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2ème perso de mon armée: Marina Ducastel Empty 2ème perso de mon armée: Marina Ducastel

Mar 16 Déc 2008 - 1:09
Hello, bon je me sens d'humeur créatrice aujourd'hui, je vous poste mon deuxième texte; je ne pensais pas accoucher de lui si vite, mais c'est sorti d'un jet. Il est un peu (beaucoup) long, donc prenez bien votre respiration avant d'y aller.
Alors attention il est un peu plus trash avec qques allusions sexuelles. Le perso est comme ça, mais c'est un forum libre alors si ça vous gène ou si ça gène les modos je peux censurer et garder la version trash pour moi.

Marina Ducastel était assise dans la pénombre, le coin le plus reculé de la taverne. Elle patientait. Devant elle un verre de vin rouge qu’elle ne boirait pas mais dont elle appréciait l’odeur. Un homme viendrait l’accoster, elle en était sur, il en venait toujours un, il suffisait d’être patiente.
Elle était jolie, elle l’avait toujours été : « regardez ce divin visage ! », « quel minois angélique ! »… que n’avait-elle entendu ces phrases mille et une fois dans son enfance. Quelle ironie…
De plus, elle était présentement habillée de façon à ce que les mâles de la pièce ne puissent faire autre chose que de la regarder… Son décolleté, a peine plus prononcé que ce que la morale approuve, était à lui seul une invitation.
En attendant Marina s’occupait en faisant tanguer le vin dans son verre et en ressassant son passé, chose qu’elle évitait de faire habituellement, remuer la fange n’est jamais agréable… Surtout quand il s’agit de la sienne.

Sa jeunesse avait été heureuse, Marina était née dans la haute bourgeoisie dans une petite ville du duché de Brionne. En plus d’être belle, elle avait des capacités d’apprentissage qui subjuguaient ses professeurs, ceux-ci ne tarissant pas d’éloges sur la petite. Elle écumait les bibliothèques, toujours avide de savoirs.
A l’âge de 16 ans elle rencontra l’amour en la personne de Guillaume de Kerville, issu de la noblesse locale. Il avait 18 ans, était beau comme un dieu, et leurs parents respectifs avaient donné leur accord pour le mariage, la famille de Guillaume amenant le titre et les terres, celle de Marina la richesse.
Mais Sigmar est cruel, et trois jours avant le mariage, Guillaume mourut le plus bêtement du monde ; alors qu’il vaquait dans la cour de son château, une tuile s’était détachée du toit et l’avait percuté en pleine tête… Il était mort sur le coup.
Marina se souvenait avoir hurlé… puis pleuré…puis hurlé de nouveau pendant deux jours entiers. Au matin du troisième jour, celui qui devait être son mariage, une idée vint s’imposer à elle. Elle se souvint avoir feuilleté un livre « Des Arts Noirs selon Heinrich Kelm », qui bien que n’étant pas un livre de nécromancie à proprement parler, car ils sont interdits, n’en était pas moins un descriptif sommaire de ce que permettait cette forme de magie. Une sombre idée prenait naissance… Guillaume était mort, mais le corps de son aimé était là lui, peut-être qu’une sorte d’amour était possible avec ce reliquat terrestre de celui qui avait promis de rester avec elle pour l’éternité… Il le lui avait juré sous un chêne, le soir où ils avaient fait l’amour pour la première fois.

Marina passa les quatre jours suivants à la préparation de son sombre dessein, elle retrouva le livre, mais ce dernier s’avéra très décevant. De dépit elle le jeta au feu, les éléments qu’il contenait s’avérant un verbiage inutile. C’est alors qu’au lieu de brûler, une fumée rouge s’éleva du recueil, elle le sortit de l’âtre et quand elle l’ouvrit à nouveau, sont contenu était tout autre… Oh oui, tout autre.
Désormais les pages étaient couvertes d’une écriture rouge écarlate avec des dessins, des schémas, des formules, et tout cela concernait la nécromancie… Il lui fallu peu de temps pour déchiffrer ce qu’elle avait entre les mains ; un peu plus pour trouver les composants nécessaires à ce qu’elle prévoyait.
Autant les herbes et autres épices furent facilement acheté, autant elle dut mettre les bijoux que Guillaume lui avait offert en gage, afin de pouvoir payer à une pauvre femme le droit de garder son nourrisson.

Le rituel semblait simplissime, mais apparemment il requérait une force morale intense. Marina se rendit une nuit, sept jours après le décès de son fiancé, dans le caveau des De Kerville, déterra le cadavre péniblement et entama le cérémoniel à même la terre de la crypte, à l’abri des regards. Personne ne viendrait plus en ce lieu, la période de deuil familial étant finie.
Elle traça un pentacle, y allongea son aimé, et après avoir répandu une décoction préalablement préparée, elle égorgea le nouveau-né en psalmodiant une mélopée rituelle, baptisant ainsi par le sang d’un pur innocent la renaissance de Guillaume.
Et cela marchait, oui, cela marchait. Le cadavre ouvrit des yeux vitreux, la bouche béante d’où s’écoulait un filet de bave n’émettant que quelques borborygmes, mais aucuns son distinct. Mais qu’importe Marina était folle de joie, Guillaume était de retour.
Plusieurs jours passèrent avant que Marina ne déchante, des jours presque heureux ou elle pouvait s’étendre nue, sur le sol du tombeau, serrant dans ses bras un corps froid dont la chaire allait en verdissant. Mais autant réveiller un mort peut paraître aisé, autant le maintenir en l’état était quelque chose qu’elle ne pouvait accomplir à cause de ses connaissances limitées. Et quand un matin elle s’éveilla et qu’elle comprit que le dernier simulacre de vie avait définitivement quitté ce corps, Marina devint comme folle.
Folle… c’était bien le mot en y repensant, le cours de sa vie allait changer à nouveau de cap, mais à l’époque elle l’ignorait, bien sûr.

Un toussotement vint interrompre ses rêveries, un nobliau courtaud et rougeaud se tenait devant elle, de l’autre coté de sa table. Il semblait attendre qu’elle l’invite, ce qu’elle fit avec plaisir. Cet homme n’avait absolument aucun charme, mais qu’importe, un mâle reste un mâle, et a vrai dire Marina n’avait jamais vraiment fait la difficile pour atteindre ses buts.
Il tenta gauchement d’entamer la conversation, monnaya ses faveurs. Une catin ! Marina fut effarée, ce goujat la prenait pour une prostituée de luxe. On l’avait déjà confondue avec une duchesse ou une aristocrate quelconque, mais bien rarement avec une catin. Qu’importe, loin de chagriner Marina, au contraire, cela ne fit que renforcer son amusement.
La conversation avec cet homme était pénible, et Marina abrégea rapidement son supplice en le prenant par la main et en l’amenant à l’étage.
Nu, il avait encore plus piètre allure, autant que cela soit possible. Il entreprit de la monter, mais elle n’était pas femme à se faire dominer, elle le renversa et se jeta sur lui, remontant son manteau qu’elle portait à même la peau, elle lui découvrit son corps nu splendide et immaculé, et c’est elle qui le chevaucha. Et tandis qu’elle menait le rythme du va et vient, de nouveau son passé lui revint en mémoire. Pourquoi diable aujourd’hui était-elle si nostalgique ? Qu’importe, elle préférait penser plutôt que de regarder le faciès de l’homme entre ses bras. Le temps passerait ainsi plus vite jusqu’au dénouement…

La folie… Oui, ça Marina avait donné… combien de jours avait-elle errée à demi nue dans les rues de la ville, comme une mendiante, vendant son corps pour manger ou dormir au chaud. Elle aurait pu rentrer chez elle, mais à cette époque elle était au-delà de toute logique, elle ne savait plus que pleurer et crier à chaque fois qu’elle pensait apercevoir Guillaume à un coin de rue.
Son premier souvenir postérieur à cette période, ce fut son réveil, un soir, contuse, couverte d’ecchymoses et nue attachée à un mur. Elle n’était pas seule dans cette cave, trois autres jeunes filles, battues et dévêtues comme elle étaient aussi rivées au mur par des chaînes. Toutes avaient été enlevées de chez elles ou agressées dans la rue.
Des hommes vêtus de bandes de cuir noir et encagoulés venaient régulièrement leur porter à manger, ils ne les touchaient jamais. De ses connaissances livresques, Marina reconnut un symbole de Slaanesh décorant les cagoules et supposa rapidement qu’elle et ses voisines seraient probablement livrées au dieu des plaisirs bientôt. Mais si les cultistes s’attendaient à sacrifier une vierge, eût égard à son visage d’ange, ils risquaient d’être bien déçus songea t’elle cyniquement.
Le jour redouté arriva bien assez rapidement, Marina ignorait le déroulement de la cérémonie, mais avait ébauché un plan d’évasion qui, une fois enchaînée en file indienne, nue, derrière les autres détenues, lui apparaissait bien inutile.
Elle était la dernière du troupeau, et c’est ce qui la sauva. Les jeunes filles devant elle, à peine pubères, furent, l’une après l’autre violées sur un autel en marbre, puis égorgées comme des brebis. Mais quand vint le tour de Marina, cette dernière entama une mélopée lancinante. Les cultistes s’arrêtèrent, reconnaissant la Langue Noire et comprenant les implications que cela avait. Ils ne pouvaient bouger, tétanisés par l’effroi.
Marina sentait affluer en elle les vents magiques, et plus la mélopée se répétait, plus sa puissance s’amplifiait. Elle avait modifié les paroles d’instinct, sans même savoir trop pourquoi, mais à présent qu’elle avait le résultat sous ses yeux, elle se sentait empli d’une puissance incommensurable.
En effet, des cadavres des trois vierges s’élevèrent trois spectres éthérés hurlant leurs malédictions à la face des cagoulés. Des banshees !! Elle avait réussit à invoquer des banshees. Cela dépassait toutes ses espérances.
Puis le massacre commença, et il dura longtemps, très longtemps, la dizaine de cultistes fut très lentement massacré par les spectres, sous le commandement de Marina, et cette dernière avait même dans l’idée que leur fameux Slaanesh appréciait plus sa séance à elle que le simulacre de cérémonie que ces paysans incultes pouvait bien lui offrir. Car des idées de souffrance, elle en avait à revendre…
Ce qu’elle ne vit pas de prime abord, c’était l’homme en noir, camouflé dans un coin. Il était arrivé juste après l’invocation des banshees et resta jusqu’à la fin du supplice.

C’était Adrien de Montjoie, un puissant nécromancien dont la réputation d’invocateur n’était plus à faire dans le cercle très fermé de cet Art Noir. Il avait été attiré en ces lieux par la puissance des vents magiques en émanant. Cette gamine était extraordinaire : la beauté du diable, et une puissance inimaginable, au même âge, il aurait été bien incapable d’invoquer trois banshees, encore moins de les maîtriser, et surtout, surtout pas aussi longtemps. Elle avait une puissance brute à même de l’aider dans ses projets, sous réserve qu’il l’élimine avant qu’elle ne devienne son égal.

Adrien…Adrien… Marina se rappelait cet homme mûr qui fut son mentor, lui, si intelligent lui monnayant ses cours en couchant avec elle… C’était tellement trivial. Il était sec, arrogant, la traitait la plupart du temps comme une simple servante, mais les quelques années qu’elle passa à ses coté lui apprirent tellement en contrepartie.
Tout en continuant à chevaucher l’inconnu, elle se rendit compte à quel point Adrien lui manquait désormais, mais sa mort avait été nécessaire.

Il était prudent, très prudent, ne relâchait jamais son attention et ce d’autant moins qu’elle-même devenait de plus en plus puissante. Elle savait qu’un jour ou l’autre il la tuerait…Ca n’était qu’une question de temps.
Alors c’est elle qui pris l’initiative, elle l’attaqua alors qu’il était le plus vulnérable : les moments ou elle payait ses cours. Alors qu’elle le montait, elle sentit que le plaisir venait en lui, elle lui enserra le cou. Le pauvre innocent cru tout d’abord à une nouvelle perversion, un nouveau jeu sexuel, malheureusement pour lui, quand l’air vint à manquer il était trop tard. Une mort bien délicieuse du point de vue de Marina.

L’année suivante fut consacrée au plus grand projet que Marina eût conçu. Elle avait déjà les éléments les plus rares : une main et un cœur d’un nécromancien puissant, qu’elle avait pris soins « d’emprunter » à Adrien avant d’incinérer son corps.
Marina ambitionnait de réveiller le Roi Korskar, puissant seigneur des temps anciens dont ils avaient retrouvés les ossements complets avec son mentor quelques mois auparavant.
Pour sa cérémonie, elle attendit que Morrslieb soit pleine, et ce soir là installa tous ses préparatifs. Mais rien ne se déroula comme prévu.

Quelques minutes avant l’invocation, alors que les vents sombres de la magie noire affluaient dans sa cave, Marina sentit imperceptiblement un changement, une modification subtile, et le temps d’un claquement de doigt, l’homme était devant elle.
Une carrure impressionnante, un charisme bestial, c’était un vampyr. Elle le sut d’emblé. Il s’appelait Otto von Heimwald et lui proposait le baiser du sang en échange de ses services.
Marina tremblait de frayeur et de bonheur à la fois.
Rares sont les nécromanciens abordés par les vampires, la plupart restent leur vie entière en attendant cette opportunité. Mais encore plus rare sont ceux qui bénéficient du baiser du sang, dans la majorité des cas, le vampire fait miroiter cette récompense sans jamais la donner…

Habituellement sûre d’elle et altière, elle ne put, ce jour là que bégayer son assentiment. L’offre du comte était loin d’être innocente, car il savait très bien combien ce don décuplerait ses pouvoirs. Elle deviendrait une alliée bien plus puissante morte que vive.
Et en effet, dans les heures qui suivirent Marina sentit que désormais les choses seraient bien différentes. Les sorts qui réclamaient auparavant toute sa concentration semblaient enfantins, les rituels qu’elle devait préparer soigneusement devenaient inutiles…

Elle apprit aussi à vivre avec « la soif », et au cours des décennies qui suivirent développa une technique de chasse bien à elle, profitant de ses atours pour attirer ses proies, des hommes le plus souvent, mais parfois des femmes, et surtout elle avait appris à mordre les chairs et à se nourrir provoquant la mort au moment même de son orgasme, multipliant ainsi les sensations.

Et alors qu’elle sentait, après de longues minutes, le plaisir monter en elle en chevauchant ce pourceau, elle ne put réprimer un sourire révélant deux canines bien pointues et de se dire que le dîner était enfin servi.


Voilà, c'est un premier jet, surement perfectible, peut-etre un peut trop osé (je saurais pas dire, à vous de m'indiquer si je vais trop loin... ou pas)
J'ai gardé ces passages car c'est l'âme du personnage, elle se sert de son corps comme d'une monnaie, comme d'une arme.
Le passage un peu nécrophile j'ai hésité, mais en mm temps ça me semblait important de montrer que les nécromanciens (qui sont quand mm des mecs qui passent leur temps avec des cadavres!!) sont surement trés barrés pour avoir cette déviance.
Merci de m'avoir lu.
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2ème perso de mon armée: Marina Ducastel Empty Re: 2ème perso de mon armée: Marina Ducastel

Mar 16 Déc 2008 - 8:47
Vraiment un de mes préférés jusqu'ici. Pas de prob' pour le vocabulaire car je m'attendais à plus que ça à vrai dire. J'ai du mal à trouver à redire sauf ortho et grammaire mais ça se corrige facilement ça.

Bon texte.
Bodvar Bjarki

Bodvar Bjarki





Varghulf
Varghulf
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2ème perso de mon armée: Marina Ducastel Empty Re: 2ème perso de mon armée: Marina Ducastel

Mar 16 Déc 2008 - 9:19
Une bien charmante histoire! Clap

Je dois dire que tu es parvenu à me faire apprécier l'élite vampirique au féminin. Le processus de mémoire est bien tourné, et la passion sexuelle est équilibrée, déçante au demeurant.

Bravo à toi. Cool
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2ème perso de mon armée: Marina Ducastel Empty Re: 2ème perso de mon armée: Marina Ducastel

Mar 16 Déc 2008 - 9:21
Salut à tous.
Pas mal du tout. Rien de choquant pour des vétérans de la non-vie.
J'ai hâte de voir l'évolution du personnage.
J'attends la suite pour te donner mon avis définitif...
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