryana défia rapidement le commandant ennemi. Un féroce duel commença entre les deux elfes. Ils se rendaient coup pour coup et il fut difficile de savoir lequel des deux avait l’avantage. Finalement, Aryana le décapita d’un coup d’épée. Cela donna le signal de la charge final. Pris de tous les côtés, les guerriers d’élites Naggarothiis ne pouvaient espérer s’en sortir vivant et furent tous massacrés jusqu’au dernier. La victoire était à nous sur le terrain. Mais les pertes avaient été lourdes néanmoins. Les démons et nos ennemis jurés avaient prélevé un lourd tribut dans nos rangs. Nous brûlâmes tous les corps, mais en le faisant mieux pour nos morts. Puis, nous occupâmes le terrain pendant deux semaines pour panser nos plaies.

Le retour à Tor Crevnan fut assez calme puisqu’il n’y eut aucune embuscade. Les régiments se dispersèrent à notre arrivée dans la grande forteresse. Nous fûmes accueillis en héros alors que l’histoire des duels d’Aryana et moi étaient déjà arrivés aux oreilles de nos parents, les siens étant venus pour l’occasion. Il y eut trois jours de fête dans toute la cité avant que nous ne pûmes réellement récupérer.
La vie reprit ensuite son cours. Cependant, chaque année, il y eut deux à trois expéditions en Ulthuan. Finalement, à 30 ans, Alaia rentra dans un escadron de Heaumes d’Argent. Cela au moment même où l’armée de Tor Crevnan fut réorganisée. En effet, depuis trois siècles, la population avait sérieusement augmenté, plus particulièrement depuis une cinquantaine d’années. Il y avait eu de l’immigration mais aussi un surplus de naissances. Cela concernait toutes les couches de la population, nobles comme roturiers. Aussi, la taille de l’armée de la ville s’agrandit sérieusement alors que les jeunes atteignaient l’âge d’être incorporés dans les troupes. Un escadron de Heaumes d’Argent supplémentaire fut fondé, tout comme deux régiments de lanciers et trois d’archers. La taille des régiments de citoyens-soldats augmenta par la même occasion à plus d’un millier d’hommes ainsi que quatre balistes à répétition. Celle des escadrons de Heaumes d’Argent crut également, mais en petit nombre. En effet, nous aurions pu créer d’autres unités, mais un gros problème se serait alors posé. L’encadrement ne serait plus assez expérimenté pour former les troupes et les guider à la bataille. Une autre loi fut passée par mon père pour augmenter la taille de la cavalerie lourde de Tor Crevnan. Des roturiers pouvaient être anoblis suite à de hauts faits d’armes sur le champ de bataille. Le but était de pousser à l’excellence les soldats et instaurer un certain esprit de compétition pour les encourager à s’améliorer. De plus, une décoration fut introduite pour récompenser les compagnies se distinguant au combat. Cette décoration donnant droit pour les concernées à certains avantages en nature relativement diverses. Ainsi, nous arrivâmes à avoir une armée très puissante, expérimentée suite aux nombreuses batailles des siècles précédents et admirée dans tout Ulthuan au point que l’organisation des régiments fut reprise dans de nombreux domaines d’Ulthuan.

Une année plus tard, Aryana, Iryana et moi fûmes convoqués auprès d’Imrik, le Roi de Caledor. Il avait reçu une demande de la part du Roi Phénix pour aller combattre dans le Continent des Hommes, plus précisément près des Montagnes du Bord du Monde. Il y avait une ancienne pierre gardienne au-dessus d’un véritable trésor elfique. Il aurait aimé y aller lui-même mais il devait partir pour Chrace car il y avait une grande menace là-bas. Il laissait donc la mission à ceux qu’il qualifiait comme ses meilleurs lieutenants, Aryana et moi, Iryana étant là pour nous conseiller sur la magie. Nous pouvions lancer un appel aux armes pour partir, Finubar nous accordant une importante flotte de combat pour transporter les troupes. Il nous donna chacun un parchemin avec les indications ainsi que les ordres. Nous repartîmes immédiatement pour Tor Crevnan d’où nous lançâmes un appel.
En trois mois, une importante armée fut rassemblée à Lothern. Elle comptait six régiments d’archers, huit de lanciers, quelques centaines de Gardes Maritimes pour renforcer l’armée sans compter ceux embarqués sur les navires, plusieurs compagnies de Maîtres des Epées, une phalange de Gardes Phénix, deux cents Lions Blancs symbolisant la volonté du Roi Phénix. Deux centaines de Princes Dragons nous rejoignirent, plus trois montés sur des dragons, accompagnés par trois centaines de Heaumes d’Argent venant de tout Ulthuan, y compris Alaia. Nous reçûmes également le renfort d’une dizaine de chars de Tiranoc et d’une centaine de patrouilleurs d’Ellyrion. Avec les six magiciens, la dizaine de nobles, les deux dragons, Aryana et moi, l’armée était très redoutable. De plus, le train logistique fut aussi très développé, fourni par le Roi Phénix en personne. La flotte comportait deux grands vaisseaux dragons ainsi qu’une multitude de vaisseaux aigles et de nombreux navires de transport. Nous partîmes au début du printemps.

Le voyage maritime se passa sans accroches majeures. Aucun pirate ou corsaire ennemi ne tenta l’aventure contre l’imposante flotte, qui plus est souvent escortée par des dragons. Nous posâmes pied à terre en Tilée, à bonne distance de la forteresse naine de Barak Varr. En effet, nous ne voulions pas risquer des problèmes avec eux avant d’avoir rempli notre mission. L’armée se mit alors à progresser par voie de terre jusqu’aux montagnes. Il fallut régulièrement affronter des tribus de peaux-vertes mais elles étaient, pour l’immense majorité d’entre elles, moins nombreuses qu’un seul régiment de lanciers. Aussi, il fut souvent aisé de les anéantir sans vraiment subir de pertes. Mais les choses se corsèrent en arrivant près de l’objectif, dans les contreforts des Montagnes du Bord du Monde. Une armée de Guerriers du Chaos, renforcée par un grand dragon de feu et quelques ogres nous y attendait. Cela ne me surprit guère d’identifier un général portant le signe de Tzeentch. Elle était d’une taille supérieure à la nôtre. Nous envisageâmes rapidement de faire demi-tour. Mais les ordres du Roi Phénix étaient clairs. Il fallait à tout prix récupérer les artefacts et ne pas revenir sans eux. L’ennemi était déjà en ordre de bataille. Aussi, nous mîmes rapidement l’armée en place pour se préparer à la bataille. Nous sentîmes le courage fléchir aussi, nous motivâmes les troupes autant que possible alors que l’ennemi avançait vers nous, ce qui était notre plan. Sur terrain large, nous avions l’avantage à la manœuvre, aussi, il valait mieux en profiter au maximum.

La bataille s’engagea sous un ciel chargé de pluie. Malgré notre infériorité numérique, nos capacités tactiques nous permirent de prendre le dessus après plusieurs heures de bataille. Aryana et moi étions partout où cela était possible pour tenter de faire pencher la balance en notre faveur. Cependant, le général ennemi laissait des sillions de morts derrière lui. Cela rendait l’issue totalement incertaine car les pertes commençaient aussi à s’accumuler, particulièrement parmi les lanciers, les archers et les Maîtres des Epées. Si bien que ma femme prit la décision d’aller défier le seigneur ennemi en combat singulier alors qu’il affrontait l’unité de Heaumes d’Argent qu’Alaia avait rejoint en cours de route, la sienne n’ayant pas quitté Tor Crevnan. Le Grand Heaume fut fauché par le général ennemi comme une brindille par une faux. Son cheval mourut sous le même coup. Il commença alors à massacrer les chevaliers avant que mon épouse arrive. Un duel à mort s’engagea. Il était beaucoup plus fort et probablement plus âgé qu’elle mais elle était plus rapide et était soutenue par un dragon stellaire. Finalement, elle parvint à le tuer. Mais je la vis s’effondrer dans la boue mélangée au sang. Je compris au hurlement terrifiant d’Irskagna ce qui venait de se passer. La dragonne entra dans une rage folle et massacra le régiment de chevaliers du Chaos qui avaient escortés le général ennemi. Puis, elle se dirigea sur les premiers ennemis visibles. De mon côté, je commençais à massacrer tous ceux qui se présentaient sous ma lame. Je vis alors le grand dragon de feu, gravement blessé s’enfuir vers les montagnes. Grognant de frustration, je partis droit vers Aryana. Elle était encore allongée sur le sol tandis qu’Alaia se tenait au-dessus d’elle pour la protéger contre tous les ennemis qui s’approchaient. Arsvagnir plongea droit vers les guerriers ennemis et les dispersa. Je me jetais presque au sol vers ma moitié et la vit.
Son armure était enfoncée pratiquement partout. Du sang s’échappait de nombreuses blessures. Iryana arriva aussi vite que possible mais me confirma mon évaluation. Elle était blessée mortellement. Je la vis ouvrir les yeux alors qu’Alaia s’était agenouillée à ses côtés et pleurait toutes les larmes de son corps. Aryana me dit alors :
« Désolée… pour… ça…. Promets… moi… de… vivre… heureux… et… de… prendre… soin… d’Alaia. »
Puis, elle s’évanouit. Notre fille me supplia alors de la sauver. J’observais rapidement le champ de bataille. La victoire était à nous. Mais les pertes avaient été impressionnantes. J’appelais Arsvagnir qui rappela Irskagna. Je donnais le commandement à Iryana qui l’accepta sur le champ. Puis, je mis notre fille sur la dragonne avant de monter avec Aryana sur le dragon. Je lui ordonnais de traquer le dragon blessé. Ils décollèrent immédiatement vers l’est.


Dernière édition par Gilgalad le Jeu 13 Avr 2017 - 21:47, édité 1 fois
Hjalmar Oksilden

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Jeu 13 Avr 2017 - 21:03
Eh bien, ça fait plaisir d'avoir la suite de ton récit ! Cela faisait un moment ma foi. Et... Attends. Huh Triple post? Ben vindiou qu'est-ce qu'on a foutu ?! Blink

Bon essayons de rattraper en postant un petit commentaire alors.

Tu as définitivement une façon d'écrire que je qualifierai d'efficace. C'est rapide et ça te permet de raconter énormément d'évènements. En comparaison si j'avais dû décrire ton histoire, on en serait sûrement au huitième tome et encore Sourire
Maintenant que j'y repense, il s'en passe des choses dans ton récit, à un point où ça en devient impressionnant. Et avec la fin de chapitre, j'ai surtout l'impression que tu va faire d'une pierre deux coups avec Aryana Mr. Green

J'ai tout de même ce bref espoir de voir un jour ton arrivée à la taverne... Je ne sais pas pourquoi, mais l'idée m'amuse Rolleyes

En attendant, j'espère que tu vas bien (c'est qu'on ne s'est pas vu depuis un moment !) et je demande la suite!

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Jeu 13 Avr 2017 - 21:18
juste une coquille:

La progression est franchement intéressante. L'enfant grandit, elle est bien éduquée, bien entrainée et accède sans mal à la vie d'adulte. Le moment "câlin" m'a... achevé, dans le sens où ce fut le paroxysme de l'ambiance bisounours de cette suite Fou

Ta description des batailles est toujours aussi réussie ! A tout hasard, aurais-tu joué des batailles sans en faire mention en ces lieux ?

Juste un bémol sur la fin : la suite semble se profiler nettement, très très nettement même. Tu vas peut-être nous surprendre, mais je pense deviner ce qui va se passer dans suite Shifty

Et puisqu'on en parle, je demande la suite ! La suite ! Rock & Roll

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Lun 24 Avr 2017 - 16:43
Hjalmar Oksilden a écrit:Ben vindiou qu'est-ce qu'on a foutu ?! Blink
Bah... Rien je dirais Sourire

Hjalmar Oksilden a écrit:Tu as définitivement une façon d'écrire que je qualifierai d'efficace. C'est rapide et ça te permet de raconter énormément d'évènements. En comparaison si j'avais dû décrire ton histoire, on en serait sûrement au huitième tome et encore Sourire
Maintenant que j'y repense, il s'en passe des choses dans ton récit, à un point où ça en devient impressionnant. Et avec la fin de chapitre, j'ai surtout l'impression que tu va faire d'une pierre deux coups avec Aryana Mr. Green
Pour la rapidité, va décrire des moments où il ne se passe rien d'important. L'éternité c'est long et tu te fais chier à certains moments. Surtout que le monde de Warhammer n'est pas très propice au tourisme (surtout pour un peuple légèrement raciste et xénophobe sur les bords que l'est le peuple Haut Elfe).

Hjalmar Oksilden a écrit:J'ai tout de même ce bref espoir de voir un jour ton arrivée à la taverne... Je ne sais pas pourquoi, mais l'idée m'amuse Rolleyes
Bah, ça arrive maintenant Sourire

Hjalmar Oksilden a écrit:En attendant, j'espère que tu vas bien (c'est qu'on ne s'est pas vu depuis un moment !) et je demande la suite!
Oui, oui je vais bien, ne t'en fais pas. A part que j'ai une visite médicale pour la Réserve la semaine prochaine.


Von Essen a écrit:
juste une coquille:
Corrigée normalement.

Von Essen a écrit:La progression est franchement intéressante. L'enfant grandit, elle est bien éduquée, bien entrainée et accède sans mal à la vie d'adulte. Le moment "câlin" m'a... achevé, dans le sens où ce fut le paroxysme de l'ambiance bisounours de cette suite  Fou
Bah oui, ça reste les parents qui l'ont élevée et qui ont été assez jeunes (pour des elfes) au contact des humains (et pas que des nobles).

Von Essen a écrit:Ta description des batailles est toujours aussi réussie ! A tout hasard, aurais-tu joué des batailles sans en faire mention en ces lieux ?
T'aimerais hein ? Mais non. Je n'ai jamais joué depuis, bah la dernière fois qu'on a joué ensemble (je ne me souviens même plus mais ça devait être à l'automne je crois). C'est juste que j'ai regardé un peu les rapports des batailles de l'antiquité et du Moyen-Âge en m'en inspirant un peu.

Von Essen a écrit:Juste un bémol sur la fin : la suite semble se profiler nettement, très très nettement même. Tu vas peut-être nous surprendre, mais je pense deviner ce qui va se passer dans suite  Shifty
Bah en même temps, c'est fait un peu exprès (ok, beaucoup).


Bon alors, le nouveau chapitre. Avant-avant-dernier chapitre de l'histoire, il y a pas mal d'éléments importants. En gros, tout commence à se mettre en place pour les deux chapitres suivants. Comme vous le voyez dans le titre, il y a la transformation d'Aryana en vampire et la découverte de la Taverne dans le chapitre.



Chapitre 19 : La transformation d'Aryana, la découverte de la Taverne de la Non-Vie


La piste fut assez aisée à trouver pour Arsvagnir. Le dragon de feu s’était réfugié dans une grande caverne dans les montagnes. Irskagna et son compagnon nous déposèrent à proximité, dans une autre grotte. Aryana était mourante et je voulais la transformer puis lui faire boire le sang du dragon immédiatement après. J’étais prêt à renier les enseignements d’Abhorash mais je n’étais pas sûr qu’une occasion comme celle-ci se représenterait à l’avenir. Il me restait à espérer que sa période d’inconscience après la transformation ne dure pas trop longtemps.
La situation empira brusquement quelques heures après notre arrivée. Alors que j’étais sorti chercher de la nourriture pour notre fille, cette dernière vint me prévenir que l’état de sa mère s’aggravait. Je me précipitais à son chevet et vit qu’elle allait rendre son dernier soupir. Alaia, à nouveau en larmes, me supplia à nouveau de la sauver, quitte à la transformer. J’enlevais mon gantelet et lui fit jurer de ne rien dire à qui que ce soit. Alors qu’Aryana rendait son dernier soupir, je lui fis don du Baiser de Sang. Nous l’attachâmes très solidement pour le moment où elle se réveillerait.
Le supplice qu’elle subit fut similaire au mien. Pendant des jours et des jours, elle était inconsciente. J’étais incertain du résultat car cela n’avait jamais vraiment été tenté. Mais le pire était la voir souffrir et d’en être la cause. Quand elle se réveilla, elle réussit à briser ses liens et tenta de sauter sur Alaia qui recula, horrifiée. Je me jetais sur Aryana et l’immobilisa avant de l’assommer. Je me mis alors à la surveiller jour et nuit tandis qu’Arsvagnir surveillait le dragon de feu. Après deux semaines, Aryana put se réveilla avec de nouveau avec une intense soif de sang. Plutôt que de l’assommer à nouveau, je l’amenais de en lui faisant miroiter une fontaine de sang jusqu’au dragon. Ce dernier agonisait bruyamment. En voyant le dragon, ma femme s’arrêta. Puis, je la forçais à aller jusqu’à la bête qui ne pouvait plus agir réellement. Elle lui planta alors Glamogdagnir dans son cœur avant de boire goulûment le flot de sang qui jaillissait.

Aryana resta ainsi pendant des heures et des heures, buvant comme s’il s’agissait de l’eau. J’étais content qu’Alaia ne voit pas sa mère dans cet état déplorable. On aurait presque dit une bête avide de sang. Cependant, je n’avais pas dû être dans un état meilleur quand j’avais fait la même chose. Cela dura vraiment très longtemps, plus encore que pour moi, malgré le fait qu’elle soit assoiffée. Elle ne put s’arrêter que lorsque le jour allait se lever. Je l’emportais alors qu’Irskagna et Arsvagnir se jetaient sur la dépouille pour manger les meilleurs morceaux. Je parvins, en la portant, jusqu’à notre propre grotte. Alaia l’avait aménagée et avait chassé entre temps pour se nourrir. Néanmoins, elle semblait morte d’inquiétude. L’état d’Aryana juste avant que je ne l’emmène n’incitait guère à la confiance. Je lui dis rapidement ce qu’il s’était passé alors que j’avais allongé ma moitié sur le sol.

Notre fille vint se caler contre moi, exactement comme lorsqu’elle n’était qu’une petite enfant et qu’elle voulait me faire un câlin. Ils avaient été rares ces dernières années et ne pas la voir souvent me faisait mal. Elle nicha sa tête dans mon épaule avant de soupirer.
« Je… Je ne veux pas qu’elle meure.
-Elle est déjà morte Alaia. C’est juste qu’elle sera ni vivante ni morte.
-Oui. Mais je veux dire définitivement en fait.
-Je sais, je te taquinais.
-Mmmmh. Dis, comment tu as fait pour séduire maman ?
-Hein ? Pourquoi tu me poses cette question ?
-Je… Bah… Euh… Je ne sais pas trop si je peux te le dire…
-Alaia Swiftblade, qu’est-ce qu’il se passe ?
-Il y a un garçon, qui… je crois… me fait la cour. Donc en fait, je voudrais savoir s’il tente de me séduire ou non. C’est pour ça que je te demande.
-Ah vrai dire, je n’ai jamais fais réellement la cour à ta mère.
-Quoi ? Mais.. je…
-Cela s’est fait petit à petit. Pour être honnête, au départ, je la méprisais et la détestais car elle allait contre les traditions. Maintenant, la seule personne que j’aime autant qu’elle, c’est toi.
-Ça ne m’avance pas.
-Comment tu te sens avec ce garçon ?
-Bien. Et puis il est beau, riche et bon guerrier. Ah, il est aussi très intelligent.
-C’est qui ?
-Promets-moi que tu ne lui feras rien.
-Evidemment.
-C’est le fils Irkanir.
-Sérieusement ? Lui ?
-En fait, son gros défaut c’est qu’il a tendance à me mettre au niveau des autres femmes et à dire que je serais mieux en robe de dame.
-Alors je peux te dire une chose, il n’est pas amoureux de toi, tu peux en être certaine.
-Pourquoi ça ?
-Parce qu’il te voit comme ce qu’il voudrait que tu sois, pas comme ce que tu es. Tu te rappelles de ce que tu veux être ?
-Prince Dragon de Caledor et rien d’autre. Comme maman quoi.
-Ce qui est une noble cause. A part s’il a évoluer entre temps, il a toujours détesté Aryana parce qu’elle est rentrée dans les Princes Dragons en étant une femme.
-Ah bon ? Il ne me l’avait pas dit. Mais ça voudrait dire que les autres ont raison alors ?
-Ils le disent aussi ?
-Oui, surtout ses anciens compagnons d’armes. Mais ça ne peut pas vraiment être par jalousie, ils sont tous mariés ou fiancés. Surtout, le Grand Heaume, que son âme repose en paix, m’a formellement déconseillé de lui rendre ses avances.
-Les Grands Heaumes ont souvent raison.
-Facile à dire, tu l’as été.
-Je ne te donnerais qu’un conseil. Suis ton cœur. Comme ce que ta mère et moi avons fait entre nous.
-Et cela a plutôt bien marché. Merci papa.
-Je t’en prie ma petite dragonne. »

Aryana mit trois jours à se réveiller. Trois jours durant lesquels nous veillâmes constamment sur elle pour vérifier si elle allait bien. Puis, elle se réveilla. Elle fut surprise d’être ici et nous demanda ce qu’il s’était passé. Je lui expliquais tout depuis le début et vis qu’elle commençait à s’énerver. Je ne la retins pas alors qu’elle sortit de la grotte, malgré le soleil. Heureusement, cela avait marché et elle pouvait apparaître en plein jour sans se faire brûler la peau. Je savais qu’elle était en colère contre moi pour l’avoir transformée aussi, je pris le parti de ne pas aller la voir pour ne pas empirer les choses. Si jamais elle voulait partir, je la laisserais, je lui devais bien cela. Finalement, Alaia se leva et alla lui parler longuement. Je fis un effort pour faire en sorte de ne pas entendre pour ne pas risquer de tout détruire, de manière plus importante.
Elles revinrent toutes les deux ensemble deux heures plus tard. Aryana s’excusa et me demanda comment faire pour entendre moins de choses ainsi que pour cacher sa maîtrise de la magie. Je le lui expliquais rapidement et elle le mit en application. Puis, deux jours plus tard, ce fut l’heure du départ. Nous montâmes sur nos dragons, tandis que notre fille montait derrière moi, puis nous décollâmes. Nous rejoignîmes bien vite l’armée qui était encore stationnée. Chose étrange, elle avait été rejointe par des nains. Aussi, nous fonçâmes aussi vite que possible vers le sol pour que nous puissions reprendre le commandement avant d’éventuelles disputes probablement mortelles.
Iryana fut heureuse de nous voir et nous expliqua la situation. Une tribu d’un millier de peaux-vertes se dirigeait droit vers l’armée à partir du nord. La troupe établissait donc des positions défensives. Cependant, les nains l’avaient repérées et arrivaient de Barak Varr pour empêcher leurs ennemis héréditaires de s’installer sur une route commerciale légèrement au sud de notre position. Ma sœur nous emmena alors voir le thane qui commandait l’armée. Ce dernier était relativement âgé vu sa barbe. Aussi, il faudrait se montrer courtois et respectueux. Deux choses que nous avions du mal à être en étant prêt des nains. Il portait également un grand marteau de guerre et une armure bardés de runes. Il était porté par deux guerriers sur un bouclier.

Iryana nous introduit auprès de lui alors que nous reprenions le commandement de l’armée. Cependant, le thane ne se présenta pas. Cela nous fit légèrement tiquer mais nous voulions éviter une confrontation militaire qui n’apporterait rien de bon entre nos deux peuples, surtout lorsque le Chaos avançait. C’est le nain qui commença à me parler en premier :
« On m’a parlé de vous deux. A ce qu’il paraît, vous êtes loin d’être des elfes normaux.
-En quoi cela peut donc vous concerner ? On a une menace qui est à cinq heures de marche d’ici. Soit on l’affronte ensemble, soit nous repartons rapidement, soit vous repartez. C’est votre choix. Nous sommes déjà prêts à lever le camp de toute manière puisqu’il était prévu de le faire demain matin.
-Vous allez droit au but. Vous vous moquez des règles ?
-Je n’ai jamais aimé l’étiquette, le fait que j’ai épousé une femme qui était dans les Princes Dragons le montre bien. De plus, chaque minute perdue à parler pour ne rien dire est une minute perdue pour préparer la bataille.
-Humpf. De toute manière, qu’est-ce qui nous dit que vous ne nous attaquerez pas dans notre dos pendant les combats ?
-Dans ce cas, vous pouvez partir et rentrer chez vous. Mon armée n’a pas besoin de renforts pour détruire cette tribu. De plus, elle est bien plus puissante que la vôtre. On voudrait vous anéantir, on l’aurait déjà fait.
-Oui bah vous restez des elfes. Gurrisson a beau dire que vous lui avez rendu sa forteresse, Barak Varr n’a aucune dette envers vous deux. En plus, vous êtes des elfes.
-On n’a jamais prétendu le contraire.
-Si on se bat ensemble, c’est sous mon commandement.
-Même pas en rêve. On est plus nombreux et là depuis plusieurs semaines. Alors ce serait son mon commandement.
-Heu, – Aryana nous interrompit – mais que diriez-vous d’un commandement conjoint ?
-Conjointement avec un elfe ? Tu veux que te tue ?
-Aryana ? – J’avais pris ma décision.
-Oui ?
-Sonne le rappel des troupes. On laisse les nains se démerder, on s’en va dans trois heures.
-Reçu. »
Elle quitta la réunion et partit immédiatement donner les ordres.

Soudain, alors que nous nous affrontions du regard, un patrouilleur d’Ellyrion arriva à toute vitesse vers nous. Il mit pied à terre et me salua avant de me dire :
« Heureux de vous revoir seigneur. Je viens vous prévenir que notre unité a remarqué que les peaux-vertes avaient avancé plus vite que prévu. Ils seront là dans une heure.
-QUOI ?! UNE HEURE ?! Vous êtes certain ?
-Sûr et certain, seigneur. Ils ont certainement avancé à marche forcée quand nous étions ailleurs et sans se reposer. Ils ont peut être repéré l’armée avec des éclaireurs qui nous auraient échappés.
-Mince. Bien. Va chercher ma femme et donne-lui l’ordre de sonner le branle-bas de combat. Je veux tous les régiments en ligne de bataille dans une demi-heure. L’infanterie au centre avec les lanciers au milieu. Les archers avec les balistes sur la colline au nord. La cavalerie de chaque côté de la ligne de bataille– Il partir aussitôt – Iryana, prépare tes magiciens, on va en avoir besoin plus vite que prévu. – Elle nous quitta avant que je ne m’adresse au thane qui était resté sur place – Vous vous joignez à nous ou non ? Ils arrivent dans une heure environ.
-Evidemment. Je vais faire mettre mon artillerie sur la colline pour renforcer la puissance de feu. Je peux mettre mes régiments où dans votre ligne ?
-Renforcez le centre si cela vous dit. Vous pourrez servir d’enclume pendant que la cavalerie et les dragons serviront de marteau.
-Une bonne vieille tactique.
-Je sais. Mais c’est la plus facile à mettre en œuvre sur le champ. On n’a pas le temps pour en faire une plus élaborée et prévenir nos lieutenants.
-Je suis d’accord. Bonne chance, que vos dieux soient avec vous.
-Et les vôtres avec vous. »
Nous nous quittâmes sur ces mots avant qu’il ne donne ses ordres dans sa langue. Je partis prévenir mon armée que les nains se battraient à nos côtés. Par conséquent, pour la santé de mes troupes, il était préférable de ne pas les attaquer d’une manière ou d’une autre, sans quoi je m’occuperais personnellement de leur cas.
Aryana me demanda si je faisais confiance aux nains pour tenir le centre. Je lui répliquais que nous n’avions pas le choix et qu’étant donné que les nains sont plus fiers encore que les Princes Dragons, surtout avec des elfes à côté, il est certain qu’ils tiendraient la ligne, surtout contre des peaux-vertes. Cependant, nous voulions garder un œil sur eux, par simple mesure de précaution.

C’est ainsi que les deux armées, naines et Asurs se mirent rapidement en place. Il serait erroné de dire que les troupes se faisaient confiance. Cependant, il nous faudrait faire avec. Nous vîmes rapidement arriver l’ennemi. Les canons commencèrent immédiatement leur bombardement. Les orques et les gobelins répliquèrent en mettant en place des catapultes qui visaient en priorité les régiments d’infanterie. Iryana et les autres mages répliquèrent sur le champ en faisant en sorte de protéger au maximum les régiments ou en soignant les blessés par la magie. Puis, une fois à portée, les balistes puis les tireurs participèrent à la fête. L’ennemi était déjà fortement amoindri quand il frappa la première ligne de bataille, surtout les nains. Comme attendu, ces derniers tinrent leurs positions sans faillir alors que les patrouilleurs fonçaient sur les arrières ennemis et détruisaient les machines de guerre. Il était temps de passer à la phase suivante. Je lançais les lanciers sur les extrémités de l’ennemi pour protéger nos flancs qui se mirent au même moment en mouvement. Les Princes Dragons d’un côté et les Heaumes d’Argent de l’autre chargèrent peu après dans la masse. Aryana lança Irskagna en soutien des seconds tandis que les trois chevaucheurs de dragons allaient soutenir leurs frères d’armes. Je restais en réserve, le combat ne nécessitant pas mon intervention, surtout qu’il n’y avait pas vraiment de défi à ma taille. C’était tout le paradoxe d’être à la fois un Dragon de Sang et un Prince Dragon. Les premiers cherchaient le combat en toute circonstance alors que les seconds ne le cherchaient que si cela en valait la peine. J’étais donc assis entre deux selles, même si mon éducation et l’histoire faisait que je préférais souvent la seconde à la première.
Finalement, la bataille fut un massacre et la victoire rapidement à nous. Puis, les deux armées se séparèrent et chacun rentra chez soi, nous en Ulthuan et les nains à Barak Varr.

En Ulthuan, la vie reprit comme juste avant le départ. Bien sûr, nos parents, Imrik, Téclis et Finubar furent informés de l’état d’Aryana. Mais comme pour moi, ils n’y virent aucun problème, pour le moment. Elle n’était de toute manière pas l’héritière du domaine de son père. Alaia était très douée comme Heaume d’Argent et prit très rapidement le commandement de son unité. Huit ans plus tard, alors que nous étions tous les deux avec sa mère en exploration dans les Terres des Hommes dans le Middenland prêt des Monts du Milieu, nous tombâmes sur un groupe d’elfes sylvains. Ces derniers se présentèrent et nous dirent ceci :
« Nous sommes venus récupérer l’enfant de notre peuple qui est ici et que vous nous avez volé. »
Alors que j’allais leur répondre, ce fut notre fille qui leur répliqua :
« Et de quel droit ? Est-ce qu’il y avait un seul d’entre vous avec mère quand elle est morte ?
-Non. Mais vous appartenez à notre peuple, aussi vous avez l’obligation de nous suivre. Sinon, nous tuerons vos parents adoptifs. Nous sommes en supériorité numérique flagrante et vous serez forcée de nous suivre.
-Parce que vous croyez que je vous suivrais si vous tuez les seuls parents que j’ai connus ? Seraient-ce des menaces ?
-Non, c’est un conseil.
-Vous venez de quel forêt ? Loren ou Laurelorn ?
-Cela ne vous concerne pas. Maintenant, madame, monsieur, soit vous forcez cette fille à nous suivre, soit vous mourrez. – Il était temps que nous intervenions.
-Je vais être très clair et très bref. Alaia vous a clairement dit d’aller vous faire voir ailleurs. Par conséquent, soit vous nous laissez en paix, soit on vous met en fuite, on vous traque et on brûle tous vos petits précieux arbres, soit on vous massacre sur le champ. Si vous savez qui elle est, vous devez aussi connaître notre réputation. Je me trompe ? »
Je ne pus dire la phrase suivante car ils nous lancèrent immédiatement des flèches. Toutes rebondirent sur nos armures et nous chargeâmes aussitôt alors qu’ils tiraient à nouveau. Soudain, un immense rugissement empli l’air, suivit d’un autre. Les elfes des bois s’arrêtèrent sur le coup, cherchant la source du bruit. Puis, deux immenses langues de feu apparurent et brûlèrent tout sur plusieurs pieds à la ronde. Seul un elfe sylvain en sortit indemne, devant porter une pierre enchantée ou autre chose similaire. Il nous dit alors :
« Alors, qu’est-ce que vous allez faire maintenant ? Vous ne pouvez rien contre moi.
-C’est assez simple, répondit Alaia. Je vais vous tuer et vous montrer par cette occasion que je ne reviendrais jamais parmi vous. »
Elle posa alors pied à terre et dégaina son épée avant de s’approcher de l’elfe qui se mettait en garde. Il attaqua le premier. Après quelques minutes d’observation et quelques attaques sans danger de chaque côté, Alaia passa à l’attaque en augmentant e rythme de l’échange. Bien vite, elle eut le dessus et parvint à désarmer son ennemi tout en le faisant tomber à genoux. Cependant, elle ne porta pas le coup fatal et alors qu’il lui disait :
« Qu’est-ce que tu attends pour me tuer ? Tu es trop lâche ? Après avoir été parmi eux, cela ne m’étonne pas.
-Je ne tue pas un ennemi désarmé de sang-froid, à part si je le hais. A la place, je vais vous laisser rejoindre les vôtres et leur dire que je ne reviendrais jamais chez eux. Ceux qui tenteront de me forcer mourront tous, de ma main ou de celle de mes parents. Je vais juste vous laisser un petit souvenir. »
En disant cela, elle lui trancha la main et la jeta loin dans les bois. Puis, elle essuya sa lame avant de la ranger et de remonter sur son coursier, l’elfe sylvain toujours à terre qui la regardait étrangement, comme interloqué. Elle continua alors :
« Je vous laisse vivre. Mais si vous nous poursuivez, je ne serai plus aussi clémente. »
Juste après, nous partîmes vers l’est, le laissant derrière nous. Je laissais les deux femmes de ma vie sur le Talabec, m’enfonçant dans le Stirland. Je voulais découvrir la Sylvanie, terre des vampires.

Après deux semaines de voyage, je ne fus pas déçu en entrant dans cette région. C’était pire encore que les Désolations du Chaos. La nature n’était pas nécessairement morte mais surtout viciée en permanence. Ma monture piaffait d’inquiétude jusqu’à ce que je la rassure. Il y avait quelques bandits mais même ces derniers faisaient pitié au point que je les épargnais par simple décence. Je croisais parfois un groupe de goules ou de zombies que je massacrais en priant pour les âmes de ces malheureux bien que je n’avais guère de doute. Le principal problème était causé par les loups mutants, aussi appelés loups funestes. Je devais souvent faire attention et cela prenait du temps pour les distancer. Si bien que je finis par faire appel à la Dhar pour les repousser ou alors les contrôler.
Je ne m’attendais pas à des villes ou des villages florissants vu l’environnement général mais leur salubrité et leur état général me choqua réellement. Même un village bretonnien était plus solide. Cependant, une chose me fascina, les Dragons de Sang. Je n'avais pratiquement jamais vu l’un d’entre eux. Les deux seuls que je connaissais réellement étaient Abhorash et Aryana. Je fis la première rencontre avec une unité de chevaliers de Sang, un ordre parmi les Dragons de Sang au bord d’une rivière. J’avais invoqué des nuages noirs au-dessus de ma tête pour faire bonne mesure et éloigner les bêtes indésirables, ce même s’il faisait nuit. Cela commença par une simple demande de direction de ma part à laquelle ils répondirent :
« Pour avoir des informations, il faudra nous défier en combat singulier. »
Je soupirais rapidement avant de poser le pied à terre et de me diriger vers eux.
« Qu’il en soit ainsi. »

Je pris ma hache de bûcheron et attendit. Le premier chargea immédiatement. Lorsque la monture arrivait sur moi, je lui tranchai les pattes avant d’un seul coup avant de décapiter le cavalier qui chutait à terre en me retournant. Je demandais alors au suivant de s’avancer. L’un d’eux le fit et me chargea avec la même méthode. Cette fois, je libérais une main et prit sa lance qui se dirigeait vers mon épaule et le fit tomber sur le sol boueux. Là, je lui laissais le temps de se relever et de dégainer avant de le tailler (littéralement) en pièce. Il restait trois chevaliers. Ces derniers, oubliant tout honneur, chargèrent en même temps. J’en abattis un premier lors de la charge, tout en esquivant les deux autres lances. Ils se retournèrent et me foncèrent dessus. Un deuxième fut tué sur le coup. Le troisième repartit à l’assaut sans se décourager. Je le désarçonnais et l’immobilisais sur le sol en me penchant au-dessus de lui. Je lui enlevais son heaume avant de me pencher à son oreille et de lui dire :
« Bien. Je demande à nouveau. Où est-ce qu’il y a le prochain fort ?
-A… cinq… lieues… d’ici... au… sud…
-Merci. Maintenant, comme je suis grand seigneur, je vais t’épargner. Je ne veux pas plus salir ma lame sur un incompétent orgueilleux de plus. En revanche, je te demande de te souvenir de mon nom. Gilgalad Swiftblade. Tu sais que je suis un vampire ?
-Je… Non… Vous êtes un elfe. »
Je venais de relâcher légèrement ma prise pour qu’il parle plus librement, mais sans qu’il ne puisse s’échapper. Il eut un sursaut de surprise en me voyant dévoiler les canines et changer mes yeux pour la couleur rouge.
« Je… Comment est-ce possible ?
-Demande à Abhorash. C’est lui qui m’a transformé. Ah oui, j’ai tué un grand dragon de feu et bu ton son sang. Par conséquent, je ne crains pas le jour. En revanche, toi oui. Par conséquent, que se passera-t-il s’il fait jour quand je te libérerais ? Oui, tu seras définitivement mort. Mais ça n’arrange pas mes affaires. Tu as déjà entendu parler de moi ?
-Je… Je ne crois pas.
-Bien. Tu feras circuler ce qui est arrivé à tes compagnons dans les chevaliers de Sang. Je me suis fait bien comprendre ?
-Je… Oui.
-Oui qui ?
-Oui monsieur.
-Bien. Et préviens-les que s’il y en a qui veulent me défier, je suis encore en Sylvanie pour quelques temps. Ils n’auront qu’à me chercher. Ah, j’oubliais. J’ai une fille qui voyage avec ma femme dans l’Empire. Cette dernière a presque le même niveau que moi et est aussi un Dragon de Sang. Mais si jamais un chevalier de sang leur fait du mal, je massacrerais l’Ordre des Chevaliers de Sang dans son intégralité, un chevalier par un chevalier s’il faut. Et j’ai toute l’éternité pour cela.
-A… A vos ordres monsieur.
-Tu te souviens de mon nom ?
-C’est Gilgalad Swiftblade.
-Bien. Précise aussi que je suis un Prince Dragon d’Ulthuan. Qu’ils ne s’avisent pas de toucher à un dragon de mon peuple ou vous le regretterez terriblement.
-Oui monsieur. »

Je le relâchais complètement avant de le laisser partir. J’étais content de mon impression. Ses yeux, remplis de fureur au départ s’étaient remplis de terreur au fil de l’échange. Je n’avais aucun doute qu’il transmettrait tout. C’était le meilleur moyen pour affronter des guerriers à ma mesure dans ces terres tout en commençant à faire croitre ma réputation parmi les vampires. Alors que je voyageais plus ou moins vers le sud, je me perdis dans mes souvenirs d’Alaia quand elle était encore un bébé.
Je venais de vaincre le dragon et nous étions rentrés à l’avant-poste nain. J’étais en train d’entraîner Aryana au combat à l’épée quand je vis entrer dans la salle une petite forme. Je me tournais et vit Alaia qui arrivait, à quatre pattes et se dirigeait droit vers moi, un grand sourire aux lèvres.
« Je crois qu’elle veut te voir, me fit ma moitié. Elle doit te considérer comme son père.
-Ça va, ça va. On en a terminé pour le moment. »
Puis, je partis m’occuper de la petite fille qui voulait juste que la prenne dans mes bras et lui fasse un câlin. Je le sus car à chaque fois qu’elle tendait les bras vers moi après s’être assise sur le sol, elle était toute heureuse quand je la serrais contre moi. Plus tard, alors qu’elle grandissait, elle aimait encore cela. Ma mère me dit que c’était un lien qui s’était tissé quand je l’avais récupérée dans la forêt. Au départ, je ne la crus pas. Mais, au fil des années, je finis par la croire.
Il y avait aussi les moments où je la nourrissais à la cuillère. Là, elle adorait ouvrir la bouche quand je lui disais que le dragon allait rentrer dans sa grotte. Puis, à la fin du repas, elle avait toujours des petits rots qui nous amusaient, même après plusieurs mois à les entendre. La tête d’Alaia quand elle les faisait était très comique puisqu’elle semblait totalement perdue en entendant les bruits.


Perdu dans ces souvenirs, je ne remarquais pas une grande bâtisse à l’horizon. Seule la vue de deux créatures y rentrant me ramena à la réalité. Elle était assez grande et semblait avoir été construite à l’aide de la magie. Magie qui se dégageait du bâtiment, or, cela m’intriguait. Cela ne ressemblait pas à un château des Von Carstein ou à un manoir de nécrarque. Il piqua donc ma curiosité. Je dis à ma monture de partir dans la direction de cet étrange élément. Il était nimbé de brouillard mais ce dernier était sans doute plus destiné aux mortels qu’aux vampires. En effet, il ressemblait légèrement aux brumes d’Ulthuan mais je pouvais parfaitement voir à travers. Je ne remarquais pas de piège sur le chemin, ni beaucoup de morts-vivants prêts à se relever pour assaillir d’éventuels attaquants. Je finis par arriver devant une immense porte gardée par deux squelettes. Je vis une écurie juste à côté. En y entrant, je remarquais qu’il y avait uniquement des montures morts-vivantes. Cependant, il y avait un peu de foin. J’attachais mon cheval avant de lui donner à manger. Puis, je revins devant la porte. Les deux squelettes me barrèrent la route avec leurs lances. Je changeais mes yeux qui devinrent rouge. Ils se remirent en place tandis que je poussais la porte, prêt à dégainer à tout moment.
Le décor ne me surprit pas tellement, composé d’éléments morts-vivants. Mais l’organisation de l’intérieur m’interpella beaucoup plus. Il y avait de nombreuses tables en bois ainsi que des bancs et des tabourets, eux aussi en bois. Des zombies nettoyaient tant bien que mal le sol. Il y avait également un comptoir avec de nombreuses boissons derrière, un escalier menant à l’étage et une porte vers ce qui devait probablement servir de remise. Je m’approchais du comptoir et vit plus en détail les boissons. Il s’agissait de sang venant de nombreux endroits différents. Toutes les « boissons » étaient étiquetées avec des prix différent. Il était probable que plus le sang était difficile à obtenir ou venait de loin, plus il était cher. Comme le vin en somme.

Soudain, une vampiresse en robe noire avec un fouet à la ceinture entra par la porte de derrière le comptoir et me dit :
« Bienvenue à la Taverne de la Non-Vie monsieur ?
-Gilgalad Swiftblade. Prince Dragon d’Ulthuan et Dragon de Sang.
-Merci. Je suis Arken, la tenancière de cette taverne, entre autres choses. Nous avons du sang de très haute qualité qui peut vous remettre en forme avec à peine moins d’une pinte. Que désirez-vous prendre ?
-Je n’ai pas besoin de boire du sang depuis quelques temps. N’avez-vous pas autre chose.
-Malheureusement non. Seul du sang est servi ici-même.
-Fort bien. Je vais prendre du sang de criminel impérial alors. Une pinte. »
Elle servit et me tendit la chope. Je payais rapidement la somme exacte et partit m’asseoir à une table, fixant la tenancière. Quelque chose me disait qu’elle était beaucoup plus dangereuse que son sourire charmeur laissait entendre, j’avais été suffisamment longtemps à la cour de Lothern pour savoir que je devais m’en méfier. Quelque chose de très ancien et de très puissant. Elle n’était certainement pas nécrarque, trop bien faite pour cela. Ni un Dragon de Sang puisqu’elle n’avait pas de cuirasse ou autre élément laissant supposer ceci. Surtout, je pouvais facilement les reconnaître, même s’ils étaient cachés. Il ne restait plus que les Von Carstein ou les Lahmianes. Je pencherais même pour la seconde solution à la vue de son comportement. Dans tous les cas, le lieu promettait d’être intéressant, surtout en voyant des anciennes annonces, clouées sur un mur, pour un certain concours de récits. Aryana pourrait se plaire ici. Alaia serait plus en danger en revanche.
Finalement, je repartis après avoir terminé ma pinte. Je pris ma monture avant de continuer l’exploration de la Sylvanie. Cependant, il n’y avait plus grand chose à voir et je décidais, après deux jours sans rien voir de neuf ni entendre un seul animal ou monstre, de rentrer sur Nuln qui était le point de rendez-vous avec Aryana et Alaia.

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Mar 25 Avr 2017 - 22:55
METAL !

Quoi de mieux qu'un incendie meurtrier et un cousin mutilé pour régler un différend familial ? Fou
Nous pouvons être désormais certains que les Asraï n'auront aucune intention de faire du mal aux Asurs... Grinçante ironie... Rolleyes

Sinon, je suis perplexe sur un aspect temporel : quand tu es venu à la taverne (sur le forum), dame Arken n'était pas encore tenancière. Est-ce une modification volontaire, pour simplifier un peu ?

(sinon, on me murmure à l'oreille que dame Arken ne se balade pas en permanence avec un fouet à la ceinture, mais avec une dague ouvragée Camouflé Ninja )

Du coup, maintenant que la boucle semble bouclée, que va-t-il se passer dans la suite ? Happy

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Dim 30 Avr 2017 - 14:28
Von Essen a écrit:Sinon, je suis perplexe sur un aspect temporel : quand tu es venu à la taverne (sur le forum), dame Arken n'était pas encore tenancière. Est-ce une modification volontaire, pour simplifier un peu ?
La supposition est la bonne Smile En fait, c'est pour simplifier un peu, parce que sinon c'est compliqué à tout dire dans le détail. Et de mémoire, elle l'a reprise peu de temps après que j'ai commencé à aller dessus. Du coup, c'est aussi pour éviter de faire intervenir trop de personnages du forum (entre toi, Thomov, etc... il y en aurait eu trop).

Von Essen a écrit:(sinon, on me murmure à l'oreille que dame Arken ne se balade pas en permanence avec un fouet à la ceinture, mais avec une dague ouvragée  Camouflé Ninja )
Voici ma réponse : Tongue

Von Essen a écrit:Du coup, maintenant que la boucle semble bouclée, que va-t-il se passer dans la suite ?  Happy
Je t'invite à le découvrir, bah dans la suite qui arrive juste en dessous.



Chapitre 20 : Les Dragons de Sang et Tor Amon


J’arrivais à Nuln par la porte aux griffons. Nous serions logés dans la partie riche et noble de la ville. De là, nous prendrions un navire pour rentrer en Ulthuan en passant par Marienburg. Les deux dragons, eux, étaient déjà repartis. Nous profitâmes des deux jours de libre pour visiter un petit peu la ville. L’humeur d’Alaia était maussade, préférant certainement les cités des Asurs aux villes humaines, même pour les quartiers riches. Nous quittâmes la cité en temps et en heure, prenant un navire qui avait pour destination Marienburg. Nous ne sortîmes guère de nos cabines durant le voyage puisque l’on ne voulait pas attirer l’attention d’éventuels inquisiteurs et se faire déranger par des marins ou de simples personnes voulant nous vendre de la marchandise de mauvaise qualité, s’imaginant que nous leur donnerions des richesses en échange.
Finalement, nous parvînmes dans le port libre. Une fois débarqués, nous partîmes droit vers le quartier elfe, la seule zone d’intérêt dans la ville. Nous fûmes obligés de jouer des coudes à quelques moments mais les gens avaient tendance à s’écarter de notre chemin et à ne pas protester si nous les bousculions. En même temps, en cas d’incident entre nous et des humains, cela relèverait de la justice du Roi Phénix, y compris pour l’humain. Cela montrait réellement qui était le plus puissant car jamais les habitants de Marienburg ne tentèrent de remettre cela en cause. Ils étaient en partie dépendant d’Ulthuan pour la sécurité des flottes marchandes en haute mer et sans notre aide (très intéressée), ils ne seraient jamais aussi riches. Cependant, nous n’y passâmes guère de temps. Arrivés en début d’après-midi, un navire partait en soirée pour Ulthuan. Aussi, nous embarquâmes dessus.

Le voyage fut très calme pour tout le monde. Le fait de se retrouver sur un navire Asur était beaucoup plus relaxant que d’être sur un navire humain où nous étions regardés comme des curiosités. Plus d’une fois, je dus retenir notre fille d’aller décapiter un humain l’ayant un peu trop regardée à son goût. Là, tout le monde connaissait notre rang et notre réputation. Malgré son jeune âge, Alaia marchait dans nos pas en terme de talent au combat, au point d’avoir été approchée par la Garde de la Reine Eternelle pour rentrer dans ses rangs. Cependant, bien que flattée, elle avait refusé, préférant tenter sa chance dans les Princes Dragons. Même les plus jeunes de ces derniers la craignait, non pas à cause d’Aryana et moi, mais à cause de sa propension à taper sur tous ceux qui l’embêtaient. Or, elle était particulièrement musclée et était très douée au combat. Alors qu’elle n’était encore que Grand Heaume au moment du voyage, plus d’un Prince Dragon s’était retrouvé désarmé, à terre et avec une lame à quelques millimètres de la gorge. Il faut dire que nous nous occupions, de manière générale, personnellement de son entraînement.
Nous arrivâmes en début de matinée à Lothern. Notre fille se tenait au bastingage pour admirer les immenses portes que le navire passait, jusqu’au port réservé aux navires des Asurs. Nous descendîmes, payâmes la traversée et partîmes vers le manoir de notre famille. C’était la première qu’Alaia y venait. Un serviteur nous salua tandis que je faisais visiter à notre enfant. Cette dernière était émerveillée devant les décorations ou plus précisément les tableaux et tapisseries représentant des scènes de guerre. Puis, je lui montrais ses appartements comprenant un salon, une chambre et une salle pour se laver. Après que nous eûmes déposé nos affaires, je lui montrais le sous-sol et la salle d’arme. Puis, je lui demandais d’aller se reposer. Je comptais la présenter à la cour le plus tôt possible. Elle accepta alors que je sortais et partais vers le Palais. Ce dernier avait fini par m’indifférer, ne m’y sentant guère chez moi et rarement le bienvenu.

Je pénétrais dans l’enceinte et me dirigeais vers les jardins quand je pus demander à un Lion Blanc s’il s’avait où se trouvait le Roi. Il me répondit qu’il était dans ces derniers, n’accordant pas réellement d’audiences pour le moment. Je le remerciais poliment et pris de ses nouvelles car il avait participé à notre expédition qui avait précédée la transformation d’Aryana. Il me rassura rapidement avant de me laisser. Je finis par arriver devant les imposantes portes cachant l’endroit le plus reposant du palais, du moins quand il n’y avait pas la cour. Je demandai audience quand Korhil vint ouvrir. Je lui donnais Amlugcrist ainsi que mon épée normale et ma hache avant qu’il ne les dépose dans un poste de garde et me conduise auprès de Finubar.
En arrivant, je m’agenouillais et lui dit :
« Je vous salue mon Roi. Je suis de retour en Ulthuan et plus particulièrement à Lothern et je viens vous présenter mes respects et mes hommages.
-Relevez-vous. – J’obéis sur le champ. – Quelles nouvelles avez-vous à m’apporter des Terres des Hommes ? »
Je lui parlais rapidement de la fameuse Taverne de la Non-Vie. Mais son emplacement n’apparaissait nul part et il était peu probable qu’elle soit aisément trouvable pour un mortel, même pour un elfe. En effet, j’étais tombé dessus par le plus grand des hasards. La situation empirait également dans l’Empire avec de plus en plus d’incursions du Chaos. Il passa alors à une demande particulière. Il désirait qu’Aryana et moi fondions une forteresse dans une passe des Montagnes Noires régulièrement utilisée par les peaux-vertes pour attaquer l’Empire. Ce dernier ne pouvait pas s’y établir en permanence. Quand je lui demandais avec quelles troupes, il me répliqua :
« Deux dragons, deux vampires immortels ne craignant pas le soleil et une armée de morts-vivants. Ne faites pas ce regard ahuri, je sais parfaitement que vous pouvez en relever. Vous n’en répondrez qu’au Roi Phénix en personne, moi ou un autre, en espérant pour vous que ce ne soit pas Tyrion. »
En effet, ce dernier, m’accusant de vouloir lui voler sa gloire, me détestait, chose que je lui rendais très bien. Cependant, c’était un ordre direct et je ne pouvais qu’accepter.

La suite de l’entretien passa aux nouvelles de la famille. Il se réjouit en sachant qu’Aryana était là, tout comme Alia. Il fut d’accord pour que je la présente en soirée à la cour. Il avait déjà entendu parler d’elle, notamment par Imrik. Puis, nous revînmes aux détails concernant la défense de la passe. Il y avait une ancienne colonie naine au beau milieu, trônant sur quatre montagnes. Elle était occupée en partie par des tribus de peaux-vertes. Cependant, selon les Maîtres du Savoir, un nécromancien y habitait. Il faudrait soit le tuer, soit le soumettre. Quelques plans supplémentaires furent mis en place, notamment en cas de mobilisation générale en Ulthuan. Il fut convenu que nous quitterions la forteresse alors construite pour revenir en Ulthuan à l’appel de la guerre. Nous rejoindrions alors l’Ordre et serions sous le commandement d’Imrik. J’acceptais toutes les règles, me chargeant de les faire passer à Aryana. Cependant, la question d’Alaia demeura. Nous nous accordâmes finalement pour dire que ma moitié, notre fille et moi nous arrangerions entre nous pour ceci.
Finalement, les deux femmes de ma vie finirent par nous rejoindre quelques heures plus tard. La discussion porta sur les sujets précédents avant qu’Alaia ne commence à faire la tête, pour le plus grand amusement du Roi Phénix, quand nous évoquâmes la possibilité de la laisser à Tor Crevnan. Il y aurait beaucoup moins de combat là-bas et voulait déjà donner le commandement de son unité de Heaumes d’Argent à quelqu’un d’autre car elle ne s’y intéressait plus. La décision fut alors prise qu’elle viendrait avec nous. Puis, la cour arriva en grande pompe. Je pus voir un certain nombre de regards assassins envers nous trois, ayant pu voir le Roi Phénix en personne alors qu’il n’était pas censé accorder d’audiences. Alaia fut alors présentée officiellement à la cour et je vis certains jeunes hommes de son âge pâlir en entendant son nom. Ils durent se dire que l’approcher ne serait peut-être pas aussi aisé que cela en avait l’air. En effet, elle avait troqué son armure habituelle pour une magnifique robe bleue et blanche et avait été très bien coiffée. Elle était ravissante et je n’aurais pas été surpris que certains hommes, plus ou moins âgés, puissent tenter de lui faire la cour. Mais son caractère aussi explosif que celui de sa mère faisait qu’elle était plutôt difficile à approcher.

Les jours passèrent doucement sans événements majeurs avant de quitter Lothern pour rejoindre Tor Crevnan. Imrik devait s’y rendre. Le voyage se passa sans guère d’encombres malgré quelques fausses alertes que ce soit en début ou en de journée. Nous arrivâmes finalement au port de Tor Crevnan et débarquâmes avec des montures avant de partir vers la ville. Nous fûmes chaleureusement accueillis par la population qui nous salua sur notre chemin. Puis, nous entrâmes dans la forteresse proprement dite. Cette dernière n’avait pas changé depuis que nous étions partis, un an auparavant. Mon père et Imrik nous attendirent dans la grande salle où ils conversaient, probablement à cause de la guerre. Nous les saluâmes après avoir vu nos dragons et déposé nos affaires. Ils semblèrent heureux de nous voir. Mon petit frère faisait la fierté de mon père et de ma mère, que ce soit à la guerre ou dans la gestion des affaires de la cité. En effet, il s’y révélait plus que compétent, ce qui faisait que ma mère pouvait à nouveau partir au combat, pour son plus grand plaisir. Imrik était, lui, inquiet de la situation générale d’Ulthuan vis-à-vis des invasions étrangères régulières (même si mesurées). Malgré l’intervention de plus en plus importante du Royaume de Caledor depuis plus d’un siècle, la situation restait tendue. Cependant, il y avait des domaines où l’espoir était permis. Malgré le départ prochain d’Aryana et moi pour les Terres des Hommes, Ulthuan ne baissait pas sa garde. Des dragons se réveillaient régulièrement et de moins en moins retombaient dans leur léthargie très connue. Cela renforçait les armées d’Ulthuan et de Caledor, renforts bienvenus dans les circonstances actuelles.
Nous discutâmes ensuite, alors qu’Iryana venait d’arriver, du projet de forteresse dans les Montagnes Noires. Elle décida de venir nous aider, au moins dans un premier temps. Mon père nous conseilla de chercher dans les archives de la forteresse d’éventuelles informations car la famille avait visité cette région avant la Guerre de la Barbe et avait archivé toutes les informations. Nous le fîmes tous les quatre le lendemain, pendant toute la journée. Il y avait un plan mais il était ancien. Aussi, nous jugions fort probable qu’un grand nombre de choses aient changé entre temps. Nous préparâmes le voyage pendant près de trois semaines, affrétant également un navire rapide pour la Tilée, d’où nous gagnerions la zone en question, escortés par les deux dragons. Nous avions des chariots pour transporter différents outils comme des marteaux et burins, des pioches, du bois en grande quantité ou des vivres.

Le voyage jusqu’à l’est de la Tilée se passa sans obstacles. La plupart des éventuels ennemis fuyaient à la simple vue des trois dragons, Iryana en montant un depuis peu. Nous passâmes par la Vieille Passe des Nains et Zworak, dans les Principautés Frontalières. Nous longeâmes alors les forêts, évitant le plus souvent possible les tribus de peaux-vertes. Après trois mois passés à terre, nous arrivâmes enfin en vue de notre objectif. Il était situé à l’est du Wissenland, non loin de la rivière Aulen qui y prenait sa source. Il était composé de trois montagnes périphériques et une montagne centrale. D’après nos informations, les trois premières étaient des mines d’or, d’argent et de fer. La dernière était occupée par les habitations, forges, bibliothèques, entrepôts ou autres. Il y avait encore de nombreuses portions de mur qui étaient intactes dans leur intégralité. Cependant, les portes étaient complètement inexistantes. Sur la montagne centrale, il y avait également une tour, occupée par un nécromancien. Aryana et moi pouvions sentir la Dhar s’agiter autour de cet élément très dérangeant d’un point de vue cohérence de l’ensemble. Il y avait également quelques villages humains plus ou moins importants, d’un millier d’âmes au maximum. Nous fîmes le chemin jusqu’à la tour du sorcier. Nous laissâmes les dragons à l’extérieur avec Iryana et Alaia. Elles surveilleraient aussi nos montures et nos bagages.

Personne ne gardait l’entrée de la tour. Aussi, nous défonçâmes la porte branlante d’un coup d’épaule avant de rentrer l’arme au poing. Nous examinâmes le rez-de-chaussée mais il n’y avait pas grand-chose. Le premier étage était composé d’une grande salle vide et d’une cuisine. Le deuxième de trois chambres et de deux salles d’eau. Puis, il y avait le troisième étage. Deux squelettes en gardaient l’entrée. Nous les abattîmes d’un seul coup d’épée avant de pénétrer dans ce qui était une bibliothèque très imposant. Un homme décrépit nous y attendait. Il se tourna lentement vers nous alors que nos yeux devenaient rouges. En le voyant, il eut un mouvement de recul. Il prépara un sort mais il n’eut pas le temps de le faire puisqu’Aryana se jeta sur lui en lui fermant la bouche. Elle le plaqua contre une grande étagère remplie de livres dans le même temps. Je m’avançais et lui dis :
« Bien, puisque vous n’allez pas nous attaquer sur le champ, nous pouvons vous expliquez tout cela. C’est bien simple. Nous prenons possession de la région environnante, de cette tour ainsi que des anciennes mines naines. Votre choix est simple. Soit vous nous servez et vous pourrez continuer vos études, soit vous mourrez sur le champ. Alors ? » Je demandais à Aryana de libérer sa bouche et de se reculer, ce qu’elle fit. Le nécromancien réfléchit quelques minutes avant de refuser. Glamogdagnir fusa aussitôt et le décapita avant qu’il ne puisse nous attaquer. Ouvrant aussitôt notre vue aux vents de magie, nous prîmes le contrôle des morts-vivants dans les alentours. Quelques-uns s’effondrèrent à cause de notre manque d’expérience, mais la majorité restèrent sur place.
Les jours suivants furent consacrés à la prise de pouvoir sur les villages humains. Ils furent heureux d’être libérés de l’emprise du nécromancien qui semblait prélever un tribut toujours plus élevé sur leur population. Si heureux, malgré le fait qu’ils sachent que nous étions des vampires, qu’ils acceptèrent immédiatement nos demandes de reconstructions des murailles naines, d’un donjon à la place de l’ancienne tour et de nouvelles portes. Il y avait quelques architectes parmi eux et l’apport de la magie d’Iryana ainsi que les livres qu’elle avait emportés les aideraient considérablement. Nous déduisîmes que leur motivation était peut-être due au fait qu’Aryana et moi n’aurions pas besoin de nous nourrir sur leur population, ce qui devait les rassurer grandement, n’ayant plus à vivre dans la crainte permanente de voir des personnes disparaître de cette manière.

Cependant, un autre problème persistait, la tribu de peaux-vertes dans les anciennes mines naines. Si elle avait été éjectée de la montagne centrale lors de l’installation du nécromancien, elle restait dans les environs. Aussi, à la tête des morts-vivants, nous entamâmes une campagne de trois semaines à l’intérieur de chaque mine, en les prenant par tous les côtés possibles. Dans des espaces aussi petits, ils ne pouvaient rien faire contre des elfes au combat ou contre des cadavres qui se relevaient en permanence. En revanche, ils furent si nombreux qu’il fallut plus d’un mois complet pour les éradiquer entièrement. Une fois tous morts, nous les réanimâmes pour en faire des serviteurs de nos troupes. Néanmoins, nous ne le fîmes qu’à la marge, préférant brûler les corps pour éventuellement les ranimer plus tard s’il restait des os. En effet, les transformer en zombies n’aurait pas été très pratique puisqu’ils avaient une tendance à se jeter sur les mortels.
Au fil des mois, les premières portes furent reconstruites et enchantées grâce à Iryana. De plus, nous mîmes la main sur un énorme trésor nain contenant des milliers d’objets divers dont des armes et armures runiques. Mais, au lieu de l’utiliser, nous décidâmes de fortifier cela pour réduire les problèmes éventuels. De plus, cela pourrait facilement attirer l’attention, ce dont nous nous passerions bien. De temps en temps, Aryana ou moi partions dans les régions aux alentours ou en Sylvanie pour relever des squelettes que nous conduisions ensuite jusqu’à la forteresse qui était en construction. Cela nous permit de renforcer sensiblement nos troupes tout en ne dérangeant pas le repos des morts des villages. En effet, nous avions établi un accord entre nous. Ce dernier disait qu’ils acceptaient d’être sous notre domination et de n’en parler à personne à l’extérieur. En échange, nous ne relevions pas les morts de ces villages et nous ne devions pas nous (ou des vampires nous rejoignant) nourrir sur les populations humaines de la région sous notre domination. Nous interceptâmes également des convois de vivres, d’autres venant d’Ulthuan pour constituer d’importantes réserves, en cas de siège ou de tempêtes naturelles.

Après quatre ans, une bonne partie des murs était reconstruite. Alaia avait également formé de nombreux volontaires au combat, principalement au tir à l’arc et au combat à la lance. La population avait également augmenté de cinq milles à sept milles âmes entre les naissances, la chute du nombre de morts grâce aux soins prodigués par Iryana quand elle n’aidait pas à l’érection des murs et les arrivées de l’extérieur. Ces derniers acceptaient tant bien que mal le mode de vie des autres humains mais étaient très surveillés par leurs congénères. L’armée de morts-vivants comptait plus de dix mille guerriers squelettes, un millier de gardes des cryptes, quatre centaines de chevaliers noirs montés sur des montures squelettes et enfin quelques revenants, réveillés de leurs tombes pour mener nos troupes au combat. Nous organisâmes l’armée en plusieurs éléments comprenant les différents régiments pour faciliter le commandement et la réactivité. Cependant, nos éléments les plus puissants restaient les trois dragons, Aryana, Iryana, Alaia et moi. Ma moitié et moi avions commencé rapidement à étudier plus profondément la nécromancie ainsi que la magie du feu. En effet, la bibliothèque, très riche, contenait de nombreux ouvrages sur cette dernière. Aussi, nous apprîmes des petits sorts très utiles comme allumer un grand nombre de torches ou un grand feu d’un claquement de doigt ou se protéger du feu sans avoir besoin de porter notre armure. Cette étude eut quelques effets curieux comme un épuisement nécessitant du repos et surtout de la transpiration.

Parfois, l’un de nous partait trois ou quatre mois dans l’Empire des Hommes pour se tenir informer des évolutions politiques. L’Empereur était sur la pente déclinante mais en avait pour encore quelques années. La situation générale s’aggravait mais restait globalement sous contrôle. Nous restions en permanence aux aguets, pour détecter tout changement.
C’était lors d’une de ces expéditions que je revis pour la première fois depuis quatre ans des Dragons de Sang autres qu’Aryana. J’étais dans le nord du Wissenland et il faisait nuit. Je m’apprêtais à passer sur l’ouest du bois des goules, suivit par des squelettes quand je rencontrais un chevalier en armure rouge, monté sur un cheval mort-vivant. Ce dernier me salua avant de s’approcher et de me dire :
« Je ne sais si vous vous souvenez de moi monsieur. Mais je suis la personne à qui vous avez infligé une raclée il y a quelques années. Je vous aurais reconnu entre mille.
-Merci. Qu’est-ce que vous voulez ? Une revanche ?
-Non sire. Malgré le fait que je me sois amélioré, vous restez bien au-dessus de moi dans tous les domaines. La centaine de squelettes qui vous suit le dit pour vous. De plus, la différence était telle qu’il est impossible que j’ai pu rattraper ceci en aussi peu de temps, même en profitant des enseignements de notre maître à tous, Abhorash.
-En effet. Que voulez-vous alors ?
-Apprendre à vos côtés et combattre avec vous. Je suis Jean de l’Anguille, ancien chevalier de Bretonnie, transformé en Dragon de Sang il y a de cela environ un siècle. Depuis, je vais à travers tout le Vieux Monde, que ce soit avec mon unité ou seul, depuis que vous l’avez massacrée. Je désire devenir votre serviteur et combattre en votre nom si vous le désirez. »
En disant cela, il était descendu de sa monture et avait posé un genou à terre. Un ancien chevalier de Bretonnie serait un bon ajout. Parmi les vivants, ils n’étaient dépassés que par les elfes. De plus, nous pourrions tirer quelque chose de lui. Cependant, je décidais de le laisser patienter un peu et lui demandais :
« As-tu fait ce que je t’ai demandé ?
-Oui noble sire. J’ai propagé votre histoire à travers les Dragons de Sang, la racontant à tous ceux que je croisais. Ayant eu l’honneur de croiser le Maître de notre ordre, les Chevaliers de Sang, je lui ais tout raconté. Je dois vous avouer qu’il vous déteste pour avoir une femme et une fille. Il pense que cela n’est pas digne d’un Dragon de Sang.
-Que pensez-vous de cela ?
-Je pense que cela n’est pas incompatible. Il n’est nullement dit dans les enseignements d’Abhorash que cela doit être le cas. C’est un autre Dragon de Sang ne faisant pas partie de l’Ordre qui me l’a dit.
-Bien. J’en suis fort aise. Je t’autorise à nous rejoindre. Tu devras m’obéir en tout ce que je te commanderais. Nous avons sous notre domination des villages humains. En aucun cas, tu ne devras te nourrir sur eux, ni sur ceux proches de l’endroit où nous habitons. Sinon, tu seras exposé au Soleil jusqu’à ce que mort s’ensuive.
-Oui mon seigneur. »
Il remonta sur son cheval et prit ma suite avant que nous ne prîmes notre chemin. Il me raconta alors son histoire depuis son enfance. Le voyage dura encore deux mois. Nous récupérâmes un bon millier de squelettes en plus, relevés ou pris à des nécromanciens exécutés au passage. Nous affrontâmes également quelques Chevaliers de Sang constitués en unités. Il y eut deux affrontements. Le premier se solda par la mort de quatre des cinq chevaliers et la fuite du dernier pour rapporter l’histoire. La deuxième unité, composée de cinq guerriers nous rallia après la mort du premier. Puis, nous rentrâmes à Tor Amon. Tous étaient d’accord vis-à-vis des règles et il était clair pour eux que nous ne laisserions pas passer la moindre incartade.

C’est ainsi que l’armée de Tor Amon augmenta considérablement sa puissance. Les quatre chevaliers de sang renièrent leur serment envers leur Ordre et nous jurèrent allégeance, tout comme Jean qui le fit à nouveau devant ma femme, notre fille et ma sœur. Dans le même temps, l’expédition d’Aryana avait porté ses fruits et avait ramené deux milliers de squelettes divers et variés. Elle avait aussi combattu quelques Dragons de Sang rencontrés en cours de route. Mais ils étaient tous morts définitivement, sauf un, laissé pour raconter l’histoire.
Les années passèrent à nouveau. Trois ans plus tard, la population humaine atteignait près de huit mille âmes, tous âges confondus. Alaia avait alors quarante-sept ans et nous l’entraînions de plus en plus fort pour rentrer dans l’Ordre des Princes Dragons. Cette année-là, nous apprîmes l’élection de Karl Franz à la tête de l’Empire des Hommes. Egalement à ce moment, après avoir entraîné de manière très intensive Jean pendant trois années, nous le laissâmes aller dans l’Empire pour qu’il puisse à nouveau aller sur les routes, pour combattre et tenter de se faire pardonner par la Dame, en qui il croyait toujours. Nous apprîmes aussi à connaître les autres Dragons de Sang nous ayant rejoint. Ils avaient été transformés par un vampire qu’ils avaient combattu alors qu’ils appartenaient à l’Ordre des Chevaliers du Corbeau, destiné à combattre les morts-vivants où qu’ils soient. Saisissant l’ironie de la situation, leur bourreau les avait transformés en créatures de la non-vie. Ces derniers luttaient depuis contre nombre de vampires et tentaient de défendre l’Empire. Aussi, nous rejoindre pour défendre le Wissenland leur apparut très tentant.
Durant cette période, la dispute avec les Chevaliers de Sang augmenta sensiblement, au point que certains tentaient de me traquer. Souvent, lorsque je faisais une expédition en Sylvanie pour lever de nouvelles troupes, il n’était pas rare que j’ai à affronter un ou deux Chevaliers durant la période sur place. La majorité du temps, je le laissais agoniser sur le sol et le soleil décider de son sort. Je finis par apprendre que Walach Harkon en personne me cherchait. Je lui donnais alors rendez-vous à l’ancien Fort de Sang, encore en ruines au moment de l’élection de Karl Franz.

J’y arrivais sur le dos d’Arsvagnir qui se posa dans l’ancienne cour. Les murs étaient en ruines et un rien semblait pouvoir les faire s’effondrer. Jean m’avait déconseillé de le rencontrer mais je tenais à savoir ce qu’il avait à me dire. Il faisait déjà nuit quand il arriva par le long chemin menant au fort. Je l’entendis sur sa monture bien avant qu’il n’arrive. Il finit par être devant moi. J’étais debout, le bouclier dans le dos et les bras croisés sur la poitrine. Arsvagnir était juste derrière moi, prêt à s’envoler s’il le fallait. Aryana était montée sur Irskagna, très haut dans les airs. Il s’avança dans les ténèbres ambiantes, les deux lunes masquées par d’importants nuages chargés de pluie, tendu comme un arc long prêt à tirer. Je le sentais comme l’on pouvait voir un dragon dans une grotte de Caledor. De mon côté, je savais que je n’avais rien à perdre. Nous pouvions nous envoler avant qu’il n’ait eu le temps de faire le moindre geste. De plus, mon talent au combat valait le sien. Surtout, Aryana m’avait demandé de garder le talisman offert il y a plusieurs décennies avant de partir dans les Désolations du Chaos. Alors que le Grand Maître des Chevaliers de Sang s’avançait vers moi après avoir mis pied à terre, il prit la parole :
« C’est donc toi le fameux elfe-vampire dont j’ai entendu parler ?
-En effet. Qu’est-ce que tu me veux ?
-Tu vas commencer par me présenter le respect que tu me dois. Je suis un fils direct d’Abhorash, ce que tu n’es pas.
-C’est là où tu te trompes. Premièrement, ma famille se battait contre le Chaos avec la lame que j’ai à mon flanc alors même que tes ancêtres vivaient dans des cavernes. Ensuite, je suis aussi l’enfant d’Abhorash et par conséquent nous sommes égaux.
-Ah oui ? Comment être sûr que tu dises la vérité ?
-Tu n’as qu’à le chercher et le trouver par toi-même. Je sais où il était quand il m’a transformé. Mais je ne sais pas où il peut être désormais.
-Je reste ton supérieur, si tant est que tu sois réellement un vampire.
-Oh je le suis. – Mes yeux prirent la couleur du sang et il eut un sursaut de surprise. – Tu vois. Je suis un elfe à l’origine et également un vampire. Tout comme ma femme.
-Et ta fille ?
-Elle ne l’est pas.
-Intéressant…
-Si jamais l’un de vous touche à un seul de ses cheveux et qu’elle n’en sort pas totalement indemne et sans être transformée en vampire par l’un de vous, vous connaîtrez ma fureur et celle de mon épouse. As-tu déjà combattu un Buveur de Sang ?
-Evidemment. C’est compliqué de les battre, mais pas infaisable.
-J’en ai démembré et tué un en cinq coups d’épée sans l’aide de mon dragon quand il a chargé le régiment de ma fille il y a plus de vingt ans. Voilà ce qui t’attendras si tu oses l’importuner.
-Je…
-Je ne parle même pas du fait d’attaquer une princesse d’Ulthuan appartenant à l’une des familles les plus influentes de tout le peuple que vous nommez hauts elfes. Ce serait une guerre dont ton ordre ne se relèverait pas. Ordre auquel je n’appartiens d’ailleurs pas du tout.
-Comment cela ? Tu es un Dragon de Sang. Donc tu…
-Non. Je suis un enfant d’Abhorash et de nul autre vampire. Je ne dois allégeance à personne sauf au Roi Phénix Finubar et au Roi de Caledor Imrik. Maintenant, si tu ne veux pas que je me mette à écumer les Terres des Hommes pour massacrer tes chevaliers de pacotille, cesse de m’importuner. »
La tirade eut l’effet voulu et il chargea sans se soucier du reste. Je dégainais en un éclair et parais toutes ses attaques. Il était furieux et n’était guère concentré sur le combat alors que je l’étais pleinement. Sa force était prodigieuse en revanche, digne d’Abhorash en personne. Le combat dura toute la nuit sans que je ne tente de réellement prendre l’avantage. Je ne cherchais pas à le tuer mais à le vaincre pour lui montrer qu’il ne pouvait pas m’imposer ses volontés. Finalement, lorsque le jour se pointa, son heaume était tombé et j’avais enlevé le mien. Son visage était alors tourné vers l’Est et le soleil levant.

Le combat dura un petit peu jusqu’à ce que je vois sa peau fumer. J’invoquais rapidement des nuages sombres et rompit le combat. Il me regardait d’un air étrange. Je pris alors la parole :
« Oui, je n’ai plus les faiblesses des vampires. Et non, je ne te laisserais pas tuer Arsvagnir pour tenter d’obtenir la même chose. N’importe qui voulant le défier devra d’abord me vaincre.
-Tu es bien le fils d’Abhorash. Seul quelqu’un ayant suivi son enseignement en étant vampire depuis à peine un siècle pourrait être aussi bon au combat et tenir aussi longtemps contre moi.
-La vingtaine d’années passée dans les Désolations du Chaos ont bien aidé.
-C’est fort probable.
-Je vous propose que nous fassions une trêve. – Je savais qu’il serait trop fier pour demander une telle chose. – Vous parlez de moi et je ne tente pas de récupérer par la force vos chevaliers. Ils n’auront pas le droit de nous rejoindre. Seuls ceux l’ayant déjà fait resteront sous mes ordres. – Je ne voulais pas qu’il puisse être dépouillé de la sensation d’avoir beaucoup de pouvoir.
-Très bien. Mais ce combat n’est pas terminé.
-Evidemment. »

La conversation fut close et tandis qu’il montait sur son cheval mort-vivant, je me mis sur Arsvagnir et partais vers l’Est, suivit rapidement par Aryana, qui avait tout vu. Nous nous dîmes que la trêve était probablement une bonne chose. Cela réduirait les risques d’être trouvés tout en faisant monter notre légende, chose potentiellement très importante plus tard.

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Lun 1 Mai 2017 - 18:30
Nouveau DLC de Total War Warhammer : les elfes vampires.
...
Non, sérieusement, tu es vraiment en train de débuter une nouvelle faction, au vu de tes descriptions détaillées Happy Je comprends mieux pourquoi tu étais occupé pendant le début du Tournoi du Fort de Sang, la gestion d'une province et la construction d'une forteresse sont des activités on ne peut plus chronophages.

Si mon compte est bon, la prochaine suite sera la conclusion de cette histoire. C'est triste que ça se termine, mais je suis certain que cette dernière suite sera aussi savoureuse que les précédentes Smile
La suite ! Clap
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Lun 8 Mai 2017 - 12:17
Von Essen a écrit:Nouveau DLC de Total War Warhammer : les elfes vampires.
J'aimerais bien, mais pas avant que j'ai un ordi pour supporter le jeu Sourire

Von Essen a écrit:Non, sérieusement, tu es vraiment en train de débuter une nouvelle faction, au vu de tes descriptions détaillées Happy  Je comprends mieux pourquoi tu étais occupé pendant le début du Tournoi du Fort de Sang, la gestion d'une province et la construction d'une forteresse sont des activités on ne peut plus chronophages.
Je suis entièrement d'accord. Et je passe sous silence tout ce que les personnages ont du faire au niveau administratif. Il ne faut pas croire que les Hauts Elfes n'ont pas d'administration et besoin de faire des papiers Sourire

Von Essen a écrit:Si mon compte est bon, la prochaine suite sera la conclusion de cette histoire. C'est triste que ça se termine, mais je suis certain que cette dernière suite sera aussi savoureuse que les précédentes Smile
La suite ! Clap
Yep, this is the end now.

Oui, parce que vous allez avoir cette fameuse suite, aujourd'hui, maintenant, juste en dessous de cette phrase à rallonge ne servant strictement à rien d'autre qu'à faire du blabla et à vous embêter.



Chapitre 21 : La politique en Ulthuan, la Bête, fin du récit


Quatre ans après la rencontre avec Walach, nous repartîmes, Alaia, Iryana, Aryana et moi pour Tor Crevnan, en dragon. En effet, notre fille devait passer l’épreuve pour rentrer dans l’Ordre des Princes Dragons. Nous laissâmes la forteresse pratiquement achevée sous le commandement de Jean, qui s’était révélé très fiable. De plus, il s’était sensiblement amélioré au combat, même s’il était encore loin de nous. Néanmoins, sans que son talent brut n’augmente, il devint un combattant plus raisonné. Selon lui, nous fondions une nouvelle méthode d’apprentissage qui disait que cela ne servait à rien de chercher le combat pour chercher le combat. Mais qu’il fallait agir avec raison et garder la tête froide. Cependant, durant le voyage, nos pensées n’étaient pas réellement tournées vers ceci. Alaia était de plus en plus angoissée à l’idée de potentiellement échouer. En effet, cela était souvent vu comme un déshonneur et il n’y avait pas de nouvel essai. Aussi, ma moitié et moi-même dûmes constamment la rassurer. Nous ne doutions pas réellement du fait qu’elle puisse réussir. Elle arrivait à survivre seule pendant plus de deux mois dans les Montagnes Noires, autrement plus dangereuses que l’Echine du Dragon, surtout quand les grands reptiles écailleux ont une tendance assez générale à se réveiller. Finalement, nous arrivâmes à Tor Crevnan où nous fûmes accueillis par mon père et ma mère, Imrik et Astarielle étant partis pour Lothern.

Trois jours plus tard, j’emmenais Alaia à Vilanelle, la capitale du Royaume. Il y avait là une centaine de postulants, ce qui faisait beaucoup. Mais ce n’était pas encore l’heure de l’Epreuve. Nous partîmes saluer nos respects à Imrik avec qui nous parlâmes quelques instants de la situation dans les Terres des Hommes. Puis, nous gagnâmes nos appartements. Le Roi de Caledor nous avait fait réservé quelques pièces pour nous deux en sachant que je venais avec ma fille. Nous nous installâmes, dinâmes et nous couchâmes rapidement. Le réveil se fit aux aurores et au son du cor de cavalerie car nous étions dans le Fort de l’Ordre et non dans le palais du Seigneur des Dragons. Nous prîmes un rapide repas avant de nous changer et de descendre assister à l’entraînement des futurs guerriers sous l’œil vigilant et sévère des maîtres d’armes. Ces derniers, en nous voyant arriver, eurent un moment d’hésitation avant que je ne leur fasse signer de continuer comme si de rien n’était. Je pris deux épées en bois et en jetais une à Alaia. Celle-ci se mit immédiatement en garde face à moi. Puis, sa leçon commença. Elle était devenue très musclée depuis quelques années malgré son âge mais aussi beaucoup plus vive. Apprendre auprès d’elfes-vampires devait bien aider en cela. De plus, elle avait un certain talent naturel pour le combat à l’épée et au bouclier, ainsi que pour le tir à l’arc.
Evidemment, j’étais loin de donner la pleine mesure de mes capacités, sans quoi l’entraînement n’aurait aucun intérêt pour elle. Aussi, je me mettais souvent à un rythme légèrement supérieur au sien pour la forcer à se dépasser en permanence. Au cours des longues heures qui composaient nos entraînements, je la forçais à aller toujours plus loin en rapidité, en endurance et en force, le tout pratiquement sans temps mort. Nous nous arrêtâmes alors que le soleil allait atteindre son zénith. Alaia rougit de plus belle en voyant tous les novices la regarder avec de grands yeux. Si beaucoup l’avaient connue alors qu’elle était Heaume d’Argent ou Grand Heaume, ils ne se souvenaient pas qu’elle soit aussi talentueuse au combat. Il fallait avouer, à leur décharge, qu’elle s’était beaucoup améliorée durant les onze années passées à Tor Amon ou dans les Terres des Hommes. Même les instructeurs la regardaient avec surprise. Je pus presque deviner leurs pensées à la simple vue de leurs yeux. Ils se demandaient probablement ce qu’ils pourraient lui apprendre.

Finalement, la cérémonie pour lancer l’Epreuve arriva deux jours plus tard. Passablement effrayée par toute l’attention portée par les novices et les Princes Dragons à ses talents martiaux, Alaia resta auprès de moi durant ce temps. Voulant qu’elle puisse être tranquille, je finis par dire devant tout le monde au réfectoire que je défierais le premier qui l’importunerait ou la dérangerait trop à son goût. Cela calma les ardeurs de beaucoup mais ne laissa pas réellement ma fille adorée hors de portée de leurs demandes. Heureusement pour elle, le grand jour arriva. Imrik prononça son discours habituel sur la grandeur passée de Caledor qui pourrait retrouver son éclat qu’à condition que nous portions haut les couleurs du Royaume et ainsi de suite. Puis, il fut donné à chaque prétendant un parchemin avec un endroit où aller immédiatement. Ils devraient y prendre un objet et le rapporter. Ils ne pouvaient pas demander d’aide. Ils partaient avec quelques couvertures et vêtements, un coursier elfique, une épée, un arc, des flèches et une lance, plus deux ou trois couteaux. Il était interdit de tuer un autre prétendant. Ils avaient tous deux mois pour remplir leur mission. Ils partirent sur le champ sans demander leur reste. Une heure plus tard, je partais pour Tor Crevnan, l’âme loin d’être en paix. J’étais persuadé d’envoyer notre fille à la mort. Finalement, la paternité m’avait changé.

Les deux mois suivants se passèrent à Lothern où j’étais allé à la cour avec Aryana, remplaçant mes deux petits frères et sœurs. Ces derniers furent joyeux de nous revoir et nous parlâmes longuement tous les quatre du temps qui passait. Imrik courtisait officiellement une elfe mais il refusait de nous en dire plus. Le sourire de notre sœur quand il évoqua le sujet me laissait entendre qu’elle en savait bien plus qu’elle ne le montrait. Mais cela restait du domaine de sa vie personnelle. Il repartit le lendemain sur le dos d’un petit dragon. Il était temps pour ma femme et moi de revenir dans le grand bain de la politique de Lothern. Nous allâmes en premier saluer le Roi Phénix qui nous accueillit chaleureusement, nous invitant même à manger à sa table le soir.
Ensuite, les intrigues reprirent. Nous croisâmes à nouveau ceux avec qui nous avions parlé lors de notre passage deux siècles auparavant. Cependant, nul parmi eux ne vint nous voir pour nous saluer. Ils ne semblèrent pas nous reconnaître. Aussi, durant l’après-midi dans les grands jardins du roi où il y avait la cour, nous restâmes seuls autant que possible. Aryana et moi discutions de tactique militaire et de diplomatie, notamment vis-à-vis de l’Empire. La question de savoir s’il fallait ou non avertir l’empereur des hommes demeurait ouverte pour nous comme pour le Roi Phénix. Il nous fallait réfléchir pleinement à tous les aspects avant de prendre une décision.

Soudain, un noble relativement âgé s’avança. Il se présenta comme Athanar d’Eataine, ancien commandant de Vaisseau Dragon et de Gardes Maritimes. Nous le connaissions vaguement de réputation puisqu’il avait été un explorateur durant le règne du précédent Roi Phénix. Alors que nous marchions au milieu d’arbres aussi hauts que des dragons mais couvert de fruits exotiques, il nous posa de nombreuses questions sur les Terres des Hommes. Il nous expliqua que, âgé de plus d’un millénaire et demi, il ne pouvait plus voyager autant qu’avant même s’il aimait cela. Aussi, nous lui donnâmes nombre d’informations. Nous lui racontâmes également nos quelques aventures avec les nains. S’il en avait entendu parler, il voulait notre version des faits. Il posa quelques questions au milieu du récit pour avoir des précisions. Finalement, il hocha la tête. Les rencontres entre Asurs et Nains se finissaient rarement aussi bien, la plupart dégénérant en bataille rangée. Nous le revîmes le lendemain dans le même lieu et nous continuâmes à parler tous les trois. Il nous parla aussi de plusieurs expéditions réalisées qui étaient très intéressante. Au fil des jours, nous devînmes tous les trois plus proches. Il finit par nous parler d’un certain Aramir qui aimait aussi voyager. Il aurait aimé nous le présenter mais il n’était pas revenu à Lothern depuis quelques temps. Cependant, il promit qu’on le voit un jour.
Malgré ces agréables moments, les sujets de conversation revenaient vite sur la situation politique d’Ulthuan. Certains disaient que le Roi Phénix était de plus en plus distant et abandonnait de plus en plus la gouvernance d’Ulthuan. Aussi, de nombreux princes pouvant être candidats commençaient déjà à penser à l’avenir et à la succession de Finubar. C’est à ce moment qu’Athanar nous expliqua le fond de sa pensée. Il nous avait abordé car il savait que nous étions proches de Finubar, tout comme lui. Or, il était à nouveau très contesté et certains rêvaient en secret de le destituer. Pire, des espions des Naggarothiis avaient été pris dans le Palais. L’ancien marin espérait pouvoir compter sur nous en cas de soucis majeur. Nous lui dîmes que notre loyauté allait au Roi Phénix en exercice et qu’il devait en être ainsi pour tous les Asurs. Il opina du chef et nous sourit légèrement car il avait compris que nous étions de son côté. L’autre sujet préoccupant restait la guerre qui s’annonçait. Comme il y a deux siècles, les raids de nos ennemis jurés reprenaient graduellement. Cependant, nous fûmes étonnés par le fait que la plupart des nobles n’y prêtaient aucune attention. Nous eûmes la réponse rapidement.

Ce fut Aravir, le prince marchand de Lothern qui nous la livra. Nous venions de le croiser quand il nous aborda :
« Excusez-moi mes seigneurs, mais n’êtes-vous point le prince Swiftblade et le Prince Dragon Liandin ?
-Si, en effet prince Aravir, répondit Aryana. Mais nous sommes mariés. Je suis donc Princesse d’Ulthuan et mon nom est Swiftblade et non plus Liandin.
-Veuillez me pardonner cette erreur je vous pris. Je n’étais pas au courant. Je suis fort heureux de vous revoir sains et saufs. Votre projet de partir pour Arnheim en a effrayé plus d’un. Particulièrement mon fils.
-Voyez-vous ça, répliqua-t-elle d’un ton très acerbe.
-En effet. Mais je vais lui dire de ce pas que vous êtes ici, cela lui enchantera le cœur.
-Non. – Elle avait pris le ton qu’elle utilisait pour donner des ordres à des troupes.
-Si vous le désirez, qu’il en soit ainsi. Mais je persiste à croire que…
-J’ai dis non, donc c’est non. Sinon, il pourra toujours avoir un duel avec mon époux s’il veut tenter de m’avoir. Mais à moins qu’il ne se nomme Tyrion le Défenseur d’Ulthuan ou Imrik et soit Roi de Caledor, ses chances de victoires sont totalement nulles.
-Si vous le désirez, répéta-t-il, confus. Mais je dois parler d’un projet important. Certains pensent que le Roi Phénix va bientôt abdiquer. Que diriez-vous de soutenir un bon candidat pour nous trois ? Votre famille pourrait avoir beaucoup de prestige, tout comme vous. Vous pourriez même être candidats et nous vous soutiendrons. – Il m’adressa la dernière phrase.
-Cela ne nous intéresse pas. De plus, j’ai juré de n’épouser qu’une seule femme et je m’y tiendrais. Le trône est loin de m’intéresser. Il y a bien trop de responsabilités pour ce que j’aime faire. C’est mon dernier mot. Enfin, nous soutiendrons le Roi Phénix contre toute tentative de destitution sauf s’il a réellement trahi Ulthuan. Il devra alors être jugé par un tribunal indépendant et impartial et non par des princes arrivistes et avides de pouvoir.
-Je…
-Nous n’avons plus rien à ajouter. Si vous persistez à vouloir faire destituer le Roi, alors que la guerre approche à grands pas, nous vous dénoncerons comme espion ennemi. Or, c’est une chose que vous ne voulez certainement pas car même si vous serez probablement blanchi, cela portera atteinte à votre réputation et à vos affaires. Maintenant, disparaissez de notre vue. – Aryana s’était mise en colère mais n’avait pas haussé la voix. »
Il partit sans demander son reste. J’interrogeais rapidement ma moitié à propos du fils et elle me révéla qu’il l’avait courtisée après mon départ de la cour et le début de la « pause » de son entraînement et qu’il avait en partie causé son départ de la cour.

C’est ainsi que passèrent les deux mois, à tenter de dissuader autant de nobles que possible de ne pas commettre l’irréparable. Finalement, nous rentrâmes à Vilanelle, pour la fin de l’Epreuve. Quand nous arrivâmes, deux jours et une nuit avant la date officielle, aucun candidat n’était encore rentré. Toute la journée, toute la nuit puis toute la seconde journée, nous vîmes les postulants passer un par un voire par deux s’ils s’étaient rejoints sur le retour. Mais il n’y avait point Alaia parmi eux. Aryana et moi commencions à devenir inquiets car le soleil commençait déjà à tomber et elle n’était toujours pas là. Si elle n’était pas rentrée avant le coucher, elle serait refusée. Alors que l’astre du jour tombait derrière les montagnes et que ses derniers rayons éclairaient la cour de la forteresse de l’Ordre, ma moitié et moi nous préparions à partir à la recherche de notre fille. Nous avions déjà mis nos armures et préparé nos montures. Alors que nous avancions vers les portes, les gardes annoncèrent un cavalier arrivant. Cependant, elles n’allaient pas tarder à se fermer. De loin, alors que la monture approchait, nous reconnûmes Alaia. Elle semblait gravement blessée et à peine consciente. Finalement, elle franchit les portes juste avant qu’elles ne se referment et chuta lourdement sur le sol. Nous nous jetâmes immédiatement vers elle. Son ventre était ouvert et elle avait de nombreuses entailles partout sur les bras, les jambes et le visage. De nombreuses têtes de démons pendaient sur son cheval tandis que des carreaux d’arbalètes émergeaient de son ventre et de son dos. Elle avait également récupéré l’objet qu’elle devait chercher. Des soigneurs arrivèrent rapidement et l’emportèrent alors qu’Imrik prit un regard inquiet. Il examina les têtes sur le coursier avant de se tourner vers nous, le regard aussi dur que l’acier et de dire :
« Elle a affronté pire que n’importe quel autre. Elle aura sa place parmi nous. En revanche, je ne tolèrerais pas que les démons viennent à Caledor. Partez en direction de l’Enclume de Vaul. Elle est allée non loin de cet endroit. Trouvez et tuez tous les démons que vous y verrez. Nul n’aura le droit de vous arrêtez. La cérémonie d’entrée dans l’Ordre ne commencera pas avant qu’Alaia ne soit capable d’y être.
-A vos ordres, répondit Aryana. »
Je sentais la fureur contenue dans son regard. Nous partîmes immédiatement vers les écuries à dragons et récupérâmes Arsvagnir et Irskagna avant de nous envoler vers l’Enclume de Vaul.

Le voyage dura quelques heures avant que nous n’arrivions au bout. Ouvrant notre vision aux vents de magie et étant assez hauts, nous pouvions détecter assez facilement toute magie. Hors, les démons avaient besoin de cette dernière pour leur ancrage dans le monde des mortels. Aussi, nous les repérâmes rapidement. Ils s’approchaient à grands pas de l’Enclume. Nous chargeâmes aussitôt en plongeant vers le sol car il fallait les empêcher d’atteindre la Forge. Il s’agissait d’un petit groupe de démons de Khorne et de Tzeentch. Nous les massacrâmes immédiatement et les bannîmes dans les Royaumes du Chaos. Nous repartîmes peu après vers la capitale du Royaume de Caledor. Nous savions que l’apparition d’un groupe plus important aurait été détecté par les mages. Aussi, il était fort peu probable qu’ils aient été l’avant-garde d’une armée. En revanche, il n’était pas impossibles qu’ils aient été envoyés là pour tenter de ravager l’Enclume de Vaul qui produisait encore les plus puissantes armes, armures et talismans enchantés d’Ulthuan. Nous repartîmes rapidement vers le Nord-Ouest. Alors que nous étions en l’air et à peu près à mi-chemin, nous repérâmes un groupe de Naggarothiis dans les montagnes. Nous fondâmes sur eux avant de commencer à les massacrer. Deux tentèrent de fuir mais furent arrêtés par les deux dragons qui se placèrent devant eux. Quand ils se retournèrent, nous les assommâmes. Nous les attachâmes avec des cordes et des anneaux à des rochers, les bras et les jambes écartés.

Ils finirent par se réveiller à cause du froid et de la nuit qui tombait. Nous étions juste en face d’eux. Il y avait une femme et un homme. J’étais en face d’elle tandis qu’Aryana était devant le dernier. En nous voyant, ils prirent un sourire ironique et l’homme nous dit :
« Je peux savoir ce que vous voulez ?
-Est-ce que vous auriez croisé une jeune femme blonde aux yeux bleus qui revenait de l’Enclume de Vaul ?
-Oui, c’est certain. Mais cette catin nous a échappé. Nous n’avons pu que la blesser, répondit la femme.
-C’est dommage pour vous. Il s’agit de notre fille, répliqua Aryana avec un ton aussi froid que les températures dans les Désolations du Chaos. »
A ce moment, je sentis quelque chose se réveiller en moi. Une volonté terrible capable de faire endurer de terribles souffrances, non pas seulement par vengeance, mais aussi par plaisir de voir souffrir. Je vis Aryana sentir probablement la même chose car elle regardait l’homme avec un sourire carnassier. Elle prit une dague et lui déchira tous les vêtements, le mettant à nu. Puis, elle commença à le torturer en lui laissant de longues trainées sanglantes sur le corps. Trainées qu’elle goûtait ensuite avec sa langue, buvant le sang comme s’il s’agissait de vin. Je n’étais pas stupéfait de peur ou autre. Au contraire, j’appréciais le spectacle. J’entendis la femme supplier ma moitié d’épargner l’homme mais je m’approchais à ce moment d’elle et la déshabilla violemment. Elle se mit à trembler de froid et de peur. L’homme souffrit en hurlant pendant de longues heures avant de se faire castrer et couper la langue, Aryana étant exaspérée par ses cris. Elle se contentait de lui faire des toutes petites blessures mais les fit partout sur le corps. Puis, elle lui creva les yeux avant de lui mordre le cou et de boire tout son sang. La femme pleurait en permanence, ayant vu son probable compagnon ou mari être saigné comme un cochon.

Je m’approchais un peu plus de ma victime jusqu’à être en contact avec elle. Je pouvais littéralement sentir sa peur. J’entendais parfaitement les battements de son cœur et le sang qui coulait dans ses veines. Je humais son odeur corporelle. Elle respirait une haine terrible mais aussi une peur encore plus grande. Une peur comme l’on peut en ressentir que lorsque l’on affronte des choses plus terribles que la simple mort. Je lui murmurais à l’oreille :
« Alors, qu’est-ce que cela fait d’être maintenant dans la peau de la personne qui va être torturée ?
-Non… Pas ça… Je vous en supplie, me dit-elle d’une petite voix implorante alors que je voyais les larmes lui monter aux yeux. Je me dis qu’elle n’était pas réellement résistante psychologiquement.
-Pourtant, cela ne t’aurait sûrement pas dérangé de le faire sur notre fille. Et tu l’as certainement déjà fait sur des Asurs.
-Je… Vous… n’avez… pas… le… droit… et… vous… êtes… incapables… de… torturer… Les Asurs… en… sont… incapables…
-Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, nous ne sommes pas que des Asurs. Mais aussi des vampires qui ne craignent pas la lumière du jour, l’argent ou autres. Tu en as déjà rencontré, je me trompe ? »
Ses yeux s’agrandirent de peur à l’évocation des vampires. Elle avait déjà vu un vampire et n’avait pas souhaité en recroiser un jour. Peine perdue pour elle. Je me mis alors à lui caresser sa peau très blanche dans des points sensibles. Elle se tendit et me regarda à nouveau avec un regard suppliant. Je lui rendis un air faussement navré avant de sortir ma propre dague. Je passais le plat de la lame sur sa peau, à divers endroits du corps. Ses yeux violets devinrent à nouveau humides et elle se raidit tout en tremblant toujours de froid, mais aussi de peur. Je me devais d’avouer que j’y prenais du plaisir. Tant de millénaires de souffrances des Asurs faits prisonniers par les Naggarothiis allaient être vengés. Je fis alors la même chose et commença à la torturer bien longuement. Après plusieurs heures de cris, je la détachais avant de la relever contre le rocher. Puis, je lui mordis le cou et commença à boire goulument son sang alors qu’elle se débattait. Finalement, je la laissais choir sur le sol, étant réduite à l’état de coquille vide. Boire à nouveau du sang m’avait donné d’étranges sensations, même si ce n’était pas désagréable, loin de là.
Nous incendiâmes les corps avant de repartir sur le dos de nos montures.

Nous arrivâmes peu de temps après à Vilanelle. Cela faisait alors près de trente-six heures que nous étions partis. Nous fîmes notre rapport auprès d’Imrik avant d’aller au chevet d’Alaia. Elle avait été soignée par les meilleurs guérisseurs de la forteresse. Cependant, elle était encore totalement inconsciente et allongée sur un lit de très bonne qualité. Elle semblait endormie bien qu’en réalité, elle était inconsciente. Nous restâmes ainsi pendant une semaine complète à son chevet à la regarder et à prendre soin d’elle. Alaia se réveilla à la fin de la semaine, en pleine nuit. Elle ne posa pas de questions et se rétablit petit à petit. Un mois après son réveil, elle pouvait participer à la cérémonie. Cette dernière fut magnifique et les visages des novices rayonnaient, à l’exception notable de celui de notre fille. Elle s’était beaucoup renfermée depuis sa période d’inconscience et ne parlait réellement qu’à nous deux. Elle s’était entraînée toujours plus dur pour être en forme pour l’entraînement.
Aryana et moi repartîmes le lendemain pour Tor Amon. Iryana avait bien géré l’affaire entre temps et il n’y avait plus aucun problème. A l’exception d’un. Elle avait découvert un trésor nain assez conséquent. Nous décidâmes de le fermer et de le faire garder jour et nuit par certaines de nos meilleures unités pour éviter les intrusions. Nous le règlerions en temps et en heure. Régulièrement, je passais à la fameuse Taverne de la Non-Vie et faisait connaissance avec quelques vampires relativement âgés, ou plus jeunes. Le reste du temps, je le passais avec ma femme à nous entraîner ou à gouverner notre petit domaine. Nous apprenions dans le même temps la magie du feu et améliorions nos connaissances en nécromancie. Les Dragons de Sang qui nous avaient jurés allégeance nous servaient sans faillir et étaient devenus moins prompts à la colère. Ils étaient ainsi devenus plus efficaces au combat qu’auparavant. Très régulièrement, nous étions attaqués par des peaux-vertes mais tous leurs assauts étaient repoussés sans qu’aucun ne parvienne à passer les remparts, même localement (à l’exception des morts qui tombaient de notre côté).
Après cinq années, nous vîmes arriver Alaia qui nous annonça que nous avions été choisis pour devenir ses mentors. Elle avait également une lettre remise par Imrik et qui nous était destinée. Elle disait ceci :

Prince Gilgalad et Princesse Aryana,
Je vous écrit cette lettre pour vous informer de plusieurs éléments.
Le premier est que vous aurez votre fille, Alaia, comme apprentie. Cependant, en lieu et place des vingt-cinq années habituelles, l’enseignement ne durera que dix ans. La première raison est que son niveau est déjà pratiquement celui demandé à la fin de l’enseignement. La seconde est que cela permet d’avoir des unités opérationnelles plus rapidement. Une fois cet apprentissage terminé, elle sera officiellement maître dragon.
Je vous écris également pour vous avertir que les raids de nos ennemis sont de plus en plus fréquents en Ulthuan. S’ils ne sont pas permanents, ils annoncent tout de même une probable invasion à venir. Ce n’est qu’une question d’années avant que cela ne soit le cas. Aussi, il est fort probable que vous soyez à ce moment rappelés en Ulthuan pour nous aider à défendre l’Île.

Bien à vous.

Imrik, Roi de Caledor et Seigneur des Dragons.

Aryana la lut et nous acceptâmes rapidement notre fille qui partit ranger ses affaires dans sa chambre. A nouveau, les années passèrent comme avant qu’elle ne rentre dans l’Ordre à la seule différence que nous passions plus de temps ensemble. Ma moitié et moi avions remarqué le changement qui s’était opéré en elle, même si Alaia tentait de le cacher. Elle était devenue plus amère et impulsive depuis sa mésaventure dans l’Echine du Dragon. Ce qu’elle ne savait alors pas, c’était qu’Imrik, qui avait décidé personnellement des zones où les candidats furent envoyés, avait l’impression de l’avoir envoyée à la mort. Car si l’Epreuve pouvait être mortelle, elle l’était rarement et on ne demandait pas aux postulants d’affronter seul des démons puis des Naggarothiis en étant déjà blessé. C’était impensable car sinon l’Ordre aurait pratiquement disparu. Cependant, l’air des Montagnes Noires lui fit le plus grand bien et elle se remit à être plus joyeuse, pour notre plus grand bonheur.
Dans le même temps, Tor Amon ne cessait de croître. Le donjon fut terminé cinq ans après le retour d’Alaia tandis que les grandes portes de la forteresse furent changées pour d’autres beaucoup plus résistantes et enchantées. De plus, l’armée de morts-vivants grandit dans le même temps. Si elle restait la plupart du temps l’arme au pied, un tiers était en permanence prêt à partir. Un autre tiers était en permanence de surveillance dans les remparts tandis que le dernier était au « repos » ou en patrouille dans les tunnels des nains et des peaux-vertes. En effet, il y eut plusieurs infiltrations de ces derniers par d’anciens tunnels oubliés et probablement le grand réseau souterrain des Nains. Ils devaient avoir trouvé un moyen d’y arriver. Aussi, nous renforçâmes les gardes. Souvent, les patrouilles suffisaient à anéantir les intrus. Nous créâmes également une sorte de garde personnelle qui était chargée de la protection du donjon et du trésor des nains. Elle était composée de gardes des cryptes, de chevaliers sur squelettes ainsi que de rois d’antan. Jean de l’Anguille en fut nommé capitaine de ce qu’il appela La Garde Rouge. En effet, toutes les armures de ces régiments étaient rouge sang, rappelant ainsi à la fois les couleurs de notre famille, les Swiftblade, mais aussi le fait que nous soyons des Dragons de Sang. Les quatre autres chevaliers, eux, passaient le plus clair de leur temps à s’entraîner et à voyager à travers l’Empire pour trouver des monstres à abattre. Ils traquaient également les nécrarques, leur vouant une haine tenace.

Ainsi, ces années furent tout de même animées et relativement sereines, même en sachant que la guerre arrivait. A la fin de sa formation, Alaia repartit en Ulthuan. Elle nous annonça qu’elle désirait voler de ses propres ailes à partir de ce moment. Naturellement, nous acceptâmes, même si nous étions tristes de la voir partir. Cependant, nous savions que ce jour arriverait tôt ou tard. Aussi, elle nous quitta, mais pour à peine une année.
Nous étions au début de la trois-cent-seizième année du règne de Finubar (hiver de l’an 2523 du C.I.) lorsque nous reçûmes une lettre venant de Vilanelle. Elle provenait directement d’Imrik et nous disait cela :
Prince Yrellian, Princesses Aryana et Iryana,
Je vous demande de revenir aussi vite que possible en Ulthuan. L’île est attaquée par des démons en nombre et nous avons de toutes nos forces disponibles. Vous nous serez d’un grand renfort. Si toutefois vous êtes assiégés, attendez la victoire pour revenir.
Imrik, Roi de Caledor et Seigneur des Dragons.

Le message était extrêmement clair. Je partis voir Jean sur le champ alors que deux des femmes de ma vie partaient préparer les affaires pour le long voyage. Mon premier lieutenant accepta immédiatement, même en ne sachant pas combien de temps nous serions partis. Puis, je rejoignis ma femme pour préparer mon équipement.

Le voyage dura une semaine avant d’arriver à Tor Crevnan. Plusieurs rapports de combats nous attendaient déjà sur place. Il s’agissait de démons descendant des Annulii. Si Caledor était épargné grâce à ses dragons, ce n’était pas le cas des autres Royaumes. En l’absence de Tyrion et devant les absences de Finubar, Imrik avait prit les rênes de la défense du Royaume. Je croisais Alaia. Elle montait un dragon plus jeune qu’un dragon solaire, nommé Kargnir selon ses lettres, et était à la tête d’une unité de six Princes Dragons montant des créatures de la même taille. L’armée se préparait à un départ. Mon père, en armure complète, arriva et me demanda de le suivre d’un air très grave. Je m’attendais au pire, mais il me conduisit dans les immenses salles contenant un nombre incroyable d’armes ou d’armures, qu’elles soient enchantées ou non. Nous passâmes au milieu de tous ces trésors. Je remarquais que nombre d’objets enchantés avaient été sortis et avaient probablement des porteurs à cette heure. Je vis qu’il savait où il allait et mon géniteur s’arrêta devant une petite armoire. Il l’ouvrit. Elle contenait une épée dans un fourreau. Elle devait être légèrement courbe, comme Amlugcrist à la vue de ce dernier, et d’une longueur similaire. Il les sortit du meuble et tira l’épée. Elle baignait dans une lumière d’un blanc pur. Il me dit alors :
« Voici Raugcrist, le Fendoir à Démons. Elle a été forgée par Caledor Dompteur de Dragons en personne. Elle est d’une puissance bien supérieure à un grand nombre d’armes des Asurs. Elle a toujours été dans la famille. Cependant, elle n’est sortie que lors des plus grandes occasions et ne peut être donnée qu’à un guerrier exceptionnel.
-Je ne vois pas où vous voulez en venir, père.
-Je veux que tu la portes au combat en remplaçant ainsi Amlugcrist. Tu peux transmettre cette dernière à ta femme ou à ta fille, ou bien ne la donner à personne.
-Je… Je ne sais pas quoi dire.
-Prends-la. C’est tout. »
Je défis le fourreau d’Amlugcrist et demanda à mon père de la tenir. Puis, j’attachais le fourreau de la nouvelle lame avant de prendre cette dernière en main. Elle était pratiquement identique à Amlugcrist à une exception près. Les runes elfiques gravées sur la lame brillaient intensément. Mon père continua :
« Le fait qu’elle brille signifie que son pouvoir est actif. Il te suffit de lui demander de s’allumer ou de s’éteindre pour qu’elle le fasse. »
Je le fis et elle s’éteignit. Puis, je repris mon ancienne lame avant que nous ne sortions. Je partis droit vers Alaia qui discutait avec un de ses subordonnés. Je remarquais qu’elle était très loin d’être indifférente à ses charmes. Et cela semblait réciproque. Je souris à moi-même avant de m’approcher d’elle. Elle se tourna vers moi alors que je lui tendais mon ancienne épée.
« Mon père m’a offert Raugcrist. Je désire te transmettre Amlugcrist car tu mérites amplement de la porter au combat.
-Je… Je… Merci papa.
-Sinon, quel est ce Prince Dragon qui discutait avec toi ?
-Je… - Elle rougit un peu avant de continuer. – Je te présente Kervan Irkansan, c’est un ami.
-C'est un honneur de faire votre connaissance mon seigneur.
-Moi de même. J’ai entendu parler des exploits de votre père. J’ai eu l’honneur de le voir au combat, un très redoutable combattant. De plus, la dernière que je vous ai vu, c’était quand vous étiez un bébé et que vos parents nous rendaient visite.
-Merci mon seigneur. Mais j’ai beaucoup plus entendu parler de vous et j’ai l’impression de me retrouver face à une légende vivante.
-Je ne le suis pas à ce point-là non plus.
-Si ne serait-ce que la moitié de ce qui est dit sur vous est vrai, c’est impressionnant. Pour les Princes Dragons, vous êtes déjà une légende. De plus, si vous portez Raugcrist, pratiquement rien ne pourra vous arrêter.
-On ne sait jamais. Un combat n’est pas joué avant d’être fait.
-Je vous accorde ce point mon seigneur.
-Il vaut mieux. Surtout si tu veux courtiser ma fille.
-Papa ! – Je l’avais faite réagir. – Je… Je t’ai dis que nous étions amis.
-Oui, tout comme ta mère et moi quand elle était mon apprentie. Ne t’en fais pas Alaia, il est très bien. J’en suis certain.
-Merci mon seigneur, me répondit Kervan.
-Bon, je dois y aller. L’armée se prépare à partir. Pas de choses interdites, d’accord ?
-Papa ! On sera en vol ! »
Je partis vers Arsvagnir en souriant puis l’armée commença à quitter la cité.


Celui qui remarquera la référence aux Chroniques de l'Ambassadeur gagnera une pinte de sang de Demoiselle bretonnienne Smile
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L'histoire de Gilgalad - Page 3 Empty Re: L'histoire de Gilgalad

Lun 8 Mai 2017 - 17:58
*voit la pinte de sang lui passer sous le nez*
*snif* Crying
Tant pis, je suis curieux de voir cette référence quand elle sera relevée Happy

Eh bien, GG pour la lame légendaire Fou Fou Fou Tu pourras la brandir fièrement quand tu reviendras slacker à la Taverne !
Je joue à WoW en ce moment ? Nooon bien sûr que non Rolleyes

Et bravo pour cette biographie rondement menée ! Ce fut un plaisir de la lire du début à la fin ! Félicitations ! Clap Clap Clap
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L'histoire de Gilgalad - Page 3 Empty Re: L'histoire de Gilgalad

Lun 8 Mai 2017 - 18:27
Eh ben, ça fait bizarre de se dire que ton histoire se termine. C'est que je m'étais habitué à lire le petit chapitre de temps en temps moi Sourire

En tout cas, bravo pour avoir terminé un récit pareil. Je ne sais pas combien de pages Word cela fait, mais ça doit être plus que conséquent !

Pour les remarques sur le chapitre, je n'ai pas grand chose à dire en général. Tu es resté fidèle à ton style jusqu'au bout, donc de ce coté là ça va. J'ai cependant été très... dérangé dira-t-on, par la violence abrupte de la scène de torture avec les elfes noirs. Disons que ça sortait un peu de nulle part et cela m'a pris de court (un peu comme les rituels d'Euron lors du Tournoi du Fort du Sang). Si c'était l'effet recherché bravo dans ce cas, mais faire en sorte que tes personnages principaux se livrent à un tel acte était définitivement risqué.

Pour ce qui est du récit entier... ça va être dur de faire une synthèse. Il se passe tellement de choses sur un récit aussi dense que je ne vois pas comment le résumer efficacement. Et rien que ça, pour moi, c'est une preuve suffisante pour dire que tu as accouché d'un sacré récit ! Bravo encore !

J'ai tout de même quelques critiques d'un point de vue purement personnel.
A vrai dire, je dirais que deux choses m'ont un peu gêné durant le récit. La première (même si tu l'as clairement amélioré au fur et à mesure) c'est le style d'écriture. Un brin trop descriptif à mon goût et peut-être pas assez...expressif ? C'est difficile à décrire et cette gêne n'était pas présente en permanence donc c'est un point négatif franchement mineur.
La seconde, c'est le fait que tes personnages roulent un peu sur tout (y compris des personnages réputés sur-pétés à la base tel Harkon). Je sais très bien que c'est ironique de ma part de dire cela en sachant que Hjalmar est sorti tout droit des royaumes du chaos comme si c'était un mardi pour lui dans mon dernier récit. Mais sa saga n'est pas terminée et j'ai l'intention de lui en faire baver un brin dans les prochains tomes, parce que ça laisse des traces quand même ce genre d'expérience... Donc si j'aime bien le côté badass de la chose (parce que métal), j'aurais aimé peut-être un peu plus de retenue ou de difficulté par moment.

Mais cela n'enlève objectivement en rien à la qualité de ton récit. Donc j'attends un prochain récit avec impatience. Cool

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Lun 8 Mai 2017 - 18:57
Von Essen a écrit:*voit la pinte de sang lui passer sous le nez*
*snif* Crying
Relis le texte du nain de service pour le savoir sinon Sourire

Von Essen a écrit:Eh bien, GG pour la lame légendaire Fou Fou Fou  Tu pourras la brandir fièrement quand tu reviendras slacker à la Taverne !
Je joue à WoW en ce moment ? Nooon bien sûr que non  Rolleyes
Pas sûr que le personnage ait trop le temps de ramener sa fraise à la taverne avec l'emploi du temps qu'il aura Sourire

Von Essen a écrit:Et bravo pour cette biographie rondement menée ! Ce fut un plaisir de la lire du début à la fin ! Félicitations ! Clap Clap Clap
Et bien merci beaucoup Blushing


Hjalmar Oksilden a écrit:Eh ben, ça fait bizarre de se dire que ton histoire se termine. C'est que je m'étais habitué à lire le petit chapitre de temps en temps moi Sourire
Ouaip, ça m'a fait bizarre aussi quand j'ai terminé de l'écrire, même si j'étais content de l'avoir fini, notamment sur le dernier chapitre. Je commençais à saturer à l'époque.

Hjalmar Oksilden a écrit:En tout cas, bravo pour avoir terminé un récit pareil. Je ne sais pas combien de pages Word cela fait, mais ça doit être plus que conséquent !
163 pages en police 12 tout mit bout à bout sur un seul fichier (en comptant les sauts de lignes, etc...). A noter que chaque chapitre était sur un fichier différent pour simplifier la gestion et le suivi des publications.

Hjalmar Oksilden a écrit:Pour les remarques sur le chapitre, je n'ai pas grand chose à dire en général. Tu es resté fidèle à ton style jusqu'au bout, donc de ce coté là ça va.
Merci beaucoup Smile

Hjalmar Oksilden a écrit:J'ai cependant été très... dérangé dira-t-on, par la violence abrupte de la scène de torture avec les elfes noirs. Disons que ça sortait un peu de nulle part et cela m'a pris de court (un peu comme les rituels d'Euron lors du Tournoi du Fort du Sang). Si c'était l'effet recherché bravo dans ce cas, mais faire en sorte que tes personnages principaux se livrent à un tel acte était définitivement risqué.
Pour la violence, c'était voulu. Et même plus que cela. Il ne faut pas oublier que les Hauts Elfes ont tous aussi une part sombre en eux (sinon les Elfes Noirs n'existeraient pas). Tu dois rajouter à cela la bête propre au vampire et surtout le fait qu'ils s'en soient pris à leur fille adorée. Les enfants sont aussi très importants chez les Hauts Elfes. Alaia l'est encore plus pour Gilgalad et Aryana puisqu'ils ne peuvent concevoir d'enfant. S'en prendre à elle est très dangereux pour la santé de l'agresseur. Et sur le coup, ils étaient tellement furieux par son état et la sensation de n'avoir pas su la protéger, qu'ils se sont lâchés. En plus, puisqu'il s'agissait d'elfes noirs, ils savaient qu'ils devraient aller loin pour réellement leur faire peur.

Hjalmar Oksilden a écrit:Pour ce qui est du récit entier... ça va être dur de faire une synthèse. Il se passe tellement de choses sur un récit aussi dense que je ne vois pas comment le résumer efficacement. Et rien que ça, pour moi, c'est une preuve suffisante pour dire que tu as accouché d'un sacré récit ! Bravo encore !
Merci encore Blushing

Hjalmar Oksilden a écrit:J'ai tout de même quelques critiques d'un point de vue purement personnel.
A vrai dire, je dirais que deux choses m'ont un peu gêné durant le récit. La première (même si tu l'as clairement amélioré au fur et à mesure) c'est le style d'écriture. Un brin trop descriptif à mon goût et peut-être pas assez...expressif ? C'est difficile à décrire et cette gêne n'était pas présente en permanence donc c'est un point négatif franchement mineur.
C'est en fait en partie volontaire. Déjà, c'est un point de vue d'un Haut Elfe (il reste fondamentalement un Haut Elfe du point de vue du mode de pensée même après sa transformation). Par conséquent, c'est moins expressif qu'un humain. Il a (pour le coup littéralement) l'éternité (par rapport aux humains) pour voir des choses et s'il est émerveillé au début, il peut être vite blasé s'il compare avec son pays natal. De plus, c'est pour faire en quelque sorte un voyage en Ulthuan, contrée fort peu décrite dans Warhammer.

Hjalmar Oksilden a écrit:La seconde, c'est le fait que tes personnages roulent un peu sur tout (y compris des personnages réputés sur-pétés à la base tel Harkon). Je sais très bien que c'est ironique de ma part de dire cela en sachant que Hjalmar est sorti tout droit des royaumes du chaos comme si c'était un mardi pour lui dans mon dernier récit. Mais sa saga n'est pas terminée et j'ai l'intention de lui en faire baver un brin dans les prochains tomes, parce que ça laisse des traces quand même ce genre d'expérience... Donc si j'aime bien le côté badass de la chose (parce que métal), j'aurais aimé peut-être un peu plus de retenue ou de difficulté par moment.
C'est un côté que j'assume totalement. Mais tu verras dans le projet Fin des Temps qu'il ne sera pas le seul. Il est badass, certes. Mais il peut se faire battre par Grimgor (cela dit, je n'ai pas essayé), Archaon, Abhorash et consorts. Bref, il n'est pas ultime non plus. Et il ne faut pas oublier qu'en plus d'un entraînement drastique depuis qu'il sait à peine marcher, il est un vampire qui n'a plus les faiblesses habituelles, a été formé par Abhorash et a passé plus de deux décennies dans les Désolations du Chaos à combattre tout ce qui lui tombait sous la main. Et comparé à ce qui va tomber sur Ulthuan, c'est bien peu de choses Sourire

Hjalmar Oksilden a écrit:Mais cela n'enlève objectivement en rien à la qualité de ton récit. Donc j'attends un prochain récit avec impatience. Cool
Bah ce sera la version Fin des Temps Smile
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