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Le prix de la liberté - Page 14 Empty Re: Le prix de la liberté

Mar 25 Fév 2014 - 15:08
Comme dit Gilgalad, ce n'est que partie remise. Elles ont encore beaucoup de choses à s'expliquer, et elles ont conscience qu'elles doivent rester ensemble pour survivre le temps qu'elles réussissent à partir loin d'Altdorf et de la chasse nationale organisée. 
Mais même si elles sont encore ensemble physiquement, la situation et les tensions font que le groupe s'est déjà disloqué, d'une certaine manière  Tongue

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Jeu 27 Fév 2014 - 15:21
Yop ! Voilà une petite transition, avec un héros d'un jour et une dernière phrase qui prépare la suite  Sourire 
Bonne lecture ! 


Le soleil venait à peine d’atteindre son zénith. La petite pièce était devenue très silencieuse. Chacun s’était assis, sauf Topaze qui se sentait plus à l’aise dans sa forme éthérée. Nous étions tous dans notre bulle, réfléchissant aux derniers événements, ce que cela impliquait pour nous, et ce que nous allions faire par la suite. L’après-midi débutait quand je décidai de m’adosser sur le torse de Firmin, harassée par la dureté froide du mur de pierre. Emeraude leva les yeux et tiqua et nous voyant. Elle se leva avec exaspération.
- Je n’en peux plus. J’exige des explications.
- C’est tout simple. J’ai connu Firmin bien des années avant votre rencontre. Et j’ai dû le transformer après que Topaze ait décidé d’en faire son dîner.
La magicienne décida d’ignorer le regard haineux que Topaze et moi échangions et insista.
- Alors dans ce cas, pourquoi Firmin n’a rien dit quand on chassait ensemble ?
- Parce qu’elle me l’avait demandé, répondit ce dernier. Elle savait que votre clan, et surtout Diamant, n’accepterait jamais la liberté qu’elle a prise en me transformant.
- Je veux bien le concevoir… Mais la moindre des choses auraient été de repousser mes avances ! Pour qu’au moins je ne me fasse pas de faux espoirs !
Le vampire baissa la tête, un peu honteux de son comportement. J’en profitai pour répondre à sa place.
- Et tu te serais alors empressée de retrouver ta rivale pour l’éliminer. Ais-je tort ?
Elle se retourna d’un coup, soupira, et se rassit. Elle savait que j’avais raison mais ne voulait pas l’admettre. Le silence retomba petit à petit sur la pièce. Il s’écoula à nouveau des heures ainsi. Interminables. Insupportables. Emeraude ou moi-même pourrions jeter le sort d’éternels nuages, mais personne ne se portait volontaire. Aucune des deux ne voulait perdre en énergie face à l’autre. La confiance avait désisté le groupe depuis longtemps. Elle avait la puissance et l’habileté des siècles vécus. J’avais ma parfaite maîtrise de Ghur et mes compagnons. Je n’osai imaginer qui en sortirait victorieuse, et je ne voulais pas le savoir.
«Tilla !»
Je tournai vivement la tête.
«Tilla !»
Je me levai précipitamment. Les autres, surpris, se tournèrent vers moi. Soudain, un éclair noir. Fonçant droit sur le mur. Je fis une grimace de douleur quand ça percuta la pierre. Cette souffrance commune me fit comprendre ce que c’était.
- Rabe ?!
Le volatile se remit précautionneusement sur ses pattes et sautilla vers moi. Il s’arrêta. Il me regarda. Pencha la tête. Nous sursautâmes tous quand il se mit à tourner en rond avec hystérie, en sautillant et en battant des ailes à la fois. Ses croassements nous déchiraient les tympans. Mais le pire se passait dans ma tête.
«Alerte ! Alerte ! Humains ! Beaucoup ! Arriver bientôt ! Avec grand homme lumière ! Peur ! Lui avoir vu moi ! Très peur ! Lumière aveuglante !»
Je réussis à l’attraper. Il se débattit encore un peu. J’appelai Ghur et lui diffusai petit à petit de la tranquillité. Il finit par se calmer, physiquement et mentalement. Je lui caressai les plumes avec réconfort.
«Alerte… Allllerte… Crroaa…»
Les vampires s’étaient levés et avaient formé un cercle autour de moi et du corbeau. Saphir prit la parole et prononça les pensées de tous.
- Que se passe-t-il ?
- Rabe a repéré des humains qui viennent dans cette direction. Je crois qu’il y a un mage parmi eux. C’est cet homme qui lui a fait peur. Si j’ai bien compris… Il s’agirait d’un sorcier de la lumière. 

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Jeu 27 Fév 2014 - 15:48
Très petite transition effectivement. Il va y avoir du vampire brûlé au quarantième degré, à moins que la suite ne vienne le démentir...  Shifty 
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Jeu 27 Fév 2014 - 15:57
Certes la suite est très petite mais des suites de ce genre-là sont parfois nécessaires et ne sont pas moins intéressantes pour autant. En effet, cela va nous permettre de savoir où en est la méfiance entre les différents personnages. Vont-ils s'unir ou s'entre-tuer quand les impériaux arriveront ?

Ce qui fait que j'attends la suite avec impatience.

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Dim 9 Mar 2014 - 10:27
Mes très chers lecteurs. Vous aurez remarqué le calme plat qui règne ici depuis maintenant une semaine. Eh bien en fait, j'ai décidé de tout arrêter.
Mais nan je déconne !  lol 
Si la suite m'a pris du temps, c'est parce que les personnages n'étaient pas les seuls présents. Une autre personne devait me donner son accord. Je vous annonce donc que le deuxième paragraphe n'est pas de ma plume !  Mr. Green 
Je vous laisse donc à la lecture d'une suite deux fois plus longue que d'habitude, en compagnie de ce cher invité presque surprise  Devil 
Bonne lecture !  Smile 


Nous marchâmes d’un pas rapide entre les arbres. J’avais repéré les humains. Nous les précédions d’à peine trois miles. Heureusement, eux aussi étaient à pied. Emeraude avait finalement accepté d’user de ses pouvoirs pour cacher le soleil. Rabe ne voulait plus quitter mes bras. Werden, Pénombre et Blick étaient partis en éclaireurs, nous précédant d’un mile. J’avais vu le félin se trouver une place confortable sur la selle et se mettre en boule lorsque la jument avait disparu entre les arbres. Le silence planait à nouveau sur le groupe. Nous étions concentrés sur notre fuite et nous ne voulions pas alerter nos poursuivants avec nos éclats de voix. Nous traversâmes une clairière. J’aperçus alors notre magicienne les sourcils froncés, en plein effort. Elle tourna la tête et remarqua mon regard.
- C’est bien un sorcier de la lumière. Il a repéré mon sort et essaye de le dissiper.
- Courage, le soleil est en train de se coucher. Tu pourras bientôt arrêter.
Elle hocha la tête. Nous poursuivîmes notre chemin. Bientôt, les nuages disparurent pour laisser place aux rayons des deux lunes. Je passai rapidement dans le monde de Ghur. Malédiction. Les humains ne s’étaient pas arrêtés pour la nuit. Le mage devait les encourager après avoir perçu la magie d’Emeraude. Il restait moins de deux miles entre eux et nous. De plus, nous étions handicapés par la neige encore présente un peu partout. Nous essayions d’esquiver au mieux les monticules pour éviter de laisser nos empruntes et une piste trop facile à suivre.
Mais au détour d’un arbre, nous nous stoppâmes. Devant nous, trois chevaux. Le premier faisait visiblement office de mule et portait les bagages du groupe. Le deuxième supportait deux personnes : un homme en habits de voyage luxueux soutenait une jeune femme à la longue chevelure rousse installée devant lui. Elle ne semblait pas à son aise et paraissait être mal en point. Le troisième cheval était monté par un homme à l’allure sinistre qui porta instinctivement la main à la garde de son épée à la vue de notre groupe. Quant au noble, il semblait trop préoccupé pour nous prêter la moindre attention. Une grande épée pendait sur son flanc gauche, bien en vue, comme pour décourager quelque bandit enhardi par la situation instable de l’Empire. Firmin dégaina et s’approcha. Je le retins d’un geste.
- Non, attends. Ils sont des nôtres.
Les filles en étaient arrivées à la même conclusion et les observaient avec méfiance. Mais contre toute attente, nous perçûmes un bruit de battement. Un cœur. La demoiselle était humaine. Je m’avançai et brisai le silence.
- Vous ne trouvez pas cela dangereux de fuir en emportant votre proie ?
Le noble baissa son regard sur moi, m’analysa d’un air hautain et répondit :
- Elle n’est pas ma proie. Et je pourrais vous retourner la question avec le volatile que vous portez.
- C’est grâce à lui si nous avons pu fuir les humains à temps. Il a repéré un mage de la lumière. Ils sont sur nos traces.
- Voilà qui complique bien les choses… Qu’allons-nous faire, ma douce Emmanuelle ? Je ne peux vous transporter indéfiniment dans cet état…
La demoiselle répondit par un faible gémissement. Je fronçai les sourcils. Elle n’était pas dans un état normal. Je vérifiai où en étaient nos poursuivants. Un mile à peine nous séparait d’eux à présent. Mon regard dévia sur la grande lame que possédait l’homme.
- Monseigneur, savez-vous la manier ?
- Bien entendu, mais l’heure n’est pas aux défis entre gens de notre race. D’autres périls requièrent notre attention.
- Sauf votre respect, ce n’est pas pour un défi. Je vois que la demoiselle se porte fort mal et que vous tenez beaucoup à elle.
- Où voulez-vous donc en venir ?
- Avec votre aide, nous pouvons vaincre ce mage et la troupe qui l’accompagne. En contrepartie, je sauve la demoiselle.
Je vis ses yeux se plisser avec suspicion.
- Vous avez la faculté de guérir ?
- Le Vent de la Bête me permet d’effectuer des guérisons mineures sur des êtres vivants. J’ai déjà réparé la patte de ce corbeau.
- Emmanuelle n’a que peu de points communs avec ce volatile...
- Il ne s’agit pas exactement de soin. Je peux lui insuffler assez de force pour voyager, jusqu’à retrouver le confort d’un lit dans un endroit sec.
L’autre cavalier fit avancer son destrier de quelques pas pour intervenir.
- Nous ne pourrons pas les distancer, mon cousin. Emmanuelle est trop mal pour voyager prestement. Elle ne peut pas supporter le froid aussi bien que nous. Il faut vous décider. Maintenant.
Le noble garda le silence un bref instant, le temps de peser les différents avantages et inconvénients de la situation.
- Il semble que nous n’ayons guère le choix... Combien sont-ils d’après vous ?
- Une cinquantaine. Plus le mage.
- Je crains de ne pas vous être d’une grande utilité face à lui, ma connaissance de la magie est trop limitée pour le contrer.
- Ne vous inquiétez pas. Mes compagnons seront avec vous. Vous avez ici trois bretteurs hors pair et une magicienne talentueuse.
Topaze et Emeraude me regardèrent avec surprise, étonnées d’entendre des compliments de ma part. L’homme remarqua le bâton d’ébène et en déduisit qui était la dite magicienne.
- Madame, puis-je me permettre de vous demander dans quel domaine vous exercez votre art ?
- Je maîtrise Dhar et Shyish. Et je suis en train d’apprivoiser Ulgu.
- Je suis fort aise de faire équipe avec une aussi talentueuse thaumaturge.
Il se tourna vers moi avec gravité.
- Madame, je vous confie mon épouse. Prenez soin d’elle. Et faites attention, je ne l’ai pas encore informée de l’altération de notre nature. Mais sachez que s’il lui arrive malheur, vous en serez responsable, et je n’aurai de cesse de vous pourchasser tant qu'il m’en restera la force.
Je hochai la tête. Il était évident que sur ce point il tiendrait sa parole. Je convainquis Rabe de s’envoler. Je m’approchai et pris la demoiselle dans mes bras avec précaution. Il la regarda une dernière fois avant de se tourner vers mes camarades. Il reprit les rênes de sa monture dans une main et de l’autre tira son épée dans un long sifflement. Enfin, une lueur verte apparut dans son regard quand il déclara :
- Kriestov, veillez sur votre cousine. Protégez-la au péril de votre existence s’il le faut. Quant à vous, mesdames et monsieur, allons donc faire rendre gorge à ces damnés soudards qui vous pourchassent !
Le cheval partit au trot, suivi par Saphir, Topaze, Emeraude et Firmin. Le-dis Kriestov resta à mes côtés et descendit de cheval. Son regard passa de la jeune femme à moi et il soupira.
- Le sort d’Emmanuelle est entre vos mains à présent. Si les mortels parviennent jusqu’à nous, je ferai le nécessaire pour gagner du temps. Espérons que cela suffira.
J’acquiesçai et reportai mon attention sur la demoiselle que j’avais dans les bras. C’était à moi maintenant de tenir ma part du marché.

Thomov Le Poussiéreux soutenait sa jeune épouse pendant que Kriestov amenait les chevaux.
- Elle ne pourra pas monter, je le crains ; elle est trop faible. Charge donc nos bagages sur sa monture, elle chevauchera avec moi.
Le chevalier se mit à l'ouvrage et Thomov souleva Emmanuelle sans le moindre effort pour la déposer en selle avant de monter lui-même.
- Je suis désolé de vous imposer cela, ma mie, mais nous ne pouvons rester une minute de plus. Le danger nous menace et il nous faut regagner nos terres sans délais...
La jeune femme acquiesça doucement. Elle n'avait pratiquement pas prononcé le moindre mot depuis qu'il l'avait tirée du lit où elle reprenait des forces. Une maladie ; une simple et bénigne maladie. Il avait presque oublié que la chose était possible. Son propre corps était depuis longtemps débarrassé de cette faiblesse. Il ne ressentait plus la douleur physique que comme une information, vague réminiscence de son existence antérieure. Et ce simple refroidissement menaçait aujourd'hui de lui enlever sa compagne.
Il ne subsistait plus pour elle qu'un mince espoir : qu'ils parviennent à échapper aux foules vindicatives qui partout dans l'Empire pourchassaient ses semblables à présent que le plus grand d'entre eux était tombé. Vlad von Carstein, patriarche de la Lignée qui portait son nom, n'était plus. Il avait été défait sur les murailles de la puissante Altdorf et ses armées innombrables s'étaient aussitôt disloquées. La contre-offensive du peuple de l'Empire ne s'était pas fait attendre. Partout les citoyens impériaux organisaient de véritables purges pour se débarrasser à jamais des monstres qui s'étaient répandus comme une peste sur les terres de Sigmar ces dernières années.
- Nous emprunterons les routes forestières ; nous ne pouvons nous risquer sur les grandes voies pavées sans craindre d'être reconnus.
Kriestov hocha la tête à cette annonce.
- Espérons seulement que ma cousine tienne jusqu'à ce que nous soyons tous en sécurité. Thomov, si le pire devait se produire il vous faudrait...
- Plus un mot à ce sujet, Kriestov ! Vous connaissez mon sentiment sur la question. Mettons-nous en route.
Sans plus un mot, ils talonnèrent leurs montures et quittèrent la cour ensommeillée de l'auberge-relais où ils avaient fait halte quelques jours plus tôt. Ils chevauchèrent prudemment jusqu'à être hors de portée d'oreille puis se mirent au galop en direction de l'épaisse forêt qui barrait la quasi-entièreté de l'horizon.
Ils avaient chevauché tout le jour sans presque jamais faire de halte. Il était mal aisé de progresser dans le sous-bois et la piste qu'ils suivaient n'était guère plus qu'un sentier caillouteux et irrégulier.
Ils parvinrent finalement dans une petite clairière et Thomov tira sur les rênes de son destrier.
- Arrêtons-nous un instant, Emmanuelle a besoin de se reposer.
Kriestov scruta les lieux quelques instants avant d'acquiescer.
- Très bien, tout à l'air calme et la nuit sera bientôt tombée. Si quelqu'un nous suit, il faudra bien qu'il s'arrête. Mais ne restons pas plus qu'il n'est nécessaire à votre épouse.
Thomov porta sa gourde aux lèvres d'Emmanuelle qui but lentement. Elle avait à peine la force de rester en selle et le Vampire pensait qu'elle serait depuis longtemps tombée de cheval s'il ne la tenait si fermement.
- La fièvre l'a reprise. Dire qu'il lui suffirait d'un peu de repos pour guérir et être rayonnante à nouveau. Maudits soient ces chiens qui ont défait le Comte... Fallait-il qu'il soit détruit justement maintenant ?
Kriestov ne réagit pas tout de suite à ces paroles. Il garda le silence, raide sur sa selle, avant de parler bas.
- Quelqu'un vient, ils sont tout près.
Thomov répondit sur le même ton.
- Comment est-ce possible ? Nous aurions dû les entendre approcher !
Les deux êtres échangèrent un regard alarmé mais avant qu'ils ne puissent faire le moindre geste, une jeune femme sortit des fourrés à quelques pas de leur position. Elle portait une lourde pèlerine dont le fermoir était ornementé d'un rubis scintillant. Elle tenait dans ses bras un corbeau qui s'agitait. Elle sembla aussi surprise qu'eux de leur rencontre. D'autres silhouettes sortirent des ombres après elle. Trois femmes et un homme, visiblement un guerrier. Kriestov porta immédiatement la main à son épée, mais ne la tira pas. Il avait senti comme son maître que les nouveaux venus étaient comme eux des immortels. L'homme du groupe tira sa lame et s'avança d'un air menaçant, mais la première venue le retint.
- Non, attends. Ils sont des nôtres.
Il se passa un instant sans que personne ne bouge ni de dise quoi que ce soit. Puis la femme qui avait parlé s'avança. Elle avait manifestement perçu qu'Emmanuelle n'était pas une Vampire.
- Vous ne trouvez pas cela dangereux de fuir en emportant votre proie ?
Thomov la regarda avec irritation avant de répondre :
- Elle n'est pas ma proie. Et je pourrais vous retourner la question avec le volatile que vous portez.
- C'est grâce à lui si nous avons pu fuir les humains à temps. Il a repéré un mage de la Lumière. Ils sont sur nos traces.
Thomov ne put retenir une grimace. Les chasseurs qui les suivaient ne s'arrêteraient pas là ; et fuir avec Emmanuelle semblait impossible.
-Voilà qui complique bien les choses... Qu'allons-nous faire, ma douce Emmanuelle ? Je ne peux vous transporter indéfiniment dans cet état...
Son épouse répondit par un faible gémissement, sans qu'il ne puisse deviner si elle était seulement en état de comprendre ce qu'il lui disait. L'étrange inconnue qui parlait pour le groupe étudia quelques instants la souffrante en fronçant les sourcils. Puis son regard se porta sur SombreAugure qui pendait toujours au côté de Thomov.
- Monseigneur, savez-vous la manier ?
Tout à son inquiétude pour sa compagne, le Vampire se méprit sur le sens de sa question.
- Bien entendu, mais l'heure n'est pas aux défis entre gens de notre race. D'autres périls requièrent notre attention.
- Sauf votre respect, ce n'est pas pour un défi. Je vois que la demoiselle se porte fort mal et que vous tenez beaucoup à elle.
Thomov la fixa d'un air interrogateur.
- Où voulez-vous donc en venir ?
- Avec votre aide, nous pouvons vaincre ce mage et la troupe qui l'accompagne. En contrepartie, je sauve la demoiselle.
Il plissa les yeux avec suspicion ; d'où venait que cette inconnue se souciât du sort de son épouse ? Les Vampires n'étaient pas très enclins à se porter assistance les uns aux autres et il avait fallu toute la puissance de Vlad von Carstein pour unifier assez d'entre eux pour lever une armée capable de dévaster l'Empire. Leur situation devait être aussi désespérée que la sienne pour qu'ils offrent ainsi de leur venir en aide.
- Vous avez la faculté de guérir ?
- Le Vent de la Bête me permet d'effectuer des guérisons mineures sur des êtres vivants. J'ai déjà réparé la patte de ce corbeau.
Thomov eu un sursaut d'indignation.
- Emmanuelle n'a que peu de points communs avec ce volatile...
L'inconnue tenta alors de rattraper sa maladresse.
- Il ne s'agit pas exactement de soin. Je peux lui insuffler assez de force pour voyager, jusqu'à retrouver le confort d'un lit dans un endroit sec.
A ces mots Kriestov talonna sa monture pour venir se ranger aux côtés de son maître.
- Nous ne pourrons pas les distancer, mon cousin. Emmanuelle est trop mal pour voyager prestement. Elle ne peut pas supporter le froid aussi bien que nous. Il faut vous décider. Maintenant.
Thomov garda le silence un moment. Il explorait dans son esprit les différents chemins qu'il pourrait emprunter à partir de ce point, mais tous finissaient par coûter la vie à Emmanuelle. Tous, sauf un où persistait un mince espoir. Si cette jeune femme disait vrai et qu'elle pouvait sauver son épouse, il devait saisir cette chance.
- Il semble que nous n'ayons guère le choix... Combien sont-ils d'après vous ?
- Une cinquantaine. Plus le mage.
- Je crains de ne pas vous être d'une grande utilité face à lui, ma connaissance de la magie est trop limitée pour le contrer.
- Ne vous inquiétez pas. Mes compagnons seront avec vous, dit-elle en désignant le reste du groupe. Vous avez ici trois bretteurs hors pair et une magicienne talentueuse.
Une poignée de Vampires qu'il ne connaissait pas contre une cinquantaine de soldats et un magicien. La bataille s'annonçait difficile. Mais il n'était plus temps de reculer ; il fallait faire ce qui devait être fait. Pour Emmanuelle. Remarquant le bâton singulier de l'une des trois femmes, Thomov en conclut que c'était elle qui s'opposerait au mage de la Lumière.
- Madame, puis-je me permettre de vous demander dans quel Domaine vous exercez votre art ?
- Je maîtrise Dhar et Shyish. Et je suis en train d'apprivoiser Ulgu.
Thomov fut impressionné à cette annonce. Trois des huit Domaines de la magie, en plus de ses pouvoirs vampiriques, alors qu'un mortel ne pouvait espérer contrôler qu'un seul d'entre eux après une existence entière consacrée à son étude. Le sorcier adverse aurait probablement trop fort à faire pour contenir ses assauts pour interférer dans le combat. Voilà qui leur laissait une chance. Il inclina la tête et répondit avec courtoisie :
- Je suis fort aise de faire équipe avec une aussi talentueuse thaumaturge.
Après quoi il se tourna pour faire face à sa première interlocutrice et parla avec gravité.
- Madame, je vous confie mon épouse. Prenez soin d'elle. Et faites attention, je ne l'ai pas encore informée de l'altération de notre nature. Mais sachez que s'il lui arrive malheur, vous en serez responsable et je n'aurai de cesse de vous pourchasser tant qu'il m'en restera la force.
Son ton était si ferme et son regard si intense qu'il ne douta pas un instant qu'elle le prit au sérieux sur ce dernier point. La jeune Vampire hocha la tête pour marquer qu'elle avait bien compris, puis ouvrit les bras et laissa s'envoler l'oiseau qui y était blotti. Elle s'avança alors jusqu'au cheval de Thomov qui souleva Emmanuelle avec mille précautions et la déposa dans les bras de l'inconnue. Il la regarda longuement alors qu'on l'enlevait à lui, sans savoir s'il aurait jamais loisir de la contempler à nouveau. Puis, se détournant de ces vaines pensées pour affronter le présent, il se tourna vers ses nouveaux compagnons d'arme en saisissant les rênes de sa monture. De sa main libre, il tira SombreAugure dans un long sifflement. A son contact, Thomov sentit le pouvoir affluer dans ses veines et l'appel du sang lui étreignit le cœur. Une lueur verte apparut dans son regard quand il déclara :
- Kriestov, veillez sur votre cousine. Protégez-la au péril de votre existence s'il le faut. Quant à vous mesdames et monsieur, allons donc faire rendre gorge à ces damnés soudards qui vous pourchassent !
Sur quoi il piqua des deux et sa monture partit au trot, aussitôt suivie par le reste du groupe. Kriestov resta sur place à regarder son maître partir jusqu'à ce qu'il soit hors de vue. Il descendit alors de cheval et son regard passa de sa cousine à l'inconnue à qui ils l'avaient confiée et il soupira.
- Le sort d'Emmanuelle est entre vos mains à présent. Si les mortels parviennent jusqu'à nous, je ferai le nécessaire pour gagner du temps. Espérons que cela suffira.

- Prenez le tapis de votre selle et étendez-le au sol.
Le dénommé Kriestov acquiesça en silence. Il choisit un coin sans neige pour le poser. J’allongeai délicatement l’humaine dessus.
- Avez-vous une couverture ? Il faut la protéger du froid.
Il partit en trottinant vers la mule et fouilla les bagages. Il revint avec une étoffe de laine. J’emmitouflai avec rigueur la malade. Le vampire me donna sa gourde et je la fis boire un peu.
- Avez-vous de quoi la sustenter ? Il faut qu’elle se nourrisse pour reprendre des forces.
- Mon cousin est parti avec le peu de nourriture humaine que nous avons.
Je fis la moue. Quand il s’agissait de penser aux petits détails quotidiens, les nobles n’étaient pas très efficaces. J’envoyai un message à Werden pour qu’il nous ramène un peu de viande. En attendant, je devais vérifier son état de santé général. Je m’assis en tailleur juste à côté d’elle.
- Que faites-vous ?
- Je vais stabiliser son état pour être sûre qu’elle ne nous abandonne pas en cours de route.
Il hocha la tête et resta silencieux pour ne pas me déranger. Je fermai les yeux et partis dans le monde de Ghur. Je perçus son étincelle, juste à côté de moi. Toute petite. Faible. Encore un jour de chevauchée intense et elle se serait éteinte. Je laissai le vent me glisser entre les doigts. Il tourna autour de la petite flamme. Puis, avec lenteur et délicatesse, il forma un cocon tout autour. Je sentis l’étincelle se rétablir légèrement. Elle était désormais protégée de l’éventuel effet mortel de sa maladie. Je revins à moi avec sérénité.
- Alors ?
- Elle survivra.
Je vis une esquisse de sourire apparaitre sur son visage. Une silhouette apparut à quelques pas. Je tournai la tête. Je découvris Blick, une oreille couchée et une souris dans la gueule. C’était la première fois qu’il avait l’air d’un vrai chat.
«J’apporte le fruit de ma chasse à la mortelle. Pour qu’elle puisse reprendre des forces.»
Je me retins de rire. Sa maladresse le rendait adorable. Et pour une fois, c’était moi qui allais lui apprendre quelque chose.
«C’est gentil de ta part, mais cela ne suffira pas. Les humains sont plus gros que les chats. Ils ont besoin de plus de viande, et donc des proies plus grandes sont nécessaires.»
Son oreille se redressa. Il me fixa intensément. Avec des gestes calculés, avec une lenteur exagérée et dramatique, il déposa le rongeur au sol. Il releva la tête, l’air hautain. Puis, il se tourna et repartit avec une dignité à la fois altière et boudeuse. Il disparaissait entre les arbres alors que j’éclatai de rire. Mon compagnon de fortune se tourna vers moi, l’air intrigué. J’entrepris la lourde tâche de lui expliquer la situation.


Dernière édition par Arken le Sam 26 Avr 2014 - 10:43, édité 2 fois

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Dim 9 Mar 2014 - 10:40
Vraiment pas mal comme suite. Je ne sais pas pourquoi mais dès que tu as dit qu'il y avait un nouveau personnage dans le récit je m'attendais à ce que ce soit ce cher plumeau (Thomov pour les nouveaux).

Sinon, c'est vraiment très bien fait. J'attends avec impatience la suite pour voir ce que va donner ce combat avec Thomov contre les impériaux et leur p....n de mage e la lumière qui vient mettre le bazar dans leur super fuite.

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Dim 9 Mar 2014 - 12:23
Ho, le cross-over de malade... Je m'en vais noyer ma jalousie dans le sang immédiatement !

La suite !  Clap 
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Dim 9 Mar 2014 - 14:24
Excellente suite, et je m'y connais!  Tongue 

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Sam 26 Avr 2014 - 1:17
Ça y est, j'ai rattrapé mon retard !!! Sun glasses J'ai lu sans m'arrêter (enfin si, le temps de manger), et les seuls mots qui me viennent à l'esprit sont : magnifique, splendide, extrêmement agréable à lire, mais surtout A QUAND LA SUITE ?

L'apparition de Thomov est une première me semble-t-il dans un récit de notre forum. Ça fait un petit effet "cross over". Maintenant, j'espère que l'un de nos deux auteurs se dévouera pour relater la bataille contre les poursuivants, car elle promet d'être intense.

Pour rester dans le même ordre d'idée, Tilla n'a pas intérêt à rencontrer Van Orsicvun, car celui-ci, s'il apprend son rôle dans la mort de Vlad (bien qu'elle n'en ait eu aucun au final, elle était là en même temps que Mann), il l'attaquerait à vue.

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Sam 26 Avr 2014 - 10:20
Wouah ! Ça fait plaisir de te revoir dans le coin, mon cher Arca  Sourire 
Pour la suite... Eh bien... Nous nous sommes mis d'accord avec Thomov, et c'est à lui d'écrire la suite, avec la scène de bataille, puisque c'est son perso qui y est.
Et du coup, tu connais notre cher Thomov... Tellement de choses commencées en même temps, que ce soit warhammers ou non, et il en perd son latin.
Donc, ça fera bientôt deux mois que j'attends avec un espoir désespéré de pouvoir continuer mon récit, puisque je ne peux pas écrire la suite sans son passage  Crying 

Aller Thomov, on y croit !  lol 

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Sam 26 Avr 2014 - 11:04
Deux mois ? *regarde la date du post contenant la dernière partie du récit*

Mille cornus alambiqués !! Mais c'est que notre plumeau préféré en met du temps pour écrire tout ça.

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Mer 21 Mai 2014 - 23:13
Mwahaha
Le magnifique cross-over, je ne l'ai pas du tout vu venir ^^

Effectivement, découvrir la suite des aventures croisées de tout ces personnages va être des plus intriguant
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Jeu 22 Mai 2014 - 0:51
J'ai eu des nouvelles de Thomov justement ce matin Smile
Il m'a dit qu'il s’attellerait enfin au dur labeur de cette suite dès demain. Du coup, il a réveillé Tilla et mon imagination qui dormaient depuis quelques mois maintenant... Donc il a pas intérêt à se louper ou je l'étripe !  lol 
Et pour une fois, j'attends comme vous la suite des aventures  Fou 

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Jeu 5 Juin 2014 - 18:52
Tatatam ! Nous avons enfin la suite !  Clap 
Sans plus attendre, je vous laisse savourer...  Sourire 

Après quelques instants de chevauchée, Thomov Le Poussiéreux arrêta sa monture ; le reste de la compagnie le rattrapa aussitôt. Le Vampire huma l'air un long moment du haut de sa selle avant de s'adresser à ses compagnons de fortune :
- Fort bien, je peux sentir leur approche. Les premiers seront bientôt là ; et ils ne seront pas nombreux. Moins d'une dizaine, probablement.
- Et qu'en savez-vous au juste, "monseigneur" ?
C'était le plus jeune qui avait parlé, celui qui s'appelait Firmin. Il avait un peu trop appuyé le dernier mot, ce qui laissait clairement sous-entendre qu'il ne goûtait guère de se retrouver sous les ordres d'un inconnu. Mais Rubis avait donné sa parole et il était manifestement décidé à lui obéir, même de mauvaise grâce. Thomov reprit d'un ton plus sec :
- Il fait nuit noire et nous sommes dans les bois ; aucune troupe de cette importance ne s'avancerait sans envoyer des éclaireurs pour reconnaître le terrain. Nous allons éliminer cette poignée d'hommes dans le plus grand silence. Chacun de vous est un tueur redoutable à sa façon ; je compte sur vous pour ne pas en laisser un seul en réchapper. Après quoi, nous nous retrouverons ici-même.
A ses mots, il descendit de selle et noua les rênes à une solide branche d'arbre.
- Madame, dit-il en s'adressant à la magicienne, j'attends de vous que ce maudit sorcier de la Lumière ne puisse se servir de ses pouvoirs pour nous nuire. Ne vous préoccupez pas du reste de la troupe, nous nous en chargerons. Contentez-vous de contrer votre homologue humain.
La dénommée Emeraude hocha la tête et saisit son bâton. Elle s'éloigna de quelques pas et s'assit en tailleur près de la monture de Thomov. La femme blonde qui les accompagnait s'approcha alors.
- Pouvons-nous savoir quel est votre plan, messire ? Même si nous sommes plus forts qu'eux, ils risquent bien de nous submerger sous le seul poids du nombre ; je doute que le moindre d'entre nous en sorte indemne...
- Nous n'allons pas leur laisser l'occasion de faire jouer leur nombre contre nous, ma dame. Nous allons faire ce que notre nature nous pousse à accomplir, ce dont nous nous délectons insatiablement et que nous faisons mieux que quiconque depuis des siècles : semer la terreur dans le cœur des mortels !

Elle regarda sa lame. Elle était très fière de ce fil d’acier bleuté. Un des seuls objets magiques qu’elle avait accepté d’utiliser. Et elle ne le regrettait pas. L’antique magie kislévite affluait d’un bout à l’autre de l’arme. La rendant plus puissante, et surtout incassable. Personne n’avait réussi à la briser. Même elle n’avait jamais fini par l’émousser, à travers tous ces siècles de guerre. Elle fixa la branche juste devant elle. Elle leva son épée et la fit basculer avec force. Le bois voulut résister un court instant, mais un bruit sourd survint quelques secondes plus tard. Elle sourit. Vérifia le fil de sa lame. Pas un seul défaut. Elle se tourna vers Topaze.
- Prends la branche et emmène-la au noble.
- Tu peux très bien le faire toute seule.
- J’en ai d’autres à couper. Mais si tu veux, on peut échanger. Je te regarderais avec plaisir faire enfin un travail manuel autre que quelques passes. Tiens, tu veux mon épée ?
La vampiresse se stoppa et observa l’arme, le dégoût et l’horreur mélangés dans ses yeux.
- Tu oses… Tu oses me présenter avec fierté la lame qui tua notre matriarche ?! Assassin !
Topaze ramassa la branche d’un mouvement vif et partit, son silence nourrissant sa rancœur.

Trois équipes de trois hommes progressaient simultanément. Chaque éclaireur était distant de son voisin d'une bonne quinzaine de pas, afin de pouvoir progresser discrètement et de couvrir un maximum de terrain. La nuit était froide et humide et d'énormes nuages noirs masquaient l'éclat de la lune. Chacun d'entre eux s'était vu remettre une lanterne sourde qu'il ne devait utiliser qu'avec la plus extrême prudence afin de ne pas se faire repérer par l'ennemi ; mais dans ces taillis et ces ronciers, ils étaient bien forcés de s'éclairer un peu... Ces hommes avaient été choisis avec soin ; tous avaient un sens de l'orientation très sûr et la vue perçante. Tous avaient l'oreille fine et savaient se déplacer plus silencieusement qu'un chat.
Le plus jeune d'entre eux, Andreas, n'avait pas encore dix-huit ans. Il était engagé depuis moins d'une année ; il avait été enrôlé de force alors que les armées impies du sinistre Comte Vlad von Carstein approchaient de la capitale. Son village lui manquait, ainsi que les siens, mais il savait qu'il était vain de tenter de les revoir un jour. L'avancée des Morts-Qui-Marchent avait détruit à tout jamais ce qui avait été pour lui un foyer et une famille...
Un bruit lui fit soudainement dresser l'oreille. Cela venait de la gauche, approximativement de là où Hans devait se trouver. Ce n'était pas une brindille qui se brise sous une botte, ni un de ses célèbres jurons à demi-étouffés ; on aurait dit comme un souffle très bref.
Andreas joignit ses mains comme on le lui avait enseigné et les porta à sa bouche. Il imita par deux fois un hululement de chouette. Si Hans ne répondait pas rapidement, c'est qu'il lui était arrivé quelque chose.
Quelques secondes passèrent, puis Andreas décida qu'il avait suffisamment attendu. Il se tourna vers la droite pour avertir Anton. Quelques secondes plus tard, toujours pas de réponse. Instinctivement, le jeune homme se baissa autant qu'il pu et commença précautionneusement à rebrousser chemin. Quoi qu'il soit advenu à ses deux camarades, le capitaine devait être mis au courant sans délais. Il fit ainsi une bonne quinzaine de mètres pratiquement plié en deux et sans faire plus de bruit que les insectes qui grouillaient sur le sol spongieux de la forêt.
Puis, un autre bruit le fit s'arrêter. Il risqua un œil prudent entre deux fougères et vit un homme se tenant non loin de lui, à moins de deux mètres de sa position. Il était grand et armé d'une épée remarquablement longue. Il se déplaçait dans un silence total qui laissa Andreas bouche bée. C'était comme quand il avait servi auprès des artilleurs dans les premiers mois de son enrôlement : le bruit des détonations était tellement assourdissant qu'après la quatrième salve il n'entendait plus rien du tout. Cela lui avait fait une impression très étrange de voir la bataille se dérouler devant lui sans qu'il perçoive le moindre son.
L'inconnu se déplaçait avec aisance, nullement gêné par les taillis qui menaient la vie dure à Andreas depuis le début de cette mission. L'homme trainait négligemment quelque chose derrière lui, mais Andreas ne pouvait distinguer de quoi il s'agissait. Une autre silhouette entra alors en scène et rejoignit la première. Malgré la noirceur de la nuit, Andreas pu distinguer qu'il s'agissait d'une femme. Il se dégageait d'elle comme une lueur diffuse, une sorte de halo blafard. Andreas dut retenir un hoquet de surprise et d'horreur quand il vit cette femme avancer droit sur un rocher et le traverser comme s'il était constitué d'eau. Elle tenait à la main un pieu grossièrement taillé dans le tronc d'un jeune arbre ; elle souleva le pieu sans effort avant de la planter en terre à la seule force de ses bras. Le jeune éclaireur ouvrit des yeux ronds devant un tel prodige, mais ne proféra pas le moindre son de peur de trahir sa présence. Enfin, le premier homme qu'il avait vu souleva son fardeau, qui se révéla être la moitié supérieure du corps de Hans, avant de l'empaler brutalement ; jetant partout alentour du sang et des viscères. Le visage figé d'horreur d'Andreas fut lui aussi éclaboussé et cette fois il ne put s'empêcher de pousser un cri de peur et de dégoût.
Ne prenant pas même la peine de voir si les inconnus l'avaient ou non repéré, il se releva d'un bond et courut de toute la force de ses jeunes jambes. Il ne voyait pas où il allait ; il ne savait même pas s'il courrait vers sa troupe où s'il s'en éloignait. Tout ce qui comptait était de mettre autant de distance que possible entre lui et ces créatures de cauchemar. Il fit ainsi une bonne trentaine de pas avant que le bruit qu'il avait déjà entendu plus tôt ne lui parvienne aux oreilles. Comme un souffle, comme un soupir très bref. Il ne vit pas la lame qui le faucha en pleine course et sa tête se détacha du reste de son corps, tranchée nette.

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Ven 6 Juin 2014 - 0:09
C'est trop court ! Sors les fouets ! Motive le seigneur Thomov !
MORE BLOOD ! I WANT MORE !!!  Vampire 
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Ven 6 Juin 2014 - 9:02
+1 avec ce qu'à dit mon cher confrère. Moi aussi j'aurai aimé que ce soit plus long.

Ce qui m'amène à cette question, on aura la suite vers quand ? Parce que j'en ai un peu marre d'attendre même si je le fais sans problèmes  Sourire 

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Sam 7 Juin 2014 - 23:27
Calmez-vous, chers confrères... Ce n'était qu'une mise en bouche pour remettre les rouages en place  Happy 
La suite qui arrive est entièrement écrite par ce cher Thomov. Elle était déjà prête, mais j'ai voulu espacer un peu les posts. En effet, notre poussière préférée n'est pas là du week-end, et notre œuvre pourra continuer qu'en début de semaine prochaine. Ainsi, ce petit bout de texte à pour but de vous délecter un peu durant le week-end sans trop vous faire patienter  Lol ! 
Mais sachez qu'un bout de suite est déjà écrit par moi-même, et je suis d'un penchant assez optimiste en ce qui concerne le passage de Thomov. Je pense que je pourrais à nouveau poster d'ici une semaine  Cool 
Sur ce, bonne lecture !  Smile 


Le sergent Veit Glücksbein renifla bruyamment, lourdement appuyé comme de coutume sur le manche de sa hallebarde. Il scruta les taillis des yeux avant de déclarer :
- C'est pas normal, cap'taine. Devraient déjà êtres rev'nus... S'sont proba'ment tirés tel'ment z'avaient la frousse.
L'homme cracha à cette annonce et laissa un filet de bave se mêler à sa barbe mal taillée ; plus par une répugnante habitude que pour réellement marquer un quelconque mépris.
"Dans leur foutue situation, j'aurais pt'êt' bien fichu l'camp tout pareil", songea-t-il. Mais il se garda bien d'en faire la remarque à son supérieur.
Le capitaine Sigismund ne plaisantait pas avec la désertion. Il ne plaisantait d'ailleurs avec rien à la connaissance de Veit. Depuis la coordination du foutu pas de ses hommes jusqu'à l'entretien quotidien de son armure, sur laquelle on pouvait voir d'exquises ciselures reluire à la lueur des torches. Le capitaine interrogea du regard Zacharias Dasaufgeklärte, le magicien que le Collège de la Lumière leur avait adjoint. Celui-ci secoua négativement la tête.
- Non capitaine, je ne parviens pas à user de mes pouvoirs pour faire sortir nos proies de leur cachette. Il semble malheureusement qu'ils soient prévenus de notre arrivée et qu'ils tentent de bloquer mes propres perceptions. Hélas, cela n'augure rien de bon pour les hommes que vous avez envoyé plus avant...
Après avoir grommelé un inintelligible chapelet de malédictions, le capitaine Sigismund prit la parole de son implacable voix de supérieur :
- Compagnies en ordre de marche ! Silence complet dans les rangs et soyez prêts à abattre ce qui sortira de ces bois à mon ordre ! Sergent, veuillez regagner votre unité et veiller à ce que vos hommes ne me fassent pas honte, une fois encore. Rompez !
Ne se faisant pas prier pour s'éloigner de cette peau-de-vache, Veit se redressa en faisant ployer le manche de son arme et partit rejoindre ses gars.
- Allez, tas d'crapauds, on forme les rangs et on ferme son claque-merde ! Cinq hommes de front ! Notre unité ferm'ra la marche. On va débusquer ces saloperies et leur faire bouffer leurs foutues canines, c'est clair ?
Les hommes de la troupe marmonnèrent un vague "oui, sergent", mais le cœur n'y était pas. Veit ne pouvait leur en vouloir, lui non plus n'était pas d'humeur à courir les bois en pleine nuit à la recherche de monstres buveurs de sang... Peu à peu, la compagnie se mit en branle et emboîta le pas à celle du capitaine Sigismund.
L'horreur monta peu à peu. Les hommes eurent un premier choc en découvrant ce qu'il restait des éclaireurs : neuf pieux de près de cinq pieds étaient plantés dans le sol et supportaient le poids de neuf cadavres mutilés. Pire que tout : leurs anciens compagnons s'agitaient encore mollement et poussaient de temps à autres d'odieux gémissements désarticulés. Sur chaque uniforme en lambeau étaient tracés en lettres de sang les mots suivants : "Partez, mortels". Un exemple ; comme une dernière sommation... Un pas de plus et vous finirez comme eux. Le capitaine Sigismund ordonna que l'on abatte et enterre ces malheureux séance tenante, face contre terre pour éviter qu'ils ne reviennent hanter leurs anciens camarades une seconde fois. Cette tradition sylvanienne, Sigismund l'avait lui-même souvent tournée en ridicule par le passé ; mais par les temps qui courraient, on n'était jamais trop prudent.
La compagnie se remit en marche sans tarder. On ne se souciait plus tant de progresser en silence, désormais. La perte des éclaireurs montrait à la fois que l'on touchait au but de cette éprouvante poursuite et que l'ennemi était fin prêt à nous recevoir...
Parmi les hommes de la troupe, beaucoup murmuraient avec leurs voisins et le sergent Veit pouvait presque voir le courage de ses soldats les quitter progressivement. D'autres ne parlaient pas. Ils se contentaient de se cramponner au manche de leur hallebarde et serraient les dents. Deux types d'hommes se comportent ainsi, songea Veit : les lâches qui sont pétrifiés par la peur et ceux que la haine rend aveugles au danger. Ces deux extrêmes se mélangeaient allègrement au sein d'une même compagnie, entre ceux qui mouillaient leurs chausses et ne rêvaient que de rompre la ligne et ceux qui étaient obnubilés par la colère et, souvent, par une vengeance personnelle.
Tout en marchant, Veit se tourna vers son compagnon de droite qui portait haut l'étendard de la compagnie. C'était sa quatrième année à ce poste, Veit l'avait nommé lui-même après que son prédécesseur fut tombé contre les Orques. L'homme gardait d'ailleurs depuis ce jour une longue cicatrice qui courait de son front à l'arrête de son menton.
- Hé, La Balafre, t'es avec moi ? Va pas traîner à faire mauvais temps dans l'coin, j'dis...
La Balafre ne s'émouvait pas facilement ; voir de si près les énormes kikoup' des Orques lui avait comme qui dirait fait sortir toute la trouille des tripes en une fois. Il était à présent un homme qui gardait son calme quand bien même tous cédaient à la panique autour de lui.
- Vous l'fait pas dire, sergent.
Les longues phrases n'étaient pas le point fort de La Balafre ; les mauvaises langues de la compagnie disaient que quand la trouille avait foutu le camp hors de lui, elle était partie avec une bonne portion de cervelle sous son bras.
- J'ai b'soin qu'tu tiennes le coup, camarade. L'cap'taine est fort comme un taureau, mais j'crois pas qu'il puisse t'nir longtemps face à ces saloperies. Si j'ai appris un truc ces dernières années, c'est bien qu'ces foutus suceurs de sang vont pas pouvoir résister au plaisir de l'couper en deux ; rapport à c'qu'il est l'chef tu vois...
La Balafre indiqua qu'il voyait par un grognement et un crachat. Mécaniquement, Veit cracha à son tour et couvrit sa barbe en broussaille d'une nouvelle traînée de salive.
- J'parierais pas un sou qu'sa compagnie tienne plus d'cinq minutes quand y s'ra plus là pour gueuler après. Et j'donne pas cher d'not peau si la moitié d'l'effectif fout le camp à travers bois. Alors voilà c'qu'on va faire : tu t'arranges pour tenir bon et garder c'bout d'tissus bien en vue de nos gars. Tant qu'y verront l'drapeau flotter, y perdront pas espoir. Moi j'm'occupe de la manœuvre. Faudra pas s'trouver trop loin d'la sortie quand les choses commenc'ront à mal tourner. Sans attendre de voir si La Balafre opinait, Veit se tourna vers son joueur de fifre et lui flanqua un coup de coude.
- T'es là, Tauber ?
- Sergent.
Veit réfléchit à toutes vitesses. Il n'avait pas l'intention de crever ici pour ce crétin pompeux de capitaine.
- Va falloir jouer serré, camarade. J'la sens pas, cette chasse...
- Votre jambe, sergent ?
La jambe droite de Veit était, parmi ses hommes, un présage plus important que la bénédiction de Sigmar lui-même. Il boitait depuis qu'une épée lui avait traversé la cuisse lors de sa toute première bataille. Il n'était encore qu'un gamin, tout juste sorti des jupes de sa mère et avide de se battre. Cela faisait presque vingt ans qu'il trimballait sa patte folle dans toutes les campagnes de l'Empire et il était non seulement toujours en vie, mais sans recevoir d'autre blessure que celle qui le faisait boiter depuis si longtemps. Si sa cicatrice le démangeait, autant dire que la bataille était perdue, quoi qu'en disent les supérieurs. Personne ne tenait aussi longtemps que Veit dans un métier comme celui-là sans un truc, une bonne étoile, n'importe quoi. Dès que sa jambe le grattait, il s'arrangeait pour esquiver le combat et faisait en sorte que ses gars en réchappent. Ses hommes tenaient à lui plus qu'à l'Empereur, car il était leur billet pour un retour au pays.
- Ca me gratte drôlement d'puis un moment.
Tauber regarda furtivement en tous sens comme si la mauvaise intuition de son sergent allait se matérialiser sous ses yeux.
- Z'avez un plan ?
- Faudra faire bien tout c'que j'dis. Dès que j't'en donnerai l'signal, faudra jouer notre air spécial ; tu vois l'quel, hein ?
Cet air de retraite secret se transmettait de musicien en musicien au sein de la compagnie depuis plusieurs années. C'était quelques fois le seul moyen de quitter la boucherie sans se faire accuser de désertion... et sans provoquer la fuite de toute la ligne impériale. Les autres compagnies ne le connaissaient pas, ce qui évitait qu'elles ne rompent le combat trop tôt et elles couvraient ainsi Veit et ses hommes dans leur fuite.
- J'sais l'quel, sergent.
- Bon.
Veit se passa la main dans la barbe et l'en retira toute poisseuse de bave. Puis il reprit :
- J'ai l'impression qu'on ne va pas tarder à s'y mettre, les gars...
Le capitaine Sigismund venait de donner l'ordre de faire halte. A une vingtaine de mètres de leur position, on pouvait voir la lueur d'un feu. Un homme seul, juché sur une impressionnante monture de guerre se tenait entre eux et les flammes. Il était grand et solidement bâtit et à son flanc pendait une longue épée mais il était impossible de distinguer ses traits à cause de la lumière du feu sur laquelle il se découpait. Quand il parla, sa voix avait le timbre glacial et implacable d'un homme dont la volonté ne cédait devant rien ni personne.
- Ainsi donc, vous voici malgré mes avertissements. Je ne vous croyais pas si stupides...
Le capitaine Sigismund tira son épée et harangua ses troupes.
- Hardis, fils de Sigmar ! Pour l'Empereur !
Les épéistes de Sigismund s'élancèrent sur l'inconnu au pas de charge alors même que celui-ci tirait sa longue épée. Ses yeux se teintèrent d'un vert si vif qu'ils luisaient dans la pénombre de sa silhouette.
- Vous êtes à moi, capitaine, j'aurai tranché votre col avant le lever du soleil !
Sur quoi il lança sa monture à la rencontre des humains alors que deux autres silhouettes sortaient des ombres des fourrés pour se joindre à sa ruée. La première était entièrement couverte d'une lourde armure de guerre, malgré quoi elle se déplaçait à une vitesse ahurissante; quant à la seconde, il s'agissait d'un homme jeune brandissant son épée et hurlant comme un possédé. Avant que les protagonistes ne se rejoignent, Zacharias Dasaufgeklärte tendit brusquement les bras devant lui en éructant des sons à peine humains. Ses mains s'illuminèrent brièvement et un rai de lumière aveuglante fusa depuis son corps vers les abominations qui se rapprochaient dangereusement. Le rayon frappa le cavalier ténébreux de plein fouet et tous s'attendirent à le voir se désintégrer en un clin d'œil. Un nuage de fumée s'éleva bel et bien, masquant le cavalier. Des vivats s'élevèrent des rangs impériaux avant que de l'écran de fumée ne surgissent le vampire, indemne et bien droit sur sa monture à présent lancée en plein galop, son épée diabolique reflétant la lumière tremblotante des torches des soldats.
L'impact fut violent et, de son poste d'observation, Veit vit distinctement plusieurs hommes décoller du sol sous le choc de la charge. Trois petites mêlées se formèrent autour des trois abominations pendant que quatre hommes escortaient le mage hors du combat pour rejoindre l'unité du sergent. Dès qu'il fut à portée de voix, Veit l'apostropha :
- Qu'est-ce que vous fichez, l'magicien ? Pourquoi votre truc lui a rien fait ?!
Zacharias bredouilla quelques paroles qui se perdirent dans le chaos des combats. Veit tendit le bras et saisit les vêtements amples du thaumaturge à pleine main avant de le tirer brusquement vers lui. Leurs deux visages se retrouvèrent à un centimètre de distance.
- Trois de ces saloperies sont en train d'étriper des copains alors vous allez m'es'pliquer fissa pourquoi qu'votre lumière a rien fait du tout, compris ?
Veit s'était mis à secouer le mage comme un prunier. Le petit homme ne put que bafouiller quelques mots que le sergent interpréta comme suit : un autre sorcier était de la partie et contrait les pouvoirs de Zacharias. Il jeta un œil sur la mêlée et sut que ce combat était perdu ; le capitaine Sigismund hurlait des ordres et des injures à ses hommes pour qu'ils tiennent leur formation, mais les trois créatures semblaient invulnérables et s'approchaient irrésistiblement de l'officier. Le sergent Veit Glücksbein prit alors la seule décision logique et raisonnable qui se présentait à lui : écouter une fois encore son instinct de survivant. Il cracha une ultime fois avant de déclarer.
- Allez, Tauber, sors ta foutue flute et joue-nous un air qui nous ramènera tous à la maison. A la manœuvre, les gars ; on tire not' révérence !
Il se tourna vers le mage dont le regard brillait d'un espoir soudain. Veit n'avait pas pris conscience du choc que le petit homme semblait avoir subi quand les monstres avaient contré ses pouvoirs. Il scruta rapidement les hommes qui se tenaient autour du sorcier et trois d'entre eux secouèrent la tête et passèrent la langue. Le message était clair : "pas fiable, il va baver dès qu'on sera de retour".
- Hans, tu t'charges d'not'nouveau compagnon.
Il posa une main apaisante sur l'épaule de Zacharias.
- Bienvenue à bord, camarade, et désolé pour tout.
Le dénommé Hans plaqua alors sa main gauche sur la mâchoire du mage et lui releva la tête brusquement pendant que la droite lui tranchait la gorge d'un geste fluide. La compagnie entama aussitôt son énième ignominieuse retraite et scella le sort du reste de la troupe.


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Dim 8 Juin 2014 - 9:47
Une narration des plus exquises, sans aucun doute !  Clap 

Ah, la camaraderie... Deux hypothèses occupent mon esprit : dans la première, la compagnie de Veit arrive à retourner à Altdorf, méprisable pour sa couardise mais saine et sauve. Dans la deuxième, les vampires s'appliquent à leur faire comprendre qu'il est un peu tard pour faire preuve de bon sens. Pas de survivants, ou presque. Vampire 
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Lun 9 Juin 2014 - 13:38
Une belle suite, je dois dire que l'attente valait le coup.

En tout cas, la compagnie du sergent Veit m'a l'air d'une sacré bande d'enfoirés, à quitter les champs de bataille en se servant de leurs anciens camarades comme appâts. D'ailleurs, pour le coup je salue le talent de Thomov, qui a su en quelques lignes donner un caractère à cette compagnie si spéciale (la balafre reste mon préféré).

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Le prix de la liberté - Page 14 2442907557  "Et quand les morts se lèvent, leurs tombeaux sont remplis par les vivants"  Le prix de la liberté - Page 14 2442907557

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Mer 18 Juin 2014 - 18:08
Et voilà la suite, dont une partie est déjà disponible sur le sujet de Thomov. Mais avec l'histoire en entier, c'est tout de suite plus compréhensible dans son ensemble  Happy 
Bonne lecture !  Sourire 


Le vampire s’occupait d’alimenter le feu qu’on venait d’allumer. J’étais assise en tailleur près de la dénommée Emmanuelle. On attendait les premiers arrivants. Qu’il s’agisse de Werden et de la nourriture ou des combattants ayant déjà exterminé la piétaille humaine. J’ouvrai mon esprit. Le lien avec le Warghulf ne donnait toujours rien. Je me concentrai sur celui de Saphir. J’y décelai une intense concentration. Je sentis une légère source de magie émaner d’elle. Elle devait avoir son épée en main.
- Le combat va bientôt commencer.
Kriestov leva les yeux vers moi d’un air intrigué. Mais il décida de me croire et son regard se perdit à nouveau dans les flammes, mais cette fois-ci sans perdre pied avec ce qui l’entourait. La demoiselle gémit. Je posai la main sur son front.
- Essayez de trouver un point d’eau et d’y mouiller un bout de tissu pour soulager sa fièvre.
Le guerrier acquiesça sans un mot, se leva et disparut entre les arbres. Je ressentis un sursaut d’émotion. Saphir venait de se joindre à la mêlée. Je ne pus m’empêcher de vérifier les étincelles de vies pour m’assurer de leur victoire. Trois groupes distincts se formaient, sans doute autour de chaque combattant vampire. Deux étincelles se tenaient à l’écart. Emeraude et Topaze. Cette dernière devait sans doute protéger la magicienne durant ses incantations. Je restai quelques instants dans le monde de Ghur pour m’assurer que les lueurs humaines s’éteignaient peu à peu. Mais je remarquai soudain une anomalie. Une vingtaine de lueurs se tenait plus loin des combats. Pire, elle semblait s’en éloigner. Elle voulait s’écarter de la bataille… en passant par la clairière où nous nous trouvions.
Je revins d’un coup au monde réel tout en gardant les étincelles de vie visibles, afin de savoir par quel côté ils allaient arrivés. Je me levai, sortis mon épée et me mis en garde.
- Kriestov !
Pas de réponse. Son étincelle était encore trop loin de moi pour m’entendre. Mais l’unité continuait à s’approcher inexorablement. Et je n’avais pas le temps de cacher l’humaine, d’éteindre le feu, et de camoufler toute autre trace de notre présence.
- Kriestov !
J’entendis ses pas qui revenaient nonchalamment de la rivière.
- Kriestov !
Il m’entendit et se mit à courir. Je perçus le crissement de la lame qui sortait de son fourreau. Mais le vrai problème était : est-ce qu’il arriverait à temps ? Je pouvais maintenant distinguer le bruit de leurs pas et de leurs cœurs. J’aperçus les premières silhouettes qui marchaient entre les arbres. La première ligne sortit des fourrés. Les hommes discutaient entre eux de manière plutôt sereine et ils ne remarquèrent même pas ma présence. Ce fut seulement au bout de quelques pas que le porteur de la bannière se stoppa et abattit sa main gauche sur le torse de son voisin pour attirer son attention. Mon compagnon décida d’arriver à ce moment. Toute la compagnie s’était immobilisée et nous fixait tour à tour, l’air ahuri se changeant bientôt en crainte. Un silence total s’était abattu sur la clairière et le temps semblait figé. Un lien vint alors titiller mon esprit. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres.

Elle était assise sur une souche, les yeux fermés, en pleine méditation. Elle sentit le sortilège destructeur se former peu à peu dans les mains de son adversaire. Le meilleur moyen d’arrêter un sort de la Lumière était d’utiliser Ulgu, son juste contraire. Malheureusement, c’était le troisième domaine qu’elle étudiait, celui qu’elle ne maîtrisait pas encore tout à fait. Mais une simple dissipation devait certainement ne pas poser de problème. Elle assura tout de même son coup et renforça le vent de Shyish autour du noble pour le protéger d’un éventuel sort qui arriverait à l’atteindre. Puis elle marmonna une incantation. Pour son plus grand plaisir, le vent de l’Ombre répondit présent. Le projectile magique ennemi fusa. Ulgu se condensa et forma une barrière protectrice. Elle ressentit le choc des deux magies se confronter. Mais sa puissance dépassait de loin celle d’un simple mortel. Le sortilège fut dénaturé et le combat physique pouvait commencer.
Mais elle ne relâcha pas sa concentration. Tant que ce magicien était en vie il pouvait leur nuire. Elle essaya de le repérer à travers les fluctuations des vents. Cependant, au moment où elle le localisa, il disparut, ne laissant plus aucune trace. Etait-il mort ? Déjà ? Quel pitoyable duel… Ulgu encore présent sur les lieux du combat, elle l’envoya s’assurer de son trépas. Une image fugace passa dans son esprit. Celle d’un cadavre à la gorge tranchée. Son adversaire avait donc réellement rejoint le monde de Morr. Elle sortit de sa méditation, ouvrit les yeux et se leva. Elle découvrit Topaze, l’épée à la main tâchée de rouge et un cadavre devant elle. Elle se retourna d’un air serein.
- Je crois que celui-ci a voulu esquiver les combats… Mais il n’a pas réussi à berner la mort.
Elles se sourirent l’une à l’autre. L’aînée prit la parole tout en reprenant son bâton :
- Maintenant que le danger magique est écarté, ne devrions-nous pas prendre part aux festivités ?
- Vas-y si cela te fait plaisir. Mais je n’irai pas aider un simple inconnu, l’assassin de notre matriarche et le larbin de celle qui en est la cause. A vrai dire, je refuserais même de salir mes chausses pour l’un d’entre eux.
Emeraude prit très rapidement sa décision. Après tout, l’inconnu n’avait aucune valeur à leurs yeux. Quant à Saphir, elles ne s’étaient jamais vraiment comprises. Comment pouvait-on préférer un morceau d’acier, si spécial soit-il, à la fascination des vents de magie ? Surtout depuis qu’elle avait trahi la sororité en tuant sa fondatrice. Et Firmin… Sa disparition était plus que préférable. Topaze avait raison. Rester là pour profiter du spectacle était beaucoup plus intéressant.

Kriestov s'occupait d'alimenter le feu que l'on venait d'allumer alors que Rubis était assise auprès de sa cousine. Elle semblait absorbée dans une sorte de transe magique à laquelle le Vampire ne comprenait rien ; ses talents de bretteur surpassant largement ses aptitudes de thaumaturge. La jeune femme ouvrit soudain les yeux et déclara :
- Le combat va bientôt commencer.
Le Chevalier la regarda un instant avec perplexité, puis décida qu'elle savait certainement de quoi elle parlait et reprit son ouvrage. Emmanuelle poussa un faible gémissement et Rubis lui posa délicatement la main sur le front. Puis elle interpella son taiseux compagnon :
- Essayez de trouver un point d'eau et d'y mouiller un bout de tissu pour soulager sa fièvre.
Kriestov acquiesça sans ajouter un mot, se leva et laissa là les deux femmes. Il marcha quelques instants droit devant lui sans trouver la moindre marre où tremper son mouchoir et entreprit de progresser en arc de cercle pour couvrir une plus grande distance. Après quelques minutes, il tomba sur le lit d'un minuscule ruisseau qui courait à travers les arbres et formait un nouveau méandre à chaque fois que son parcours le faisait buter sur une nouvelle pierre. Il imbiba soigneusement son mouchoir d'eau glacée et se redressa.
Alors qu'il allait se remettre en chemin, un lointain craquement le fit s'arrêter net. Ce n'était pas le fait d'un biche égarée ni d'un sanglier qui furetait au hasard ; il s'agissait de quelque chose de gros, massif même. Quelque chose comme un ours, qui ne se soucie pas du bruit qu'il peut produire en se déplaçant. Il passa quelques instants à scruter les bois qui l'entouraient, son ouïe surnaturelle aux aguets du moindre son qui lui paraîtrait incongru puis, comme tout semblait calme et silencieux à nouveau, reprit la direction du feu de camp où les deux femmes l'attendaient.
Il n'était plus qu'à une quinzaine de mètres du camps quand il perçut l'appel de Rubis. On eut dit qu'elle hésitait entre hurler pour qu'il l'entende et murmurer afin de rester cachée. Kriestov se mit aussitôt à courir en poussant un juron. Il sortit son épée sans ralentir sa course et atteignit la petite clairière juste au moment où toute une compagnie de hallebardiers faisait irruption, visiblement très surprise de trouver Rubis et Emmanuelle.
Kriestov hésita un court instant sur la conduite à suivre : la fuite paraissait impossible avec sa cousine pratiquement inconsciente et l'affrontement lui semblait très clairement impossible à remporter... Mais il se ressaisit avant les mortels et décida que s'il parvenait à gagner suffisamment de temps, Rubis pourrait peut-être trouver une issue plus favorable que lui. Il brandit donc son épée et se rua en hurlant sur les hallebardiers qui formèrent les rangs en un clin d'œil et abaissèrent leurs armes pour recevoir une charge perdue d'avance.
Mais avant même que le Vampire n'atteigne ses ennemis, une silhouette énorme jaillit des fourrés et, le prenant de vitesse, percuta le flanc vulnérable de la compagnie impériale.
La créature était gigantesque et monstrueuse ; elle semblait animée d'une rage sans limite qui la poussait à tailler les humains en pièces. Chaque coup de ses interminables bras envoyaient plusieurs de ses adversaires voler à plusieurs mètres de là, chaque fois que son improbable gueule refermait ses crocs acérés sur le corps d'un des hommes qui lui faisaient face, la titanesque pression de ses mâchoires broyait sans effort l'armure et les os de sa victime.
Kriestov reconnut un puissant Varghulf, anciennement un de ses semblables qui s'était laissé dominé par la Bête qui sommeillait en chacun d'eux.
La brutalité de l'assaut désorganisa totalement la défense humaine, ce qui permit à Kriestov de prendre à partie quelques uns des hallebardiers qui tentaient de s'éloigner de cette créature infernale. Le Chevalier ne tenait pas tellement à entrer lui aussi dans la mêlée tant que son providentiel allié ne semblait pas directement en danger ; il doutait fortement que le monstre parvienne à distinguer avec précision sur qui il abattait sa fureur tant ses coups étaient rapides et violents.
En quelques instants, la compagnie entière était réduite en pièces et seuls quelques rares survivants avaient pu prendre la fuite à travers bois. Ils ne présentaient plus la moindre menace, désormais.


Dernière édition par Arken le Lun 23 Juin 2014 - 15:01, édité 1 fois

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Mer 18 Juin 2014 - 20:44
Tiens, pourquoi de nouveau "Rubis", et non "Tilla" ? Est-ce volontaire ?  Shifty 

La suite !  Mr. Green 
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Mer 18 Juin 2014 - 22:38
Je te ferais remarqué qu'elle n'a même pas encore dévoilé son véritable nom à Firmin, l'élu de son coeur. Alors crois-tu vraiment qu'elle allait l'offrir à un simple inconnu ?
Thomov a vu juste en utilisant son pseudonyme. Tilla a compris que son véritable nom était la clef de sa liberté. Si quelqu'un essaye de la faire tomber en son pouvoir, il n'y arrivera pas. Car il croira soumettre Rubis, la simple vampire, alors qu'elle n'existe pas. Elle n'est qu'une façade qui protège la véritable personne qu'est Tilla. Ainsi, si personne ne la connait réellement, elle restera toujours maîtresse d'elle-même. Les seuls à le connaître sont ses animaux et ses "soeurs". Hors, les animaux ne la trahiront jamais, et ses soeurs ne savent pas le pouvoir qui en découle. La seule brèche se situe dans le journal de la lignée...

Je t'en ai déjà trop dit  Tongue 
Tu attendras la suite pour lire de tes propres yeux comment cela évolue  Shifty 

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Dim 22 Juin 2014 - 0:08
Arken a écrit:La seule brèche se situe dans le journal de la lignée...
J'ai ma petite idée sur le sujet, mais dans le doute et pour ne rien gâcher... j'attendrais juste de voir si j'avais bon ^^

il fait pas mal de ménage parmis les mortels ce cross-over. Et c'est bon ça Mr. Green 
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Ven 1 Aoû 2014 - 1:55
Voilà, je viens de combler un retard qui dure depuis la page 9. Pfiou.
Je n'ai pas vraiment de commentaire à faire, c'est toujours très bien, le fait d'avoir lu tout d'un coup m'ayant permis de ne pas subir l'interminable attente entre le début de l'infiltration dans le camp et la situation actuelle.

J'attends donc la suite avec impatience. J'espère juste que quelques questions en suspens trouvent leur réponse malgré les événements récents, qui pourraient te sortir de la tête au vu de l'évolution de l'histoire mais que ma lecture d'une traite n'a pas laissé échappé (je ne sais pas si ma phrase a un quelconque sens, mais à cette heure tardive, ça n'a plus vraiment d'importance).
Cela concerne deux points importants, à savoir le contenu de la missive trouvée par Vlad à son réveil, et par extension le lien qui le rattache à Diamand et les raisons de la vengeance de cette dernière, et le personnage mystérieux (vraisemblablement Werden) qui semblait patiemment attendre son heure pour faire quelques révélations à Rubis concernant la mort de son Maître.

Quoi qu'il en soit, c'est très bien. Sache que tu es le premier texte que je rattrape! Je vais à présent combler mon retard auprès de celui de Gilgalad et découvrir ceux de Von Essen pour m'atteler à ces pérégrinations par la suite.

Et sinon, la suite  Clap

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Ven 1 Aoû 2014 - 21:32
Thomov vient de me donner un élément clef de la prochaine scène, je vais donc pourvoir m'atteler à la suite tant demandée  Happy 

Je peux déjà répondre à une de tes questions... En te conseillant d'aller lire le sujet "Origines"  Shifty

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Dim 3 Aoû 2014 - 17:25
Et voilà la suite !  Sourire 
Bonne lecture  Smile 

Nous étions à nouveau assis autour du feu de camp. Kriestov s’occupait de faire rôtir le gibier ramené par Werden tandis que je lui confirmais que le Warghulf était mon compagnon et qu’il était assez lucide pour faire la différence entre les amis et les indésirables. Le vampire se détendit légèrement, mais je compris qu’il ne baisserait jamais totalement sa garde face au monstre. Emmanuelle semblait profiter d’un sommeil réparateur depuis que le mouchoir de son cousin venait rafraichir son front. Werden, quant à lui, se promenait parmi les cadavres des hallebardiers, satisfait du festin qu’il lui était offert. Nous attendions le reste de la troupe avec sérénité. Mes pouvoirs m’avaient assurée de leur victoire.
Nous vîmes d’ailleurs leurs silhouettes sortir des fourrées. Les quatre premiers contournèrent le Warghulf sans plus de cérémonie. Mais le dernier, Thomov, se stoppa net. Son étonnement passé, il sortit son épée avec détermination. Kriestov dut se lever et trottiner jusqu’à lui pour lui expliquer la situation. Le noble se rasséréna et rangea sa lame. Mais il gardait tout de même un regard méfiant. En s’approchant du camp, il prit la parole :
- Je crois que nous avons surestimé ces humains. Ils ont été plus faciles à vaincre que nous le pensions.
- C’est parce que toute une unité a fuit les combats. La présence de Werden vous a perturbé, monsieur. Vous n’avez pas remarqué les quelques cadavres qui gisent dans cette clairière.
Le noble fronça les sourcils et se retourna. Il ne put que constater les faits.
- Mais dans ce cas, pourquoi est-ce que votre Warghulf ne nous a-t-il pas aidés dans le combat initial ? Si j’avais eu vent de son existence, nous aurions pu élaborer une stratégie encore plus efficace.
- Au moment de les affronter il était encore trop loin. Avant votre rencontre nous l’avions envoyé en éclaireur. Je lui ai donc demandé de ramener de la nourriture pour votre humaine.
Il s’immobilisa d’un coup. Il regarda derrière mon épaule, et un soupçon de culpabilité emplit ses yeux, comme pour se punir d’avoir laissé sa compagne de côté. Il se précipita à son chevet. Il la fixa avec tendresse et demanda :
- Comment va-t-elle ?
- Elle s’en remettra. Sa fièvre est en train de tomber, et elle reprendra des forces dès qu’elle aura mangé.
Le vampire se tourna vers moi, le regard plein de gratitude.
- Je vous remercie de l’attention dont vous avez fait preuve à son égard. Le combat auquel je viens de participer est censé en être la contrepartie, mais je ne pourrais jamais assez vous remercier. Je vous en suis éternellement reconnaissant. Sans vous, elle serait sans doute morte à l’heure qu’il est…
- Messire, permettez-moi cette curiosité, mais si vous tenez tant à elle, pourquoi prendre le risque de la laisser dans la fragilité humaine ? Elle serait plus à même de se défendre si elle devenait immortelle.
-Plus à même de se défendre peut-être, mais elle serait alors elle aussi une cible comme vous et moi ce soir.
Il contempla sa compagne dont la respiration revenait doucement à la normale et son regard se perdit dans le vague.
-Elle aime la vie, d'une façon qui nous est à tout jamais inaccessible. Elle se gorge de lumière et rit quand le soleil brille, elle danse à n'en plus finir quand un bal est donné et avec une passion dont nous n'abritons plus en nous que l'ombre décrépite. Chaque soir où le ciel est dégagé elle contemple le crépuscule et reste tard pour regarder se lever les étoiles. Chaque simple geste qu'elle fait est empli de douceur et elle goûte tous les petits bonheurs que la vie lui offre. Je ne peux pas lui enlever la joie d'une existence qu'elle comprend et accepte, même si cela doit signifier un jour sa propre mort.
Je m’étais préparée à son refus, et je m’apprêtais à donner l’exemple de Firmin, sauvé de la mort par sa transformation. Mais sa tirade m’avait laissé sans voix. Tant d’amour transparaissait dans ses mots qu’il m’était impossible de m’y opposer. Je ne pus qu’accepter l’évidence. L’innocence mortelle valait bien plus que l’éternité. Et si son destin était de devenir immortelle, l’occasion se présenterait déjà.
Mon compagnon avait aussi entendu ces belles paroles. Il s’approcha doucement et me prit la main. Je la serrai légèrement. Nous n’avions pas besoin de parler pour nous comprendre. Le noble remarqua ce geste, mais aussi celui d’Emeraude. J’avais le dos tourné, je ne pus donc pas voir sa réaction. Mais je sentis un sentiment de haine emplir la clairière, ainsi qu’une forte énergie magique. Je me retournai. Elle avait activé la puissance de son bâton, campée sur ses jambes, aux côtés de Topaze.
- Il suffit ! J’en ai plus qu’assez de devoir vous supporter ! Cela fait des jours que nous errons dans la forêt par ta faute !
- Dois-je te rappeler que c’est suite à ton mensonge éhonté que Saphir a dû me défendre en tuant Diamant ?
- Que pouvais-je faire d’autre ? Tu m’as trahie, et tu as trahi tout le clan en transformant et en nous cachant ce manant !
Elle ne me laissa pas le temps de répliquer. Un jet d’énergie fusa vers moi. Mais avant une quelconque réaction de ma part, je vis un éclat bleu devant moi. Saphir venait de s’interposer et l’éclair alla rebondir sur son bouclier pour se perdre dans le ciel.
- Si tu veux venger Diamant, il faut t’en prendre à moi !
Suite à cette attaque, tout le reste de la troupe avait dégainé. Les deux nobles également, qui s’étaient relevés devant Emmanuelle afin de faire écran. Les pauvres n’avaient aucune idée de ce qu’il se passait. Je pris la parole.
- Vous n’êtes que deux. Etes-vous prêtes à vous engager dans un bain de sang pour le simple honneur d’une personne qui n’existe plus ?
- Non seulement l’honneur de Diamant, mais le mien. Ce que toi et Firmin m’avez fait est impardonnable.
- Et j’ajouterai à cela ma propre vengeance. Depuis ton arrivée, notre clan n’a fait que sombrer. Avec la magie d’Emeraude et mes propres capacités, nous finirons bien par avoir ta peau !
Topaze voulut charger. Mais ce coup-ci, je l’avais vu venir. J’activai ma magie et lançai tout ma puissance vers elle, le bras levé. Elle se stoppa en pleine course et tomba à genoux. Immobilisée, elle ne put que gémir.
- Je n’ai jamais voulu vous faire du mal ou du tort. Je n’ai même pas choisi de devenir immortelle, et il a fallu que je me coltine deux vampires jalouses des seules choses que je pouvais posséder ! Après tous les coups bas que tu as manigancé contre moi, tu ne croyais tout de même pas que j’étais restée assise bien sagement à attendre ton courroux ? Depuis toutes ces années, j’ai réussi à canaliser ma magie pour arriver au résultat que j’ai désormais sous les yeux. Je peux te rendre matérielle, Topaze, et cela autant que je le désire ! Et maintenant que tu es sous mon contrôle, crois-tu réellement qu’Emeraude pourra sortir vivante de ce combat ?
Les deux vampires ne firent que m’adresser un regard de haine. Le silence s’installa peu à peu et la scène se figea. Une fois la stupeur passée, Thomov décida de demander des explications et se tourna vers moi.
- Je veux bien vous répondre, messire, mais il me faut d’abord une solution à la situation actuelle.
- Si j’ai bien compris, quelqu’un  est mort, et depuis le groupe s’est divisé en deux parties, et il n’a tenu que face au danger imminent ?
- On peut dire ça oui.
Je lui répondais sans le regarder, toujours concentrée sur la maîtrise de Topaze. Il fit quelques pas pour être visible de tous. Il nous regarda tour à tour, l’épée à la main mais l’air étrangement serein. Puis, il déclara :
-Eh bien alors, pourquoi ne partez-vous pas chacune de votre côté ?
C’était tellement simple, tellement facile… Et tellement évident ! La tension baissa dans la clairière, même si nos yeux ne désemplissaient pas de haine. Nous baissâmes progressivement nos armes, et je relâchai la pression sur Topaze. Nous réalisions que la solution était sans doute la plus élémentaire. Lorsque le bâton redescendit à une certaine stabilité magique, Emeraude déclara :
- Viens Topaze, nous partons. Plus rien ne nous retient ici.
Je finis par faire disparaitre toute emprise sur elle. Elle se releva et alla rejoindre son amie. Elles nous regardèrent tour à tour, l’air toujours plus haineux et méprisant. La magicienne fixa une dernière fois la guerrière.
- Adieu Saphir. J’espère que ton chemin finira par quitter la route des autres personnes présentes ici.
Et sans plus un mot ni autre forme de cérémonie, elles disparurent dans l’ombre des arbres. Bientôt, même le vent de la Bête ne pouvait plus me faire ressentir leur présence.


Dernière édition par Arken le Dim 3 Aoû 2014 - 19:44, édité 1 fois

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Dim 3 Aoû 2014 - 18:14
La seule que j'ai remarquée :
Je n'ai jamais voulu vous faire du mal ou du tord.
- du tort

Voilà, sinon c'est toujours aussi agréable, si ce n'est que le dénouement m'a un peu surpris. Mais bon, apparemment Saphir et Rubis sont trop magnanimes pour exécuter leurs soeurs. Quant à Topaze, accompagnée éventuellement d'Émeraude, elles doivent considérer que de meilleures occasions de se venger se présenteront dans les siècles qui viennent...

La suiteuh ! On m'a privé d'un beau règlement de comptes, alors je veux la suite !
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Mar 5 Aoû 2014 - 19:32
Bonjour Arken. Je suis nouveau et j'ai décidé de rattraper tous ce qui est antérieur à mon inscription. J'ai dont lu à une vitesse effrénée ton récit qui m'a laissé sans voix. En effet, ton texte est magnifique et je me suis attaché à tous les personnages. Si le courage m'en dit j'écrirai une histoire courte sur ton Vargulf chéri (si tu l'accepte, je n'ai pas envié de tâter de tes fouets). Tout cela pour te dire : C'est super continue!!!! Et: À quand la suite ? ;-)

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Mar 5 Aoû 2014 - 20:40
Bienvenue dans le coin Nyklaus Smile
Merci pour ces compliments. Pour le Warghulf, je peux déjà te conseiller mon texte du concours de récits de l'année dernière. Normalement, on évite d'écrire sur nos histoires pour le concours, mais c'est après coup que je me suis rendue compte du lien en fait flagrant qu'il avait avec mon Warghulf. Je te conseille donc de le lire avant d'écrire quoi que ce soit.
Et après, ce serait cool de ta part si tu me faisais partager par MP l'éventuel texte écrit, pour que je puisse être en accord avec l'histoire avant que tu le postes.

En ce qui concerne la suite, tu l'auras certainement compris qu'elle est en ce moment en commun avec Thomov Le Poussiéreux. Et donc cela prend plus de temps car il faut qu'on se mette d'accord avant de publier quoi que ce soit. Mais j'espère avant le mois de septembre  Smile 

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Le prix de la liberté - Page 14 Empty Re: Le prix de la liberté

Dim 10 Aoû 2014 - 22:44
Bon le texte est lu même si avec quelques jours de retard par rapport à la date de publication. Et c'est toujours aussi bien.

Je trouve qu'il décrit bien le calme après la tempête. Je suis soulagé qu'elles se soient enfin séparées et heureusement que les deux messieurs extérieurs au clan étaient là parce que sinon, elles auraient continué longtemps comme ça. Ah ces femmes, je vous jure...

Sinon, elle est pour quand la suite ?

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