La ballade des quatre malheurs

Ballade des quatre malheurs


Le front tout en sueur, et les yeux révulsé
Le Comte crachait des glaires grosses à l’en étouffer
Et dans tous les foyers, quelqu’un souffrait aussi.
Alors, ce pauvre comte, quand le quittait la vie
Dit dans un dernier souffle à ses trois fils aînés
« Partez chercher de l’aide dans les villes d’à-côté »

Partis chercher de l’aide, ils n’en ont pas trouvé
Car les quatre malheur étaient déjà passés

La première des citées où les menèrent leurs pas
Était sous la houlette d’une charmante voix
« Allons, restez un peu, il n’y a pas d’urgence
Soyez nos invités, nous allons faire bombance »
Le premier des trois frère, charmé par un minois
De ces rues bacchanales, à temps ne s’enfuit pas

Partis chercher de l’aide, ils n’en ont pas trouvé
Car les quatre malheur étaient déjà passés

En passant les murailles de la deuxième cité
Les deux frères restant restèrent tout hébétés
D’un mur à l’autre tout ce que touchait le regard
Était une place lisse, comme un immense miroir
Le plus jeune des deux frères décida d’y plonger
Ce en quoi il muta ne fut pas raconté

Partis chercher de l’aide, ils n’en ont pas trouvé
Car les quatre malheur étaient déjà passés

Le seul frère qui restait parvint chez un baron
Qui entendant l’histoire clama avec passion
« Pour le salut des villes, passons-les par le fer
En y mettant le feu, nous vengerons tes frères »
Le petit messager y vit sa vocation
Et retourna chez lui pour une grande crémation.

Parti chercher de l’aide, il s’en est retourné
Il aurait mieux fallu qu’ils n’aient rien rencontré