La taverne de la non-vie

Désolé mon cher, mais il faut se servir soi-même ! Après le départ du dit tavernier, Kasador, cet endroit se retrouve sans tenancier, suite à une indécision du comité.    
Donc profite-en pour prendre dans le même baril que moi ! Vu que la salle est vide en ce moment, c'est le moment d'en profiter, jusqu'à s'en sevrer  !    

Il n'y a pas plus grande joie que la mienne !
Après un dîner parmi les mortels, qui n'ont bien sûr aucune idée de ma nature véritable, un réel festin s'impose !

Buvons donc ! Hips !    Oh, Seigneur, que ce sang est savoureux ! Les dieux des enfers eux-mêmes ne pourront mettre fin à nos réjouissances... Meilleurs vœux à tous et à toutes pour cette nouvelle année enchanteresse !   

"Que le sang coule à flots, vidons donc les barils !
Emplissons nos gosiers de ce vin énivrant !
Les mortels reviendront les remplir, serviles,
Rêvant tous de goûter au baiser délivrant.

Buvons donc, mon amie, que la lune nous éclaire !
Que le sang des mortels vienne remplir nos verres !
Que les loups nous égaient de leurs cris mélodieux,
Cette nuit, festoyons, tels des enfers les dieux !

Nuit de jais, nuit de peur, nuit de charme et de gloire !
Je n'arrêterai mes vers que pour danser et boire !"

Hips !   
A la tienne, Arken !   



Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.

Que les tonneaux roulent et se vident
Dans nos bouches avides 
Notre joie sera leur châtiment
D'une nuit remplie de sang !

Dansons et chantons
Joignons-nous aux banshees
Qui d'un simple cri
Paralysent les poltrons !

Notre festin résonnera jusqu'à l'aube
Et alors l'ivresse nous endormira
Et la nuit prochaine on pourra...
Bon dieu, ce baril est tout sauf de la daube ! 

Youhou ! A la tienne !    

Tu me rejoins ? Comble du bonheur !

"Métaphores et ivresse !
Secourez me détresse !
Transformez mes paroles en baisers et caresses !

Six syllabes pour dire
Que je souhaite mourir
De bonheur et de joie que procure le plaisir !

Egarons nos esprits
Chère Arken, je t'en prie
Rejoins-moi dans ma dance, la nuit nous sourit !

Que mes mots nous enlacent !
Que mes vers se prélassent
Dans ton être que rien sur la Terre ne dépasse !

Je m'arrête, lahmiane,
Tu possèdes mon âme,
Pour cette nuit, tout du moins, je suis tien, corps et âme.

Il est tard, si tu souhaites, allons nous allonger,
Loin, en haut, pour ne pas qu'on nous aille déranger..."


Hahaa ! A la tienne !   


Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.

*Finit son verre et le laisse tomber sur le zinc. Pointe un doigt sur son compagnon en titubant*

Vois-tu, mon cher ami
Mon coeur d'immortelle est déjà pris
Je reste fidèle même passé minuit
Sinon j'en entendrai parler toute ma vie

Quand il s'agit d'une éternité
Le choix en est facilité
Mais il se trouve que j'ai la clef
Que tous mes confrères ont envié

Tu trouveras des lahmianes à souhait
Qui n'ont pas eu de visite depuis longtemps
Tu pourras faire ce qu'il te plait
Avec elles tu passeras du bon temps !

Là, c'est cette porte...
Que le plaisir te transporte !

Hips !  

*Finit sa chope et dégaine son épée, tout aussi pompette*

"Ce gredin ? Cette vermine ?
Amène-toi, que je t'embroche !
La mam'zelle est à moi, viens te battre, approche !

Chère Arken, s'il vous plaît,
Ne faites point mauvase mine,
Je m'en vais démembrer cette stupide cloche !
Hips !

*S'effondre sur le plancher, complètement ivre*

Trahison ! Je me meurs !
Ce sang fort savoureux
Me retient, réprimant mon élan amoureux.


Mais qu'importe ! Envoyez vos lahmianes, mon amie,
Je me ferai une joie de leur sucrer leurs vies !
Nuit d'amour, nuit de chair, nuit de sang, nuit d'ivresse,
Je demeure assez fort pour sentir leurs caresses !

*se relève tant bien que mal, cherchant du regard les lahmianes en question*

Où sont-elles, ces divines créatures de la nuit ? Chère Arken,
Si vous avez la clé, donnez-la, qu'elle soit mienne.
Je m'en vais leur conter les meilleures caresses,
Où sont-elles, dites-le moi, maintenant, le temps presse !

Je ne veux m'endormir que dans leur compagnie,
Leur offrant mon amour... Aidez-moi, mon amie !"  


Hips ! Sang... timentaaal !!! Hips !



Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.

Je vous ai montré la porte là-bas
Derrière laquelle j'entends déjà des éclats
Elles vous attendent, mon ami
Mais il me semble vous voir affaibli...

Trinquons encore un cou(p),
Ce n'est pas cher donné
Que vous ne finissiez pas à genoux
Et pour que je vous donne enfin la clef !

*Balance sa chope de gauche à droite en chantant à tue-tête.*

Trinquons !
*trinque*

"Trinquons donc, mon amie, ne laissons pas une goutte !
Quelle chance pour moi d'avoir croisé ta route !
Clef en main, je cours, je viens ! Que la porte me semble loin !
Que mes vers sont de plus en plus longs et bourrins !

Reprenons contenance,
Faisons une révérence,
Chère Arken, bonne nuit, j'interromps mon errance
Pour ce soir. Les lahmianes m'attendent. Je les vois
Allongées sur un lit, pleines d'entrain et de joie.

Nuit torride, chère Arken, je vous laisse en bonnes mains,
Qu'elles vous procurent l'extase du soir au matin !
Je m'égare, c'est le sang qui me monte à la tête
Bonne nuit, chère Arken. Chères lahmianes, soyez prêtes !


(Je te propose la dernière réplique, il est vrai qu'il se fait tard...   )



Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.

Mes vers seront les derniers
Après avoir passé une bonne soirée
Picoler en bonne compagnie,
A refaire, mon ami !

Vas, amuse-toi bien
Tu y seras encore au matin
Quand les zombies viendront nettoyer la salle
Et qu'ils te retrouveront dans les stalles !

A mon tour de m'amuser maintenant
Retrouver mon cher amant...

*Attends qu'il rentre dans la salle.
Sort une autre clef d'une poche cachée.
Se dirige tant bien que mal vers une autre porte dissimulée
Pour la refermer derrière elle et disparaître dans les bras d'un mâle.*

PS : hum... C'est la première fois que j'use de vers pour un truc aussi   .  

Vraiment ? J'ai cru avoir compris que l'expérience t'a plu, ou, du moins, qu'elle ne t'a point déplu   

Ce n'est qu'amusement, mais aussi la continuité d'une tradition séculaire de chansons de taverne, joutes verbales, vers courtois, et humour grivois   

Et bien sûr, n'oublions pas les grands (Ronsard, du Bellay...) qui ont officialisé les poèmes amoureux   



Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.

Tu oublies Rimbaud mon jeune ami   
Et si je n'avais pas compris que c'était un jeu, je n'aurais même pas commencé   
Surtout que ce n'est pas la première fois que la taverne dégénère... Mais les pages sont si vieilles que je crois qu'elles sont déjà aux archives  

Le style de Rimbaud m'a paru moins... évident quand je l'a découvert   

Mais si l'on cite les grands, je rajouterais aussi bien Baudelaire ! Son mérite par rapport au macabre (très présent dans la non-vie, si je ne m'abuse), n'a pas encore été égalé à ma mémoire   

Et la taverne n'a pas dégénéré, car nous avons bien veillé à garder les convenances en écrivant  ... Vive les évocations !    

Je te souhaite donc bonne nuit, pour de vrai cette fois-ci, et à une prochaine joute, peut-être   


Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.

*Retourne passer à la taverne après une journée à se préparer pour une prochaine campagne militaire*

"Nous partons demain soir. Aubergiste, un ptit verre !
J'oubliais, l'abruti n'est plus là, quelle galère !

Mais qui vois-je ? Dame Arken, vous êtes là, vous aussi ?
Pour hier, j'ai omis de vous dire "merci".
Vos lahmianes sont exquises, je m'en rappelle encore.
Leur étreinte est plus douce que celle de la mort.

Mais passons, je m'en vais demain soir. La guerre
Me rappelle au devoir, pour défendre mes terres."


*Regarde s'il reste un baril encore plein, en éventre un, et remplit sa coupe, puis se rassoit*


Mon arrogance causera ma parte. Von Essen.

*Lève les yeux de son parchemin et pose sa plume. Bois une gorgée avant de répondre.*

Sieur Von Essen vous voilà de retour,
Après avoir goûté au charme de leur amour.
Mais je dois vous prévenir d'un fait
La clef est enchantée par mon souhait. 

Elle ne peut vous servir qu'un soir
Il vous faudra me demander pour les revoir
C'est une décision que j'ai préféré prendre
Quand dans cette taverne on allait jusqu'à se pendre
Puisque la taverne était alors pleine
Et les barils se vidaient sans peine.

*Reprend sa plume pour écrire.*

*Boit un coup avant de répondre*

"La sagesse vous guide, nul ne saurait le nier
Mais avez vous songé à l'ancien tavernier ?

Ses affaires marchaient bien quand on y allait se pendre
A présent tout est vide, les chambres - désertes
Votre sage décision l'a conduit à sa perte
Mais qu'importe ! Elles sont miennes, nul ne viendra me les prendre !

Je disais que mes troupes... Dame, êtes-vous occupée ?
Je vous vois absorbée par ce blanc parchemin...
Un roman excitant, de prières et d'épées ?
Ne dissimulez plus, qu'écrit donc votre main ?"

*essaie de se pencher pour mieux voir*


Mon arrogance causera ma parte. Von Essen.

Cette décision de sagesse je l'ai prise
Avec l'avis confiant du tavernier
Car la rigueur était de mise :
Tout le monde y allait sans consommer !
C'est un tout autre événement
Qui déclencha ce désengagement.

*Rabat le parchemin vers elle.*

Mon ami, ne soyez pas si pressé
Ce texte repassera d'abord dans mon atelier
Avant que je ne le révèle au monde entier.
C'est le mystère qui fait la notoriété !

*se rassoit, un peu déçu*

"Dame Arken, vous laissez un lecteur à sa faim,
C'est cruel, mais de vous, je n'en attends pas moins.
Le Pinacle d'Argent vous tient en haute estime,
Et le fouet est pour vous le plaisir entre intimes.

*chuchote pour qu'elle n'entende pas*

Entre nous, mes confrères, c'est surement sa terreur
Qui contraint l'aubergiste à fermer sa demeure.
Ses chères sœurs apportaient tout l'argent nécessaire
Pour payer les couverts, les boissons et les verres...

*Réhausse sa voix*

Continuez, Dame Arken, gardez donc vos secrets,
Et buvez tranquillement, je ne serai indiscret."

*vide tranquillement sa coupe*


Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.

Voyons, que préférez-vous ?
Si vous lisez ce parchemin maintenant
Votre curiosité deviendra désappointement.
Mais si vous attendez et prenez patience
Non seulement vous respectez la bienséance
Mais surtout, le texte sera dès lors à votre goût.

*Se remet à gratter le papier en levant les yeux de temps en temps*

"Le temps presse, il est l'heure de sonner mon départ
Car j'entends mon armée qui m'appelle dans le noir.
Bonne nuit, Dame Arken, continuez vos écrits !
Je m'en vais pour revenir, triomphant ou meurtri."

*Sort précipitamment de la taverne*

(Désolé, les circonstances ne me laissent guère le choix   )


Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.

Voilà encore une cendrillon
Qui s'empresse de repartir
Quand sonne le carillon.
Quel mauvais délire !

Ah... Le silence reprends ses droits
Dans ce mystérieux endroit
Que j'ai choisi pour écrire
Car son calme récent m'aide à réfléchir...

D'autre préfèrent l'épée,
moi j'affectionne la plume
Ils disent à peine au revoir puis s'en vont combattre dans la brume
Car leur passion est comme la mienne :  impossible à rassasier...

*Finit son verre. Se remet à écrire frénétiquement.*

Ah, un peu de musique pour égayer l'endroit...

Je reviens de ma campagne...
Tiens, mais où est ma compagne ?

Hier soir, dans ma mémoire
Elle écrivait une histoire

Où est-elle notre écrivaine ?
Je voudrais la voir, qu'elle vienne !

Qu'on puisse boire, qu'on puisse rire
Qu'on puisse chanter et écrire !


*Nouvelle pinte !*   


Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.

Encore quelques heures et vous pourrez lire
Ce que j'ai mis tant de joie à écrire
Oh ! Mais quelle douce musique j'entends
Dont les notes de flûte partent vers le firmament
Ce son éthéré vraiment exquis 
Me fait sourire et me ravit...
Gare ! L'inspiration me vient
Il ne manque qu'un verre de vin !

*Se sert et se rassoie pour écrire*

*continue de chanter à tue-tête et boire à chaque vers*

Pour nos frères, pour nos sœurs,
Pour nos maitres et professeurs,

Pour la nuit qui est si belle,
Pour nos gentes demoiselles,

Lève ta coupe,
Lève ta chope,
Frère de sang ou lycanthrope,

Sœur lahmiane, à la tienne !
Chante avec moi, dame Arken !

Hips !  
*N'en est plus à son premier verre...*


Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.

Ah ! J'ai compris toute l'affaire
S'il part à minuit après juste un verre
C'est pour être mieux bourré
Alors que le soleil est à peine levé !
Mon ami, calmez vos ardeurs
Ou vous n'aurez plus rien dans une heure...

*Se calme un peu, mais sans arrêter de chanter...*

"Dans une heure,
Dans une heure,
Vient la suite ! A la bonne heure !

Emeraude si malheureuse
Et Rubis, si amoureuse,

Quelque chose se prépare,
Tombe sur nous, sans crier gare,

La grande scène, la finale,
Le dénouement tant fatal !"

*Sort ses propres écrits et les relit*


Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.

Dans une heure je parlais de votre verre
Qui sera vide à la vitesse éclair
Mes écrits viendront quand je les aurais finis
Et j'espère y arriver avant la nuit. 

Et la scène fatale que vous attendez
Ne viendra pas de suite, j'en suis désolée
Encore trop de détails à régler
Sinon tout sera bâclé... 

*Reboit une gorgée*

*Regarde avec des yeux hébétés*

"Mais... Je croyais que c'est la suite...
Que pour Diamant... les carottes sont cuites...

Que pour Saphir... une nouvelle vie voit le jour...
Et qu'Emeraude trouverait enfin l'amour...

*Vide une dernière chopine d'une seule traite*

Mais qu'importe, elles sont toutes belles,
Je ne m'inquiète pas pour elles,
Vienne la suite, je peux attendre
A présent je vais me pendre !"

*Définitivement saoul, il va réinaugurer l'ancienne tradition, oubliant qu'il est immortel, heureusement pour lui !*

(Je dois y aller, ma petite sœur revendique l'entrée à la taverne avec insistance   )


Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.

*Entre dans la taverne outragé !

Von Essen vous trichez,
vos messages augmentent.
Depuis qu'ici vous fréquentez
à chantonner avec cette mante.

Quinze messages passés
à faire de la morne poésie.
Comment vous rattraper,
si vous faites dans la flatterie.

C'est indigne de vous,
indigne de notre secte.
Que de jouer les fous,
devant la femme que je respecte !

De la triche ? Pour quel prétexte ?
Puisque votre défi ne concerne que les textes
Mais c'est un plaisir de vous voir
Vous joindre à nous jusqu'au soir
A mon que notre ami
Ne soit déjà reparti...

Cher confrère, expliquez moi
Votre soeur est ici pour quoi ?
Et comment ce fait-il qu'elle veuille y rentrer
Alors qu'à ma connaissance elle n'a pas de compte activé ?

*Revient avec la corde de la potence sur le cou*

"Je reviens, dame Arken, quelle superbe potence !
...
Quoi ? Tricherie, que vous dites ? Insolente médisance !

Alexy, mais voyons, écoutez notre dame,
Avant de m'accuser de traitrise, ô infâme !

Dame Arken, le portail magique des forums
Est unique chez moi, d'où ce capharnaum...

Alexy, je t'en prie, paix céant, prends un verre !
Bois un coup avec nous, oublions la gueguerre !


Mon arrogance causera ma perte. Von Essen.