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Mer 1 Déc 2010 - 19:46
Salut tout le monde ! J'ouvre donc un sujet pour vous poster des textes de temps autre, en 1 chapitre. Je commencerais donc par des textes écrits originellement pour le concours mais que je n'ai finalement pas postés.

Voici le premier:

Geheimnisnacht, la nuit de la terreur

                « Nos tuere Sigmar, te, nostra dominus, nostra deum. Nos tuere Sigmar, te, nostra dominus, nostra deum. Tuere tua filiorum, tuere tua servos… »
La mélopée du grand prêtre résonnait dans toute l'abbaye. Chaque dalle, chaque pierre, semblait prier le plus grand des empereurs.  Écoutant ce chant à l'allure funèbre, tout le village se serrait autour de l’autel. Les visages meurtris des uns se reflétaient dans les regards terrifiés des autres. Quelques gardes courageux jetaient parfois un œil à travers les fenêtres du bâtiment, guettant le danger tant redouté. Le lourd silence ambiant, uniquement troublé par le chant désespéré du prêtre, jetait un voile de peur sur le bâtiment tout entier.  Écoutant distraitement ce chant mi-rassurant, mi accablant, je laissais vagabonder mon regard à travers la foule, cherchant désespérément la vue de ma mie. Un garde descendit soudain en trombe l’échelle menant au clocher, surpassant celle du prêtre, sa voix laissa tomber la terrifiante nouvelle.
« Ils arrivent, criait-il, les  morts arrivent ! »
Une vague de panique muette s’empara de la population , on se recroquevillait, on se serrait les uns contres les autres. La peur universelle s’était abattue sur l'abbaye. Les chandelles furent éteintes une à une, sans laisser un seul éclat de lumière percer l’obscurité. Les ténèbres de Geheimnisnacht s’étaient infiltrées  jusqu’au plus profond des cœurs des villageois.
« Au moins, nos voisins n’attaqueront pas ce soir, pensai-je. »
Curieux, je jetai un regard par une fenêtre proche. Sous l'éclat de la lune verte, une dizaine de zombies parcouraient les rues de la ville, saccageant les maisons aux portes mal verrouillées. Au milieu de cette agitation, un homme noblement vêtu observait les alentours avec dédain ; sa peau d’albâtre et ses yeux d’un bleu très pâle contrastaient avec sa longue chevelure rousse, presque rouge, ainsi qu’avec sa tunique dorée. Il tourna un pied, puis l’autre, et fit finalement volte-face, suivi bientôt par tous les cadavres de sa suite. Vers la fin du cortège, je discernai un zombie au physique monstrueux. Malgré l’obscurité, je me rendis vite compte qu’il portait un corps qui se débattait. Je ne pus retenir un cri lorsque je vis qui était ainsi malmenée.
«- Bella ! »
Mon cri fit se retourner vers moi les mines terrifiées et tristes des villageois, la peine qui s’y reflétait se transforma bien vite en résignation, me faisant comprendre que personne n’y pouvait rien. Me tournant vers les gardes, je ne les vis que baisser les yeux, incapables d'agir. Ma peine contenue se changeait petit à petit en une terrible rage et mes larmes semblaient vouloir briser le sol de la battisse. Soudain, sans savoir ni ce que j’espérais, ni ce qui m’attendait, je bondis à travers la fenêtre et m’élançai sur le chemin qu’empruntaient les morts.
                Au bout d’une petite heure de filature, ma raison m’ayant finalement empêché de me jeter à cœur perdu sur eux, je découvris une tour dont l’entrée semblait en ruine. L’homme y pénétra suivi par deux zombies, dont celui portant ma bien aimée tandis que les autres retournaient à la terre.  Je m’avançai prudemment,  vérifiant qu’aucun zombie ne souillait encore ce lieu. Avisant une épée fichée dans un cadavre, je m’approchai de l’entrée et la retirai. La peur au ventre, le cœur sur le point d’éclater, je pénétrai dans le mystérieux édifice. L’intérieur était sale et poussiéreux, et les meubles, recouverts de toiles d’araignées, auraient sans doute eu quelques difficultés à s’ouvrir. Un silence étouffant recouvrait ce lieu et pas un seul son ne parvenait à mes oreilles.  Je m’avançai un peu plus dans l’édifice et découvris un escalier en colimaçon. Je m’approchai et montai doucement vers les étages supérieurs. Quelle ne fut pas ma surprise de n’entendre aucun bruit, aucun craquement s’élever au fur et à mesure de mes pas. Je dus manquer une porte car je gravis l’équivalent d’au moins deux étages. Je vis une porte sur ma droite, incrustée dans le mur. Je la poussai doucement mais ne découvris derrière qu’une ombre opaque qui ne permettait pas de voir plus loin que mon bras. Ne pouvant avancer sans repère, je ressortis de la salle et repartis en direction du sommet. A peine avais-je gravi quelques marches qu’un bruit de pas qui se rapprochait se fit entendre.  Je redescendis, ouvris de nouveau la porte de pierre et m’engouffrai dans les ténèbres insondables de la pièce. Sitôt avais-je refermé la porte qu’une intense lumière engloba la pièce. L’homme au teint d’albâtre se tenait un peu plus loin, sous un lustre arborant une dizaine de chandelles. Bella était assise sur un siège de noblesse, apaisée, endormie.
« -Et bien ! Que voilà une manière fort impolie de pénétrer chez les gens, me dit-il avec un léger sourire.
-Monstre ! Rendez-moi Bella !
-Moi ? Un monstre ? Mais mon pauvre ami… c’est vous le monstre.
-Non ! Je sais ce que vous êtes ! Vous êtes un vampire ! Vous êtes un mort !
-Et alors ? C’est vrai, je suis un vampire, un mort. Mais vous, vous êtes un homme.
-Évidemment que je suis un homme ! Que voulez-vous dire ?
-L'homme est un monstre. L'humanité attire la guerre et la ruine... non, la vie attire la guerre et la ruine. Alors que la mort...
-Tais-toi ! Je veux récupérer Bella ! »
Et cédant à ma rage, je me lançai sur lui, l'épée à la main. Il sembla prononcer quelques paroles auxquelles je ne fis pas attention puis tira à son tour sa lame.

Mon premier assaut fut paré sans aucune difficulté par mon adversaire. La grâce et la fluidité de ses mouvements étaient véritablement inhumaines. Je m'élançais encore et encore sur lui, mais chacune de mes attaques était contrée, chacun de mes assauts était paré. Je tentai une estoc, un léger pas de côté, et sa lame souleva la mienne telle une plume avant de m'accompagner dans ma chute. Tentant de me calmer, je m'écartai quelque peu de mon ennemi qui mit alors son arme au flan.
« -Fatigué ? Me demanda t-il. »
Sans prendre la peine de lui répondre, je me lançai de nouveau à l'attaque pour m'arrêter juste quelques pas devant lui. Sa lame s'était dressée, comme si elle avait tenté d'emporter la mienne, laissant une faille béante dans sa garde. Profitant de cette occasion, je lui assénai un coup dans le flanc gauche. Il recula en se tenant la hanche.
« -Monstre ! Vous m'avez blessé !
-Inutile de geindre ! Je suis venu récupérer Bella et je la récupèrerai ! »
Je me jetai alors en avant et fus pris de court en le voyant lui aussi s'élancer pour me placer un coup à la cuisse. Le combat avait réellement débuté et mon adversaire semblait cette fois bien décidé à me tuer. Le sang battait contre mes tempes et ma vue se troublait à cause de la fatigue. Nous nous élancions l'un contre l'autre, tels deux reflets d'un même miroir, tentant par tous les moyens de trouver la faille dans la défense. Les épées semblaient danser dans un somptueux et mortel ballet auquel s'adonnaient deux hommes diamétralement opposés, moi, le rural, et lui, le noble. Une attaque était toujours accueillie par une autre, renvoyant les deux lames dans les airs avant que nous ne repartions dans deux directions opposées. Mais le temps et la fatigue ne semblaient pas avoir d'emprise sur lui, si bien que je commençais à perdre du terrain. Dos au mur, tant au sens littéral qu'imagé, je me campai sur mes pieds et attendis son assaut. Mon attente fut courte et son attaque fut vive. Prêt au choc, je plongeai sur le coté, le laissant se fracasser contre le mur. Mais contre le mur, il n'y avait rien. Et c'est marchant au plafond que je découvris mon adversaire. Un éclat sadique traversa son regard, et d'un bond, il se jeta sur moi. Je brandis ma lame, prêt au choc et d'un geste désespéré, lui assenai le plus violent des coups que je pouvais lui porter. Mon attaque lui trancha la gorge et je vis sa pauvre carcasse choir sur le sol. Victorieux, je m'élançai vers ma mie. Son visage apaisé et heureux suffit à me faire oublier mes blessures. Caressant la peau tant aimée, je sentis une intense fraicheur contre mes doigts, une fraicheur de mort. Stupéfait, je compris enfin l'état dans lequel elle était, elle dormait, oui, mais pour combien de temps ? Affligé, je me tournai vers mon ennemi, les larmes coulant sur mes joues
« -Vous l'avez tuée !
-Vous m'avez tué, répondit-il dans un souffle.
-Je venais la chercher !
-L'avez-vous ne serait-ce que demandé ?
Je me tus un instant, face à l'énormité de ce qu'il me demandait. Mais je devais bien admettre qu'il avait raison sur ce point, la pensée qu'il puisse me la rendre de son plein gré ne m'avait même pas effleuré l'esprit.
-Vous lui avez volé sa vie !
-Je n'ai fait que la... soulager des douleurs... de sa condition. Regardez... n'a t-elle pas l'air... heureuse ?
-Comment pouvez-vous dire cela ?! M'emportai-je.
-La vie appelle la douleur et le tourment... La mort est la seule... délivrance... »
Puis tout fut flou, il rendit l'âme, je m'évanouis, et ne me réveillai qu'au matin.

Je repartis en direction de mon village, portant le corps inerte de Bella. Mon coeur ne me semblait pas lourd, c'était comme si je n'en avais plus. Arrivant à la colline qui surplombait le village, j'embrassai la vue. Les maisons étaient en ruines, les corps jonchaient le sol. Plus loin, un régiment armé s'éloignait. La guerre qui nous opposait à nos voisins venait de finir. Nous avions perdu. Doucement je déposai le corps de ma bien aimée sur l'herbe et sortis l'épée à ma ceinture. Admirant une dernière fois le visage tant aimé, je brandis mon arme, retournée, au dessus de ma tête. La voix du vampire semblait me parvenir encore.
« La vie appelle la douleur... la mort est la seule délivrance. »
Thomov Le Poussiéreux

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Récits en vrac Empty Re: Récits en vrac

Ven 3 Déc 2010 - 13:44
Vraiment très chouette!
J'ai la nette impression que tu progresses à pas de géant; ton style est nettement plus agréable que pour les premiers chapitres de ton autre sujet.
Je dois dire que tes descriptions m'ont fort impressionné. Une ambiance assez riche qui force le respect.
Je reste moins fan de tes dialogues cependant, je trouve qu'ils ne sont pas assez travaillés par rapport au reste du texte.

Thomov, admiratif.

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Récits en vrac Empty Re: Récits en vrac

Ven 3 Déc 2010 - 14:07
Merci Thomov. C'est vrai que je me sens bien plus à l'aise pour écrire une description qu'un dialogue ou qu'une scène d'action, mais bon, on ne peut pas faire un texte que sur une description (quoi que... j'ai bien envie d'essayer...).

Voici donc le second récit que j'avais écrit (il y en avait 5 au total).

L'homme de la Geheimnisnacht

Il faisait sombre, mais la lumière diffuse de la lune verte touchait le sol en un bien troublant baiser. Des effluves de mousses et d'humidité emplissaient cet endroit mystérieux d'une fraicheur reposante. Le sol semblait couvert de fins tissus et d'objets informes. L'air frais de la nuit caressait la terre d'une main vaporeuse tandis qu'un opaque et doux silence enlaçait ces lieux. Lentement, très lentement, une silhouette émergea au milieu du paysage nocturne. Autour de lui, se dressaient des arbres hauts qui cachaient en partie le ciel. Il n'aurait su dire ce qu'il faisait là, ni combien de temps il y avait passé. Il était assis au milieu d'une forêt, sur un tapis de mousse et de pierres. Il lui semblait entendre un léger murmure, non... pas un murmure... un appel. Un appel lointain parvenait faiblement à ses oreilles, un appel emprunt de détresse. Il se redressa, son corps drapé de noir ne laissait paraître aucun relief. A ses pieds, gisait une épée sans valeur, une épée de garde, sans doutes. Sa lame était légèrement souillée d'un mélange de terre et de sang. Il la ramassa, puis, ne pouvant découvrir de fourreau, partit à la rencontre de l'appel, l'arme à la main.

Après s'être enfoncé dans la forêt sur plusieurs dizaines de mètres, l'homme put apercevoir la silhouette d'une femme, collée à un tronc d'arbre. Elle tentait maladroitement d'éloigner à l'aide d'une longue branche ce qui ressemblait à des hommes en fort mauvais état. Il raffermit le maintien de son arme et s'avança vers les assaillants, un premier coup fit tomber une tête, un second trancha en deux un malheureux, puis un troisième perça une poitrine. C'est en voyant que le corps, pourtant transpercé et grièvement blessé, continuer de se débattre qu'il compris la nature de ses adversaires. Il ne s'agissait pas moins que de cadavres animés par cette nuit maudite. Sans esquisser un seul mouvement de recul, sans afficher une once de frisson, il retira sa lame du corps impie, et le fendit en deux avec un coup d'une effroyable mais silencieuse violence. Sans qu'il puisse la voir venir, la femme sauta à son cou et l'enlaça de ses bras. Elle sentait sa peau rafraichie par la nuit, son cœur qui ne trahissait aucun signe de peur ou de tension. Mais elle devinait aussi qu'il avait dû subir quelques désagréments, sa taille maigre disait bien qu'il connaissait la faim, si bien que l'on sentait quelque peu ses os, à travers sa chair. D'un geste paternel, l'homme tenta de la rassurer, ce geste de tendresse calma la terreur qu'elle venait d'éprouver. Levant vers lui son doux visage, elle parvint enfin à articuler quelques paroles.
« -Merci, disait elle, merci milles fois. Sans vous... je serais...
-Ce n'est rien, c'est fini. Calmez-vous.
-Ou... oui... Dites moi, noble chevalier... quel est votre nom ?
-Mon nom ?
Cette demande, bien qu'anodine, le frappa tel un coup de tonnerre. Il ne s'était pas demandé quel était son nom, qui il était. Pourtant... il devait bien être quelqu'un, non ?
-Je... je ne m'en souviens... plus... de mon nom, fini t-il par répondre. A vrai dire... je ne me souviens plus de grand chose.
A cette réponse, la femme eu un petit mouvement de recul.
-Je... je vois, répondit elle, ce n'est pas grave...
L'homme regarda le ciel nocturne un instant avant de poser de nouveau ses yeux sur le visage de la jeune femme. Celle-ci s'empourpra un peu puis demanda:
-Excusez moi, mais... pourriez vous... m'accompagner à mon village ?
Le regard du chevalier était toujours aussi triste mais il esquissa un sourire.
-Bien sûr, montrez-moi le chemin. »
La femme prit gaiement les devants, quelque chose dans cet homme la troublait, et pourtant... elle éprouvait une joie immense d'être à ses cotés.

La forêt commença à s'éclaircir, la faible lumière de la lune verte éclairait une petite clairière en haut d'une colline. La jeune femme s'élança vers le sommet en faisant signe à son sauveur de la suivre. Une fois arrivée, elle s'assit au bord des hauteurs et scruta l'horizon.
« -Moi, je m'appelle, Dahlia, dit elle.
-Dahlia ? C'est un joli nom.
Elle porta son regard vers le sol et indiqua quelques maisonnées de chaume.
-C'est mon village en bas. On peut s'y rendre par le petit chemin qui descend, là. »
L'homme semblait distrait, le visage tourné vers l'horizon. La jeune femme se tourna vers lui, effleurant le torse amaigri de ses doigts. Elle ne voulait pas le voir triste. Lentement, ses lèvres s'approchèrent de celles de l'homme. Celui-ci ne tenta rien pour s'en éloigner. Soudain, alors que leurs lèvres s'effleuraient, un cri les arrêta.
« - Toi ?! Espèce de monstre ! Vas-tu enfin aller au diable ?!
Et alors que l'épée sainte d'un prêtre fanatique s'abattait sur eux, l'homme poussa Dahlia sur le côté avant de parer le coup avec sa propre arme. Profitant du maigre répit obtenu, il se redressa alors que la voix de la jeune femme lui parvenait.
-Mais enfin, qui est-ce ?
-Je n'en sais malheureusement rien, répondit-il d'un ton neutre. Mais je ne puis permettre que l'on vous mette en danger.
-Ne fais pas l'innocent, je savais bien qu'on aurait dû te noyer quand on en avait l'occasion ! »
Et se disant, il plongea de nouveau sur l'homme, la lame en avant. L'assaut fut contré avec une précision presque inhumaine, la pointe de la lame du prêtre fut arrêtée net par le tranchant de l'arme de son adversaire et repoussée dans les airs. Le bras de l'homme qui se dressait face à lui ne tremblait pas, rien en lui ne trahissait le moindre sentiment. Son calme impassible provoquait chez le prêtre un grand sentiment de mal-être. La sueur perlant à son front, il se jeta une nouvelle fois sur son ennemi. Avec une vitesse surprenante pour un homme apparemment rongé par la faim, il se baissa et leva son arme vers le haut, manquant de peu le visage du prêtre.
« -Arrêtez ! S'écria Dahlia. Que donc lui voulez-vous !
-Éloignez-vous, ma belle, rétorqua le prêtre. Qui sais ce que cet abomination aurait pu vous faire.
-Non, vous, éloignez vous ! Cet homme m'a sauvée !
-Peuh ! Lui adressa t-il pour toute réponse. »
Sur cette marque de dédain, le prêtre reprit le combat sans perdre un instant et se jeta en avant. Sa lame érafla la joue de son opposant qui lâcha un petit jet de sang sombre. La contre attaque ne se fit point attendre. Dans un élan de hargne, l'homme innommé rendit à son adversaire le coup qu'il venait de subir. La pointe de son arme faillit entailler l'épaule de son adversaire mais ripa contre l'épaulière d'acier de ce dernier et ne le blessa pas le moins du monde. Sa garde brisée, il put voir l'épée sainte, telle une flèche, jaillir en direction de son visage. Par ses réflexes démesurés, il jeta son torse en arrière, évitant de peu le coup mortel. La lame érafla néanmoins son front qui versa un sang noirci. La clarté sordide de la lune verte se reflétait sur son visage, le sang coulait entre ses yeux jusque sur ses joues. Toujours impassible, il se rua sur son ennemi. Un genou à terre, la lame qui se lève, un redressement en sursaut, et le prêtre envoya valser au loin son épée. Désarmé, l'homme recula de quelques pas, suivi par le prêtre fanatique.
« -C'est fini pour toi, lui dit l'ecclésiastique en levant son arme au dessus de sa tête.
-NON ! Cria Dahlia en voyant cette scène. Arrêtez ! Il ne vous a rien fait !
-La ferme ! Tu ne sais pas qui il est ! Ce qu'il est !
Et alors qu'il abattait son arme sur son ennemi, le corps de la jeune fille percuta le sien et l'envoya par delà la crête. Il fut accueilli par le vide et chuta jusqu'au bas de la montagne. Sans tressaillir mais après avoir frôlé la mort, l'homme se tourna vers la jeune femme. Celle-ci tremblait de tout son corps, son visage tourné vers le sol laissait choir des larmes de terreur.
« -Que vous arrive t-il, mademoiselle ? S'enquit-il.
-Je... je l'ai... tué... j'ai tué un homme...
Et ce-disant, elle tomba au sol, larmoyant de plus belle.
-Vous m'avez sauvé.
-Je l'ai tué...
-Il m'aurait tué si vous ne l'aviez pas fait.
-Comment pouvez vous... rester si calme... moi je... »
Et il la prit dans ses bras, posant sa tête sur son épaule. Ils restèrent là un long moment et la nuit passa.

Au matin, Dahlia fut réveillée par le levé du soleil, sa chaude lumière lui rappela tous les évènements de la veille, elle tourna son visage vers son sauveur et ce qu'elle vit a laissa sans voix. Devant elle, se dressait un homme au teint d'une pâleur de mort, sous sa cape, un large pan de chair semblait avoir été arraché depuis plusieurs jours. Soudain, elle pris conscience de l'horrible vérité, cette vérité que l'obscurité de la nuit lui avait cachée. Cet homme, cet homme qu'elle avait aimé la veille, était en réalité un mort-vivant. Il était un mort, une abomination. Et pour lui, elle avait...
Thomov Le Poussiéreux

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Récits en vrac Empty Re: Récits en vrac

Sam 4 Déc 2010 - 17:04
Très chouette une fois de plus; les dialogues sont encore un peu faiblards mais rien de vraiment dérangeant.
L'idée est très bien trouvée même si on s'y te voit un peu venir.

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