- SenghienGarde des cryptes
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La Geste du Pendragon
Lun 27 Fév 2012 - 18:10
Je me permet de vous présenter un petit texte écrit de longues date et restauré par mes soins.
Il n'était pas initialement prévu qu'il y ai une suite mais maintenant que j'en suis enfin satisfait, j'hésite
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Chapitre 1
Chapitre 2
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Comme toujours, avis bienvenus et même souhaités
Sengh'
Il n'était pas initialement prévu qu'il y ai une suite mais maintenant que j'en suis enfin satisfait, j'hésite
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Chapitre 1
- Spoiler:
- Toujours ce même instinct, cette même attraction inexpliquée avait mené Alwin dans ce hameau sans nom comme il devait en exister des centaines dans le royaume de Bretonnie. L'hivers s'était déjà bien installé et avait amené avec lui la boue et le froid dans lequel de misérables paysans trop faibles pour tenir une arme, travaillaient et mouraient dans la même docile servitude. La pluie battante et l'absence de travail aux champs avait cloitré la plupart des habitants dans leurs masures et ceux qui étaient resté à l'extérieur avaient tous déguerpi lorsque les sabots du destrier avaient foulé le sol détrempé. Une vingtaine de maisons de bois et de torchis entouraient une place surélevée ornée d'une chapelle d'où semblait provenir la sensation de paix qui l'avait guidé. Alwin tira les rênes et mena sa monture vers ce seul édifice de pierre avant de mettre pied à terre à quelques pas de celle-ci.
Cette sérénité presque tangible perçait sa chair froide et faisait bouillir ses veines alors qu'une douleur trop bien connue se répandait dans son corps et son âme jusqu'à ce qu'elle soit assez forte pour le faire mettre genou à terre. Sans un cri, Alwin recula en chancelant, s'arrachant à la douloureuse influence du lieu saint. Sa vision brouillée et ses oreilles sifflantes renvoyaient à son esprit torturé la vision d'un chevalier le toisant dans l'entrebâillement de la porte, une fantomatique silhouette trop familière, irradiant de grâce et de sainteté. L'apparition était armée pour le combat, son tabard tout de sinople flottant dans une brise irréelle et son casque sous le bras laissait apparaitre un visage triste blanc comme la mort. Sa gorge était ouverte, déchiquetée par de puissante mâchoires qui avaient également fort entaillé son gorgerin de mailles débordant maintenant d'un épais fluide cramoisi. C'est à ce pur produit de son imagination qu'Alwin rugit toute sa haine, sa colère et son incompréhension.
"Tu est mort honorablement! et ta vie est mienne! alors pourquoi m'as tu mené ici spectre?!"
Le fantôme restait aussi silencieux qu'un tombeau, seuls quelques cliquetis émanaient de son armure imaginaire.
"Nulle magie ne t'a ramené, je t'ordonne de cesser de me tourmenter! Cesses ou je tuerai tout ce que tu avais juré de protéger!
Le vent hivernal se leva, portant avec lui l'écho d'une voix d'outre tombe.
-Tu ne peux... tu as juré... avec moi... Chevalier... béni entre tous...
-Jamais je n'ai proféré tel serment! s'emporta Alwin. Tes paroles ne sont qu'affabulation et mensonges!"
Nulle réponse ne lui parvint par la brise, seulement les derniers mots du fantôme qui résonnèrent longtemps dans sa tête. Au loin le son d'une corne et des hurlements bestiaux déchirent le silence.
---
Alwin faisait face, La pluie continuait de ruisseler sur sa cuirasse, trempant un peu plus son tabard de sable frappé du griffon de gueule. La harde s'était rassemblé sur la plaine humide, et remontaient la butte sur laquelle le bourg miteux était bâti, souillant au passage les vertes plaines de Bretonnie de leurs immondices et puanteurs. Derrière lui, quelques paysans fuyaient, moins effrayés par sa présence que par les hommes-bêtes qui n'aspiraient qu'à les dévorer. La panique se répandait dans le village où les paysans terrorisés imploraient frénétiquement la protection de la Dame et tentaient lâchement de se dissimuler la fange qui les avait engendrés. Mais il n'en avait cure, et étudiait ses ennemis avec expertise et une excitation non dissimulée. Tout au plus deux douzaines de mutants bestiaux fourniraient un bon échauffement avant de combattre un spécimen de plus forte stature qui menait la bande. Alwin mena son cheval jusqu'à bonne distance et commença à imaginer le combat à venir. Un plan de bataille précis se dessinait rapidement dans sa tête rompue à ce genre d'exercice tactique, visualisant des entrelacements de trajectoires de charge, d'impacts et de combinaisons d'armes. Quelques secondes passèrent puis il éperonna son destrier et le lança à pleine vitesse sur la pente glissante, lance en avant. Seul son cri de guerre, porteur d'une haine indicible atteignit les bêtes avant le fer noir de la lance du vampire.
Une première bête expira lorsque les sabots de son destrier lui passèrent sur le corps avec une série de craquement sinistres. La seconde au corps de chien et au torse humain fut occise par l'impact de la lance qui l'empala avec une telle force que son corps se retrouva à une coudée de la main du chevalier. L'arme ainsi rééquilibrée continua son sanglant sillon jusqu'à ce que quatre cadavres de plus ne forcent trop sur hampe et la rendent inutilisable. Sans même dégainer, Alwin lança son cheval vers une autre grande bête au corps d'ours. L'impact dévastateur disloqua les deux animaux, brisant les os et perforant leurs organes mais avant que son cheval ne se soit écroulé au sol, le chevalier avait sauté de selle avec une agilité insoupçonnée et était retombé au sol sans même paraitre déstabilisé. Il roula au sol pour esquiver un coup circulaire assez puissant pour le couper en deux et profita de l'inertie du mouvement pour tirer son épée.
Le grand Gor qui avait tenté de le frapper dans le dos était rusé, fort et maniait une hache aussi haute d'un enfant de quinze printemps. Ses coups étaient puissants et précis mais son adversaire était vif, rapide et ne semblait pas gêné par sa lourde armure. Autour des deux protagonistes s'étaient rassemblés une dizaines de bêtes marchants sur deux sabots, arborant de macabres trophées à la gloire des Dieux du Chaos et qui encourageaient leur champion par coups de bouclier, des cris de haine et des grognement qui brûlait les oreilles comme un venin. Alwin savait qu'il n'y avait pas à réfléchir, pas à essayer de trouver quelque but à l'existence de ces abominations, seulement qu'elles étaient et devaient par là même être détruites. Chaque fibre de son être et de son âme n'avait que mépris pour ces animaux contre nature qui osaient prétendre à exister. Si ses mots avaient été une arme, nul doute que ses ennemis seraient déjà morts foudroyés mais leur condition animale ne leur permettaient même pas de les comprendre, ce qui ne faisait qu'ajouter à sa frustration. Son adversaire pétri d'orgueil et sûr de sa victoire le provoquait en exhibant les restes des derniers villageois qu'il avait dévoré. Alwin se savait sous-estimé et il avait acquis en la matière une grande expérience enseignée dans la douleur. Tout ce qu'il avait à faire était d'attendre une erreur puis frapper sans pitié, faire usage de toute sa supériorité martiale et tactique, priver son adversaire de tout sauf de la stupéfaction et de la peur lorsque sa vie s'écoulerait de son corps brisé. Une seule chance lui suffisait...
Chapitre 2
- Spoiler:
- Une fraction de seconde plus tard la fortune lui sourit. La bête leva sa hache vers le ciel avec trop d'entrain, trop haut pour tenter la moindre parade lorsqu'Alwin se projeta à la droite du mutant. Il inversa sa prise sur la poignée de son épée et en pressa la pointe à la jonction entre le bras musculeux et l'épaule du champion bestiale. L'incompréhension n'était pas encore parvenue à ses yeux bovins lorsque la lame ensanglantée ressorti entre le cou et l'épaule opposée, déchirant au passage le cœur et les deux poumons. Le chevalier retira promptement son épée et pivota vers le dos de son ennemi, le mouvement circulaire donnant encore plus de force au coup de grâce qui décapita la bête. Les yeux corrompus des mutants n'avaient rien distingué de plus qu'une silhouette floue rougeoyante et alors que leur chef n'était pas encore au sol, le chevalier était sur eux. Alwin laissa libre court à sa furie alors qu'un voile rouge était tombé devant ses yeux et que son esprit s'était ouvert à cette bête en lui qui lui susurrait toujours les mêmes mots.
Tues-bois
Il percevait les battements de cœurs, les respirations rauques, tout ce qui faisait d'un être vivant une abomination qu'il devait trancher, arracher ou broyer. La bête avait soif de sang, elle voulait que son hôte lâche les armes et arrache les cœurs de ses propres griffes pour s'en repaitre, lui faire planter les crocs dans les gorges et les arracher pour que la sang inonde son visage et qu'elle puisse enfin hurler par sa gorge. Mais elle était domptée, maitrisée et Alwin n'y céderait pas aujourd'hui. La volonté de fer du vampire resserra son emprise sur sa bête jusqu'à l'immobiliser et la neutraliser totalement. Sa rage s'étouffa comme un feu mourant et Alwin s'éveilla comme un dormeur venant de vivre un rêve éveillé. Neuf mutants gisaient au sol, éventrés et tailladés. Sept membres et deux têtes avaient été séparés de leurs corps. Vingt-trois coups avaient étés portés en sept secondes pour parvenir à ce résultat.
Un détail attira son attention, tous avaient une corne coupée ou plutôt arrachée rituellement à en juger par les scarifications. Un petit détail qui pouvait avoir son importance pensa-t-il en retournant vers sa monture à terre. Il fouilla les sacoche accrochée à sa selle et en tira une épaisse liasse de parchemins. Tous des avis de recherche, des primes offertes par la Couronne pour la tête de dangereuses bêtes, bandits et brigands et un plus particulièrement attira son attention. Kâzghol-Une-Corne, chef d'une harde de bêtes et de mutants, pilleur et destructeur de dizaines de villages dans les duchés de Carcassonne et Quenelles. De nombreux chevaliers avaient du tenter leur chance d'amasser gloire et honneur en ramenant le corps du chef de guerre mais aux dernière nouvelles, ce dernier était toujours en vie et continuait sa sinistre moisson. Au fur et à mesure qu'il continuai la lecture, il senti ses plus bas instincts remonter à la surface. La prime était de cinq-mil Couronnes, signe que cet adversaire n'était pas qu'un mannequin d'entrainement mais un ennemi dangereux et sans doute trop fort pour un simple humain.
Mais il était un non-mort, un de ceux qui demeurent immuables au delà même de la vie et il avait foi, une foi absolue en sa lame éprouvée des centaines de fois et qu'il chérissait plus que tout, foi en ses muscles d'acier et ses reflexes foudroyants, en son intelligence et l'expérience de dizaines d'années de chasses et de guerre contre toute sorte d'ennemis. Il sortirait vainqueur car il ne pouvait en être autrement et toute victoire commençait par la préparation. Il examina son épée de son œil expert, toujours aussi droite, équilibrée et affutée. Son bouclier frappé du griffon qui selon toute probabilité serait le premier à rompre, à deux pouces du bord droit. Son armure, celle d'un noble chevalier bretonnien, une robuste cotte de maille naine recouverte au fil des années de cuir clouté et de renforts d'acier aux formes menaçantes qui n'avait plus pris le moindre coup depuis plusieurs mois.
Puis son esprit estima. Une harde de reconnaissance de quinze individus. Probablement dix fois plus attendaient cachés dans la foret. Il ajouta une possible garde rapprochée et un chaman. Diviser, dissimuler, éliminer. Il visualisa un terrain boisé accidenté. Manœuvrabilité, vitesse, rapidité. Il se rappela ses derniers combats contre les bêtes. Odeurs, écouter... Autant de concepts qui s'emboitaient rapidement et formaient un nouveau plan de bataille. Il posa les yeux sur les corps à ses pieds. sept étaient encore utilisables. Il réprima un juron et maudit la fureur qui avait détruit une grande partie de ses propres pions.
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Seulement de nos jours il y a de moins en moins de techniciens pour le combat à pied. L'esprit fantassin n'existe plus. C'est un tort.
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Re: La Geste du Pendragon
Mar 28 Fév 2012 - 8:59
Et tu dis que tu hésites à faire une suite?! Mais la question ne se pose même pas coco! Tu vois bien que l'histoire n'est pas terminée...
Et un texte agréable en plus dans notre collection, wouhou!
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Ceux qui ne croient pas en la magie ne la trouveront jamais.
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Re: La Geste du Pendragon
Mar 13 Mar 2012 - 0:22
Bien, depuis le temps... voici une suite
je ne suis pas trop satisfait, surtout du rythme alors plus que jamais, lâchez vous
Tues-bois
Il percevait les battements de cœurs, les respirations rauques, tout ce qui faisait d'un être vivant une abomination qu'il devait trancher, arracher ou broyer. La bête avait soif de sang, elle voulait que son hôte lâche les armes et arrache les cœurs de ses propres griffes pour s'en repaitre, lui faire planter les crocs dans les gorges et les arracher pour que la sang inonde son visage et qu'elle puisse enfin hurler par sa gorge. Mais elle était domptée, maitrisée et Alwin n'y céderait pas aujourd'hui. La volonté de fer du vampire resserra son emprise sur sa bête jusqu'à l'immobiliser et la neutraliser totalement. Sa rage s'étouffa comme un feu mourant et Alwin s'éveilla comme un dormeur venant de vivre un rêve éveillé. Neuf mutants gisaient au sol, éventrés et tailladés. Sept membres et deux têtes avaient été séparés de leurs corps. Vingt-trois coups avaient étés portés en sept secondes pour parvenir à ce résultat.
Un détail attira son attention, tous avaient une corne coupée ou plutôt arrachée rituellement à en juger par les scarifications. Un petit détail qui pouvait avoir son importance pensa-t-il en retournant vers sa monture à terre. Il fouilla les sacoche accrochée à sa selle et en tira une épaisse liasse de parchemins. Tous des avis de recherche, des primes offertes par la Couronne pour la tête de dangereuses bêtes, bandits et brigands et un plus particulièrement attira son attention. Kâzghol-Une-Corne, chef d'une harde de bêtes et de mutants, pilleur et destructeur de dizaines de villages dans les duchés de Carcassonne et Quenelles. De nombreux chevaliers avaient du tenter leur chance d'amasser gloire et honneur en ramenant le corps du chef de guerre mais aux dernière nouvelles, ce dernier était toujours en vie et continuait sa sinistre moisson. Au fur et à mesure qu'il continuai la lecture, il senti ses plus bas instincts remonter à la surface. La prime était de cinq-mil Couronnes, signe que cet adversaire n'était pas qu'un mannequin d'entrainement mais un ennemi dangereux et sans doute trop fort pour un simple humain.
Mais il était un non-mort, un de ceux qui demeurent immuables au delà même de la vie et il avait foi, une foi absolue en sa lame éprouvée des centaines de fois et qu'il chérissait plus que tout, foi en ses muscles d'acier et ses reflexes foudroyants, en son intelligence et l'expérience de dizaines d'années de chasses et de guerre contre toute sorte d'ennemis. Il sortirait vainqueur car il ne pouvait en être autrement et toute victoire commençait par la préparation. Il examina son épée de son œil expert, toujours aussi droite, équilibrée et affutée. Son bouclier frappé du griffon qui selon toute probabilité serait le premier à rompre, à deux pouces du bord droit. Son armure, celle d'un noble chevalier bretonnien, une robuste cotte de maille naine recouverte au fil des années de cuir clouté et de renforts d'acier aux formes menaçantes qui n'avait plus pris le moindre coup depuis plusieurs mois.
Puis son esprit estima. Une harde de reconnaissance de quinze individus. Probablement dix fois plus attendaient cachés dans la foret. Il ajouta une possible garde rapprochée et un chaman. Diviser, dissimuler, éliminer. Il visualisa un terrain boisé accidenté. Manœuvrabilité, vitesse, rapidité. Il se rappela ses derniers combats contre les bêtes. Odeurs, écouter... Autant de concepts qui s'emboitaient rapidement et formaient un nouveau plan de bataille. Il posa les yeux sur les corps à ses pieds. sept étaient encore utilisables. Il réprima un juron et maudit la fureur qui avait détruit une grande partie de ses propres pions.
je ne suis pas trop satisfait, surtout du rythme alors plus que jamais, lâchez vous
Une fraction de seconde plus tard la fortune lui sourit. La bête leva sa hache vers le ciel avec trop d'entrain, trop haut pour tenter la moindre parade lorsqu'Alwin se projeta à la droite du mutant. Il inversa sa prise sur la poignée de son épée et en pressa la pointe à la jonction entre le bras musculeux et l'épaule du champion bestiale. L'incompréhension n'était pas encore parvenue à ses yeux bovins lorsque la lame ensanglantée ressorti entre le cou et l'épaule opposée, déchirant au passage le cœur et les deux poumons. Le chevalier retira promptement son épée et pivota vers le dos de son ennemi, le mouvement circulaire donnant encore plus de force au coup de grâce qui décapita la bête. Les yeux corrompus des mutants n'avaient rien distingué de plus qu'une silhouette floue rougeoyante et alors que leur chef n'était pas encore au sol, le chevalier était sur eux. Alwin laissa libre court à sa furie alors qu'un voile rouge était tombé devant ses yeux et que son esprit s'était ouvert à cette bête en lui qui lui susurrait toujours les mêmes mots.---
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Il percevait les battements de cœurs, les respirations rauques, tout ce qui faisait d'un être vivant une abomination qu'il devait trancher, arracher ou broyer. La bête avait soif de sang, elle voulait que son hôte lâche les armes et arrache les cœurs de ses propres griffes pour s'en repaitre, lui faire planter les crocs dans les gorges et les arracher pour que la sang inonde son visage et qu'elle puisse enfin hurler par sa gorge. Mais elle était domptée, maitrisée et Alwin n'y céderait pas aujourd'hui. La volonté de fer du vampire resserra son emprise sur sa bête jusqu'à l'immobiliser et la neutraliser totalement. Sa rage s'étouffa comme un feu mourant et Alwin s'éveilla comme un dormeur venant de vivre un rêve éveillé. Neuf mutants gisaient au sol, éventrés et tailladés. Sept membres et deux têtes avaient été séparés de leurs corps. Vingt-trois coups avaient étés portés en sept secondes pour parvenir à ce résultat.
Un détail attira son attention, tous avaient une corne coupée ou plutôt arrachée rituellement à en juger par les scarifications. Un petit détail qui pouvait avoir son importance pensa-t-il en retournant vers sa monture à terre. Il fouilla les sacoche accrochée à sa selle et en tira une épaisse liasse de parchemins. Tous des avis de recherche, des primes offertes par la Couronne pour la tête de dangereuses bêtes, bandits et brigands et un plus particulièrement attira son attention. Kâzghol-Une-Corne, chef d'une harde de bêtes et de mutants, pilleur et destructeur de dizaines de villages dans les duchés de Carcassonne et Quenelles. De nombreux chevaliers avaient du tenter leur chance d'amasser gloire et honneur en ramenant le corps du chef de guerre mais aux dernière nouvelles, ce dernier était toujours en vie et continuait sa sinistre moisson. Au fur et à mesure qu'il continuai la lecture, il senti ses plus bas instincts remonter à la surface. La prime était de cinq-mil Couronnes, signe que cet adversaire n'était pas qu'un mannequin d'entrainement mais un ennemi dangereux et sans doute trop fort pour un simple humain.
Mais il était un non-mort, un de ceux qui demeurent immuables au delà même de la vie et il avait foi, une foi absolue en sa lame éprouvée des centaines de fois et qu'il chérissait plus que tout, foi en ses muscles d'acier et ses reflexes foudroyants, en son intelligence et l'expérience de dizaines d'années de chasses et de guerre contre toute sorte d'ennemis. Il sortirait vainqueur car il ne pouvait en être autrement et toute victoire commençait par la préparation. Il examina son épée de son œil expert, toujours aussi droite, équilibrée et affutée. Son bouclier frappé du griffon qui selon toute probabilité serait le premier à rompre, à deux pouces du bord droit. Son armure, celle d'un noble chevalier bretonnien, une robuste cotte de maille naine recouverte au fil des années de cuir clouté et de renforts d'acier aux formes menaçantes qui n'avait plus pris le moindre coup depuis plusieurs mois.
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A vot' bon coeur---
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Re: La Geste du Pendragon
Mer 14 Mar 2012 - 18:28
Woh! J'adore la façon dont tu rentres dans la tête du héros !! J'ai bien fait de réclamer une suite, et je le refais à nouveau!!!
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