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Kasits

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Prince de Lahmia
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Concours I : "Récits" règlement et participations Empty Concours I : "Récits" règlement et participations

Dim 24 Oct 2010 - 2:53
Donc à partir de mercredi (le 27) jusqu'au mercredi 1 décembre, vous pouvez proposer ici, en réponse à ce sujet vos oeuvres sur le thème suivant :

"Duel lors de la Geheimnisnacht"

Pour rappel c'est la nuit où morrslieb, la lune verte et maléfique de warhammer, est au plus près de la planète et donc son influence néfaste y est décuplé...entre autres la magie imprégnant les morts. C'est aussi pour ça que l'on la nomme "la nuit des morts vivants"

Une seule obligation : un duel doit figurer dans le récit. Il prend la forme que vous souhaiter.


Le style reste libre (la forme aussi tant que c'est de l'écrit), les votes se feront sur 15 jour après la clôture des remise de participations par vote ouvert dans un sujet spécial ouvert au moment opportuns. Il sera demandé aux votants de faire attention à ce que l'univers de warhammer soit respecter et que cela pèse dans leur choix. Car il serait dommage qu'un récit ne prenant que vaguement racine dans cet univers gagne le concours.

Les commentaires sur les récits ne doivent pas polluer ce sujet de participations, il est donc demandé de les poster dans le sujet ouvert en parallèle.

Kasits

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Lothar l'Exterminateur
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Concours I : "Récits" règlement et participations Empty Re: Concours I : "Récits" règlement et participations

Dim 24 Oct 2010 - 8:43
Ok pour le thème...
Qu'en est-il du format? On garde la proposition de départ (2 pages Word au maximum)?

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Kasits

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Concours I : "Récits" règlement et participations Empty Re: Concours I : "Récits" règlement et participations

Dim 24 Oct 2010 - 16:31
euh en même temps moi un gars qui fait plus que une page word risque fort que je ne le lise pas...donc disons ça mais je vérifierai pas...

Donc :
Le texte doit ne pas dépasser en longueur 2 pages A4 avec une écriture de taille normale (10/11)

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Thomov Le Poussiéreux

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Concours I : "Récits" règlement et participations Empty Re: Concours I : "Récits" règlement et participations

Dim 24 Oct 2010 - 19:36
Parfait, parfait, tout se met en place...!

Je trouve que ce thème est très bien, mon imagination est déjà en pleine ébullition! La Geheimnisnacht est un évènement marquant du monde de Warhammer, ça promet de belles ambiances.

Il faudrait peut être annoncer le concours et ses dates dans l'accueil du forum (voir forum des Elfes Sylvains) pour que le plus de membres possibles viennent jeter un oeil et participer et/ou voter.

Encore merci de ton aide Kasits

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Dim 24 Oct 2010 - 21:05
Thomov Le Poussiéreux a écrit:

Je trouve que ce thème est très bien, mon imagination est déjà en pleine ébullition!

Concours I : "Récits" règlement et participations Lol9_a_l , c'est exactement pareil pour moi Concours I : "Récits" règlement et participations Vampire_ Merci à ceux qui ont aidé à la mise en place de ce concours !
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Concours I : "Récits" règlement et participations Empty Re: Concours I : "Récits" règlement et participations

Dim 24 Oct 2010 - 22:07
Ce thème est effectivement très bon, vu qu'il permet une multitude de scénarios possibles.

Mes félicitations à ceux qui ont permit à ce concours de se mettre en place, il ne me reste plus qu'à leur montrer qu'ils ont eu raison de le faire.

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Concours I : "Récits" règlement et participations 2442907557  "Et quand les morts se lèvent, leurs tombeaux sont remplis par les vivants"  Concours I : "Récits" règlement et participations 2442907557

Livre d'armée V8 : 8V/2N/3D

Le lien vers mon premier récit : l'Histoire de Van Orsicvun

Le lien vers mon second récit : la geste de Wilhelm Kruger tome 1
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Mar 26 Oct 2010 - 0:31
Juste pour infos, je me réserve le droit de participer aussi, j'ai eu une petite idée quand on discutais encore de la faisabilité d'un concours...

Trop bien ce thème mais qui l'as choisi...hum pardon c'était trop tentant.

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Mar 26 Oct 2010 - 14:53
Un admin dans la course?! Ça promet du sport.

Je suis assez curieux de te lire, Kasits. Décidément, ce concours était vraiment une très bonne idée


Dernière édition par Thomov Le Poussiéreux le Mar 19 Juil 2011 - 9:25, édité 1 fois

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Mar 26 Oct 2010 - 17:59
Je m'inscrit aussi, j'aurai de quoi m'occuper ces prochaines semaines. ^^

Conseil-> Les livres de règles et extras du jeu de rôle Warhammer (WJDR) sont de véritables mines d'informations sur le Vieux Monde (bien qu'elle concerne plus la vie de tout les jours que les grandes batailles...).
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Concours I : "Récits" règlement et participations Empty Re: Concours I : "Récits" règlement et participations

Ven 29 Oct 2010 - 4:42
Le concours est lancé , désormais seuls les textes de candidatures seront acceptés ici. les autres commentaires sont à mettre dans l'autre sujet (avis, discussions et autres que vous trouverez à dire.).

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Sam 30 Oct 2010 - 16:01
Je me lance... Concours I : "Récits" règlement et participations 986710

***

Morrsleib brillait intensément ce soir là, projetant son ombre verte sur le chemin poussiéreux qui menait à Stirfahre. La Geheimnisnacht… Personne n’avait osé sortir dans les rues une fois la nuit tombée. La populace restait confinée chez elle, regardant avec anxiété le reste de la ville dormir, se demandant quel idiot se baladait dans les rues de la ville sous la lune verte.

Car quelqu’un marchait, d’un pas résolu, dans la rue principale de la rue. On ne pouvait apercevoir son visage, caché sous un capuchon astucieusement rabattu sur le visage de façon à ce que seule la bouche et le menton soient visibles.

Bouche qui s’animait, suggérant que la mystérieuse silhouette parlait à quelqu’un. Et pourtant, personne ne se tenait à ses côtés…

La silhouette continua sa randonnée nocturne jusqu’aux portes du temple de Sigmar. Le dernier debout, presque déserté de tous ces prêtres, qui tenait grâce au soutien des voisins de la Sylvanie, les Stirlandais. Soutien maigre, mais suffisant. L’envoi d’un prêtre sigmarite aurait été très mal vu, aussi ils se contentaient de leur envoyer des denrées. La plupart se perdait en chemin, mais les sigmarites de l’autre côté de la frontière n’en savaient rien. Jusqu’à ce que le coursier chargé de les remettre frappe à leur porte, la lèvre fendue, son bras pendant, inutile, à ses côtés, et sa tunique imbibée de sang. Il leur avait dit qu’une meute de loup sauvage s’était prise à lui. Des loups immenses, aux yeux qui brillaient d’une lueur malsaine… Un nouveau venu parmi les prêtres s’était levé, et avait pris les rênes du convoi, tandis que ses confrères menaient le coursier jusqu’au temple de Shallya.

Le mystérieux randonneur leva ses bras au ciel, et entonna une mélopée si sinistre que les chiens hurlèrent, les chats crachèrent, et les hommes et femmes du village sentirent un soudain frisson les parcourir.

Des cadavres en décomposition sortirent des ruelles pour tituber jusqu’à lui. Ils étaient dans un état si pitoyable que le simple fait de marcher leur faisait perdre des orteils, des yeux et autres membres superflus chez un mort.

Le randonneur incantait de plus en plus fort, et bientôt les morts se levaient de partout, pour former un groupe compact derrière l’homme en noir. Il y en avait une petite trentaine.

« Ce sera suffisant… » Murmura l’homme. Il avait cessé d’incanter, et jouait avec une pièce rouillée. Il se mit alors en route vers le temple, suivi par la troupe de non-morts. Soudain, les portes de l'édifice s'ouvrirent pour laisser passer un homme costaud, au crâne rasé, qui tenait un imposant marteau de ses deux mains. Un prêtre guerrier de Sigmar.

La silhouette siffla en voyant son ennemi sortir de son antre. Il prononça un mot dans la langue noire, et les zombies partirent à l'assaut du sigmarite.

Le prêtre leva son marteau, et donna un grand coup dans la tête du zombie, qui vola en éclats. Il donna un coup circulaire ensuite, qui écrasa les cages thoraciques, faisant voler certains d'entre eux au loin. Leur nombre, bien qu'imposant, n'était pas assez pour pouvoir le gêner. Il frayait son chemin à travers les morts, et ceux-ci se relevaient sans cesse, le freinant de nouveau dans sa progression. Mais le prête avançait tout de même vers lui.

Bientôt, les deux ennemis furent à portée. Le prêtre s'élança, levant son marteau haut dans le ciel, cachant la lumière verdâtre de Morrsleib, et l'abattit de toutes ses forces. Mais la silhouette esquiva son attaque, bien trop lente pour l'immortel qu'il était. Sa main effleura le bras du mortel. Un contact court, mais conséquent. Le prêtre entama une autre attaque, mais son bras faiblissait de plus en plus. Sa chair se mit à flétrir à vue d'œil. Bientôt, il ne restait plus qu'une chair fripée. Le sigmarite fut frappé de stupéfaction devant la dégénération de son bras, qui s'étendait lentement sur le reste de son corps... Il leva de nouveau son arme, mais celui-ci était désormais trop lourd pour lui. De profondes rides creusaient à présent son visage, et ses cheveux blanchissaient avant de tomber par poignées sur le sol.

Puis, devant son adversaire fort satisfait de sa victoire, le sigmarite tomba au sol.

« Admire, » s'exclama le vampire, « la puissance que mon maître immortel m'a conféré! »

La silhouette rejeta son capuchon en arrière, dévoilant un visage qui ressemblait davantage à un crâne couvert de peau parcheminée qu'à autre chose. Mais ce qui ressortait le plus était l'éclat rouge des yeux de la silhouette.

« La puissance de Marlath, nécrarque de son état! Admire, mortel, admire sa puissance! »

L'individu éclata de rire. Autour de lui jonchaient les cadavres en putréfaction de ses marionnettes, et un tas d'os poussiéreux qui avaient autre fois portés les robes sigmarites. Marlath remit lentement son capuchon, pour cacher son abominable faciès, et reprit sa marche... Marlath devait récupérer le savoir des Von Carsteins, coute que coute... Marlath, le vampire, ferait parler de lui...


Dernière édition par Gildaar'k le Jeu 4 Nov 2010 - 10:03, édité 1 fois

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Concours I : "Récits" règlement et participations Empty Re: Concours I : "Récits" règlement et participations

Mer 3 Nov 2010 - 15:37
Allez, à mon tour.

POUR L'HONNEUR.

Friedrich van Brauner s'avança vers la colline aux mille cadavres, lieu de sinistre réputation en Hochland. Il gardait les yeux fixés sur son frère aîné Jaggert. Le traître qui avait prêté allégeance à ce Vlad et qui, pour son nouveau suzerain, avait tué son père, sa mère et ses serviteurs. Le traître qui avait livré le château et l'honneur de la famille au vampire, au nom de son droit d'aînesse. Friedrich l'avait traqué pendant des années, mais toujours son frère maudit se cachait. Cette nuit-là pourtant, Jaggert l'attendait calmement, le sourire aux lèvres. Friedrich n'avait pas besoin du reflet verdâtre de la lune sur son armure pour savoir pourquoi. Il aurait dû se cacher sitôt le soleil couché, comme tous le monde, comme il l'avait toujours fait, pas défier son frère. Mais il ne pouvait renoncer, c'était une question d'honneur. Son frère avait détruit sa vie le jour où les van Brauner étaient devenus les vassaux du comte von Carstein. Il lui ferait payer. Une vie pour une vie.

Friedrich était arrivé au pied de la colline et son frère incanta. Les cadavres qui avaient donné son nom à la butte commencèrent à jaillir de terre, armes à la main. Friedrich dégaina et commença à faucher les zombis de sa longue épée. Il ignorait la peur. Les corps s'amassèrent à ses pieds. Jaggert souriait. Le cadet continuait de massacrer méthodiquement ses ennemis, les yeux toujours rivés sur son frère. Une aura verte entoura soudain le monstre, et les zombis se ruèrent en avant, pressant Friedrich de toute part. Il ne recula pas d'un pouce. Son épée tournoyait, mais cela ne suffisait plus à les tenir à distance. Il fut submergé, et s'écroula. Son médaillon scintilla. Friedrich avait voyagé loin au nord pour le trouver. Il avait affronté un démon qui avait massacré les derniers soldats fidèles à sa famille pour s'en emparer. Sacrifice nécessaire. Deux cercles d'or concentriques frappés d'une croix chaotique, un rubis rouge sang enchâssé au milieu. Un artefact maudit, mais Friedrich devait venger sa famille, laver son nom dans le sang. Retourner contre le Mal une de ses armes n'était pas un crime. Sigmar le lui pardonnerait. La lumière du pendentif éloigna les cadavres, et Friedrich se releva dans un cri de rage. A nouveau il trancha en deux les corps putréfiés, se rapprochant petit à petit de son frère. Lequel ne cessa pas de sourire. Des éclairs plus verts que Morrslieb jaillirent de ses yeux. Friedrich fut réduit en cendre.

Le médaillon brilla une seconde fois. Une seconde fois, Friedrich se releva, et avança vers le vampire. Jaggert invoqua des spectres dont les griffes immatérielles le dépecèrent vivant. Le médaillon le ramena une nouvelle fois à la vie. L'aîné dégaina, le sourire aux lèvres.
"_Quelle que soit la magie qui te protège Friedrich, elle ne suffira pas. Sous la lumière de la lune maudite, les ténèbres sont les plus fortes! Je suis invincible! Rends-toi à la raison, et baisse ton arme. Rejoint-moi, et ensemble nous ferons la gloire de notre famille!
_Quelle famille? Tu l'as détruite! Tu vas payer maudit! Tu vas payer pour ce que tu as fait! Une vie pour une vie!"
Jaggert salua. Le combat s'engagea. Longue lame marquée du nom de Sigmar contre fine rapière ensorcelée. La haine brûlante de l'homme contre la froide arrogance du vampire. Friedrich hurlait à chaque coup donné, frappant avec toute sa force. Jaggert parait, feintait, attendant le moment propice. Plus fort, plus habile, rompu depuis plus longtemps au combat, il ne pouvait pas perdre. Sa lame s'enfonça dans la poitrine de son cadet, passant à travers l'armure comme si c'était du beurre, fendant le cœur en deux. Le médaillon brilla encore plus fort, et la plaie se referma sitôt que le vampire eut retiré son arme. Le combat continua, l'un visant le cœur, l'autre la fine chaînette retenant le talisman. Jaggert sauta par-dessus son frère, et frappa en se retournant, faisant tomber le médaillon et ouvrant la gorge de son porteur. "Je te l'avais dit fréro, ricana le vampire."

L'acier froid fendit l'air. La tête de Jaggert roula au pied de la colline. Friedrich s'assit, le médaillon à la main. Il l'avait rattrapé à temps. Il se toucha la gorge. Le sang coulait toujours. Il eut un rire nerveux. Il n'avait pas été assez prévoyant. Il retourna le talisman. Au dos étaient gravés ces mots: Une vie pour une vie. Il se souvint de la dernière Geheimnissnacht. Il se souvint de cette femme qui l'avait hébergé, Katja, et de ses deux enfants. Son air horrifié quand elle l'avait vu, leurs deux cadavres à ses pieds. Ensuite son mari avait voulu venger la mort de sa femme. Il n'avait aucune chance contre le fils d'un van Brauner. Il était mort. C'était un mal nécessaire. Sigmar lui en était témoin il n'avait pas le choix. La vie d'une famille pour tuer un vampire, n'était-ce pas pardonnable? Et ça n'avait pas été suffisant. Une vie pour une vie. Si seulement Katja avait eu un troisième enfant, Friedrich aurait survécu. Il avait tué d'autres innocents pour se prémunir de la mort, mais le médaillon ne pouvait être nourri que pendant la Geheimnissnacht. Il l'avait découvert trop tard. Le corps du dernier des van Brauner tomba à côté de celui de son aîné.

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La mort est dans la vie la vie aidant la mort
La vie est dans la mort la mort aidant la vie.


historique: https://whcv.forumactif.com/recits-fanfics-et-fanart-f10/le-vampire-de-gespenst-t2742.htm
photos: https://whcv.forumactif.com/galeries-des-membres-f23/galerie-de-keraad-t2854.htm
Goltar

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Varghulf
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Jeu 4 Nov 2010 - 21:27
A mon tour: La quête sanglante

En cette nuit sombre où Morrslieb est pleine, les habitants de chaque ville s'enfermaient dans leur maison, les bêtes sauvages se terraient dans leurs terriers et cavernes. En cette nuit, les démons et les morts marchaient dans les rues. En cette nuit maléfique, l'ordre n'était plus qu'un vague souvenir.

Comme à chaque Geheimnisnacht, les vampires sont revigorés par les énergies magiques. Osarus, comme chaque année, en profita pour s'éclipser de son château et aller se nourrir des plus belles jeunes filles des villages aux alentours. Celui-ci s'envola dans un nuage de plumes de corbeaux, ses pouvoirs vampiriques atteignaient leur apogée. Il arriva dans un premier hameau, mais il n'y trouva aucun signe de vie, juste une puanteur malsaine insoutenable et des cadavres rongés par de terribles maux. Il s'envola ainsi dans une dizaine de villages. Il ne retrouva que cette même puanteur et des amoncellements de cadavres pris de terribles convulsions. Osarus s'interrogeait sur ce qui s'était passé dans ces nombreux hameaux, sans comptait cette horrible puanteur qui le tourmenté tant.

C'est dans le dernier hameau qu'il visita, qu'il eut la réponse à sa question. Il n'y avait pas que les morts qui marchaient sur les vivants lors de cette nuit, Osarus rencontra le terrible cirque de la peste qui avait fait halte dans son domaine. Les portepestes marchaient d'un pas nonchalant dans les allées du village terrorisant leurs spectateurs, jonglant avec les nurglings, lançant des couteaux sur les involontaires avec autant d'agilité qu'un nain sortant d'une taverne, les bêtes de Nurgle s'amusaient avec les enfants des habitants du hameau et le chef du cirque, un énorme Grand Immonde, rigolait de plein poumon, crachant quelques petits répliques de lui même tout en commentant les nombreux numéros des membres de ses roulottes.

Les habitants succombaient par dizaines, que se soit par la maladie ou abattus par les artistes du cirque. Une magnifique jeune fille sortit d'une des maisons encore épargnée près de laquelle Osarus s'était arrêté, elle entraina le vampire à l'intérieur. Il se retrouva face à elle, celle-ci lui dit d'un air paniqué qu'il fallait qu'ils se cachent jusqu'à ce que la nuit se termine. D'un sourire, il lui rétorqua qu'il allait renvoyer ces engeances dans leur terre démoniaque. Il sortit malgré les suppliques de la jeune femme, l'arme à la main.

Il se jeta sur les premiers portepestes qui se dressèrent devant lui, les démons ne purent rien face à la colère du guerrier vampire. Celui-ci abattit un par un chacun des membres du cirque de la peste, décapitant de nombreux démons mineurs, écrasant les nurglings et déchirant les chairs des monstre du dieu Nurgle. Très vite il se retrouva seul devant le Grand Immonde. Plus aucun rire ne résonnait dans la gorge de celui-ci, juste une indicible colère.

Osarus se jeta sur le démon majeur, celui-ci ne put réagir devant la célérité du vampire. Il se retrouva une lame enfoncée dans son ventre gras et ravagé par les épidémies. Aucune réaction ne parut sur le visage du démon, celui-ci riposta de son énorme fléau qui commença sa descente en direction du crâne du vampire qui esquiva habilement l'impact. Une nouvelle pluie de coups d'épée déferlèrent sur le corps bouffi du démon qui ne semblait pas ressentir la moindre douleur. Le fléau de celui-ci, quant à lui, vint frapper de temps à autre avec une force incommensurable, mais le vampire n'avait que peut de peine à esquiver ces frappes gargantuesques mais d'une lenteur infini comparé à sa vitesse et toutes finirent leurs courses sur le sol, envoyant des morceaux de terre dans les cieux.

Le duel battait son plein, les bruits sourds du fléau s'enfonçant dans le sol résonnait dans le village comme le son d'un métronome malsain. Les deux protagonistes ne semblaient pas se départager. Mais Osarus ne s'avouait pas vaincu, il réussi à esquiver une nouvelle fois l'énorme fléau et se jeta sur l'énorme bras du démon qui tenait l'arme démoniaque. Il réussi à le couper net et profita du cri terrible du démon pour réunir autour de lui les vents de magie. Le membre du Grand Immonde commençait déjà à se reformer mais Goltar eut le temps de réveiller la bête qui était en lui, une énorme fourrure apparu sur son dos, ses griffes s'allongèrent et formèrent de véritable faux, ses muscles tressaillirent. Il était plus proche du Varghulf que du noble vampire qu'il avait été quelques secondes auparavant et qui pouvait côtoyer ses proies sans se faire remarquer. La bête qui sommeillait en lui avait été libérée et même la puissance du démon ne pourrait l'arrêté.

En un clignement d'yeux, Osarus se retrouva à nouveau sur le démon majeur. Mais cette foi-ci les griffes du vampire mordirent profondément dans le ventre bouffi de son adversaire qui hurla de douleur. Celui-ci abattit son fléau sur le dos du monstre qui lui faisait à présent face, mais cela ne fit qu'énerver encore plus la bête griffue. Dans un déluge de coups de griffes, Osarus se retrouva sur le crâne du démon et enfonça ses puissantes mains en travers de la bouche au dents dégarnies du Grand Immonde et lors d'un seul battement de cœur, en un seul cri guttural, le haut de la tête du démon fut arraché de son énorme corps.



La jeune fille sortit de son abri de fortune la peur au ventre, ses habits étaient tâchés et son visage était recouvert de larmes mêlées à la boue de la chaumière. Elle aperçut Osarus au loin, il ne portait plus aucun vêtement et sa nudité laissé trahir une beauté incroyable. La jeune fille accourut vers son sauveur et se jeta dans ses bras. Elle le remercia autant qu'elle le put. Mais son destin était scellé, Osarus la regarda droit dans les yeux, enlaça son corps chaud contre le sien dépourvu de vie. Puis il enfonça ses canines dans la nuque de cette demoiselle et récolta enfin le précieux liquide qu'il convoitait tant.


Dernière édition par Goltar le Ven 26 Nov 2010 - 13:20, édité 1 fois

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Concours I : "Récits" règlement et participations Empty Re: Concours I : "Récits" règlement et participations

Sam 6 Nov 2010 - 1:17
Illusions


Brusquement, il détourna le regard de la fenêtre pour chasser l’idée qui envahissait inéluctablement ses pensées. C’est alors qu’il décida de se rendre au sommet de la plus haute tour du château, comme il avait l‘habitude de le faire lorsqu’il désirait être seul. De plus, cette nuit là, il pourrait contempler pour la première fois l’apogée de Morrslieb, et son obscure beauté remettrait de l’ordre dans son esprit, c’était certain. Il longea les interminables couloirs de la forteresse, faiblement éclairées par la lueur verdâtre qui filtrait par les fenêtres, puis il emprunta l’escalier qui le mènerait au sommet. Lorsque enfin il fut dehors, s’arrêta et contempla le spectacle qui se déroulait sur les plaines, au-delà du château. A perte de vue,tout baignait dans la lueur malsaine de Morrslieb. A n’en pas douter, la vermine humaine des villages alentours devait vivre un vrai cauchemar,tremblant dans leurs couches en entendant les échos des batailles spectrales qui faisaient rage sur leurs terres. Mais pour lui, un être des ténèbres, cette nuit était un vrai délice. Il sentait la puissance de la lune du chaos affluer dans ses veines, car pour la première fois, Il l’avait laissé libre lors de la Geheimnisnacht .
Cette liberté et la splendeur de cette nuit l’apaisaient …

Ou plutôt, auraient dû l’apaiser… Quelque chose n’allait pas… L’obscure pensée qui le tourmentait depuis la fin du jour revenait, plus insistante encore … Pourquoi ne pouvait-il s’empêcher d’y songer ?Soudain, il frissonna en réalisant que cette idée folle lui plaisait … Mais …le trahir ? Et si … Oui … Morrslieb … C’était elle ! La lune maléfique voulait qu’il le fasse, il comprenait désormais ! Ce pouvoir soudain, l’astre du chaos le lui avait conféré, il était l’élu ! Son règne allait enfin commencer, et son premier décret serait la mort de cet être abject, celui qui l’avait empêché d’accomplir sa destinée. Comment osait-il ?! Nul ne pouvait, nul ne devait s’opposer à lui ! En marmonnant des propos incompréhensibles, il réemprunta les couloirs du château– SON château - … Enfin, il allait payer le prix de son arrogance !

Par une telle nuit, Vladimir Drach, seigneur vampire de triste renommée, ne se serait pas risqué dehors, contrairement à la plupart de ses semblables. Non, il lui semblait bien plus judicieux d’user de ses pouvoirs décuplés pour étudier de manière approfondie ses nombreux ouvrages de magie noire. Ouvrages qui, entemps normal, et ce malgré ses efforts et son grand savoir, refusaient de lui livrer leurs précieuses connaissances. Mais cette nuit là, les choses étaient différentes. Eclairé par les rais de lumière verdâtres provenant des fenêtres,il s’empara de l’un des livres, salivant presque comme une goule à l’idée d’accroître ses pouvoirs. Le manipulant avec grand soin, il l’ouvrit, caressa les page susées et sourit en contemplant le savoir qui, après une année d’attente, s’offrait enfin à lui.

Soudain, la porte s’ouvrit violemment, renversant quelques fioles remplies d’un liquide expérimental qui se brisèrent bruyamment sur les dalles de pierre noire. C’était Gred, son apprenti. Sans détourner le regard de son livre, Vladimir fronça les sourcils.
« Je suis très occupé, Gred. Déguerpis ou tu le reg… »Avant qu’il n’ait eu le temps de terminer sa phrase, une table supportant d’autres ouvrages précieux vola fans la pièce et vint percuter la fenêtre, qui vola en éclats. Alors, il leva les yeux et se mit à rire doucement en voyant l’effet que la lune du chaos avait eu sur son élève. Les traits tirés et les yeux rougeoyants, Gred aurait certainement fait sombrer dans l’inconscience un simple mortel. A vrai dire, il ressemblait plus à une bête sauvage qu’à un vampire noble.
« Je savais que tu n’étais pas prêt. Cette année encore, j’aurai dû t’enfermer dans les geôles. Qu’espères tu, vermine ?Morrslieb t’a corrompu, regarde toi ! Je te tuerai si … » La suite mourut dans sa gorge tandis qu’il traversait la pièce, percuté de plein fouet par son élève.
« J’en ai assez … enduré… Je suis… le véritable m … mmaître ! »En poussant un cri monstrueux, Gred se rua aveuglément sur sa proie, mais ses nouvelles griffes ne rencontrèrent que le vide, là ou gisait son maître quelques instants plus tôt.
« Où… ETES VOUS ?! ». Un bruit métallique le fit soudain se retourner.

« Voici une arme pour toi, Gred. Il serait lâche de ma part de ne pas te laisser de chance ».
Alors, les deux vampires se jetèrent l’un sur l’autre et,dans la bibliothèque richement décorée, un terrible duel s’engagea. La lame de Gred portait des coups maladroits mais puissants, à la mesure de sa haine bestiale, tandis que celle de Vladimir parait adroitement, attendant le bon moment pour frapper. En esquivant habilement une attaque furieuse, le maître parvint à déséquilibrer l’apprenti et le désarma. Laissant libre cours à sa colère,Gred tenta d’assener un coup de poing, stoppé par son ennemi qui se saisit deson poignet. Alors que Vladimir s’apprêtait à porter le coup de grâce de sa lame impie, il reçu une frappe mortelle dans l’abdomen, portée par l’autre main griffue de l’opposant. Fouillant les intestins, Gred transperça son maître à l’aide de ses griffes, et ce dernier retomba mollement sur le sol. En quelques secondes, la tension retomba et un sentiment de gloire s’empara du vainqueur. Mais…peut-être était-ce une ruse ? Pour s’en assurer, il ramassa les deux lames tombées à terre et frappa le corps inanimé du vampire, encore et encore. Lorsque Vladimir Drach ne fut plus qu’un amas de chaire sanguinolente, il su que c’était terminé.

Après cet accès de rage inouïe, Gred recouvra sa lucidité.
« Je suis le maître de ces terres désormais… Que tes yeux se ferment, Vladimir Drach, tandis que les miens s’ouvrent. Mon règne commence ! ». Il se mit à rire, un rire dément qui fit vibrer chaque pierre du château. Dans les villages crasseux des alentours, les cœurs des plusfaibles cessèrent de battre. D’un pas triomphant, Gred se rendit à nouveau au sommet de la forteresse. La dernière fois qu’il avait marché sur ces dalles sombres, il était faible. A présent, les choses avaient changé. Une fois arrivé, il contempla de nouveau Morrslieb et dévoila un sourire cruel, un sourire qui marquait le début de sa nouvelle existence.

Soudain, son extase fut perturbée par des sons métalliques.Il se retourna, agacé par ce dérangement. Qui osait l’interrompre ?! Sur le sol, il distingua un casque de l’un des fidèles gardes des cryptes du château,qui patrouillaient inlassablement sur les remparts. Paniqué, il se tourna dans tous les sens pour traquer la cause de cet étrange événement. Alors, cette voix qu’il ne pensait plus jamais entendre s’éleva dans la nuit, couvrant le vacarme des soldats du passé qui se battaient encore sur la plaine.
« Tes yeux ne se sont jamais ouverts, et mon règne ne finira jamais. Tu aurais pourtant pu aller loin, Gred. Tant pis pour toi ».Contemplant le corps de son maître, irradiant de magie noire, Gred ne tenta même pas d’éviter le projectile magique qui venait droit sur lui.

Sous l’égide de la lune du chaos, les hurlements de douleur de l’apprenti et le rire triomphant de Vladimir s’élevèrent dans la nuit,sinistre mélopée qui provoqua de nouveaux arrêts cardiaques parmi la misérable populace paysanne. Cette année encore, les événements de la Geheimnisnacht resteraient gravés dans la mémoire des pauvres mortels.
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Dim 7 Nov 2010 - 15:39
A mon tour :

La Geheimnisnacht à Sartosa.

Johansen marchait à grands pas dans les ruelles étroites et mouillées des tavernes de Sartosa. La pâle lueur de Morrslieb éclairant ses pas. Les rats se cachèrent dans les égouts à son passage, les chiens errants gémirent et se terrèrent dans l'ombre et même les vivants sentirent une peur effroyable leur glaçer le sang lorsque Johansen passa devant leurs habitations. Lui, le vampire pirate le plus sanguinaire de toutes les mers était en colère, une noire et froide colère. Voilà maintenant cinq mois que ces pirates elfes noirs volaient ses proies. Il avait la ferme intention de régler ce problème une bonne fois pour toute. Il ne pouvait tolérer qu'une sorcière et son équipage lui fassent de l'ombre, leur navire le Eälindr avait un large bord et de grandes voiles noires inspirant une terreur sans nom. Mais Johansen savait que cette nuit, la Geheimnisnacht, le révélerait dans toute la splendeur de son pouvoir et de sa cruauté. Il savait également que les elfes avaient l'intention de partir en mer cette nuit pour traquer quelques vaisseaux... Johansen marchais tout en méditant, la pâle lueur de Morrslieb éclairant son chemin. Il arriva à son embarcation, aussi célèbre et terrible que lui : La Cage Thoracique, grand navire d'os aux voiles rouges synonymes d'aucune pitié. Sur son bord, on ne voyait aucun zombies contrairement à certains autres pirates vampires. L'équipage était formée de la fine fleur des pirates vampires de la Côte, chacun ayant trop peur de Johansen pour décliner son offre de tuer des elfes.



La Cage Thoracique voguait à bon train depuis une bonne heure lorsque le vampire de vigie hurla :
"_Capitaine ! Navire ennemi à tribord !
_ Baissez toute les lumières et ralentissez le navire, ordonna Johansen, que plus personne ne fasse de bruit, sortez vos armes et préparez vous au combat !"
Sur ces mots, Johansen sortit dans un bruit métallique sa rapière de combat, surnommée par les humains la "Voleuse d'Âmes". Il glissa deux pistolet à poudre dans sa ceinture et mit son tricorne. Il avait fière allure sous les rayons de la Lune du Chaos. Les pirates vampires sortirent leurs armes, aussi nombreuses que diverses. On trouvait des gourdins, des lances, des sabres arabes, des épées bretoniennes et même des harpons raccourcis. La Cage Thoracique se rapprochait, plus quelques secondes avant l'abordage...
"Maintenant !" hurla Johansen. Tout les pirates sautèrent sur l'autre navire. Ils furent alors surpris de trouver le pont vide, aucune trace de combat n'était pourtant présente.
"Fouillez le bâtiment messieurs mais tenez vous sur vos gardes !" leur indiqua Johansen, lequel sentait naître une crainte dans son esprit, mais que pouvait-il lui arriver à lui, le disciple de Luthor Harkon ? Les vampires s'exécutèrent, pendant plusieurs minutes se fut le calme et puis soudain, des hurlements se firent entendre suivis de rires cruels et froids. Johansen qui était resté sur le pont principal avec cinq vampires de confiance vit alors une vingtaine d'elfes noirs sortirent des portes, derrière eux se tenait la sorcière. Johansen eut le souffle coupé de son époustouflante beauté, aussi froide que la glace de Kislev et aussi ténébreuse que Neferata au sommet de sa puissance... Le combat s'engagea, les vampires bien qu'en infériorité numérique se battait avec une énergie de damnée, et dans le fracas des lames, bien des elfes périrent. Mais tous les vampires tombèrent sauf Johansen qui fit face seul contre la sorcière.

Celle-ci donna un ordre sifflant dans sa langue et les derniers corsaires elfes se retirèrent, la laissant seule contre Johansen. La sorcière chargea ses mains de magie et un vent glacial parcouru le bateau, frappant les voiles. Des éclairs zébrèrent le ciel, des vagues firent tanguer le navire. Johansen, qui bien que moins versé dans les arts magiques, sentit que la sorcière allait déverser son pouvoir, il se jeta sur le côté au moment où une myriade de poignards de glace fondaient sur lui. Il répliqua en projetant une boule d'ombre magique qu'elle contra aisément. Il sortit alors son épée et trancha, mais là où se trouvait la sorcière quelques instant auparavant, la "Voleuse d'Âmes" rencontra le vide. Johansen un rictus aux lèvres chuchota doucement :
"_ Si tu as tant de pouvoir, pourquoi esquives tu l'affrontement direct ?", pour seule réponse, un doux rire se fit entendre près de son oreille. Johansen se retourna vivement et trancha, mais une fois encore la lame rencontra le vide. Soudain, il sentit un danger et son instinct de prédateur le fit se baisser, et grand bien lui en prit. Une flèche magique violette, de laquelle émanait un immense pouvoir se ficha dans le bois, suivant la trajectoire d'où se trouvait sa tête quelques instant auparavant. Le bois explosa, projettant des morceaux partout sur le pont. Un morceau coupant dessina une longue estafilade partant de l'oeil droit jusqu'au menton et un second lui entailla la jambe gauche. Soudain, les yeux de Johansen s'illuminèrent d'une lumière mauvaise, il ne sentait plus la douleur ! Son instinct lui indiqua ce qu'il devait faire, et, se levant d'un bond, il se retourna et sauta rapidement sur le premier mât couronné d'une voile noire, et là ou se trouvait le vide, il frappa. Sa lame rencontra le ventre de la sorcière, elle s'écroula. Johansen se devait l'achever mais, regardant dans les yeux sombres de la sorcière, il fut ému de cette beauté si terrible et si froide. Ne pouvant se résoudre à achever ce qu'il avait commencé, il incanta rapidement et la soigna de cette blessure.


Et on raconte maintenant dans les tavernes de Sartosa que le sinistre pirate vampire Johansen von Erlenburg aurait enfin trouvé l'amour en une sorcière elfe noire du nom de Ahelïne. Et de nos jours certains survivants aux raids de pirates racontent qu'un grand navire d'os aux voiles noires mené par un sombre vampire et une froide sorcière sèmerait la terreur sur les mers du monde... Et ce jusqu'à la fin des temps...


En effet, Blood Knight est amoureux Love






Dernière édition par Blood Knight le Ven 26 Nov 2010 - 18:10, édité 3 fois
Araignée

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Mer 10 Nov 2010 - 16:42
Bon à mon tour. La concurrence est rude et je n'ai aucune chance en prose : je m'essaie donc aux vers ! Si le duel n'est pas assez présent, que le fluff est mauvais ou que la prose est obligatoire je supprimerai mon message.
Bon le texte maintenant :

La complainte de Noirot

Quand l’effroyable lune verte s’éleva dans la nuit,
Et quand les paysans dans leurs chaumières rentrèrent,
Noirot le nécromant fit de toute prudence fi,
Et se dirigea donc dans l’allée du cimetière.

Noirot l’infortuné bien tristement célèbre,
Suite à cette macabre nuit nommée Geheimnisnacht,
Où il y psalmodia moult paroles funèbres,
Il ne portait point d’armes ne pensant pas combattre.

Les vents d’éther soufflaient de leur obscure puissance,
Alors Noirot cria et les tombes se brisèrent,
Un hurlement sauvage, un râle de souffrance,
Alors Noirot cria et les morts se levèrent.

Les noyés émergèrent de l’onde tumultueuse,
De l’ancienne fosse commune sortirent de lents zombis,
Ils n’ont plus de cheveux et leurs orbites sont creuses,
Amères parodies de leurs anciennes vies.

Les zombis s’avancèrent vers le nécromancien,
Ils étaient très nombreux pantins de chair sans vie,
Mais Noirot le sorcier s’était surestimé,
Et ses ressuscités se retournèrent contre lui.


Quand Noirot l’eut compris il prit une pierre tombale,
Magnifiquement ornée d’une comète à deux queues,
Il asséna aux morts de son arme sépulcrale,
De nombreux coups puissants, la haine dans les yeux.

Noirot frappa longtemps la masse des zombis,
Et beaucoup s’écroulèrent sous ses coups et ses sorts,
Mais ils se relevèrent revenant à la « vie »,
Car le sceptre de Noirot leur empêchait la mort.

Se servant de son sceptre lançant des éclairs noirs,
Noirot se sait perdu combat intensément,
Il combat avec l’énergie du désespoir,
Mais bientôt sur le sol perle doucement son sang.

Il n’était point guerrier et ce lui fit défaut,
Et la masse de cadavres bientôt le dépassa,
Les morts étaient nombreux et essuyèrent l’assaut,
Alors ils attaquèrent et Noirot recula.

Dos au mur du sépulcre, armé d’une pierre tombale,
Noirot est héroïque mais ce ne suffit pas,
Les zombis le tuèrent d’une taillade fatale,
Le mage blessé à mort finalement s’effondra.

Ainsi périt Noirot célèbre nécromant,
Sous les coups de ses faibles mais terribles créatures,
La terre se craquela là où coula son sang,
Telle une abominable et morbide souillure.

_________________
"Seuls les morts voient la fin des guerres".
Hé oui, même Platon prophétisait l'avènement des Comptes Vampires !
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Ven 12 Nov 2010 - 11:54
Douce folie nocturne...

La Geheimnisnacht… La nuit des morts… Une nuit tant redoutée par la grande majorité de la populace, mais également une nuit où tout semble possible pour les adeptes de la magie du chaos et de la mort…
Durant cette nuit-là, Morrslieb laisse planer sur le monde ses reflets verdâtres, tel un signe annonciateur de malheurs et désespoirs.

La nuit est à peine tombée alors qu’un individu pâle et maigrelet se balade nonchalamment à quelques lieues au nord de la légendaire forêt d’Athel Loren. Non seulement le caractère particulier de cette morne nuit ne semble l’inquiéter nullement, mais au contraire il semble détendu et affiche un sourire béat.
Dans ses mains, un pantin de bois en piètre état accapare toute son attention. L’homme lui parle inlassablement comme s’il pouvait lui répondre. A certain moment, il s’arrête et éclate de rire comme si la marionnette lui avait raconté une bonne blague.

Alors qu’il ère de la sorte entre plaine et forêt sans aucune discrétion, de lourds pas s’approche de lui et un rire lent et grave se fait entendre dans son dos…

Il se penche alors vers le pantin comme si ce dernier lui chuchotait quelque chose à l’oreille.
« Que dis-tu ?

Tu pense vraiment que ça ferait l’affaire ?

Très bien ! »


L’individu se retourne alors et se retrouve face à un Minotaure des plus imposant. Le rire venait bel et bien de cette montagne de muscle dont la seule présence aurait fait fuir le plus hardi des voyageurs, et ce d’autant plus lorsque l’on sait que la Geheimnisnacht rend ces créatures encore plus sauvages et brutales qu’en temps normal.
Les yeux injectés de sang de la bête, et la bave s’écoulant en filet de sa gueule ne laissent aucun doute sur le fait que la créature compte bien faire de cet étranger son prochain repas…
Le sang à peine séché sur la lame de son énorme hache ne laisse planer aucun doute sur son utilisation.

Sans abandonner son sourire béat, le curieux personnage semble jauger le minotaure qui s’approche. Une fois suffisamment proche, la bête donne un coup en direction de l’individu à l’aide de son arme.
Mais cette dernière ne rencontre que l’air… Et un petit morceau de bois… La cible de l’attaque se trouve à présent à près de deux mètre de la bête, toujours face à lui. L’air dépité il regarde son pantin voler dans les airs pour retomber quelques mètres plus loin.
Bien que surpris de n’avoir touché que la marionnette et non l’homme, le minotaure ne se laisse pas pour autant impressionner et s’avance à nouveau vers cet individu surprenant.

L’expression sur le visage de l’homme change alors brutalement. Il affiche à présent un regard noir qu’il pose sur l’immense bête qui s’approche…
« Ce n’était pas très gentil ça ! Il ne t’avait rien fait ! »

Alors que la hache du monstre s’élève de nouveau dans les airs pour s’abattre une fois de plus dans sa direction, il affiche un sourire carnassier, laissant entrevoir deux canines effilées.
« Mais après tout, j’allais quand même te tuer… »

La hache fend une fois de plus les airs et s’enfonce violemment dans le sol.
Quelques gouttes de sang perlent à la gorge du monstre. Ce qui semble au départ une légère entaille s’ouvre progressivement pour laisser s’échapper le sang rouge et épais du minotaure qui finit par s’écrouler au sol en lâchant son dernier souffle.

Le vampire quand à lui est déjà penché sur son pantin qu’il ramasse délicatement. A sa ceinture, une simple dague laisse tomber quelques gouttes de sang.
« Je suis désolé que cette brute t’ai frappé !
Mais je pense que tu avais raison… Je pense que c’est bien lui que Morrslieb m’a envoyé comme nouveau compagnon… Et il fera un pantin bien plus drôle que toi je pense ! Tu ne m’es donc plus utile en fait ! »


La main du vampire se referme alors sur le pantin de bois, le brisant comme un vulgaire fétu de paille.

Le vampire se retourne alors vers le corps du minotaure qui commence à se relever lentement. Réanimer une telle créature n’est pas chose aisée mais pourtant pas un seul mot n’avait été prononcé et pas le moindre geste n’avait été fait. C’est comme si la seule volonté du buveur de sang, sans doute aidé par l’influence de Morrslieb, avait permis à la créature de se relever pour le servir.
Grimpant sur les épaules du minotaure morts-vivant, le vampire s’installe tel un enfant sur les épaules d’un adulte.
Il esquisse alors à nouveau un sourire carnassier, et pointe le doigt droit devant lui.
« En avant fidèle pantin de chair ! Il y a encore beaucoup d’amusements qui nous attendent… »

Au loin devant eux brillent les lumières de la cité bretonnienne de Parravon…
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Jeu 25 Nov 2010 - 15:20
Wolfgang était le cadet de deux enfants d’une famille pauvre, mais il avait appris à dire à tout le monde qu’il était fils unique. Il vivait avec son père et sa mère dans une modeste chaumière à quelque distance de la ville d’Erkinmund, en plein cœur de la province impériale la plus détestable de toutes : la Sylvanie.
La vie y était rude, et du haut de ses douze ans, il devait trimer dur pour aider son père aux travaux de la terre.

L’hiver était déjà bien installé, et un froid mordant lui cinglait le visage quand il allait dehors pour ramasser du bois avec son père, s’enfonçant dans la neige épaisse jusqu’aux genoux.
Ils devaient s’aventurer toujours plus avant dans les obscurs Bois de Lassov pour trouver de quoi se chauffer et son père ne manquait jamais de lui rappeler quelles horribles créatures hantaient la forêt. L’homme en faisait de telles descriptions que Wolfgang y pensait souvent la nuit ; rêvant d’horribles monstres aux crocs acérés et dégoulinants de sang.

De retour à la chaumière, ils déposèrent leurs fagots près de l’âtre qui les maintiendrait au chaud jusqu’au matin suivant. Sa mère se mit en devoir d’alimenter les restes du feu de la veille sans leur adresser le moindre mot.
Elle ne parlait plus à personne depuis plusieurs années. Plus depuis qu’une longue balafre lui barrait le visage, couvrant son œil gauche qui avait pris alors une teinte laiteuse. Wolfgang n’aurait su dire pourquoi, mais il se sentait confusément coupable de cette blessure. Son père lui avait expliqué que ce n’était pas lui le responsable, mais rien n’y faisait. Il ne parvenait pas à se souvenir depuis quand elle avait cette marque hideuse et oubliait chaque jour un peu plus le son de sa voix.
Alors que sa mère faisait chauffer une soupe dans laquelle ne baignaient que quelques maigres légumes, son père lui annonça d’une voix rauque :

-Tu dors avec ta sœur ce soir, Wolfgang.

Le garçon blêmit mais ne protesta pas. Ils s’installèrent à table et burent en silence leur soupe fadasse, agrémentée d’une épaisse tranche de pain noir. Bien qu’il fût brûlant, le breuvage ne parvint pas à les réchauffer tout à fait.
Une fois qu’ils eurent terminé, son père le prit par l’épaule et le poussa rudement vers une trappe qui conduisait à la cave.

-Allez mon fils, il est temps.

Wolfgang se laissa entraîner vers le sous-sol sous le regard éteint de sa mère dont le visage se contracta un instant, déformant ses traits. Le garçon eut un geste de recul quand son père souleva la lourde plaque de bois renforcée de ferrures. A l’intérieur, il faisait noir comme dans un four. Mais ce n’était pas cela qui effrayait le garçon. Il descendit les degrés d’une échelle en bois bancale et se retrouva sur le sol de terre battue. Il ne pouvait pas la voir, du moins pas encore, mais il l’entendait respirer…
Son père descendit à son tour et entreprit de l’attacher solidement à l’aide de fers reliés au mur. Il remonta et referma ensuite la trappe sur lui ; l’obscurité fut totale. Seuls les râles de la respiration de sa sœur et ses faibles gémissements lui parvenaient encore. En tendant bien l’oreille, il pouvait toutefois saisir quelques bruits assourdis venant d’au dessus.
Il en était ainsi chaque nuit où la Mauvaise Lune apparaissait dans le ciel et projetait sa lumière malsaine sur les hommes.
Cette nuit plus que toutes les autres ses parents prenaient grand soin de lier leur jeune fils : la nuit de la nouvelle année, la terrible Geheimnisnacht où les forces des ténèbres régnaient sans partage sur le Vieux Monde. Les transformations n’étaient jamais aussi violentes que ces nuits-là…

Il pu percevoir le moment où Elle apparu enfin dans le ciel nocturne. Il la sentait malgré les épaisseurs de terre et de bois qui les séparaient. Son appel était irrésistible, au-delà de tout ce que le garçon connaissait. Il commença à ressentir l’habituelle douleur qui parcouru tous les membres de son corps et le fit gémir.
En quelques instants, il put y voir parfaitement malgré l’obscurité et distingua enfin sa sœur. Elle était elle-aussi attachée comme l’animal qu’elle n’était pas loin d’être. Son corps difforme était couvert de courts tentacules visqueux absolument répugnants. Des années de captivité avaient rendu ses yeux aveugles, mais son ouïe était intacte et elle ne perdait rien de se qui se passait. C’était son tour de connaître la peur face à une créature monstrueuse qu’elle ne pouvait voir.

Une fois le changement accompli, l’appel de Mörrslieb se fit encore plus intense. Ce qui était encore un petit garçon quelques minutes auparavant se mit à tirer sur ses fers avec une force surhumaine sans parvenir à autre chose qu’à s’entailler cruellement les bras. Il cria alors de rage.
A l’étage, ses parents frémirent en entendant le hurlement de la bête qu’ils séquestraient et qui étaient plus proche du loup que de l’homme.
Soudain, quelque chose d’autre hurla à son tour, comme en réponse au cri de Wolfgang. Quelque chose qui venait de l’extérieur et qui semblait plus bestial encore que la créature qui était leur fils jusqu’avant la tombée de la nuit.
La Bête des Bois de Lassov était venue, attirée là par sa faim dévorante et l’appel de la lune maudite.

Wolfgang avait perdu tout contrôle ; il s’acharnait à tirer frénétiquement sur ses fers, l’écume aux lèvres, pour aller se mesurer à la créature qui l’attendait dehors. Finalement, dans un effort d’une violence rare, il arracha littéralement les chaînes du mur où elles étaient fixées ; emportant avec lui une partie de la maçonnerie. Il bondit vers l’échelle et décocha au passage un coup à la pitoyable mutante qui se blottissait dans un coin de la pièce. Il défonça sans peine la lourde trappe qui le séparait encore de la liberté ; son père tenta de s’interposer mais il le projeta au travers de la chaumière d’un revers de ses puissantes pattes. Il arracha la porte de ses gonds et fit enfin face à son adversaire : la légendaire Bête des Bois de Lassov.

Wolfgang était bien moins massif et moins grand que son opposant, mais il n’en avait cure ; la rage oblitérait toute considération de ce genre. Il s’élança contre le monstrueux Varghulf et referma ses puissantes mâchoires sur une de ses pattes. Sans relâcher sa prise, il se mit à labourer les flancs de l’ancien Vampire avec ses redoutables griffes. Il sembla un instant qu’il parvenait à submerger son adversaire sous ses assauts, mais la Bête se ressaisi rapidement et lui expédia un coup fulgurant dans le flanc. Wolfgang pu sentir plusieurs de ses côtes se briser sous le choc. Le Varghulf le projeta ensuite dans les airs à plusieurs mètres de distance où il se reçut lourdement. Son père sortit à cet instant de la chaumière, encore à moitié sonné par son vol plané dans la chaumière. Voyant son fils en mauvaise posture, il tenta d’attirer l’attention du Varghulf en lui enfonçant profondément une fourche dans le dos. Le monstre se retourna si vivement que le manche de l’outil se brisa net dans les mains du paysan. La douleur décuplait les instincts sanguinaires de l’énorme créature. Un coup de sa patte brisa les deux jambes de l’homme et le suivant lui arracha la tête des épaules.

Son sacrifice donna le temps à Wolfgang de se remettre d’aplomb et de se ruer à nouveau sur son ennemi. Le combat repris de plus belle mais ce fut une fois de plus l’hideuse chauve-souris qui prit l’avantage. Les coups se succédaient avec une régularité et une puissance sans faille. En quelques instants, Wolfgang se retrouva acculé contre le mur de la chaumière. Une de ses pattes pendait mollement contre son corps couvert de fourrure alors que d’une autre il perdait abondement du sang. Wolfgang ferma les yeux ; le coup suivant mettrait fin à sa vie, il le savait.

Mais il ne vint pas. Ouvrant les yeux, il distingua une troisième créature qui luttait âprement contre l’horrible Varghulf. Elle était comme lui, mais plus grande et manifestement plus forte. La Bête des Bois de Lassov finit par battre en retraite devant la fureur de son nouvel opposant.

Avant de sombrer, Wolfgang pu distinguer la créature qui s’approchait à présent de lui. Sa vue était brouillée, mais il vit distinctement qu’une longue balafre barrait son visage et que son œil gauche avait une teinte laiteuse et morte. Ensuite, il perdit connaissance.

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Jeu 25 Nov 2010 - 22:03
Un moment tant attendu

La lueur verdâtre émanant de Morrslieb donnait à l’allée un air sinistre, renforcé par l’absence totale de toute forme de vie apparente. Au vue d’un étranger, chacune des maisons bordant la rue principale d’Ubersreif aurait pu être la demeure d’un mage noir ou de spectres, tant cette nuit les parait de leurs atours les plus lugubres. Mais aucune d‘entre elles, aussi lugubres soient-elles, n’intéressait Arminius.

Le vampire marchait d’un pas décidé, le bruit de ses bottes sur le sol pierreux résonnant à travers tout le voisinage à mesure qu’il avançait. Cette nuit, il allait enfin lui faire payer, à lui le dernier d’entre eux. Il les avait poursuivi, tous, et il n’en restait plus qu’un avant que sa vengeance ne soit complète, avant qu‘il puisse définitivement tirer un trait sur son seul échec. Cette Geheimnisnacht verra sa gloire d’antan complètement restaurée, avec la disparition de la dernière trace de honte souillant son œuvre.

Alors que ces douces pensées emplissaient son esprit, Arminius s’arrêta soudain et se tourna vers la droite, faisant face à une maison en apparence semblable aux autres. Ses volets étaient fermés, tout comme ceux des autres demeures, mais Arminius s’en moquait, son instinct lui susurrant que c’était là que se terminerait cette affaire vieille de quinze ans. Un temps bien court pour un vampire, au final, mais qui lui avait paru des siècles tant l’épreuve fut difficile à surmonter. Et maintenant qu’il en avait triomphé, il comptait bien sceller cette plaie une bonne fois pour toutes, dans un sceau de sang et de douleur.

Avançant lentement en direction de la demeure, Arminius en profita pour l’embrasser du regard. Elle était d’un style modeste, faite de bois et de pierres, avec un unique étage tout à fait dans l’ancien style et qui donnait au tout une apparence assez coquette. En s’approchant, le vampire ne put s’empêcher de ressentir une certaine gêne vis-à-vis de cette maison, comme si en son fort intérieur il ne voulait pas s’en approcher. Ce sentiment l’étonna car il n’avait pas l’habitude d’avoir le moindre état d’âme, surtout lors de retrouvailles très attendues avec un vieil ennemi, mais sa volonté était largement suffisante pour outrepasser ce désagrément. Lorsqu’il atteignit la porte, il commença par frapper trois coups distincts, plus pour déclencher les prémices de la peur chez le propriétaire que par espoir d’obtenir une réponse, mais ce faisant il constata que ladite porte était particulièrement solide et épaisse. Après avoir attendu trois secondes, il posa sa main sur la poignée, bien décidé à entrer, avant de la retirer violemment sous l’effet d’une douleur fulgurante qui lui brûlait la main. Examinant de plus près l’objet, il s’aperçut bien vite qu’elle était en argent, sans doute forgée spécialement en prévision d’un moment comme celui-là. Stillmann avait-il donc tout prévu ? Ou bien ne s’agissait-il là que la démonstration de sa paranoïa, que certains anciens évènements avaient mit en exergue ?

Décidant que de toutes façons cela ne changeait rien, Arminius se focalisa sur la porte. D’un mouvement d’une rapidité extrême, il frappa violemment dessus de la paume de la main, provoquant une violente secousse qui ébranla la maison entière alors que la porte volait en éclats. Repoussant du pieds ce qui en restait, il pénétra dans l’édifice, le sourire au lèvre, ses yeux perçant l’obscurité alors qu’il cherchait le moindre signe de présence humaine. Cependant, dés le premier coup d’œil, il sut qu’il se trouvait à l’étage, le rez-de-chaussée n’étant visiblement en aucun cas le lieux adéquat pour une résistance de dernière minute, même si dans ce cas là elle serait purement symbolique. Car lui, Arminius, ne tomberait pas deux fois dans le même piège.

Le plus silencieusement possible, le vampire monta les escaliers, s’arrêtant à chaque marche pour écouter la respiration de sa cible, ainsi que les battements de son cœur. Il avait depuis longtemps remarqué que le cœur des mortels qu’il approchait avait tendance à s’emballer, comme si l’organe jouait une musique au rythme effréné sur laquelle il pourrait danser. Mais cette fois-ci, le cœur qu’il écoutait était étrangement calme, totalement Adagio, et cela ne faisait qu’augmenter son envie de l’arracher.

Lorsqu’il arriva en haut, Arminius se retrouva dans un couloir bordé de trois portes, mais il ne prit pas le temps de décider laquelle était la bonne, son instinct et ses sens le guidant vers celle du fond, et en trois foulées athlétiques il l’atteignit, faisant à peine grincer le parquet. C’était là le moment qu’il avait tant attendu depuis quinze ans, et il ne voulait en aucun cas le rater, il voulait pouvoir lire la terreur dans ses yeux alors qu’il se révèlerait à lui, dans toute la splendeur de son invincibilité. Alors, dans un geste théatral, il ouvrit la porte.

L’eau bénite arrosa Arminius de haut en bas, brûlant sa figure comme s’il s’agissait de papier, et la douleur fut telle qu’il poussa un hurlement de damné en se recourbant, les mains sur la figure. Il pouvait presque sentir ses yeux fondre sous l’effet du liquide béni, de même que sa chair semblait tomber en lambeaux sous ses doigts. Mais en dépit de cela, il exultait, car il avait décidément bien choisi son moment pour réapparaître. Il se concentra alors, faisant fi de la douleur qui lui vrillait la figure et de la sensation qu’il se désagrégeait, et en appela à toute la magie noire qu’il pouvait, fort de l’influence de la Geheimnisnacht. Alors, lentement, la douleur s’évanouit, sa peau se reforma sous ses doigts, et en quelques secondes il put rouvrir les yeux, qui se posèrent sur un homme d’une cinquantaine d’années armé d’un pieu qui lui fonçait dessus.

Arminius para de justesse le coup sensé le transpercer, et d’une torsion il fit lâcher son arme à son adversaire. Celui-ci ne perdit pas de temps et frappa le vampire d’un crochet à la figure, mais le coup lui fit à peine tourner la tête sous le choc, sans dommage apparent. Voyant là une ouverture, Arminius envoya à son adversaire un coup de poing à l’estomac qui l’envoya contre le mur d’en face, et alors homme et vampire se dévisagèrent.
« Eh bien, vous n’avez pas l’air de partager le plaisir que je ressens dans ces retrouvailles, mon cher Friedrich. » Arminius semblait en effet tout à fait ravi, un large sourire fendant son visage aussi pâle que la mort. De son côté, l’homme était visiblement intrigué, mais en un éclair ses yeux s’écarquillèrent de surprise, signe qu’il avait compris.
« -Vous. C’est vous. Sa voix tressaillait.
-C’est bien moi, fit le vampire, ravi de voir que vous me reconnaissez, après quinze longues années…
-Mais c’est impossible, vous êtes mort, nous…
-Vous m’aviez tué, oui, le coupa Arminius, tous les sept. Vous avez investi mon château à la faveur de la journée, au solstice d’été durant le milieu de l’après-midi, et vous m’avez pris par surprise alors que je dormais. Vous m’avez percé de sept pieux, et ensuite vous m’avez démembré, chacun emportant un morceau pour le cacher dans un lieux secret.
-Oui, oui, cette nuit-là était celle où vous étiez le plus faible. Mais vous étiez bien mort, alors comment…
-Comment ? C’est sans importance, mais sachez juste que j’ai des serviteurs dévoués. Mais coupons là à ces banalités. Vous voulez sans doutes savoir ce que sont devenus vos ex-compagnons, eh bien voila ! »
Arminius ouvrit alors son manteau, révélant un chapelet de six crânes attachés à une corde, un chiffre étant gravé sur chacun d’eux, de un jusqu’à six. Les yeux de Friedrich se révulsèrent à la vue de ces ossements, mais une seconde plus tard il reprit le contrôle de lui-même, et son regard ne trahissait plus qu’une froide colère. Il tendit alors la main vers son épée, qu’il dégaina aussitôt dans un éclat argenté, et la pointa vers son ennemi d’un geste de défi.
«- Je vous ai déjà vaincu autrefois, et l’issue de cette nuit ne sera pas différente !
-Pauvre fou, avez-vous oublié quelle nuit nous sommes ? J’ai tenu à inverser totalement les rôles, car cette nuit est la Geheimnisnacht, ce qui fait que mes pouvoirs sont à leur maximum. Votre épée en argent ne vous aidera pas, pas plus que l’eau bénite que vous m’avez lancée à la figure, que votre poignée de porte ou que vos plantations de griffedémon à l’entrée. Vous êtes à ma merci, Stillmann, priez pour que je vous offre une mort rapide ! »
Sur ces mots, Arminius se jeta sur Friedrich l’épée brandie et fit décrire un large arc de cercle à son arme alors qu’il visait la tête, mais au dernier moment son adversaire para le coup, bien que la puissance de celui-ci le plaqua contre le mur. Profitant de ce bref moment de répit, Friedrich repoussa violemment le vampire du pied puis porta lui-même une attaque en frappant d’estoc au niveau du cœur. Arminius esquiva facilement ce coup, bien que surpris par la riposte de l’humain qui ne semblait pas accuser autant les ravages du temps que tant d’autres des siens. Il décida alors d’acculer son adversaire en ne lui laissant aucun répit, ce qui rendrait sa victoire plus aisée. Il porta alors un coup de taille très rapide que Friedrich bloqua, puis un revers, et enchaîna ainsi les coups sans le moindre temps mort en cherchant la faille dans la garde de son adversaire alors que celui-ci reculait. Au bout d’un moment, Arminius remarqua que les mouvements de Friedrich faiblissaient, et qu’à chaque fois que la lame consacrée parait l’acier maudit, elle se faisait moins vive. Arminius comprit alors qu’il était temps d’en finir. Poussant un hurlement de rage, il libéra violemment la bête en lui, dévoilant d’impressionnants crocs tandis que sa face prenait une apparence bestiale. Alors, il reprit le combat, en enchaînant les coups à une vitesse telle que ses mouvements parurent flous, et après une feinte portée sur la droite il tournoya sur lui-même et trancha la main droite de son adversaire. Celui-ci n’eut qu’à peine le temps de hurler de douleur, car Arminius l’attrapait déjà par le col et le soulevait de terre. Il avait repris ses traits « humains », et c’est d’une voix emprunte d’une joie mauvaise qu’il s’exprima :
« Vous avez perdu, Stillmann, votre pitoyable entreprise pour me détruire a été un échec, et cette nuit je vais enfin effacer la dernière trace de cet affront. Saluez Morr de ma part. Adieu ! ».
Alors, en prenant bien le temps de contempler la peur dans les yeux du vaincu, il lui coupa la tête.

Arminius considéra le corps de sa victime. Quinze années de traque menée à bien, pour en arriver à cette conclusion finale. Un intense sentiment de puissance l’envahit, cette sensation qu’il ressentait à chaque victoire, et celle-ci valait bien un petit rafraîchissement. Il faisait nuit, et il était entouré de dizaines de maisons remplies d’humains pétrifiés de peur. Arminius sourit. Les prochaines heures promettaient d’être extrêmement agréables…

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Ven 26 Nov 2010 - 8:44
Duel


Baignée d'un rayonnement verdâtre, la nuit était calme dans les allées envahies d'herbes folles. Un silence lugubre régnait sur la clairière cernée par une forêt impénétrable. Aucun vent ne soufflait entre leurs branches, pas une brise n'agitait les feuilles mortes pendant à l'imposant chêne siégeant au centre du tertre.
Soudain, le crissement du métal sur le métal troubla les lieux. Au-delà des vestiges rouillés et recouverts de lierre du portail, un cri déchira la nuit. Une forme sombre fut projeté au-delà du portique et s'écroula lourdement. Gémissante, elle se tourna sur le ventre, et redressa la tête avec peine. Piétinant les herbes folles, une seconde silhouette se présenta sous Morrslieb, émergeant d'un sentier oublié.
Celui au sol balaya rapidement les lieux de son regard lumineux, et grimaçant de douleur, commença a ramper, fuyant vainement son agresseur, trainant péniblement sa longue épée. Resserrant sa prise sur le manche de sa hache de guerre, le second s'ébroua, son épaisse armure crissant désagréablement. Le géant s'avança lentement vers sa victime, savourant un moment sa victoire, dominant le combattant à terre. Ce dernier rampa sur une dizaine de mètres, et parvint aux racines noueuses du chêne central. Puisant dans ses ressources, il se tourna et se laissa tomber face à son ennemi, trois pas plus loin. Les yeux écarlates du blessé luisaient de haine. Tenant d'une main son arme, l'imposant combattant laissa ses bras pendre de chaque côtés de son torse. Il inclina sa tête de côté, ses yeux cuivrés dévisageant le vaincu sous son casque a cornes.
Entre les cheveux d'un noir de jais, le chevalier pouvait voir les yeux de sa proie irradier d'un rouge grenat. Ce même rouge qui aurait dût étinceler a la lueur de la lune, dégoulinant de ses narines et entre ses lèvres, imbibant le cuir de sa tunique tachée de boue.
- Tu t'es trompé de côté, cracha celui-ci au guerrier en désignant sa blessure sous l'épaule droite.
Du sang sombre suppurait de la plaie, ce même sang goutant de la pointe de l'arme. Le barbare y jeta un œil rapide, visiblement peut étonné par l'endurance du mort-vivant. Douloureusement, il se releva,s'appuyant sur sa lame, ses crocs entaillant ses lèvres poisseuses. Parvenant à esquisser un sourire énigmatique, la gorge noire d'hémoglobine coagulée, le nosferatu désigna le guerrier nordique de sa lame. Celui-ci, répondant à ce nouveau défi lancé par le vampire, leva également son arme, effleurant l'épée du tranchant de sa hache, avec les crissements d'armures accompagnant le geste.
Ils restèrent ainsi un instant sous l'œil de Morrslieb, avant qu'il ne lève sa hache. Mais ce dernier fut prit de cours par des membres squelettiques jaillissant soudain du sol, l'agrippant fermement. Surpris, il tenta de violemment s'en défaire, mais ne fit qu'aider les revenants à se dégager, projetant des mottes de terre grasse en l'air. Des lueurs dansaient dans leurs crânes creux, qui ne s'éteignirent pas lorsqu'il les fendit.
Furieux, il fusilla le vampire du regard.
- Tu aurais dut me percer le cœur plutôt que m'entrainer dans un cimetière, déclara sombrement le mort-vivant, les traits déformés par un sourire mauvais.
Gardant son sang-froid, le chevalier examina enfin les lieux. En effet, entre les ronces et hautes herbes, il pouvait voir dépasser d'anciennes stèles, érodées par le temps. Il ramena son attention sur son ennemi, et fut parcouru par un frisson glacé. Le sang noir se mit soudain à bouillir sous les yeux du guerrier massif, comme la peau blême du nosferatu prenait une teinte proche du jade. Seuls ses yeux rougeoyant de plus en plus intensément gardèrent leur couleur. Il se permit un instant de tourner le regard vers le ciel.
- Le sais-tu ? Nous sommes à la Geheimnisnacht, c'est-à-dire que cette nuit, nos pouvoirs sont à leur paroxysme.
Son sourire s'effaça quand il revint au combattant. Celui-ci c'était débarrassé des deux morts-vivants, et il s'en fallut de peut que le vampire ai le crâne fendu en deux. Feulant, il s'écarta du chevalier à pas rapides, continuant de le désigner de sa lame.
Grondant de colère, la brute s'élança, mais fut de nouveau coupé dans son élan, un corps maculé de terre jaillissant des hautes herbes, tentant d'agripper son bras libre. Et avant qu'il ne réussisse à s'en débarrasser, trois autres cadavres décharnés l'avaient rejoins. Les frappant violemment du poing et de la hache, le barbare se dégagea de nouveau, projetant des esquilles d'os en fracassant les morts anciens.
Le vampire fondit sur le guerrier l'ayant momentanément perdu de vue, et de gestes flou tant ils furent rapides, lui entailla le bras malgré son épaisse armure, qui lui sauva néanmoins la vie dans une pluie d'étincelles. Grimaçant, le mort-vivant recula de nouveau hors de portée de la hache de son adversaire, laissant un sillon sombre dans les plates, allant de son cœur à sa nuque. Rugissant, il chargea l'épéiste, renversant dans sa furie un corps réanimé sans même le remarquer. Le nécromant ne tenta même pas de parer la hache qui aurait emportée l'épée et le bras avec, s'accroupissant in-extremis, les cheveux fendus par la lame. Se redressant aussitôt, il empala le chevalier, son épée passant sous le plastron.
En hurlant de douleur, le blessé lui assena un revers fulgurant, le projetant dans les hautes herbes où il pulvérisa une stèle avant de s'immobiliser. Vomissant une gerbe écarlate, le guerrier retira l'épée qui fut accompagnée d'un flot visqueux. Néanmoins, il demeurait debout. Il se tourna vers sa proie maintenant désarmée, alors que les morts continuaient de se lever tout autour d'eux. Le nosferatu s'étira brièvement, un sourire aux lèvres, avant de poser la mains sur un revenant se redressant a ses côtés. Dans une spirale de volutes sombres, celui-ci disparut, alors qu'une lame visiblement composée de vertèbres enchâssées siégeait dans la main du nécromant.
Cette fois ce fut le chevalier qui réclama l'assaut, désignant le mort-vivant de sa hache, ses prunelles métalliques bouillantes de rage. En un instant, le vampire fut sur lui, mais d'un balancier vicieux, le combattant renversa son arme, et frappa du pommeau à pointe de son arme. Touché à la poitrine, le suceur de sang décolla à nouveau du sol, une gerbe noirâtre dans son sillage. Il alla rouler dans les herbes aux pieds du chêne comme une vulgaire marionnette. Tout les corps s'agitant dans le cimetière s'effondrèrent aussitôt, certains s'écroulant aux pieds même du vainqueur.
Soufflant de douleur, le guerrier se traina péniblement jusqu'au centre de la clairière, boitant et laissant une trainée de sang derrière lui. Alors qu'une brume rendue verte par la proximité maléfique de Morrslieb envahissait les lieux, il écarquilla les yeux d'effroi en ne trouvant pas le corps inanimé du nosferatu.
- Idiot...
D'un balayage soudain, la brute fendit l'air en se retournant, sa hache mordant profondément l'écorce, ébranlant l'arbre imposant. Grognant, il s'ébroua afin de dégager son arme, mais la botte du nécromant se posa sur le creux entre le manche et les lames. Avec une force insoupçonnée, il l'empêcha de récupérer sa hache. Le chevalier se tourna vers celui qu'il croyait mort... et sa tête alla rouler entre les tombes envahies d'herbes folles, une expression de surprise gravée à jamais sur ses traits.
- Je n'ai pas de cœur, murmura le mort-vivant en léchant sa lame sous le regard de Morrslieb.
Sereg von Drakul

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Mar 30 Nov 2010 - 0:24
Serment

Une ombre au bord d’un lac. Un silence aussi pénétrant que le froid qui accueille cette nuit des morts. L’ombre se déplace lentement, comme portée par le vent vers un attelage sombre et majestueux à la fois.
« Ainsi, encore une fois ton lointain souvenir me hante à l’anniversaire de ta mort. Encore une fois je viens en ces lieux où tu m’as dit pour la première fois que ton corps était corrompu. Ainsi ce qui m’a poussé vers la malédiction de la non-vie me revient comme un serment dont on ne peut se démettre. »

Sereg s’arrête soudainement de parler. Ses yeux s’illuminent d’une lueur rouge tandis que ses oreilles se redressent .
« Ainsi je ne puis être tranquille même en ce lieu. Qui es-tu pour venir ainsi m’opportuner ? »
Pas de réponse. Sa voix caverneuse prend plus d’ampleur résonnant à nouveau dans la nuit :
« Sais-tu le risque que tu prends étranger ? La nuit est claire mais les morts appellent vengeance. Je ne voudrais pas troubler la surface de ce miroir noir. Pars et espère que la forêt ou la montagne ne soient pas moins clément. »
Toujours le silence.
« Et bien soit. »

D’un bond gracieux et rapide il passe au-dessus du carrosse et se retrouve face à la frondaison de la forêt qui entoure le lac, sa fidèle épée luisant à sa main. Un coup de feu part et atteint sa cuirasse au niveau du cœur. Il s’effondre. Les chevaux semblent hennir de fureur sans pouvoir sortir le moindre son. L’étranger s’avance prudemment à travers le nuage de fumée provoqué par son arme. Il sort un pieu de la main gauche et tient un marteau de guerre légèrement bleuté à droite. Il s’approche de la bête mais semble dérangé par quelque chose. Plus qu’un pas et il pourra définitivement anéantir cette chose qu’il a pourtant apprise à apprécier mais qu’il doit occire. C’est son devoir et il n’a jamais manqué à son serment de l’ordre des répurgateurs. Le lac, jusqu’ici tranquille, est réveillé par une brise qui se transforme en tornade et jette à terre le guerrier impérial une dizaine de mètres plus loin.

« Gehert ! Je te croyais mon ami. La confiance en l’homme me revenait et tu viens me trahir ?!? Tu croyais pourvoir me surprendre moi qui ai plusieurs centaines d'années de plus que toi ? »
Le vampire s’est redressé et semble bien plus grand tant sa haine et sa fureur agrandissent son ombre devant les yeux terrifiés du répurgateur. Des éclairs entourent la créature de la nuit qui semble déchaîner une tempête créant une bulle dans laquelle ne se trouvent que les 2 ennemis.
Gehert se redresse, essuie le sang qui coule de son nez. Il ramasse le marteau et le pieu. Il rassemble tout son souffle pour crier un son pourtant imperceptible dans la densité de l’atmosphère :
« Je n’ai pas le choix mon ami. J’ai reçu un ordre et je suis un homme d’honneur. Tu le sais. Tu m’avais dit que tout avait commencé ici et j’ai décidé que tout devrait finir au même endroit. Tu peux être sauvé de ta malédiction. Tu n’es pas responsable de la perte de ce monde. »

Il rassemble alors toutes ses forces pour se précipiter vers Sereg, le pieu en avant, le marteau prêt à taper violemment pour enfoncer le dard profondément dans le cœur de son adversaire. Mais au dernier moment, alors que le vampire effectue une inévitable parade de son épée sur la pointe tendue en direction de son point faible, Gehert utilise la force de la parade pour se retourner tout en sautant et porter un coup de son marteau sur la tête du Seigneur de la Nuit. Celui-ci tombe à nouveau face au sol et Gehert se lance rapidement sur le vampire pour lui pourfendre le cœur une bonne fois pour toute.
C’est à ce moment précis que Sereg se retourne sur le dos, tendant son épée vers le poitrail de son ancien ami qui s’enfonce de tout son poids avant de stopper son propre geste à un souffle de la poitrine du vampire.

Du sang coule de sa bouche. Ses yeux expriment à la fois souffrance et délivrance. Il n’a pas failli dans son serment impérial tout en n’ayant pas eu à tuer son ancien ami.
Sereg, se redresse en poussant le corps inerte sur le côté, lâche la garde de son épée, lève des yeux de plus en plus rouges vers Mörrslieb. Sa voix résonne alors fortement dans la nuit tandis que la tempête reprend de plus belle :
« Ainsi, la malédiction continue. Je n’aurais de cesse que d’anéantir toute trace de ton sourire sur ce monde. Mais en attendant d’autres devront subir ma vengeance ! »

Au loin la ville fortifiée est prise de tremblements, le vent se lève, étouffant, suivi d’une sombre lumière verte et d’un hurlement à glacer le sang.
Un sorcier céleste s’approche du comte, qui se sent à l’abri de son donjon mais ne peut s’empêcher de frémir au son de la lointaine fureur .
« - A-t-il réussi ?
- Non seigneur. Ordonner à son seul ami humain de le tuer n’était peut être pas la meilleure idée que nous ayons eu. Il semble que sa haine à notre égard dépasse sa prudence désormais. Nous devons nous apprêter au pire.
- Les murs tiendront. Il ne pourra venir ici cette nuit. S’il veut toute sa puissance, il lui faudra une année supplémentaire.
- Ce n’est pas sur. Morrslieb ne semble pas goûter ce nouvel allié. Elle grimace plus encore. Gehert avait peut être raison. Cette horreur de la nuit était peut être notre alliée dans notre lutte contre le chaos. Nous avons joué le jeu de nos ennemis par la peur. Désormais, nous devrons expier par la terreur… »
Crépuscule

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Mar 30 Nov 2010 - 21:01
Cette nuit était maudite par les dieux eux-mêmes. Une nuit où Morrslieb étincelait d'un halo monstrueux. Son rayonnement maladif et fantasque rendaient les rues pavées de Nuln torturées de douleur, rues où aucun n'osait sortir. Toutefois, une silhouette encapuchonnée d'un long manteau hâtait le pas qui résonnait à travers chaque pierre d'une ruelle anonyme et barricadée. Le seul établissement encore accessible d'entrée était la Taverne de La Licorne d'Acier, refuge des fugitifs, malandrins et autres aigrefins. Après une courte hésitation, l'étranger ouvra la lourde porte de chêne dans un silence étouffant. Des bougies éclairaient faiblement la pièce, révélant une grande assemblée autour d'une même table. Deux gardes postés à l'entrée prirent plus ou moins brusquement l'arme de l'étranger, une lame ornée d'héraldiques datant d'une dynastie oubliée.

L'étranger, à visage masqué se dirigea vers le comptoir, y déposant quelques pièces et alla se diriger vers la table principale. Il se fraya un chemin et parvint à obtenir une place, au milieu de la masse agglutinée, aussi bien par la peur, que par l'appât du gain. L'étranger déposa une dizaine de pièces sur la table, immédiatement saisies par des myriades de mains fébriles autour de lui. Cette attitude hautaine attira l'attention de la personne située juste en face de lui, au bout de la table, lui proposant de se joindre à une partie de dés. Partie qui pourrait, selon ses dires, épargner son âme lors de cette nuit interminable. Cette personne se révélait être Albrecht Deker, un ancien répurgateur dont la réputation n'est plus à faire, reconverti dans l'escroquerie, jeux illégaux et abus d'autorité. L'étranger accepta son offre, déposant une petite bourse au milieu de la table, s'empara d'un gobelet et de trois dés et rejoignit la partie. Les dés furent projetés pendant près d'une heure, les mises changèrent rapidement de mains, les participants allaient et venaient mais seuls Albrecht et l'étranger, ne se quittant jamais du regard, voyaient leurs piles de mises s'accumuler. Albrecht jaugeait l'étranger depuis son arrivée, et un sourire mauvais en coin, il comprit qu'il pouvait rapidement gagner très gros. Il fit un signe à un de ses hommes qui s'exécuta en laissant tomber lourdement sur la table l'équivalent du total de toutes les mises réunies durant la soirée, devant les regards médusés et interloqués des personnes de l'assemblée. L'étranger esquissa un sourire à travers son foulard tout en fixant Albrecht quelques instants, observant sa détermination. Il sorti calmement de sa cape une bourse de cuir qu'il déposa sur la table, révélant son contenu rempli de pierreries. Albrecht grinça des dents et la partie reprit entre les deux belligérants.

Les dés filèrent de nouveau pendant une dizaine de minutes et l'ancien répurgateur commençait à prendre doucement l'avantage, devant un public silencieux. Son visage, affichant sans crainte sa fierté nihiliste, se décomposa lorsque l'étranger obtint une rafle, les ramenant à égalité. Le sang bouillonnait dans les veines d'Albrecht, qui pour la première fois depuis plusieurs mois, affrontait quelqu'un à sa hauteur, pire, quelqu'un qui serait à même de le battre et de détruire sa réputation, l'excluant par la même occasion de toutes les hiérarchies de la ville. Cette idée, il ne pouvait pas la supporter, et il ne pouvait encore moins admettre cette possibilité. L'étranger continuait de l'observer, nonchalance et silence intolérables à ce stade du jeu aux yeux d'Albrecht. Il se saisit rapidement d'une dague qu'il enfonça violemment dans la table dans un bruit sourd. Il se leva, reprit sa respiration et déclara à l'étranger que ce coup serait le dernier, que le gagnant emporterait avec lui les mises et que le perdant devra affronter l'horreur sans nom de la Geheimnisnacht. Sa voix tonnait dans l'établissement, et tous les regards se tournèrent vers l'étranger. Celui-ci acquiesça d'un signe de tête et remit les dés dans le gobelet en les faisant s'agiter, attendant qu'Albrecht reprenne sa place. Mais ce dernier, durant son discours, échangea discrètement ses dés contre d'autres dissimulés dans sa jambière et les tenait fermement dans sa main. Il reprit place et plaça les dés dans le gobelet et les jeta presque immédiatement. Une rafle de cinq! Bien. Ses dés ne le trahissaient pas. Son sourire narquois dévora l'étranger qui se contenta de les laisser tomber et rouler sur la table. Une rafle de six...

Le visage d'Albrecht se décomposa, ne croyant pas ce qu'il voyait. Tout son avenir se voyait annihilé dans les limbes de la défaite. Il se leva brutalement et, pointant l'étranger du doigt, l'accusa de tricherie et lui ordonna de relancer les dés. Celui-ci ne broncha pas, ne semblait même pas entendre la voix violente d'Albrecht. Quelques secondes passèrent dans cette scène figée et l'ancien répurgateur s'apprêta à saisir son marteau de guerre, accroché à sa ceinture, déterminé à régler cette histoire en croisant le fer. Il ne put le faire, une main l'en empêcha, celle d'un de ses hommes de main. Sa poigne était extraordinairement puissante, et n'eut le temps de réfléchir au pourquoi du comment qu'il fût saisi par l'assemblée qui le jetèrent violemment sur la table et empêchèrent tout mouvement, étalé, offert et impuissant. L'étranger se leva et se dévoila. Il se révéla être une étrangère d'un très jeune âge, d'une peau très pâle et d'un regard beaucoup plus terrifiant. Albrecht n'eut plus de doute, il la reconnaissait.

Elle se saisit d'une de ses pièces et la jeta devant le visage du répurgateur. Un halo de fumée noire l'entourait. Il comprit alors qu'il s'est fait avoir à son propre piège. Elle avait tout planifié pour mettre au point sa vengeance, elle, seule survivante d'une famille de vampires qu'Albrecht et son ordre avaient traqués et massacrés. Désormais, la proie, c'était lui. La Geheimnisnacht décuplait la puissance de magie noire, et les vampires n'y faisaient pas exception, il le savait. Le simple contact de ces pièces pouvait lui permettre d'avoir le contrôle de l'esprit du malheureux qui la touchait... C'était terminé... pour lui.

Comme pour répondre à sa dernière pensée, une des personnes envoûtées lui arracha la joue droite à coup de mâchoire, une deuxième fit de même, s'acharnant sur le tendon d'Achille. C'est dans un orchestre de craquements hideux, de déchirements immondes et d' hurlements sans noms que se déroulèrent les dernières heures de la nuit, sous le regard impitoyable de celle qui l'avait mis en œuvre. Un festin de souffrances et de déliquescence offert à l'autel d'une perversion atroce.

Le lendemain matin, les rayons de l'aube dévoilèrent les cendres de la Taverne de La Licorne d'Acier encore fumantes. A plusieurs centaines de mètres de là, où une nuée de corbeaux festoyait, le corps méconnaissable d'Albrecht était crucifié à l'envers, surplombant un charnier où reposaient une vingtaine de personnes, devant le temple de Sigmar.

La Geheimnisnacht était terminée...
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Mar 30 Nov 2010 - 21:13
Voici donc mon humble apport, une oeuvre courte mais qui j'espère vous donnera autant de plaisir à lire que j'en ai pris à l'écrire.
Texte modifié. Il est 22h02.

La cité de Throupairdus

Il était une fois, car toutes les histoires commencent ainsi, le petit village de Throupairdus, un charmant vestige d'un important fief impérial se limitant aujourd'hui à un pâté de bicoques aux murs branlants et au plafonds bancals, dominées par une tour en ruine à l'aspect menaçant. Ce petit coin de paradis était situé au nord-est de Middenheim, au beau milieu d'une grande forêt pleine d'arbres et de buissons, et ne servait guère plus de lieu de passage qu'aux ivrognes et aux vagabonds égarés. Mais ce village idyllique cachait en réalité un mal terrible. Depuis quelques années déjà, en tout cas assez pour que le doyen du village , maintenant sénile, s'en souvienne, un être éternellement jeune, adepte de la magie noire dominait les habitants d'une main de fer, car tout méchant quel qu'il soit se doit de réduire en esclavage les innocents vivants dans les coins les plus charmants, comme si la simple vue des fleurs et des oiseaux leur était insupportable. Il vivait dans l'ancienne tour, seul vestige de l'ancienne forteresse du gouverneur, afin de bien montrer au peuple qu'il était leur sombre seigneur. Non, en fait il n'avait pas vraiment eu le choix puisqu'il s'agissait du seul bâtiment assez ténébreux pour servir de refuge à un méchant décent.

Un beau jour, ou plutôt un beau soir, un vagabond au sourire éclatant, aux cheveux lissés, à l'armure lustrée, à l'épée étincelante et au destrier fringant (ben oui, un héros ne peut décemment pas se promener dans les rues sans être impeccable) apparut sur le sentier, enfin... ce qui n'était pas encore tout à fait englouti sous la verdure alentour. Il pénétra dans la village, adressant de petits signes de mains à toutes les demoiselles qu'il croisait, cinq pour être précis, dont une vieille aveugle qui le prit pour le facteur et une gamine d'à peine quatre ans qui crut un instant à l'arrivée du cirque. Il se nommait Enrich, en même temps Henri aurait été un nom bien peu héroïque et mal adapté à sa fonction, et s'était fait connaître dans le cœur de l'Empire pour avoir arrêté un brigand notoire en déclenchant une bagarre dans une taverne. C'est en tout cas à lui que revint l'arrestation malgré le chaos ambiant. Il s'était également fait connaître de cette taverne-ci pour son incapacité à payer ses consommations ainsi que les réparations découlant de son arrestation musclée. Enfin, il était connu du sous-sol de cette même taverne, lieu de duels clandestins accompagnés de petits jeux d'argent, pour avoir toujours fait gagner ceux qui pariaient sur lui, que ce soit de l'argent ou des ennuis. Avisant la pancarte d'une taverne, il arrêta sa monture au milieu de la voie et s'engouffra dans le petit commerce, lieu habituel d'ivresse, de débauche et d'autres activités douteuses. L'endroit était vide de toute vie à l'exception d'un pauvre type étendu sur le comptoir en train de siroter un énième verre de bière et d'un barman tremblant de tous ses membres, sans doute à cause de la présence de la lune verte dans le ciel, car c'est bien connu, quand la lune change de couleur les ennuis ne sont pas loin. Enrich s'installa à une table et appela le patron d'un air suffisant. Celui-ci visiblement trop occupé à grelotter de terreur pour daigner servir son client, il fut bien obligé d'aller chercher sa consommation de lui même.
« -Mais dans quelle auberge minable suis-je encore tombé ? Gémit-il en se levant. Bon, patron, une bière ».
Puis, se rendant compte que le patron semblait toujours absorbé par ses propres frissonnements il s'empara de la bouteille de bière sur le comptoir et la porta à ses lèvres. A cet instant, une voix tonitruante retentit au dehors, manquant de lui faire renverser la précieuse boisson.
« -Citoyens de Throupairdus ! Votre seigneur et maître vient récolter la taxe sur l'existence ! Pauvre et insignifiant bétail, ouvrez-moi vos portes ! Ouvrez à mon extrême magnificence ! »
Excédé, rageant, indigné, Enrich se dirigea vers la porte de la taverne après avoir préalablement déposé la bouteille qu'il tenait, et oui, un héros ne peut se permettre de passer pour un ivrogne.

A la porte de la taverne, Enrich put découvrir l'horrible spectacle qui s'offrait à lui. Des hommes aux mines patibulaires et plus très fraîches défonçaient les portes des maisons et saignaient les gens afin de récolter leur sang dans d'imposants tonneaux. Au milieu de la rue, se dressait un homme au teint d'albâtre, aux yeux de braise et aux dents longues imprégnées de sang. Il se nommait Edward Friedrich Valentin Don Dragul de Geheirnot-et-Arkarnut, car un méchant, si il n'a pas un nom pompeux à souhait, n'est pas un vrai méchant. Il portait une longue cape noire, accessoire indispensable à un super-vilain pour paraître crédible, sous laquelle se dissimulaient de vieux vêtements délavés suivant la mode du siècle dernier. Outré, laissant transparaître tout son héroïsme, Enrich fit un pas vers lui et hurla son indignation.
« -Mais c'est quoi encore ce trou perdu ?! Non seulement c'est sale, mais en plus on peut même pas siroter une bière pénard sans qu'un taré vienne nous gonfler avec ses pratiques de fou !
-Baissez d'un ton devant mon auguste magnificence ! Je suis l'inestimable vampire Don Dragul ! Rétorqua t-il avec toute la mégalomanie d'un parfait vilain.
-Bon. Je veux bien être magnanime, osa Enrich d'un ton qui se voulait assuré. Si tu pars tout de suite, je te pardonnerai.
En prononçant ces paroles, il prit naturellement la position du héros merveilleux, la main sur le cœur.
-Pour qui me prenez vous ?! Hurla le vampire. Vous étiez déjà mort à l'instant où vous êtes arrivé ici ! Mouhahaha !
Et en riant de ce rire caractéristique des grands méchants, il se jeta sur Enrich et le jeta à terre d'un revers de main. Ben, oui, en même temps, il faut bien que le héros souffre un peu pour récolter la gloire et la fortune. Ce dernier se releva péniblement en jetant un coup d'œil derrière lui. Il se demandait si il avait un moyen d'opérer à un repli stratégique, dans le but bien entendu de revenir aider les habitants au plus tôt. Il se rendit alors compte que sa monture avait disparu, après tout il faut bien que le héros reste sur le champ de bataille (de gré ou de force).
-Vous avez un petit problème ? Demanda Don Dragul en riant. Seriez-vous intimidé par mon extraordinaire et divine personne ? Seriez-vous envahi par un immense sentiment de faiblesse en me voyant ? Auriez-vous soudain...
-Tais-toi... Quel village à la noix ! Moi qui pensais enfin pouvoir être tranquille, gémit Enrich en se redressant.
-Je ne puis permettre qu'on ose parler ainsi à mon auguste personne, à moi, Don Dragul ! Moi qui suis...
-Oh... abrège !
-Quelle impertinence ! Tu mérites bien la mort. Et c'est un honneur que je te ferais en te tuant moi même. »
Et il se jeta sur Enrich qui tentait péniblement de lever son arme, par Sigmar qu'est ce que c'était lourd ! Le vampire s'apprêtait à le mordre quand, surgissant de nulle part, la monture d'Enrich déboula, montée maladroitement par un zombie manchot. Elle renversa le non-mort sur son passage et disparut dans le lointain. A cet instant, le héros laissa tomber son épée, vraiment trop lourde et l'abattit malencontreusement sur son ennemi. Celui-ci hurla de douleur et quand il se releva, plaqua sa main sur son dos pour tâter sa blessure, ressemblant alors à un vieillard affligé d'un lumbago. Enrich pris alors la célèbre position du héros victorieux (celle où il lève le poing en l'air avant de pointer son ennemi du doigt) et parla comme seul un héros pouvait le faire.
« -Tu vois, Don Dragueur ? C'est parce que je suis un héros que tu ne peux me vaincre ! Et tu m'as énervé, alors implore ma pitié ou assume les conséquences de tes actes !
-Je suis Don... Dragul... espèce d'abruti... et tu ne peux me vaincre... tu es trop... faible...
-Tu as asservi des gens ! Tu as été un véritable monstre ! Et tu m'as empêché de siroter ma bière tranquillement ! Je vais te montrer le châtiment que réserve le bras armé de la justice à des gens comme toi !
Et il se précipita en tentant de donner un coup convenable avec son épée. Il trancha alors le vampire en deux dans le sens de la largeur... enfin, à condition de retirer d'abord sa lame du poteau de bois dans lequel elle s'était enfoncée. Il ne put malheureusement point tenter ceci puisqu'il fut frappé par Don Dragul et projeté en arrière, lâchant son arme. Un rictus aux lèvres, celui-ci le dévisagea et tint un discours digne des plus grands méchants de l'histoire.
-Tu n'étais pas à la hauteur... aaah... tu ne m'as eu que parce que je l'ai voulu... ooh... et désormais, vois ton impuissance ! Admire ma toute puissance ! Admire ma... ouille... splendeur ! Admire ma... »
Et un immense fracas retentit, occultant le discours mégalomane et narcissique du vampire. En relevant la tête, Enrich put voir la moitié du toit de la taverne qui avait glissé suite à la rupture totale du poteau de bois, en plein sur le vampire. Mais en même temps, un héros ne peut pas perdre !

Les zombies s'écroulaient les uns après les autres, avec la mort du vampire, les fleurs repoussèrent, la végétation se fit plus luxuriante, et le village de Throupairdus redevint un havre idyllique, à moins que ce soit juste le fait du lever du soleil. Enrich se releva, et observant les décombres, il déclara cette phrase qui restera dans l'histoire.
« Vous voyez, la justice n'est pas qu'un ensemble de beaux discours et de poses sexys. C'est aussi une valeur, et moi... j'y crois ! »
Et puisqu'une histoire de cet acabit ne saurait se finir sans une merveilleuse princesse, une femme aux formes fortes sauta sur le héros et l'enlaça de ses bras. Son teint avait viré au rouge tomate, tellement elle devait être troublée par le beau chevalier. Enrich se dit alors que ses années de misère se terminaient sans doutes enfin. Il s'agissait de Véronica, la patronne de l'auberge qu'il avait pris au départ pour un homme, sans doute à cause de toutes les rumeurs machos sur les tavernes. Celle-ci plongeât ses yeux dans les siens et lui dit:
« Comment tu comptes payer, beau brun ? T'as pété la moitié de mon gagne pain et crois pas que je sois du genre à passer l'éponge ! »
Chamboulé par cette demande, tel un véritable héros, Enrich prit délicatement les mains de la patronne et les remit sur ses hanches. Il fit quelques pas en arrière et s'élança de nouveau au pas de course sur le sentier abîmé, suivi de près par Véronica, qui l'aurait suivi au bout du monde en lui criant ses sentiments à son égard. Et comme toute histoire qui se respecte se termine ainsi, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants (surtout Véronica en fait, parce qu'Enrich...).


Dernière édition par nagash72380 le Mer 1 Déc 2010 - 22:02, édité 1 fois
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Mer 1 Déc 2010 - 0:54
Heinrich avançait dans le village de son enfance, il venait de passer prêt de la maison du chef de la garde la porte était ouverte et un bruit de combat en sortait mais Heinrich n'ira pas voir. Il n'irait pas non plus voir la maison du forgeron, celle de sa femme ou de ses parents. Il n'irait pas malgré les hurlement de terreur qui en sortait car il avait beau en avoir l'envie, il ne pourrait pas. Il n'avait envie que d'une chose, il n'irai qu'a un seul endroit,ce même endroit ou d'autres allais avec lui, vers les terres du bourgmestre Rushel. Il irait l'épée à la main et laisserai toutes ces maisons en proie à l'horreur. Il voudrait y aller, il voudrait jeter son épée mais il ne pourrait pas.
Au loin, un son lourd et permanent de cliquetis mélangé à un murmure malsain se faisait entendre, surement que la mort était ici encore plus présente. Heinrich ne voulait pas y aller, encore moins que partout ailleurs mais il irait cette fois. Il irait l'épée à la main et ce alors qu'il n'aurait jamais eu envie. La nuit était étrange, presque monochrome et ses sens le trompait, la mort rodait mais aucune odeur n'en parvenait, le vent soufflait mais aucun froid ne le touchait. Les chauves souris virevoltait avec nervosité entres les dernières maisons, elles étaient légions mais cela n'éveilla rien en Heinrich, cela aussi était étrange.
Arrivé sur les terres de Rushel, Heinrich rejoint les autres, il ne les regarda pas, sachant trop ce qu'il verrait. La clameur d'une bataille se faisait encore lointaine, pourtant ses yeux lui montrait bien que les premiers rang de l'armée pour laquelle il se battait était proche, et que les silhouettes s'y agitait armes à la main. Il remonta les rangs et irait se cacher s'il le pouvait, mais là il les remontait l'épée à la main. Les rangs étrangement silencieux le laissait passé, il se sentait regarder par ces silhouettes autour de lui, son épée scintillait et son armure imposante le rendait bien plus corpulent que toutes ces personnes l'entourant, il irait au combat portant sur lui l'espoir de tous ces gens, il irait loin de là s'il le pouvait mais il devait les mener à la victoire en ce moment précis, pourtant il n'en avait pas l'envie.
En face de lui se trouvait des hommes en tenues rouges et jaunes, il irait les rejoindre, mais les combattra ici et maintenant, son envie ne pouvait s'imposer.
Dès son premier coup il abattit un homme, vieux d'une quinzaine d'année, lui rappelant son fils la dernière fois qu'il l'avait vu, cela lui éveilla aucun sentiment,il aurait voulu mais ne pouvais pas. Coup après coup il abattait des hommes, des vieux comme des jeunes, des officiers comme des miliciens. Il aurait laissé ces hommes l'abattre s'il le pouvait, mais il ne pouvait pas.
Se présenta devant lui un homme splendidement vêtu, une lame simple à la main et encore un air de ressemblance avec son fils, en plus vieux de quelques dix ans. L'homme frappa à une vitesse effarante, ses propres réflexes de vétérans de dizaines de batailles ne servirent à rien et l'armure encaissa le choc en gémissants, les os de l'épaule se brisèrent dans un craquement sinistre et Heinrich ne sentit rien, il aurait surement hurler de douleur et ce serait effondrer, mais il ne pouvait pas. Il riposta en visant la nuque de son adversaire le coup était puissant et passa la garde de son adversaire mais une lueur repoussa le coup ne surprenant pas Heinrich, il aurait voulu mais ne pouvait pas. L'homme prit par surprise Heinrich en dévoilant un marteau doré de sa main gauche et porta le coup directement au crane. Heinrich subit le choc et entendit son crane exploser à l'endroit de la frappe, mais il ne ressentit rien, il ne pouvait pas. Sans attendre l'homme porta un coup d'épée aussi vif que précédemment qui mordit la nuque exposée et la tête tomba au sol. Ses yeux se posèrent sur le reste de l'armée, une horde de morts vivants plus ou moins décrépis se jetait sur les impériaux comme lui même le faisait à l'instant. Son fils regarda les restes de son père, décapité, l'épée encore à la main, s'excusant de n'avoir su protéger sa tombe. Ce soir il est allé là où il n'avais pas envie la seul volonté du vampire guidait ses gestes, son âmes enfermée dans ce pantin de chair, vivant les horreurs que la créature lui ordonnait. Cette même âmes désormais voulait aller à Morr et irait à Morr, conformément à son envie.

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Pourquoi vouloir être roi quand on peut devenir un dieu.
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Mer 1 Déc 2010 - 23:59
Duel lors de la Geheimnisnacht
La lune s’extirpait à peine des sommets des montagnes à l’horizon lorsque Bada’k arriva à la lisière de la sinistre forêt. L’astre, éclatant, baignait de sa lumière d’émeraude la plaine derrière lui. Sa cape de voyage oscillait avec la faible brise, laissant apparaître la garde d’une épée dont un quillon avait la forme d’un crochet. L’homme rabattit sa capuche sur sa chevelure blanche et s’enfonça dans la forêt.
Sa mission d’éclaireur pouvait commencer.

La forêt était calme et silencieuse. La présence du vampire y était sans nuls doutes pour quelque chose. C’est Frédérik qui l’avait chargé de cette mission. Même s’il n’aimait pas recevoir d’ordres, Bada’k préférait la solitude, et se trouver éloigné de ce vampire arrogant valait bien la peine de supporter un de ses ordres. Les deux hommes ne se portaient pas dans leur cœur de glace, mais une entente informelle les empêchait de s’étriper à chaque regard. Sans doute le fait qu’ils servaient Mannfred tous les deux.

Il progressait lentement, prenant soin de dissimuler sa présence et sollicitant tous ses sens. Il n’avait pas autant de puissance brute que Frédérik et il ne maîtrisait pas la magie comme Mannfred. Ses atouts reposaient sur sa rapidité sans commune mesure. Mais la rapidité n’est rien sans effet de surprise. Il était comme une ombre inquiétante glissant sur le tronc des arbres, effleurant les feuilles mortes, l’œil et l’oreille aux aguets.
Soudain, il perçut du mouvement et du bruit un peu plus loin sur sa droite. C’était à bonne distance mais suffisamment fort pour être repéré facilement. Toujours aussi silencieux, il se rapprocha. Les bruits se précisaient en grondements mêlés d’autres petits cris, et les mouvements se spécifiaient en déplacements amples et féroces.
Il grimpa dans un arbre avec agilité pour avoir un meilleur point de vue. Il vit ainsi une grande masse sombre qui s’agitait violemment et trois autres plus petites qui semblaient essayer de la maîtriser. Il distinguait sur la plus grande des endroits brillants qui semblaient refléter la lumière verte de Morrslieb.
Il ne faisait aucuns doutes que les petites formes étaient des Skavens, à en juger par les cris, mais il allait devoir s’approcher pour identifier clairement ce qu’était la plus grosse créature. Il prit tout d’abord l’initiative d’explorer le périmètre car les Skavens ne se déplaçaient jamais seuls. Il sauta prestement et sans aucuns bruits au pied de l’arbre et entama son exploration. Il ne lui fallut pas longtemps pour s’apercevoir que ce groupe étrange était isolé. La turbulence de la créature n’y était certainement pas pour rien.
Il s’approcha avec l’agilité du prédateur. Il n’était pas facile d’arriver dans leur dos car le groupe était très turbulent. Il était maintenant assez près pour distinguer toute la scène : les trois Skavens étaient munis de cordes et de fouets et essayaient de maîtriser un énorme rat-ogre. Jamais il n’avait eu l’occasion d’en voir un de cette taille. Il était au moins deux fois plus grand lui, ses cuisses étaient aussi larges que des troncs d’arbre et ses bras puissants semblaient pouvoir soulever des montagnes. A plusieurs endroits de son corps, des fragments de malepierre étaient incrustés, palpitant sous l’influence de l’astre vert comme autant de cœurs et une énorme hache était greffée en lieu et place de sa main gauche. Mais tout ça n’était rien en comparaison de sa gueule menaçante et de ses nombreuses cicatrices purulentes.

Bada’k, les yeux luisants et un sourire fou à ses lèvres se délectait à la vue de cette créature. Sa vie était faite pour le combat, et ce rat immonde allait contenter cette soif pour longtemps. Il s’élança, sachant que le combat allait être un des plus rudes qu’il ait jamais connu.
Avec vivacité il fondit sur un premier Skaven et lui planta la main en dessous du plexus. Il prit le temps de sentir le cœur chaud palpiter sous ses doigts avant de jeter la créature sur le côté. Il lécha le sang âpre et corrompu puis le recracha sachant qu’il ne pouvait pas s’en nourrir. Le vampire passa rapidement au second et lui brisa la nuque d’un coup sec de la main droite tout en tirant son épée avec l’autre d’un geste vif pour embrocher le dernier homme-rat.
Le rat-ogre n’avait pas eu le temps de comprendre ce qu’il s’était passé que Bada’k avait libéré sa lame et se ruait sur l’énorme créature. Il bondit pour tenter de porter un coup à la tête. Il avait dû sacrifier sa vitesse pour pouvoir se concentrer sur la force de l’attaque, ainsi, le monstre eut le temps se protéger de son bras démesuré. Malgré la puissance fournie par le vampire, l’entaille dans la chair était bien moindre que ce à quoi il s’attendait. Sa longue épée était à peine arrivée à trancher jusqu’au muscle. Ce combat promettait d’être long… très long.

Bada’k avait tout juste reposé ses pieds à terre que le rat-ogre lui portait un coup de sa hache. Il aurait eu le corps tranché violemment par l’attaque s’il ne s’était pas protégé. Le coup l’envoya rouler sur une bonne distance avant d’aller s’écraser contre un arbre. L’homme repris ses esprits avec difficulté pour voir le monstre lancer une charge féroce. Ce dernier assena un coup de taille avec son bras-hache et Bada’k put tout juste esquiver le coup en se jettant entre les jambes du monstre. Dans la confusion, il arriva à s’éloigner et entendit un craquement sourd : c’était le bruit que fit l’arbre en tombant lorsque la créature extirpa sa hache du tronc.
La lueur des fragments de malepierre dans son corps étaient maintenant plus éclatant au fur et à mesure que Morrslieb montait dans le ciel. Il jeta sa tête en arrière et poussa un puissant grondement qui fit trembler jusqu’aux racines des arbres. Le vampire se délesta de sa cape encombrante, laissant apparaître son plastron de cuir, et se prépara à la suite de l’affrontement.
Les deux adversaires se toisaient du regard. L’un avait les yeux exorbités, injectés de sang, l’autre les avait perçant et concentrés. L’écume aux lèvres, le monstre faisait montre de son impatience. Il finit par s’élancer dans une rage emplie de folie.
Les coups s’enchainèrent. La masse de muscles et de fureur était bien plus rapide qu’elle n’y paraissait. Sa force et sa rapidité étaient décuplées par la malepierre qui réagissait à la lune. Sa peau était si dure qu’il était très difficile pour Bada’k de la trancher. Le vampire bondissait et esquivait autant qu’il pouvait, tentant d’asséner des coups pour trouver un point faible.

Les lames sifflaient, les branches tombaient, les os craquaient, la chair saignait. Cela faisait plusieurs heures que le combat faisait rage, avec une intensité sans pareille. Le vampire était meurtrit, exténué. Il avait un bras cassé, une jambe sur le point de l’être, une épaule démise, et des entailles sur tout le corps. Le monstre était tout ensanglanté mais ne paraissait pas faiblir. Bada’k devait garder ses sens en éveil, sinon il était finit. Il fallait trouver la faille.
Soudain, alors que la chose entama une attaque, il passa derrière en un éclair, empoigna fermement son épée des deux mains et la planta de toute ses forces dans le dos de l’animal. Ce dernier se courba en avant sous l’effet de la douleur, emportant le vampire encore accroché à son épée. Il devait saisir cette chance. Rassemblant ses dernières volontés, il grimpa sur les épaules de la bête et lui creva les yeux. Déroutée, elle titubait, donnant des coups au dessus de sa tête dans le vide. Bada’k se saisit de sa lame craignant qu’il ne pût l’extraire de la chair. Il y parvint malgré tout et la plaça sous la gorge de la créature. Il enserra de son bras libre la lame de l’épée et effectua un mouvement de guillotine pour tenter de trancher la gorge de l’abomination.
Le sang gicla abondamment du cou de son adversaire. Bada’k tirait sur l’épée tant qu’il pouvait. Il croyait ne jamais arriver à l’achever.
Le monstre commença finalement à tomber en arrière mais le vampire, à bout de force, ne pouvait plus bouger. Il resta sur le dos du rat-ogre et ne put qu’appréhender la chute. En touchant le sol, il sentit ses os se briser sous le poids de la créature.
C’était finit.
La forêt était calme maintenant.
Il ne pouvait pas s’extirper de cette masse de chair. La Soif le terrasserai.
Il commença à fermer les yeux dans l’attente de la « mort ». Et cela promettait d’être long. Infiniment long…
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